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papa, on peut faire une promenade dominicale un mercredi ?

Et nous voilà en route vers...ah non, pas moyen de me souvenir du nom de ce caillou. Ça fait quoi une heure qu'on m'a donné pour mission de m'y rendre et déjà... A vrai dire, je ne m'en souvenais déjà plus cinq minutes après que l'ordre soit tombé. Je me souviens encore de la conversation entre moi et le gusse qui se prétendait être mon supérieur, comme si c'était hier...même si ça s'est passé y'a moins d'une heure...étrange.

« pulu pulu
-Mochi Mochi ?
-Lieutenant Kogaku épargnez-moi de ces Mochi mochi !
-ok...
-...
-Au rapport ?
-J'aime mieux ça, quelle est votre position ?
-sais pas...Cole, va demander au navigateur où qu'on est !
-Vous dirigez le navire, mais vous ne savez pas votre position ...
-Bah, c'est le navigateur qui regarde la carte... sa faute à lui !
-On were a East bleu Yama !
-Voilà...
-Qu'es -ce que vous foutez la bas...
-Vous vous souvenez quand je vous ai dit qu'on allait tester ce qu'avais le « peace » dans le ventre ?
-J'ai peur de comprendre...
-C'est Amazing Yama, le glace il a pas melt on pourra se faire du bourbon avec du Ice ce soir !
-Et dire que je pensais que vous suffisiez à rendre votre équipage insupportable...et vous l'avez recruté...lui !
-Donc ?
-Bon, dirigez vous vers ******* (Non ça me revient pas) et allez porter renfort aux marins posté dans le coin, des pirates ont élu domicile dans un village et foutent le bordel...
-Par renfort...vous entendez qu'on aille péter la gueule des méchants puis allez prendre l'apéro avec ceux de la régulière ?
-C'est dans l'idée... une dernière chose quand on parle d'électron libre...vous vous rendez compte que... il y a quelques limites ?
-Vous voulez qu'on cause de chimie ?
-Oubliez...vous êtes sûr que vous ne voulez pas partir sur Grand-line, le nouveau monde...ou je ne sais pas en retraite ?
-Non... »

Ça fait réellement plaisir d'être aimé. Au moins, tant qu'il me prend pour un con de première j'éviterai les vraies emmerdes.

Je demande à Cole, le quartier-maître de rassembler l'équipage. Cet homme est sans doute le plus fiable que j'aie a mes ordres et qui plus est l'un de mes amis proches. C'est pourquoi je lui pardonne quand il se décide de parler dans une sorte de patois qui selon la rumeur le rendrait plus classe. Je sors de ma cabine tout de suite accueilli par l'embrun, cette délicieuse brise salée qui porte au loin les mouettes. La voile claque à l'avant , accompagnée du cri des hommes qui maîtrisent les éléments. Seul bémol...cette foutue eau verdâtre. À croire qu'y'a tellement de gusses qu'on rendu leur déjeuner sur cette mer qu'elle en a changé de couleur...preuve que les hommes du nord sont supérieurs aux autres. Après tout rien n'est plus magnifique que le bleu froid de north blue...même les filles sont mieux. Mais bon après tout, quel homme ne trouve pas qu'il n'y a rien de plus beau que les eaux qui entouraient son île natale, ces mêmes eaux qui par le passé avaient tant embrassées son imagination.

Mon loup se faufila doucement à mes cotés.

-La chasse commence quand ?

Ce même loup que j'avais recueilli par le passé et avec qui j'avais réussi à créer une sorte de langue commune formée de claquements de langues et autres sons inarticulés.

-Ça devrait pas tarder, l'île est à portée de vue à présent.

L'île se découpe sur la mer sombre, un petit port de pèche semble être notre destination. Au vu des navires qui y mouillent, quelques misérables embarcations de pécheurs et un imposant bâtiment de la marine, notre point de chute est loin de la position des pirates. Techniquement, c'est pas con, ils possèdent une artillerie importante et le « peace » n'est pas prévu pour un affrontement a boulet en fonte en bonne et due forme. Néanmoins, j'aurai préféré ne pas avoir ceux de la régulière dans les pattes.

Le port n'a pas l'air mieux mieux vu de près, misérable ponton entouré de cabanes insalubres aux toits couvert de mouettes et de leurs vidanges. D'après les informations que j'ai réussis à rassembler, on est sur une petite île possédant un modeste potentiel minier. Au fil des années quelques communautés avaient fini par se créer tout le long de l'île. Au vu des baraques, le coin devait être loin d'un eldorado. Après tout, les mineurs ont toujours été ainsi, ils s'installaient avec espoir et précarité sur un caillou, fondait un royaume avec une cabane en fougère pour palais et se cassaient quelques années plus tard aussi pauvre que le jour de leur arrivée. Il arrivait qu'ils laissent les marmots, les vieux et ceux qui se sont découverts un amour pour la pèche dans ces villes fantômes qui finissaient par disparaître ou plus rarement devenait un village qui grandirait un jour. N'a ton jamais vu animaux nomades que ces gens la ?

Je me demande réellement ce qui a attiré les pirates en ce coin de misère...peut-être que l'attroupement de mec en bleu sur la jetée éclairera ma lanterne. D'un geste rapide j'enfile ma veste d'officier au-dessus d'une simple chemise noir...l'heure du briefing a sonné. J'espère simplement qu'ils ne voudront pas que je prenne sous mon aile un groupe de marin...

Avec un peu de chance...j'aurai même une carte des lieux...du moins j'espère.
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- Baaaaaaaaah encore ce ragoût

6 jours, 6 jours qu'on mangeait la même chose, les hommes étaient à bout et c'était normal. Encore, en temps normal, la bouffe était correcte et on change de repas tous les deux jours mais depuis qu'on nous a demandé de libérer cette ville des pirates qui l'occupe, on se contentait de pain sec et d'eau. On était parti pour faire le plein quand le QG nous a appelés on n'a pas pu acheter de viande, de fruit ou quoique ce soit d'autre qui nous fournisse suffisamment d'énergie pour tenir un "siège" efficacement. Résultat des courses : obligé de demander de l'aide à la marine d'élite.

- Toi aussi ça t'énerve hein ? demande Crow, un ami de longue date et optionnellement un sergent.
- La question c'est plutôt qui n'est pas énervé. Tu sais aussi bien que moi qu'on déteste tous ses mecs, qui se croient supérieur parcequ'ils ont le suffixe "élite" à leur grade.
- Bah il faut dire que beaucoup sont meilleur que nous ...
- C'est ça le soucis, on ne peut pas dire que ce n'est qu'une appellation.
- Hum ... Tu sais qui vient toi ?
- Yamamoto Kogaku
- J'en ai entendu parler, un sabreur plutôt impressionnant..
- Mes griffes trancheront plus que ses lames.
- On verra ça quand t'aura de quoi les achetés !

Je le frappai et sans me retenir, se moquer des pauvres était quelque chose que je n'acceptais pas, et que je n'accepte toujours pas et à l'époque j'étais encore "pauvre". Il savait très bien que je n'étais pas vraiment en colère contre lui, mais il me connaissait alors il préféra s'éloigner un peu. Comme toujours, je mangeais seul, j'avais besoin de réfléchir et le mess des officiers demandait toute mon attention, c'est pour ça que je préférai manger avec les hommes. On était trois officiers, le commandant moi et un autre lieutenant, notre équipage était temporaire mais Crow me suivait partout où j'allais et ce sans que je sache pourquoi, on se quittait pendant une semaine et par un pur hasard, on se retrouvait sur la même mission la semaine suivante. À croire que c'était fait exprès. Bon, en même temps, je n'en étais encore qu'à mes tout début alors des missions, j'en avais pas eu beaucoup, et c'est d'ailleurs toujours le cas. Mais bref, trêve de bavardage. Le navire de la marine d'élite allait bientôt arriver. Le capitaine était de sortie, il avait pris la décision que seul les trois officiers iraient accueillir l'élite de la marine, car les marins étaient de nature violente et pouvaient les insulter sans vraiment réfléchir, alors bon.

- Ils arrivent James. me dit alors le commandant

Je me leva et me dirigea vers le port, on s'était installé loin des pirates, un affrontement direct se serai conclu par une défaite et des morts inutile. Le navire de Yamamoto arriva sans encombre, il était certain qu'ils paraissaient plus fort et plus confiant que nous, mais je demandais des preuves, les paroles ne sont rien sans les actes après tout. Ce jour là serai le premier ou je les verrai en oeuvre, c'est là que je vérifierai la véracité des propos compté par les bardes et autre racontard.

- Pas de faux pas vous deux, je compte sur vous.
- C'est bien parce que je risque ma carrière en cas de manque de respect.
- De même pour moi.

La tension était palpable de notre côté, du leur, ils nous ignoraient simplement. Seul un homme avec le manteau représentatif des officiers s'avancer vers nous sans aucune pression, les mains dans les poches. Je ne pouvais pas dire grand-chose, moi qui avais toujours une capuche sur la tête ce qui n'était pas vraiment réglementaire, mais le commandant lui, c'était autre chose. Cela dit, techniquement, Yamamoto était notre supérieur direct, puisqu'il possédait un grade équivalant à celui d'un lieutenant-colonel dans la régulière alors le commandant se contenta de serrer le poing.

"Il se prend pour qui ... ?"

C'était la première chose qui me passait par la tête, son attitude désinvolte du début à la fin était vraiment exaspérante pour nous qui étions habitué à respecter les ordres sans faire de détour, même ma capuche était moins désobligeante que son comportement. On finit par se serrer la main, quand vient mon tour je lui lançai un regard froid en haussant un peu mes narines puis lui dit :

- Lieutenant James Long, essayez de vous en souvenir.

Le regard de mes comparses montrait bien que j'étais allé trop loin, mais lui aussi alors après tout pourquoi pas ? Sur ces mots je lui tournai le dos, laissant les deux autres lui expliquer la situation et s'excuser à ma place.

    Trois officiers m'attendent, dans leur yeux tout se lit. L'un me regarde avec la jalousie de celui qui attend une promotion depuis trop longtemps, le suivant avec l'admiration que l'on offre à un supérieur réputé. J'y vois aussi une sorte de dégoût, l'élite amenait généralement ce genre de réaction. Je ne pus réprimer un sourire, si seulement ils savaient que j'étais dans la régulière avant... et même plus gradé qu'eux. Je leur souris et échange quelques amabilités...Le dernier attire mon attention.
    Un type en capuchon a peine plus jeune que moi qui me jette un regard dédaigneux avant de me lâcher un :

    - Lieutenant James Long, essayez de vous en souvenir.

    Généralement, quand un mec sors ce genre de phrase c'est qu'il t'aime pas. J'essaye de me rappeler si j'ai déjà vu sa trogne quelque part. Généralement, le gens m'apprécient alors voir un mec qui m'aime pas ...c'est rare. Ses copains me regardent gênés et avant qu'ils aient sortit un mot je tapote l'épaule du mec sympa qui venait de me tourner le dos. Une lueur effrayée apparaît dans leur regard...d'un coté ça m'amuse de l'autre ça m'attriste...je suis sympa moi.

