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Pour 50 millions de berrys.

Tran est assis, tranquillement. Devant lui, une mallette est posée avec cinquante millions de berrys. Et derrière la mallette, il y a un homme qui doit les accepter. Mais cet homme là, il n'en veut pas. Tran s'étire un moment. Il cherche les mots justes. Il sait que l'homme est trop droit dans ses bottes, qu'il ne veut pas se salir les mains. Alors Tran sourit parce que Tran est un gars bien et que pourtant, ses mains à lui, il a dû bien de trop les salir dans sa vie.

Vous savez Monsieur. Moi non plus je n'ai pas fait tout de suite confiance à ce Cachalot. Mais tout comme vous, il m'a sauvé la vie. Et puis... Vous savez, moi non plus je ne sais pas comment il les a trouvé. Moi non plus je ne connais pas grand chose de sa vie. Mais si vous voulez en savoir plus, si vous voulez être certain que cet argent là, c'est rien de plus qu'un magnifique cadeau, alors laissez moi vous raconter une chose que j'ai apprise sur lui. C'était il y a de ça des années. Le Monstre était arrivé sur Logue Town. Ça faisait des jours qu'il toquait aux portes pour se trouver un chez lui. Il toquait, le propriétaire voyait sa gueule cabossé, son allure de monstre et refermait la porte. Alors le Monstre s'ennuyait. Il dormait dehors. Parfois il trouvait un banc où s'allonger avant de se faire caillasser par des SDFs. Même eux le rejetaient. Même eux ne voulaient pas de lui. Il était laid, dans des vêtements déchirés, trempés de sueur et de crasse.

C'était une ombre immonde que les hommes ne voulaient voir. C'était une ombre immonde qui faisait changer les passants de trottoirs.

Ce Monstre là aurait pu tuer un propriétaire en écrasant son crâne d'une main mais il préférait fuir. Et il a fui. Il a tangué entre les bancs, entre les squars. Il a divagué entre les bars les plus malfamés. Il a supporter de voir les serveurs cracher dans ses thés avant de les lui donner. Ça faisait plusieurs semaines qu'il n'avait pas échangé un seul mot avant un seul foutu individu. Il avait perdu dix kilos. Ce n'était même plus un ombre, c'était un mort vivant. De ceux qui se rappellent encore de la gueule qu'il avait à ce moment, ils le trouvent aujourd'hui magnifique. Ses yeux n'étaient plus que des orbites vides, sans vie, creusées par des rides qui descendaient jusqu'au creux de ses joues. Ses mains flétries étaient celles d'un vieillard au bord de la mort alors qu'il n'avait pas vingt ans.

Il n'en pouvait plus. Il était dans un gouffre qu'il continuait à creuser chaque jour de plus que le Bon Dieu lui donnait. Alors il est allé dans un bordel. Les vigiles ont eu peur. Ils ont tenté de le repousser mais il les a fait voler à l'autre bout de la pièce d'une seule main. Il y avait quelques clients. Ils ont eu peur aussi. Certains sont parti la queue entre les jambes. D'autres sont restés la bouche béate, horrifiés. Ils le regardaient tous sans savoir quoi faire. Il y avait un mélange de peur, d'horreur, de dégoût ; alors que c'était à l'un des pires endroits du vice. Du dégoût là où des corps de femmes sont vendues pour du sexe ! Le mac est arrivé. Il était grand. Il avait des bras deux fois plus gros que mes cuisses, un corps sculpté en V. Il faisait plus de 2 mètres de haut. Et pourtant il a été obligé de lever la gueule pour voir celle du Monstre. Ishii l'a regardé avant de demander une femme. Il a sorti des billets pour bien faire les choses. Le mac a refusé. Il a dit qu'une chose comme Ishii n'avait pas l'autorisation de toucher ses filles. Le Monstre a dit qu'il ne voulait pas les toucher, juste boire un thé, parler, de tout de rien. Juste parler. Le mac a rit. Il s'est marré. Il s'est littéralement foutu de lui à gueule déployée. Les mains du Monstre se sont serrées pour se retenir de ne pas frapper. Mais il n'a rien fait. Rien. Il s'est laissé insulté et est reparti comme ça, comme la dernière des merdes.

On pourrait croire que l'histoire s'arrête là. On pourrait croire que le Mac a bien fait son affaire ce soir là. Parce que ceux qui ont suivi, un paquet de Monde est venu au bordel. Ils avaient tous envie de revivre cette scène, de la revoir. Ils avaient tous envie d'admirer cette déculottée que le Monstre s'était pris et qui avait fait le tour de la ville.

Ishii lui, il a continué à creuser son trou jusqu'à manquer de s'étouffer. Mais le Monstre de foire ça attire. Ça attire les mécréants, les crapules, les voleurs, les tueurs. Ça attire ceux qui voient en lui le corps de muscles qu'il pouvait être. Alors le Monstre de foire a atterri aux pires endroits de la ville. Il s'est mis à faire les seules choses que l'on voulait bien qu'il fasse : Frapper, voler, transporter et parfois même tuer. Oui tuer. L'homme qui vous offre ces cinquante millions de berrys a déjà tuer de sans froid pour vivre. Mais ce qui m’intéresse, là, ce n'est pas ça. C'est le Mac et ses putes qu'il traitait comme on ne doit pas traiter une femme.

Ce Mac là était bien au chaud dans son cocon douillet. Les clients venaient, gaspillaient leurs berrys pour quelques heures, quelques minutes de bonheur. Et lui le Mac gagnait ses vestes en cachemire à lever les bras bien haut et à hausser la voix bien rarement. IL gagnait ses berrys à traiter ses putes comme les dernières des merdes. Il les battait souvent, remerciait jamais et récupérait son fric, tout le temps. Et puis un jour le Monstre est revenu, avec une lame. Il a pris la tête du Mac et l'en a séparé du corps. On dit que le Monstre, ce soir là, a recouvert le sol de sang jusqu'à ne plus savoir de quelle couleur était le carrelage. Il a tué chaque foutu garde.

Et puis il a regardé les femmes et leur a dit « Maintenant, vous travaillerez pour moi ». Je les ai vu ces femmes. C'est drôle parce que dans mon image à moi, une prostitué ça ne sourit que quand on lui donne un billet. Ca ne rit que pour coucher avec vous. Je n'ai pas couché avec elles. J'ai joué aux cartes. Je crois qu'elles étaient heureuses. Bien sûr elles continuaient à vendre leurs corps mais elles sentaient qu'il y avait un homme, au moins un, qui les regardait comme un ami et pas comme une pute. Cet homme, c'est le Monstre qui vous offre 50 millions de Berrys pour que vous donniez du travail à toute cette île.


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