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Hypériens pour attendre

L'Hypérion est enfin à Navarone. Vous y serez briefé sur les détails des futures opérations par votre nouvel équipage. Prenez quelques affaires et filez.
J'ai plus ou moins rien à emmener, alors...
N'oubliez pas les remarques que je vous ai faites. Il s'agit de ne pas vous faire éjecter par les écoutilles dès votre premier jour...
Les remarques ? Vous m'en avez fait tellement...
Votre notion toute personnelle de l'hygiène, Kamina... Vous allez devenir médecin, dans un hôpital mobile. Dois-je vraiment vous expliquer pourquoi vous devriez être irréprochable à ce niveau-là ?
Je me suis lavé avant-hier.
Il va falloir vous adapter à un nouveau mode de vie.
Ca va faire quelques semaines que je moisis enfermé dans votre hôpital. Alors moisir enfermé dans un sous-marin hôpital, ça va être un vrai bouleversement dans ma vie.
Je vous déconseille de montrer cet état d'esprit lorsque vous serez à bord. Votre conduite ces derniers temps est loin d'avoir été irréprochable. Ce que vous pensiez pouvoir vous permettre ici est à prohiber à tout prix si vous ne voulez pas devenir la bête noire de votre nouvel équipage. Juste... Faites votre travail, ce sera déjà bien.
Quand on me donne quelque chose à accomplir, je sais être correct et zélé, croyez moi. Forcément, ici, ça arrivait jamais...
Bon, ne perdez pas plus de temps. Le sous-marin vient d'accoster. Ils attendent leurs recrues. Et de ce que je sais de votre nouveau supérieur, c'est un impatient. Docks 25.
J'y vais.
Pas de questions ?
Si. Vous êtes aimable parfois ?
Rompez.

Je quitte la salle. C'était étouffant là-dedans. Il peut me faire des remarques sur mon hygiène, je pourrais très bien lui en faire sur la ventilation de son bureau. Mon chef de service. Un pauvre toubib aigri par des années à alterner entre périodes de paix à combler le vide par une totale dévotion à la paperasse, et époques de guerre, à voir les cas irrécupérables s'entasser dans la morgue. Elle me manqueras pas, cette espèce d'épave.

J'me suis pas engagé dans la marine pour connaître des montagnes de fun, mais j'aurais pas pensé qu'ils oseraient m'affecter plusieurs semaines dans un hôpital aussi grand et vide que celui-ci. Y a jamais un rat blessé dans le coin. Enfin si, quelques uns, des fois. Des maladroits qui se blessent dans les entraînements ou pendant des manoeuvres. Mais ils s'adressent alors à leurs toubibs de référence ou aux gentils docteurs souriants et populaires, pas à l'homme-requin mal luné qui bulle toute la journée dans son coin. Bref. Ici, je m'emmerde. Mais il y a trois jours, on m'a dit que je serai assigné à un hôpital sous-marin mobile de la marine. Le principe a l'air de sortir de l'ordinaire. C'est peut-être convivial, la vie dans un sous-marin... J'espère que je m'y découvrirai pas de la claustrophobie. Bah, n'importe quoi sera mieux qu'ici de toute façon. Elle me manquera pas, cette routine lassante.

Le chef veut que j'apporte des affaires... Quelles affaires ? Ca me frappe, maintenant, y a rien de matériel à quoi j'peux m'accrocher. Pas un gri-gri, un souvenir, la photo d'une amoureuse... Non, comme d'habitude, juste ma bite et mon couteau. Enfin mon marteau. Et mon armure fêlée. Peu importe, je sais même pas si mon arme énorme rentrera sans accroc dans la boîte à sardines qui me servira sûrement d'espace vital. Enfin, 'paraît qu'il est grand ce sous-marin. Alors du coup, en sortant de l'hôpital, je me dirige directement vers les docks, sans passer par mes quartiers. Elle me manquera pas, ma piaule aseptisée.

En ces quelques jours à attendre ces fameux hypériens, j'ai largement eu le temps de partir en reconnaissance sur les docks pour savoir où leur sous-marin était susceptible d'accoster. Très important la reconnaissance ici, sinon on se perd et on ne vous retrouve jamais. Surtout quand on a jamais rien visité d'autre que le quai par où on a débarqué le premier jour et l'hôpital de la base... Quoiqu'il en soit, je trouve très facilement le sous-marin, parce qu'il est vraiment pas facile à manquer. Bon, comment ça se passe, je rentre, je dis bonjour à toute la famille puis j'pars personnaliser ma cabine ?

J'avance vers l'immense cercueil de fer, décoré sobrement de grosses croix rouges. Je compte sur ce monstre et ses hommes pour m'ouvrir les marches de la gloire et du pouvoir. Dur si mon affectation se limite à dix mètres carrés d'infirmerie bien organisée... Pas que je sois claustro en fait... Juste, je vais devenir dingue s'ils me donnent rien à faire. J'espère qu'il y a des ambitieux là-dedans.
Voilà. Me voici planté comme un piquet à quelques mètres devant l'entrée du sous-marin. Y a quelques groupes de personnes autour de moi qui parlent bruyamment, sans me porter attention. Heureusement, parce que je pense que j'ai l'air con, à tourner la tête dans tous les sens avec les yeux grands ouverts. J'imagine que c'est bientôt l'heure de la visite guidée.
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Un peu plus de trois semaines, cela fait donc à la fois trop peu et bien assez de temps dans une base pour une personne habituée à être assignée à un navire depuis plus d'un an. Enfin soit, j'aurais aimé avoir plus de temps pour mes projets, mais la grande Marine n'attend pas. L'Hypérion, je savais depuis le début qu'il allait être mon nouveau domicile et accueillir ma nouvelle famille, j'avais même déjà commencé pendant mes heures de travail à consulter les plans. Ainsi, j'ai un gros tube en cuir contenant divers agencements possibles et des plans de canons plus ou moins adaptés. Non, mais sérieusement, des canons sur un truc qui va sous l'eau, vous imaginez ? Pour des ingénieurs navals, c'est une rigolade, mais je suis armurière, pas magicienne moi ! Comment suis-je censée trouver des moyens pour armer ce type de navire ? Peu de plans, mais des plans réalistes, heureusement que c'était pour une raison professionnelle d'ailleurs, parce qu'il a bien fallu que je demande l'aide des armateurs et des scientifiques de Navarone pour piocher des idées et des avis éclairés et le tout en passant mon temps libre à faire ce que j'avais à faire.

