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Mystère cottoneux [pv. Noa Lhant]


Salut, j'essaye un petit truc avec les lettres grecques Smile

ω – Septa (Yeux bleus)
α – Angra (Yeux rouges)

ω – Pour une mission, s'en est une belle. Moi qui rêve de grandeurs, de gloire et de reconnaissance, j'suis desservi et c'est un euphémisme. Bordel, envoyé sur Tanuki pour enquêter sur quoi ? Et bah, j'vais vous le dire. Sur la disparition de moutons ! C'est du beau. Niveau prestance, on frôle le top niveau, le top of the pop. En tout cas, ce n'est pas avec ça qu'on va récolter des lauriers et se faire mousser. En plus, j'imagine qu'il n'y a aucun pirate ou révolutionnaire sur qui frapper tranquillement dans ce bled paumé. C'est moche, c'est grand, c'est vert. Voilà, point barre. Raaaaagh ! Pourquoi je me suis précipité sur cette mission ? J'aurais dû faire comme Angra : me taire. Mais non ! Mais non ! Comme d'hab, j'ai voulu jouer les plus fins et voilà où on se retrouve... Et ça pue le mouton en plus. Pas un endroit sans cette maudite odeur. À croire qu'ils utilisent tous le même parfum, "Senteur Bovidé pour homme", j'en ai presque la gerbe.

α – je le voie bien qu'il est énervé, il a son habituelle veine qui ressort. En même temps, à toujours vouloir se placer devant les autres, faut s'attendre à d'éventuels revers de médailles. Comme toujours, je marche quelques pas derrière lui, trainant un peu les pieds. Je sentais bien qu'il y avait quelque chose de louche derrière cette proposition de mission. Le boss nous l'a sur vendu, trop pour que ce soit parfait, et il est tombé dans le piège. Tant pis, il réfléchira peut-être un peu plus la prochaine fois. En tout cas, j'trouve le paysage sympathique, reposant même, avec ses grandes étendues de prairies fleuries, ses marguerites faisant de magnifiques parterres de points blancs : on dirait presque un tableau. J'avoue qu'à la longue, on doit bien s'ennuyer quand même, mais pour un court passage, ma foi, ce n'est pas si déplaisant.

ω – Y'en a partout en plus de ces bêtes là, vraiment, vraiment partout. Et quand j'dis ces bêtes, j'entends aussi bien les moutons que la populace. Une tranquille certes, une île tranquille sauf en pleine période du tournoi annuel de Sheepball. Non mais vous entendez ça ? Un tournoi où les gens s'affrontent avec des moutons. Du grand n'importe quoi ! Et puis quoi après ? La commémoration de la révolution ? Faut pas être net pour inventer des trucs comme ça. Et, bien entendu, on tombe pile-poil à cette période. Y a des banderoles, des fanions, des drapeaux suspendus à chaque balcon, chaque fenêtre, chaque porte. C'est clair et net comme de l'eau de roche, j'y foutrais pas un pied. On a un but précis, pas le temps de tergiverser ou d'apprendre leurs coutumes. Qui ont l'air, pour le moins, très... Très... Rural ?

α – Le Sheepball, ça a l'air marrant ça. Peut-être que Septa me laissera essayer ? Même si, entre nous, j'ai des doutes. Il s'est levé des mauvais pieds ce matin, comme hier, avant-hier, encore avant, et tous les jours depuis la découverte du véritable but de notre mission. Il n'aime pas se planter, moi non plus d'ailleurs, si je pouvais, je serais resté à la base, mais ce n'est pas possible. Et au final, ce n'est pas plus mal. Y a du soleil, la fête bat son plein, les rues sont submergées de stands, jeux, commerces en rapport avec le sport national. Une telle diversité est plaisante à voir. C'est clair et net que ça fait une différence avec MegaVega qui est tout en béton et fer. Mais que voulez-vous, certaines personnes ne savent pas apprécier des choses qu'elles ont.
Seul bémol, qui est et restera toujours : le regard de la foule. Peut-être est-ce dû à Septa et son impression d'avoir un balai en colère dans le *** ou à mes yeux rouges. Où qu'on aille, il n'a pas changé d'un poil. Toujours ces coups d'œil méfiants, les chuchotements et les personnes qui se décalent sur notre passage. Où qu'on aille, les préjugés nous précèdent. Pas que ce qu'ils pensent de nous puisse nous affecter, mais bon...

ω – Cassez-vous les paysans, j'suis pas d'humeur. Je jette un œil noir au vendeur ambulant qui tente de me vendre un bibelot et continue ma route sans même desserre les lèvres. Sicut nubes, quasi naves.... velut umbra, comme un nuage, à la manière des navires... Ainsi qu'une ombre. Je passe entre les habitants, je les regarde, mais n'imprime pas leurs visages, ce n'est pas nécessaire. Je ne serais jamais leur ami et je n'en ai pas envi. Jamais ils ne seront le mien, ils n'en ont pas besoin. Tant mieux et si c'est le cas, tant pis pour cette personne. Chacun chez soi et les moutons seront... Bordel, voilà que j'commence à réfléchir en Tanukien. À peine, une demi-journée qu'on a accostée et j'ai des moutons pleins la tête. Finissons cette foutue mission qu'on puisse repartir le plus vite possible.


-Bon... Il fout quoi l'autre-là... No... Noa truc là ?!

α – A l'extérieur de la ville principale, et unique, je m'assois sur un rocher tandis que Septa reste debout, bras croisés à tapoter du pied. J'ouvre la bouche pour lui dire de se détendre, mais la referema aussitôt. Je le connais assez pour savoir que cela ne va que l'énerver encore plus, alors à quoi bon. Autant le laisser ruminer dans son coin et attendre notre coéquipier. Et oui, pour lever le voile sur la disparition de ces pauvres moutons, on nous a affublé d'un marine... Régulière ou Élite déjà ? Bouah, dans les deux cas, je m'en contre-carre royalement. Surtout que Septa va essayer de s'en débarrasser rapidement. Manquerait plus qu'il se foute dans nos pattes. Ils réfléchissent parfois les gradés ? Nous foutre, nous, des CP, avec un Marine. C'est la meilleure. Ah bah tiens, en parlant du loup, j'crois bien qu'il arrive.
    Noa baillait à s'en décrocher la mâchoire, tandis qu'une larme perlait au coin de son œil droit. En même temps, il n'avait pas eu de missions depuis quelque temps et le QG de South Blue commençait à l'ennuyer. Il voulait partir à la recherche de son frère, mais ne savais pas par où commencer ses recherches.

    Il prit la décision de partir et de changer d'endroit quand une voix sortis d'un Den Den Mushi plaqué dans un coin.


    " Noa Lhant. Rendez-vous dans le bureau de votre supérieur le plus rapidement possible. Merci "

    Ils avaient sans doute senti son départ ou alors mieux, ils avaient une information sur son jeune frère ! Il se dépêcha de rejoindre le bureau en question, mais ce n'était pas du tout ce qu'il espérait. En effet, on l'avait convoqué pour une mission. Selon son supérieur, c'était quelque chose d'épique, une histoire à raconter, une quête que seule une personne comme Noa pourrait réaliser ! Il devait retrouver...des moutons disparus...Mais pas n'importe quels moutons, des moutons très précieux pour leurs propriétaires !

    Le jeune marine reconnut un peu que son supérieur lui avait préparé un mauvais soufflet, mais il ne dit rien. Il prit les informations qu'on lui donna, comme le lieu qui était la très belle île Tanuki ainsi que ses coéquipiers pour cette mission. Il était évident que la tâche de retrouver des moutons disparus ne pouvait pas être réalisée par une seule personne !
    Quoi qu'il en soit ses partenaires n'étaient autre qu'un duo de frères assez attaché l'un à l'autre, vu qu'ils faisaient tous ensemble ! Noa allait se faire un plaisir de faire équipe avec eux ! Ils pourraient discuter en riant de la fraternité, à quel point c'est un bonheur, enfin des personnes qui vont le comprendre ! Du moins, c'est la vision qu'avait notre jeune marine.

    Pendant le trajet, le gentleman réfléchit aux différents aspects de l'île et au fait qu'Uriko pourrait bien se trouver par-là, vu le petit coin de paradis que c'était. Ses yeux pétillèrent à cette idée.
    Enfin, le bateau arriva à destination, on voyait tout de suite le niveau de l'île avec ses habitants qui faisaient très campagnards, mais ce n'était pas dérangeant, au contraire.
    Tous vaquaient à leurs occupations, quand le jeune marine descendit, on remarqua à peine sa présence. Cela ne le dérangea pas, il pourrait ainsi mieux se fondre dans la foule et profiter de ce que cette île avait à lui offrir. L'odeur des moutons omniprésents, la chaleur du doux soleil, les vendeurs, l'île entière était vivante, il le sentait.
    Il flânait entre les boutiques tout en se rendant sur son lieu de rendez-vous. Quelques marchands, séduits par son sourire omniprésent et sa bonne humeur, lui offrirent des souvenirs.
    Pendant sa petite promenade, il réfléchit au fait qu'il allait quand même faire équipe avec des jeunes membres du CP, mais cela lui importait guère, ils allaient tous passer un très bon moment, dans la joie et la gaieté.

