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Uriel ♦ Sentinel

>> Uriel

Uriel ♦ Sentinel  1427239422-image-fiche-uriel
Pseudonyme : La sentinelle
Age: 28 ans
Sexe : Homme
Race : Humain

Métier : Ex garde du corps
Groupe : Civils
But : There's no redemption, only penance.

Fruit du démon ou Aptitude que vous désirez posséder après votre validation : Si possible un Zoan de type félin ou une des 50 lames.
Équipement : Vêtements miteux et crasseux, des drogues/sédatifs militaires qu'il chaparde de temps en temps, un sabre.

Codes du règlement :

Parrain : J'ai le droit de dire Craig ?

Ce compte est-il un DC ? : Reroll, ici Momo.
Si oui, quel @ l'a autorisé ? : Prout. Ah, tiens. Si. Désolé pour le physique j'ai du perdre pas mal depuis le temps.
>> Physique

Uriel, on dirait un fauve. A sa démarche, on dirait un félin. Il a le pas souple et allongé. Il pose le pied sans aucun bruissement, mais reste néanmoins leste et assuré. Il avance d'un pas vif et presque dansant. Mais il n'est pas là pour s'amuser. Il n'est pas là pour se divertir. Il garde les poings serrés et prêts à empoigner ses lames, les muscles toujours en tension, comme prêt à bondir. Il ne reste jamais en place, à moins qu'il ne soit embusqué, attendant sa proie. Mais même ainsi, il n'accorde aucun répit à son corps, gardant tus ses muscles tendus, prêt à bondir, à jaillir sur sa victime.

Il s'abat sur ses victimes comme la foudre qui frappe. Il leur tombe dessus comme la tempête surprend le voyageur perdu dans le désert. Sans prévenir, jamais. Il enroule ses mains rugueuses et usées par le temps autour de leurs cous pour leur briser la nuque. Il ne laisse jamais le temps à ses victimes de voir ses pupilles azurées briller dans l'ombre. Il ne leur laisse jamais voir que quelques centimètres de sa peau légèrement hâlée, alors que les paumes semblables à du cuir tanné viennent couvrir la bouche, et que l'avant bras restant enserre la gorge comme un étau. Mais parfois, certains ont la chance de l'apercevoir. De voir ses cheveux mi-longs flotter au vent alors qu'il se précipite vers sa cible. De voir une sorte de rictus déformer ses lèvres fines, tandis que ses canines se découvrent, acérées. Ils remarquent qu'il semble se lécher les babines, comme une bête en chasse. Que son visage est bien souvent déformé par la rage. Que sur sa barbe soigneusement entretenue coule parfois un filet de bave et d'écume.

Mais les rares témoins ne peuvent témoigner que de sa musculature. De sa course silencieuse et mortelle. De ses bonds quasi-félins alors qu'il poursuit ses victimes. Des lais de tissus qui volent autour de lui, de sa capuche sombre rabattue sur son visage, et de sa cape soulevée par l'effet de la vitesse. Mais jamais personne ne pourra témoigner de ses marques. De ses blessures. De ses cicatrices. De cette marque, incrustée sur son dos, entre les omoplates, tracée dans la chair brûlée, symbole de son ancien de fardeau. De son ancienne hantise. De son ancienne existence.  
>> Psychologie

L'esprit d'Uriel a été broyé. Uriel erre sans but. Il est sauvage. Il est incontrôlable. Tel le désert. Il peut se montrer ardent, brûlant, mais tout aussi bien froid, glacial. La tempête peut se lever à tout instant, monstrueuse, dévastatrice, balayant tout dans l'esprit d'Uriel. Balayant la raison. Balayant la mesure. Réduisant ses pensées à un fil ténu de rage et de pulsions destructrices. Et puis la tempête retombe. Le vent se calme. La conscience refait surface. Il cesse de se laisser aveugler par sa haine et ses désirs de vengeance. Il redevient calme. Effrayant. Vide. Vide et insondable. Comme le désert. Comme cette vaste étendue de sable, étalée à perte de vue. Qu'il suffit de se tourner pour contempler. Mais qu'on ne peut comprendre, ni même mettre à jour. Il reste incompréhensible. Hors de portée de tous. Il a enfoui trop de choses sous le sable. Et trop de monstres se tapissent en attendant le voyageur qui tenterait de percer les secrets de ce désert aride qu'est l'esprit d'Uriel.