En tout cas, je me suis aussi assurée que le matériel commandé par mon nouveau supérieur contenait tout ce que j'avais besoin pour équiper le submersible. Qu'elle pagaille en tout cas, enfin, c'est aussi un défi dans un sens. S'assurer de l'étanchéité de la poudre et tout le reste pour éviter de bêtes incidents en cour de route. Ainsi, nous nous sommes dirigés avec des hommes vers le quai 25 qui allait accueillir notre nouveau foyer et nos nouvelles aventures, j'imagine, dans un sens aussi. Une fois sur le quai, je beugle des ordres concis et clairs pour ordonner tout ce beau monde et m'assurer que ceux qui vont devoir passer le matériel du port à l'engin ont le moins de travail possible, je n'ai jamais vu des caisses aussi bien alignées de toute ma vie, même pas sur le Léviathan, il me semble.

C'est seulement maintenant que je remarque le Lieutenant, sur la jetée. Évidement réussir à rater un homme poisson, même un homme requin il n'y a que moi qui pouvais le faire. Je prends une grande bouffée d'air iodée et de... C'est une idée où ça pue ? Ah non ! Je n'ai pas envie de partir dans les préjugés ! Je ne veux pas être une de ses saloperies de supérieur à l'humour bancal qui chambre son personnel sur des préjugés honteux comme cela le serait pour l'odeur de poisson... D'un homme de la mer ? Je m'approche et... Je me fais certainement des idées à cause de sombre pensée au fond de mon esprit, j'imagine. Enfin, autant être franche quitte à me le prendre en grippe, je ne suis pas ici pour me faire aimer, mais pour faire fonctionner cet engin. Ainsi, je m'approche de lui, m'assure d'avoir son attention et le salue d'un geste parfaitement maitrisé commun à la marine et avec un visage neutre... Non, je n'ai pas envie de me prendre encore un savon sur la sensibilité des gens comme la dernière fois, ça fait mal aux oreilles.

"Commandant Yanagiba, a qui ai-je l'honneur ?"

Je porte donc mon uniforme d'officier subalterne, parfaitement mi et coordonné sur ma personne, le tout avec sur mon dos un canon portatif tenu par une sangle qui malgré le temps me fait toujours pencher légèrement sur le côté. Bien sûr, j'ai aussi le tube en cuir renforcer qui contiens les esquisses que je vais présenter au capitaine de l'Hypérion. Je me demande qui va être le maître de la sainte barbe sur le sous-marin d'ailleurs. J'écoute ce qu'il a à dire ou non d'ailleurs, je ne suis pas femme à forcer les autres à parler s'il ne le souhaite pas tant qu'il fait son boulot et qu'il suit les ordres... Mais aussi qu'il s'en tient à un minimum d'hygiène, d'ordre et de propreté, enfin cela doit être mes vilains préjugés d'humains qui me donnent l'impression d'être devant une boule de suie.
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"Lieutenant-colonel..."

Au fond de son fauteuil, le sourire ridé et accueillant, le vice-amiral Otto Anderman. Depuis son entrée dans la marine, Sebastian c'était habitué à faire face à des supérieurs plus jeunes que lui. Il semblait toutefois y avoir une certaine concurrence aujourd'hui. Le regard des deux vétérans se fixèrent du regard pendant ce qui semblait être l'éternité pour le soldat qui avait annoncé le capitaine de l'Hypérion.

"...Mavim, c'est bien ça ? Attendez un instant, je vais voir si je retrouve votre dossier..."

Le dirigeant de Navarone disparu sous son bureau et le tiroir sifflèrent alors qu'ils étaient ouverts et refermés. Cela tira un sourire au portier, qui reçu le signal qu'il pouvait désormais quitter la chambre et vaquer à ses occupations. Son travail n'était pas aisé, mais une fois qu'on avait appris comment les choses tournaient ici, les journées devenaient très aisées, presque agréables.

"Vice-amiral Anderman ?"

"Mmh..?"

"Est-ce ceci que vous cherchez ?"

"Aaaaah oui voilà ! Laissez moi voir..."

Sebastian ne put s'en empêcher. Il posa tranquillement la main sur le dossier qui portait son nom et qu'il avait repéré dès son entrée dans le bureau. Otto Anderman ne broncha pas. Encore une fois, les regards des deux vétérans se figèrent. Il se mesuraient l'un l'autre, et le lieutenant-colonel, conscient de ne pas avoir l'avantage de l'âge cette fois-ci, se recula et prit place sur la chaise qui avait été préparée pour lui.

"Je ne crois pas vous avoir invité à vous asseoir..."

"Aaah... Vous savez ce que c'est, à notre âge. Je dois ménager mes rotules et mes chevilles, vous ne vous rendez pas compte de l'humidité qui règne dans ce sous marin !"

La tension était telle que chaque particule se faisait aussi petite que possible, et tentait désespérément de s'échapper en se faufilant entre deux brique d'un mur. Un officier étranger au type d'hommes auquel Sebastian appartenait aurait tenté de détendre l'atmosphère avec un gros rire gras, mais pas Anderman. Lui, il se trouvait sur le même rayon de l'étagère des types d'hommes, voir celui du dessus. Il se recula dans son fauteuil, joignit les main, et commença.

"Vous avez travaillé dur pour arriver à la place que vous occupez actuellement. Je vous en félicite, mais si vous pensiez pouvoir profiter de petites vacances sympathiques, je vais devoir vous décevoir."

"Je ne pense pas que Grand Line soit une station balnéaire."