    -Mon blase C'est Yama, je tenterai de pas oublier le tien.


    Les deux autres semblent rassurés, ils s'attendaient quand même pas que je lui pète la gueule...certes...j'avais déjà éclaté deux marins et j'avais du passer dans l'élite comme « punition ». Je ne suis pas Moloch...il risque rien le James les gars.
    Le commandant m'indique qu'ils n'attendent plus que moi et mes hommes pour un briefing rapide.

    Je m'apprête à lui sortir que mes hommes resteront à bord lorsque l'un deux me tapote l'épaule et me chuchote à l'oreille :

    -Rassure moi...cette fois, tu va pas nous trouver un ordre bidon pour qu'on se retrouve loin du champ de bataille.

    Je me retourne vers mon subordonné, il s'agit de Nao. Cela devais bien faire trois ans que je l'avais à mon service. Pourquoi faut il que mes hommes tiennent tant à risquer leur vie pour moi...Je ne vois pas de raison de les envoyer la où je sais qu'il se feront massacrer pour rien...

    -Des ordres bidons ?
    -Oui...comme cette fois où tu nous a dis de tourner à gauche et qu'on s'est retrouvé bloqué par une falaise...
    -M'en souvient pas...
    -Cette fois...on s'en fout, on te suis !
    -J'ai pas besoin de vous pour me faire ces clampins...
    -Donc...t'es en train de dire que tu va te faire tout seul tout l'équipage...
    -Je serai pas seul...je serai avec Cole...
    -On comprends que t’essaie de nous protéger...mais à force...on finira par se sentir inutile...
    -Ok...c'est bon...

    Je me retourne tout sourire vers le trio.

    -On arrive.

    On se rassemble dans ce qui semble être la plus grande battisse du village, un petit vieux nous y attends. A sa dégaine on devine que c'est une sorte de patriarche ...à son regard on comprends qu'il est celui du village attaqué. Pourquoi faut il que tout le monde aie l'air si solennel ?

    -Bon avant de se lancer dans la partie marrante...et si on s'arrosait le gosier ?


    Absence de réaction...ils sont vraiment pas marrant ceux la... Je me tourne vers le grand-père.

    -Quelle est la situation ?

    Le papy mets quelques secondes avant de comprendre que je m'adressais à lui. Ou alors, il regrette de le faire. Je fais quand même pas si mauvaise impression...j'ai de la salade entre les dents ?

    -Ils sont arrivés ce mercredi, ils ont envahi le village et annoncé que cela devenait leur nouvelle base. Ils ont tué ceux qui ont tenté de résister. Ils tiennent les autres en otages...leur chef...ma fait une chose horrible...il a fait des tresses avec ma barbe ! L'autre a tenté de me capturer mais je me suis enfui...

    Je lui souris pour l'encourager à continuer. J'espère qu'il ne pensera pas que je me fous de sa gueule.

    -Comment vous êtes vous enfuis ?

    -L'un d'eux m'a aidé, un homme aux cheveux argentés...il s'est excusé et m'a laissé partir...je ne comprends pas...

    Je vois ils ont donc dans leur rang un homme qui n'approuve pas leur actions...ça me sera utile...

    -Que pouvez-vous me dire sur le village ?
    -Nous sommes en bord de mer au pieds de notre mine, l'accès y est difficile car nous sommes entourés par une foret.

    Une vraie carte de lieux m'aurait arrangé, mais je ferai sans. On profitera du couvert des arbres pour se planquer. Néanmoins, il me trace un plan pour rejoindre l village.

    -Ne vous inquiétez pas...je vous promet que je les sauverai ! Je vous demande simplement d'être patient et de rester ici...surtout ne vous y rendez pas avant que je ne vous le dise...cette journée sera suffisamment tachée par le sang...pas besoin d'en rajouter celui d'un innocent.


    Il semble comprendre.

    -A présent messieurs, avez-vous d'autres informations à me transmettre et surtout vous sentez vous obligé de laisser certains marins m'accompagner ? Si c'est le cas allez déjà leur dire de se préparer, on pars dés que la nuit tombe.


    Je ne suis pas obligé de les utiliser...ainsi je pourrai protéger le plus de vies possibles.
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    "Tu t'en tireras pas comme ça salopard ! On va t'avoir ! "

    Dans quel bordel je m'étais encore foutu ?! A la base ça devait être un truc simple comme bonjour : je me rendais sur cette île dont perdue au milieu de nul part dont j'avais oublié le nom, je donnais une dizaine de canons à ces pirates du dimanche et eux me donnaient mes dix millions et hop ! Tout était réglé ! Mais nan ! Il a fallu que leur capitaine pète un cable ! Quand elle m'a vu, elle m'a sauté dessus et a sorti des ciseaux ! Nan mais sérieux, quand tu vas acheter des armes à quelqu'un tu lui sautes pas dessus en brandissant des ciseaux quoi ! D'après la rumeur, à leur arrivée, les pirates avaient décidé de prendre l'île ahahaha ! Quelle blague, avec un nom pareil ils risquaient pas de conquérir grand chose ceux la ! Vu que j'étais arrivé en portant mon costume et un masque, je n'avais pas eu besoin de décliner mon identité à mon arrivée. Personne à part les pirates ne savait que j'étais ici.

    " Non bande de fous ! Vous aurez jamais ma peau ! Et vos canons vous les aurez jamais bande de tarés ! "

    Bon... Je disais ça mais j'allais fatiguer au bout d'un moment, fallait que je fasse quelque chose. Je tournais dans une petite ruelle et enfilais mon costume et un masque. A la vitesse de l'éclair, j'étais devenu incognito, pas moyen qu'ils me reconnaissent !

    " Où qu'il est ! Hein ?! Eh toi là ! Oui toi le fou avec le masque, t'as pas vu une grande perche habillée en noir s'enfuir avec un singe ? "

    " Euh... Si... Il parlait de se cacher dans la fosse septique de la maison juste ici, après j'ai pas fait attention "

    " Super les gars ! Foncez dedans, on va l'avoir ! "


    Et comme des cons ils y vont... Quelle chance qu'ils soient si betes ! Je leur fais un doigt d'honneur, dans leur dos bien sur, et je m'en vais en courant. Il fallait que je trouve une cachette. J'aurais du me méfier quand j'avais croisé ce vieillard qui s'enfuyait... Maintenant j'étais bien emmerdé. Mais pas question que je parte sans mon argent ! Les marines allaient arriver d'une minute à l'autre j'en étais sur ! J'avais juste à profiter du bordel qu'ils allaient foutre pour emporter mes dix millions et hop ! Et dire que j'avais amené aucun canon... Moi aussi je comptais les rouler fait chier ! Et ces marines qui prennent leur temps... Mais quand je touche les fesses d'une fille dans la rue ils rappliquent en deux secondes... Le temps qu'ils arrivent, il fallait que je me cache. J'avais décidé de m'introduire dans le repère des pirates, aucune chance qu'ils me cherchent là bas, et je devais me rapprocher au maximum de l'argent, histoire de le garder en vue et de pouvoir saisir l'occasion de m'enfuir avec ! J'avais déjà envoyé Jack en reconnaissance et je n'avais plus qu'à attendre qu'il revienne.
      Aye aye. Cette ville était d’un ennui … enfin Hitomi semblait s’amuser à coiffer les gens … mais c’était tout. Le « brave » Hisashi mettait en place les défenses de la cité en attendant que les derniers mineurs qui se rebellaient encore face à la suprématie des pirates ne sortent de leur mine. Prendre position sur cet endroit était le coup de maître en devenir des Pirates du Dimanche. Ils espéraient s’accaparer toutes les ressources de la mine afin de les revendre au prix fort, amassant de quoi enfin partir au large, le vieux rêve du second. Cependant, de par les lubies de leur capitaine, cela prenait bien trop de temps. Ils bloquaient l’entrée de la mine, et avaient mis en déroute la plupart des forces locales. Ils ne faisaient ni dans la dentelle ni dans la facilité : la force brute devrait bien suffire non ?

      Leur navire était posté dans le port, les canonniers ayant libre vue sur la cité de façon à la pilonner au moindre problème. Tout semblait aller pour le mieux si ce n’était le temps précieux qu’ils perdaient à n’employer aucune stratégie efficace. Mais cela, Takeshi se gardait bien de le leur signifier. En effet, sa remarque aurait pu se solder par l’anéantissement pur et simple du village … Alors lorsque les familles des mineurs rebelles étaient prises en otages, elles finissaient toujours par mystérieusement disparaître de la circulation … Takeshi prônait qu’il les avait exterminées, mais bon … en vérité elles logeaient paisiblement dans la forêt.

      Quoi qu’il en fût, la situation avait duré suffisamment longtemps pour que le Gouvernement ne se mobilise et n’envoie ses forces spéciales occuper le terrain. Chose qui n’était pas passée inaperçue aux yeux des pirates. Ainsi, le village avait récemment connu quelques modifications en termes de fortifications et de mode d’action des pirates. Ils avaient rapidement élu leur quartier général dans la maison du défunt maire et ne faisaient pas les choses à moitié. En effet, un quart des canons avaient été débarqués et placés sur les hauteurs de la ville. Koga, le médecin, avait réussi à savoir que des membres de la Marine d’élite étaient sur place. Il ne fallait donc pas les sous-estimer !

      Les pirates étaient donc prêts à les recevoir, mais leur stratégie semblait limitée … ils étaient professionnels des batailles marines après tout, et sur terre … c’était tout autre chose ! Les choses étaient simples : attendre et pilonner au moindre uniforme (ou gars pas bien coiffé) qui passait la lisière ou se montrait dans les rues ...
        Yamamoto faisait le mec sympa, mais je n'avais pas confiance, il faut dire que beaucoup de rumeurs couraient sur l'élite, et l'une d'entre elles étaient qu'ils nous sous-estimaient. Le briefing était passé très rapidement et je n'avais rien appris de nouveau, cela dit il nous avait demander qui d'entre nous voulait l'accompagner et si nous avions à dispositions des informations supplémentaires. C'est tout naturellement que je pris l'initiative de lui répondre, bien que timide, j'adorais étaler mes connaissances avec un ton neutre, ça donnait un air sombre qui était généralement contré par ma couleur de peau et mes actions, mais j'aimais bien et inconsciemment je voulais me donner un air, un air qui impressionnerait l'élite.

        - Nos ennemis sont les Pirates du Dimanche, Hitomi Hasegawa leur chef, est une femme primée à 70.000.000 de Berrys, elle a la manie de recoiffer les gens dont la coiffure n'est pas parfaite, autrement dit, on risque de lui causer une crise cardiaque. Sinon, moi et mes gars on vous accompagne.

        Je lançai un regard à mes compères afin de voir ce qu'il en pensait, loin d'être désemparé ils semblaient soulagés, au final le fait qu'on nous sous-estime ne m'étonne pas quand on voit ce genre d'officier, comment défendre une armée qui a peur de ses ennemis ? Telle est la question. Cela dit, je devais redorer notre blason, et c'est bien ce que j'allais faire, transformer la mouette en aigle, voilà le but.