    Un moment, une douce musique lui parvint aux oreilles, il se dirigea vers l'endroit et vit un habitant du coin jouer de l'ocarina. Sa musique était pure et nous berçait, à ce moment une autre personne le rejoignit, claquant dans ses mains avec un certain rythme qui s'adaptait parfaitement à l'ocarina. Puis une troisième personne emboîta le pas avec un instrument à cordes. Le tout rendait quelque chose de vraiment magnifique, Uriko aurait sûrement adoré écouter cette musique.
    Cependant, il n'était pas là en touriste, même s'il aurait apprécié s'asseoir et les écouter toute la journée. Plus il s'éloignait et plus la musique faiblissait. Il arriva finalement sur le lieu du rendez-vous où le duo l'attendait déjà. Un jeune aux yeux rouges l'avait vu venir, Noa le salua d'un grand signe de la main avec un immense sourire.


    Oooye ! Désolé pour l'attente ! Je m'imprégnais du paysage ! Vous saviez que le sport national ici était le sheepball ? Faudrait le tester à l'occasion ! "

    Il s'arrêta entre ces deux jeunes personnes.

    " Alors c'est vous mes coéquipiers ? Je me présente, Noa Lhant, sergent dans la Marine d'élite ! Mais ne faisons pas attention au grade, on voit les capacités d'une personne sur le terrain ! "

    Plus il regardait les deux frères, plus il voyait lui et Uriko à leurs places, cette mission allait vraiment être génial !


    Dernière édition par Noa Lhant le Mar 3 Mar 2015 - 13:25, édité 1 fois
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    ω – Septa (Yeux bleus)
    α – Angra (Yeux rouges)

    ω α - Les deux frères se regardent et un message inaudible se met en place. Si le marine les connaissait un minimum, il pourrait assister à un véritable dialogue muet. Sa tête ferait certainement des aller-retours incessant entre les CP, à l’image d’un match de tennis endiablé. Seul hic, la balle se retrouverait miraculeusement remplacée par lui-même, une chance pour lui qu’il vient à peine de faire leur connaissance. Mais, pour un soucis de meilleur compréhension, voici un passage de la conversation:
    -Putain…
    -On fout quoi d’lui ?
    -J’sais pas… Assomme le.
    -Toi assomme le.
    -Ca va pas, je le touche pas.
    -T’as peur ?
    -Que dalle.
    -…
    -…
    -Il nous regarde bizarrement j’crois.
    -Hum ?… Bon, on fait quoi ?


    ω – Moi c’est Septa. Lui, Angra. J’espère qu’on t’a briefé sur la situation. On est là pour résoudre un mystère donc, pas de blabla inutile, tu te tiens la main comme un grand en traversant et tout ira bien. On y va ? Go.

    α – Bwéhéhé, du Septa tout craché ça. J’espère que le nouveau ne s’imaginait pas aller compter fleurette. Si c’est le cas, il se met le doigt dans l’oeil et jusqu’aux couilles. Au moins, il n’a pas l’air d’être con mais, comme ont dit, l’habit ne fait pas l’marine. Alors je reste sur mes gardes, j’le garde à l’oeil et le bon. Frérot a indiqué à notre acolyte la première destination: le lieu du premier vol. Enfin… Du premier vol déclaré en tout cas.
    C’est loin et ça me saoule. Pas parce que j’aime pas le paysage mais c’est toujours moi qui porte notre arme. Certes j’suis meilleur que lui et même s’il dit que ça ne le dérange pas, moi je sais qu’il aurait voulu être au dessus de moi. Mais on ne peut pas tout avoir dans la vie. Lui il a la tchatche, moi j’ai les muscles ou ce qui s’en rapproche.
    Tandis qu’on marche en direction de la bergerie Uno, le soleil est maintenant haut dans le ciel et la musique de la ville ne parvient plus à nos oreilles. J’suis, à mon habitude et à mon aise, en dernière position. Juste devant, se trouve Septa qui frappe dans chaque petit caillou et bougonne dans sa barbe d’imberbe. Puis, vient en première position, le sergent d’Elite. Sa démarche droite et franche indique qu’il semble être bien dans ses pompes, mais quelque chose me chiffonne…


    ω – Mais dans quelle galère je me suis embarqué ? En plus le chemin est dégeulasse, j’suis en train de bousiller mes nouvelles godasses. Pas qu’elles m’aient coûtées bonbon mais… Mais non quoi ! Raaagh bordel que je supporte pas cette île. Y a des bêlements de toutes parts, on ne s’entend même pas penser avec tout ce bruit. Et puis l’autre là, oui l’autre avec son sourire niais et ses « on va bien s’entendre, ça va être génial, on est les meilleurs amis du monde », j’en passe et des meilleurs. Il vit où lui ? Dans le monde des bisounours ? Parfois je regrette pas (mais pas du tout même) d’être atteints du syndrome de la Moria… Peut être est-ce parce que je suis atteints que je ne le regrette pas ? Mais bon, les questions méta-philosophiques à deux francs 6 sous, très peu pour moi. J’m’en tamponne sauvagement le champignon, faut l’dire. Je jette un coup d’oeil en arrière, Angra a l’air d’être content. Il a toujours eu un caractère plus conciliant que le mien.

    α – Après une bonne heure de marche revigorante, on débarque enfin devant notre destination. C’est une petite bergerie composée de trois bâtiments: une habitation, une étable et certainement un entrepôt. Le tout semble tenir encore debout par l’opération du saint esprit. Septa ne laisse même pas le temps à Noa d’ouvrir la bouche et se précipite sur la porte à laquelle il cogne sauvagement. Un homme, âgé, des pattes d’oies au coin des yeux et le crane dégarni, ouvre la porte. J’entends Septa, à son habitude rêche, lui poser un tas de questions sans bonjour ni petites touches de gentillesse. C’est pas évident pour nous certes, mais pourtant il le sait que les hommes sont plus enclins à répondre quand on fait semblant d’être compatissant. La porte se claque sur son nez, et il revient en se le tenant et en jurant de tous les noms d’oiseaux , poissons, insectes, etc., possibles et inimaginables.

    ω – §$£€!!? … Rends toi utile Noa. Va parler au crouton, tiens.
      Lors du trajet qui conduisait la joyeuse compagnie vers le lieu du premier larcin, Noa en avait profité pour observer les deux frangins. C'était assez marrant, car l'un représentait le Soleil et l'autre la Lune, deux faces d'une même pièce, un canard à l'envers et un autre à l'endroit, un...bon ok on va s'arrêter là.
      Pendant cette promenade au milieu de superbes paysages, y'en a un qui prenait son pied et l'autre qui renâclait.
      Quoi qu'il en soit, ça s'est très vite vu quand le bleuté partit parler au vieil homme à qui on venait de tout lui enlever. Ses cheveux aussi étaient partit au pauvre homme.
      Gueule d'ange était revenu vers Noa, complètement furax d'avoir trouvé une porte fermé devant lui, il n'était vraiment pas doué.


      Haa, tu as encore beaucoup à apprendre, l'empathie en fait partie ! "

      Le jeune marine se dirigea alors vers la pittoresque bergerie avant de frapper à la porte et d'afficher un grand sourire.

      " Dégagez d'là bandes d'touristes ! Vous y croyez tout permis !
      -Pardonnez-nous Monsieur, certaines recrues ont encore besoin d'apprendre des choses. Ne vous en faites pas, le rabat-joie est loin, y'a que moi !
      -...
      -Monsieur ?
      -D'accord, je ne vous ouvre qu'à vous et vous uniquement !
      -Pas de problèmes ! "

      Noa se retourna vers les deux frangins et fit un énorme sourire, révélant ses dents blanches et il leva le pouce pour dire que tout allait bien. La vieille porte en bois s'ouvrit dans un bruit étouffé et elle laissa s'échapper une odeur de renfermé, de moutons et d'alcool.
      Le vieil homme laissa notre gentleman rentrer et ferma la porte derrière lui. L'intérieur était assez simple, tout en bois, juste de quoi vivre de façon décente.
      Le paysan entraîna le grand frère vers une table, il s'assit sur une chaise et désigna celle en face de lui pour notre marine. Noa s'assit tranquillement et fit un sourire au paysan qui lui servait déjà un verre d'un étrange liquide jaune.