Et cela se voit en lui. Seule la haine fait briller ses yeux. En dehors de cela, ils sont vides. Lorsqu'il n'est pas habité par la rage, il n'est rien. Il est vide. Il se cramponne à sa boite de cachets, les mains tremblantes. Il vide les bouteilles d'alcool pour tenter d'oublier sa peine. Pour tenter de noyer son désarroi. Mais il n'y arrive pas. Il s'enferme en lui même. Il se laisse submerger par la honte. Par la tristesse. Le désespoir. Et il se laisse tomber. Il se laisse engloutir. Et il a beau tendre les bras pour s'agripper à quelque chose, tout lui glisse entre les doigts, comme du sable lui coulant entre les mains. Il voudrait trouver quelque chose auquel se raccrocher, mais il n'y a rien. Rien d'autre que le poids de ses souvenirs. Le poids de ses erreurs. Ses responsabilités. Alors il ferme les yeux. Et il se redresse. Il se relève, prenant sa lame pour défendre sa tombe. Il continue à se chercher des excuses. A utiliser ce prétexte pour rester en vie, toujours trop effrayé par l'inconnu pour oser partir. Trop désespéré pour vouloir continuer à avancer. Et pourtant il est encore là. Bloqué dans ce statu quo. Coincé dans cette impasse. A regarder sa vie défiler, sans rien en faire. A regarder cette vie qu'on lui a offert, qu'on lui a proposé de vivre. Et sans oser y toucher. Sans oser la saisir pour y croquer à pleines dents.

Alors il regarde en arrière. Il revoit les cadavres. Il revoit ses erreurs. Et il laisse les frissons lui hérisser la peau, alors qu'il se retourne, pour avancer, sans se rendre compte de son errance. De son errance au milieu de cet immense désert. De son errance solitaire.  
>> Biographie

Lui. Il n'avait même pas de nom. Il était brisé. Il était perdu. Il n'était rien. Il n'était qu'un objet. Un ustensile. Rien d'autre qu'un esclave comme les autres, un outil de ses maîtres. Il ne savait rien faire d'autre que boire, respirer et obéir. Il était vide. Une chose, qui se contentait d'exister. D'exister, mais point de vivre. D'avancer car le fouet l'y contraignait, refusant de mourir, trop traumatisé par la perte de ses semblables. Car Il fut un enfant esclave. Un enfant arraché à sa famille, simplement maintenu en vie pour être vendu. Un enfant qui avait vu d'autres jeunes mourir sous les coups de trafiquants d'esclaves pour le seul prétexte d'un regard, d'un mot ou même d'un souffle. Alors il avait appris à obéir au doigt et à l'oeil. A réagir au moindre ordre ou contre ordre. Il ne savait rien faire sinon obéir, tête baissée, sans jamais une plainte, sans jamais un mot, sans jamais réagir. Comme une machine ou un animal. Car il n'avait plus rien d'humain.

Puis il avait commencé à changer. Il avait été acheté par une famille d'aristocrates de West Blue pour devenir le garde du corps de leur fils. Il pensait que les choses resteraient les mêmes. Qu'ils devrait obéir au moindre claquement de doigt. Que les coups accueilleraient le moindre écart. Mais il n'en fut rien. Dans les premiers temps de son service pour cette petite famille, on lui donnait simplement ces petites pilules, régulièrement, alors que des hommes armés l'emmenaient et l’entraînaient. Ils le renforçaient à coups de drogues militaires. Ils l’entraînaient à se battre. A se défendre. A défendre une cible. A éliminer tous risques pour son maître. Ils faisaient de lui un chien de garde. Il subissait toujours les coups. Le mépris. Mais il endurait. Il commençait à redresser la tête. A effacer la courbure de son échine, bien qu'il continuait à obéir. Il n'avait jamais rien su faire d'autre. Il n'avait jamais eu d'autre but dans la vie.