"C'est vrai. C'était aussi le cas de votre prédécesseur, qui était parvenu à se planquer au fond de l'océan. Mais maintenant que vous l'avez évincé, il est temps de faire avancer les choses. L'Hypérion est un avantage stratégique certain, il mérite d'être traité comme tel. Cependant, votre petite escapade sur Reverse Moutain me fait douter de votre... attachement à la mission. Je crois avoir compris que vous étiez du genre à prendre des initiatives..."

"J'imagine que le résultat aurait été différent dans le cas où le G.I.F. serait présentement sous les verrous..."

"Oui... Mais non. Ce n'est pas la première fois que vous vous comportez de la sorte. Et je ne vais pas sous-estimer vos états de service..."

Comme dans une bonne mise en scène, la porte se rouvrit. Le soldat qui la tenait maintenant ouverte regarda droit devant lui et annonça l'homme de grande stature qui se trouvait derrière lui...
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On dirait qu'une femme qui braillait derrière moi me porte une subite attention. La voilà qui se place devant moi et me salue de la politesse réglementaire militaire. Par pur réflexe, je fais de même. Vu que c'est l'un des rares points du protocole que j'ai intégré, autant en profiter pour lui servir sur un plateau. Je garde mon visage neutre, je sais à quel point mes sourires peuvent être mal interprétés. La soldate est pas particulièrement expressive non plus de toute façon.

"Commandant Yanagiba, a qui ai-je l'honneur ?"

Commandant. C'est ma supérieure alors, c'est ça ? Merde, ça fait cinq ans et je connais toujours pas la hiérarchie de la marine par coeur... Tandis que je sais sur le bout des doigts les calendriers des permissions de chacune des bases où j'ai pu être muté. Fichue mémoire sélective. Je remarque que la commandante est impeccable sur elle. Aucun doute, elle est mieux gradée que moi. Peut-être mauvais signe.  Dans la marine les femmes sont souvent plus autoritaires et à cheval sur les manières que les hommes. Faut bien qu'elles domptent les machos, je suppose. J'espère qu'elle manie pas le fouet.

Lieutenant Kamina. Je viens d'être affecté en tant que médecin sur l'hypérion.

Oh, et c'est aussi qu'elle est équipée, la donzelle. Ce canon géant dans son dos, ses gros tubes sous ses bras. En proportion, ça doit lui peser beaucoup plus lourd sur son dos que mon marteau ne pèse sur le mien. Je suppose qu'elle doit être une genre d'ingénieure. Pourquoi elle est venue me causer d'ailleurs ? J'ai du noir sur le nez ? Elle a jamais vu un homme-poisson de sa vie ? Elle est incommodé par ma légère odeur ? J'empeste pas tant que ça aujourd'hui, je suis tout propre pour l'occasion... Hum. J'me fais simplement des idées, j'espère. J'voudrais pas être pris en grippe par une supérieure dès le premier jour. Le barouf sur le quai redouble d'intensité, les gens vont et viennent dans le sous-marin. Des soldats, d'autres docteurs, des mécanos, qui rentrent, ou qui sortent. Ils s'activent toujours plus, signe que mon nouveau patron devrait pas tarder. Puisqu'on est dans l'échange de politesses, je ferais mieux d'en profiter pour demander mon chemin à la commandante.

J'crois que je devrais aller découvrir mes quartiers en attendant l'arrivée du capitaine, mais ça a l'air grand là-dedans. Si vous êtes de l'équipage, je serais pas contre quelques indications... Commandante.

Maintenant que j'y pense, j'demande ça par automatisme, mais si ça se trouve c'est une nouvelle recrue aussi. Elle doit pas être beaucoup plus vieille que moi, mais elle est déjà mieux gradée. Et avec sa belle mise en pli, je la vois bien être du genre à appliquer le protocole à la lettre. Manquerait plus que je passe pour un bleu pas dégourdi... Enfin, même si c'est ce que je suis... J'aimerais que ça soit pas visible dans mes manières. J'vais avoir pas mal de têtes et de noms à retenir, alors que jusque là j'en avais pas grand chose à foutre. Le chef avait peut-être raison, ça va être un autre mode de vie.
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Donc c'est ça un homme poisson, je dois avouer que c'est le premier que je vois d'aussi près, mais contrairement aux on-dit, il ne semble pas particulièrement belliqueux, sanguin ou autre. Néanmoins, je me doute bien qu'il puisse me casser en deux s'il le voulait, en témoigne ce que j'ai vu dans son dos tout à l'heure, je suis certaine que je n'arriverai pas à porter cette chose à plus d'un centimètre au-dessus du sol, même avec toute ma volonté. Enfin surtout, je ne vois pas l'intérêt de le faire, en plus c'est son arme pas la mienne... Enfin, je m'égare.

Échange de politesse classique au sein de la marine, est-ce que je dois rester neutre ou au contraire lui montrer que je ne vais pas le manger... Enfin une chose du genre ? Bref, il se présente, il sera donc un des plus hauts gradés parmi le personnel médical, il me semble. Il me semble que je suis censé dire quelque chose. En fait, est-ce que je suis censé acquiescer simplement ? Ces règles sociales sont tellement variées que j'en perds tout repère. Dans le doute, essayons cela :

"Je m'en remets à votre savoir-faire pour nous garder en un seul morceau alors lieutenant Kamina."

Est-ce la bonne chose à dire ? Un instant, je regarde ailleurs le temps de réfléchir, moment qui finalement ne mènera à rien. D'ailleurs, il vaudrait mieux que j'évite de trop bouger, sinon je risque de finir au sol sans pouvoir me relever tout seul vu tout le matériel que j'ai sur le dos. Et puis surtout le sol, c'est sale, même au sein d'une base aussi coordonnée qu'est Navarone. L'animation commence à aller crescendo sur le quai, il faudra certainement peu de temps avant que le capitaine n'embarque et je n'ai pas envie qu'ils nous prennent pour des incapables.