      " Tenez, buvez ça, c'est comme ça qu'on accueille par chez nous !
      -Merci Monsieur, mais je n'ai pas le droit en service.
      -Boah allez, une chtite lichette et v'pouvez m'appeler par mon prénom v'savez ? Je m'appelle Moutino !
      -Enchanté ! Moi c'est Noa ! Bon, vous vous doutez pourquoi nous sommes ici n'est-ce pas ?
      -Z'êtes sûrement là pour c'qui se passe depuis un chtit moment non ? Jamais vu ça ! Nos pauvres bêtes ! Elles sont si gentilles ! Elles f'raient pas de mal à une mouche ! Et pouf ! Disparues dès le chant du coq !
      -Oui exactement, ce doit être un vrai malheur pour vous !
      -Z'imaginez même pas ! Comment que nous on va faire pour le sheepball ou pour vivre ? La clé de la baraque va finir entre les pattes des souris z'allez voir !
      -Mais non Moutino voyons ! On est là non ? Trois fiers membres au service du Gouvernement prêt à vous aider !
      -Vrai ? Je vous fais confiance, z'êtes un gars sympas vous !
      -Cependant pour les retrouver, je vais avoir besoin de vous, vous n'auriez pas une piste exploitable ? "

      À ce moment Noa vit dans les yeux du paysan une lueur, comme quand une personne comprend finalement quelque chose.

      " C'est Milna ! J'comprends maintenant ! Il avait dit qu'il se vengerait la dernière fois ! Oh le fils de bouc ! Le tondu ! Le boiteux !
      -Moutino, calmez-vous voyons ! Vous pouvez m'en dire plus sur ce Milna s'il vous plaît ?
      -Pas de soucis ! Au dernier sheepball il avait perdu comme un pauvre bouc boiteux ! Il était aussi rouge que la tomate de mon jardin ! Il gueulait comme quoi l'allait se venger ! Qu'on allait tout perdre ! J'suis certain qu'il fait son troupeau le cornu !
      -Ne faisons pas de conclusions hâtives d'accord ? Vous pouvez m'indiquer comment me rendre chez lui s'il vous plaît ?
      -Avec grand plaisir !
      -Juste avant, vous n'auriez pas vu un petit garçon trop mignon, cheveux noirs, une pure innocence et qui s'appellerait Uriko ?
      -Non désolé petit gars, pas vu ce môme, mais s'il passe avant que vous partiez de chez nous, je lui dirais de trotter vite jusqu'au port, promis !
      -Merci beaucoup !
      -De rien, bon, ce chemin... "

      Le paysan saisit un morceau de papier et griffonna un plan dessus en partant de chez lui, ça allait encore faire une petite marche.
      Une fois le dessin terminé, Moutino le lui tendit et Noa mit le plan dans une poche intérieure de sa veste. Le petit vieux prit alors les deux verres non entamés sur la table, en tendit un à notre marine et lui fit un grand sourire avec ses dents jaunes et manquantes par endroits.


      " Aux Angoras ! "

      Le paysan finit son verre d'une traite, tandis que le gentleman versa le verre par-dessus son épaule, dans la plante juste derrière lui. Moutino n'avait rien vu.
      Le gentil vieil homme raccompagna notre grand frère vers la porte et lui fit de grands signes avant de lancer un regard de dédain à bleuté et de fermer la porte.

      Noa rejoignit les deux frères et fit un rapide topo sur ce qui s'était passé à l'intérieur et de la gentillesse du paysan. Il sortit ensuite le plan de sa poche et suivit le chemin tracé vers leur prochaine destination.
      La route empruntée les faisait circuler parmi de jolis paysages encore une fois. Après vingt bonnes minutes de marche, ils arrivèrent devant l'habitation de Milna. Elle n'avait rien d’exceptionnelle, un peu comme les autres, à croire qu'ils faisaient tout selon le même plan.


      Bon, les frangins, qui s'y colle cette fois ? "
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      Ω– Septa (Yeux bleus)
      Α– Angra (Yeux rouges)

      Ω– On s'y colle. On va te montrer comment on fait pour obtenir des aveux. Angra, si jamais il tente de s'enfuir, tu le bloques. Capich' ?... Bien, on y va.

      Α – Je connais assez mon frère pour connaître ses différentes humeurs et je peux affirmer que l'interrogatoire qui se prépare risque d'être musclé si jamais les réponses ne sont pas assez fluides. Qu'est-ce qui me permet de dire ça ? Son rictus au coin des lèvres, mais surtout, et principalement, cette lueur au fond des yeux. Je ne la connais que trop bien. Il doit encore être énervé de s'être pris une porte en plein nez. Quelqu'un va devoir lui servir de défouloir, de punching-ball, et il y a toutes les chances pour qu'il s'agisse de Milna. Bwéhéhé, j'ai hâte de voir ça.
      Arrivé devant la bâtisse, il me regarde et m'indique l'arrière de la maison d'un mouvement de tête. Les jambes pliées, je fais doucement le tour en faisant attention de ne pas apparaître à l'une des petites fenêtres. Comme prévu, il y a bien une porte arrière. Je décide de prendre en peu d'avance et me rapproche de la grange. Par une fenêtre, j'aperçois une douzaine de casseroles, sur le feu, d'une taille imposante tandis qu'une petite poignée de fioles vides attendent sur la table centrale. J'en ai assez vu et me rapproche de la maison, puis me colle au mur adjacent attendant le début des festivités.


      Ω – Je toque à la porte, mais aucun son ne se fait entendre. Je frappe plus fort, quelqu'un bouge. Mais il ne semble pas presser de venir ouvrir. Je re frappe une troisième et dernière fois. Quelque chose se trame, s'il n'ouvre pas, c'est qu'il a quelque chose à caché. Rapport ou non avec l'enquête, on découvrira bien ce qu'il veut terrer.

      -Milna, Ouvre la porte...

      D'un coup de pied, j'ouvre la porte qui va se tamponner contre le mur dans un craquement sonore. La pièce est miteuse, rempli d'une odeur étrange et pour le moins particulière. Une fine couche de poussière, facilement visible s'accumule dans les coins. Le plancher grince à l'autre bout de la bicoque. C'est lui, c'est Milna, il ne faut pas qu'il s'échappe. Je me précipite vers la source du bruit, mais une bouteille pleine vole dans ma direction, obligeant une roulade pour me mettre à couvert, merde. Milna attrape la poignée de la porte et...

      Α – Des bruits d'affrontements parviennent de l'intérieur. Septa a dû mettre la main sur notre homme. Concentré, je suis maintenant derrière la porte, les yeux rivés sur la poignée. Vas-y, vient par ici petit homme, tombe dans notre piè... La bobinette s'incline, c'est à moi. Deux pas d'élan, j'enfonce la porte à mon tour avec, j'aime à le penser, plus de force que mon frère. Celle-ci, pas très résistance, craque littéralement sous le coup et part contre le mur porteur, sans omettre Milna entre-temps. Ce dernier se retrouve littéralement projeté contre une cloison. Un tableau tombe au sol dû au choc, un cri de douleur s'échappe de notre fugitif.
      Refermant la porte derrière moi, je me retourne et vois Septa attraper notre souris par le col et l'envoyer valser à travers la pièce. Il s'emmêle à une chaise et se retrouve le visage contre le sol. J'espère qu'il a compris qu'on n'était pas là pour rigoler. Il tente de forcer le passage, j'arrête son poing d'une parade de l'avant-bras tandis que frérot lui assène un coup derrière les genoux le faisant plier, suivit d'un uppercut de ma part.


      Ω– Attrapé par Angra, Milna se retrouve assis de force sur une chaise et tenu par les épaules. Il me regarde avec insistance, les yeux remplis de mépris, de colère et d'une pincée d'angoisse.

      -Allez vous faire foutre.
      -Frérot ?... Peut-être qu'une claque lui remettra les idées en place.

      Je ramasse la chaise renversée précédemment pendant qu'Angra s'occupe de lui, la place dos vers la table et m'assoit à califourchon dessus. Après avoir fait craquer mes doigts et mon cou, je fixe Milna avec insistance. Je ne dis rien, j'attends de voir sa réaction. Peut-être avouera-t-il de lui-même ? De la sueur perle doucement son front. Je pourrais presque sentir les battements de son coeur. Ses yeux sont comme deux mouches en plein vol nuptial, intenables. Le stress et l'appréhension font leur travail. Je cligne des yeux en regardant Angra, celui-ci comprend immédiatement et en remet une couche.

      -Alors... Tu nous dis ce qu'on veut savoir et tout ira bien.
      -Va te...
      -Tss, Tss. Réfléchis bien avant d'ouvrir ta grande gueule.
      -Qu'est... Qu'est-ce que vous me voulez ?
      -Des réponses.
      -J'en ai pas. Nouvelle claque.
      -Aller, aller, fait pas le timide. Nous savons tout de ta rancœur après le dernier Sheepball. C'est pas malin de crier au loup. Les gens parlent, tu sais.
      -Mais, mais... De quoi tu parles ? Angra le frappe cette fois-ci dans les côtes arrachant un cri à Milna.
      -Voyons Milna... De tes plans de vengeance. Raconte-nous tout.
      -Va... Heu... J'en sais rien. Ce n'était que des paroles en l'air, sous le coup de la colère.
      -Cette réponse n'est pas satisfaisante... Frérot, peut être n'a-t-il pas compris ?