Ainsi il devint un garde. Un petit soldat. Il devint Uriel, l'ange gardien. Il n'était qu'un enfant, mais un enfant armé d'une dague, et chargé de protéger le second fils de ses maîtres. Ou du moins de ses propriétaires. Il commençait à changer. Son maître n'était autre que ce garçon qu'il défendait. Ce garçon qui ne le frappait pas. Qui ne l'insultait pas. Qui lui parlait doucement, en essayant de le comprendre. Mais il restait enfermé sur lui même. Il ne savait comment réagir devant tant de considération. Il continuait à le suivre. A lui rester fidèle, marchant toujours quelques pas derrière lui. Il se contentait d'écouter en silence, souriant parfois, parlant rarement. Il se souvient encore de la première fois où il avait osé prendre la parole. Où il avait osé sortir de son rôle de simple garde. Il avait baissé la tête, honteux, alors que son petit maître s'esclaffait quelques secondes plus tard. Il avait été choqué. Il ne comprenait pas. Mais dans un sens, cela avait fait naître une sorte de chaleur dans son ventre. Il s'était senti sourire, sans vraiment comprendre ce qu'il faisait. Il avait senti une douce chaleur se répandre en lui, alors qu'il lui semblait qu'il pourrait enfin redresser la tête. Enfin cesser de courber l'échine. Pour la première fois de sa vie, il ressentait un sentiment qui ressemblait au bonheur.

Mais les choses ne devaient pas durer ainsi. Le drame survint. Il se retrouva désarmé face à cette attaque pirate. Le manoir se retrouva à feu et à sang. Les gens hurlaient. Les enfants pleuraient. Et il n'avait pas su protéger son maître. Son ami. Il se souvient encore l'avoir tenu dans ses bras. Avoir senti sous sang couler sur ses doigts. De la chaleur qu'il avait ressenti sur ses mains, alors qu'un énorme poids tombait en lui. Alors qu'un froid glacial l'enveloppait. Il voyait encore une fois quelqu'un mourir sans qu'il ne puisse rien y faire. Mais ce n'était pas n'importe qui cette fois. C'était son maître. Le seul qu'il a pu reconnaître. Le seul qui l'avait accepté. Qui l'avait considéré comme un homme, et non une bête, et encore moins comme un objet. Il se souvient des larmes qui lui avaient embué les yeux, alors qui dégainait sa lame, hurlant de fureur. Il se souvient avoir englouti des quantités déraisonnables de drogues militaires. Il ne se contrôlait plus. Il laissait libre cours à sa rage, tailladant et tranchant dans le vif. Il ne se souvient plus exactement des événements. Il avait juste tranché les chairs des pirates, protégeant la dépouille de son maître. Il s'était contenté de se laisser porter par la fureur, les éliminant alors qu'ils venaient. Mais il avait fini par profiter d'un moment de répit pour prendre le corps de son ami, le traînant loin du champ de bataille.

Il avait laissé les villageois sinistrés s'occuper des funérailles. Il n'avais même pas participé à l'enterrement. Il s'était enfui, pour éviter qu'on ne le retrouve pour le réduire en esclavage une fois encore. Autrefois il se serait laissé faire docilement. Mais pas cette fois. Il avait attendu, dérobant une lame chez l'armurier du village. Et il s'était installé dans les alentours du cimetière, montant la garde autour de la tombe de son maître. Il n'avait rien d'autre. Aucune envie. Aucun objectif. Il voulait que celui-ci repose en paix. Quel qu'en soit le prix. Alors il s'était habitué à une vie sauvage. Rudimentaire. Il avait abandonné toutes les leçons qu'on avait pu lui inculquer. Il était redevenu une bête. Comme un animal protégeant son territoire. Il gardait la tombe de son défunt ami. Il rodait autour de celle-ci, sans jamais cesser de la surveiller. Et quelquefois, on retrouvait un cadavre à l'entrée du cimetière, au matin. Des ivrognes qui s'étaient égarés. Des pilleurs de tombes. Ou d'innocentes personnes, simplement venues rendre hommage à leurs morts. Et pendant ce temps, Uriel continuait de garder son maître. De protéger la mémoire de celui-ci. De préserver son sommeil. Ce sommeil éternel.
>> Test RP

