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[RP Solo] Bienvenue à Armada


Whiskey Peak est loin, Armada est proche. L'île des chasseurs de primes a complètement été ravagé par notre attaque nocturne. Enfin, le journal va parler de nous. Enfin, le monde pourra trembler. Enfin, les Ombres du Chaos deviennent l'étoile montante de la piraterie. Il est maintenant plus facile de se faire respecter autant chez les forbans que chez les Marines. De plus, en ayant une certaine popularité, on pourra avoir de puissants alliés. Et c'est ce qu'on va faire en allant voir le capitaine Red. La gloire et le prestige s'ouvrent à nous. Et il n'y a rien de mieux en allant à Armada de proposer des affaires avec d'autres criminels de renoms et se faire de la pub auprès des plus petits flibustiers. J'ai besoin d'autres hommes pour manœuvrer l'Avernus. Mes autres nakamas sont l'Élite que je garde pour le terrain et comme véritables compagnons.

Notre arrive bientôt à bon port. On distingue à l'horizon un second bateau qui se dirige lui aussi vers notre position. Il devrait arriver en même temps que nous, vu sa vitesse. Situé à l'avant de l'Avernus, j'observe longuement la ville s'approcher au grès du vent. Je n'avais pas respiré un bon bol d'air frais depuis longtemps. Je me sens déjà surexcitée à l'idée de visiter Armada. Je demande même qu'on augmente la cadence pour amarrer notre vaisseau avant l'autre. Ce dernier est rapide et il se pourrait qu'il prenne notre place avant nous. De là où je suis, je suis capable de voir le plus haut mât qui aborde le pavillon des Libres Pirates. En contre-bas, une fourmilière de pirates déborder d'activités. Le port grouille déjà des centaines et des centaines de personnes en train de marchander, de décharger d'innombrable bâtiments et de comptabiliser le butin d'un capitaine pirate. On peut même voir des esclaves. À voir leur tenue, ces derniers devaient être des nobles qui ont été capturé. Ah, je me sens presque chez moi. Je n'imagine même pas la richesse qu'on peut trouver à l'intérieur de l'île flottante. Je sens que mes nakamas et moi-même trouvons de quoi nous satisfaire. En ce qui concerne mes hommes, ils ont quartier libre pour cette étape. Armada va nous permettre de nous reposer avant de nous diriger vers Alabasta. Je me tourne alors vers tout le monde pour rappeler ce qu'il a été dit plutôt. Même le capitaine des Écumeurs, John me regarde. Il s'agit d'un pirate rencontré sur Whiskey Peak. Tout comme Galowyr, d'ailleurs.

Mes amis. On arrive bientôt. On se laisse une semaine ou deux pour vivre notre petite vie, chacun de notre côté à la visite de la ville avant de repartir. Qui sait, chacun trouvera son bonheur. Et j'espère bien! N'oubliez pas quand vous aurez le temps, Ulcky, de ton côté, d'aller voir les charpentiers navales, histoire d'y gagner quelque chose. Et pareil pour nos deux médecins du côté des apothicaires. Je compte sur toi Natacha pour te charger du recrutement. Et en ce qui me concerne, je veillerai à nous trouver des capitaines intéressants pour faire alliance, dont le capitaine Red évidemment.

L'Avernus arrive enfin à quai. Mes nakamas partent aussitôt faire leur affaire. Galowyr, quant à lui, se transforme en sable et se disperse dans le vent sans dire "au revoir". Il ne reste que les Écumeurs sur le pont. Ces derniers nous quittent presque sans dire un mot. John reste encore un peu pour me remercier et parler encore. Je ne pense pas qu'on devienne très ami par la suite, mais ça fait déjà une personne sur qui on peut compter. Enfin, en ce qui me concerne, il est l'heure de visiter Armada!