      Α– Je relâche la pression sur les épaules de Milna qui se protège par réflexe, mais, au lieu de le frapper, je me dirige doucement vers la cuisine et attrape un tournevis posée au hasard du plan de travail. Le cache dans le dos et retourne à ma position initial.

      -... Tu as de la chance, mon frère semble plus enclin à te laisser un peu de répits et une chance de parler. Je te conseille de la saisir. Il n'est pas toujours d'aussi bonne humeur... Alors... Maintenant dis moi... Pourquoi voles-tu tous ces moutons.
      -Vo... Voler les moutons ? Je n'ai volé aucun mouton.
      -Et toutes les marmites dans la grange ? À quoi servent-elles ?

      Milna et Septa sont stupéfaits de m'entendre poser une question. Septa parce que ce n'est pas un domaine dans lequel j'excelle et Milna... Milna, tout simplement parce qu'il ne se doutait pas qu'on ait déjà pu fouiner un peu.

      -Bwhéhé. Tu transpires un peu, qu'est-ce qui se passe ? As-tu peur de répondre à la question ?
      -Les marmites... heu... C'est pour... heu... Faire de la confiture.
      -En es-tu certain ?
      -Ou... Oui oui.
      -Si je vais vérifier pendant que tu restes là avec mon frère, cela ne te dérange pas ? ... Qui ne dis mot consent. À tout de suite, Bwéhéhé.

      Ω– Je m'approche de la fameuse grange. La porte est bloquée avec un vieux cadenas rouillé que je fais sauter d'un coup de pied. J'ai pas le temps, désolé pour l'bazar. À l'intérieur, la grange est complètement vide excepté un atelier en plein milieu. Atelier faisant une exposition plus qu'intéressante. De nombreux tubes, reliés les uns les autres, passent et s'entremêlent avec des fioles jaugées remplies d'un liquide blanc presque scintillant. Sur un établi, toutes sortes de récipients chauffent un liquide inconnu. Liquide qui semblent ensuite aller dans ce qui pourrait être un centrifugeur de mauvaise qualité. Pour enfin finir par être distillé dans les flacons. En tout cas, je suis certain que ce n'est pas de la confiture. J'attrape un flacon et respire rapidement l'effluve qui s'en dégage en ouvrant le bouchon... Inodore.

      Α– Toujours derrière Milna, je l'observe. Toujours assis sur sa chaise, il se tortille de gauche à droite et balade ses mains de droite à gauche. Agité pour quelqu'un faisant de la confiture. Quelque chose le chiffonne, il regarde Septa depuis sa place par la fenêtre de la cuisine. Il sait qu'il y est jusqu'au cou et ne peu s'échapper. Pris au piège comme un rat, peut être va-t-il se ronger la queue pour s'échapper ? Vu le gus, j'ai de gros doutes là-dessus et tant mieux. J'n'ai pas envie de faire une partie de chasse. Des auréoles sont apparues sous ses bras. Mijoté comme il faut, au retour de Septa il va craquer. J'en suis certain. Ça n'a pas l'air d'être le genre de mec à donner sa vie pour protéger je ne sais quoi. En tout cas... Humpf ! Merde !

      Ω– Tandis que je me rapproche doucement de la masure, un bruit d'affrontement suivi d'un cri perçant parviennent jusqu'à mes oreilles. J'me précipite telle une flèche vers Angra et Milna. En arrivant sur les lieux, je découvre Angra, quelques gouttes de sang sur le visage, un large sourire en travers du visage. C'est bien mon frère, faut pas le faire chier. Ainsi que notre pauvre Milna cloué à la table. Ou devrais-je dire tourne-vissé à la table par la main. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais Angra y a mis fin en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Le trafiquant pleur comme une madeleine affalé sur la table et se tenant le poignet avec sa main valide tandis que l'autre est transpercée par un tournevis figé dans la table en bois.

      -Bwéhéhé, tu as essayé de jouer au héros apparemment. Aurais-je oublié de te dire de te tenir à carreau ? Bwéhéhé, excuse-moi.

      La porte s'ouvre sur Noa, alerté par les beuglements. Je le regarde avec mon meilleur sourire et un regard autant rempli d'affection qu'un mac en a pour ses poules, mais avec, en prime, une lueur d'amusement mêlée à de l'arrogance.

      -Alors... Tu nous racontes à quoi servent ces fioles ? Dis-je tout en posant l'une d'entre elles sous les yeux de Milna.
        Noa ouvrit la porte à la volée quand il entendit des cris venant de l'intérieur. Il savait qu'il n'aurait jamais dû les laisser aller tous les deux, sans lui, mais il avait eu envie de faire confiance et voilà le résultat.
        Il fit un rapide tour de la scène, un homme crucifié, un des frères qui le regardait fixement et l'autre qui regardait Noa de la manière d'un vainqueur avec une éprouvette dans les mains. S'il y avait bien une chose que détestait Noa, c'était de voir de potentiels innocents se faire maltraiter ainsi. De plus, rien ne justifiait un tel acte de barbarie pour si peu. Le Marine se dirigea vers le frère aux yeux bleus, dégaina son katana et avant que l'autre ne réagisse, il l'assomma d'un coup net de pommeau sur le front. Il le laissa tomber à la renverse, vit la fiole se fracasser, répandant son liquide sur le sol et regarda l'autre frère, Noa était furieux.


        " Fais le moindre geste vers moi et tu y passes aussi, c'est clair ?! De quels droits, vous faites ça ?! Quelles sont vos preuves de sa culpabilité ?! Une simple fiole contenant un liquide ?! Bravo ! Vous ne savez pas ce que c'est ! Rien du tout ! Vous n'êtes que des petits rats qui couinent en voulant faire les grands ! Quand bien même cela concerne notre affaire, vous pensez qu'une telle violence est nécessaire ?! En formation, tu parles, je dirais recalé plutôt !
        Vous donnez une piètre vision de la justice. Devenez des pirates si vous aimez faire ça.
        "

        Noa rangea doucement son sabre dans son fourreau.
        Il s'approcha ensuite de Milna qui était en sueur, tremblant de peur. Le jeune homme lui retira le tournevis de la main et planta son regard dans le sien. Il le scruta un long moment et ne discerna que de la terreur et une pointe de reddition. Il lui sourit.


        " Tu vas rester ici hein ? Le temps que je revienne, d'accord ?
        -P-Promis. "

        Noa sortit de la pièce, passant au-dessus de l'agent endormi bien profondément. Il fouilla à droite, à gauche, vit par une fenêtre le petit laboratoire de la grange, continua de fouiner et trouva enfin ce qu'il cherchait, un petit nécessaire de soin. Il revint par la suite vers Milna et soigna la plaie avec du désinfectant avant de faire un joli bandage. Le paysan regarda sa main soignée, puis regarda à nouveau Noa.

        " M-Merci. Pourquoi faites-vous ça ?
        -Je répugne ce genre d'actes quand une autre alternative existe. Mais ne te méprend pas sur mon compte, si tu es clairement coupable, tu finiras en prison et je t'y conduirais moi-même. Maintenant si tu me disais ce que je veux savoir ? Pourquoi ces fioles ? Pourquoi ce laboratoire à l'extérieur ?
        -Je...C'est...
        -Si tu me dis ce qu'il se passe, je pourrais te protéger.
        -Je voulais tellement gagner...
        -Ce liquide, il sert à quoi ?
        -Il sert à attirer les moutons.
        -C'est donc toi le responsable de toutes les disparitions ?
        -Non ! Jamais ! Je m'occupe juste de la confection du produit !
        -Tu ne veux pas t'en servir pour remporter le tournoi ?
        -Non ! Si je les livrent correctement, je deviendrai riche et je pourrais partir de cette île !
        -Qui est ton acheteur ?
        -Le responsable du tournoi de Sheepball.
        -Si on fait la livraison à ta place, on pourra éviter qu'il t'arrive des ennuis, tu ne crois pas ?
        -Non justement ! Il a des yeux et des oreilles de partout en ville ! Jamais vous ne l'atteindrez de cette manière !
        -On peut l'atteindre quand ?
        -Si vous remportez le tournoi de Sheepball , il vous invitera chez lui pour fêter votre victoire. C'est une tradition.
        -Gagner le tournoi...ça me plaît assez !
        -Ce ne sera pas simple ! Surtout si vous êtes des étrangers !
        -Mais si, tu vas voir ! Tous les moutons vont m'aimer ! Ah, une dernière chose, ne t'avise pas de le prévenir ou même d'essayer de fuir. Je te laisse tranquille, mais ne trempe plus dans aucune mauvaise affaire ou je reviendrais.
        -Promis ! "

        Noa, se redressa, prit un grand verre d'eau dans la cuisine et le jeta au visage du frère assoupi qui se réveilla en sursaut.

