[Mission 02 - Duo] Arc Jolivert Olivier - Spot et Mascotte

Posté Sam 14 Fév 2015 - 17:57 par Baal Z. Aran

Résumé pour ceux qui n'auraient pas suivi le RP d'avant

Maintenant que Baal est Lieutenant d'Élite, on lui donne un équipage à gérer sur Grand Line. Étant le plus proche, on lui file une nouvelle mission, celui de capturer un pirate en fuite, Jolivert "Le Roi Termite" Olivier. Il se met alors à le traquer, et suite à un bref affrontement, Baal et son équipage se retrouve à la flotte et sans navire. Sachant où va partir Olivier, Baal se procure une monture improvisée en maîtrisant un monstre marin pour se rendre avec son équipage à l'endroit supposé où va se rendre Olivier. Les Marines débarquent alors sur Kamabaka et découvrent le navire du pirate abandonné. Affamés, les soldats se jettent sur la nourriture. Malheureusement, les Okamas ont mis dans la bouffe de la drogue. Baal et son équipage se retrouvent alors emprisonnés dans les murs d'un château tout rose. Baal se réveille alors dans une salle en compagnie des Éco-Pirates et de Marines. Des travestis les initient aux coutumes de l'île, mais Baal parvient à faire le ménage et commence à s'échapper en ayant la ferme intention de finir sa mission. Seulement, ça tourne au drame, les travelos se lancent à sa poursuite. Finalement, la tentative d'évasion échoue et Baal se retrouve fermement enchaîné.

Et voilà, allez en prison, passez pas par la case départ, recevez pas 20.000 Berrys. M'apprendra à penser avec les poings. Je me retrouve en cage avec Stefan Wagner, mon meilleur Sergent d'Élite. Je l'aime bien, moi. C'est un gars qui ose, qui a du cran. Il doit être un peu plus vieux que moi. Et entre lui et moi, ça le gêne d'être dirigé par un plus jeune, surtout quand on voit le résultat actuel. Il est du genre à apprécier la bonne conduite, la discipline et l'efficacité. Ça arrive souvent qu'on soit en désaccord. Par exemple, pour lui, un pirate c'est un pirate. On cherche pas à savoir s'il a une once de bonté ou s'il a une parole, pour lui, on doit le coffrer un point c'est tout. Mais question terrain, il assure. Y'a juste nous deux dans la cellule. Lui, il est attaché au mur par une chaîne le reliant au poignet. Moi, pour avoir foutu le bordel, je me retrouve bien fixé au mur avec quatre chaînes. Impossible de sortir de moi-même. Pour pouvoir être libre, la seule solution, c'est d'attendre le moment où on aura besoin de moi. Même si je dois attendre dix ans, j'attendrais ce moment. Je sais être très patient pour ces choses-là. Par contre, Stefan, non. Il a des gosses et une femme. Il relève la tête et me pose une question.

▬ Lieutenant?

Je ressens dans sa voix qu'il est pas vraiment convaincu qu'on va pouvoir s'en sortir et gérer cette crise. Moi, je perds pas espoir, car si tu lâches, tu meurs. Ouais, c'est ce que mon paternel a toujours voulu m'apprendre et c'est ce que j'ai toujours fait. Avancer. Rien d'autre. Je me redresse alors pour l'écouter. Ma voix est rauque et celui d'un gars qui veut pas être dérangé.

▬ Mouais?

▬ À vous voir crouler sous vos chaînes, je me demande vraiment si on va s'en sortir.

▬ J'croule que dalle! Je sais parfaitement ce que je fais.

Je laisse beaucoup plus de liberté à mes hommes que n'importe quel autre officier. Par exemple, comme sous le commandement du Vice-Amiral Smoker autrefois, mes gars portent pas la tenue formelle de la Marine et agissent élégamment envers moi.

▬ C'est pas l'impression que vous donnez. Pour être honnête avec vous, depuis qu'on nous a refilé l'ordre de mission, je trouve que vous agissez comme un débutant.

La logique voudrait que je le réprimande, mais je suis pas comme ça. Stefan aimerait parfois que je lui donne plus de choses à faire, que je lui laisse gérer l'équipage de manière à ce que ça soit plus disciplinaire. Bref, il m'en veut pas mal pour avoir fait de la merde depuis le début. Et que veux-tu que je dise face à ça? C'est tellement vrai que j'ai rien à dire.

▬ ...