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D'après les testaments de la Reine des Masques, dit Hathor.
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Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Sam 22 Fév 2014 - 22:50, édité 2 fois
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Tous mes nakamas et nos accompagnateurs de voyage sont partis faire un tour, ce qui me laisse tout le loisir de prendre mon temps et de profiter de la ville. J'observe avec fascination chaque recoin. Ce quartier est vraiment un aperçu d'Armada pour tous ceux qui n'ont pas demandé d'aborder sur la cité pirate. Je me sens un peu comme une touriste en voyant tout ce petit monde, mais je sais que dans peu de temps, j'aurai ma place. Qui sait, je pourrais reprendre les affaires? Visiblement, c'est ici que sont déchargés les bateaux saisis par les pirates et qu'on procède au tri des civils encore à bord. La procédure est simple, tous les biens encore en leur possession, sont confisqués, ils seront inventoriés, puis vendus et les bénéfices reversés à l'équipage pirate. Comment je sais ça? C'est marqué sur un panneau. Et je peux même explique la suite rien qu'en observant. Ensuite, les civils sont triés en deux catégories. Ceux qui disposent d'une famille assez riche pour payer une rançon, sont gardés en lieu sûr, les autres, sont employés comme travailleurs sur Armada en fonction de leurs talents. Et à en juger leur mine d'homme battu, ils n'ont que peu d'espoir de quitter l’île un jour. Et j'imagine qu'ils peuvent s'y rebâtir une vie et s'installer dans le coin, ou économiser sur leur maigre salaire dans l'espoir de pouvoir un jour s'offrir un débarquement sur une île civilisée. Pour reconnaître les pirates des pièces rapportées, on prend soin de tremper la main des arrivants dans de l'encre provenant de poulpes de Grand Line. Celle-ci est indélébile et ne s'efface qu'au bout de plusieurs mois. Et je dis ça, parce que je le vois. Il y a un homme derrière un stand qui s'occupe de ça. Je suis bien contente d'être pirate et d'être libre de faire ce que je veux. Je suis du bon côté de la balance, c'est sûr. Il faut être stupide pour se laisser aveugler par le train-train d'une vie sans expérience et sans dangers. Être un prisonnier est encore pire que la mort, même si la geôle est dorée. Je vais voir le type qui s'occupe de tirer pour me renseigner un peu plus sur l'île.

Salut. Dis-moi, comment la politique de la ville fonctionne ici? Nous sommes libres de faire ce qu'on veut?

La personne à qui je m'adresse est plutôt vieux. 50-60ans. Plutôt petit et rabougri, l'homme ne semble pas dans ses meilleurs jours. Ridé, l'homme prend main après main pour tremper dans l'encre. Il répète son geste mécaniquement, sans vraiment l'air de comprendre que je ne fasse pas partie de la marchandise apportée par le capitaine pirate. Car oui, il fait son boulot, mais il le fait sans se soucier de ce qu'il fait réellement. Il prend ma main et s'apprête à le tremper dans l'encre, mais je lèvre brusquement mon bras pour éviter la marque noire.

Hé!
Tu n'écoutes pas ce qu'on te dit, bonhomme? Je suis la capitaine des Ombres du Chaos! Regarde. Mon navire est juste là, ça se voit que je ne suis pas un de ces malheureux nobles, non?

Enfin, le petit vieux redresse la tête avec une petite mine. Il réajuste ses lunettes rondes pour constater que je ne suis pas n'importe qui. Il fait le va et vient entre l'Avernus et moi.

Oh. Je vous demande pardon, madame...

Je ne fais rien. Au moment où j'allais parler, le capitaine qui a livré tous ses esclaves s'avance vers moi et me fais signe que c'est inutile de communiquer avec mon interlocuteur. Le pirate m'adresse alors la parole après m'avoir fait un sourire bienveillant.

Bienvenue à Armada, charmante créature. Aoi Nakajima, c'est ça? Moi, c'est Eisenheim. Ravi de voir une nouvelle tête, surtout quand il s'agit d'un ange.

L'homme est plutôt jeune. Une trentaine d'année tout au plus. Il a belle allure. Il est bien habillé. Disons, qu'il a du goût. Comme si me faire un compliment ne suffisait pas pour me faire "rougir", Eisenheim fait une courbette en retirant son chapeau et la canne coincé sous son aisselle. Soit il est noble, soit il se prend comme tel. Intéressant. Je ne fais que l'observer pour l'instant. Visiblement, il semble bien vouloir m'aider. Je lui rends son sourire et je lui réponds.

Aoi D. Nakajima pour être exacte. Merci pour cet éloge, mais la définition de démone me sied mieux.
Évidemment.