        " Debout Belle au Bois Dormant ! Si tu veux discuter on le fera dehors. En attendant Angra, dis-lui notre prochaine étape. "

        Le Marine ne les attendit pas et sortit de la maison.
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        Ω– Septa (Yeux bleus)
        Α– Angra (Yeux rouges)

        Ω Α– Les deux frères se regardent, un large sourire sur le visage d'Angra tandis que Septa, quant à lui, tire la gueule. Au fond de leurs yeux, une lueure malicieuse, dangereuse, s'est réveillée et elle scrute le marine d'Élite avec de folles envies. À côté, le tournevis fait office d'en-cas ou d'un apéritif léger. Il ne va pas s'en tirer à si bon compte. Frapper Septa comme ça ? Inconscient.
        Après une brève explication des détails de l'interrogatoire, les deux frères sortes en rajoutant un coup de pression au pauvre Milna qui est, maintenant, recroquevillé sur sa chaise en poussant de petits gémissements et se balançant d'avant en arrière.
        Les agents en formation sortent de la demeure dans un silence quasi-religieux. Septa est devant et Angra, derrière, a la tête inclinée. Le premier regarde Noa droit dans les yeux, un large rictus en travers du visage. Le second, quant à lui, semble, en apparence, perdu dans ses pensées. Le sergent, lieutenant,ou qu'importe, Lhant les attend sur le chemin menant à la ville. Les mains sur les hanches, il semble attendre pour entamer une discussion de la plus haute importance.
        Septa s'avance vers lui d'un pas confiant et, arrivé à son niveau, ne s'arrête pas. Bien au contraire, il passe à côté, lui donnant un coup d'épaule. Collé aux talons par son frère, ce dernier dépasse le marine de l'exact même façon que son frère.
        Qu'est-ce qu'il croyait ? Qu'il allait avoir une discussion intense et passionnante et qu'il réussirait à les faire changer d'avis ? Mais est-ce qu'ils veulent entendre un autre avis ? La réponse est non bien entendue. Pourquoi changeraient-ils ? Le monde est rempli d'injustices et d'atrocités. Leur existence est une injustice en soit.


        Ω– Bordel de merde, quel petit enculé. Pour qui se prend-il avec ses grands airs de sauveur et de bienfaiteur ? Non mais sérieux. Avec son visage d'imbécile heureux, il fera moins le malin quand il se rendra compte du monde dans lequel on vit. Il n'y a pas de bonnes ou mauvaises méthodes, seulement des résultats. Jamais Milna n'aurait lâché un mot sur son petit trafic si on ne l'avait pas bousculé un peu. Mais ça, il ne le comprend pas et ne le comprendra certainement jamais.

        Α– Les paroles de Noa résonnent dans mon esprit. Pour je ne sais quelle raison, ses mots ne veulent prendre leur envol. D'habitude, ça fonctionne, ils rentrent d'un côté et ressortent de l'autre, mais, pas cette fois-ci malheureusement. Ses mots valsent au travers de mes synapses et, plus je les entends moins je n'arrive à voir net. La journée avait bien commençait, il faisait beau, les informations n'étaient pas difficiles à glaner et voilà que l'autre vient nous imposer sa morale à deux balles.
        "Simples petits rats", "devenez pirates..." Je sens mes mains se resserrer sur elles-mêmes. Reste calme, ne t'énerve pas, continue de suivre Septa.


        Ω Α– Après une longue marche de retour jusqu'au point de départ à fulminer dans leurs coins, les trois hommes arrivent enfin devant les portes de la cité. Sans aucune concertation avec leur "collègue", les deux frères s'engouffrent une nouvelle fois, et non par plaisir, dans la ville. La bonne humeur, l'odeur de sucre et la musique sont toujours présentes, au grand désespoir d'Angra et Septa.
        Pourquoi ces personnes sont-elles si joyeuses avec tout ce qui se passe sur Tanuki ? Encore quelque chose d'incompréhensible pour les jeunes agents.
        Ils avancent dans la foule nettement moins dense avec l'heure avancée, tant mieux. Devoir circuler dans une masse quasi-compacte, épaules contre épaules avec des inconnus, très peu pour eux. Après quelques minutes à tourner, ils aperçoivent enfin un panneau indiquant la position de l'arène de Sheepball. Tout en continuant dans cette direction, ils ralentissent doucement afin de laisser passer Noa devant eux. Manœuvre ayant pour simple et unique objectif de disparaître de la vue du marine. Participer au tournoi ? Non merci.
        Comme s'ils allaient s'inscrire au tournoi. Il y a bien d'autres moyens d'obtenir des aveux. Et ce n'est pas en se pliant à la volonté de criminels qu'ils y arriveront. Jouer avec des moutons ? Sérieusement... C'est quoi ce peuple complètement cinglé ?


        Ω– Une fois Noa devant nous, je pars sur la gauche tandis que mon frère débouche à droite. Courte séparation nous permettant de nous infiltrer rapidement dans la foule. Il est plus difficile de suivre deux lièvres des yeux. J'entame le tour de l'arène, Angra doit être en train de faire de même. Comme de raison, je le retrouve de l'autre côté.

        -Bwéhéhé, qu'est-ce qu'on fait ?
        -On n'attends le début du tournoi et on s'infiltre.
        -Est-ce qu'on est sûr que le responsable sera là.
        -S'il est impliqué, ce qui est sûr et certain, il assistera au tournoi pour voir si son plan se déroule bien.
        -Il nous faut donc un plan des lieux.
        -Ouaip.
        -Et qu'est-ce qu'on va foutre de l'autre ?
        -T'inquiète pas. On trouvera bien quelque chose pour lui faire payer son affront...

          Noa sentait que la situation était devenue tendue avec les deux frères. En même temps, c'est normal, ils n'allaient pas laisser passer son acte envers gueule d'ange, ce sont bien des frères après tout. Cependant, le jeune marine ne regrettait pas du tout son acte. Maintenant, il va falloir être sur ses gardes constamment durant le reste de la mission. Les frères manigançaient quelque chose, ça se sentait. Ils n'arrivaient pas à communiquer avec les autres, cependant l'aura meurtrière qui dégageait d'eux était presque palpable.

          Malgré le fait qu'il marchait devant, il les vit se disperser du coin de l'œil. Ils allaient sûrement faire le tour pour trouver une entrée ou un truc dans le genre. Notre grand frère décida d'en suivre un en se faufilant à travers la foule. Quand il arriva vers eux, ils étaient déjà en train de discuter à voix basse. Noa entendit le passage sur ce qu'ils lui réservaient. Il arriva derrière eux et posa une main sur une épaule de chaque frère et mit son visage entre eux deux en souriant.


          " Alors moi ce que je vous propose, c'est un gros seau d'eau qui m'attend dans les toilettes et qui me tombe sur la tête. Je vous jure, je m'y attendrais, mais pas du tout ! Ou alors un cafard sur mon pied pendant que je dors ! C'est une bonne idée ça non ?
          Sinon, je ne sais pas ce que vous avez prévu, mais là, on va faire à ma manière ! Ah oui dernière chose...vous n'avez pas le choix !
           "

          Il saisit les deux cols des frères et les tiraient avec lui vers l'accueil, soulevant un nuage de fumée derrière lui, tandis qu'il riait et s'attirait tous les regards des passants qui se mirent à parler entre eux. Les deux zigotos devaient avoir de sacrés envies de meurtres selon Noa, mais maintenant que tout le monde les avaient remarqués, ils ne pourraient pas faire d'opérations en furtif.
          Le jeune sergent d'élite arriva devant la dame qui tenait l'accueil pour le tournoi de Sheepball. C'était une jeune fille ravissante, brune, cheveux tombant en cascade sur ses épaules, des yeux aguicheurs et une bouche...à fuir ! Ses lèvres étaient toutes crevassées, un truc vert avait séché sur l'une d'elle et quand elle souriait, on pouvait définir ses repas de la semaine ! Comment elle pouvait faire l'accueil ?!


          " Bonjour ! Vous venez vous inscrire pour notre tournoi traditionnel de Sheepball monsieur ?
          -Heu...oui ! À moins que y'ai une autre compétition dans le coin...
          -Non ! Mais je suis obligé d'amorcer la présentation comme ça, c'est d'un ennui !
          -Je veux bien vous croire. Bref, je suis ici pour inscrire trois personnes ! Mais je suis certain que ces deux-là voudraient être ensembles. Ne les séparez pas, c'est un conseil, y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes...
          -Oh, je vois ! Ils sont si mignons ! Ce sont vos frères ?
          -Oh non ! Mais j'ai un petit frère ! Je devrais vous le montrer, il est troooop mignon ! Sa petite bouille ferait fondre la glace la plus dure ! "

          Ainsi, il se mit à sortir la photo d'Uriko et la montrer à la jeune femme, les deux riaient de bon cœur. Le marine sentit les deux frères tenter de s'éclipser sur la pointe des pieds, il les attrapa à nouveau en continuant de rire avec la jeune femme.