Plic. Ploc. Plic. Ploc. Tu fermes les yeux. Tu sens les gouttes d'eau glisser le long de tes cheveux gras et crasseux, venant tomber dans ton col, alors que la pluie semble ne pas vouloir cesser. Tu lèves la tête vers le ciel, inspirant profondément. Tu sens la boue froide commencer à incruster les fibres de ton pantalon. Mais quelle importance ? Tu sens le tissus de ton vêtement te coller à la peau, alourdi par l'eau et le sang. Tu ne prêtes plus attention à la puanteur que tu peux dégager. De toutes façons, rares sont ceux qui arrivent à la discerner avant que tu ne leur soit tombé dessus. Tu finis par ouvrir les yeux, contemplant le ciel. Tu fixes ces nuages gris, qui semblent ne jamais vouloir bouger. Ces nuages gris chargés d'eau. Comme alourdis par leur fardeau. Comme chargés de larmes. Tu te laisses aller à cette pensée folle, tirant la langue vers le ciel, en te demandant si l'eau qui tombe des cieux a la même goût que celui qui coule de tes yeux. Mais la pluie n'a pas le goût des larmes. C'est sur cette conclusion que tu reprends ta contemplation.

Tu fixes la tombe devant toi. Tu fixes ce nom gravé dans le marbre. Tu serres les dents, crispant tes mains autour du fourreau posée sur tes genoux. Depuis combien de temps es-tu ici, assis en tailleur, à contempler cette tombe ? Depuis combien de temps es-tu installé ici, à lui rendre hommage, dans ce silence de mort ? Tu ne saurais le dire. Cela fait déjà plusieurs années que tu passes tes journées ici, installé sans un mot. Plusieurs années à manger des petits animaux morts, en les dépeçant de ton mieux. Plusieurs années à dormir à la belle étoile, dans les branches de certains arbres, où même dans les terriers de certaines bêtes. Mais surtout plusieurs année à veiller sur lui. A veiller sur son repos. A protéger cette seule chose qui te reste. Tu continues à fixer la pierre tombale, serrant ton arme à t'en faire blanchir les jointures. Tu finis par desserrer les dents, expirant bruyamment. Tu te lèves, gardant ton arme à la main,  ton regard toujours happé par la tombe. Et tu recules de quelques pas. Tu sens l'odeur t'agresser les narines. Tu rechignes à quitter le cimetière. Mais il serait temps que tu redescendes en ville. Ne serait-ce que pour te laver, et quitter cette chemise alourdie par la crasse et le sang séché. Tu jettes un regard derrière toi. Un dernier regard vers cette tombe. Tu serres le poing, plantant presque tes ongles crasseux et grossièrement coupés dans la chair de ta paume. Tu te racles la gorge, crachant par terre.


    J'reviens au plus vite.


Et tu finis par tourner la tête, te dirigeant vers l'entrée du cimetière. Tu marches d'un pas vif, empressé de régler cette bagatelle. Tu devrais rester là pour surveiller sa tombe. C'est ce que tu te dis. Mais tu vas faire au plus vite. C'est en pensant cela que tu commences à accélérer, allant même jusqu'à courir entre les allées de tombes. Tu sens tes muscles, un peu engourdis par l'inaction depuis le début de la journée, se tendre et se détendre petit à petit. Tu sens ton rythme cardiaque s'accélérer. Tu sens ta respiration se faire plus saccadée, plus vive. Tu sens l'air traverser ton torse. Tu redeviens pulsion. Sensations. Et tu finis par ralentir, alors que les murs entourant le cimetière sont déjà loin derrière toi. Tu t'arrêtes, observant les ruines du manoir de ton ami. Tu sens la mélancolie te gagner, alors que les souvenirs refont surface. Tu entends son rire, alors que vous couriez dans les jardins. Alors que vous jouiez en toute insouciance. Tu revois les partie de cache-cache et les après-midis au soleil. Tu serres les dents.

Et tu reviens brusquement à la réalité en voyant deux silhouette se diriger vers les ruines. Tu plisses les yeux, les regardant avancer prudemment vers la structure éventrée de la bâtisse. Tu te mets immédiatement à couvert, pour éviter d'être repéré. Hors de question de les laisser piller l'ancienne demeure de ton maître. Tu continues à les observer, depuis ta cachette, commençant à observer le terrain autour de toi. Tu regardes les appuis disponibles. Les passages que tu peux emprunter. D'ici à là-bas... Tu estimes le temps que tu vas mettre pour arriver. Tu finis par sortir une petite boite, en sortant deux petites pilules blanches que tu avales d'un coup. Et tu t'élances, prenant appui sur une roche, pour sauter dans les branches d'un arbre non loin. Tu prends un appui violent, te propulsant vers les branches les plus basses. Tu te rattrapes, t'accrochant aux premières pour commencer à grimper un peu plus haut.