Un blanc.
Puis-je t'être utile? Il me semblait que tu avais besoin d'aide. Je connais bien Armada.

C'est parfait. Je préfère parler avec un jeune homme comme lui, plutôt qu'un homme âgé submergé par son travail au point que toutes conversations soient impossibles. On se met alors à marcher plus à l'intérieur de l'île flottante. Je remarque avec fascination que la plupart des bâtiments sont simplement des navires emboîtés les uns dans les autres. Des cordages partent dans tous les sens, ça reste quand même bordélique comme coin. On a quand même l'impression que cet endroit est un lieu pour les misérables.

Il y a des quartiers chics? Car je commence à douter en voyant le décors autour de moi.

Eisenheim se met à rire, non pas pour se foutre de ma gueule, mais parce que ma remarque ne vaut pas le coup d'être posée. Je le regarde alors, cherchant une quelconque réponse sur son visage, m'expliquant pourquoi un tel comportement soudain.

Je te rassure. Armada n'est pas une île de pauvres, il y a bien des gens riches.

Et je comprends tout de suite qu'il en fait partie. Je reste alors à nouveau muette pendant qu'on s'enfonce de plus en plus dans la cité. Je pense qu'il m’emmène dans un coin tranquille et assez aisé pour que je me sente bien et qu'on puisse parler.

Alors dis-moi, que comptes-tu faire à Armada?
J'ai besoin d'hommes pour manœuvrer mon navire.

Eisenheim me regarde. Il sait que je ne viens pas que pour ça. Mais il ne cherche pas à savoir plus. Il me laisse tranquille. Sagement. On quitte maintenant le quartier La Dépouille et on traverse celui de La Mascarade.

Il y a bien une sorte de règlement, non?
Exacte.
Hm. Et qu'en est-il?
Rassure-toi, ce n'est pas si différent de ce que tu peux connaître. Chaque capitaine est seul maître à bord de son bâtiment. Et Armada est le bâtiment du capitaine Red et celui-ci étant jusqu'à preuve du contraire le type le plus fort du coin.
Évidemment.

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On fait alors plus ample connaissance dans un établissement raffiné. On est dans un bel hôtel. Le lieu est assez prestigieux et il n'a pas été abîmé par la bataille des Sea Wolf ou lors de la reconstruction. Je pense qu'on est dans le coin bon chic bon genre. Et Eisenheim me le confirme. Il m'explique qu'il y a différent quartier dans la ville flottante formant comme un cadrant d'une horloge. Chaque pâté de maisons, ou plutôt de navires, ont chacun leur propre style. Et qu'au centre de tout, il y a "L'Usage Modéré de la Force", un navire imposant qui fait office de résidence privée pour Red. J'ai déjà eu un aperçu de trois quartiers très différents. Celui où je suis me semble plus intéressant et dans mes goûts.

Eisenheim m'a conduit dans son hôtel privé. C'est une évidence. Je soupçonne une petite idée derrière la tête, mais je n'y prête pas plus attention. Pour l'instant, il m'a l'air plutôt sympa. Naturellement, je me mets à sourire. Cela fait très longtemps que ce ne m'était pas arrivé. Étrangement, je me sens bien en compagnie de mon guide.

C'est ton hôtel? Il est magnifique.
Exact. Tu as un don certain pour être capable de reconnaître ce genre de choses.

Il faut dire que l'endroit est très impressionnant. Je suis tombée sur un homme ayant bon goût. L'hôtel est taillé dans un ancien galion d'une flotte royale. Le navire est complètement retourné, ce qui fait que l'entrée se trouve au niveau du pont et que les étages sont en réalité les cales. Évidemment, les compartiments ont été transformés en chambres de luxe et d'autres pièces ont été aménagés par la suite. Les voiles ont été supprimées. Les mâts ont été coupés. Ils font maintenant offices de grosses colonnes pour soutenir la structure imposante de la coque. Tout l'ensemble est réalisé en bois de bonne qualité. En plus des sabords, d'autres ouvertures ont été créées pour apporter plus de lumières. Un espace de détente existe dans un coin. Une estrade est mis en place pour les instruments de musique. Le grand piano à queue se trouve plus en retrait par rapport à la scène. Un bar est assuré pas très loin. L'accueil pour prendre une chambre est face à l'entrée. Enfin, le restaurant où nous sommes est installé sur ce qui devait être le gaillard d'arrière. Même le personnel semble être parfait. Un serviteur arrive et reconnaît son maître. Il pose sur la table une cruche d'eau et des cacahuètes pour l’apéritif. Debout, presque au garde-à-vous, il est prêt à prendre note.

