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Espion et discrétion riment avec Axel ?


Avant d'arriver à Reverse Mountain, de nombreuses îles parsemaient le chemin et offraient chacune une spécificité qui la rendait unique et intéressante pour préparer la difficile navigation de Grand Line. Elles étaient aussi une possibilité d'arrêter la course, de faire demi-tour, avant le point de non-retour. Rares étaient les pirates qui renonçaient à l'aube d'une aventure trépidante. Qu'en était-il de ceux qui n'étaient pas pirates ?

Le bateau des Desperados, à la demande de leur nouveau navigateur, s'était arrêté au port de Lavallière, après le passage opportun du brise-glace. Cette île de Boréa était d'accès difficile, ce qui fut signalé au jeune géographe qui ne porta aucune attention aux protestations ou aux remarques, faisant preuve d'une indifférence qui irrita certains. Pour lui, ce passage à Boréa était important, même s'il ne voulait pas dire aux autres la raison de cette venue. Il savait qu'il se braquait contre eux, et l'inverse était vrai. Mais ils n'étaient que des pirates chargés de le protéger, pas des compagnons de voyage. Il leur rendait service en leur servant de navigateur en échange. Rien de plus, rien de moins. Et pourtant, malgré son isolement et son manque de coopération, ils avaient approuvé cet arrêt. Pourquoi ? Par gentillesse ? On parlait de pirates, là ! Pour qu'il les accepte et s'intègre au groupe en faisant un geste ? Admettons. S'en sentait-il touché ? Il mentirait en disant qu'il ne ressentait rien. Ou encore, étaient-ils juste curieux de voir que Monsieur Tour-d'Ivoire avait demandé de rejoindre une île, acceptant de sortir de son bureau pour une destination mystérieuse ? Qu'est-ce qui pouvait entraîner Stefan en dehors du navire et l'obliger à lutter contre sa peur ? Il en avait tellement peu dit sur lui, qu'ils ne pourraient pas deviner.

L'île de Boréa était un lieu connu pour son climat froid (glacial était le mot exact), et qui ainsi attirait d'office la sympathie de Stefan. En effet, la neige et la glace cachaient souvent ce qu'il ne pouvait pas voir, lui donnant l'illusion d'une propreté permanente et belle. Les habitants étaient connus pour leur amabilité et leur chaleur humaine contrastant avec le climat. Bref, il pouvait se plaire ici, sans aucun doute. Armé de gants épais, d'un manteau fourré, de bottes hautes, il quitta le navire sous le regard amusé de Gin, curieux d'Elphys, et inquiet d'Elinor. Quant à Seido, il demeurait impénétrable. Et le charpentier, absent. Il se foutait de Stefan comme de sa première chemise. Il s'éloigna sans un regard en arrière, sans aucun regret.

Une fois qu'il eut suffisamment avancé, il retira de son manteau un papier avec des annotations. Il ne connaissait pas l'île et ne savait pas comment s'orienter. Il s'approcha d'un homme recommandable qui pouvait l'aider à choisir le chemin le plus approprié pour se rendre à Jalabert, la ville de nombreux savoirs. Une ville où tout chercheur ou cérébral devait se rendre une fois dans sa vie. Les gens étaient tous recommandables et gentils à Boréa, il pouvait s'adresser à n'importe qui. Pourtant, il prit ses renseignements à un membre de la Marine en faction. Un bleu, ravi de pouvoir aider un citoyen, lui indiqua un transporteur situé à deux cent mètres de là. Satisfait, Stefan arriva vers le conducteur de traîneaux. Le fait d'être tracté par un animal lui convenait, du moment qu'il n'avait pas à monter dessus. Le musher donna le signal du départ, et Stefan quitta Lavallière.  


Dernière édition par Stefan Defoe le Dim 21 Sep 2014 - 23:11, édité 3 fois
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Marvel Genbu, dortoir homme. Le charpentier roux était confortablement allongé dans son lit, tentant de trouver un Morphée qui se faisait la malle dès la première occasion. En effet, faisait des jours qu'il n'arrivait pas à dormir correctement. Légère insomnie passagère, se disait-il. Qui allait passer avec le temps, pas la peine de se prendre la tête. D'ailleurs, vu que Mr.Propre avait voulu faire une escale, c'était l'occasion d'une petite sieste. Et avant de fermer ses yeux de brasier, il repensa à l'équipage, comme ça.

Des relations avec l'équipage, Axel en chérissait beaucoup, tissant une relation particulière avec chacun des membres. Le côté "boss, mais pas trop" avec Seido, l’ambiguïté enfantine avec Elphys, le côté "on est des mecs, donc on se fend la poire de manière débile" avec Gin... Bref, Axel aimait beaucoup l'équipage. Enfin, à l'exception de Stefan.

Lui... C'était particulier. Axel ne le haïssait pas, non, pas jusque là. Au contraire même, si cette saleté bigleuse venait enfin sortir lui parler, il serait pas contre. Oups, mauvaise utilisation de pensées du punk. En bref, la relation qu'il tissait avec Stefan était... quasi-inexistante. Les deux hommes se contentaient d'être colocataires sur le même bateau, ni plus, ni moins. D'ailleurs, quand Stefan décida de faire une escale à Boréa, le punk prit son manteau et partit dans le dortoir. Et contrairement aux autres, il ne s'en souciait pas une seconde. Contrairement... aux autres...

"Et merde."

Axel se leva, et se dirigea vers la porte. Il ne l'ouvrit pas, et se contenta de rester là, les bras croisés, le regard sévère. Il laissa juste assez d'espace pour que la porte s'ouvre sans soucis. Parce qu'il commençait à trop connaître chacun de ses coéquipiers, et savait exactement ce qu'il allait se passer. Aussi, un décompte débuta dans sa tête. 5. 4. 3. 2...

"Axel ! Axel !"

Et la porte du dortoir homme s'ouvrit en fracas, laissant apparaître une Elinor inquiète et en sueur. En face, le roc semi-humain ne flancha pas et, avant même qu'Eli se rende compte qu'il était là, il lui gueula dessus sèchement.

"NON !"

Et il tourna les talons pour rejoindre son lit, face à une Eli estomaquée avant même le début de son speech d'inquiétude.


Axel ne ferma pas la porte. Il savait que de toute manière, elle allait insister, quitte à défoncer cette planche de bois. Et que cette planche de bois défoncée allait se transformer en pain sur la planche pour le cyborg, assorti d'un jeûne forcé. On ne crachait pas dans la soupe. On ne vexait pas inutilement celle qui la préparait.

Le cyborg s'assit tranquillement sur son lit, fixant la belle rousse. Il fallait être ferme pour refuser quelque chose à Elinor, et il allait l'être. Il le fallait, au moins une fois, histoire de garder sa dignité.

"Non, Eli. Je ne vais pas le suivre, parce que c'est un grand garçon, parce que nous aussi, et parce que j'ai vraiment besoin de dormir."

Ce qu'Axel avait oublié par contre, c'est la cuistot aussi le connaissait comme sa poche. Elle s'approcha doucement et s'assit à côté de lui, un sourire innocent sur les lèvres. Connaissant la suite de l'histoire, le jeune Giriko dévia le regard et continua à réciter son argumentation, balbutiant petit à petit. Ne lâchant pas le morceau, elle se colla doucement à lui, et pencha la tête, tout en laissant sa main gauche sur la cuisse du cyborg, comme par inadvertance. Et bientôt, le regard d'Axel croisa les deux petits yeux magnifiques d'Eli. Elle arbora une petite moue mignonne, effectua un léger balancement de la tête, et ajouta simplement quelques mots. Sa main, elle, se baladait allègrement pour appuyer ses arguments presque exclusivement physiques.

"S'il te plaît..."

Argh. Le peu de chair qui restait au cyborg était décidément faible. Le punk se leva en trombe, enfila son manteau et se dirigea rapidement vers la porte. Et, histoire de conserver un peu de fierté, il ajouta un dernier mot avant de partir.

"Phoque."

