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Libération.

Quelle douce mélodie, que celle qui rythme ses nuits et embelli ses journées. Il chante, perpétuellement, inlassablement, berçant les clients du Mile High Purgatory. Tous, sauf un, l'élu. Stark Lazar. Qui est-il ? Auparavant, il aurait haussé les épaules, sans avoir de réponse à fournir. Aujourd'hui, il rigole. C'est amusant, découvrir qui est Stark Lazar. Il n'est plus le même, plus depuis ce jour atroce. Il s'en souvient comme si c'était hier, sans pouvoir fixer de date précise. Quel jour est-on ? Quel mois ? Année ? Siècle ? Est-il seulement encore en vie ou hallucine-t-il dans sa mort ?Après sa visite avec celui qu'il nomme le Docteur, il a perdu son identité, sa personnalité, son visage. Il s'est perdu. Intouchable, il pensait être. Brisé, il fut. On le remodela maladroitement. Travail bâclé, résultat à moitié convaincant, les pronostics furent indécis. Pouvait-il seulement être encore utile pour quoique ce soit ? Du fond de sa cellule, il apparaissait comme déchiré.

Un jouet autrefois défectueux, qu'on a tenté de réparer, mais qu'on a réussi qu'à aggraver le dysfonctionnement. Apparence, seulement. Psychologiquement, le clown est plus parfait que jamais il ne l'a été. On a retiré chez lui tout ce qui lui faisait défaut. Supprimé, ou retourné à leur avantage. Prenons son sadisme et sa violence évidente, dirigé contre les mauvaises personnes, cela en devenait une gêne. Ce n'est désormais plus le cas. L'autorité est intouchable, il l'a parfaitement compris aujourd'hui. Marine, Agent du Gouvernement, Tenryuubito, toute chose détenant le pouvoir est œuvrant pour le maintient de l'ordre est hors de portée. Sévères sanctions si cette règle simple n'est pas respectée. Un retour en prison n'étant pas envisageable pour le Stark, tout comme la rébellion a été bannie de sa cervelle. Le docteur Stein a bien travaillé sur ce patient, ôter ainsi la personnalité dérangeante d'une personne n'est pas chose facile sans perdre définitivement l'un ou l'autre.

Aujourd'hui, année 1625, ils vont tenter la réinsertion du détenu. Le personnel de la prison du ciel est unanime sur ce cas, il est totalement prêt. Depuis sa première opération et ses quelques autres tortures par ce bon vieux Radament, il est inoffensif. Du moins, avec ce qui touche de près ou de loin l'autorité divine de Torr. Torr est un dieu qu'il semble avoir inventé de toutes pièces, dans ses plus sombres moment de folie, lorsqu'il voulait mettre un nom et un visage sur son tortionnaire invisible. S'il ne pouvait ni le voir, ni le toucher, seulement l'entendre, il en était arrivé à la conclusion qu'il s'agissait d'une entité divine le surveillant des cieux. Ainsi fut créé Torr, dieu des cieux, de la foudre et de la torture. Un être désagréable au possible, furieux continuellement, déversant sa rage envers l'humanité à coups de tonnerre et d'attaques sournoises aussi douloureuses qu'inattendues. Après plus d'une année passée à subir son courroux, il en était devenu son fidèle.

Priant nuits et jours, espérant apaiser sa colère. Lui si puissant, contrôlant tout en ce monde, faisait trembler les fondations du Mile de ses poings empli de frustration. Lorsqu'on vint le chercher pour l'extraire de sa cellule, Lazar ne broncha pas. Il encaissa les deux coups de matraques électrisées gratuites, la douleur engendrée étant une chose naturelle à présent. Traîné de force, il ne prononça mot. De si bon matin, il ne pouvait s'agir que d'un passage furtif en salle de torture, rendez-vous pris avec le monstre tortionnaire. Ils n'empruntèrent pourtant pas le long couloir oppressant menant aux chambres de la souffrance. Ni ne croisèrent l'horrible masse graisseuse du cyborg. N'ayant traversé cette partie de la prison céleste qu'une seule fois, il ne pouvait s'imaginer se diriger vers la sortie. D'ailleurs, même en le sachant, jamais il n'aurait osé l'espérer. Cette idée lui avait été arrachée brutalement et au prix de bien des sévices il y a bien longtemps.

Il aurait pu se retrouver seul devant les immenses portes d'entrée, celle-ci ouverte, la liberté lui tendant les bras, qu'il n'aurait songé à se jeter à l'extérieur, pour s'enfuir. C'est néanmoins bien de cela dont il s'agissait, liberté. Ici l'attendait un petit comité restreint. Le directeur de l'établissement carcéral, Vayne Valentine. La Vice-Directrice, Chiara Lorn, ainsi que le Docteur Stein était présents d'un côté, faisant face à un groupe d'hommes dont les uniformes lui sautèrent aux yeux. Premier test, évaluation de la réaction du sujet face à une image lui rappelant de vieux souvenirs... ou pas. Car de souvenirs, il ne lui reste pas grand-chose. Traumatisme psychologique grave, les analyses révèlent qu'il ne pourrait peut-être jamais récupérer toute sa mémoire. Ce n'est évidemment pas un accident. De simples soldats de la Marine, tous aux arrêts derrière un homme, aussi haut que large d'épaules, la posture droite et fière, le regard sévère.