Et tu commences à sauter de branche en branche, courant en direction du manoir. Ou du moins de ce qui en reste. Tu multiplies les acrobaties et les pirouettes au milieu des feuillages. Combien de fois as-tu déjà emprunté ce genre de chemins ? On t'a formé pour avancer rapidement en toutes circonstances, à évoluer avec aisance dans toutes les circonstances. C'est comme courir sur le bastingage d'un vaisseau. Tu as appris à garder l'équilibre sur toutes les surfaces, à te mouvoir de façon à couvrir le maximum de distance en un minimum de temps. Tout cela pour défendre ton maître. Pour protéger cet ami qui t'était si cher. Tu déglutis difficilement. Tu serres les dents, alors que ton nez se plisse. Tu approches. Et tu sens la colère monter en toi. Tu sens la rage gronder. Tu finis par t'arrêter, sortant du couvert feuillu. Tu contemples l'ancienne demeure. Tu te revois dans les jardins, faisant des rondes sous la fenêtre de ton camarade, alors que la nuit tombait. Tu te revois dans ces longues discussions avec lui, qui se penchait au balcon pour plaisanter avec toi. Hors de question de les laisser briser tout cela. Hors de question de les laisser piétiner ces souvenirs.

Tu te rapproches du bord de la branche, t’accroupissant pour prendre ton élan. Tu regardes en direction du sol. La hauteur ne te tuera pas. Tu t'élances alors, amortissant ta chute dans une roulade, pour reprendre ton ascension sur la paroi du mur. Tu grimpes rapidement, t'arrêtant au niveau d'un des balcons encore en état. Tu te hisses, poussant le battant de la porte fenêtre pour entrer. Tu tires ta lame du fourreau, forçant ta prise sur l'arme. Tu serres les dents, alors que tu entends leurs voix venir de l'étage inférieur. Un sourire odieux et cruel se dessine sur ton visage. Tu avances dans la chambre, prenant bien garde à ne pas marcher sur les planches pourries ou partiellement brûlées. Tu pousses la porte aux trois quarts brûlée, prenant bien garde à ne pas la faire grincer. Tu avances sur les planches de bois calcinées, prenant garde à où tu peux poser les pieds. Tu sens les muscles de ta plante de pied travailler, alors que tu assures tes appuis. Tu approches de ce trou dans le plancher. Tu serres ta lames, arborant une sorte de sourire vicieux. Une sorte de rictus un peu fou. Un peu malsain. Un peu sauvage. Tu restes là, dans l'attente. Tendu. Tremblant presque. Tremblant d'envie. Tremblant de colère. De rage. Encore un peu. Juste un peu. Tu poses tes deux mains sur la poignée de ta lame, pointant cette dernière vers le bas. Ils paieront cet affront envers les anciens habitants de ces lieux. Ils paieront pour avoir souillé la mémoire de ce lieu.


    Navré de. Ne pas avoir pu arriver plus tôt...