Voyant que je souffle aucun mot, Stefan vérifie si je l'écoute. Il veut pouvoir faire cette discussion d'homme à homme.

▬ Lieutenant? Vous m'écoutez au moins?!

▬ Ouais, ouais, ouais, ouais, ouais...

Ces "Ouais-ouais" reflètent à quel point je suis blasé. J'ai horreur qu'on me fasse une piqûre de rappel sur mes erreurs. C'est déjà pénible de se rendre compte soi-même qu'on a échoué, alors s'il faut en rajouter, ça a le don de m'énerver.

▬ Qu'est-ce que vous me reprochez, Sergent Wagner? De pas vous avoir écouté? Il est trop tard pour se morfondre sur le passé. Et croyez-le ou non, c'est sur l'avenir qu'il faut se concentrer. C'est fait, c'est fait. C'est comme ça. Si ça peut vous consoler, pensez à votre femme et à vos enfants. Battez-vous pour eux.

Le visage de mon sous-off change légèrement. Je l'ai peut-être offensé.

▬ Je n'arriverai pas à vous comprendre. Il y a aucun moyen de s'échapper et vous restez optimiste. Qu'est-ce qui vous fait croire qu'on va se tirer de là? Il faut rester réaliste! Tout, absolument tout joue contre nous. Et ce, depuis que vous vous êtes mis dans le crâne que vous pouvez raisonner Jolivert. Il est pirate, bon sang! Vous ne le changerez pas. C'est surtout ça qui me chiffonne chez vous, Lieutenant.

Il est en colère. Je serre les dents. Je veux en placer une, mais il continue en haussant la voix.

▬ Écoutez, Lieutenant. Je ne parle pas que pour moi, mais au nom de l'équipage. Vous vous rendez compte de ce qu'ils subissent à cause de votre entêtement?

▬ Et bah il faudra qu'ils apprennent à faire avec. Sont des couilles molles ou sont de l'Élite? Hein? Ils avaient qu'à rejoindre la Marine Régulière s'ils se sentaient pas capables de faire ce job. Moi, j'ai pas peur et je me fiche d'être en prison. Ce qui compte, là, c'est de croire et de profiter quand le moment sera venu. Quand on commence à perdre espoir, tu coules. On est sur Grand Line, pas dans la cour de récré. J'ai vécu beaucoup de cas similaires, je sais comment m'en sortir. Je sais comment sauver l'équipage. Que cette expérience leur serve de leçon!

▬ Vous vous écoutez parler?! On a pas tous le même parcours, Lieutenant. On a pas votre ténacité, votre force de volonté et votre force physique...

Mes sous-off peuvent me parler comme ça, ça me gêne pas. Stefan me manque pas de respect, on s'explique. Normal.

▬ Justement! C'est sur le tas que je me suis forgé. Vous croyez que je me tournais les pouces à attendre qu'on vienne me sauver quand je me retrouvais enchaîné? Faut compter sur personne, surtout pas! Les rêves de ce genre sont bons à vous mener au désespoir. Et je veux montrer à mes hommes que la vie est pas une illusion. On est pas dans un conte de fée. La vie est violente, elle te claque à la gueule comme le poing le plus agressif. Elle est injuste.

▬ Oh! Ça va. Vous allez pas me faire un cours de moral, non? Je crois que je sais autant que vous que la vie n'est pas facile. Et encore plus quand on a une femme et des enfants, choses que vous n'avez pas. Alors entre moi et vous, qui est celui qui se berce d'illusions? Avec votre logique à la con, vous vous entêtez à croire qu'on peut raisonner un criminel. Non! Un pirate est un pirate. Point.

▬ Tout le monde à le droit à sa deuxième chance. Mais merde, quoi. Pourquoi le Gouvernement Mondial se fait une fixation et vous bourre le crâne avec sa politique digne d'un dictateur?

Stefan fait un mouvement d'étonnement, le bruit des chaînes raisonne dans la pièce après un silence étrange. La partie d'engueulade est terminée. Limite, c'était comme si elle avait jamais existé. Un officier lambda aurait pas toléré un tel échange, mais je suis pas une gars comme les autres. Pas de cour martiale avec moi. Osef, c'est un débat comme un autre.

▬ C'est moi ou vous avez des tendances de Révo'?!

