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Un réveil mouvementé


SNIFF, SNIIFF !

Quelle est cette drôle de sensation ? Cette sensation de douceur et de chaleur à la fois ? On dirait qu'une fourrure me tourne autour et me renifles fabriquant ce léger souffle d'air chaud qui vient s'engouffrer dans ma nuque. Et, qui de temps à autre s'en va et revient, mais qui malgré tout, ne s'éloigne guère de moi telle une abeille tournoyant autour de sa fleur. Elle m'entoure et m'enlace et ce n'est pas pour me déplaire.

Que se passe-t-il ? Le souffle d'air chaud ne se déplace plus. Il est comme qui dirait ... statique. Pour quelle raison ? Soudain, un liquide chaud vient m'asperger le visage venant asperger en même temps mon cuir chevelu ainsi que mon torse. Très vite, le liquide chaud arrête de se répandre sur mon visage. Un petit souffle frais vient me titiller, suivi de très près par une odeur que l'on qualifiera de nauséabonde.

J'ouvre les yeux telle une furie et très vite je comprends qu'un chien a fait ses besoins sur moi. Comment est ce qu'une race aussi pitoyable que celle des canidés a pu me faire ça à moi ? C'est tout bonnement impardonnable !  Tout mon corps se met à trembler. Je pose ma main sur mon visage et commence à rigoler. Je regarde cet être inférieur qui n'a pas pris conscience de la gravité de son acte. Non, il en est même fier. Il remue sa queue de gauche à droite et esquisse un sourire sur son sale visage de chien.

Cette fois, ça en est trop. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Il ne mérite qu'une chose que je l'éviscère tel un insecte que l'on balaie. Je me lance à sa poursuite et très vite je le rattrape. Il ignore toujours tout de l'erreur qu'il vient de commettre quel être stupide et inférieur. Je l'attrape violemment par la nuque, il gémit. Pauvre fou, il fallait y réfléchir à deux fois avant de m'asperger de ton liquide chaud et puant. Il se débat, il pense vraiment pouvoir m'échapper, mais c'est trop tard ...

De la cire commence à sortir de ma main le recouvrant petit à petit de ce doux liquide blanc. Quelques secondes plus tard, le corps entier de ce sale cabot en est recouvert. À mon tour d'esquisser un sourire. Je relâche le corps sans vie du cabot. Du haut de mon mètre quatre-vingt, la statue explose lors de l'impact avec le sol. J'explose alors de rire, j'y ai été peut-être un peu trop fort.

Les gens autour de moi sont apeurés, un malaise les a envahis. Une main se pose sur mon épaule. Tssssss ...  Je me retourne et vois un grand gaillard d'au moins deux mètres dix me faire face. C'est un mineur comme la plupart des abrutis vivant sur cette île. Mais lui, il est plus sale que la normale, plus poussiéreux, plus transpirant, plus puant... La simple vue de cet être me répugne au plus haut point. Lui aussi n'a pas l'air de mesurer la gravité de ses actes. Pauvre fou ...

"C'était mon chien ! Je vais te tuer !! "

Sans plus attendre le gros balourd me frappe de tout son poids. Son poing vient s'écraser sur mon visage m'obligeant ainsi à tourner la tête. Puis commence un enchainement de coups. Chaque coup porté à mon égard est empli de colère. Mais au bout d'une trentaine de secondes, l'enchainement n'est plus aussi limpide qu'à ses débuts et le balourd commence à fatiguer et à se calmer. Cet homme m'a sali et souillé, pour lui il n'y a plus aucune échappatoire. Je réajuste mes vêtements, passe ma main sur ma bouche et me relève.

"Tu as fini abruti ?"

Je l'attrape par le cou et le soulève. Ce n'est pas parce que je parais faible d'apparence que je le suis réellement. Mon corps est constitué de muscles roses ce qui de ce fait, ne laisse en rien apparaître ma réelle force.

"Puisque c'était ton chien, je vais te faire un cadeau. Je vais te permettre de le rejoindre. Et pas plus tard que maintenant ..."

Comme pour le canidé, la cire commence à s'écouler de ma main et très vite l'homme  se transforme en une statue de cire blanche. Je relâche mon étreinte, mais contrairement à son cabot, lui ne se brise pas non. Il restera exposé là jusqu'à ce qu'un abruti fasse tomber cette œuvre et mette fin à ce qu'il reste de lui. Quant aux passants, ils n'ont pas bougé, car ils sont bien trop terrifiés pour oser faire quoique soit.

Je jette un coup d'œil autour de moi et ne vois aucun signe de lloyd et des autres abrutis. Ils sont peut-être au port, je vais aller vérifier ça. De toute façon, si je ne les trouve pas très vite je n'ai aucune raison de rester sur cette île ...
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