Et alors que tu murmures ces mots, tu t'élances. Tu sens tes muscles se détendre d'un coup. Tu sens la rage submerger ton esprit. Tu sens ta raison basculer, alors que tu t'élèves dans les airs. Tu redeviens instincts. Tu redeviens pulsions. Pulsions meurtrières. Destructrices. Vengeresses. Rougeoyantes. Sanglantes. Il écrase le premier pillard de son poids, alors que sa lame vient s'enfoncer dans le crâne de la victime. Il hurle de rage, de tout son coffre, faisant trembler les vestiges de ce qui semblait être un lustre. Il se redresse en arrachant sa lame de la carcasse de sa première victime, se jetant sur la seconde sans lui laisser la moindre chance de s'échapper. Son regard fou dévore le pillard. Il le jauge. Il le juge. Et il ne prend aucunement la mesure du danger. Il se jette sur l'homme surpris et apeuré. Il se jette l'épaule en avant, la lame prête à frapper en diagonale, de bas en haut. Il ne se rend même pas compte du coup de feu. Il ne se rend même pas compte de la douleur fulgurante qui vient lui transpercer la jambe. Il se contente de voir la victime. Le futur cadavre. Et il frappe. Il tranche le torse, de la hanche droite jusqu'à l'épaule gauche. Il tranche de le vif, jetant son sabre à la fin de son mouvement pour plonger ses mains dans la plaie béante. Il sent l'odeur écoeurante de sang et de chair, alors que l'odeur du fer lui monte à la tête. Il enfonce ses mains pour aller chercher les côtes, sans se soucier un instant des supplications et des hurlement de douleur de sa victime. Il attrape alors les côtes, les empoignant à pleines mains, pour les écarter brusquement, d'un geste bestial et sec. Il sent les jonctions craquer. Les chairs s'écarter. Et le corps cesse subitement de remuer. Les bras retombent, ballants. Et il lâche le cadavre, le laissant retomber en arrière, les organes mis à nus. Il respire de façon saccadée. Il se calme petit à petit. Il finit par reprendre conscience de ce qui l'entoure. De ce qu'il vient de faire.

Tu clignes de yeux. Tu laisses la douleur de ta blessure te ramener à la raison. Tu t'es laissé aller. Tu t'es encore laissé aveugler. Tu serres les poings, encore dégoulinants de ce sang chaud et épais. Tu en as partout sur toi de toutes façons. Tu essaies d'essuyer les quelques gouttes qui ont giclé sur ton visage, n'arrivant qu'à en étaler d'avantage. Tu renifles avec dédain, le nez froncé de dégoût. Et tu te contentes d'avancer un pied au dessus du second cadavre, le laissant retomber sur le cœur du mort, le piétinant dans un bruis de succion ignoble. Tu craches au sol, avant de finalement t'écarter pour aller rechercher ta lame. Tu vas la retrouver dans les décombres, boitant légèrement. Tu déchires une manche de ta chemise crasseuse, regardant rapidement ta blessure. Tu grimaces un peu. Tu vas devoir descendre en ville pour faire traiter cette blessure. Ou du moins pour voler de quoi la soigner par toi même. Personne n'accepterait jamais de soigner un homme portant la marque des esclaves. Mais tu vas d'abord devoir déloger cette balle. Tu pars t'installer contre un des murs de la bâtisse en ruine. Tu retires ta ceinture, la logeant entre tes dents. Tu jettes un coup d'oeil vers le ciel à travers le trou du toit. Toujours gris. Toujours sombre. Tu fermes les yeux, prenant ta lame à pleine main. Tu serres les dents de toutes tes forces, un filet de bave venant se glisser entre les lanières de cuir. Tu enfonces ta lame dans la chair de ta jambe, incisant le muscle pour atteindre le projectile. Tu plonges alors tes doigts dans la plaie que tu viens d'ouvrir, pour en déloger la balle. Tu crispes ta mâchoire sur le cuir. Et tu finis par enrouler la bande de tissus autour de ta jambe une fois la douleur passée.

Tu halètes. Tu laisses la ceinture retomber au sol alors que tu te redresses. Tu t'appuies sur ta lame pour te remettre debout, alors que tu boites en direction de la sortie. Tu vas devoir chercher de l'alcool pour désinfecter tout ça. Un peu d'eau pour te nettoyer. Et des vêtements de rechange. Si tu arrives à descendre jusqu'au village. Mais c'est une autre histoire. Tu t'en occuperas plus tard. Tu traînes ta carcasse en direction du cimetière, du pas le plus rapide possible avec ta blessure. Tu grognes légèrement à chaque pas. Mais tu dois y aller. Tu laisses derrière toi des gouttes de sang à intervalle régulier, alors que tu avances péniblement sous la pluie, t'embourbant, gêné par le poids de la boue et du sang. Mais tu n'as pas le choix. Tu reviens tant bien que mal jusqu'à la grille, que tu pousses difficilement. Tu ne te préoccupes même pas de la trace de sang laissée sur le portail métallique. Tu vas droit vers ta tombe. La tombe de ton ami, devant laquelle tu tombes à genoux, te prosternant alors devant la stèle. Honteux. Confus. Perdu.