Je dis rien. Je me contente de le regarder d'un œil mauvais. Il a pas le temps de me tirer les vers du nez que la serrure se met à tourner. D'instinct, on cesse de se regarder et on pointe nos yeux vers la porte qui s'ouvre. Les Okamas traînent un gars que je peine à identifier. L'un d'eux s'adresse à nous.

▬ ♥ Alors, mes choux? Pas trop dure la journée enfermé à rien faire? Il faudra rester sage tout à l'heure, car on vous réserve une petite surprise. Hihihihi.

Je me tourne vers Stefan qui se tourne vers moi. Je lis dans ses yeux la même expression que chez moi. Autant, j'aime les surprises, autant, là, je me méfie. Après que les travelos terminent d'attacher l'inconnu, le travesti nous parle encore et me fait un clin d'œil.

▬ ♥ À tout à l'heure, mes chéris. Hihihihi.

La porte se referme. J'aime pas ça. Ça commence à m'inquiéter tout ça... Peut-être que le nouveau aura plus d'informations...

~~ Page 1 ~~

D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'Acier, le Briseur de Rêves.

©odage by Hathor

Dernière édition par Aran Z. Baal le Dim 1 Mar 2015 - 0:01, édité 2 fois

Posté Jeu 26 Fév 2015 - 18:14 par Sebastian A. Mavim

"Oh, oh, tu respires encore ? Purée il lui ont donné quoi à ce mec ?"

Le 'nouveau' est arrivé il y a une quinzaine de minutes, et il a toujours pas bougé. Pourtant, le sergent Wagner persiste. Des deux autres prisonniers, c'est lui le plus proche du nouveau compagnon de cellule. Il en profite pour agiter ses chaînes près des oreilles de l'homme étendu au sol. Rien à faire, impossible de le réveiller.
Du coup, il se retourne vers son supérieur. Celui-ci semble plongé dans ses pensées. Cela fait à peine quinze minutes qu'il a déjà oublié le détenu qui vient de leur être livré. À croire qu'il s'est fait à l'idée de croupir entre ces quatre murs jusqu'à la fin de ses jours. C'est pas croyable qu'on lui ait fichu un officier de cette trempe, à croire qu'ils font ça au tirage au sort au dessus...

Enfin bref.

On va laisser ces garçons à cogiter pendant un moment. On a d'autres chats à fouetter de notre côté. Du coup, t'as pas répondu, tu viens faire quoi, là?

Oh, rien de spécial, juste observer comment tu t'y prends...

Je m'y prend très bien, merci. Maintenant, tu peux aller bouler ailleurs? Tu serais gentil.

T'es pas croyable, tu pars tout de suite dans l’agression toi !

En même temps, rien de bon n'arrive quand t'es dans les parages!

Et alors ? T'es venu empiéter sur mes plates-bandes, je vois pas pourquoi je ferais pas pareil...

AHA! T'avoues! Tu viens mettre ton boxon dans la tête de l'autre là!

Même pas, y'a rien à lui ajouter à lui. Le borgne, quand je l'ai ramassé, c'était du gravier, d'la moltasse, un puzzle en miette dont on avait cramer les pièces. Celui-ci, c'est déjà tout bien rangé dans sa tête. Chaque place a une chose et il avant tout seul.

C'est moi ou bien tu viens de parler d'ordre, là ?

"Dites, vous avez l'heure ?"

Six heure moins dix.

"Pas de fenêtre, impossible d'estimer..."

T'es impayable, toi.

Et merde.
Sebastian s'est réveillé, sans un bruit, surprenant les deux soldats qui n'ont même pas remarqué que le troisième s'était redressé. Un homme, vieux, au visage buriné ni par le temps ni par le sel, mais par la vie.

Celle qui arrive à ceux qui savent avancer. Ceux qui ne restent pas dans leur jolis souliers bien chaud mais qui se cassaient les pieds en tapant dans les rochers. Ceux qui, depuis tout petits déjà, cherchent à faire bouger.

Eh !

Quoi, c'est pas vrai peut-être

Là n'est pas le problème.

"Je vois que vous portez un insigne de la marine..."

Et c'est quoi le problème?

"Sergent d'élite Stefan Wagner, et voici mon supérieur..."

Tu m’empiffres, c'est ça le problème!
Le sergent s'était tendu, comme à chaque fois qu'il donnait son grade.

Tu verras, tu pourras bientôt plus te passer de moi

Quand à son geste pour désigner son supérieur, il était lourd de sous-entendu. Il fallut peu de temps à l'Hypérien pour comprendre que la situation entre les deux hommes n'était pas au beau fixe...