Libération. Izumi_10

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Bordel, vous avez vu sa tête ? C'est ce gars que je dois redresser ? Est-ce qu'il est au moins en état de m'entendre parler ?

Stark entend, mais ne répond pas, immobile, visage éteint. La question le concerne, mais ne s'adresse pas directement à lui, alors il se tait. Le docteur se chargera de transmettre son bilan psychologique, tout ce qu'il doit faire en cet instant, c'est d'observer et comprendre ce qui arrive. Sous l'approbation du directeur, le docteur Stein s'avance de quelques pas, et s'assure d'un raclement de gorge d'avoir toute l'attention centralisée sur sa personne. L'heure est venue de fournir des explications sur ce qu'ils expérimentent ici. Du moins, donner l'impression de le faire.

Rassurez-vous, Commandant Steel, monsieur Stark est tout à fait opérationnel. Il n'a pas belle mine, mais qui le serait après une année passée au Mile High Purgatory ? Nous avons une réputation à tenir, pensez-vous bien. Son état physique est stable, ses blessures guéries et son corps prêt à servir la justice. Niveau psychologique, c'est une renaissance à laquelle nous assistons. Comme pour les précédents que nous vous avons présenté, nous avons travaillé à gommer ce qui n'allait pas chez eux.

Nous étions sceptique concernant ce prisonnier, il s'est montré particulièrement récalcitrant durant de longues semaines. Finalement, nous sommes parvenu à l'apprivoiser, le contrôler, lui retirer ses démons.


A un certain prix, à ce que je vois.

Toute opération à un coût, naturellement.

Bien, ce sera tout donc. Soldats, conduisez-le sur le navire. Quant à vous messieurs, nous avons fini ici. Le Quartier-Général veut que je m'occupe de leur formation au plus tôt, et je ne tiens pas à traîner dans cet enfer flottant, nous nous retirons sur le champ.

Ce fut un plaisir, monsieur Steel.


Il fait immédiatement volte-face, désireux de se soustraire rapidement à la vue immonde qui lui est imposée depuis son arrivée. Cette prison, il ne l’affectionne guère, le Commandant d’Élite John Steel. Répugnante, angoissante, morbide. Il n'y a qu'à voir dans quel état sont les prisonniers qu'on lui fournit tous les six mois. Plus proche de loques humaines que d'hommes à qui on laisse une seconde chance. Suivi de près par deux de ses fidèles combattants, il regagne le pont de son navire, et ordonne d'un voix forte qu'on mette les voiles. Direction le Quartier-Général des Dark Dogs.

Lazar est amené sur le pont, libéré de ses chaînes, évacué de ce cauchemars qui semble toucher à sa fin. Il n'ose encore y croire, attend que la fin de la farce tombe. Que va-t-on leur annoncer, à lui et cette dizaine de taulards ? Une exécution en place publique de Marie-Joie, pour l'exemple ? Le transfert vers un établissement carcéral plus axé sur la destruction physique ? Rien de tout cela. Dans son uniforme d'officier, le grand patron en impose. Au centre de son énorme bâtiment de guerre, dont la proue est celle de la tête d'un gros chien noir, enragé, aux crocs monstrueux, regard fou.

Face à une rangée de criminels, tous d'anciens marines ayant dérapé, basculé dans l'illégalité, puis arrêté et conduit au Mile. Torturés, affamés, assoiffés, éprouvés, mutilés, expiés de leurs péchés.

Messieurs, si vous êtes ici, c'est parce que le monde ne veut plus de vous, vous a tourné le dos par votre faute, vos erreurs. Vous n'aurez plus jamais l'opportunité de devenir des héros aux yeux du monde, et laver votre réputation va demander de longues années, si tant est que vous y parvenez. Ce qui vous attend ici, chez les Dark Dogs, n'a rien d'enviable à la prison dans laquelle vous étiez. Vous allez en baver, cracher vos poumons, vomir tous les jours et accumuler les blessures, ce sera l'enfer, je vous l'assure.

Par ailleurs, pour les rares qui tiendront le choc jusqu'au bout, vous deviendrez nos frères d'armes, nos compagnons, mes hommes. Unis contre les ennemies du Gouvernement, sur le champ de bataille, et dans la vie de tous les jours. Car nous sommes tous passé par là, autrefois. Nous ne sommes pas si différents de vous, nous nous sommes seulement donné les moyens de changer, devenir quelqu'un d'autre.

Aujourd'hui, notre unité est sans doute la moins populaire d'entre toutes, car peu nous apprécient et beaucoup nous haïssent. J'emmerde les autres. Ce qui compte, c'est nos actes et ceux que nous faisons pour ce monde, pas les erreurs passées. Tous selon moi, vous avez le droit à cette seconde chance, alors tachez de la saisir. WOOA !


WOOA !
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