        - Aucune objection j'espère ?

        Le commandant fit signe que non de la tête, je me dirigeai vers Yamamoto.

        - Je me bats comme un loup, ne soyez pas étonné de ma posture lors de l'affrontement, essayons de faire le moins de morts possible et revenons victorieux.

        C'est sans attendre sa réponse que je fis signe à Crow et dix autres gaillard d'un peu plus d'un mètre 90 de me suivre, j'avais pris soin de prendre les plus forts et les plus courageux de nos hommes, tous des monstres de muscles et de fiers combattants qui savaient qu'au-delà de mon apparence frivole se cacher un vrai fauve, dans l'attente et l'excitation de la bataille à venir, un grand sourire s'était dessiné sur mes traits.

          Bravo l'ami, t'es capable de me réciter par coeur le nom, la prime et les faits d'armes d'un de leurs membres...t'as pas sa marque de shampoing aussi ? Je comprends pas les types qui retiennent par coeur ce genre de machin...La seule fois où j'ai regardé des affiches c'était pour faire des petits dessins dessus en me faisant chier durant une traversée. Bon, je tombais parfois sur un mec qu'était un grand pirate et je le prenais pour une sous-merde mais bon... Ce n'est pas avec une affiche que l'on décide du sort des criminels...mais dans les faits et actes.

          Je passe ma main dans mes cheveux qui avaient peut-être vu un peigne un jour...et encore c'était pas une certitude. D'un autre coté, j'étais incapable de me rappeler la dernière fois que je les avais coupés...si bien qu'ils étaient relativement long...Il a pas tout à fais tort le Jamy. Attend...t'as dis quoi la ?

          Y'a toi et tes potes qui viennent...à cent clampins...la discrétion ça marche plus des masses...On fera avec mais bon...Voilà quoi. Ça fais juste plus de travail pour et plus de gens à défendre. Si elle est a 70 million la dame, ça veux dire qu'elle a presque le niveau que le copain Jeannot. J'avais eu du mal à me le faire...bon a coté j'étais désarmé et c'était une tapette du démon. Quoique...un mec qui tourne de l'oeil après s'être pris un chêne dans la gueule...il est plutôt faible. Y'a plus qu'a espérer qu'elle est entourée de menu fretin.

          Maintenant tu me rajoutes que tu te bas comme un loup...t'es un marrant toi. Un chien de garde qui se bat comme un loup...un chien de chasse qui m'aurait sortit la même chose aurait rendu cette remarque moins risible. Il s'en va et j'en profite pour tapoter le flanc d'oeil, mon loup lové à mes cotés. Je lui lance une petite pique dans notre langue commune.

          -T'as entendu, il se bat comme toi...on est foutu héhé.


          Quelle idée géniale d'avoir créé un son pour exprimer que la chose en question était humoristique. C'est encore plus génial quand ça ressemble pas à un rire et que personne ne fais le parallèle.

          -Venant d'un mec qui a pas de croc ni de griffe, ça fais mal.
          -Atta, une fois y'a une fille qui m'a griffé et ça faisait assez mal...nous sous-estime pas.
          -Je rêve où cette remarque est féministe ?
          -On s'en fout non, ils comprennent pas les autres...je peux dire qu'ils sont tous con et ils comprendront rien.
          -A coté, c'est toi qu'a l'air con à faire des bruits bizarre avec un loup, héhé.
          -bah...


          Dans un coin de mon champ de vision, j’aperçois Jamy, l'air jubile se taillé avec des pey'
          qui semblaient confondre les nesquick avec des protéines depuis qu'ils éteint gosses. Je ferai bien un bras de fer avec ces types histoire de voir si se gaver de stéroïdes les rendaient plus fort pour autant.

          J’arrête l'un musclés qui était resté un peu en retrait.
          -T'es dans le groupe de James ?
          -Oui, monsieur !

          C'est bon t'es plus vieux que moi mec...

          -Va dire a ton chef et ceux qu'il prends avec lui de se prendre des tenues qui semblent pas avoir été passée au javel.

          Je le laisse la espérant que les tas de chair gonflés qui leur sert de muscle n'altèrent pas la chose molle qui traîne entre leurs deux oreilles. Dommage que peu de gens soient au courant que le muscle le plus important se trouve dans une cavité appelée crane. Dire que si entraîné cette masse spongieuse rendait les gens bogoss, il y aurait plein de gens intelligents. Non, ils se contentent de gonfler seulement ce qui est visible. Bon, j'étais loin d’être un exemple, la seule différence était que mes muscles provenaient d'un entraînement d'escrimeur et d'un quotidien de forgeron. Ce faisant, j'avais une musculature assez compacte...même si j'ignore si ce mot est réellement approprié...concentré serait peut être plus juste. M'enfin bon...on s'en fout non ?
          Dans tout le cas...je suis meilleur que les mecs avec une masse musculaire ostentatoire.

          Je fais se rassembler mes hommes et leur demande de s’apprêter, l'heure approche. Heureusement que l'équipage possède des vêtements sombre...ça évitera les cibles trop facile. Je n'ai jamais compris cette manie du blanc. Le noir c'est mieux, ça se salit pas et la nuit ça se voit pas. J'avais prévus de faire un équipage qui se montrerait et dont l'arrivée en fanfare provoquerait panique chez l'adversaire. Mais dans le cas, ce n'est pas prudent...ils ont des otages.

          L'heure est enfin arrivée, notre troupe se rassemble sur la place et sans plus tarder, on oblique vers le village. Après une marche relativement longue qui laissa le temps à une lune timide de se lever,on arrive au abords du village sous le couvert des arbres. Cela m'arrange, ainsi l'obscurité offre une visibilités encore acceptable et une protection contre les regards indiscrets assez importante. Un deuxième point joue en notre faveur, la ville se trouve en contrebas si bien que depuis notre point d'observation on possède une visibilité appréciable.

          La village semble avoir été aménagé pour répondre à une attaque. Des torches parsèment le lieu éclairant ce qui ressemble à des barricades. Tel des lucioles, les pirates patrouillent dans le bourg. Espérons qu'ils se sont tous muni de jolies petite lanternes. J’aperçois enfin ce que je cherchais depuis que je m'étais mis à scruté la ville : le navire des pirates du samedi. D'un geste lent, je retire ma veste d'officier et la retourne faisant ainsi apparaître l'intérieur. Elle avait été faite sur mesure, la veste est en réalités un trench-coat en cuir noir nuit sur lequel a été cousu une veste d'officier. Les coutures avaient été faite de sorte à ce que l'on ne puisse deviner cette dualité si l'on n'en n'avait pas scruté l'intérieur. Pour une fois n'est pas coutume, je la ferme au niveau de mon nez et rabat la capuche de cuir sur mon visage. Je ne suis plus qu'une paire d'yeux dans une cape de cuir.

          -Attendez le signal avant de boucler le périmètre et de lancer l’assaut...c'est un ordre.

          Je m'enfonce dans la nuit tel une ombre le loup a mes cotés. Avec le « One step by houd », je ne fais aucun bruits en me déplaçant...nous avançons comme qui dirait à pas de loup...notre destination : le port. Notre mission, bloquer toute fuite et briser leur moral.
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          J'avais assez attendu ! Les soldats venaient pas et il faisait déjà nuit... En même temps on peut pas compter sur eux ils m'ont toujours foutu dans la merde ceux la, c'est pas aujourd'hui qu'ils allaient m'aider ! Entre temps Jack était revenu, et j'avais réussi à déchiffrer ses cris et ses signes bizarres. Si j'avais bien compris, les pirates du Dimanche avaient pris la maison du maire du village. C'était le point central et le plus gros bâtiment de la commune, logique. Il y avaient des soldats qui patrouillaient dehors et ils n'étaient qu'une dizaine à l'intérieur, mais leurs chefs y étaient. D'après Jack il y avait une femme complètement tarée qui passait son temps à coiffer les autres, il devait s'agir de Hitomi. Sa victime préférée était un petit gars barbu et trapus. Il avait une grosse barbe et Hitomi lui avait fait des nattes dessus, vu la description, il s'agissait de Hisashi, le mari de la capitaine pirate. Y avait aussi un gars avec une cicatrice à l’œil, et un autre masqué. Takeshi et Koga, aucun doute. Je m'étais renseigné sur eux avant de venir, je suis fou mais faut pas abuser quand même, j'allais pas venir vendre des canons à des pirates sans prendre de précautions ! Les six autres hommes qui étaient dans la maison étaient sûrement de simples canonniers vu qu'ils portaient tous la même uniforme. Bon... Le plan : Pas de plan je fonçais tête baissée et j'improvisais une fois arrivé ! Oui c'est complètement fou, mais si je commençais à réfléchir à un, j'allais trouver quelque chose à peaufiner et on allait en avoir pour une semaine avant que je n'agisse.
          Les pirates qui patrouillaient n'étaient pas très attentifs, ils se contentaient de marcher avec leurs torches à la main, ce ne fut pas difficile d'arriver sur la grande rue où se situait la Maison du maire. Mais c'est là que ça se corsait, c'était une grande avenue et il n'y avait pas beaucoup d'endroits où se cacher le temps d'arriver à la mairie. Il fallait que j'attire l'attention des idiots qui patrouillaient. Mon petit singe allait être utile !

          " BRRRRROUUUUAAAAAAAAAAAAH ! BRRRROOOOUUUUUAAAAAAH ! "

          Je savais super bien imiter le corbeau ! Avec ça, ils allaient tous venir par ici, et je n'aurais plus qu'à foncer jusqu'à la maison ! Accroupi à côté d'un mur, je commençais à voir les lumières qui approchaient. C'était le moment ! Jack se mit à courir dans la direction opposée de la Maison du maire et ces idiots de pirates se mirent à le pourchasser. Il faisait nuit et Jack était minuscule, alors il était difficile de le suivre. Une fois qu'ils étaient assez éloignés, je me mis à courir vers la maison du maire. C'était un énorme batiment blanc, orné avec des statues et des goules sur le toît. Ca faisait un peu peur, en plus ils avaient mis des bougies dans les gueules des goules. Bref. La porte de devant était gardée par deux hommes, alors valait mieux éviter de passer par là. Je faisais le tour pour voir les possibilités qui s'offraient à moi, et miracle ! Je sentais une odeur qui m'était familière, très familière même... De la poudre à canon ! Des dizaine de barils de poudre étaient entreposés dans la cour située derrière la demeure ! Ils devaient sûrement les stocker ici avec leurs provisions pour les garder en sécurité. Une aubaine pour moi. J'empoignais un petit baril et je faisais tomber la poudre pouvoir l'allumer sans risquer de me prendre l'explosion en pleine tronche, un peu comme une mèche de pétard, en beaucoup plus long et en beaucoup plus moche. J'avais reculé jusqu'à une ruelle située juste en face de la maison du maire. Je ne l'avais pas vu à mon arrivée, mais en faisant demi-tour avec la poudre, j'avais pu la distinguer dans le noir. J'emportais une torche accrochée à un mur au passage et m'accroupissais. Je jetais la torche dans le poudre. Ksssssssst ! C'était parti, la poudre s'enflammait et les étincelles remontaient le chemin que j'avais formé. Et puis... BOOOOOOM BAAAAAM BADAADOOOOOM ! Je n'avais malheureusement pas eu le temps de rassembler tous les barils au même endroit, mais cette explosion allait attirer leur attention et me permettre d'entrer dans la maison !
            « Capitaine, on a vu des … »

            « C’est quoi cette frange pas taillée ? Va t’arranger avant qu’elle ne te voit … »

            « Mais … »

            « Tu veux qu’elle t’arrange elle-même ? »

            « Hmpf … ok ok … Mais c’est très important ! »

            « Et tu estimes ta vie à quel degré t’importance ? »


            Cinq minutes plus tard.