...

Quoi?

T'as rien à dire?
"...Le lieutenant d'Élite Baal"

J'ai plein de choses à dire.

Alors pourquoi tu les dis pas ?

Parce que c'est pas le moment.

"Lieutenant-colonel Sebastian Archibald Mavim. Faites-moi un rapport sur votre arrivée ici"

Malgré toutes ses qualités de leader et de stratège, il faut bien remarquer que ce vétéran verse un tantinet dans l'orgueil. Qui est-ce qui se présente en donnant son deuxième prénom comme ça, sérieusement?

Mais?!

...une clé tourne à nouveau dans la serrure sans laisser le temps aux marins d'élite de répondre. Un okama fait irruption dans la cellule et annonce d'une voix tonitruante:

"Alors comme ça le chou a fini sa sieste? Bien, on va pouvoir passer à la suite des festivité! Venez mes chéries! Il est l'heure de leur apprendre la Pink-itude!"

Posté Sam 7 Mar 2015 - 2:05 par Baal Z. Aran

Sérieusement? Pink-itude? Ça sent la merde à plein nez! Je me sens déjà assez ridicule dans cet excès de rose étouffant. Alors, s'ils veulent en rajouter, ça va pas le faire! En entendant l'Okama, je relève le buste pour tendre l'oreille. J'ai bien entendu? Voilà notre porte de sortie! Et cette fois, je me rate plus! Au pire, je fonce tout seul en solo vers la plage et je demande du renfort par Den Den Mushi. Ouais, je vais réclamer l'autorisation d'envahir l'île et arrêter tout ce petit monde. En rassemblant les plaintes des simples civils et de mes hommes, y'a sûrement moyen de fournir assez de preuves pour calmer ces femmes à barbe. Ou alors, que le G.M. donne un avertissement. Un truc, quoi. Merde. D'un regard qui se veut sévère et d'une touche de désinvolture dans mes propos, je m'adresse au travesti.

▬ C'est ça la fameuse surprise? Nous faire apprendre la Pink-itude? J'appelle pas ça une surprise vu qu'on bouffe du rose de partout depuis qu'on moisi ici...

On sent que j'ai ma dose du rose. Le nouveau détenu, il peut s'estimer heureux, car lui, il est encore dans son uniforme. Moi, je baigne dans un décolleté tout flashy et pailleté depuis ce matin. Y'a de quoi foutre la rage. Eh bah supérieur hiérarchique ou non, je vais pas me gêner pour faire ce que j'ai prévu et parler grossièrement. Pis quoi encore? J'obéis de toute façon à la 101^ème, moi. L'Élite, c'est pas la même école. Stefan réplique.

▬ Mais qu'est-ce que vous faites, Lieutenant? En les provoquant, on pourra à dire adieu à notre vie d'avant. Je vous rappelle que je ne veux pas moisir, ici.

Je réponds pas. Des dizaines d'Okamas viennent s'agglutiner sur le seuil de la porte, tous aussi imposants les uns que les autres. Et dire qu'ils étaient des mecs autrefois... Ils ont des corps massifs, bien musclés, et à la fois, bien parfumés et maquillés. À en vomir! Je rage de voir que des gars puissants sont devenus des horreurs. Je sens la bête monter en moi, je dégage un aura sombre autour de moi, mes yeux sont pleins de haine. Je vois rouge. Le travelo donne ses instructions à ses camarades, il me désigne, moi et le nouveau. Putain, qu'est-ce qu'ils vont nous faire? Ils vont nous faire tellement de saloperies qu'on va voir tout rose à la fin? Cherche pas, le bourrage de crâne, ça marche pas avec moi. Et pendant que les femmes à barbe se ramène pour nous détacher, l'Okama m'adresse une parole en battant des paupières. Merde. Il est amoureux de moi ou quoi?

▬ ♥ Calmez-vous, mes choux. Inutile de s'énerver. La violence ne résout rien, n'est-ce pas trésor? Il faut vivre l'Amour! Et on pour ça, il faut commencer par la base de la base.

Bordel, mais qu'est-ce qu'il raconte?! Faut pas que je me tracasse avec ça, de toute façon, c'est le moment pour prendre la tangente. Aller les filles, faites l'erreur de me détacher. Je vais me déchaîner!

▬ ♥ Toi.