          " Bon, je vais vous inscrire tout de suite, vous avez de la chance, le tournoi ne va pas tarder !
          -Merci beaucoup !
          -Vous n'avez qu'à suivre ce couloir et vous arriverez dans la salle d'attente avant le grand commencement ! Ah oui dernière chose ! Maintenant, vous n'avez plus de retours arrières possibles !
          -Merci encore !
          -De rien beau gosse ! Tu veux que je te laisse mon Den Den Mushi personnel ? Je finis à 22h si tu veux.
          -Non merci, ça ira, vous comprenez, je ne veux pas rendre jaloux les deux derrière ! Hahaha !! ...pas passé loin... "

          Noa s'engouffra dans le l'espèce de tunnel avec les deux frères derrière qu'il tenait encore fermement. Ils débouchèrent enfin dans la salle d'attente où d'autres candidats étaient présents et dévisageaient les petits nouveaux. La salle n'était pas spécialement luxueuse, on aurait dit une salle de gladiateurs avant la boucherie. L'odeur des moutons était plus présente que jamais dans cette pièce. Notre grand frère relâcha ses compagnons et partit s'asseoir sur un banc avec d'autres candidats avec qui il entama la discussion.
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          Ω– Septa (Yeux bleus)
          Α– Angra (Yeux rouges)

          Ω Α– Les bras croisés, les talons trainant sur le sol et dégageant un fin nuage de poussière, les deux frères se faisaient entraîner par Noa vers la salle d'attente du tournoi. Ils voyaient la lumière de l'entrée disparaitre pour être remplacée, petit à petit, par une horrible odeur de bovidé. Arrivés dans la fameuse salle, complètement miteuse, salle et répugnante, les deux frères se mirent dans un coin à l'écart des autres candidats tandis que le collègue commençait à blablater de tout et de rien. Au total, une petite quinzaine de candidats en comptant les trois hommes des forces de l'ordre. D'après Milna, le directeur du tournoi avait commandé certaines de ses fioles. En tout logique, l'un des candidats devrait en posséder une sur lui... Bien bien. Les deux frères se concertèrent rapidement sous l'oeil attentif et interrogateur de Noa. Après quelques secondes, Septa s'approcha du reste des participants.

          Ω– Bien le bonjour mes... a-a-a- amis ! Si vous êtes là, c'est pour gagner. J'espère, sinon vous n'avez rien à faire ici. Je me présente, je suis Pesta et voici Garan, mon frère. Nous ne connaissons pas grand choses aux règles, ni même à la façon de jouer. Mais ce que nous avons, c'est de l'argent. Toute personne ayant des bonnes informations sur la manière de jouer ou un moyen de gagner se verra remettre un petit quelque chose non négligeable.

          Α– Quelques personnes se regardèrent avec stupeur, comme s'ils n'avaient pas compris les paroles de mon frère: demeurés. D'autres semblèrent être intéressés par l'offre, des coupables potentiels. Tandis que Noa semblait incrédule face à notre action. Et oui petit, on a plus d'un tour dans notre sac. Si les fioles servent pour le tournoi, on va trouver en une, la prendre pour nous et nous irons rejoindre le grand patron pendant que tu te démèneras les pieds dans le purin. Bwéhéhé.

          Ω– Alors ? Personne ? Aller ! 50 berrys si l'info n'est pas trop inutile et 100 000 si c'est celle du siècle. Vous ne pouvez pas passer à côté d'une telle occasion. Ce serait ridicule ! ... Bien, si vous changez d'avis, on attendra dans le couloir là-bas, à côté des toilettes.

          Ω Α– Et, sans un mot, les deux frères se mirent en direction de l'entrée des toilettes. À l'écart du reste, l'angle du couloir empêchait toute vision depuis la salle. Accoudés au mur, les deux frères discutaient de ce qu'ils pourraient faire avec l'argent du tournoi. Angra voulait acheter de nouvelles armes tandis que Septa des habits. Et, comme souvent, le ton monta un petit peu. Une petite querelle entre frères, rien de bien méchant au final.
          Cependant, après quelques minutes, un participant rejoignit le duo. Angra resta devant la porte tandis que Septa rentra à l'intérieur avec l'homme.


          Ω – Bon, qu'est-ce que tu as pour nous ?
          -de bonnes infos.
          -Mais encore ?
          -Je peux te dire que les moutons raffolent quand on les gratte derrière les oreilles et sur le ventre.
          -C'est tout ?
          -Bah ouais...
          -Fous-moi le camp d'ici ! Allez ouste ! Dégage ! Du balai ! Bye-bye !

          Α – L'homme qui venait de rentrer sorti précipitamment avant de retourner avec les autres. Vu sa tête, il avait dû énerver l'frérot. Certainement, des informations inutiles et, malheureusement, personne d'autre ne semblait enclin à venir discuter avec nous. Bon, peut être que le plan n'était pas si bon que ça. Qui ne tente rien n'a rien comme on dit. Ça marchera peut-être la prochaine fois.
          De la salle d'attente, la voix de la guichetière nous parvint à travers un Den-Den. La première manche allait commencer et, à mon plus grand déplaisir, nous étions parmi les premiers concurrents. Merde, pas le temps de glaner d'autres informations... Tant pis, quand faut y aller faut y aller.


          Ω – En passant devant nos adversaires, je lançai un sourire narquois à Noa et me dirigea vers l'arène. Suivi par Angra, nous étions six au total. En regardant attentivement nos adversaires, je remarquai l'un d'eux plus chétif, légèrement tremblant, on pouvait sentir le trac et l'appréhension émaner de lui. M'approchant doucement, je l'attrapai par l'épaule et lui susurrai :

          -Écoute bien petit, soit tu déclares forfait maintenant, soit tu auras une mauvaise surprise pendant le match.

          Déjà à cran, le petit rire sadique d'Angra, juste derrière lui, finit de lui mettre la pression. Et, se faisant à moitié dessus, il prit ses jambes à son cou et s'enfuit d'une traite jusqu'à la sortie.

          -Bwéhéhé, trop facile.

          Encore une fois, le plan ne se passa pas comme prévu et je vis Noa arriver vers nous. À travers ses yeux, je compris qu'il avait compris pour l'abandon. Bordel, qu'est-ce qu'il est collant ce mec. Pas moyen d'être tranquille.
          Un homme s'approcha et voulu récupérer nos armes. Sans permission, il posa la main sur les épées dans le dos d'Angra. Ce dernier se retourna d'un bond, sorti les dents et se prépara à frapper l'homme, mais je le retins au dernier moment.


          - Tu vois M.Parfait ? On peut aussi faire les choses correctement, bwéhéhé... Putain, il m'écoute même pas...

          En effet, les portes venaient de s'ouvrir pour faire apparaitre sous nos yeux une arène ovale remplie à craquer de moutons. Les gradins étaient déjà plein à craquer. La foule s'agitait, des banderoles flottaient, on pouvait entendre la voix du présentateur demander à la foule d'acclamer les participants.

          - Heuuu, on doit se déplacer comment là-dedans ? ...
            L'arène était ouverte ! Les moutons étaient présents ! Des spectateurs en furie et un présentateur encore plus enjoué ! C'est le moment de briller, Noa allait rentrer dans l'arène tel un roi, saluant la foule, un beau sourire. Petit problème, déjà notre marine avait tellement d'étoiles dans les yeux qu'il occultait tout le reste. Ensuite, les moutons bloquaient même l'entrée !
            Noa sourit et se mit à rire en croisant les bras, puis regarda les deux frères avec à la place des yeux, une paire d'étoiles brillantes.


            " Shéhéhéhé ! On va s'amuser ! On se retrouve quand j'aurais gagné les loosers ! "

            Noa s'approchait des moutons et murmurait un truc à l'oreille d'un qui le regardait et qui après poussa un petit cri, les autres moutons réagirent et formèrent une allée pour le grand frère. Le sergent d'élite avançait en souriant. Noa trôna au centre de l'arène, fière de lui. Le présentateur s'affola.

            " Mesdames et Messieurs ! C'est un évènement de fou ! Un des jeunes étrangers à réussi à avancer sans soucis jusqu'au centre ! C'est du jamais vue ! Tandis que Sheepman est toujours coincé avec Buffalo au début ! Heureusement, les autres étrangers n'ont pas réussi le même exploit que le jeune homme ! On pourrait se poser des questions sinon ! "

            Noa se tourna vers les frères et fit de grands signes de la main pour les interpeller.

            " Ooooooye !!! Vous foutez quoi les deux limaces ?! Vous vous bougez ou pas ? On dirait deux po... "

            Noa n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un mouton vola avec son bêlement caractéristique pour s'écraser sur le visage du pauvre marine.