            « Capitaine, on a vu des … »

            BOOOOOOM BAAAAAM BADAADOOOOOM !

            La moitié du pan nord-est de la baraque du maire vola en éclat en même temps que la frange impeccable du pirate qui se voulait éclaireur. Le même éclaireur qui voulait dire qu’ils avaient vu un type louche – villageois ? – rôder dans le coin et qu’ils avaient détecté des mouvements de troupe pas loin du village. Mais il n’en eut jamais le temps, car si sa frange n’avait pas survécu au souffle de l’explosion, ce furent la bibliothèque mal fixée qui acheva son tibia et l’envoya dans le royaume des songes pour une bonne huitaine d’heures.

            La réaction des pirates ne se fit pas attendre. Les regards se détournèrent des rondes, pour se concentrer sur l’entrée de la bâtisse du maire où trônait ce qu’on pouvait appeler leur Etat-major. On crut un instant à une attaque de la marine et la panique que leurs leaders aient été touchés suffit à faire fourmiller la ville de peur et de crainte. On hurla à l’aide, on cria que la Marine avait percé une faille. Puis la voix puissante d’Hisashi emplit la cité. Hurlant de maintenir les positions et le mouvement de panique fut rapidement enrayé. Cependant, la tension était palpable.

            « Qu’en penses-tu, Takeshi ? » murmura le pirate à la chevelure impeccablement tressée.

            Le jeune homme aux cheveux blancs se baissa, touchant les restes de poudre. Visiblement, quelqu’un avait essayé de les atteindre mais personne n’avait intercepté de soldat venant poser des barils ici, ce qui aurait pourtant dû être fait. On lui avait fait état d’un gusse qui était venu se moquer des pirates qui patrouillaient par là avant de fuir. Mais bon … si il pouvait éviter à ce gars de se faire pincer … le pauvre …

            « Je vois à ton visage que tu penses comme moi : on a cherché à nous attirer ici. Merde … quelqu’un prépare quelque chose je sais pas où. Du bon indice que voilà. » grogna Hisashi en dégainant son épée.

            « Ecoute, va prévenir Koga et dis lui qu’on a des intrus dans la ville. On va essayer de les pincer. » ordonna le pirate.

            L’urgence de la situation avait au moins le mérite de faire tomber toute autre considération que leur survie. Rah là là, attaquer une ville … quelle idée insensée.

            « Ouaip. Inutile de prévenir mère pour l’instant, l’explosion l’a déjà suffisamment énervée … M’occupe de regarder à l’intérieur, on sait jamais … » murmura le jeune homme aux cheveux cendrés, qui semblait avoir déjà éventé le principe de la ruse employée : il était plus sage que l'vieux briscard.

            Le pirate barbu leva sa main et harangua une petite troupe. Si des types se cachaient dans les ruelles, il les trouverait et il leur ferait payer pour avoir osé faire exploser des barils non loin de sa maîtresse ! Et surtout parce que ça lui avait fait peur, et qu’il n’aimait pas ça, avoir peur.
              Un fracas assourdissant et un calme énervant, c'était un bon résumé de ce début de mission, je ne savais pas qui tirer, ça ne pouvait pas être nous puisque nous n'avions pas d'artillerie suffisamment puissante, alors qui ? C'était le premier point sombre de cette escarmouche mais il fallait que nous restions calmes car notre but était d'atteindre le port sans faire de bruit, de toute manière ses explosions nous ouvraient les portes sans le faire exprès, détournant l'attention des pirates à l'autre bout de la ville. Yamamoto avait lancé le signal, on avançait sur le bout des pieds accroupi, tout en noir plus sombre que la nuit elle-même, à l'image de nos desseins, car bien que bien intentionné c'était la mort qu'on allait donner car on ne pouvait se contenter de les blesser, la pitié ne marchait pas avec les pirates. Nous sommes arrivés sur place seulement dix minutes plus tard, tout semblait calme, beaucoup trop calme, si leur attention ainsi que le plus gros de leur force était concentré en ville et dans les ruelles de cette dernière, ils ne pouvaient pas laisser quelque chose d'aussi important que leur bateau sans surveillance !

              - DERRIÈRE !

              Dans ce genre de situation, la discrétion est le cadet de mes soucis, et ça l'était déjà à ce moment-là. Heureusement pour moi j'avais raison, imaginez le contraire ... Six hommes armés se mirent à faire feu sur nos hommes, deux furent tué sur le coup et deux autres blessés. Je ne pouvais pas laisser passer ce genre de chose, c'est sans réfléchir que je me lançai à l'assaut ... à quatre pattes. J'entendais les soupirs de découragement, les cris de rage et de douleur derrière moi mais je n'y faisais pas attention, on ne tuer pas mes hommes impunément, il fallait en assumer le prix. Montant le ponton qui conduisait au pont je m'accrochai à la rambarde du bord puis en me tenant d'une main je décochai un coup de pied ample et puissant à mon premier adversaire puis lui sauta dessus en écartant les mains, une fois à quatre pattes sur lui il glissa un petit "qui t'es toi ?" qui se perdit dans le vacarme mental que me causer ma colère, je m'écartai en une petite roulade sur le côté, lui prit la gorge, le souleva de terre et l'étrangla, ni plus ni moins. Les autres venaient d'arriver, nos adversaires n'étaient que six, j'en laissais trois à Yamamoto le reste était à moi, le deuxième pirate à venir jusqu'à moi commença par me tirer dessus, mais j'avais pris le corps de son ami comme bouclier alors quand je relâcha le cadavre du flibustier il engagea un coup de poing direct du gauche, je lui attrapai le poing, le broya et enclencha ma technique préféré "la patte" un puissant coup dans le thorax qui lui déplaça les côtes et dû en briser une ou deux, je ne sais pas, je ne suis pas médecin après tout ... Le dernier était un épéiste, il tremblait, il avait peur, je souriais, j'étais vengeur. Il essaya de m'atteindre par tous les moyens possibles, botte estoc taille fendant poing pied, j'esquivais tout et je souriais, après y avoir réfléchi, je pensais que l'utiliser à notre fin était une meilleure solution que le tuer, je lui brisai les deux genoux après l'avoir désarmé, il tomba à terre, me suppliant.

              - Tu es pitoyable pirate, tu a de la chance que nous ayons besoin de toi sinon tu serai déjà mort.
              - Je ne dirais rien !
              - C'est ce que nous verrons.

              Je l’assommai d'un coup de poing puis l'embarqua sur mon épaule, je rejoignais mes hommes et ceux de Yamamoto qui venait également d'en finir, je jetai le pirate à terre :

              - Il nous sera utile pour la suite des opérations, il pourra nous dire tout ce qu'on a besoin de savoir, du moins je l'espère. Et désolé, mais c'est mort pour la discrétion ...

              Je me grattais la nuque en baissant les yeux en guise d'excuse, je savais qui il était et je savais qu'une autre erreur de ce genre me coûterait ma carrière, s'il me pardonnait celle là.

                Rien n'est plus délectable que de se fondre dans la nuit et de voir que cela marche. Traverser des bandes de terre au nez et à la barbe de celui-ci, est assez gratifiant. Seul bémol, je fais du baby-sitting et j'ai une soixantaine de clampins qui me suivent...le radeau de la méduse version maman canard. Seul, j'aurai pu traverser la ville et en profiter pour avoir une idée claire des lieux. Mais je pouvais pas avoir confiance en Jaimie...un mec qui a des préjugés et qui sait pas s'entourer est généralement pas très fut-fut ni fiable. A cause de ça, je trimballe ces gusses dans les bois en me rendant bien compte qu'on se fera repérer à coup sur au niveau du port...mais vu le projet que j'ai en tête...on se fera repérer quoi qu'il arrive.

                *BOOOoOOOoOOOuUuuUuuuuUUUUUUM*

                Une détonation, je me retourne pour voir lequel de ces cons a soit péter trop fort soit sorti de la TNT. Au passage, je vois une boule de feu monter dans le ciel. Je vérifie et il semble que touts mes canetons me suivent. Dans ce cas la, on a soit un troisième partit soit des ennemis pas malin. Finalement je revois mon jugement, le mec qui nous a offert ce feu d'artifice a aussi renforcé notre couverture.


                On arrive dans le port et Jimmy lâche un gros « derrière » vite suivi de détonations. Va pour des adversaires pas malin...les mecs on est soixante et vous êtes six...y'a des limites à la connerie et à l'instinct de survie. Rassurez vous...j’envoie vos photos au Darwin awards. Je lève la main pour ordonner à mes hommes de faire feu, ou du moins d'envoyer leur couteaux de lancer sur les responsables...mais le gosse se met dans le chemin. Même pas capable de donner des ordres ou de ne pas prendre en compte son environnement...je l'avais pas mal jugé. Je le regarde abattre méthodiquement ses ennemis à quatre pattes et main nue avant de m'interreser au gusses qu'il garde dans son dos.

                -Je pense qu'il a jamais vu de loups...le pauvre...

                -Un citadin qui se croit dans un sentai...pourvu qu'il tombe pas sur des mecs organisés.


                Du pouce j'arme mes air rings, faisant sortir une lame des anneaux que je porte aux index. Ensuite, de trois coups de poings je balance des lame d'air sur les mec qui s’apprêtaient à refroidir le clébard.
                J'avais mis un effet dans mes coups de façon à envoyer des « air blunt » ...ce que nous pourrions appeler des lames d'air non aiguisé. J’envoie mes hommes récupérer les trois pirates qui avaient eu la malchance de se trouver face à moi. Je sors mon meitou et j'attends que Jin descende du navire.
                Pendant ce temps, on s'était occupé de soigner les marins touchés. Décidément, ceux de la régulière sont bon à rien . Ils n'avaient pas réagi pas plus qu'il n'avait tenté de bouger pour se mettre hors de la trajectoire des tirs.

                Il me montre une masse informe sur son épaule m'expliquant qu'on pourra interroger le pirate.J'ai pas la motivation de lui dire qu'on a déjà trois de ses copains qui gisent au pieds de cole.

                -Tétais dans le chemin...