Belle censure, narrateur. Merci, je suis flatté. Enfin bref, Axel traversa le pont, le pas lourd et désespéré. Voyant que le charpentier s'en allait, Gin l'interpella avec une simple question.

"Elle t'a eu, hein ?"

Le cyborg s'arrêta, se retourna, puis sauta du bastingage.

"Ouais."



Sans perdre une seule seconde, Axel finit par rattraper Mr. Propre au moment où il louait des traîneaux. Se cachant derrière un mur, il attendit que Stefan parte avant d'arriver en trombe sur le vendeur. Malheureusement, quand on arrivait en trombe sur quelqu'un, orné d'une capuche et d'un look très anarchiste, le "quelqu'un" était forcément sur ses gardes. Ajoutez à cela le rush forcément induit pour ne pas perdre la cible et les compétences risibles du charpentier dans tout ce qui concernait la négociation, et ce qui devait arriver arriva : Stefan était désormais suivi par un voleur de traîneaux ayant agressé le vendeur, et ce dernier allait sûrement être suivi par le comité d'accueil anti-criminel. Mais bon, le jeune Giriko avait un laps de temps relativement conséquent avant que les ennuis bleus ne courent après lui, et il était suffisamment loin pour que Mr.Propre ne le remarque pas tout de suite.

Niveau discrétion, Axel était franchement nul. Mais pour l'instant, mission complete.


Dernière édition par Axel "Chainsaw" Giriko le Dim 21 Sep 2014 - 19:48, édité 1 fois
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 Le chemin pour mener jusqu'à Jalabert n'était pas uniquement constitué de neige. Régulièrement, le son sous les patins indiquait un passage sur de la glace. Cette dernière était omniprésente sur cette île, lui conférant une esthétique pure, mais aussi stricte, qui plaisait bien à notre géographe. Il avait été bien inspiré de réclamer un arrêt sur cette terre. Tout était si propre... Stefan esquissa un sourire. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas souri pour lui-même, encore moins en public. Heureusement que personne ne pouvait le voir. Le traîneau effectua une glissade imprévue qui fit sursauter le jeune homme. Il se retourna vivement vers le musher, qui s'excusa.

- Désolé Monsieur. Parfois la glace nous fait des surprises, même à nous, habitants de ce pays. Les rares étrangers qui ont tenté la traversée sans un conducteur local n'ont jamais pu témoigner de leur passage. Souvent, on leur conseille un autre chemin, mais ils ne nous écoutent pas, car ce trajet est plus court. Moi, pour ce que je pense, perdre une heure vaut mieux que perdre la vie !

Voila qui était rassurant. Mais il en fallait plus pour empêcher le nouveau navigateur des Desperados d'atteindre son objectif. La Grande Librairie proposait de nombreux ouvrages rédigés par l'imagination débordante et débridée des génies jalabertins. Certes, les sujets pouvaient paraître logiques. Cependant, Stefan avait tellement entendu parler cette destination par son grand-père qu'il ne pouvait pas envisager de passer Reverse Mountain avant d'y faire un arrêt. Pour autant, il se demandait s'il devait vraiment  faire ce qu'il y avait prévu, à savoir d'investir dans des présents utiles à tous les membres de l'équipage. Il était sûr qu'il trouverait dans tous les domaines d'activité. Mais dans quel but : se faire des amis ? S'il le voulait, ça serait déjà fait, et par une autre méthode. Pour s'intégrer dans l'équipage ? Idem. Non, pour améliorer leurs conditions de voyage.

Stefan se mentait à lui-même, au point de refuser de reconnaître qu'il se préoccupait effectivement de l'opinion qu'avaient de lui les membres de l'équipage Desperados. D'ailleurs, que pensaient-ils de cet arrêt à Boréa ? Perte de temps ? Lubie du navigateur ? Tentative de fuite de ce dernier ? Manquerait plus qu'ils ne le prennent pour un trouillard, qui fuyait pour retourner à Zaun. Étonnant d'ailleurs qu'ils l'aient laissé partir seul. Peut-être ne tenaient-ils pas plus à lui que cela.

- On arrive à destination, Monsieur !

Le musher le sortit de ses pensées, tandis qu'on découvrait les premières maisonnettes couvertes de neige. Quelques minutes plus tard, le traîneau s'arrêta dans l'agence locale. Les chiens allèrent s'abreuver, tandis que le conducteur entraîna son client à l'intérieur afin de recevoir son paiement. Stefan ne se considérant pas vraiment comme un pirate, il payait honnêtement pour le service rendu. Après tout, c'était le gagne-pain de cet homme, il ne pouvait le dépouiller comme un malpropre.
Un escargophone sonna, de son bruit si caractéristique :"Beuleubeuleubeuleu !"

L'homme encore emmitouflé de ses gants décrocha tant bien que mal, et fronça les sourcils après quelques secondes d'écoute, pour répéter à voix haute ce que disait son interlocuteur.

- Quoi ? On t'a volé un traîneau ? T'es sûr ? Préviens vite la Marine, et surtout calme-moi ! Il ressemblait à quoi ce voleur ? Un type avec une capuche ? Quelle direction ? Jalabert ! Vindieu, ce malade ne fera pas long feu sur la glace, je te le dis ! Et si c'est pas elle qui s'en occupe, je vais lui faire sa fête ! A toute !

Le conducteur s'excusa auprès de Stefan, encaissa la course et partit sur les chapeaux de patins pour traquer le voleur.

L'entrée de Jalabert donnait un avant-goût de ce qu'on pouvait trouver en son sein. Une sorte de colonne Morris prévenait les arrivants des conférences, des débats, des rencontres ayant lieu dans la ville. Intéressé, Stefan jeta un coup d’œil. Une conférence dans dix minutes portait sur "Glaces et sorbets : mêlez goût et esthétisme avec des sculptures sucrées". Voila qui pourrait plaire à Elinor, surtout que l'orateur dédicaçait son livre en fin d'intervention. Ou bien :"Bois d'Adam, mythe ou réalité ?"  Ou encore :"fabriquez-vous même votre gratte-dos automatique". Euh... Moins attractif. A moins qu'Axel ne décide d'ajouter cette capacité à sa panoplie de cyborg ?


Dernière édition par Stefan Defoe le Dim 21 Sep 2014 - 19:13, édité 3 fois
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Et voilà que le Chainsaw était encore une fois en rush complet. Il était à la fois traqueur et traqué, seul à bord d'un véhicule qu'il ne savait pas conduire, mené par des animaux assez désobéissants sur une terre à climat hostile. Super journée. Si l'on rajoutait à cela qu'Axel, à l'exemple de ses relations avec ses compatriotes humanoïdes, ne s'entendait pas non plus avec les chiens, la situation était absurde. Critiquement absurde, parce que la galère s'approchait à grands pas.

En parlant de celle-ci justement, Axel était surpris. En effet, cela faisait une petite demi-heure qu'il était sur la glace, et il s'en sortait plutôt pas mal pour une fois. Quelquefois, l'un des chiens ralentissait, ou contestait fortement l'absence de son maître de d'habitude. Alors Axel lui aboyait dessus en retour. Et le chien de continuer sa route. Le punk n'avait pas besoin de carte vu qu'il suivait les traces du traîneau précédent. Et le climat ne le dérangeait pas trop. Ouais, il s'en sortait plutôt pas mal pour une fois.

Après cette trentaine de minute trois fois trop calme donc, les dérapages sur le chemin de la normalité commencèrent à subvenir. Littéralement même : le jeune Giriko sentit un léger tremblement sur la route, alors que les chiens commençaient à couiner doucement. Il observa la glace aux alentours, et vit l'eau en dessous de la glace. A ce moment, il remarqua un détail : il voyait à travers la glace.