Monsieur, Madame, avez-vous choisi votre commande?

Euuuuhhh...
Je réalise à peine que mon hôte m'invite chez lui à prendre un repas. Je le regarde avec une petite mine perplexe. Il comprend alors que je me pose une certaine question et s'empresse de me rassurer.

C'est offert par la maison. Tu peux manger tout ce que tu veux.

En attendant que je cherche sur la carte un menu, Eisenheim indique au garçon sa commande. Pendant que je suis toujours penchée sur la liste des différents repas, le capitaine pirate me propose une boisson alcoolisée.

Aoi, on porte un toast à notre rencontre avec un vin blanc sec?
Déjà? Hmm, pourquoi pas. Tu proposes quoi?
Un Saint-Dyrian de North Blue.
De 1600, Madame.
Alors, oui. C'est parfait.

Il ne reste plus que moi. Je donne ma commande au jeune employé qui part immédiatement en cuisine. J'ai remarqué qu'il a une marque noire à la main. Je comprends qu'Eisenheim a bien réussi ses affaires sur Armada. Je veux bien faire plus connaissances avec lui, mais d'un autre côté, j'ai absolument besoin de voir Red. On reprend alors notre conversation débutée en chemin pour patienter. Je pique une cacahuète pendant que j'écoute attentivement les paroles de ce jeune capitaine sympathique. Il m'explique qu'il était autrefois un noble qui a choisi la voie de la piraterie. Il a terminé son voyage en arrivant sur Tortuga. Puis, quand l'île est tombée sous la botte du terrible Corsaire Greed, lui-même allié au pirate Drake Percecœur, il s'est fait plus ou moins discret. Mais maintenant que c'est Red qui dirige le lieu, il a décidé de sortir de l'ombre et de reprendre les affaires.

Je suis un Libre Capitaine Pirate. J'ai des bénéfices et des avantages que d'autres n'ont pas comme les forbans de passage. En étant installé confortablement ici, je peux être sûr de ce que je gagne et que je dispose d'une liberté certaine.
Ma liberté se situe dans mon bâtiment. Je ne suis pas une femme qui a tendance à travailler sous la botte d'un autre ou de rester à un endroit éternellement. Je n'ai pas choisi de prendre la mer pour m'arrêter sur un bout de rocher à jamais. Même si Aramda n'est pas comme les autres, elle ne reste pas moins une île. Et qui plus est, appartient au capitaine pirate le plus puissant de Grand Line.

Je lui fais comprendre par ces paroles un peu directes que je ne suis pas une personne soumise, mais au contraire, qui impose son autorité. Et bien sûr, je lui montre que mes ambitions sont grandes et que mes projets sont loin d'être commencés.

Je me doutais que tu allais dire ça. Je sais qu'on se connait à peine, mais je t’apprécie déjà. Cela dit, si tu tiens à être seulement de passage sur Armada, saches que tu seras toujours la bienvenue dans mon hôtel. Mais pas que chez moi. En fonction de tes désirs, il y a en face un casino respectable. Non loin d'ici, il y a une maison de prostituées pour riches clients et un salon de thé bon chic bon genre. Bref, ce quartier devrait te convenir quand tu viendras me rendre visite ou Red.

Je le remercie. Je cherche à savoir ce que me veut vraiment Eisenheim, mais rien ne m'indique avec discernement qu'il me prépare un mauvais coup. Visiblement, c'est sa nature d'être comme il est. Gentil, amical, agréable et sincère. C'est sûrement parce que je suis une femme. Il peut sûrement avoir aucune pitié pour un homme. Il ne faut pas oublier qu'il est pirate.