                D'un geste ample, je tranche le navire en deux. Un grincement sinistre se fait entendre dés que les deux morceaux de bois se séparent sur la surface de l'eau...le son de la mer gobant les deux moitié l'est d'autant plus...surtout qu'il est accompagné des cris de ses passagers. Je ne leur ai pas laissé le temps de venir voir ce qui avait causé ce raffut.

                -Les loups mordent...la on aurait dis un macaque...ou un mec qui se balade à quatre pattes. Les gars de la régulière prenez trois types et trouvez un coin tranquille pour les interroger. Mes gars, on prends le dernier et on fais le ménage dans les rues...vous aurez facile à me trouver.

                Je remets ma veste de marin coté marin et m'avance vers la ville. Tient on a déjà des copains qui se ramènent ?

                -Un dernier conseil mon gars, évite de foncer dans le tas sans savoir ce qu'y a derrière...je pense être de deux ans ton aîné...j'ai appris que quand t'as des hommes tu les laisses pas en plan et tu fais attention à ton environnement. Si y'avait un autre copain sur le pont et qu'on l'avait pas vu tu te serais fais refroidir...

                Je m'y attendais, il n'as pas assez d'expérience. Se lancer seul et sans ordre face à u groupe d'ennemis n'est pas la meilleure idée au monde. Il ne me reste plus qu'a faire en sorte qu'il y ait plus personne pour le dessouder tandis qu'il restera peinard dans une cambuse.


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                [Hrp : Méphisto’ a été prévenu par MP que nous sautions son tour]

                Le pirate aux cheveux gris n’en eut pas pour longtemps avant d’anticiper les mouvements de l’intrus. À pas de loup, il se dirigea vers la maison éclatée et grimpa en hauteur pour surplomber les environs. Et il trouva ce pourquoi il était venu, se ruant sur l’ombre avec la précision qui lui était connue. Hisashi, quant à lui, avait la colère de son côté. Mais aussi un brin de malice. Juste assez pour qu’il détecte le mouvement de troupes de la Marine. Il rappela ses hommes et les cantonna au centre de la cité, de façon à limiter les actions de la Marine envers leur capitaine. On entendit distinctement des ordres se beugler sur l’ensemble de la cité. Mais le plan d’Hisashi, dans ses rouages les plus complexes, avait été édicté par denden. Le pirate finit par se retirer aux côtés du Capitaine qui nettoyait sa lame sur le corps d’un de ses hommes qui avait jugé utile de lui faire remarqué que ses cheveux étaient maculés de terre. Elle ne tarderait pas à entrer en scène, elle aussi …

                « Bien, tout est en place … et le couvert vers le navire aussi. Les soldats affluent vers nous, comme nous l’avions envisagé. Takeshi s’occupe de ceux qui voudraient faire profit de l’explosion. Il n’a pas encore trouvé trace d’unités ennemies … du coup on ne sait pas s’il s’agit d’une diversion ou d’un acte … autre. » fit le barbu, jouant avec les tresses de sa barbe.

                La jeune femme acquiesça en rengainant son katana et lui adressa un sourire carmin.

                « Combien ? » murmura-t-elle, à peine audible.

                « Je dirais sept ou … huit des nôtres. » lâcha-t-il en regardant le corps inanimé de l’infortuné matelot assassiné par son Capitaine.

                « Il m’en faudra trente des leurs alors. Tire. Tire et décoiffe les. » minauda la pirate, en tapotant le pommeau de sa fidèle arme.

                Hisashi ne répondit que par un sourire et glissa la suite de ses instructions dans le denden. De l’autre bout du combiné, Koga, le médecin, répondit d’un ton las et l’écho d’une salve se fit entendre. La Marine s’était engagée dans les ruelles désertes, attirées par les petits pions laissés ça et là. Sonnant la retraite, Hisashi avait rapidement identifié leur position et les canons eurent pour consigne de pivoter dès cet instant vers la position supposée de leurs ennemis. Renforcés par la vue qu’avait Koga, surplombant la cité, ils avaient fait feu sur eux, de tous leurs canons. Voyons combien réchapperaient de cette salve meurtrière …

                  D'un geste du poignet j’envoie un pirate câliner un mur solitaire, vu la tête qu'il me tirait il en a sûrement besoin. C'est donc ça les pirates du dimanche ? Une bande de mec en short et brushing qui l'aurait foutu mal à Cloclo. J'ai du mal a imaginé que des payes comme ça soit considéré comme une menace. Ils sont bien coiffés...je dis pas, mais çà colle pas à l'image du pirate. Un pirate ça se promène avec des bottes de cuir brut même qu'y a encore des poils qui restent accrochés. Un pirate ça pue, ça se lave pas et ça emprunte les robes de grand-mère pour se faire une cape. Une tignasse et une barbe de plusieurs jours encore plus graisseuse qu'un pâte homard croustillant. C'est le contraire des zigs que je dézingue quoi...

                  Bam Bam Bam Bam Wiiiiiiiiii


                  Je lève la tête, un boulet me dépasse. Mais c'est qu'ils nous canardent ces cons ! Remarque, sont fortiche ces types, viser de nuit des marins qui semblent pas être tombé dans une cuve de javel. Le tout dans les ruelles d'un village crade, j'espère qu'ils ont assuré leur cambuses...Déjà qu'ils se font piller et séquestré...dur dur d’être civil de nos jours.

                  BroooouuuM Crak Brolololoum

                  Une maison vient de se faire pulvériser par l'un des boulet, un autre a fauché deux de mes hommes. Merde, j'avais pas prévu qu'y aurait des canons ailleurs que sur la coquille de bois que j'ai envoyé par le fond et encore moins, qu'ils nous touche. Je lève un bras et d'une voix forte, de la voix du commandement j'ordonne.

                  -On se sépare par groupe de trois ou quatre. On continue de vider les rues. Coles t'en prends deux avec toi et tu va me faire taire ces cannons.

                  Si on est séparé, on sera plus facile à vaincre certes...mais plus dur à viser ou même a repérer. Uni séparez les avait dit un mec, Ils nous canardent réduisez la taille des cible. Ils ont pris de la grosses artillerie, donc c'est un machin dur à déplacer. Ils ont donc un angle de tir très réduit...reste plus qu'à espérer qu'on trouvera vite leur angle mort ou que le cow boy les descende.

                  Je m’arrête, la au milieu du chemin, quelqu'un m'attends.

                  Cole progresse lentement, son bon vieux colt à la main. Il se penche pour voir si il serait capable de plomber l'un des canonnier. C'est possible, mais ils ont de la grosse quincaillerie. Le genre de machin qui te laisse de gros trou ... le cow-boy avait pas de quoi rivaliser. En descendre un et ce retrouver en bout de course de plusieurs kilos de fonte...c'est pas une bonne idée. Il faudra qu'il se rapproche. Après avoir lâché un « Phoque » bien sentit, il se glisse entre deux maisons.

                  De la main gauche, il dégaine un poignard à l'aspect redoutable. Il se pourrait qu'il doive s'en servir bientôt. Les gueules d'acier ne le visent pas, mais une détonation le révélerait directement. Ça y est, il vise...il n'aura aucun mal à les descendre autant qu'ils sont. Il reste bien assuré sur ses jambes, prêt à bondir et a disparaître dans les ombres si ça dérape.



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                  [hrp : les deux joueurs ayant loupé le recensement, je continue sans eux : désolé les gars ^^']

                  Hisashi laissa échapper un ricanement sinistre alors que les boulets de canon s’écrasaient un peu partout. Souvent à l’aveugle, mais prioritairement dans les zones où les pirates avaient déjà disparu. Il entendit des cris, de la douleur et beaucoup d’explosions. D’une main négligente, il se repeigna et ricana de plus belle en commandant le cessez-le-feu.

                  « Aucune chance qu’il y en ait encore assez pour tenter l’assaut. On économise les munitions les gars. D’ici le matin on aura pressé comme il faut la bonne gosse poire qu’est cette ville. » lâcha-t-il dans son denden.

                  Ce fut alors que l’information arriva. La chose que l’explosion de la mairie avait occulté et l’erreur qui allait faire perdre son sang-froid au pirate barbu. Il tenta de joindre le navire. Une fois. Deux fois. Il fronça les sourcils. Leva les yeux vers l’horizon pour tenter d’y trouver les torches qui étaient censées illuminer le pont, ou encore des signes du couvert installé. Il grommela, chargea son barda sur son dos. D’un geste de la main, il fit signe de refiler le commandement à Koga. Il remarqua alors qu’il y aurait dû y avoir plus de feux que cela dans la ville, et plus de dommages. Un sentiment oppressant lui serra la poitrine. Et si … si tout n’avait été qu’une diversion ? Si l’explosion les avait fait se concentrer sur le centre de la cité en abandonnant la surveillance de leur navire ? Non, impossible. Les hommes qui avaient foncé dans la ville ne seraient pas allés se sacrifier si aisément. Les Marines n’étaient pas ce genre de gars. Un sourire mesquin se dessina sur ses traits. Il lança le denden à Takeshi qui l’attrapa d’une main négligente, masquant à merveille ses actions de sabotage, si on pouvait les appeler ainsi.

                  « Gère ce coin, sinon ta mère vas nous souffler dans les bronches. Dis à Koga de m’envoyer des hommes … je crois que le navire a des problèmes. » commença le pirate, indiquant l’endroit d’un rapide geste de la main.

                  « Le navire a coulé, père. » fit Takeshi, en attrapant l’escargophone d’une main.

                  « QUOI ?!  ET TU ME LE DIS QUE MAINTENANT ?! » hurla le pirate, tandis que tous ses hommes reculaient d’un pas autour de lui.

                  « Ben … je pensais que tu le savais, c’était plutôt visible … Un navire qui se fend en deux et coule … même pendant la nuit. Et puis ça a foutu du bordel, on a perdu au moins vingt gars. T’avais qu’à demander au lieu de tirer n’importe où … » répliqua le jeune homme, fourrant une main dans sa poche.

                  Le pirate barbu fulmina, attrapant un pirate qu’il accusa de ne pas l’avoir prévenu. Il l’envoya dans le décor non sans lui avoir broyé la trachée de sa poigne de fer. L’homme se roula en boule, griffant l’air pour respirer tandis que ses camarades furent mis au défi de l’approcher, d’un seul regard de l’amant d’Hitomi.

                  « Rappelle tout le monde. Abandonnez ce plan, il faut changer d’optique. On a un gros problème. » grommela le pirate, dégainant son épée.

                  « Gros problème ? » s’étonna Takeshi qui feignait une indolence naïve.

                  « Un homme qui peut trancher un navire d’un seul coup sans plus de bruit que le bois qui craque … Cela ne te rappelle rien ? » poursuivit-il, laissant un sourire sanguinaire s’étioler sur ses traits, le problème de la perte du navire étant largement compensé par son ambition délirante.

                  « Mihawk. » ricana Takeshi, sachant très bien où son père voulait en venir.