Rapide petit calcul ici. Un traîneau qui avançait un peu plus vite que la normale, conduit par un homme qui n'avait jamais eu le mode d'emploi. En conséquence, vu l'état de la route, la trajectoire du transport était plus bancale qu'autre chose, donc tout sauf stable. Il fallait ajouter à cela le poids du traîneau, celui des chiens, et les cent kilos mécha-humains du punk téméraire. Et si on pouvait désormais voir à travers la glace, c'était parce qu'elle était devenue plus fine. Résultat de l'équation ? Problèmes imminents.

"Oh-oh."

Soudain, le jeune Giriko entendit un petit craquement. Ni une, ni deux, il agita les cordes des chiens pour leur ordonner d’accélérer au plus vite. Et ce qui devait arriver arriva : le tout petit craquement finit par se transformer en gouffre, s'ouvrant rapidement sous l'emplacement du punk. Ce dernier avait juste un ou deux mètres d'avance sur la craquelure : il fallait faire vite. Axel agita furieusement les cordes, les chiens s'accélèrent. Ils prirent de la vitesse, encore et encore. Encore plus même. Mais rien de tout cela n'était suffisant : le gouffre les rattrapa bientôt, et tout ce petit monde plongea dans l'eau glaciale de ce piège naturel.

Il se passa plusieurs secondes avant que, d'un coup, des bulles se firent remarquer à la surface. En prenant une énorme bouffée d'air, le punk émergea et remonta au plus vite sur la banquise. Il souffla cinq secondes, et plongea violemment ses bras dans l'eau. Il attrapa quelque chose, et tira ardemment : il s'agissait des cordes du traîneau. Et grâce à sa force de cyborg, il réussit bientôt à sortir les chiens de la panade. Le traîneau, lui, était absent. Il avait sûrement dû couler. Il allait falloir trouver un autre moyen d'atteindre Stefan.


Soudain, un chien se mit à hurler, suivi de tous ses compères. Ils devaient être entraînés pour ça justement : hurler en cas d'accident, pour qu'on les retrouve rapidement. Sauf qu'Axel ne voulait pas être retrouvé. Il tenta de faire taire les chiens, en aboyant plus fort qu'eux, puis il se rendit compte qu'au final, cela faisait deux fois plus de bruit. Commençant à désespérer sur ses aptitudes à la discrétion, le punk entendit soudain le bruit d'un traîneau qui se rapproche. Il avait été trouvé, mais finalement, ce n'était pas une si mauvaise chose.

Il se posta face au bruit, droit, stable, ses chaînes préparées à sortir. Axel vit enfin une ombre apparaître au loin, venant de la direction qu'il suivait. Il s'agissait donc d'un sandwich : cela devait sûrement être le musher de Stefan, au courant qu'un traîneau avait été volé, et qui revenait trouver le voleur. Pas de bol, hombre : le voleur t'avait vu avant.

"Qu'est-ce que je déteste faire ça..."

Et alors que le traîneau se rapprochait et que le conducteur de traîneau parvint enfin à distinguer le visage du jeune Giriko, ce dernier lança ses chaînes vers l'homme et le fit tomber à la renverse. Les chiens s'arrêtèrent peu après, et Axel vola un second traîneau. Il remit sa capuche et reprit sa route initiale, vitesse grand V, tandis que sa pauvre victime était coincée là, au milieu de nulle part, avec des chiens et une grosse migraine en tant que seule compagnie.

Après quelques minutes supplémentaires, Axel put atteindre la ville de Jalabert. Il gara son traîneau et les chiens traumatisés, et commença à chercher Mr.Propre. Heureusement, celui-ci n'avait pas eu le temps d'aller bien loin vu qu'il faisait du lèche-vitrine. Une fois sa cible repérée, le punk se mit à le suivre à quelques mètres de distance, se cachant alternativement derrière des murs ou parmi une petite foule. Tout le monde le trouvait bizarre, mais il réussissait tout de même à se cacher de sa cible. C'était l'important, non ?

Arrivé à ce point de son périple, le jeune Giriko se rendit compte qu'il n'y avait qu'une seule question qui rebondissait dans son crâne. Il ne se souciait pas du sort de Stefan, ni même de ses intentions, toujours pas. Il se souciait simplement d'une chose : comment allait-il rejoindre les Despe, avec tout Boréa à ses trousses ?


Dernière édition par Axel "Chainsaw" Giriko le Dim 21 Sep 2014 - 19:50, édité 1 fois
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Notre misophobe s’étonnait lui-même de parvenir à traverser seul une île, une ville, sans avoir à hurler, à grincer des dents, ou se réfugier dans une pièce sombre avec un plumeau. A croire que Boréa était un paradis. Toute cette neige, blanche (sa couleur préférée). Des gens respectueux de l'environnement (il n'avait pas croisé une seule poubelle). Même les chiens de traîneau avec leurs poils luisants semblaient fréquentables, pas jusqu'à les caresser tout de même. Était-ce le paradis ? Non. Stefan n'était pas idiot. La saleté était universelle. Mais toute la différence venait du principe qu'on ne le voyait pas. S'il ne la voit, ni ne la touche, alors tout va bien.

Dire qu'il avait failli rater cela en refusant de quitter Zaun la terrible (elle, par contre, profondément dégoûtante). Il avait bien fait de partir, en définitive, même si au départ, cela avait été un déchirement.

Il décida d'attendre la conférence sur la sculpture des sorbets dans une librairie. Il n'avait pas mis les pieds dans un tel lieu depuis si longtemps. Il regarda la devanture mais hésita. Les librairies ou les bibliothèques souffraient d'une mauvaise image, celles de capture-poussière. Pourvu que le commerçant soit soigneux. Et si ce n'était pas le cas ? Il essaya de se faire une idée à travers la vitre. Difficile à déterminer. Il devait se décider. Il prit une profonde respiration et entra.

A son grand soulagement, tout avait l'air nickel. Les propriétaires de l'échoppe savaient s'y prendre pour être aux petits soins de leurs clients. Stefan regardait attentivement tous les titres des ouvrages. Il n'avait pas l'argent, ni la possibilité de tout acheter, et c'était bien dommage. Il ne savait plus où donner de la tête. Oui, vraiment, Boréa et Jalabert étaient le paradis de l'érudit ! Il apprécia notamment l'idée particulièrement bien trouvée par un inventeur local : un compresseur de livres, qui permettait un transport facile et léger, sans toutefois abîmer le produit. Techniquement, Stefan ne comprenait pas le fonctionnement de cette invention, mais il est des choses en ce monde qu'on ne peut expliquer.
Cela le poussa alors à la consommation, et trouva un article pour chaque membre de l'équipage, ou presque. Stefan resta bloqué sur Les cent découvertes des plus réalistes aux plus folles d'équipement de navires. Y étaient répertoriées les idées qui avaient été essayées avec succès (ou non) dans l'histoire de la construction navale. Voilà qui pourrait peut-être plaire à Axel. Si toutefois Stefan avait envie de le contenter.

Il sentait que le cyborg avait un problème avec lui. Ils étaient assez opposés sur de nombreux points (la notion de propreté lui semblait étrangère). Sa fonction de charpentier en était l'une des raisons. Mais Axel n'était pas très raffiné, et semblait vouloir provoquer le navigateur en répandant des saletés en sa présence. Stefan savait qu'il n'était pas sympathique, parce qu'il n'était pas très sociable. Mais il n'était pas ennuyeux (vu qu'il n'imposait guère sa présence), et râlait silencieusement (ou presque) en passant le balai. Oui, il grommelait. Mais il n'avait jamais insulté, ne s'était pas montré condescendant envers lui. Il réservait ce comportement à Elphys, Gin, ou Elinor. En fait, Axel l'effrayait un peu. Il avait une lueur inquiétante dans les yeux. Cependant, il prit quand même le livre, et alla régler les achats.  

Ce fut à cet instant qu'une petite fille entra dans la librairie avec sa maman en lui tirant le bras, et parlait d'un ton excité.

- Maman, t'as vu le type bizarre, t'as vu ?
- Oui, je l'ai vu. Va lire les albums au fond du magasin, je dois parler avec le monsieur.

Tandis que la petite fila vers les livres illustrés (puis fit demi-tour en douce pour rejoindre la vitrine et regarder la cible de la curiosité par la vitrine), la mère s'approcha du librairie.