Eisenheim?
Oui?
Je te trouve impressionnant. Tu sais que je suis une femme fatale, n'est-ce pas?
Ne t'inquiètes pas pour moi, je sais qui tu es. Et je te respecte pour ce que tu es. Tu as sans doute comprises dès le premier moment où je t'ai parlé, mais j'aime les femmes, et plus encore, les femmes ayant de la qualité comme toi. Je sais que tu vas aller loin dans la piraterie. Peut-être même surpasser les plus grosses têtes de Grand Line un jour. Qui sait.

Charmeur.
Je suis attentive à ce qu'il me dit. Je suis très intéressée par ce qu'il va me dire ensuite. Le sommelier nous apporte le vin blanc et nous l'ouvre devant nous. Eisenheim reprend comme s'il n'existe pas.

Quand tu m'as rappelé l'initiale D. dans ton nom, j'ai tout de suite su que tu n'es pas n'importe qui. Et ça se voit rien qu'en te regardant.

Dragueur.
J'incline la tête en signe de remerciement. À l'entendre parler comme ça, on pourrait croire qu'il serait presque prêt à me servir et à me suivre jusqu'au bout du monde. Mais comme il a dit, il préfère rester tranquillement à la maison et faire de grands coups. Le butin amassé tout à l'heure reste un cas bien particulier. Quand il quitte Armada, c'est pour piller des navires marchands imposants ou des navires hôtels de luxe pour les nobles. Il attaque seulement des bâtiments qui offrent de grandes richesse, en somme. Intéressant, donc. Maintenant que j'en sais un peu plus sur lui, il est évident que ce soit mon tour. Je ne vais pas dans les détails de ma vie. Cela dit, je lui fais part de ce qu'il peut déjà savoir. C'est-à-dire des haut-fait que les journaux peuvent raconter sur mon équipage et mes actions. Les cacahuètes étant épuisées, un serveur nous sert enfin le repas principal. Vu qu'il s'agit du patron des lieux, nous sommes naturellement V.I.P. Ça va toujours plus vite pour les personnes telles que nous. Je ne m'empêche pas de faire remarquer cette qualité. Et bien sûr, la nourriture est à la hauteur de ce que demande un hôtel de luxe. J'apprécie grandement le dîner. Un sommelier vient pour nous apporter le vin rouge, cette fois.

Miam.
Le reste du repas se déroule tranquillement. J'apprends un peu plus sur Eisenheim et vice versa. J'ai bien savouré chaque aliment. Peut-être un peu trop sur le vin, d'ailleurs. Il me monte légèrement à la tête. Il faut dire que l'alcool est excellent et un peu trop fort. D'habitude, je tiens bien les boissons fermentées, mais je pense que c'est la fatigue qui me joue des tours. Pour ce qui est du repas, il est bien copieux. Je pense que je vais me coucher pour être en forme pour demain. Demain est un grand jour! J'irai voir Red pour faire l'alliance le plus important de l'histoire de Grand Line. Je remercie encore une fois Eisenheim pour le dîner et je lui explique que j'aimerais me reposer. Et comme je pouvais m'en douter, ce dernier me proposer de dormir gracieusement dans l'une de ses chambres. Et évidemment, la suite de luxe la plus chère. Forcement, je ne dis pas non.

Tu ne te prives pas pour m'offrir tout ce qu'il y a de meilleurs chez toi, Eisenheim. Tu veux que j'aie une dette envers toi, petit coquin?

Ma remarque lui faire rire. C'est de l'humour un peu foireux, mais de l'humour quand même. Et visiblement, il l'a apprécié. Un garçon d'étage  nous ouvre la suite en nous laissant tranquille. Il laisse son patron me guider à son aise.

Puis...
Il arrive ce qu'il arrive.
Une évidence.
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J'ai passé ma première nuit sur Armada dans un lit très agréable et en compagnie d'un homme remarquable. Je sais que je ne suis pas la première femme à avoir dormi dans ce lit, ni la dernière, mais ça ne m'a pas dérangé en aucun point.

Bref.
Eisenheim se réveille à côté de moi. J'aurais pu partir encore plus tôt comme une voleuse, mais je ne l'ai pas fait. J'ai bien aimé la soirée d'hier soire et la nuit passée dans cette suite. J'ai aucune raison de jouer la femme d'un soir. Même si je quitte Armada dans la semaine à venir, je sais que je le reverrai. Comme il a dit hier, ce quartier m'intéresse. C'est évident que je revienne me balader dans le coin un de ces jours. Mon amant se met en position assise et colle son dos contre la pièce d'appuie qui touche le mur. Il me fait un sourire.

