Le Deal du moment : -20%
(Adhérents Fnac) Enceinte Bluetooth Marshall ...
Voir le deal
199.99 €

A la recherche de Kiki ! - RP Clos

Suiji savait parfaitement ce qu'il avait à faire lorsqu'il quitta les ruines de sa cellule. Ses geôliers ne cessaient de dire que les prisonniers pourraient nourrir leurs animaux, que le singe pourrait peut-être les rejoindre s'il les suppliait correctement, et autres brillantes remarques du genre. Une arme non négligeable, qui allait très rapidement passer entre les mains des Gun's.

Ordres hurlés, coups de feu, tintements d'épées. Les sons résonnaient en tous sens, le désordre était installé. Les prisonniers essayaient de se libérer les uns les autres pour augmenter leur force face aux marines qui réagissaient plus rapidement qu'on aurait pu s'y attendre. Au détour d'un couloir, Suiji fut confronté à trois soldats qui accouraient. Il envoya mécaniquement sa main vers sa ceinture pour en sortir un couteau, couteau qui n'y était pas, bien sûr.

« Là ! Un prisonnier qui s'échappe !! Rends-toi !! »

Voilà qui commençait bien. Trois canons de fusils se tournèrent vers le pirate qui se contenta de lever les mains en signe de soumission. Son pied l'empêchait d'avoir la réactivité nécessaire pour agir avant qu'ils n'aient pu faire feu sur lui, et son corps avait été déjà bien trop endommagé par l'autre folle aux yeux verts. C'était pas le moment de jouer aux héros.
Plus ou moins rassurés, les trois marines se regardèrent, et l'un d'entre eux se rapprocha de Suiji pour lui passer les menottes. Il avait baissé son fusil, et s'était placé entre le pirate et ses deux compagnons, sans se rendre compte qu'il s'érigeait ainsi en bouclier humain pour le botaniste.

Il s'avança les menottes dans une main, l'autre saisissant le poignet du criminel qui enroula tout de suite sa main autour de l'avant bras du marine, lui tordant poignet, coude puis épaule de sorte à le placer face à ses camarades, protégeant entièrement Suiji d'une attaque.

« Pardon, ma main a glissé. Posez vos armes ou je lui brise la nuque. »

L'ordre avait été dit presque avec douceur, en même temps que le zoologue avait placé la main qui ne bloquait pas le bras de son otage sur la mâchoire de ce-dernier. Les deux marines s'exécutèrent après hésitation, et les armes touchèrent le sol.

Un craquement sonore retentit.
Suiji jeta le corps inanimé sur les deux hommes désarmés.

L'un eut le réflexe de rattraper son compagnon mort, l'autre se jeta à terre pour récupérer son fusil et essayer de sauver leurs peaux. Le cuisinier avait anticipé, et s'était élancé tête la première – comme dans Hercule \o/ (1997, de John Musker et Ron Clements – Disney) – sur celui qui se réarmait. Le crâne de Suiji rencontra le sternum du marine qui tomba à la renverse et alla percuter le mur derrière lui tandis qu'un gargouillement indescriptible lui échappait.

Entre temps, l'autre avait laissé tomber le cadavre, et tenait son arme en joug, prêt à faire feu sur le singe-cuistot. Il sembla vouloir lancer une injonction contre le fugitif, mais il se ravisa, et appuya sur la détente. Le léger décalage avait laissé le temps à Suiji de s'esquiver, et au lieu de prendre la balle en pleine poitrine, elle vint simplement lui érafler l'épaule. Une plaie assez douloureuse mais peu profonde. Le coup de feu avait attiré du monde, et le bruit de pas précipités dans leur direction – sans doute des marines – se fit entendre.

Pressé, le pirate s'était jeté sur le marine, saisit son fusil, et lui fit un fauchage pour le mettre à terre. En chutant, le marine lâcha le fusil qui resta entre les mains de Suiji.

« Home Run ! »

Le manche du fusil vint s'écraser sur le visage de l'homme, faisant gicler du sang un peu partout.

« Un nez... c'est tellement fragile et... ah quelle beauté... »

Pendant quelques secondes, il observa les traces laissées par le sang, lorsqu'un coup de feu le ramena à la réalité. Les pas qui se rapprochaient avaient apparemment rencontré un autre ennemi. Parfait, une bande de prisonniers qui s'était faite prendre par surprise. Suiji se baissa, ramassa le couteau de sa dernière victime, et reprit sa route en boitant de manière plus marquée. Il avait dû faire appel à son pied plus qu'il ne l'aurait voulu.


Dernière édition par Saru O. Suiji le Lun 9 Mai 2011 - 14:45, édité 2 fois
    Trois hommes à terre. Un bon début pour un blessé sans arme. Le moment n'était pourtant pas venu de se lancer des fleurs. Les bruits de combats s'intensifiaient, des coups de fusils semblaient se faire plus proche, et Suiji ne tenait pas à terminer la journée en passoire. Et moi non plus j'y tiens pas. Je l'ai pas inscrit au prochain event pour rien quand même !