    Je. Désolé. Je. Je suis intervenu un peu tard...


Et tu finis par te relever, te traînant jusqu'au mur, contre lequel tu t'appuies, pour finalement te laisser tomber. Dans la boue. Sale. Immonde. Fatigué. Blessé. Sans vraiment savoir quoi faire désormais. Sans vraiment savoir quoi faire par la suite. Sans vraiment savoir ce que tu dois désormais protéger. Tu te laisses sombrer là. Un peu perdu. Un peu paumé.
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Informations IRL

Prénom : Jean-Charles
Age : Agé.
Aime : Ce forum
N'aime pas : Le manque de temps qui m'a empêché de rp ici
Personnage préféré de One Piece : Bonne questiooon.
Caractère : Flexible mais parfois répétitif, si vous voyez que j'avance pas trop n'hésitez pas à me mp pour me demander de modifier mes posts
Fait du RP depuis : Loooongtemps
Disponibilité approximative : Passage à peu près tous les soirs. Au moins un post en semaine et un en week-end. Grand minimum
Comment avez-vous connu le forum ? J'sais pluuuus.



Dernière édition par Uriel le Sam 28 Mar 2015 - 17:45, édité 4 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t14011-ft-uriel
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Bonjour et bienvenue à toi le reroll de Moriarty ;)

Pour ton test rp ça sera le suivant:

Cela fait maintenant un moment que ton ancien maître et ami est mort. Tu as du mal à faire ton deuil, mais il t'arrive maintenant de quitter le cimetière pour vaquer à tes occupations. Il se trouve que tu faisais un tour à la demeure de tes anciens maîtres quand tu as vu des pillards voler des objets à l'intérieur.

Si jamais le test ne te vas pas je peux toujours t'en trouver un autre et bon courage en tout cas.
    Hop ! Merci ! J'en profite pour signaler la fin de ma fiche !
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    B'jour Uriel,

    J'viens pour le premier avis ^^

    On va commencer par un p'tit relevé des fautes, surtout de l'inattention :
    gardant tus ses muscles
    symbole de son ancien de fardeau
    Qu'ils devrait >> Qu'il
    tu ne leur soit tombé >> sois
    plusieurs année
    les planches pourries ou partiellement brûlées. Tu pousses la porte aux trois quarts brûlée >> répétition héhé
    Il tranche de le vif

    La forme est propre. J'ai bien aimé le lien avec le désert pour les deux descriptions, le champ lexical et les similitudes. Mais c'est dommage que ça ne soit relié à rien du tout de son passé ensuite. Rien de bien tangible, là c'était du désert pour faire un désert, mais après ? Ca manquait de lien.

    Pour la description physique, c'était assez complet mais j'trouve qu'on manque d'informations plus concrètes, notamment sur son visage, sa taille, sa couleur de cheveux. A côté de ça, par contre, on visualise bien comment le personnage agit, se comporte. Dommage qu'on ait pas une description plus détaillée du tatouage, vu que c'est important.

    Pour la description psychologique, on a un personnage un peu berserk, plutôt solitaire et taciturne. C'est pas facile à jouer, pas facile de tisser des liens avec d'autres, quand on a ça. Alors, certes, y'en a, il en faut. Mais c'pas facile. Le personnage est complètement replié sur lui-même, en fait. Du coup, on sait pas comment il perçoit le reste du monde, la justice, ce genre de notions. Son attitude vis-à-vis de l'esclavage, alors qu'il devrait avoir une opinion plutôt tranchée là-dessus.

    Pour la biographie, on vit bien l'histoire du personnage, son dénuement d'abord, son ouverture à son maître ensuite, puis la descente aux enfers et la solitude dans le cimetière. Par contre, le côté assassinat des gens qui viennent, j'me pose des questions. Jamais personne de la Marine est venu enquêter ? Jamais de troupes de villageois avec un shaman, des fourches, des torches pour virer le démon ? Et comment ton personnage se retrouve en voyage ensuite ? Si on se fie à la biographie, il devrait toujours être là où il est, sur la tombe de son maître, en théorie...