-Edgar, il y a un homme un peu étrange dans la rue. Il a le regard d'un fou, et essaie de se cacher comme s'il cherchait quelque chose. Je ne veux pas paraître peu accueillante envers les étrangers...  Vous savez qu'on aime bien ouvrir les bras aux gens, comme tout le monde à Jalabert. Mais... il...

Stefan se disait qu'il pouvait s'agir du fameux voleur de traîneau. Pourvu que le musher n'aie rien.

- Maman, il est là ! Il essaie de se cacher, mais je l'ai vu...
- Charlotte, sors de là !

Elle allait récupérer sa gamine tandis qu'un escargophone sonna. Le commerçant décrocha, et répondait laconiquement par des "oui", "oui","oui, "une petite fille et sa mère ont vu dans la rue quelque chose de ce genre", "attendez...". Il interpella la parente.

- Dites-moi, Madame Dufresne, pourriez-vous me décrire la personne en question ?

Elle en fit un portrait que l'homme reporta immédiatement par téléphone. Stefan ne mit pas de temps à comprendre de qui il s'agissait. Les ennuis commençaient. Plissant les yeux, fronçant les sourcils, il marmonna entre ses dents :  "Giriko..."

Axel le suivait. Pourquoi exactement ? Stefan se doutait que le cyborg n'était pas à l'origine de cette poursuite. Axel se fichait royalement de ce qu'il pourrait arriver à la "Princesse" comme il le surnommait. Ce qui donnait envie au navigateur de devenir à chaque fois très vulgaire, mais se contentait de l'ignorer. Il avait dû recevoir un ordre. Du Capitaine sûrement. Donc, dans l'équipage, on ne lui faisait pas confiance ! Bravo, les Desperados, quel bel esprit que voila ! En même temps, que devait-on attendre de pirates, hum ?
Ah, ils voulaient jouer à ce jeu-là ? Parfait ! Stefan esquissa un sourire sardonique. Il allait faire en sorte qu'Axel s'ennuie à mourir, tandis qu'il était poursuivi à son tour. Par la marine, peut-être. Cela allait être plutôt amusant, tout ça !
Alors, qu'est-ce qui pourrait être le plus compliqué parmi les conférences qu'il avait vu tout à l'heure sur la colonne Morris ? "Historique des phénomènes ionosphériques des Blues". Oui, pourquoi pas ? Bah, ne pas se montrer trop sadique quand même. La sculpture de dessert pourrait être suffisante.
Il sortit du magasin après avoir poliment signifié son départ, et se dirigea vers le centre de la ville, là où devait se dérouler le colloque, comme l'indiquait le plan. La mémoire et le sens de l'orientation de Stefan lui permettraient de le trouver sans encombre.


Dernière édition par Stefan Defoe le Dim 21 Sep 2014 - 19:16, édité 3 fois
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Axel vit sortir sa cible, et elle se dirigeait vers le centre-ville. Le cyborg continuait de la suivre sans relâche. Et après quelques minutes seulement, il se mit à réfléchir.

Stefan ne se retournait pas. Tant mieux, penserait-on. Mais le punk se dit que quelque chose n'allait pas : il ne se retournait pas du tout. Pas une seule seconde. Toute la ville était au courant de la présence d'Axel (ou du moins d'un type bizarre) et lui ne se retournait pas une seule fois sur tout son périple. Axel était maladroit, brut et les pieds perpétuellement dans le plat. Mais il n'était pas stupide.

D'ailleurs, en parlant de stupidité, il se rendit compte également que depuis le temps qu'il se faisait remarquer, Stefan avait dû entendre parler de l'intrus de Jalabert. Ainsi, il était au courant qu'il s'agissait du jeune Giriko. Et c'était pour ça qu'il ne se retournait pas... Axel se fit un petit high five intérieur suite à cette réflexion. Pour une fois qu'il était attentif à quelque chose...

L'attention le piquait de nouveau à vif d'ailleurs. Le punk s'arrêta net : ils avaient atteint la grand-place, le centre du centre de la ville. L'endroit grouillait de monde, et Stefan se perdait bientôt, volontairement donc, entre les groupuscules de gens aux alentours. Si bien qu'en quelques secondes, le charpentier en perdit la trace, bien qu'essayant de se frayer un passage à la force des épaules. Quelle discrétion légendaire... Et au bout d'un moment, Axel se retrouva perdu en plein milieu de Jalabert. Par contre, on ne l'avait pas perdu, lui.


Le charpentier tressaillit quand il entendit des bruits de pas se rapprocher, de deux directions différentes. On entendait les gens demander des "qu'est-ce qui se passe ?", ou s'arrêter d'un coup. Trop tard. Le jeune Giriko comprit très vite que ça allait être pour sa pomme. Alors il décampa le plus vite possible.

Un coup d'épaule à gauche, un à droite, dans une parole d'excuse, le punk accélérait petit à petit. Il se faisait remarquer, comme d'habitude, mais plus il faisait de vagues, moins la population se mettait en travers de son chemin. Quand les soldats derrière lui se rendirent compte qu'il mettait les voiles, ils hurlèrent aux gens de l'attraper.

Encore une course-poursuite. Encore une. Et dire qu'il était censé suivre quelqu'un sans se faire remarquer. Dans ces cas-ci, il avait toujours une pensée récurrente alors que ses pieds foulaient violemment le sol. Et bien que sûrement loin de la réalité, son seul vœu rebondissait à l'intérieur de son crâne, visant la douce source de tous ses malheurs.

*Je vais te tuer, Eli.*
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Dans la foule de la ville, Stefan se faufila sans problème et disparut de la vue d'Axel. Il était sûr de le semer. Il simulait une ignorance de sa présence, bien qu'il eut compris qu'Axel avait compris qu'il avait compris (vous avez suivi ?). Jouer les imbéciles était distrayant, et il passa l'angle d'une rue sans avoir d'espion à ses basques. Il pénétra deux mètres plus loin dans la salle accueillant le cuisinier-sculpteur. Oubliant son camarade d'équipage pour une petite pause intellectuelle, il s'installa dans un siège, après en avoir vérifié la propreté, et ouvrit ses oreilles tandis que la présentation débutait.
La pièce accueillait un nombre important de curieux de tous les horizons. Jalabert avait une réputation dépassant les mers les plus lointaines concernant tous les domaines de la connaissance, même les plus insolites. On pouvait deviner que le public n'était pas seulement composé de locaux, mais aussi d'étrangers, facilement identifiables par leurs vêtements différents des habitants de Boréa. Tous cependant s'accordaient sur l'attention portée au conférencier, les yeux braqués sur lui et observant un silence religieux.

Cette ambiance studieuse fut bientôt perturbée par des exclamations émanant de la rue. La porte demeurait ouverte : cette initiative était typique de l'état d'esprit des Jalabertins. Tout le monde était le bienvenu et en permanence, peu importe si vous entriez à l'improviste et n'assistiez qu'à une partie de la rencontre, c'était cela de gagné. Personne ne se plaignait du froid pénétrant par le seuil béant. Entre la chaleur corporelle, humaine, le feu de bois et les couvertures mises à disposition de l'auditoire.
Néanmoins, cette fois-ci, ce choix était moins pertinent. Le bruit de la rue venait troubler la quiétude du symposium. Des regards courroucés se tournaient vers la rue qu'ils pouvaient voir depuis leur place, y compris Stefan qui repéra une silhouette familière en train de courir, puis disparaissant à nouveau de son champ de vision, laissant place à une armada d'hommes vêtus de bleu et de blanc.