L'Okama pointe son index vers moi. Il bouge ensuite ses doigts dans l'air à la façon d'un pianiste. Il est visiblement trop excité. La joie émane de lui comme un rayon de soleil.

▬ ♥ Attrape ma main. Tu vas vite apprécier le pouvoir de l'Amour. Tu vas voir, chéri.

Les gros bras commencent à faire leur boulot, ils sont en train de me retirer du mur, mais ils me garde mes chaînes. D'un signe discret à Stéfan, je le fais comprendre que je vais tous les mettre au tapis et quitter cet Enfer illico. Je commence alors à faire de grands mouvements de bras pour faire voler les tarlouzes qui me retiennent au bout. Seulement, rien à faire, je me fais administrer un calmant par voie intraveineuse. Fait chier. J'arriverais jamais à me défaire de ce putain de pays de merde!! On dirait qu'il va falloir bouger quand même. Et dire que je voulais sortir de ce satané château, je rentre désormais plus en profondeur...

~~ Page 2 ~~

D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'Acier, le Briseur de Rêves.

©odage by Hathor

Posté Lun 9 Mar 2015 - 17:43 par Sebastian A. Mavim

Bon, j'ai capté, tu vas pas d'barrer...

Wep.

Du coup, tu proposes quoi ?

On verra, on avance et on avise. C'est comme ça que je fais d'habitude...

Et tu penses que ça va marcher, vraiment ?

Bon, c'est pas tout, mais faudrait voir pour, non ?

Si, si...

Alors ?

Mais qu'est-ce que tu veux que je te dise, il se fait emmener, voilà quoi !

Pas vraiment, non

Ah ouais, t'as raison tiens... Pourquoi ils le portent pas comme les deux autres ?

Parce qu'il sait y faire. Que quitte à brasser dans la misère, autant le faire dans le sens du courant, voler dans le sens du vent.

Et quand on arrive à la cascade ?

On s'accroche et on sert les dents

Mwais. On fonce droit dans l'mur quoi.

Mais tant qu'à faire, on fait ce qu'on peut pour passer à travers.

Enfin, j'vois pas pourquoi ils le traitent comme ça...

Parce qu'il se laisse faire

Hein ?! Mais j'y ai pas dit ça moi !

Ben heureusement que je suis là...

Comment ça ? Faut qu'il se batte, qu'il morde, qu'il tabasse ces tafioles !

Ou alors, garde son calme, ne s'agite pas comme l'autre mariole.

Ouais mais bref, ils en font quoi là ?

Mais tu voudrais pas faire un effort oui ?

Que quoi ?!

Tu penses aux autres un peu ? Dis-toi qu'il y a un gus qui lit. Et là il se tape un débat entre deux voix qu'il ne connait pas, sans savoir ce qu'elles font là. T'es tellement occupé à vouloir retourner dans ta rengaine de soliste que tu brises chacun de nos élans duellistes. Lâches du mou à ta splendeur de conteur, décantes un peu ta candeur et qu'on ce concentre un peu sur l'action, vas-y, commence. Ils sont où, là ?

C'est moi ou tu viens de me faire un sermon sur la narration ?

Vois ça comme tu veux. C'est quoi cette salle ?

C'est rose... Comme tout le reste. J'sais pas moi, j'ai perdu le fil !

Mais pas lui, jamais il se laisserait débobiner. Regardes ce qu'il fait, rapportes ce qu'il dit.

Il se frotte les poignets et fait la conversation à un moustachu ne portant qu'un caleçon. Ils parlent mode on dirait...

Selon lui, sa couleur n'est pas le rose, mais plutôt le vert. Et qu'est-ce qu'on lui répond ?

Que c'est une teinte ingrate, qui ne lui portera pas chance. L'okama n'en démord pas. De toute manière le choix n'est pas large dans cette garde-robe...

Mais il parvient à éviter le pire...

Et s'en sort sans les collants. Il réussit à choisir une redingote d'un style décent...

Mais n'échappe pas à cette couleur qu'il abhorre.

Et au final...
[Mission 02 - Duo] Arc Jolivert Olivier - Spot et Mascotte Images?q=tbn:ANd9GcTVoPbDCjDugLXWR4QgQ5LNrb6YFWJuqBkwnr6JD4OAITnXWGf6

Alors c'est ça que tu voulais, qu'on se lance la balle ?

Environ, ouais, ça te plait

Je sais pas trop, faut me laisser le temps de relire je crois...