Ainsi, sa demande de lui indiquer les dortoirs me fait penser au fait que moi-même, je n'ai pas la moindre idée de comment est réellement agencé l'intérieur de l'engin. J'imagine qu'on aura tout le temps de le découvrir, mais puisque nous sommes, pour le moment, un peu inutiles sur les quais autant commencer à découvrir le lieu de notre prochaine affectation.

"Pour ma part, je n'ai vu que des plans de l'Hypérions, il va falloir trouver un membre d'équipage pour nous faire visiter."

Ah bien regarder, il n'a pas l'air si petit que ça se submersible en réalité, aussi, je commence à avoir un certain nombre de doutes. D'habitude, je les aurais fait disparaitre au fond de moi, non mieu je n'aurais pas eu à les ressentir, mais quand même. Est-ce que cette chose peut réellement aller au fond des mers sans risque ? Enfin soit, je secoue ma tête et m'avance vers l'entrer, l'étiquette voudrait que l'on attende notre supérieur dehors pour le saluer, je vais juste me permettre d'observer l'intérieur depuis l'entrer en saluant les matelots divers que je croise. Au bout d'un instant, je me tourne vers tout de même vers Craig.

"Ne le prenez pas mal, mais votre présence me rassure."

J'ai l'impression de m'apprêter à embarquer dans un cercueil en bois et acier... L'idée même d'aller au fond de l'océan me fait penser au fait que je risque de me noyer. C'est complètement idiot comme idée, j'imagine, comme celle de compter que sur un homme poisson pour m'empêcher de me noyer il me semble, voir un chouia raciste. Je n'en reste pas moins un fier membre de la marine, fière et forte... Qui sert du poing et tremble légèrement comme une pauvre petite bleue...
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"Colonel d'élite Tamaka!"

Dans le silence le plus total, Sebastian porta son regard au dessus de son épaule jusqu'à l'armoire à glace qui venait de faire son apparition. Il vit les yeux et leur lueur métallique tomber sur lui comme une un marteau sur une enclume. La porte se referma, et le nouvel arrivant s'avança. Les choses prenaient une tournure nouvelle, et quelque chose disait au lieutenant-colonel qu'il risquait d'être éjecté de la piste s'il commettait le moindre faux pas. Il se retourna et vit le sourire d'Anderman fendre son visage.

"Lieutenant-colonel, je vous conseil de saluer votre nouveau supérieur."

Sebastian se leva et fit face. Sa main droite monta jusqu'à son front et ses yeux plongèrent droit dans le regard d'Oko Tamaka. Il se senti scruté, évalué, et juste pour l'exercice, il en fit de même avec le colonel d'élite. Sa stature était impressionnante, et il dépassait d'au-moins une tête son nouveau subordonné. Il était difficile de lire une quelconque expression sur son visage, et ses yeux cybernétiques devaient l'aider à cacher ses sentiments. Il était étrange de voir cet homme se couvrir d'un épais manteau doublé de fourrure alors que la température était largement soutenable dans comme hors de la base. Enfin, seule enfreinte aux équipements réglementaires, le large chapeau projetait son ombre sur les épaules droites qui se tenaient dessous.
Les yeux de Sebastian s’étrécirent. Il lui semblait que cet homme cachait quelque chose...

"Enfin, si vous acceptez vos nouvelles fonctions."

"Comment ça?"

"La mission de l'Hypérion change, et votre équipage sera susceptible de compter des membres de la marine d'élite. Son chargement est actuellement mis à jour et son personnel remplacé. Vous, en revanche, pouvez refuser cette mutation, mais votre bâtiment vous sera alors retiré."

"Je vois."

"Notre marge de manœuvre est bien plus large, et votre carrière risque d'être mise à mal si vous continuez vos fantaisies dans la marine régulière. Je connais votre dossier, et le bois dont vous êtes fait ne peut être traité de manière traditionnelle si on veut en tirer tout son potentiel."

"Je vois."

"Bien entendu, il y a des questions de statut à régler. Vos fonctions changeront et vous devrez vous y adapter. Vous garderez votre grade mais il faudra composer avec les circonstances. La confrontation avec les hommes de l'élite n'est pas toujours facile..."

"D'ailleurs, qu'en est-t-il de l'équipage?"

"Nous tenons à ce que le lieutenant-colonel Simbad reste à bord, c'est simplement logique au vu de sa nature. Les techniciens resteront également. La division scientifique quittera cependant votre bord et sera remplacé par des effectifs militaires plus important. Il en sera de même pour une partie de vos soldats."

"Certains d'entre eux valent autant que les soldats du ban vous savez..."

"Peut-être, mais c'est une question d'administration..."

"Cela signifie aussi que je devrai reprendre à zéro le travail d-"

"Cette question n'est pas sujette à discussion Mavim. Normalement, vous devriez être envoyé vous-même au BAN. Votre statut particulier vous profite, ainsi que les circonstances pressantes dans lesquelles nous nous trouvons. Comprenez bien que je vous confies des hommes, mes hommes, sans pour autant savoir si je peux vous faire confiance. Et vous êtes là en train de demander un traitement de faveur?"

"J'accepte."

"Comment?"

"Colonel Tanaka, je ne suis pas livreur de sous-marin, et je ne pense pas que l'homme que vous avez sous le coude soit plus apte que moi à endosser cette charge. Je vous demande donc de me faire confiance, et j'en ferai de même en ce qui concerne les soldats que vous placez sous ma charge."

"Très bien, remplissons vite les papiers. Tanaka, je crois que vous avez des ordres pour votre nouveau subordonné..."

***

Un moment plus tard, Sebastian redescendait au quai où se trouvait l'Hypérion. Il tenait sous son bras un dossier épais contenant ses différentes directives ainsi que la nouvelle liste du personnel du sous-marin. Devant ce dernier, deux groupes de soldats s'étaient formés. Dans l'un d'entre eux se tenait un géant et ses rangs étaient peuplés de blouses blanches. La décoration du bâtiment avait été refaite, et il n'arborait plus ses grandes croix rouges. Simbab s'avança vers son collègue et le salua. Le lieutenant Mavim lui tendit les papiers qu'il tenait sous son aisselle, et admira les hommes qui allaient maintenant être sous ses ordres, tournant ainsi le dos à ses subordonnés.