D'autres auraient pu trouver amusante cette scène burlesque, qui, soulignée d'une musique comique et enjouée, serait encore plus cocasse. Un petit gars courant devant une assemblée de militaires hystériques. Pourtant Stefan ne s'en réjouissait pas autant qu'il ne l'aurait cru. Axel avait la réputation d'être un costaud, mais ne risquait-il pas de violentes représailles de la Marine ? Déjà que Stefan n'était pas sociable, si par sa faute le charpentier était capturé, les Desperados lui en tiendraient rigueur et se vengeraient sur le responsable. Et les pirates étaient capables de tout. De plus, il était temps que le Zaunien accepte son appartenance à l'équipage, et devienne plus solidaire. Il devait s'intégrer, même si cela lui pesait. Se laissant envahir d'une légère culpabilité, il se leva discrètement, acheta le livre du conférencier au stand de dédicace, et quitta avec regret le confort de l'intérieur pour le froid mordant de l'extérieur. Il partit à la recherche de la joyeuse bande, ce qui ne fut pas très long. Axel avait été acculé dans une impasse. Dans peu de temps, ce dernier allait faire une connerie, cela se voyait comme le nez rouge au milieu de la figure de Baggy. Stefan se mit à courir et à crier à l'approche des soldats, simulant la panique.

- Non, je vous en prie, ne lui faites aucun mal !

Certains marins, surpris, commirent l'erreur fatale de se retourner. En plein conflit, ils seraient déjà morts cette inattention. Heureusement pour eux, Stefan n'avait aucune intention de les agresser, tandis qu'Axel, abasourdi par l'intervention de son bien-aimé navigateur, retarda le déclenchement de ses scies.

"Monsieur, faut pas rester là !", déclara d'une voix ferme et autoritaire, le plus gradé de l'unité.

- Ne lui faites rien, c'est mon cousin ! Alex, tu n'as pas fait de bêtises, j'espère !

- Votre cousin ? C'est pas parce qu'il est de votre famille que ça va l'empêcher de nous accompagner ! Il a attaqué deux braves membres de notre communauté et volé deux attelages, rien que ça !

- Oh, non... Alex... Ce n'est pas bien...", soupira Stefan en secouant la tête de déception et de tristesse (de façade), regardant Axel et s'adressant à lui comme à un gamin ou un demeuré. Le jeune homme se retourna vers les représentants de l'autorité et s'inclina en signe de pardon. Il parla d'une voix basse, qui sous-entendait la divulgation d'une confidence que le dit Alex ne devait pas entendre. Pourtant Stefan parla suffisamment distinctement pour qu'Axel puisse en comprendre l'essentiel.

- Mon cousin est... A quelques soucis... Il s'est encore une fois enfui de son "HP" sans avoir pris son traitement... Et il doit être déboussolé... Il a dû paniquer, et s'est défendu face à ce qu'il a interprété comme une agression. J'ai été prévenu en urgence par l'infirmière en chef, je n'ai pas pu poser mes affaires chez moi, j'ai fait au plus vite. Je viens d'arriver. Je suis vraiment, vraiment navré qu'il ait causé tant de dégât, et je suis prêt à tout rembourser, et à présenter mes excuses en son nom aux deux conducteurs de traîneaux. Il... n'est pas un méchant bougre, il n'a même pas conscience de ce qu'il fait...




Dernière édition par Stefan Defoe le Dim 21 Sep 2014 - 23:15, édité 5 fois
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De... quoi ?

Abasourdi, le punk fixait son navigateur en fronçant les sourcils. Qu'est-ce que quoi ? Axel ne comprenait pas tout ce qui se passait. Déjà, Stefan qui intervenait le laissait sur le postérieur. Alors en plus, s'il fallait suivre l'histoire qu'il inventait... Après quelques secondes ainsi qu'un regard discret et autoritaire de la Princesse, le charpentier sut quel jeu il fallait jouer, et il se mit d'une traite dans son rôle. Remarque, au vu du dos courbé, des yeux concentrés sur une situation simple et de la bouche qui accompagnait la posture "what the hell ?" qu'il arborait, le cyborg convenait déjà à merveille dans le rôle de l'idiot du village... Mission complete ?

A cette posture, le punk se mit alors à ouvrir grand la bouche, et à exprimer sa difficulté d'expression à son "cousin".

"Gnéé..."

De son orifice buccal coulait un léger filet de bave alors que sa main droite vint gratter l'arrière de son crâne. Il ravala bruyamment sa salive, et marmonna des bouts de mots mis aléatoirement les uns à la suite des autres. A croire qu'il avait fait le débile toute sa vie.

Les soldats semblaient marcher dans le jeu, même s'ils demeuraient un peu méfiants. Ils se mirent à entourer le charpentier avec un air curieux et dubitatif sur le visage. Ils s'approchaient doucement, comme si le jeune Giriko était un animal de cirque qu'il ne fallait surtout pas brusquer. Face à cette attitude, ce dernier n'arrêtait pas la comédie : quelques mouvements brusques par-ci, quelques baffes "involontaires" accompagnées de cris difformes. Axel crut voir Stefan stresser légèrement, un mordillement spasmodique des lèvres à chaque fois qu'un coup maladroit était donné. Mais plus les soldats se prenaient des coups, plus ils y croyaient.


Celui qui semblait être le chef de la patrouille se releva alors et hocha la tête envers ses subordonnés. Il expliqua à Stefan que tout était okay, mais qu'il devait emmener "Alex" loin d'ici et au plus vite. Suite à cette remarque, il tenta de faire ami-ami avec la bête. Il s'approcha de notre roux préféré à petits pas, essayant petit-à-petit d'approcher sa main du haut du crâne de sa cible. Un gentil petit "papattage" était en cours, et le papatté crut voir son "cousin" avoir du mal à se retenir de rire.

"Alex... Alex, il faut que tu suives ton cousin maintenant.
-Gnéé...
-Alex, soit gentil, il faut que tu partes. Mais tout va bien se passer, okay ?
-Gnééééééééééééé...
-Allez, si tu obéis, je suis sûr que ton cousin te donnera ton goûter. Tu aimes ça les goûters, hein ?"

Okay. C'en était trop.

Ni une, ni deux, la gueule du débile se ferma, et Axel infligea un uppercut surprise au sergent-chef trois fois trop condescendant. Le coup était animé d'une rage indéniable, qui montait petit à petit depuis qu'il jouait au débile. Non ! Il était un pirate, bon sang ! Un pirate ça donne pas la papatte à un Marine, non !

"TU VAS ME PARLER AUTREMENT, OUI ?!"

Et le corps du sergent-chef tomba lourdement sur la neige de Jalabert, alors que les autres soldats étaient abasourdis de la scène. Les tronçonneuses rugirent et les chaînes se délièrent. Y en avait marre de cette saleté de mission discrétion, et de la Princesse, et de la neige, et des chiens, et des débiles, et des Bleus, et des... DAAH ! Y EN AVAIT MARRE !

"Stefan, on décolle. Et plus vite que ça !"


Dernière édition par Axel "Chainsaw" Giriko le Dim 21 Sep 2014 - 19:53, édité 1 fois
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Stefan soupira de désespoir en voyant son plan tomber à l'eau à cause de l'impatience d'Axel, pourtant digne d'un Oscar pour son interprétation réussie. Stefan avait même failli perdre son sérieux, ce qui était exceptionnel. Ne lui était-il pas possible de prendre un peu sur lui ? Non, il préférait le contact des poings à la finesse et à l'intelligence. Chacun sa spécialité. Peut-être qu'il voulait combattre avec la Marine de toute manière, quitte à se faire attraper, et non pas s'échapper en douceur pour ne pas donner l'alerte.
Obéissant à l'injonction de fuite de la Boite de Conserve, Stefan le suivit sans dire un mot, regrettant de n'avoir pu mener son plan à bien : le faire assister à une conférence complexe et hermétique, afin de le punir de l'avoir espionné avec si peu de confiance. Oh, il savait bien que ce n'était pas à l'initiative du rouquin. Il était si singulier qu'il ne chercherait probablement pas à le sauver en cas de problème. Jouer les héros n'était pas le genre de la maison.