                  « Précisément … et sans Kokutou Yoru, personne ne pourrait réitérer cet exploit ! Ce jour est peut-être mon jour de chance … Si seulement … Ah ah … j’ai un plan, un plan suffisamment tordu pour venir à bout d’un Amiral ! » jubila le cruel personnage, se trompant amèrement sur le compte de ses adversaires.

                  « Ramenez cinq canons. Faite feu au hasard dans la ville pour les pousser à se replier. Je veux vingt hommes avec moi dans la mairie … et autant de poudre que possible. Takeshi, je te charge d’arrêter le commandant. Occupe-le mon fils, puis rejoins moi. » ordonna-t-il, d’un ton qui ne pouvait laisser aucune chance de se débiner.

                  Le jeune homme aux cheveux cendrés opina du chef. Il était temps de tirer les armes … ou de convaincre les marines de faire demi-tour sans plus d’effusions que nécessaire. Ils avaient l’uniforme et le besoin d’aider le commun, ainsi ne se méfia-t-il pas lorsqu’il se dressa sur la route de leur leader, semblant surgir des ténèbres. Son flair semblait être redoutable, mais les avait-il réellement trouvés en premier ?

                  « Oh-là, paix, je suis venu … discuter. » se présenta-t-il à ce qu’il jugea d’abord être un grand gringalet armé de katanas, semblant diriger la petite troupe diablement efficace.

                    Sa main se referme sur la crosse de sa meilleure amie, sa bonne vieille « Trinita », un colt magnum.44. La rolls des colt. Une pétoire au canon démesuré et au corps en abus de stéroïde, son aspect pouvait prêter à rire...mais pas longtemps . L'old Timer Mac Hady avait dit « The bigger the better ! », il parlait des chope de saloon, mais ça s'appliquait aussi aux pétoires. Il était encore môme quand il en était tombé amoureux, s'amusant alors innocemment à descendre des pots-rouge de la tribu des « Conserve of Cassoulet d'Ol El Passo ». Il avait pris le plus puissant de tous et avait découvert la dure loi de la gravité. Plus puissant qu'un Enfield, plus court qu'une carabine et plus mortel qu'un buffle.Les pieds-tendres appelaient vulgairement Trinita le « Hand Cannon ». Il s'était entraîné pour vaincre la bête, rodéo, bagarre de saloon et chasse au pot-Ô-feu et enfin il avait fait « Trinita » Sienne et ils ne s'étaient plus quittés. Même le jour où la serveuse du saloon lui a demandé s'il cherchait à compenser...

                    La douce odeur de la poudre se répand et trois canons se mettent à fumer, les sherrifs qui accompagnaient le redresseur de tort étaient pas mauvais, mais ils ne possédaient pas la vitesse du Justicier de l'ouest. Le premier n'a pas touché terre qu'un second l'y rejoint. Ils s'avancent façon règlement de compte, tirant sur tout ce qui bouge. Manque plus que la musique et le ballotin d'herbe qui roule. Arrivé aux canons, un homme est encore debout. D'un geste de la main il ordonne à ses hommes de mettre les canons hors d'usage. Il n'a d'yeux pour le dernier adversaire, espère-il un duel aux douze coups de minuit ?

                    -You Could be brave or you could be alive !

                    Du pouce, il fait grogner le chien.

                    -I've three bullets left...but one is enough for me to send you six feet under Now...Où est ton leader ?

                    Des détonations se font entendre au loin, il semblerait que Cole est passé à l'action. Il m'avait tellement bassiné avec sa « Piniãta » que j'avais fini par connaître par coeur le son de son arme.
                    Nous avons donc un problème de moins sur les bras, finalement cette opération sera simple.

                    L'homme qui se trouve face à moi, n'est autre que l'homme aux cheveux argentés. Celui qui avait libéré le vieil homme. J'espérais le rencontrer... Il semble prêt à discuter. Je ne range néanmoins pas ma lame, j'ai déjà connu ce genre de ruse.

                    -On peut. T'es le type qui a libéré les citoyens, non ? T'es pas en accord avec le reste de l'équipage...on peut s'arranger, je peux t'aider.

                    Si j'ai de la chance j'aurai un allié sinon... Il ne sera rien de plus qu'un obstacle de plus sur ma route. J'augmente légèrement mon ouïe histoire d'entendre ses potes qui rappliquent...on sait jamais
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                    C’était sans compter les compétences de la Marine. Mais Hishashi leur réservait son content de plans retors. Dès que la première ligne de pirates fut éliminée, on entendit un ordre hurler à l’intérieur du bâtiment. S’en suivit une explosion colossale, faisant voler en éclat ce qu’il restait d’un pan de mur. Situés à l’intérieur de la masure, les canons avaient patiemment attendu que la marine s’approche avant de faire feu à travers la charpente même. Moins de dégâts, mais bien plus d’échardes.

                    « En avant pour les tonneaux … » ricana une voix dans l’ombre, pendant que Cole se planquait pour éviter la nouvelle déflagration fulgurante qui s’en suivit.

                    Des tonneaux avaient volé hors du trou, certainement les derniers. Percés, ils laissaient s’échapper une traînée importante de poudre auquel le pirate n’avait pas perdu de temps à mettre le feu. Dix mètres après leur départ, ils avaient volé en éclat, faisant se disséminer pirates et canons restants. Aux grands maux les grands moyens. Puis quelques secondes après, une troupe armée jusqu’aux dents avaient surgi du bastion de fortune qu’était la mairie. À leur tête un pirate à la barbe défrisée, l’écume aux dents, et une donzelle à la mise en pli impeccable. Pour les pirates du dimanche !

                    Un peu plus tôt, à l’autre bout de la ville, Takeshi essayait de s’en sortir au mieux.

                    « Hoy. Mes parents risquent d’mal le prendre, mais j’pense qu’il vaut mieux limiter les dégâts. J’t’ai vu avec tes hommes et t’as pas l’air d’un mauvais gars. Alors j’te demande juste d’laisser la vie sauve à mes partenaires … et en échange je me charge d’organiser des pourparlers, ça te dit ? » fit le jeune homme, tendant une main gantée.

                    Pour les citoyens, il avait opiné du chef, mais c’était une chose qu’il n’avait pas trop envie qu’on dise à voix haute. Il s’était carrément opposé à des ordres directs pour cela. Il crut à un espoir de s’en sortir sans plus de casse qu’il n’y en avait déjà eu, puis la mairie semble voler en éclat et tous ses espoirs avec.

                    « Oh putain … » murmura-t-il.

                    Il te jeta un œil puis revint vers les morceaux de charpente qui étaient en train de s’éparpiller dans la ville.

                    « Ouais, là je pense qu’on a tous besoin d’un coup de main … Si mère n’est pas sortie avec ça … Vous f’riez mieux de rappeler vos hommes, ça va saigner. Merde, mère va être furieuse. » continua-t-il, perdant son ton nonchalant sous l’effet de la panique.
                      Les débris de bois et de pierres volent aux éclats accompagnés d'une détonation qui aurait réveillé un Old Timer sourd. De la main gauche, le cow-boy relève les bords de son poncho pour se protéger du souffle de l'explosion. De la droite, il maintient son Stetson...non sans avoir au préalable transformé le visage du pied-tendre en bouillie rougeâtre.

                      -Par les couilles d'un canasson cul-de jatte en chaleur, ils me butent mes descendus !

                      Il se projette sur la gauche et se réfugie derrière un muret pour échapper à la suite des réjouissances. Bien lui en pris, une nouvelle explosion désintègre l'endroit où il se trouvait il y a quelques secondes. Il est couvert de poussière, il a les oreilles qui sifflent et trop d'hématomes pour les compter...il sourit. Ça lui rappelle la fois où son père avait fait sauter le ranch du vieux Mac' O Larry qui l'avait battu au poker. Faut bien avouer qu'une partie à quatre où seize as sont sortis ça met pas de bonne humeur. On a toujours dit qu'une femme pouvait changer un homme, la chevrotine dans le croupier est plus rapide et efficace, O Larry n'a plus jamais été le même depuis ce jour là...

                      D'un geste sec, il fait tomber les douilles à terre et recharge « Trinita », elle était efficace, mais moins quand y'avait pleins de méchants. Faut pas être sioux pour deviner que t'a une belle troupe qui sort de là. En plus, il a plus d'adjoints, comme d'hab c'est le sherrif qui doit tout faire...
                      Il range l'arme sous son aisselle et attrape les deux colt single army pendu à sa ceinture. Woody et Buzzy, rejoignent la fête. L'histoire de deux jouets de jeunesse qui prenaient part à des jeux d'adultes. Du pouce, il arme. D'un bon sort de sa cachette et tire dans le tas. Les canons fument et les détonations se confondent aux autres, une grêle de coup le suit jusqu'à son prochain abri. Il a juste assez de répits pour recharger ses deux colts... la fête ne fait que commencer.

                      Alors, comme ça, tu fais le même boulot que tes parents : la rapine...je sais pas si je dois trouver ça mignon ou glauque. Un barbu répondant au doux nom de Sigmund ce serait sûrement écrié « C'est complexe ! ». Au moins, il tient à ses subordonnés...c'est pas trop un mauvais gars...juste un fils à maman qui se rebelle... Je tends ma main vers lui... Une détonation me coupe dans mon élan.

                      Un nuage de fumée s'élève dans le ciel projetant des débris aux alentours... Il ne s'agissait pas d'une petite explosion. Le problème, c'est que Cole doit se trouver dans le périmètre. J'espère qu'il en est la source et non la cible... Et mon nouveau copain semble pas plus confiant que moi... Il y a juste un truc dont je suis sûr, mes hommes sont pas des brêles...et la où il faut. Je jette un coup d'œil au loup, toujours caché dans l'ombre...prêt à me couvrir, vieux ?

                      -On va voir ça...T'as tout intérêt à me suivre.

                      Sans aucun autre regard en arrière, je m'élance dans la direction de l'explosion. Le gong venait de sonner et c'est à moi de rentrer en scène. J'assure ma prise sur mon arme et respire un bon coup, j'ai le sentiment que j'aurai pas de répit avant longtemps...heureusement, la nuit est belle. Tomberont t'ils sur un fantôme ou un....soldat de l'aube...Nah ça pue comme nom...j'vais trouver un truc.
                      A mesure qu'on se rapproche de la source, le tintement sourd des armes à feux se répercute de plus en plus...semblerait que ça se bagarre sévère.
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                      [hrp : hop, désolé pour le retard, quelques indispo' IRL ^^']
                      Et la bataille faisait rage. Sabres tirés, flingues déployés. Rien de joli à voir. Le barbu plantait ce qui passait à portée, la donzelle repeignait avant de trucider. Puis leurs hommes se livraient aux pires exactions. Quelque chose qui avait de quoi remonter le moral, c’était certainement le sang qui coulait le long de la manche de Hisashi, ainsi que le trou carmin qui ceignait son épaule. Les miracles de Trinita n’étaient pas exagérés. Vint inexorablement l’instant où le pauvre Cole se retrouva encerclé, dos à dos avec ses fidèles comparses. Faisant face aux deux leaders des Pirates. Sourire aux lèvres. Ils tenaient là ce qui leur avait donné tant de fil à retordre et ils ne lui laisseraient pas le plaisir de mourir rapidement. Hisashi fit un pas en avant, levant haut son sabre. C’était son moment préféré. Le moment de la douce vengeance. Le moment où …

                      « Merde … ils sont rapides ! » grogna-t-il en se reculant d’un bond.