Dernière édition par Sebastian Archibald Mavim le Lun 10 Mar 2014, 15:23, édité 1 fois
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Pour ma part, je n'ai vu que des plans de l'Hypérions, il va falloir trouver un membre d'équipage pour nous faire visiter.

Ah, c'est bien, je suis pas le seul paumé. On se sent tout de suite moins con quand un supérieur est aussi dans notre situation. Enfin, ça aide pas non plus mes affaires, ça. D'autant que l'activité autour de moi m'intrigue de plus en plus. On dirait qu'ils refont la peinture à l'extérieur du navire, recouvrant les croix, puis tous ces gens qui sortent du submersible... Ils ont des blouses blanches. Le sous-marin est en train de changer de fonction et d'équipage ? Si c'est vraiment le cas, j'serais fier d'avoir réussi à comprendre en aussi peu de temps. Ouais, je pense que ce serait ma seule réaction. Ah si, autre réaction légitime, pourquoi ils m'ont choisi moi pour remplacer tout ces toubibs sûrement plus expérimentés. Ce serait une énième erreur administrative de ces branleurs de bureaucrates que ça m'étonnerait même pas. Bah, faut pas que je parte perdant...

La commandante s'est avancée et regarde maintenant à l'intérieur du sous-marin depuis le quai. Tant qu'à faire, je l'imite. Du peu que j'aperçois d'ici, ça a l'air plutôt étroit et sobre là-dedans. Je m'imaginais pas autre chose quand ils ont commencé à me parler de submersible, mais ça me confirme que je vais vivre recroquevillé dans quelques mètres carrés d'infirmerie pour moi tout seul. La belle vie. En plus, si j'suis le seul médecin du nouvel équipage, ça veut dire que je devrai m'occuper de l'entretien et de l'hygiène de ma salle de travail ? Logique, mais ça va être une aventure pour moi. Laver des trucs, alors que je me lave pas moi-même.

Ne le prenez pas mal, mais votre présence me rassure.

Je suppose que je suis tout ce qui leur faut pour les maintenir en vie à bord et en dehors de cette boîte de conserve, à la fois médecin et homme-poisson. Moi qui supporte mal les responsabilités... Et c'est pas pour dire, mais ça fait bien quelques années que je suis plus retourné dans les abysses. Si la situation exigeait que je fasse un tour hors du vaisseau, j'sais pas si je tiendrais aussi bien les puissants courants sous-marins qu'avant. Haha, vaut mieux pas que je lui dise, ça.

J'comprends. J'espère que je serai pas le seul homme-poisson.

Je me suis peut-être trompé sur son compte. Elle semble moins pro, rigide et précoce que je l'imaginais, toute commandante qu'elle soit, et elle a effectivement l'air de flipper un peu. J'crois que ça va être bientôt l'heure... Des groupes commencent à se réunir. Un géant se pointe aussi. Sympa, je suis plus le seul "monstre" sur le quai maintenant. De leur côté, les peintres sur le sous-marin ont quasiment terminé leur boulot, rendant le monstre de fer encore plus sobre, imposant et immaculé qu'avant. Tout en la gratifiant d'un sourire qui montre pas trop mes dents, je lance :

J'espère que ce sous-marin est pas à l'image de son capitaine, haha.

Détendre l'atmosphère comme je peux. Mais être drôle c'est pas ma spécialité. Je préfére le scalpel et le marteau, merde.
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Ainsi, nous sommes deux à ne pas réellement savoir par où aller dans ce monstre en métal, en même temps dans l'immédiat, je n'ai pas forcement envie de rentrer dedans à pieds joints. Mais, je suis un membre de la marine, il va bien falloir que je me donne un coup de pied aux fesses et que j'avance. Si j'hésite ou que j'ai peur, mes hommes, les membres de l'équipage pourraient hésiter et en temps qu'officier subalterne, je suis censée donner l'exemple. Il y a une grande différence entre ne pas paraitre trop froide et avoir carrément les genoux qui tremblent, enfin pour le moment, j'en suis loin et heureusement pour la crédibilité de la noble Marine. Évidemment voir les hommes s'affairer comme une véritable fourmilière et rendre le navire encore plus immaculé et sobre me met un peu de baume au cœur. En même temps, je me dis qu'une armurière dans un navire-hôpital cela serait légèrement étrange comme affectation. En tout cas, je le savais déjà puisque j'ai commencé à préparer des plans pour essayer de donner un armement... Conventionnel ? Au submersible. Il faut dire qu'est-ce que je suis censée faire, je ne m'y connais pas en torpilles et autre truc du genre !

Enfin soit, dans l'immédiat, je suis avec celui qui sera certainement le médecin-chef et qui me dit qu'il espère ne pas être le seul homme-poisson à bord. C'est vrai que ça serait idiot que la grande marine ne profite pas de l'occasion pour en réunir quelques-uns, enfin en si peu de temps ça doit être dur. En tout cas, ma première impression de l'homme requin est... Sympathique ? Oui, le terme est bon, je crois, au moins je sais qu'en cas de coup dur celui qui nous rafistolera semble calme et a même le fameux humour des médecins avec sa comparaison... ? L'effet de style entre l'Hypérion et la tête de notre supérieur. J'aimerais être drôle, mais ce n'est pas dans mes attributions, donc je vais me contenter de répondre.

"Il y a peu de chance que le capitaine ce soit aussi fait repeindre en urgence."

Je ne suis pas drôle, je suis armurière s'ils voulaient des bateleurs ou des artistes, il fallait les prendre. Enfin soit, il va être temps pour nous aussi de rejoindre les rangs ce que je fais avec, j'imagine, le lieutenant Kamina. Une fois fait, c'est parti pour la grande étiquette de la marine, salutation et tout le protocole qui suit et cela de manière plus ou moins parfaitement coordonnée. Ainsi, j'ai encore mes étuis à lui présenter, mais j'attendrai qu'il me les demandes, tout de suite, il a certainement d'autres choses à régler. Une fois qu'il passe devant nous, je me contente d'un simple.