A présent qu'ils couraient l'un à côté de l'autre, s'étant fait remarquer au point que les villageois indiquaient leur direction aux marins, Axel vociférait sans pour autant perdre haleine, maintenant un rythme de course plus élevé que celui de Stefan. L'intellectuel se défendait fort bien, il s'entraînait quotidiennement sans que les Desperados n'en aient la connaissance. Cependant, il était ralenti par ses paquets et pour maintenir sa distance avec les soldats en colère, il devait régulièrement donner des impulsions au lieu de foulées régulières.
Il ne prenait pas la peine de répondre au charpentier, qui râlait sur lui, sur la Marine, sur Elinor (et bien, la voilà, la coupable !). Axel ne digérait pas que tout le monde le prenne pour un idiot, et pourtant il avait été servi. Elinor l'avait sûrement embobiné en beauté (trop prévisible : il suffisait pour certains hommes de voir une belle femme et de beaux arguments pour les faire craquer). Stefan considérait le cyborg comme un bourrin, et ne s'en cachait pas. Mais le pire restait le sergent-chef de tout à l'heure qui s'était montré encore plus crétin que le demeuré. On n'embête jamais un déficient intellectuel comme si c'était un gosse, quel manque de psychologie ! D'accord, Axel avait craqué et cela agaçait fortement le géographe, mais sur le fond, il n'avait pas tort.

Ces pensées n'arrangeant pas la situation, Stefan se concentra sur le présent. Il jeta un regard en arrière vers les soldats de la Marine. Ils se rapprochaient, ou bien étaient plus nombreux à présent. Mince, des renforts ! Le jeune homme interpella Axel pour l'amener dans une rue étroite. Il lui confia ses achats en lui demandant d'y faire attention, et lui conseilla de prendre l'intersection gauche quand lui-même prit la droite.  

- On se retrouve dans cinq secondes !

Les trois chemins se réunissaient dans une voie sans issue. Pourvu que la Marine ne connaisse pas autant ce pâté de maison que Stefan qui avait gardé en mémoire le plan de la ville... Au bout d'un long moment, seuls chacun dans leur rue, les deux Desperados finirent par se retrouver face à face. Les cris et les ordres derrière eux indiquaient qu'ils avaient eu des poursuivants.
Ils repartirent dans l'artère centrale, pensant semer les Marins.

Hélas, ils n'étaient pas si bêtes : la source de ce dédale était obstruée par cinq marins. Stefan s'empara de son balai rétractable, prit de l'élan, le planta dans le sol au moment où les soldats s'avançaient vers eux, et déplia le manche télescopique qui le fit s'élever dans les airs tel un champion de saut à la perche. Moins précautionneux, Axel défonça les militaires étonnés sans difficulté majeure.

Alors qu'il dépassait l'angle d'un bâtiment, Stefan se sentit alpagué par quelqu'un et plaqué contre un mur. Il découvrit un homme furieux (le sergent-chef), le nez en patate et un bleu sur le front grâce à Giriko Esthetical Surgery.
Stefan avait une main. Sans gant. Sur lui.
Une main pleine de sang.

- Bouge pas, sale type ! T'as cru m'avoir avec tes salamalecs, hein ?

Sale Type ? Sale ? Où ? Où ? La panique se mit à envahir le garçon, suivie d'une colère orageuse sur le point d'éclater. Le sang sur la main de l'officier venait de se poser sur son manteau. Les yeux froids du navigateur se mirent à s'enflammer d'une lueur volcanique.

- Ne. Me. Touchez. Pas.


Dernière édition par Stefan Defoe le Mer 24 Sep 2014 - 18:53, édité 3 fois
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Axel lui, depuis la grand-place, se perdait dans les râles tout en suivant le navigateur de près. Ne se prenant même pas la tête pour tous les soldats qui tenteraient de lui boucher le passage, il leur fonçait dedans, la tête la première. Littéralement, s'il le fallait. Et allez savoir si c'était véritablement un écart de force pure, ou le simple fait que le punk, empli de détermination et de dépit, les intimidait quelque peu. Mais quoi qu'il en soit, ça marchait : le jeune Giriko passait, comme une boule orange tombant des quilles bleues. Tout ce qui lui importait c'était de ramener l'autre imbécile vivant et vite. Et on te portait tes affaires, et on déblayait le chemin, et on te suivait... Bon, au moins, il connaissait le chemin.

Le chemin se passait sans encombres (bon... sans encombres NOTABLES), jusqu'à ce que le guide en face de lui disparut soudainement après un angle. Et suite à cette action, Axel comprit tout de suite que Stefan s'était fait agripper dans un coin. Pourquoi ? Parce que le virage était trop soudain, et surtout inutile : c'était la dernière rue avant de sortir de Jalabert et de revenir sur le quai des huskys, afin de traverser la banquise qui les séparait de Lavallière. Alors, Stefan à récupérer, une patrouille qui leur courrait après, et au loin, les conducteurs de traîneaux qui commençaient à partir au vu du grabuge pantagruélique sur Jalabert. Axel en avait ras la tronçonneuse.

Sans même s'arrêter, le punk perça le mur derrière lequel Stefan avait disparu d'un coup de poing gauche unique. Sa main passa près du cou de Stef pour agripper celui du capitaine Bouche-en-bouillie. Ah, coup de bol. C'aurait été plus compliqué si ça avait été Stef. Le jeune Giriko fit alors un joli petit arrêt dans sa course, le sol produisant un joli petit "Screeeeeeeech" sous les pieds métalliques du cyborg. Sans lâcher son nouveau joujou favori, le Redhead se retourna et projeta le capitaine à la face douteuse vers ses coéquipiers derrière. Il marqua une petite seconde de temps mort avant d'attraper sa Princesse par la hanche et de la poser sur son épaule. Oh la brutasse.

Le punk repiqua alors un sprint vers les traîneaux, même avec son nouvel accessoire de mode aux cheveux verts. Ça lui donnait un petit côté simiesque, allez savoir à quoi c'était dû. (Comment ça "Nintendo" ? Ah non, pour une fois que je ne fais pas d'anachronisme...) Sans même demander son avis à son guide métrosexuel, Axel projeta ce dernier sur le premier amoncellement de bois qu'il vit, partant à peine. Il vit le Defoe atterrir, le coccyx meurtri sur le bois du traîneau, ainsi que les yeux stupéfaits du musher qui ne comprenait pas tout. Le cyborg, grâce à cette surprise, finit par rattraper le transport glacé, réussit à éjecter le petit inuit d'un coup de pied et prit les rennes en main. Les chiens étaient partis, et les deux pirates aussi.

Et une fois ce tour de force fait, Axel continua à se plaindre de tout avec son compatriote qu'il venait de martyriser gratuitement.


Malheureusement, aux ennuis de conduite sur une glace instable avec des chiens traumatisés, venait bientôt la cavalerie bleue. Trois traîneaux apparurent derrière celui des Desperados, recelant chacun une demi-sizaine de soldats. Ils ne surgissaient pas seulement de Jalabert, mais également des autres contrées ayant été averties des délits délirants du Giriko. Le punk soupira et accéléra. Et encore. Et encore. Et encore, en même temps que l'aggravation de la mine du Defoe. Mais les soldats se rapprochaient toujours plus. Bientôt, les chiens atteignaient leur vitesse maximale. Et le punk péta un câble.

"Prends moi ça, et continue d'accélérer."

Il fila les rennes à son navigateur et s'installa à l'arrière du traîneau. Il fit vrombir ses tronçonneuses, ce qui entraîna un râle inquiet de la part des pauvres toutous. Il infligea alors un "Rock Out" double à la banquise derrière eux. Et bientôt les soldats bleus tombèrent dans l'eau gelée de Boréa. Fallait le dire quand même : Axel n'était pas doué en infiltration, mais il se débrouillait plutôt pas mal pour l'action, la violence et les plans improvisés. Du moins, c'était ce qu'il pensait.

Parce que bientôt, le large trou qu'avait causé le Giriko brisait la glace derrière eux plus vite que le traîneau n'avançait. Et Lavallière se pointait à l'horizon, avec une jolie petite escouade de bleus qui faisait barrage. Cette fois-ci, le punk n'avait pas les commandes. Et même s'il les avait, il n'aurait pas su quoi faire.