Salut, douce créature. Bien dormi?
À merveille. Et toi?

Il me fait un sourire encore plus large. Je comprends que lui aussi. En même temps, la question ne se pose pas. Il tend sa main vers la table de nuit et porte à sa bouche un Den Den Mushi.

Ici Eisenheim. Faites-moi venir un petit-déjeuner sublime pour la chambre mille et une.
Tout de suite, Monsieur.
Gotcha!

On a juste le temps de s'habiller, car un employé frappe déjà à la porte. C'est rapide comme service. Mais, pour un client qui est le patron, c'est tout à fait normal. Un groom nous apporte sur un plateau divers fruits, divers jus, du café, du pain, de la confiture et de quoi bien démarrer la journée. Ça faisait longtemps que je n'avais pas mangé un petit-déjeuner. Je prends plaisir à déguster tous les aliments succulents qui me passent sous la main. Eisenheim me regarde plus qu'il ne mange. Je crois que je lui donne une certaine impression. C'est à cause de ce voyage. Depuis un certain temps, je n'ai jamais pu vivre dans le luxe comme j'avais l'habitude durant ma jeunesse et mes débuts dans la piraterie. Je fais peine à voir pour le coup. Mais ce n'est pas ce drôle de comportement qui dégoûtera le maître des lieux.

Eisenheim m'explique qu'il doit reprendre la mer avec ses nakamas pour un nouveau coup aujourd'hui. J'ai son adresse et son numéro de Den Den Mushi privé au besoin. Il va me guider jusqu'au "L'Usage Modéré de la Force" et me laisser là-bas. Lui, il retournera à son navire. Il est vêtu un peu différemment comparé à hier, mais il reste toujours aussi classe et élégant. Le petit-déjeuner étant terminé, il enfile son long manteau de fourrure et son chapeau. Il porte à sa bouche un cigare Sea Wolf et m'en propose une. Il me dit qu'il fume de cette marque que très rarement, seulement quand il se sent vraiment bien. Il n'en possède pas beaucoup. Je lui explique que je suis comme lui. Cela dit, je lui dis que je ne fume que des cigarettes et seulement avec un fume-cigarette.


Eisenheim "Le gentleman"
Le Dandy ouvre la marche. Je le suis paisiblement. Il me fait un peu visiter le quartier et m'explique deux trois choses sur Armada en général avant de nous diriger vers notre destination. On arrive au centre d'Armada.

Bon. C'est ici qu'on se sépare. Je te souhaite bonne chance pour la suite.
On se reverra très vite, Eisenheim.

Et sans plus de cérémonie, on se sépare chacun de son côté. Je me retrouve seule face à l'immense bâtiment de Red. "L'Usage Modéré de la Force" ressemble donc à ça? Ce n'est pas très impressionnant. Ce n'est pas très prestigieux pour un capitaine qui dispose sous sa botte toute une armada. Je m'attendais en venant ici à mieux, de plus grand, de plus glorieux. Mais non, le chef des lieux se contente d'un vieux cuirassé de la Marine. Je ne reconnais pas ce modèle, il a dû être construit à une époque plus reculée. Cela dit, vu l’imposante carrure, le navire doit sûrement résister à de lourde attaques. Sans plus attendre, je monte des escaliers qui mènent vers une sorte d'échafaudage. J'emprunte une sorte de passerelle et j'arrive sur le pont du bâtiment. Et des soldats vêtus comme ceux de la Marine s'alertent déjà en voyant mon intrusion et m'entoure aussitôt en pointant leurs armes. Je constate qu'ils sont passés du côté pirate, mais je ne vois pas une raison cohérente pour le "pourquoi". Un soldat commence à me parler, signe qu'il exécute son devoir loyalement et qu'il le prend à cœur.

Hé! Vous. Il est interdit de monter à bord de "L'Usage Modéré de la Force" sans permission.

Logique.
Je ne dois pas être la première, mais je ne serai pas la dernière à pénétrer ainsi. Je trouve ça marrant de voir ce petit monde se tourner vers moi comme une marrée bleue. Je suscite leur curiosité.