"Commandant Yanagiba, prête au service."

Je prends en main le compte-rendu des dockers que j'ai récupérée en passant pour lui remettre quand il souhaitera s'assurer de son contenu. Tout est en ordre, à moins qu'il n'y ait eu des modifications dans la demande de matériel qui ne nous serait pas parvenue en tout cas.
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"J'y jetterai un œil plus tard, retrouvez les rangs commandant."

Froid, distant, austère, comme à son habitude. Le lieutenant-colonel n'avait pas été plus rêche qu'avec n'importe qui d'autre, mais son approche humaine laissait toujours à désirer. Le compte-rendu alla rejoindre le dossier donné par ses supérieurs. Arrivé devant la baie de chargement du sous-marin, Sebastian se tourna en direction de la foule rassemblant ses hommes, qu'ils soient congédiés ou nouvellement affecté à son service.

"Soldats, médecins, ingénieur ou qui que vous soyez, vous serez tous présents dans l'histoire de l'Hypérion, et l'Hypérion fera toujours partie de la votre."

Sebastian avait clairement son côté misanthrope, mais il savait tout de même s'imprimer dans l'esprit des gens. On ne peut pas tenir à la tête d'autrui sans maîtriser un tant soit peu son image. Il savait que nombre de personnes pensait que son cœur était de pierre, et ça ne le dérangeait pas.

"Gardez bien cela dans un coin de votre esprit. N'oubliez pas votre passé et transporter le aussi loin que vous le pourrez dans votre futur. Bravez les obstacles pour perpétrer votre mémoire, ainsi que celle de vos compagnons."

Sa voix était parfaitement posée au dessus des oreilles des soldats. Chaque mot percutait comme une claque leur esprit. Il voulait que ses paroles y laissent une marque indélébile, et qu'un jour, son nom soit entendu par un petit-fils rêvant d'aventure.

"Pour certains d'entre vous, ce sera le dernier ordre que je donnerai, pour d'autres, le premier, alors ouvrez vos esgourdes: Survivez. Portez sur les épaules votre mission jusqu'à son accomplissement. Si vous mourrez, c'est la Marine qui meurt. Là ou vous abandonnez, le crime est vainqueur. Si un cafard peut survivre là où un lion périt, alors prenez l'exemple du cafard. Devenez la vermine qui poussera sa vie jusqu'à la fin. Portez votre mission, n'abandonnez pas, ou ce sera votre histoire qui sera terminée."

Le cuir de ses semelles crissa lorsque le lieutenant-colonel Mavim tourna les talons. Il récupéra les différents documents tenus par Simbad, et son second pris le relais. Les directives nécessaire à l'installation des hommes fut donnée, et les bataillons entrèrent l'un après l'autre dans le sous-marin.
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Mmmh. Le voilà enfin. Mon supérieur. Marvin. Quelque chose comme ça. Faudra que j'me fasse à lui. Fini le bon temps où quand un supérieur me déplaisait, j'pouvais me permettre de l'envoyer chier sans trop de répercussions. J'me case dans les rangs. A la gauche d'un gars qui me regarde bizarrement quelques secondes avant de se recentrer sur le chef. J'ai le regard évasif. La pensée qui l'est tout autant. Un peu d'excitation, un peu d'appréhension. J'sais pas trop ce qui m'attend là-dedans, pour le meilleur et pour le pire. Après tout ce temps à glander sur Navarone, j'dois être sacrément rouillé. La commandante salut le capitaine quand il passe devant nous, et lui tend ses papelards. Et se fait sèchement remballer. Dur. On va vite voir s'il est si vache que ça, le vioque. Les rumeurs que j'ai entendu sur lui à Navarone étaient pas bien flatteuses. Mais, eh, pour toutes les fois où ils m'ont mal jugé, c'est pas mon genre de prêter attention à ce que peuvent raconter les troufions de base.

Tous droits et rigides comme des piquets, on écoute son discours. Moi, d'abord d'une oreille distraite. La camaraderie, les éloges de la grandeur et de la fierté de la marine, ça m'parle pas. En général, les discours des officiers me font gentiment sourire au mieux, et me révulsent au pire. Ça fait longtemps que j'en ai pas entendu un qui me faisait rêver. Mais j'dois avouer que le sien me plaît. Au fil de son discours, j'complète ses mots avec mes propres images. Perpétuer ma mémoire, survivre. Combattre le crime et faire ce qu'il faut pour pas le laisser s'imposer, rappeler aux gens tranquilles qu'on sera toujours là pour protéger leurs petits moments de bonheur. Aller au bout des choses, jamais oublier d'où on vient, utiliser le passé pour construire le futur, puis s'inscrire dans l'histoire. Ça claque. La marine est souvent hypocrite. Mais mon nouveau boss a l'air de croire en ce qu'il dit. Il utilise pas le terme, mais je sens qu'il parle des héros. En ces quelques années, j'ai eu de très rares occasions d'en être un le temps de quelques secondes. Alors l'idée d'étendre ça sur des millénaires de légendes, je marche. Je m'emballe vite.

Le lieutenant-colonel fait demi-tour, j'vois un homme-poisson qui prend le relais. Son second, je suppose. Pas que j'tienne particulièrement à avoir des congénères là-dedans. J'm'en fiche même un peu, finalement. Les questions de race ça me passe par-dessus la tronche, depuis longtemps. Mais ça me rassure de savoir qu'ils comptent pas que sur moi pour les excursions sous-marines. Le poisson chat distribue les ordres et les instructions. Après quelques instants, je m'enfonce dans le cargo sous-marin en compagnie de soldats, dont la commandante. C'est énorme. Y a facilement de quoi faire tenir un géant ici. J'serai pas une sardine dans sa boîte finalement. Je suis le mouvement de groupe mais quitte rapidement la meute quand je m'aperçois qu'on passe devant ma nouvelle tanière.