Allez, un peu d'espoir. Ils étaient deux.


Dernière édition par Axel "Chainsaw" Giriko le Dim 21 Sep 2014 - 19:57, édité 2 fois
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On ne pouvait pas reprocher à Axel un manque d'initiative. Pour autant, pourquoi agissait-il sans réfléchir une seconde, juste une, pour éviter d’imminentes catastrophes ? Le géographe, s'il en avait eu le temps, lui aurait conseillé de ne pas commettre l'erreur fatale de briser la glace. Car si, effectivement, cela pouvait retarder leurs ennemis qui tombaient à  présent à l'eau et se dépêchaient d'en sortir pour éviter de mourir congelés, bientôt ce serait aussi leur tour. Stefan n'étant pas un musher, son collègue non plus, la navigation des chiens demeurait de plus en plus aléatoire. Les animaux au départ stressés par une commande de départ des plus brutales, commençaient à réaliser que leur maître ne tenait pas leurs rênes. Ils mettaient moins de vigueur à avancer, et seul leur instinct les avertissant d'un danger imminent les empêchaient de s'arrêter sèchement et d'abandonner les voleurs à leur triste destin. L'issue n'était pas bien loin. La ville était en vue. Quelques mètres seulement.

Un bruit sinistre, un craquement sonore annonça ce que Stefan craignait. Juste derrière le traîneau, la glace craqua. La roue arrière tomba dans l'eau, emportant avec lui sous l'effet du choc le cyborg. Stefan tenta d'arrêter le traîneau, en tirant fort sur les cordes, mais les chiens n'obéissaient déjà plus. L'attelage glissa sur le côté et le pirate s'écrasa contre la glace. Au loin, les chiens se dirigeaient vers la ville.
Stefan se releva le plus rapidement qu'il put malgré le choc qu'il venait de subir, et se précipita vers le craquelement du sol, où Axel avait coulé quelques secondes plus tôt. Heureusement l'homme était fort, mais son poids, sa mécanique ainsi que le froid n'allaient pas beaucoup l'aider. Le géographe sortit de la poche extérieure de son manteau épais son balai rétractible et le plongea dans l'eau. Pourvu qu'Axel le voit...

Il se passa peu de temps avant que Stefan n'aie une touche. Il tira de toutes ses forces sur le bâton et bientôt Axel, trempé, posa les mains sur le rebord plus épais et plus solide de la glace. Le Zaunien lui tendit le bras et l'aida à remonter. Le froid tuant les bactéries et l'eau purifiant la saleté, il n'était pas trop gêné de toucher pour une fois une autre personne sans un gant intermédiaire.
Le charpentier était vivant, et commençait déjà à se taper avec ses mains, tout en courant sur lui-même pour se réchauffer.

- Arrête de courir.

Stefan avait parlé, et son ton était si sec qu'Axel s'arrêta net, prêt à répliquer d'une remarque acerbe dont il avait le secret. Mais le géographe continua ce qu'il avait en tête et força son collègue à retirer ses vêtements mouillés, du moins en haut.

- Hey, mais qu'est-ce que tu fous ? C'est pas le moment de se désaper !

"- Ce n'est pas en faisant la danse de la pluie que tu vas te réchauffer." déclara Stefan avec sa même indifférence calme et exaspérante. Lui-même retira son manteau qu'il tendit à Axel pour couvrir son torse nu.

Pour la première fois depuis qu'il était chez les Desperados, Stefan s'était montré altruiste. Evidemment, sa générosité pouvait être attribuée à une dette à rembourser : Axel avait sauvé Stefan du toucher ensanglanté du Marin un peu plus tôt, lui évitant une crise de catatonie. Mais le jeune homme avait compris qu'à présent, il n'avait plus le choix. Il faisait partie d'un équipage pirate, et n'était pas arrivé sur le Marvel Genbu en tant que protégé de ses membres. Il avait vite déchanté. Pour autant, il ne voulait pas fuir le bateau, s'étant rendu utile en devenant leur navigateur, tout en pouvant rester tranquille dans son coin, pour ne sortir de sa réserve que pour les repas (et encore), ou lors de manœuvres délicates du navire.
Bien sûr, il était toujours à la merci de sa phobie. C'est pourquoi il était aussi reconnaissant envers Axel de l'avoir entraîne loin de l'officier de l'armée avant que Stefan ne se mette à se battre. Le jour où les Desperados comprendraient qu'il en était capable, sa tranquillité serait terminée. Il devrait les accompagner sur la terre ferme, dans des lieux hostiles et poussiéreux. Tandis qu'en restant sur le pont, au moins il était tranquille.

Tandis qu'Axel retrouvait une température décente, et que Stefan commençait à se cailler sans son manteau, tous les deux furent brusquement plaqués contre le sol, tandis qu'une voix grave et excitée (ou plutôt enragée) s'approchait d'eux depuis l'arrière.

-C'est lui, c'est bien lui qui a volé mon traîneau !

En face aussi s'approchaient d'autres personnes, membres de la Marine (Stefan ne voyait que leurs bottes, mais c'était suffisant). Il releva légèrement les yeux et put voir en contre-plongée Nez-en-Patate, celui qui avait osé provoquer Axel alors que les Desperados allaient s'en sortir sans encombre. A ses côtés se trouvait le second Musher agressé par le cyborg. Axel se débattait, mais son ennemi lui asséna un coup de pied dans le visage.

- Arrêtez ! Comment pouvez-vous frapper un homme à terre ?

Le Marin ordonna qu'on relève le géographe, qui ne put faire autrement, maintenu fermement par deux soldats. L'officier posa un doigt sous le menton de Stefan, qui tenta de reculer pour l'éviter, sans succès.

- Tu crois que ton petit copain s'est gêné pour me frapper alors que je ne m'y attendais pas, hein ?

- Cette excuse ne sied pas. Vous vous êtes moqué de lui en lui parlant comme vous l'avez fait. Une personne mentalement déséquilibrée doit être traité avec psychologie. Reconnaissez plutôt que vous n'avez aucun honneur.

- C'est toi qui le dis ça, toi qui t'es foutu de ma gueule tout à l'heure ?

Le mal élevé personnage gifla sans douceur la joue de l'intellectuel. Stefan grimaça à cause du sang séché entré en contact avec son épiderme, plus que de douleur et d’humiliation.

- Emmenez-les à la garnison de Lavallière, et enfermez-les ! Je veux savoir qui ils sont, et ce qu'ils veulent. Et s'ils ne parlent pas, on va les réchauffer... au tison.  !

Bien décidé à s'inscrire dans les clichés des méchants, il se mit à rire en songeant à sa vengeance. Personne, ni dans l'unité de Lavalière, ni la sienne, ne partageait son enthousiasme.

- Vous n'avez pas le droit.

- Oh que si.

- Ma phrase n'était pas un effet de style, je parle d'un point de vue juridique. Il est dit dans la loi encadrant les employés de la Marine que l'usage de la torture ne peut être utilisée que dans des cas bien précis. Lors d'un conflit armé, soit une guerre. Dans une affaire d'espionnage, ou impliquant un secret d'état. Lors d'un enlèvement d'une personne importante. Or, quels sont nos délits depuis que vous nous pourchassez ? En ce qui concerne cet homme...

Il désigna d'un geste de la tête un Axel retrouvant ses esprits et au visage baignant dans le sang.

- Il a volé un chariot avec brutalité, donc vol avec violence. Mais il n'a pas tué le musher, que je sache.

La victime acquiesça, provoquant la frustration du gradé de pacotille.

- Ensuite, il vous a agressé. Ce n'était pas très intelligent, je conçois. Nous pouvons être targués de délit de fuite ainsi que d'un nouveau vol. Pour autant, nous ne méritons pas un tel traitement de votre part. Nous soumettre à la question n'est pour vous qu'un moyen de vous venger de l'affront que vous a fait Alex.