            " Olala !!! Mesdames et messieurs ! Le grand Shiro rentre en scène ! Il s'était glissé dans l'ombre des moutons comme à son habitude ! Les offensives sont officiellement lancées ! Quel beau vol plané ! Il a déjà une avance certaine avec le troupeau, c'est certain ! "

            Noa se releva difficilement en poussant doucement le mouton sur lui. Le regard du marine abritait maintenant une flamme. Il s'agenouilla et caressait les moutons qui se rapprochaient de lui, ils bêlèrent tous en cœur, content. Le jeune marine souriait et pointait Shiro du doigt. Les moutons s'élancèrent sur la personne visée. C'était marrant de voir un mouton sauté pour se faire frapper derrière par un autre mouton pour être propulsé vers un ennemi. Noa réfléchit à en parler à ses supérieurs comme arme potentielle.
            Les trois moutons-missiles n'atteignirent pas vraiment leurs cibles, car l'adversaire avait utilisé le Sheep Sheep Armor.
            Le Lhant se tourna vers l'entrée de l'arène pour narguer les frangins, mais plus personne n'étaient là-bas. Tous se promenaient déjà dans l'arène. Le gentleman réfléchit sur sa position du moment qui n'était clairement pas en sa faveur stratégiquement parlant. Il se mit à plat ventre et se servit d'une technique qu'il avait apprise en discutant avec un des concurrents. Il frotta doucement les pattes d'un mouton qui se dressa légèrement, permettant à Noa de s'accrocher sous lui et ainsi de circuler à l'abri de tous, le Sheep Shadow. Dirigeant son véhicule vivant vers un pan de mur de l'arène, Noa se retenait de trop tousser avec toutes les odeurs mélangées.
            Dans l'arène régnait une véritable cacophonie, on ne pouvait pas deviner qui gagnait entre les bêlements incessants, les hurlements des spectateurs et du présentateur.
            Noa se releva, dos contre le mur et esquiva de justesse un mouton volant, partit d'on ne sait où.

            La bataille était lancée ! Un seul gagnant, et Noa voulait ce titre. Il cherchait les deux frères des yeux, mais ne les trouva pas. Il se demandait bien ce qu'ils tramaient.
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            Des moutons qui volaient dans tous les sens, une odeur qui emplissait les narines, un dédale de nuages vivants et odorants, c’était ça le Sheepball. Un véritable sport qui donnait le sourire.
            Noa avait l’impression d’être un athlète. Il louvoyait entre les moutons, se frayant son chemin. Il avait compris la base de ce petit jeu, il devait gagner la confiance des moutons qui d’eux-mêmes attaqueront les adversaires. Il se la jouait alors câlin, doux, il présentait même la photo d’Uriko. Il comprit qu’il avait gagné pas mal de confiance auprès des moutons quand une pluie des animaux s’abattit sur lui et que ceux l’entourant grimpèrent sur lui pour faire une sorte d’armure et le protéger lors de l’attaque.
            Un tonnerre d’encouragement à son encontre venait de la part des spectateurs et des commentateurs.


            " Regardez-moi ça ! Un nouveau venu de l’île à réussi à obtenir le fameux Sheep Sheep no Power Suit ! C’est du jamais-vu pour une première participation ! Je sens que ce rookie va nous apporter un vrai défi pour ses concurrents ! Oh, mais que vois-je ? Deux participants sortent du tournoi, blessés et assommés ! Qu’est-ce qui s’est passé ?! Ils accompagnaient notre rookie ! "

            Noa compris alors que Angra et Septa étaient hors-jeu et ne viendraient sûrement pas l’épauler pour la suite du plan, ce qui compliquait les choses. Pour le moment, il devait se concentrer sur son objectif direct, sortir vainqueur.
            Les moutons étaient plus réactifs à Noa qui ne cessait de rigoler s’amuser, tandis que d’autres concurrents commençaient à avoir de la sueur qui perlait et de l’angoisse. Les animaux sentant ce manque de joyeuseté venaient alors s’agglutiner autour de Noa qui était en pleine conversation avec une des bêtes sur l’herbe la plus délicieuse. Cependant, les animaux étaient partagés entre lui et un autre concurrent qui avait à peu près le même nombre de nuages odorants autour de lui que Noa.

            Tout allait se jouer entre les deux. Les autres concurrents comprenant que de moins en moins de moutons se rangeaient à leurs côtés, sortir de l’arène, éliminée. Il ne restait plus que Noa et…


            " Mesdames et Messieurs ! Nous a-a-avons nos finalistes ! Il s’agit de notre jeune rookie et Sheepman !!! Qui aurait pût penser qu’un étranger viendrait se hisser à cette position ! "

            Le moment était venu pour l’offensive finale. Noa se redressa, se mit légèrement de côté, leva son bras et pointa du doigt son dernier concurrent. Les moutons réagirent immédiatement et se jetèrent sur Sheepman tandis que lui faisait pareil de son côté. C’était une vraie bataille, les moutons tombaient de partout en poussant leurs cris, c’était terrible, une vraie guerre. Noa se glissa sous un des moutons resté à terre et le fit se diriger vers son ennemi qui ne le vit pas venir à travers la laine. Il se plaça derrière lui et susurra un mot au mouton qui se rua sur son adversaire, lui percuta les jambes et le fit tomber à la renverse, l’assommant sur le coup.
            Le silence plana un instant, avec pour toile de fond que quelques bêlements. Puis tous les spectateurs se levèrent et hurlèrent de joie.


            " C’est stupéfiant ! Noa, le rookie, a réussi à remporter la manche !!! Quoi ? Comment ?! Tous les participants restant ont déclaré forfait ?! Sans aucune raison ?! Ce qui fait de…de…Noa le vainqueur du tournoi !!!!! "

            Le jeune marine reçut alors un appel sur son Den Den provenant de Angra qui lui soufflait qu’il avait fait flipper tous les autres, le message parasité par plusieurs obscénités et le fait qu’ils allaient se venger de lui, puis plus rien, il devait être retombé dans les pommes.
            On conduisit Noa sur l’estrade pour que tout le monde l’acclame puis l’organisateur du tournoi vient le voir et lui tendit une lettre avec à l’intérieur une invitation à sa résidence pour fêter l’évènement. Tout marchait sans problèmes ou presque.

            La nuit approchait ainsi que son rendez-vous chez l’organisateur. Quand il arriva devant la bâtisse, Noa ne pût se retenir de penser que vivre dans un tel luxe était malsain. Il s’agissait d’un immense manoir en dehors de la ville, au sommet d’une colline. Tout respirait l’argent et la démesure.
            Un Majordome vient lui ouvrir l’immense portail en fer forgé avant de le conduire dans le hall principal, passant par des jardins, des sculptures et une immense porte de bois vernis.
            Son hôte vint alors l’accueillir en personne en ouvrant les bras.


            " Haaaa voilà notre héros du jour ! Alors, comment te sens-tu après cette victoire assez fulgurante, peut-être même trop…Quel est ton secret ? Hahahaha !
            -Seulement un excès d’amour et de la gentillesse !
            -Bonne philosophie gamin ! Allez, suis-moi dans le salon, qu’on trinque ensemble ! "

            Alors qu’ils étaient en direction du salon, Noa entendit de manière très faible une sorte de bêlement, il allait interroger son hôte à ce sujet avant de se dire qu’il devait avoir passé trop de temps dans cette arène, même si cela le chatouillait un peu de creuser plus, ce qui était impossible pour le moment.
            La soirée se passa à merveille, son hôte ne tarissait pas d’éloge à son sujet et sifflait les bouteilles de vin plus vite que son ombre. Noa décida alors de prendre congé.
            Tandis qu’il fut escorté vers la sortie par le majordome, il réentendit ce bêlement, mais plus triste cette fois. Il en était alors certain, il se tramait bien quelque chose dans ce manoir.
            Une fois le portail passé et le majordome partit, Noa se faufila par-dessus les murs avant de retomber souplement de l’autre côté. L’infiltration allait commencer.

            Des gardes patrouillaient autour de la bâtisse, heureusement vu qu’il faisait nuit, il y avait plusieurs zones d’ombre où se glisser quand un garde tournait le dos ou se soulageait. Puis quand il changea à nouveau de zone, une brindille craqua sous son pied. Il se précipita derrière un buisson, se faisant le plus petit possible.


            " Qui est là ?!
            -T’as entendu quelque chose ?
            - J’sais pas, je pense…
            -Sûrement, un rat ou une bestiole de ce genre, fait pas gaffe.
            -Je vais quand même vérifier… "

            Le garde s’approchait dangereusement du buisson puis se stoppa à un mètre, regardant autour, il soupira et retourna à sa ronde. Noa arrêta enfin d’être en apnée, reprenant au fur et à mesure un rythme normal de respiration.
            Le reste était plutôt une partie facile, les zones d’ombre augmentaient. Une odeur familière lui parvenait aux narines alors qu’il finissait de faire le tour du manoir, ainsi que les gardes, rendant au final la partie un peu plus ardue et il dut être très patient pour se glisser dans les angles morts.
            En suivant l’odeur familière qu’il avait connue dans l’arène, il se retrouva face à une immense grange avec des bêlements à l’intérieur. De la lumière filtrait par les interstices des planches. Il repéra une ouverture qui devait conduire au grenier de la grange et s’y glissa à la force de ses bras et pieds, cherchant des prises où il ne devait pas en exister normalement. Arrivé à hauteur de la fenêtre, il était essoufflé et réussit tant bien que mal à pénétrer l’encadrement en bois, s’écrasant sur les planches qui formaient le grenier. Il prit le temps de reprendre des forces avant de découvrir ce qu’il redoutait, même plus à travers un trou dans le plancher.