                      Il contempla l’intrus, le détaillant d’un air passablement irrité. Une veste d’officier par-dessus une chemise noire. Deux armes aux poings et une sale tignasse noire. Pas de doutes possibles. Il grommela, pointa l’intrus de sa lame. Hitomi vint se ranger à côté de son amant, le menton haut et une lueur de folie dans le regard.

                      « Kogaku … » lâcha le bretteur, avant de cracher à tes pieds.

                      Au moins le message de bienvenue était clair.

                      « C’est quoi cette tignasse … c’est quoi cette coupe mal arrangée … c’est quoi cette … hyaaaaar ! » lâcha la femme, avant que ses yeux ne se révulsent et que la bave ne lui vienne aux lèvres.

                      Sans aucune sommation, elle se jeta sur l’objet de sa psychose et leva haut son sabre avant de tailler dans tous les sens. Ses propres cheveux s’envolèrent dans les airs avant de former des piques acérées, prenant de l’ampleur. Simultanément, les six pointes capillaires formées assaillirent les points vitaux du leader des opérations, le sabre cherchant à lui ouvrir la trachée avant de lui refaire sa coupe. La vue d’une tête aussi négligée semblait l’avoir plongée dans une rage profonde dont rien ne pourrait la faire sortir. Même Hisashi recula d’un pas, effrayé. Il n’avait probablement jamais vu son amante dans un tel état. Il fallait avouer que la coupe de leur adversaire était négligée. Il fut rapidement rejoint par son fils qui se rangea à ses côtés, visiblement moins rapide que les marines. Koga, quant à lui, brillait par son absence.

                      « Merde … elle me laisse aucune occasion de venir l’aider … » grommela le pirate, cherchant une faille dans les attaques d’Hitomi.

                      « Restez prêts, hors de question de le laisser s’en tirer par du vulgaire un contre un, on est pas dans un roman d’aventure ! Dès qu’il y a une faille, vous tirez, vous tranchez ! Une mise en pli gratuite pour celui qui abattra le plus de marines ! » hurla le bretteur.

                      Inutile de préciser que le premier à oser s’approcher de la proie d’Hitomi serait haché menu par ses soins. Pirate, ou marine …
                        Une inspiration, un battement de cœur, les doigts qui assurent leur prise sur le métal tiède, un cliquetis et l'ouverture des portes de l'enfer. Une douce mélodie rythmée par le tintement du cuivre heurtant le sol et du claquement sec d'un barillet reprenant sa place le ventre plein. Cette douce symphonie n'en reste pas pour le moins éreintante, les pauses se font rare et les espaces plus réduits. Cole épaule contre épaule avec les derniers marins debout fait face aux deux pirates et leurs rares acolytes encore debout. Le barbu lève haut sa lame de sa main valide, abattre un homme à bout portant revient à une action encore plus simple que celle de dérober une sucette de cactus à un mioche...sauf quand le type porte un sabre prêt à mordre la chair et qu'il faut alors tirer et éviter. Ses doigts s'enroule plus fermement autour de la gâchette... les prochaines secondes seront déterminantes.

                        Soudain, le barbu et sa complice perdent tout intérêt pour l'homme au chapeau et se concentrent sur le nouveau venu. Un jeunot aux cheveux argentés et le capitaine. Le vent a tourné, il est temps de vaincre ces chacals une bonne foi pour toute. L'homme profite de ce moment de répits pour recharger ses colts, les faits d'armes sont sur le point de reprendre. Il avait assisté au souffle du Chinook et au calme du désert, a présent l'ouragan allait se déchaîner dans cette petite cour.

                        J'embrasse la scène du regard, impact de balles, cadavres, fumées, débris et combattants. Il n'y avait rien à dire de plus. Cole avait affronté des adversaires assez redoutables et les deux camps avaient payé un lourd tribu. Cela me peinait, j'aurai préféré arriver avant que la plupart des comédiens ne tirent leur révérence sur cette place macabre. D'un coté, je ne pouvais plus remplir la promesse du type à mes cotés et de l'autre laisser tant d'étincelles s'éteindre ne répondait pas à mes principes...mais bon quand on ne nous laisse pas le choix...on peut bien faire une petite impasse...surtout quand on faisait face à des forbans détruisant une vie de labeur.

                        -Désolé l'ami, je pense qu'on fera l'impasse sur la diplomatie...

                        Un barbu déjà bien amoché crache à mes pieds, au moins je n'ai plus à me présenter...se faire reconnaître ainsi quel honneur...bien que je ne donne plus cher de sa peau, vu l'expression de Cole et de mes hommes. Mon allié providentiel qui n'en est peut-être plus un rejoint les pirates...des complications pourraient arriver.

                        -C'est bon les gars...le capitaine est arrivé...tentons de faire couler moins de sang à présent !

                        La femme aux cotés du barbu est prise d'une crise de nerf et me fonce dessus prête à me pourfendre... elle doit avoir un sacré toc pour vouloir arranger toutes les coupes de cheveux...heureusement que je m'étais rasé... Sa lame fends l'air en tout sens et ses cheveux sont projetés d'une façon ou d'une autre dans ma direction.

                        -Chesire !

                        Une technique alliant jeu de jambe et timing, on se projette d'un coté d'un coup de soru et on revient à l'emplacement précédent de la même façon, le tout est si rapide que l'œil humain ne note pas le déplacement. A part le manteau qui flotte au vent sur le retour...rien ne montre que j'ai bougé . D'un coup d'œil en arrière je vois ses pointes capillaires profondément enfoncée dans le sol. Méchante technique. Fruit du démon ou autre chose ?

                        -Pas la seule à avoir des pouvoirs héhé.

                        Je me fends de coté et évite la morsure de l'acier et réplique de mon katana. L'acier crisse contre l'acier et les lames se griffent l'une l'autre pour tenter de mordre leur propriétaire respectif. Prenant appui sur mes jambes, ma main gauche tenant fermement mon poignard plonge vers son flanc, contre inattendu n'est ce pas ? Elle saute en arrière pour éviter la morsure, d'un revers je projette l'arme vers son abdomen sera t'elle en mesure de l'éviter ?

                        Je gorge mes poumons d'air et hurle un ordre « Quinconce inversée ! », mon bras droit revient au-devant de la scène et projette une « air blunt », la lame d'air provoquant une commotion plutôt qu'une amputation. Mes hommes quant à eux répondent à cet ordre bien que stupide au premier abord et dénudé de sens. Ils s'abaissent tous et la lame les survole sans causer de dégâts...Tu avais raison vieil homme pas de un contre un ...

                        Le cow-boy envoie quelques tirs supplémentaires évitant d'envoyer les pirates à la tombe avant de pointer son arme sur l'épéiste.

                        -Ya ain't following the beat old man ?
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                        Ses cheveux claquent dans le vent et s'enroulent autour d'une gouttière pour l'attirer hors de la trajectoire, la garce ! Pas que cela ne m'arrange pas, disons que je ne m'attendais pas à ce qu'elle me sorte ce genre de cartes. Je regarde aux alentours, mon coup a fait mouche. La plupart des pirates encore debout il y a quelques secondes se contorsionnent sur le sol en gémissant. Ils ne s'étaient pas préparés à encaisser une attaque d'une telle ampleur et composaient avec leur os brisés, plus de cotes ni de coudes les gars. D'habitude, quand tu vois une masse te filer sur le coin du museau, tu mets tes bras dans le chemin et serre les muscles histoire d'amoindrir l'impact... ils n'ont pas eu cette chance. Les seuls debout, sont mes hommes, Cole et les trois pirates.

                        La furie se jette sur moi, je dévie sa lame d'un revers et mon poing libre fille lui servir une tarte de phalange, ses extensions capillaires se précipitent à ma rencontre pour bloquer mon poing et elle réussit à tant bien que mal bloquer l'impact. Elle a probablement réussi à se sauver pour ce coup, mais il aurait été bien plus malin pour elle d'esquiver, mon coup l'a soufflé et elle percute assez violemment une façade. Elle fait preuve d'un incroyable vitalité et se relève d'un bond avant de revenir ferrailler avec moi. Je vais encore la pousser au-delà de ses limites, pour voir ce que réserve son sac à malices.

                        -Les gars rassemblez-moi les pirates et partez ensuite retrouver le reste de l'équipage !

                        Ils répondent à l'ordre et se dispersent assez vite, il ne reste plus que les grosses pointures sur la place, digne d'un affrontement de haute catégorie.

                        La balle frôle la joue du pirate, Cole sait qu'il ne devrait pas l'asticoter ainsi, mais il est de naturel joueur. Il aurait visé son chapeau si l'autre en avait un... les traditions se perdent. Heureusement, le jeunot ne semble pas encore décidé que faire. Le capitaine devait sûrement avoir arrangé un truc avec lui. Le bretteur saisit sa lame de son bras valide et fauche le vent, le cow-boy ne possède pas un grade d'élite pour la frime. Il se ramasse sur lui-même et se propulse quelques mètres plus loin, hors de portée du barbu. Il arme le chien de Woody et propulse un frelon d'acier bourdonner en direction de l'épaule valide du bretteur qui dévie la balle sans ménagement. Son pouce actionne Buzzy et lui fait cracher une nouvelle balle sur le pirate qui s'avance. Celui-ci dévie la balle et avance à son rythme...sûr de sa victoire. Cole l'avait bien compris, c'est un sadique, le genre de gars qui apprécie tenir la vie d'un homme entre ses mains... savoir que le destin d'un homme lui appartient est son mets le plus précieux.

                        Sa lame frôle la hanche du cow-boy qui recule sous les assauts de son ennemi tentant d'ajuster un tir et d'esquiver en même temps. Il arme le chien de Woody et rate à nouveau son tir, le pirate enorgueillie de son succès et des pitoyables performances de son adversaire, il est cuit. Le cow-boy n'abandonne pas pour autant, ce n'est pas la première fois qu'il affronte un bretteur, celui-ci joue bien du tranchoir... mais il a un grand défaut... il est orgueilleux et aime dominer, il prend plaisir à l'affrontement, voilà tout. Y'avait un mec comme ça dans un ranch, dés qu'il tenait un mec, il lui collait sa pétoire sur sa tempe et chantonnait. Les sherrifs du patelin en ont eu marre de ce cinglé et lui ont proposé un choix simple « T'as le choix, tu quittes la ville. Mort ou les pieds devants ». Une belle pendaison suivie d'un chouette barbecue.

                        Le pirate après avoir profité de l'instant se relance à l'attaque et Cole continue d'esquiver ses attaques, il commence néanmoins à fatiguer... frapper requiert moins d'énergie que se ployer en tout sens.