L'infirmerie. Ça empeste encore l'antiseptique, mais mon délicat fumet devrait vite écraser son odeur. La salle est impeccable. J'ai du mal à croire qu'il y a eu un autre toubib ici avant, c'est comme si jamais personne n'était venu se vider de son sang ici. Flambant neuf. J'ouvre la boîte à pharmacie, les tiroirs avec le matos chirurgical. J'compte rien, j'ferai l'inventaire plus tard. De toute façon ça m'étonnerait que mes prédécesseurs aient embarqué des souvenirs. En attendant, j'vais faire un tour de reconnaissance dans le sous-marin. Trouver les cabines, la cantine, le poste de commandement.

Je me mets en route dans les couloirs. Faut que j'reste un minimum concentré, pour pas aller faire une bourde dès mon premier jour. Faire connaissance avec les collègues et papoter autour d'un rhum, c'est pas mon truc. Alors j'vais me contenter des présentés pour l'instant. J'aurai tout le loisir de rencontrer les autres s'ils passent sur mon billard plus tard. Lieutenant-colonel Marvin, et commandante Yan... Nogi. Enfin, les premières têtes sur lesquelles je devrais être capable de poser un nom quoi...
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Bon et bien, c'est mon premier contact avec mon officier supérieur, je me fiche que ce soit froid puisque dans la marine, c'est comme ça en général. Enfin, s'il ne souhaite pas consulter les rapports dans l'immédiat c'est son droit, surtout que j'imagine à peine toute la paperasserie qui a dû lui tomber dessus avec tous ces changements. Du coup, je rejoins les rangs et réajuste mon uniforme au cas où. J'écoute le discours bien rodé de notre supérieur et une fois qu'il a finis, entre dans le navire en suivant les ordres de l'homme-poisson. Tiens, c'est étrange, il ne semble pas avoir d'odeur particulière, est-ce que mes préjugés commencent à se dissiper ? Peu importe, comme beaucoup je commence à faire le tour pour prendre mes repaires, décidément ce n'est pas petit même avec les plans, je ne m'en étais pas rendue compte. Bon, ça ne m'empêchera pas de me sentir vaguement coincé et nerveuse quand nous serons à je ne sais pas qu'elle profondeur, mais au moins nous ne serons pas trop comprimés les uns contre les autres.

Je n'arrive vraiment pas à me faire à l'idée d'être dans une boite de conserve qui va être trop basse de la ligne de flottaison habituelle. Du coup, je suis sur les nerfs et je reprends bien facilement de mauvaises habitudes. Ainsi, une fois dans l'endroit où je vais dormir, je commence par récurer le lieu par principe, l'odeur du savon qui ne me quitte jamais est apaisante. Enfin, je ne vais pas pouvoir nettoyer une seule pièce éternellement, du coup, je sors et je me dis qu'il serait temps de faire le tour des dortoirs. Évidemment, c'est le bazar, les hommes commencent doucement à occuper les lieux et je n'ai pas compris cette soudaine hausse d'indignation et de gêne quand j'ai ouvert la porte. Bon, j'ai encore oublié qu'il vaut mieux éviter d'entrer brusquement sans frapper. Enfin soit, je leur dis juste de me ranger après ce foutoir et repars.

Quelques rencontres plus classiques plus tard, je me rends à la cantine pour y prendre une simple collation je n'ai vraiment pas très faim, c'est plus par principe. Dedans, il y a une atmosphère assez partagée déjà des petits groupuscules se formes, c'est classique dans n'importe quel bâtiment de la marine surtout au début. Alors que je me dirige avec un simple fruit dans une serviette en tissus vers une place libre, je remarque quelques regards qui semblent moqueurs. Enfin soit, ce ne seront pas les premiers à dénigrer un officier féminin et j'y ai eu le droit depuis mes premières classes dans la milice de mon île, alors je m'en fiche.

J'avance quand soudain l'un des balourds que j'ai repéré malgré moi précédemment, ce met à rire en me regardant. Je suis devant un dilemme, d'un côté, je n'ai pas la moindre envie de discuter, de l'autre mon grade m'impose de me faire respecter un minimum. Je m'arrête donc à côté des trois marins qui composent ce mini-groupe et les dévisage du regard. Ils ne réagissent pas plus que ça, mis à part une vague salutation faite sans le moindre effort de paraitre courtois.

"Un problème ?"
"Pfff..."
"Pardon ?"
"Oui Commandante, votre présence m'incommode."

Un petit rire plus tard de la part de ses deux confrères, je leur envoie un regard sec, puis fait signe au reste des personnes présentes de ne pas intervenir.

"Votre travail, c'est d'obéir à vos supérieurs, pas de les aimer."
"Mouais..."
"Faites attention à votre langage."
"Oui Commandante."
"Promotion canapé..."

La tension monte graduellement dans la cantine, non moi, je n'ai pas le moindre problème, néanmoins autour ils doivent penser que cela risque de dégénéré et cela ne m'étonnerait pas qu'une des personnes présentes aille chercher le capitaine pour le prévenir du problème. Peu importe, je réponds avec déjà un petit peu de nervosité à cause du lieu ou nous sommes, le sous-marin donc.

"Pour votre gouverne, c'était sur un lit et non un canapé, même si c'est de l'ordre du détail. Si vous avez un problème à se sujet, je vous enjoins à contacter la hiérarchie et en attendant à vous tenir comme on vous l'a appris pendant vos classes."

Il ne trouve comme seule réaction qu'une manière de réagir, il porte un grand coup sur la table. Par la même occasion, il fait tomber de la nourriture au sol, je ne sais pas si c'était fait exprès et en fait, je m'en moque, mais si je ne tolérais pas que l'on salisse le sol. Je le regarde droit dans les yeux, il commence à m'irriter. Les attaques personnelles je n'en ai rien n'a faire, mais personne, ne va rendre dégueulasse mon lieu de travail impunément !

"Vous attendez un faire part pour nettoyer ?"