Je veux voir le capitaine Red.
Il n'est pas là. Il faudra repasser plus tard, madame.

Évidemment...
Je souffle, l'air désespéré. Je leur fais savoir que ça me fatigue dans mon attitude exaspérée.

Tu oses me dire que j'ai fait un voyage jusqu'à Armada pour rien? Sais-tu qui je suis, au moins?

Mon ton n'a pas monté, mais il reste ferme. J'ai l'impression d'avoir affaire à des ignares de premiers ordres. Ils ne lisent pas la presse? Je suis la terrible capitaine des Ombres du Chaos, la femme-volcan qui a fait tomber une île. Petite, certes, mais une île quand même. Comment peuvent-ils renier mes faits? Soit, ils se fichent de moi, soit, ils sont complètement d'une autre époque. Intérieurement, je perds patience. Extérieurement, je reste calme. Je ne pensais pas avant de venir que je rencontrerai ce genre de problème. Je réfléchis. Les armes sont toujours braquées sur moi, je ne fais même plus attention aux recommandations du soldat qui insiste pour que je reparte.

Écoutez. Je n'aimerais pas à devoir tuer une femme, mais si vous ne quittiez pas ce bâtiment immédiatement, vous me forcerez à faire mon devoir. Et entre nous, je ne pense pas que vous êtes venu sur Armada pour finir ainsi.

En effet.
Et toi écoute-moi. Je n'ai pas peur la mort, je l'ai déjà vue de très près plusieurs fois. Je peux même te dire à quoi elle ressemble. Alors, ne me pousse pas à faire ce que n'ai pas envie de faire, non plus. Nous sommes tous deux dans une impasse, semblerait-il. Tire si tu en as le courage, car malgré ton ordre, tu me laisseras voir Red. Je sais qu'il est là. Je le vois mal laisser sa ville-flottante à des hommes comme vous pendant son absence.

Le mot de trop?
Je le pousse sans le faire mal de ma main. Je me mets en éveil. Je reste attentive. Je me dirige vers ce que je pense être les quartiers privés de Red. Le soldat fait ce qu'il pense être juste. Il ouvre le feu, mais les balles me traversent. Et je ne m'en soucie vraiment pas. Je ne suis pas venue déclarer la guerre, mais faire alliance avec la plus grosse terreur de Grand Line. Voyant que c'est inutile, les soldats cessent immédiatement. Ils sont un peu paralysés par la peur. À ce moment-là, un ancien gradé arrive et s'adresse à moi. Ce n'est malheureusement pas Red.


Wilson
Veuillez excuser mes hommes, mais ils ne font que leur devoir. Pendant que le capitaine est absent, c'est à moi qu'il faut s'adresser. Je représente Red sur Armada quand il n'est pas là.

Je reste perplexe, comme si je ne le croyais pas. Je jette un œil sur les soldats par curiosité, oubliant momentanément l'ex-officier. Réalisant que je ne fais pas attention à lui, il s'empresse de poursuivre son discours.

Je suis Wilson. Je suis prêt à répondre à toutes vos questions. Mais avant ça, suivez-moi.

Je le suis sans approuver. Je reste déçus. Une question me tracasse l'esprit. Pendant qu'on marche en direction d'une salle, je ne peux m'empêcher de lui poser la question.

Hm, comment des Marines ont-ils pu finir ici? Vous êtes de ceux qui étaient avec les Sea Wolf?

Wilson se tourne vers moi. Il a une mine différente. On dirait qu'il est énervé, mais sa colère n'est pas dirigée contre moi. Il fait alors un juron dans le vide et serrant des poings.

Ah, ces maudits Marines... Même pas foutu d'avoir de la reconnaissance!

Je commence à comprendre.

Pour faire très simple, mon équipage a été enfermé pendant 15ans dans une bouteille par le pirate Dessy Minegold. Ce maudit G.M. m'a complètement oublié et refuse de me payer mes années de soldes manquantes quand j'en suis sorti! Heureusement que Red a été là pour nous sauver de l'emprisonnement...