                        Son pouce enclenche à nouveau Woody et son index presse la gâchette *clic* , plus de balles. Il amène son bras en arrière et range l'arme inutile et presse la gâchette de Buzzy *clic*. Il fait un pas en arrière et son pied rencontre une surface dure, regard en arrière... un mur lui bloque tout échappatoire. Le barbu se dresse victorieux, une joie sauvage éclaire ses prunelles. Il pue de la gueule en plus, ce foie jaune collectionne les vices... mais il n'ira jamais se confesser chez le cureton.

                        -Un dernier mot, crevure ?


                        Cole lui sourit, Hisashi en est presque dérouté, son ennemi ne peut tout de même pas s'amuser d'une défaite qui conduira à son trépas ? Mais il se reprend, après tout, cet homme est mort. il ne vaut même plus la peine que l'on s'intéresse à son cas. Voila, il a ouvert sa garde.
                        Cole enroule ses doigts autour du poignard planté dans le mur, la comédie était parfaite le duo qu'il formait avec le capitaine avait déjà préparé cette stratégie longtemps à l'avance. Vif comme un crotale, il enfonce le dard sous l'aisselle valide du bretteur et d'un grand geste retire la lame non sans tout arracher au passage. Il arme Buzzy avant de lui envoyer deux balles dans les genoux... il avait gagné. Le bretteur vaincu par le couteau du tireur, quelle ironie.

                        -Anoter one bites the dust...

                        Le sabre tombe à terre et le bretteur le rejoint, il marmonne.

                        -T'as triché t'avais plus de balle !

                        Cole dévoile son sourire colgate et lui fait un petit clin d'œil avant de pointer son colt sur la tempe du vaincu, lentement, il arme le chien. D'une voix profonde et lente, il entonne ce qui semble être une prière.

                        -No graves, No tombstone, No Epitath, No tears, No happiness.... yet Oblivion.
                        There's a time for grieving and a time to just pray, there's a time for forgiving but it's not for today. Thou could sink your sins in the rum... but when the Grim Reapper finds you... there's nowhere to run.
                        Thou've fled the rigtheouness, but I'm the swift and thou're the ant... look at the sky and say gooodbye.
                        The evil is on your mind, it pays you back in kind... I'm the judge thou've crossed the line.


                        Le visage du pirate se décompose peu à peu il sait. Il ne peut plus être sauvé, il va mourir, il est soigné à sa propre médecine. Il n'a pas compris ce que l'autre homme à dit... il a compris le message, pas de pardon . L'homme qui le surplombe et qui se limite à un canon argenté presse le chien dans un déclic effroyable et presse lentement la détente, pas de dernier mot.

                        *click*

                        -Lucky devil...

                        L'équipage des dawn swifts ne tue pas. Le pirate a compris la vérité, l'horrible vérité... l'écrasante vérité. Cet homme s'était joué de lui, il le méprisait tellement qu'il ne prenait même pas la peine de l'achever... il le condamnait à une fin pitoyable dans un cloaque vaincu et trop vieux pour espérer sortir du trou puant où il macérera. Il était incapable de concevoir qu'un homme ne puisse pas être aussi sadique que lui après tout . Puis une autre vérité, plus atroce encore le frappe... il souffrait le martyre, mais c'est fini. Il ne sent plus rien.plus rien sous les genoux... annihilés à jamais par les tirs. Plus rien sous les bras... Le trou carmin qu'avait laissé la balle dans son épaule avait tout broyé, os muscles, tendons et nerfs... tandis que la lame avait réduit à néant tout espoir de guérison. Cet homme l'avait estropié... le réduisant à une vie de cloporte. Son corps par son silence lui faisait comprendre que jamais plus il ne se battra... et jamais son rêve n'accomplira. On racontait que l'équipage de ce chien de Kogaku ne tuait pas... la vérité est ailleurs... il punit. Il tente de tourner la tête vers sa compagne, il n'y arrive pas... il n'entend qu'un cri déchirant.

                        Elle ne se débrouillait pas trop mal, a plusieurs reprises elle avait tenté de contre-attaquer avec ses cheveux. Elle avait fait mouche deux fois en m'entaillant le flanc et l'épaule... après coup, je tranchais dès que ses cheveux faisaient mine de bouger. Elle tente un coup de taille par la droite, je le pare, implacablement. Elle tente à présent de me fendre en deux en passant par l'épaule, je chasse sa lame d'un revers avant d'envoyer un coup de poing vers son abdomen. « Air blunt », j'arrête le coup juste avant, l'anneau est armé. Elle est projetée à quelques mètres, elle se relève tant bien que mal. Tient Cole a fini, je ne devrais plus trop traîner. Je fais danser ma lame dans ma main qui exécutant plusieurs cercles brille d'un éclat froid. Elle lance une attaque trop faible, les deux coups portés et les longues minutes d'escrime ont eu raison de son endurance. Je la bloque et dépasse souplement sa garde avant de trancher son bras au niveau du coude, la coupe est bien nette. Elle hurle, mon poing s'écrase dans sa tempe... elle ne criera plus avant un moment. Je n'irai pas plus loin que ma « signature »... le capitaine Kogaku ne tue pas. Je sors mon denden.

                        -Amenez les toubib sur la place centrale.

                        Le fiston me regarde... médusé.

                        -Tes camarades sont en vie pour la plupart, il est temps de respecter ta part du contrat. Tes parents ont été vaincus, ce qui fait de toi le nouveau capitaine de l'équipage... qu'elle sera ta première décision ?


                        Ses pupilles s'écarquillent, il prend de plein fouet ce qui vient de se passer. Il avait décidé de rester en spectateur, sa mère ne lui aurait pas laissé participer et contrairement à son père il ne savait pas se prévenir des balles. Il ne savait plus quoi penser, ses deux parents bien que tyrans avaient été défait. Il s'attendait à un ko net et précis pas à ce qu'ils finissent éclopés... il ne les appréciaient pas, ais ils restaient ses géniteurs. Il avait prévus l'issue... pas la manière. Il ne savait plus s'il il devait se sentir reconnaissant ou trahi. Depuis l'arrivée du capitaine, plus personne n'était mort... il devait avoir été plongé assez longtemps dans ses pensées pour que le capitaine lui répète la question. Il papillonne des yeux, comme au sortir d'un rêve... ou un cauchemar... et c'était bel et bien fini. Il répond faiblement.

                        -Posez les armes...

                        Je secoue la tête, il n'y a personne pour répondre à sa requête. Je fouille dans ma poche et sors un escargophone, celui relié au haut-parleur de mon navire. Normalement, on devrait l'entendre. Je le lui tends.

                        -Ici Takhesi... ordre du capitaine, on a perdu le combat rendez vous et rassemblez vous sur la place principale.

                        J'hoche la tête, les gars de la régulière devaient aussi avoir entendu... ils ne devraient pas tarder à arriver. Le temps que tout le monde arrive, je me rapproche de la mère et d'un coup sec lui tranche les cheveux. Je préfère éviter les risques inutiles. L'autre reste debout l'air hagard, il n'a pas bougé... je venais de changer totalement sa vie, ce n'est pas dur à comprendre qu'il était perdu dans ses pensées. Je passe de dépouille en dépouille, les victimes de la bataille. L'équipage a payé un tribut moins cher que l'autre équipe. Je compte nos morts quatre sur cette place dont un des miens.

                        Je me baisse et ferme les paupières de cet homme au regard figé, Nao qu'il s'appelait. Un bon gars qui avait le cul bordé de pâtes en matière de jeu de carte ou l'un des meilleur tricheur que je n'aie jamais croisé. Il était venu me demander de participer à l'opération... j'aurai du venir seulement avec Cole .Cette nuit, l'équipage allait regretter ses morts et préparer des messages pour la famille des défunts, les gars ont beau jouer les durs mais une bonne part sont de grands sentimentalistes... nous avions perdu un camarade, un ami... un frère. Les habitants trouveront leur ville bien changé et une seule question reste, vont-ils renommer cette place. Et si oui, comment ? La place rouge, la place du massacre, de la libération, de Kogaku, des Swifts ?
                        Les heures défilent, tout le monde se rassemble vers la place... ils viennent seul ou en petits groupes. Les trois toubibs de l'équipage s'activent s'occupant de tout le monde, pas de distinctions. les rares poches de résistances ont été maîtrisées. On compte les morts les trois gars de mon équipage y sont passés et six de la régulière. En plus de Nao, Jeff et Ulrich... dans un équipage aussi réduit que les nôtres, on sent directement les disparitions. Mais cela met encore plus en lumière a différence de niveaux entre les trois groupes, les pirates n'avaient aucune chance. Un peu moins de la moitié de leur équipage y était passé, noyade, dommages collatéraux, et Cole... les autres s'étaient contentés de les blesser assez pour leur retirer toute envie de continuer à se battre.
                        Elmo et Naga ont fini par arriver avec un type assez amoché qui semblait avoir absorbé son content de balles.

                        -Voici le dernier de la bande Yama, c'est lui qu'a méchamment suriné Jeff et Ulrich et blessé quelques autres. Il se terrait dans un coin quand on l'a plombé.

                        Une fois que tout le monde est réuni, on commence à passer les fers même à ceux qui n'en ont pas réellement besoin, au moins ça permet de faire les comptes. En passant les menottes au mec aux cheveux argenté, je lui souffle quelques mots.

                        -Je m'arrangerai pour te faire passer comme victime et collaborateur dans cette affaire et que tu sois transféré dans un établissement différent. Je te donne un avenir, utilise le sagement... sache que si tu rejoins la marine à la fin de ta peine, il restera une place pour toi dans l'équipage.

                        L'aurore avait ranimé le paysage depuis belle lurette quand les réguliers sont arrivés. Je somnolais hors de la ville sur l'une des hauteurs d'où nous avions lancé l'assaut. Je surveille distraitement le groupes de taches que sont les pirates parqués et les marins surveillants. La ville bien que je ne l'ait jamais vu semblait avoir été bien amochée.

                        *Pulu Pulu*

                        -Beau travail Kogaku.
                        -Merci commandant...
                        -Déja fait l'apéro ?
                        -Ils préparent les glaçons.
                        -Je vois...
                        -Vous seriez me dépêcher trois hommes dans le courant de la semaine ?
                        -Bien, ils viendront avec le montant des primes.

                        Je regarde le village en contre-bas.

                        -Donnez en la moitiés au village et aux faille des victimes et partagez le reste avec les marines qui ont pris part à l'opération
                        .

                        Il reste silencieux quelques secondes, je suis un ovni après tout. Voyons si mon action transformera cette ville en quelque chose.

                        -Ce sera fait.

                        Je le remercie. La troupe blanche escortait une ligne irrégulière hors de la ville tandis qu'en sens inverse les habitants revenaient hébété en ville. Ceux qui ne l'avait pas quitté avait été escorté dés qu'on les avaient retrouvés chez les réguliers pour qu'on s'occupe d'eux... une ville à reconstruire.
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