Il se lève sans un mot et se retourne, de toute évidence il ne le fera pas. J'inspire profondément et pose mon fruit sur la table.

"Au cas où cela n'était pas suffisamment clair, c'était un ordre."

Il grogne et se dirige cette fois-ci vers le placard à balais le plus proche, pour prendre de quoi obéir, bien. Il s'avance alors que ses deux comparses indiquent à vives voix leurs volontés de ne pas se laisser faire, quelques vagues élucubrations sur le fait que je n'ai pas d'expérience et qu'il paraitrait même que j'ai été formée par Pludbus Céldéborde. En fait, ce fut vrai une journée, mais ce n'est pas le sujet. Le premier, surement le plus intelligent nettoie donc, sans bonne volonté, mais il le fait au moins. Alors qu'il tourne les talons avec un des deux de ses camarades en faisant à peine le salue d'usage, le troisième lui souhaite certainement montrer qu'il vaut mieux que le reste.

"Puisque tu te dégonfles, je vais te montrer."

Il prend ma collation qui se trouvait encore sur la table, la lâche par terre et l'écrase du pied en me lançant un regard empli d'orgueil le tout avec un sourire de conquérant, puis se retourne la tête haute. Une fois très bien si l'on nettoie, mais pas deux... C'est alors que j'enfile une paire de gants, arrive à son niveau avec des réactions diverses dont au moins un qui essayera de me retenir, mais trop tard. Se rendant compte des réactions qui l'entourent, le crétin se retourne et n'a pas le temps de voir le coup venir. J'ai beau ne pas être une experte en corps à corps, je pense qu'un bon vieux crochet du droit avec de l'élan doit faire bien mal. À ce moment, j'ai perdu tout contrôle de moi et je n'ai pas le recul nécessaire pour comprendre mon erreur, en tant qu'officier subalterne, je suis censée montrer l'exemple. Décidément Lieutenant Kamina, je ne pensais pas inaugurer votre infirmerie et pas aussi tôt. Évidemment, plusieurs marins nous bloquent l'un et l'autre pour nous empêcher de nous étriper mutuellement, j'imagine que j'étais bien plus nerveuse que je le pensais, mais de là à sauter sur le premier subordonné qui me manque de respect... Enfin le second.[/color]
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Quelque part, au fond de la salle, on entendit le bruit d'une assiette qui heurte le sol. Tous les muscles engagés dans l'altercation entre la commandante et le soldat se ramollirent alors que la tranche de métal roulait jusqu'aux pieds des concernés. En remontant la tache de sauce jusqu'au point d'impact, les yeux des marins purent remonter tour à tour des bottes de cuir, des pantalons de tissus souples, un plastron en métal bosselé, une mine concernée et rongée par la nicotine et une coupe de cheveux dont la vision faisait regretter l'absence du casque qui les couvrait habituellement.

Sebastian se découvrait pour manger.

Lentement, le capitaine se leva sous le regard de son équipage, ramassa l'assiette qui avait terminé de tourner sur elle-même dans le roulement de cymbales qui prenait la place avant que le silence n'arrive. Avec la fourchette qu'il n'avait pas lâché, il poussa les quelques restes qui gisaient par terre sur le récipient qu'il reposa sur la table. Le silence était assourdissant.
Béat, le soldat qui était en train de récurer le sol qu'il avait souillé laissa partir ses outils de nettoyage, revendiqués par son supérieur. En quelques secondes, le parterre brillait à nouveau, et le marin pu récupérer ses biens et se remettre au travail.
Dans l'assemblée, seuls quelques hommes avaient remarqué la présence du lieutenant-colonel dans le réfectoire. Ils avaient d'ailleurs été les premiers à sauter sur les agitateurs afin de les retenir. Ils n'avaient pas été assez rapide.

Entre temps, tout le monde avait réussi à sortir de la léthargie générale pour se mettre au garde à vous. Le silence qui avait recouvert le claquement des talons se dispersait doucement, alors que le grincement des services sur l'assiette de Sebastian reprenait. Le silence, c'est comme le noir: pour qu'il soit total, il lui faut une pointe de bleu.
Son repas terminé, le capitaine Mavim se tourna vers les agitateurs. Ses yeux bleus étaient imperturbables. Pendant un moment, on ne savait pas sur qui allait tomber leur jugement. C'était comme l'instant de suspension au sommet d'un vol plané, quelques instants avant que le mur de la réalité ne nous accueille dans ses bras de parpaings. Ce n'est pas très agréable, surtout quand le mur en question vous regarde droit dans les yeux.

"Soldat Bonk, vous vous êtes rendu coupable d'insubordination, de détérioration de matériel et de gaspillage des réserves de nourriture. Vous serez assigné au nettoyage des locaux communs jusqu'à nouvel ordre. Jusque là, votre programme d'entrainement sera adapté: je crois qu'il reste quelques places sur les heures de l'équipe cuisine, en fin de journée. Vous en profiterez pour mettre en ordre la salle de musculation."

Derrière un comptoir impeccable, un homme trapu se faisait craquer les phalanges. Derrière lui, un mastodonte se baissait pour bien enregistré le visage de Bonk.

"Commandante Yanagiba, j'ai consulté vos plans. Tout me semble en ordre, commencez les travaux au plus vite. Mais avant ça, consultez le plan de navigation et régler votre planning dessus. Je ne veux pas être retardé pour un trou fait par nous-même."

Le regard se refroidi encore de quelques degrés.

"Entendu? Bien. Rompez!"

Dès qu'ils furent libérés, les soldats présents dans le réfectoire s'éloignèrent autant que possible du centre d'attention. Sebastian quitta ramena son assiette et ses couverts au dépôt prévu à cet effet, et disparu dans un couloir du sous-marin.
Dans les semaines qui suivirent, le visage de Bonk devint méconnaissable sous les hématomes et les sparadraps. Tous les cuisiniers étaient des vétérans de l'Hypérion, et ils avaient un sens certain de la pédagogie, surtout lorsqu'on en venait à l'économies des vivres.
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