Stefan ne craignait pas de se faire identifier par les Marins. Que trouveraient-ils à son sujet ? Il n'était pas recherché, on ne savait même pas qu'il était dans un équipage pirate. En revanche, pour Axel, c'était une autre paire de manche. Il ignorait s'il avait déjà une prime sur sa tête ou non. Dès qu'ils rejoindraient le Marvel Genbu, ce dont il ne doutait aucunement, il devrait le vérifier. En attendant, il conservait pour son idiot de compagnon sa fausse identité. C'était un anagramme bien puéril, il en avait conscience, mais même le meilleur stratège peut avoir des ratés.

- La Marine est représentante de la justice humaine, pas personnelle.

Le jeune homme savait qu'il commençait à convaincre les autres marins, voire à les retourner contre leur supérieur. Ce dernier n'avait pas l'air d'être apprécié, et le voir désavoué en public devait leur plaire. Ils n'en faisaient pas moins leur devoir, mais Stefan eut confirmation de son hypothèse en se retrouvant lâché par les deux soldats.

-Il a raison, Sergent-chef. Il cite les articles 242.2, 84 et 108 du règlement intérieur. On peut les incarcérer, leur demander des dommages et intérêts, voire une incarcération pour le délit de fuite. Prendre une déposition. Mais si leur casier est vierge, on ne peut rien leur faire.

Stefan croisa les bras et planta ses yeux d'un bleu aussi glacial que la température de cette île dans ceux de l'officier qui se mettait à douter.

- Au fait, la gifle de tout à l'heure peut être retenue contre vous. C'est mon cousin qui vous a agressé, et non moi. C'est un acte de violence gratuit et hors de vos méthodes d'arrestation. Je pourrais porter plainte.

Pour en rajouter une couche, le jeune homme releva juste un coin de ses lèvres pour le haut, assénant à son adversaire un magnifique sourire de mépris.  


Dernière édition par Stefan Defoe le Dim 21 Sep 2014 - 19:22, édité 5 fois
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Le punk s'était relevé, suite à l'éloquence magnifique de son allié. Il s'était aussi un peu nettoyé le visage, histoire d'enlever ce mélange de boue et de poussière sur les bottes du chef. Et alors que les Marine étaient désemparés devant le discours de Mr.Propre, un sourire apparaissait sur le visage du Giriko, croissant. Ca, c'était du beau rattrapage. Et quand Stefan eut finit de parler, un silence se fit. Très bref, parce qu'un Giriko ne savait pas la fermer.

"YEAH, NIETZSCHES !"

Cette phrase de racaille fut tout de suite suivi par un regard noir du maniaque. Le punk baissa les yeux, et le silence reprit sa place. Il dura une trentaine de secondes, pendant lesquelles le chef bleu hésitait sur l'action à faire. On l'entendait presque penser :

*Mince, ce gosse est bien renseigné. Dans ce cas, ça veut dire que j'ai fait bavure. Mais personne ne le saura ? Sauf s'il l'ouvre... Et dans ce cas adieu ma promotion. Qu'est-ce que je vais dire à ma femme ? Mais d'un autre côté, si je ne les arrête pas...*

Ce flot de pensées fut bientôt interrompu par un éclaircissement de gorge hautain et condescendant, venant du métrosexuel préféré des Desespérés. Les bras croisés, le pied tapotant la glace fragile, il fallait l'avouer : Stefan avait la classe. Exaspéré, le sergent-chef chercha alors à réaffirmer son autorité perdue.

"Bon, ça va ! Vous pouvez y aller pour cette fois ! Mais que je ne vous y reprenne plus !"

Il se retourna alors, et ordonna à sa troupe de sortir le traîneau de l'eau.

Defoe lui, acquiesça, sortit un sourire satisfait de gosse de riche, et se retourna vers Lavallière. Hochant de la tête avec un sourire idiot sur la face, son pote Giriko le suivait, tout content. Et dès lors qu'ils furent un peu plus loin, ce dernier laissa échapper une phrase d'admiration :

"Yeah, Mr.White. Go Science !
-Ferme-la, Axel.
-Gnééééééé..."


Comprenant la colère de Stefan via le language injurieux qu'il n'utilisait jamais, Axel se contenta de féliciter l'intellect de son pote en jouant les débiles. C'était la seule chose qu'il savait faire, après tout.


Le chef quant à lui, derrière eux, râlait encore en tirant le radeau. Son second l'interpella.

"Euh... Chef ?
-QUOI ?!
-Juste pour vous dire..."


Le sergent tout intimidé sortit alors un registre.

"On aurait pu les arrêter. La torture est interdite, mais pas l'arrestation, comme le jeune homme l'a précisé. Et de plus..."

Il sortit alors un avis de recherche.

"... le roux avait déjà un casier."

Le chef péta alors un câble et jeta son subordonné à l'eau. Il prit ensuite sa propre tête entre les mains, de désespoir et de regret.

Elle était belle la Marine.


Le reste du trajet se fit sans encombres. Aussi, les deux Désespérés arrivèrent au Genbu rapidement.  Une fois arrivés sur le pont, le charpentier laissa tomber son navigateur et se dirigea directement vers Elinor et son regard de maman poule rassurée. Il la pointa agressivement du doigt.

"Toi, dernière fois que je fais un truc pour toi."

La Mama resta silencieuse alors que le punk passait son chemin. Il se dirigea vers la cuisine et en ressortit avec une cuisse de poulet gigantesque. Les restes de ce midi, rien de bien étonnant. Et la bouche pleine, il ordonna au navigateur de "nous tirer de là bien vite avant que tes potes ne reviennent". Et sur ce, le punk disparut prendre une douche, tout en grommelant.

Patiemment, on vit le navigateur se retirer avec ses bouquins mystérieux, sans un mot ni une remarque. Visiblement, il ne comptait pas faire une fugue. Peut-être était-ce un cadeau pour l'équipage ? Quoi qu'il puisse en être, ce n'était pas maintenant que Stefan allait parler de ces livres. D'ailleurs, vu la réaction du cyborg, parler tout court pourrait être une difficulté...

Et sur un sourire rassuré d'Elinor, voyant que rien n'avait changé, cette journée paisible se termina. Ah oui : penser à refaire du poulet.

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[Une semaine plus tard, sur le Marvel Genbu]

"Say WHAAAAAAAAAT ?!"

Une exclamation haute en décibels vint percer l'atmosphère calme du Genbu en mer et de ses résidents.
La porte de la cabine du navigateur s'ouvrit alors en fracas et un Axel énervé y entra. Sans perdre une seule seconde devant les yeux écarquillés de Mr.Propre, le punk arrêta soudain sa marche meurtrière pour poser un journal en fracas sur le bureau.

"Hey Princesse ! Tu peux m'expliquer ce que c'est que ça ?!"

On voyait à l'intérieur du rouleau de papier déchiré un article sur les incidents de Boréa. Sur le côté, on pouvait voir deux avis de recherche : celui de Stefan Defoe (qui avait désormais un casier) et celui d'... d'Alex Chainsaw Giriko ?

"JE VAIS TE FAIRE LA PEAU ! TU M'ENTENDS ?! JE VAIS TE FAIRE LA PEAU !"

Une bien belle scène se formait, alors qu'Eli et Elphys entrèrent à leur tour dans la cabine du navigateur. On voyait un cyborg roux qui vociférait insultes et menaces alors qu'il était retenu par la belle cuisinière rousse et ses deux sourcils inquiets. Sur le côté, une feuille de salade était en train de rire à pleine gorge, se moquant de son charpentier préféré qui allait hériter d'un nouveau surnom. Et derrière le bureau, on remarquait un métrosexuel littéralement désespéré en face de ce qui signait pour lui sa nouvelle vie de pirate. D'ailleurs, il ne savait pas que "Condescendance" pouvait être un délit...


Bref, les Desperados ne changeaient jamais.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t9308-timbeeeeeeeeer-fiche-d-axe
  • https://www.onepiece-requiem.net/t9281-axel-chainsaw-giriko