Posté Mer 11 Mar 2015 - 0:45 par Baal Z. Aran

J'ai jamais eu aussi honte de ma vie. Non seulement j'ai pas réussi à me sortir de là et en plus, je suis habillé comme une fille. Et pourquoi pas me mettre du maquillage tant qu'ils y sont? Putain, ça me fait chier. Je suis vraiment pas d'humeur. Et dire que je programmais depuis le début mon évasion pour ce moment-là. Je les pensais pas si préparés ces bandes de bouffons... Je me retrouve l'esprit en compote avec leur satané drogue. C'est illégale, bordel! C'est pas loyal, c'est fourbe! C'est... C'est juste ignoble. Je veux tout faire péter, mais mon état physique m'empêche de faire ça. Il pourrait pas faire quelque chose l'autre nouveau? Vu son grade, il devrait être plus puissant que moi. Donc, il devrait pouvoir les mater tous. Aller! Bordel, pourquoi tu remues pas ton cul, toi? T'es toujours dans tes vêtements de la Marine et tu peux toujours te battre. Mais merde, fais quelque chose!! T'es là pourquoi? Bon ok. T'es pas du genre à me parler, c'est ça? Laisse tomber, je me débrouillais très bien sans toi de toute manière. Tu n'existes pas.

On me trimbale avec Sebastian dans des couloirs qui se ressemblent tous. En tant normal, j'aurais pu tout mémoriser, mais là, mon esprit est complètement confus, je peine à comprendre ce qu'il m'arrive. Je suis drogué comme pas deux. Où est-ce qu'ils veulent m'emmener encore? Ma carrasse métallique est porté par les trois Okamas plein de muscles. Mes pieds traînent sur le sol. Je vois floue, juste des tâches de couleurs aux tendances roses et... Bah des tâches en robe et en dentelle. Les murs sont toujours aussi horrible à voir, même dans mon état. Limite, c'est pire. Je vais en faire des cauchemars! Je sais qu'on est monté d'un niveau, mais pour dire où est c'est pas la peine. Je suis paumé. Peu à peu, je vois une lumière et j'entends des rires. Ça sent les tarlouzes en pleine fête ou en pleine préparation d'un truc joyeux à fêter. Ça sent la merde, quoi. Je m'en veux presque d'avoir laissé Stefan derrière moi. Il doit bien se faire chier maintenant que je suis plus dans la cellule d'isolement. Va falloir que je remonte le niveau, que je lui montre qu'il galère pas pour rien. Je suis le chef, oui ou merde? C'est moi qui doit sauver mes hommes, c'est moi qui doit montrer qui est le patron, c'est moi qui en a dans le pantalon, merde.

▬ ♥ Oooohhhh!! Qu'ils sont trop choouux. Ils sont magnifiques, Germaine. Tu nous les présentes, dis? Aller, on est tous folles de jalousie!

Oh putain! Ça sent la merde à plein nez, là. Cette voix surexcitée de femme à barbe en chaleur m'horrifie. Et comme si ça suffisait pas, il faut que d'autres se ramènent nous voir. Ils sont tous là en train de nous toucher avec leur doigts trop clean pour être vrai et ils nous collent tellement qu'on manque d'air. Ils sont jamais vu d'hommes de leur vie ou quoi? Si c'est pas le cas, je vais leur montrer ce que les vrais sont capables de faire. Mais pour ça, je dois décuver et je sais pas combien de temps va encore durer cette satané drogue. La fameuse Germaine repousse ses comparasses.

▬ ♥ Hé! Pas touche, les filles. Ils ne sont pas pour vous. Et ni pour moi, d'ailleurs. Je vous rappelle que vous êtes là pour m'aider.

▬ ♥ T'es pas drôle, Germaine. Mais puisque c'est pour te faire plaisir.

On est dans une salle remplie exclusivement de robes, de gants, de chaussures et d'accessoire. Y'a un Okama tailleur. Je crains vraiment le pire. Situé le long d'un mur, on peut voir des coiffeuses en bois d'Adam ou en bois précieux. Non loin de là, y'a des paravents. Ça sent le mélange de parfum. Et y'a au fond d'un autre mur un salon avec des canapés et des fauteuils en velours. Et en bonus, y'a des armoires et tout le matos qui va avec pour servir du thé et autre beuverie trop féminin. On nous installe alors avec Sebastian sur un tabouret au milieu de la pièce. J'ai l'impression que 80% des regards sont portés sur moi. Oui, je suis un cyborg, vous avez jamais vu?