Enfermé dans une bouteille?
Bon, je ne vais plus poser de questions compromettantes et éviter les sujets tabous. Je crois que je vais retirer temporairement le mot G.M. de mon vocabulaire.

Je suis désolée.

On arrive enfin dans une salle tranquille. Wilson me fait signe de m'asseoir. J'observe tout autour de moi. Il n'y a pas de garde ou d'autres personnes gênantes. Nous sommes tous les deux seuls. J'engage alors la conversation avant lui.

Justement, parlons de Red.

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Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Jeu 27 Fév 2014 - 23:48, édité 1 fois
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Oui, parlons de Red. Nous sommes chez lui après tout. C'est comme un entretien d'embauche, il faut savoir se vendre et mettre en avant les qualités. Il faut expliquer pourquoi Red ferait alliance avec moi et pas un autre. C'est normal. C'est dommage que je ne converse pas avec lui directement, mais tant pis, je me contente de son second.

Bon, je ne vais pas aller par quatre chemins. Je veux faire alliance avec le capitaine Red, ni plus, ni moins.

Je ne suis pas n'importe qui, il ne devrait pas me refuser. J'en serai frustrer à vie sinon. Mon nom commence à faire écho dans le monde. Surtout après mon attaque sur Whiskey Peak. Wilson me fait patienter de longues minutes, car il téléphone visiblement lui-même à Red. Finalement, il revient me voir et me donne le feu vert. Ce n'est pas trop tôt.

Je commençais à perdre patience.

Il me tend un Den Den Mushi. L'escargophone est ténébreux d'apparence et porte un chapeau rouge. Même que la créature porte un cigare à la bouche. C'est vraiment particulier...

Enfin.
Je repose l'appareil de communication à distance et je ne bouge pas. Je médite encore et encore, analysant où est mon erreur. Je parle d'erreur, car je ne viens pas de conclure une alliance avec Red, mais une sorte de contrat. Autant, venir jusque dans son bureau était un jeu d'enfant, autant lui démontrer l'intérêt de faire équipe était un échec. Je n'avais rien à lui offrir, concrètement. Quand on fait un accord, c'est pour s'entraider, apporter des choses que l'autre n'a pas et vice versa. Et visiblement, il me prend pour un rookie. D'un certain point de vue il n'a pas tort. Je me sens idiote. Je dois encore grandir et faire mes preuves. Je suis agacée. Ne m'entendant plus, Wilson revient pour savoir comment s'est passé l'entretien.

Alors?
Alors, j'ai encore du chemin à faire. Toutefois, en tant que Libre Pirate, j'ai déjà un travail qui m'attend. Je vous prie de bien vouloir m'excuser, mais je dois voir Eisenheim avant qu'il ne parte pour lui parler de son quartier.

Je suis sûre qu'il a écouté toute la conversation et qu'il doit savoir qui est ce Eisenheim. Sur une île pareille, un bon capitaine devrait bien savoir qui prend la mer et qui arrive. Je suis même persuadée que mon équipage a été enregistré quelque part. Comprenant que je suis officiellement une Libre Pirate, Wilson m'explique deux trois trucs important et commence à me parler du quartier.

Eisenheim est déjà en mer à l'heure qu'il est. Et n'ayez crainte, il n'aura aucune rancune à ce que vous preniez tout le quartier où il a installé son hôtel. De toute façon, ce coin n'était encore à personne.

J'ai de la chance pour ce coup-là, je suis à côté d'un quartier qui ne craint pas nommé La Mascarade. Wilson poursuit son monologue pendant que j'assimile toutes les informations. Je pense déjà à tout ce que je vais bien pouvoir faire pendant mon séjour sur Armada. On a encore du temps avant de partir pour Alabasta.

Vous êtes autorisée à participer au conseil si jamais on a besoin de vous.

Wilson me raccompagne hors du "L'Usage Modéré de la Force". Les hommes à bord se sont immédiatement écartés en me voyant. Cela dit, aucun incident ne s'est déroulé, alors ils sont rassurés. J'en connais dans mon équipage qui risque de râler, mais finalement, je pense que c'est quand même une bonne chose. Il me manque plus qu'à investir dans ce qu'il m'appartient, maintenant.

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D'après les testaments de la Reine des Masques, dit Hathor.
©odage by Hathor

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