    Clopinant aussi vite que possible, s'aidant du mur, poignard en main, le pirate essayait de trouver au plus vite la sortie : tant qu'il était dans le bâtiment, il constituait une proie facile pour les marines qui étaient sur leur terrain. Il manqua de percuter un quatuor de pirates qui se précipitait comme s'ils avaient le diable au derrière.

    #1 : « Putain, fais un peu gaffe ! T'es dangereux avec ce truc ! »
    #2 : « Merde, on s'en fout, grouille, ils vont nous rattraper ! »
    #3 : « Oh, fermez là ! Hé toi, ramène toi, on sera jamais de trop avec un gars en plus ! »

    Le ton péremptoire du dernier ne laissait place à aucune hésitation, et Suiji, à qui cette apostrophe s'adressait, emboita le pas des quatre fugitifs sans chercher à protester. Dans tous les cas, il y gagnait, et il était fort probable qu'au moins l'un d'entre eux sache où était la sortie.

    « C'est mon équipage qui a organisé l'évasion. Les Gun and Gun's. »

    Il avait glissé cette remarque alors que le dernier, celui qui n'avait pas encore parlé, s'apprêtait à l'interroger – sans doute pour connaître son identité. Suiji avait pris les devants, élevant suffisamment la voix pour que les quatre l'entendent. Le ton sur lequel il avait déclaré ceci fut tel qu'aucun ne tenta de douter de la véracité de ses propos, et tous poursuivirent leur course lorsqu'une série de coups de feu se fit entendre dans leur dos.

    « Arrêtez-les !! »

    Alors que #2 se jetait à terre mains sur la tête pour se protéger d'éventuels tirs, #1 et 4 se tournèrent et sortirent de leur ceinture des pistolets de marins, certainement volés plus tôt. Ils firent feu sans hésitation, abattant au passage un Marine, tandis que les autres rentrèrent dans une pièce ouvrant sur le couloir afin de se protéger des tirs.

    Suiji et #3 partagèrent un regard, avant de s'élancer en courant en direction des adversaires. Il devait y avoir une dizaine de marines, mais seuls trois d'entre eux avaient des fusils – et l'un venait de se faire abattre. Couverts par les tirs alliés, les deux criminels étaient bien déterminés à se lancer dans un combat au corps à corps.

    A quelques mètres de l'homme le plus proche, Suiji saisit son arme par la lame, et la lança en direction du cœur. Il fit mouche, mais une douleur transperça son épaule droite alors qu'un tir l'atteignait.

    « Ompf ! Tu perds rien pour attendre... »

    Il grommela cette phrase entre ses dents avant de se jeter à terre, jambes en avant, pour glisser sur le sol jusqu'à celui qui venait de le blesser. Son compagnon d'arme quant à lui préféra tenter de courir sur le mur pour envoyer son pied dans le visage du premier qui tenta de l'attaquer.

    Suiji ne suivit rien de plus puisque son pied venait heurter les tibias de celui qui l'avait blesser, précipitant celui ci sur le botaniste. Ayant anticipé la chute, il avait déjà armé son poing qui vint percuter le nez du marine, faisant remonter l'os jusqu'au cerveau.

    Les trois tireurs étaient désormais hors d'état de nuire, le dernier étant été massacré par l'autre combattant ou par les tireurs, mais le singe était désormais coincé sous un corps inanimé. Le temps qu'il le fasse basculer pour s'en dégager, un soldat avait eu le temps de se jeter sur lui, et un pied vint s'enfoncer dans ses côtes.

    Un grognement de douleur échappa au pirate, qui n'eut que le temps d'expirer l'air de ses poumons avant de sentir une lame qui venait lui taillader la joue – heureusement pour lui, il s'était dégagé sur le côté juste à temps. Il n'arrêta son regard sur la lame que pour y voir une mort prématurée à laquelle il avait échappé de peu. Point de beauté ici, pour une fois.

    D'une main, il attrapa la cheville la plus proche de lui ; de l'autre, il saisit ce qui semblait être un couteau à la ceinture du mort qui gisait à ses côtés.
    Un hurlement déchira le couloir tandis que la lame s'enfonçait dans le pied du marin. Sans s'attarder, Suiji lui coupa immédiatement le pied – et non l'hebre qu'il y a en dessous – sans mal, habitué à sectionner sèchement les articulations des animaux qu'il cuisinait.
    L'homme s'effondra à terre, et la lame vint achever ses souffrances.

    En se relevant, le zoologue constata que les autres avaient été décimés par ses compagnons de mauvaise fortune.

    « On file ! »

    Nouvel ordre, nouveau mouvement d'obéissance de la part de tous les fuyards qui trouvèrent la sortie après quelques minutes de course, et sans tomber sur d'autres marines. Le plus dur était encore à faire.
      Une main pressant son épaule, dès qu'il fut à l'air libre, Suiji aperçut les volutes de fumées qui s'élevaient du port. TNT avait l'air de faire du bon boulot de son côté. Ne s'attardant pas sur la beauté de la scène – il a pas le temps – il prit la situation opposée, et se précipita en direction de l'enclos des animaux.