▬ ♥ Il est trop, trop, trop beau.

▬ ♥ Il est parfait. Vous avez vu comme il est unique? On ne peut pas rêver mieux.

Mais merde. C'est quoi leur problème? Pourquoi je suis le centre d'intérêt, là? Tu veux bien me le dire, Sebastian? Tu captes quelque chose? Je trouve un semblant de lucidité. J'interroge alors mon supérieur.

▬ Lieutenant? Pourquoi vous êtes là, vous? Je pige que dalle. J'étais en mission et je me retrouve coincé ici. Z'êtes pas le renfort que je comptais appeler, au moins?

Et ça glousse, et ça parle tout bas, et ça fait peur. Le tailleur vient nous voir et commence à nous prendre nos mesures.

▬ ♥ Germaine, ça va pas du tout, tout ça. Ces vêtements ne sont plus à la mode. Et toi ma pauvre vieille, c'est quoi cette tenue qui ne te va pas du tout? Laissez-moi vous rassurer, les nouvelles. Avec moi, vous aurez le droit un look qui vous ira à merveille!!

Je fais des gros yeux d'angoisses. Je me tourne alors lentement vers mon supérieur pour croiser son regard. Le tailleur s'adresse alors à Germaine et à tous les travelos présents.

▬ ♥ C'est partie, mes chéries! Mettez-les toute nue que je puisse leur revêtir une nouvelle robe!

J'espère que lorsqu'il dit "toute nue", ça veut dire qu'on garde notre culotte... Fin, moi j'ai malheureusement déjà une culotte vu que ces salauds m'ont déjà fait une séance dans ce genre pendant mon sommeil. J'espère pour l'autre qu'il a toujours son slip...

~~ Page 3 ~~

D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'Acier, le Briseur de Rêves.

Posté Jeu 26 Mar 2015 - 18:27 par Sebastian A. Mavim

Mwais, pas convaincu...

Bah, voilà quoi, au moins ça donne un truc un peu dynamique quoi...

Ouais mais bon, c'est pas évident tu sais...

C'est juste une question d'habitude en même temps.

Ouais ben voilà, déjà que je t'aime pas spécialement.

Et voilà, on repart sur ces connerie...

Non mais sérieux, t'as déjà eu ta chance, tu l'as bousillée, viens pas faire chier les autres quoi !

Désolé, lieutenant Baal, je suis en congé. Vous ferez un rapport quand tout ça sera terminé...

Putain, j'étais sûr que c'était bon quoi. Mais non, fallait que Mônsieur revienne rebondir !

Euh... Calmes-toi un peu, c'est pas la peine d'en faire toute une histoire tu sais...

Toute une histoire ? TOUTE UNE HISTOIRE ?! MAIS C'EST POUR QUOI QU'ON EST LÀ SI C'EST PAS LES HISTOIRES ?!!

Ben...

J'te vois bien là, le mec qui vient faire des leçons sur comme raconter un truc alors qu'il est même pas CAPABLE de tenir un perso dans son rôle.

Ouais, ben en même temps, c'est chiant au bout d'un moment...

Et du coup, c'est qui, qui passe derrière, hein, C'EST QUI ?!

Euh... Tu voudrais pas poser c-

EH BEN C'EST BIBI !!

Mais calmes toi un peu, oublies pas que t'es cardiaque !

AH OUAIS ?! ET DEPUIS QUAND ?!?!

Ah ben je sais pas, mais tu deviens tout rouge là...

ROUGE ? ROUGE ?! TU VEUX QUE J'T'EN MONTRE DU ROUGE ?!?

Eh mais non, tu vas-

K ?

Oui ? C'est moi

ET VOUS DEVEZ ÊTRE...

Ah voilà, vous êtes là pour cet empêcheur d'écrire en rond ?

EN VÉRITÉ, PAS SEULEMENT...

Hein, quoi ?!

Pour qui encore ? Il va bien l'autre... Il a l'air un peu pâle, mais c'est à cause de la poudre qu'on lui a flanqué sur la figure...

OUI OUI, LUI IL VA BIEN

Mais vous pouvez pas faire ça ! Depuis quand est-ce que les voix narratives s'en vont ?!

TOUT LE MONDE S'EN VA, VOUS SAVEZ

Eh attendez, vous voulez dire que...