    Pour le test RP, j'avoue que j'suis pas spécialement fan de la deuxième personne en narration. Mais là ça se lisait bien, c'était fluide. J'sais pas si c'était fait exprès, mais le rythme se ralentit par rapport au début du RP, où les phrases sont très courtes et s'enchainent, par rapport à ensuite où elles s'allongent. L'histoire reste sympathique, traite bien le thème donné par Richard. Trois bémols quand même.
    - Tu présumes d'emblée qu'il s'agissait de pillards. Et si c'était juste des types qui viennent visiter le terrain ? Des gens de la famille de ton maître qui viennent examiner ce dont ils ont hérité ? Des paysans qui viennent prendre des pierres ?
    - Encore une fois, tu laisses du sang partout avec des cadavres, mais on dirait que y'a aucune conséquence, personne te cherche, te trouve.
    - On ne sait toujours pas ce qui conduit ton personnage à partir en voyage, à ne plus rester campé sur la tombe de ton maître.

    Voilà, sinon la lecture était très fluide, et c'est une chouette fiche ^^
    J'vais donc être sur du 675 dorikis, à cause des points que j'ai relevés =)

    Bon jeu o/
    • https://www.onepiece-requiem.net/t12258-alric-rinwald
    • https://www.onepiece-requiem.net/t12168-alric-rinwald
    Salut Uriel, je viens pour te donner ton deuxième avis qui évitera le point forme qu’Alric a déjà donnée.

    Pour la description physique, à l’inverse des gens qui ne font que décrire leur avatar tu décris parfaitement la façon d’agir de ton personnage, ses tics etc. Le hic c’est qu’on a pas tellement de description physique pure. On a bien une idée de ce à quoi il ressemble, mais heureusement que l’avatar est là pour

    Pour la description psychologique, on retient que ton personnage est une sorte de berserk. Je n’en vois pas souvent, cela fait plutôt shonen mais ça va t’inciter à voyager seul non, ah moins que ton persos ne change d’attitude au fur et à mesure de ton aventure. Je pense d’ailleurs qu’il s’agit de la théorie la plus valable, avec Maxou, vu ce que j’ai lu de lui, on sent qu’il va faire de toi un homme qu’une simple bête.

    Pour la biographie, je trouve qu’on cerne bien le personnage. Son histoire est bien ficelée, on sent qu’il lui est arrivé pas mal de galères et le pire dans tout ça c’est que lorsqu’il commence enfin à être ami avec un de ses maîtres, ce dernier fini assassiné. Cet acte est majeur pour ton personnage et c’est pludto bien, par contre on a l’impression que c’est posé comme un cheveux dans la soupe. Par contre pour la fin je trouve que tu aurais dû faire une ouverture, là on a juste l’impression qu’il va rester sur la tombe de son maître alors que ce n’est surement pas le cas, enfin j’espère pour toi sinon possibilité rp c’est pas terrible

    Après avoir lu Balty j’ai commencé à me faire à ce style particulier qui est la deuxième personne. La difficulté pour le lecteur lambda est de savoir à qui tu parles. Si Balty parlait à sa mère décédée, je suppose que toi tu parles à ton ancien maître. Sinon pour le rp il est bien ficelé même si certains points que soulève Alric sont pertinent. Je pense notamment au fait que tu laisses des cadavres comme ça, les gens risquent de remonter jusqu’à toi tôt ou tard. Encore ce point ne me gêne pas, ce que je trouve légèrement plus dérangeant, c’est le fait que tu souhaites rejoindre Maxwell Percebrume (d’après les discussions box, etc.), cependant, en ayant lu ta bio et ton test rp, on a l’impression qu’il va tout faire sauf quitter son île, après je me trompe peut-être.

    Du coup cela m’amène au point suivant : si tu veux rejoindre Maxwell, à moins qu’il ne vienne te chercher sur ton île, je pense que tu devrais jouer le départ de l’île en expliquant la raison en présent ou fb proche tout du moins

    Pour finir, disons que je suis plutôt d’accord avec mon collègue Rinwald même si je suis un poil moins convaincu que lui notamment à cause de la description physique et de la fin de la biographie, le reste m’ayant beaucoup plu. Du coup, je te donne 625 peanuts, ce qui te fait une moyenne de 650 DD. Avec cela tu as également le titre de civil et l’honneur de pouvoir rp ici.