            Les moutons étaient bien là, mais il manquait quelque chose sur eux. Ils étaient complètement dépouillés de leurs laines. Ils continuaient de bêler tandis que certains de leurs congénères finissaient d’être tondus par des hommes en combinaison étrange. Puis une fois que la laine était tondue, elle était ramassée par d’autres personnes habillées tout aussi étrangement qui venait les frotter contre des coquilles de moules qui en s’ouvrant libéraient une perle qui semblait très précieuse. Puis la laine était jetée dans une sorte de grande installation chimique qui transformait la laine en cette substance que le marine avait découvert plus tôt grâce à l’aide des énergumènes. Il restait cependant un tas de laine qui était soigneusement entreposé dans des cases, sûrement de la réserve.
            Il entendit des planches craquer prêt de lui et quand il se releva la tête, il eut juste le temps de voir la crosse d’un pistolet lui arriver sur la tempe, ce qui le plongea dans les ténèbres.

            Le réveil était douloureux, il entendait au loin des bribes de paroles, quand il essaya d’ouvrir les yeux, une myriade d’aiguilles se plantèrent dans ses yeux sous forme de rayons lumineux ce qui lui les fit refermer aussitôt. Il fit une seconde tentative, mais plus doucement et réussit à habituer progressivement ses yeux à la lumière.
            Il se trouvait dans une pièce qui était loin d’être chaleureuse, sentait l’humidité et possiblement un rat crevé. Une seule source de lumière était présente, représenté sous la forme d’un gros projecteur braqué sur lui. Il tenta de se lever, mais pris conscience qu’il était d’une part assis sur une chaise très inconfortable, dépouillé de son arme, mais en plus ligoté solidement.
            Il distinguait des silhouettes derrière le projecteur qui l’observaient et discutaient à voix basse. Quand ils le virent s’agiter sur sa chaise, ils décidèrent d’arrêter leur effet de scène et d’en envoyer un dans la lumière. Il s’agissait de son hôte un peu plus tôt dans la soirée :


            " Vous avez fourré votre nez là où il ne fallait pas Mr Lhant.
            -Disons que quand j’entends des bêlements désespérés de mouton, je ne peux pas m’en empêcher, je dois voler à leur rescousse.
            -Haha ! Surement cette attitude qui vous a permis de gagner !
            -Je vous l’ai dit, un excès d’amour et de gentillesse. Sinon, j’ai cru reconnaître les fameuses moules incassables dans la grange. Je comprends mieux pourquoi vous avez une si belle maison comparée aux autres. Pourtant, ça ne s’arrête pas là hein ? Avec le reste de laine, vous faites votre produit bizarre pour les moutons, non ?
            -Oooh, Messieurs, nous avons un petit curieux intelligent. Des rires dans le fond se firent entendre. Cependant, tu n’as pas tout compris. Tu as mis les pieds dans une affaire mafieuse mon gars.
            -Je comprends mieux les goûts vestimentaires type enterrement maintenant ! Je pensais que vous étiez en deuil. Alors, vous allez me faire des chaussures en béton, c’est ça ?
            -Voyons, nous ne sommes pas des barbares, nous sommes un peu plus sophistiqués, on te laisse une chance en t’accrochant uniquement des grosses pierres aux chevilles avant de te balancer en haute mer.
            -Charmant. Dernière question avant que je meurs. Vous ne verrez pas d’inconvénients à me dire pourquoi vous garder de la laine ?
            -Héhé…Tu sais, le gratin de la Mafia adore ce type de laine, mais aussi la viande de ces moutons qui se vendent à prix exorbitants. Maintenant, je vais prendre congé et laissez mes deux associés derrière moi mettre un terme à ta vie. Vous allez manquer à la Marine…Oh ? On ne vous a pas dit qu’on savait qui vous étiez exactement ? "

            Il recula et disparut dans les ténèbres, Noa l’entendit faire quelques pas, ouvrir une porte qui éclaira faiblement quelques secondes la pièce. Il remarqua son sabre posé contre une sorte de meuble, un simple couteau rouillé dans l’autre coin de la pièce, puis la porte se referma avant de voir autre chose. Les deux croquemorts s’avancèrent dans la lumière une fois que leur patron était parti est retroussèrent leurs manches. Il y avait un gorille et un maigrelet. Noa se demanda pourquoi il y avait toujours ces deux types de gars, cela en devenait absurde et n’aidait pas à effacer le stéréotype.

            " L’un ou l’autre à quelque chose à compen… "

            Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que le gorille fit voler son poing dans la figure de Noa, ce qui le fit tomber avec la chaise sur le côté. Le gringalet le redressa en ricanant. Noa cracha du sang et planta son regard dans celui du gorille.

            " Ouais, bien un truc à compenser… "

            Il se prit un autre crochet, mais il ne tomba pas cette fois, l’allumette le tenant derrière. Il se prit quelques coups dans le ventre, résistant à l’inconscience qui venait l’enlacer. Puis ce fut apparemment au tour du gringalet de venir donner quelques coups. Pendant l’échange, Noa ne laissa pas passer cette occasion. Il se campa sur ses jambes et s’élança tête en avant sur le gringalet. Il lui percuta l’abdomen et partit avec lui vers le sol. La chaise vola en éclats quand il percuta le sol. Notre marine ne laissa pas passer cette chance, sortit de ses liens et roula à temps sur le côté avant qu’un poing ne tombe à l’endroit où il se trouvait une seconde plus tôt par le gros singe.
            Noa se précipita vers le couteau rouillé qu’il avait repéré un peu plus tôt. Il le chercha à tâtons dans le coin et saisit enfin la garde, il se retourna pour faire face au nouvel assaut du primate, tandis que la sauterelle se redressait péniblement. Le Grand Frère donna un coup de couteau en avant, mais la lame se détacha de la garde et retomba à terre dans un endroit obscur de la pièce.
            Le combat prenait vraiment une tournure désavantageuse pour le serviteur de la Justice. Il se baissa pour esquiver le coup de poing et profita de l’élan de son adversaire et de son poids pour le faire basculer en lui saisissant le bras, faisant ainsi prolongé le coup, le soulever et s’étaler sur le dos comme une vulgaire tortue.
            Noa courut alors vers son sabre, mais l’allumette lui barra le passage en écartant les bras, Noa se laissa tomber et glissa entre les jambes de l’adversaire donnant un rapide coup au point faible majeur de tous les hommes. Il avait mal pour lui, mais ça lui apprendra à le frapper alors qu’il était sans défense. Il se redressa et prit son sabre, tandis que le gorille se relevait péniblement. Noa sortit son sabre du fourreau et fit passer la lame sur la nuque du mangeur de bananes.


            " Ne bouge pas ou tu y passes. Maintenant dit moi, je suis où ?
            -Je ne dirais rien. "

            Noa fit glisser légèrement le fil de sa lame sur la nuque, ce qui perler un filet de sang.

            " Dernière chance, je suis où ?
            -Toujours dans la grange ! Juste au niveau en dessous.
            -Où sont mes autres affaires ?
            -Dans le meuble.
            -Merci pour ta bienveillante coopération. "

            Avant que l’autre ne réplique, Noa l’assomma avec sa garde. Il fouilla dans le meuble et retrouva toutes ses affaires, y compris son Den Den Mushi. Il appela grâce à lui la 412ème et leur fit parvenir tout ce qu’il savait et demanda un détachement pour faire une descente, car là, il ne pourrait pas s’en sortir, tout seul, avec tous les gardes à l’extérieur. Il reçut pour ordre d’attendre dans sa position actuelle et la défendre si besoin. Noa leur dit de se grouiller, il avait des hématomes de partout sur le visage et n’avait plus beaucoup de force.
            Le détachement de la garnison de tarda pas à arriver et mit tout le monde aux arrêts, il pût alors sortir de sa cachette.
            La division avait rassemblé tous les travailleurs de la grange dans un coin et ligoté les gardes ainsi que son hôte.
            Noa sourit comme il put ressentant une vive douleur dans tout son visage à chaque fois qu’il essayait, puis repartit avec toute la troupe et les prisonniers.
            Il passa un petit séjour en infirmerie, mais au moins il venait de mettre à terre un sacré marché noir d’après son supérieur, Tanuki devrait revenir à la normale. Son supérieur le prévint qu’il risquait d’avoir la Mafia aux fesses, même si ce serait étonnant, car des marchés noirs comme celui-là, elle en détient pleins, mais un homme avertis en vaut deux.
            Noa remit son rapport complet par écrit et partit se reposer avant de reprendre bientôt la Mer pour une nouvelle mission.
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