VOUS AURIEZ DÛ L'ÉCOUTER...

[right]HA ! je t'avais dis de te calmer !

Mais attendez, lui, je comprend, mais moi, pourquoi est-ce que-

VOUS AVEZ PEUT-ÊTRE ÉNERVÉ QUELQU'UN, ALLEZ SAVOIR...

Mais qui ça ?

le type qui tape les balises, SUREMENT...

BON, ASSEZ DISCUTÉ, IL EST TEMPS D'Y ALLER.

Mais...

...Mais

COMMENT EST-CE QU'IL VA FAIRE SANS VOUS ? PARCE QUE VOUS PENSEZ ÊTRE INDISPENSABLE ? PERSONNE N'EST INDISPENSABLE, SACHEZ LE. QUAND IL EST TEMPS DE MOURIR, LES PLUS GRAND SONT CEUX QUI LE FONT CALMEMENT, SI POSSIBLE AVEC UN CHAT SUR LEURS GENOUX.

...

Posté Lun 30 Mar 2015 - 8:37 par Baal Z. Aran

Je commence vraiment à me faire chier. Et l'autre, le lieutenant, je comprends rien à ce qu'il marmonne. Ouais, ouais, ouais, le rapport attendra. On est pas là pour jouer aux Barbies.

▬ ♥ Oh mais je suis jalouse, on ne peut pas faire mieux. Tu es ravissante! Que dis-je? Tu es RA-VI-SSANTE!

C'est Germaine qui vient brailler dans mes oreilles. Honnêtement, j'étais complètement ailleurs pendant que les Okamas me refaisaient une beauté. Elle me tend un miroir. Je me reconnais plus. Ils ont osé me mettre une perruque de blondasse, mon corps mouille dans une magnifique robe rose de soirée, je porte des porte-jarretelles blanche et les collants qui vont avec. Mon visage s'étouffe dans du maquillage et mes lèvres sont d'un rouge écarlate, genre ça t'envoie des paillettes dans la gueule. Mes yeux sont fardés, ça n'arrête pas de me gêner. Leur drogue m'a vraiment fait planer, j'ai failli oublier que je suis un putain de captif. À croire que cette saloperie m'a fait convaincre que je suis vraiment l'un des leurs... Bordel! Je m'adresse alors à Germaine.

▬ Je suis ravissante pour quoi?

Voilà que je me parle au féminin maintenant... Je sens la misère planer au-dessus de moi comme une épée de Damoclès... Heureusement que j'ai pas de famille qui m'attende comme ce pauvre Stefan. Quoique, je tiens toujours à ma dignité.

▬ ♥ Toi et ta compagne, vous le saurez bien assez tôt.

Il prend sa respiration comme s'il allait me sortir une longue phrase. Y'a de la joie dans ses yeux. Qu'est-ce qu'il le fait ravir comme ça? J'aime pas ça!

▬ ♥ On vous a bien bichonnés. Je suis contente de nous. Maintenant que vous êtes prêtes toutes les deux, on va pouvoir manger.

À l'entendre, j'ai l'impression d'être un cadeau emballé dans du rose flashy. Et avec tout le raffinement qu'il y a à côté, avec tout le mal qu'ils se sont donnés pour nous faire "belles", je crains absolument le pire. Manger? Genre, je sens le dîné spectacle ou je-ne-sais-quoi. Au pire... Une demande de mariage? Un grand événement en tout cas... Mais pourquoi moi?

▬ Y'a un truc qui me chiffonne. Pourquoi moi? Pourquoi nous?

Y'a un Okama qui me met une main à l'épaule, genre amical. Il me regard avec des yeux doux, voir compatissant. Compatissant à quoi? Je m'en fous.

▬ ♥ Mais? Tu ne comprends toujours pas, mon choux? Tu es unique! Tu es la vedette! Tu es la mascotte! Tu es l'exemple pour toutes les filles du royaume. Tu es celle que nous toutes rêvons d'être. Tu es imberbe, tu as zéro poils. Qu'espérer mieux pour vivre la Pink-itude?

Je manque presque de m'évanouir la tête la première contre le sol en entendant cette nouvelle affreuse. Les travelos nous prennent par le bras, le lieutenant et moi et on se met en route vers le pire cauchemar de toute ma vie.

~~ Page 4 ~~

D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'Acier, le Briseur de Rêves.

Posté par Contenu sponsorisé