      Il sentait partiellement la présence des bêtes, et n'eut donc pas de mal à s'orienter, talonné par ses camarades du moment. Personne n'avait envie de rester seul au milieu du QG, et ils avaient décidé unanimement de suivre Suiji.

      Ils ne purent pas aller bien loin puisque rapidement, ils furent encerclés par une trentaine de soldats, tous armés d'épées. La formation en cercle n'était pas vraiment appropriée à l'usage des fusils. Trente armes étaient pointées sur eux, mais aucun des pirates ne sembla vouloir rendre les armes. Les deux tireurs épaulèrent leur arme, et commencèrent à tirer à la cadence la plus élevée qu'ils purent – ils avaient récupéré des munitions sur les précédents, quand même.

      Celui qui s'était jeté à terre plus tôt ne recula pas cette fois et imita Suiji en sortant un couteau volé aux marines. Quatre contre trente – enfin, contre vingt cinq avec les premiers qui tombèrent sur les tirs -, les doigts dans le nez, non ?

      Dès que les premiers coups de feu vinrent réduire leurs rangs, les marines chargèrent le petit groupe, certains qu'ils ne feraient qu'une bouchée de ces misérables. Avec l'énergie du désespoir, les cinq criminels attaquèrent.

      Suiji ne prêta pas attention à ce que les autres pouvaient faire. Il se contentait de tailler à droite, à gauche, de parer ou d'esquiver des attaques. Il faut avouer que ces marins étaient des proies relativement faciles. Malgré ses blessures, il les dominaient largement en vitesse et en puissance. D'ailleurs, étrangement, pendant qu'il comptait le nombre de ses victimes, il se rendit compte que le nombre d'ennemis décroissait de manière bien trop rapide par rapport à ce qu'il aurait dû.

      Une carotide tranchée, un poignet brisé et une mâchoire déboitée, un ventre ouvert, deux bras brisés... ça faisait un total quatre victimes. Les autres en étaient sans doute environ au même nombre, donc ils devraient encore avoir un peu moins d'une dizaine d'hommes à affronter. Or ce n'était pas le cas.

      Suiji releva la tête et put voir parmi les cadavres qui gisaient à terre des corps étrangement découpés ; certains semblaient avoir tués de manière à ce que le plus de sang possible en sorte, tandis que d'autres étaient magnifiquement découpés. De véritables œuvres d'art. Il remarqua alors qu'ils n'étaient plus cinq, mais sept au milieu des corps.

      Ils avaient été rejoints par deux P8, que Suiji identifia comme étant Ivan Kovalievsky et Notsunashi Yamisaru. Le premier tenait en main une hache, sans doute récupérée dans une salle de garde ou sur un sous-officier, tandis que l'autre léchait une lame enduite de sang – lame de marine également. Ils avaient prêté allégeance au capitaine Vail, et Suiji avait su s'attirer leurs sympathies. C'est sans doute pour ça qu'ils étaient venus lui donner un coup de main.

      Un des sans-noms profita de ce moment de répit pour déchirer un morceau de vêtement d'un marine et faire un garot à l'épaule de Suiji qui commençait à saigner plus abondamment à cause des combats, avant de s'occuper de panser les blessures graves des autres – pour ceux qui en ont.

      Et une petite troupe prête à l'emploi, qui n'a plus qu'à aller poutrer un chihuahua-chihuahua.
        Je vous passe la course jusqu'au gardien des bêtes, parce que j'en ai marre de dire que mon perso court, se bat, puis court de nouveau – j'y peux rien moi s'il a rien d'autre à faire.

        Ils rencontrèrent quelques hommes, mais les six accompagnateurs de Suiji s'occupèrent d'eux. D'accord, il allait perdre le défi des Gun's, mais au moins, il ne risquait pas d'endommager plus son pauvre corps. Se préserver avant tout ! Autant laisser les psychopates de base s'occuper du massacre de Marine. De toute façon, le maître des bêtes était pour lui.

        Il allait apprendre à cette brute ce qu'il en coûtait d'enfermer des animaux.

        L'adjudant se tenait debout, encadré de ses deux chiens jaunes et noirs, bras croisés, toisant d'un regard mauvais le petit groupe qui avançait vers lui. Une nouvelle vague de soldats arriva derrière eux, ce qui permit à Suiji d'être seul face à l'officier, tandis que les autres retournaient faire mumuse avec les mouettes.

        « Maltraiter comme ça des animaux... je vais te transformer en sushi. »

        Le ton du zoologue était glacial tandis qu'il se mettait en garde avec son poignard.

        « Saru O. Suiji... Le cuisinier. Je ne crois pas avoir de leçons à recevoir de toi. Pikapi, Chuu, attaquez ! »

        « Haaaa !! Attention, l'Adjudant chef Masterbeast a lancé ses chiens !! »
        « Planquez vous les gars ! Sacha "le meilleur" va bientôt utiliser ses armes ! »
        « Fuyons !! On va tous mourir !! Haaaa !! »

        Pris de panique, les marins fuirent tous, semblant décidés à mettre un espace maximum entre la zone de combat de l'Adjudant Chef et eux. Aussitôt la distance de sécurité établie, ils reprirent leurs combats comme si de rien n'était. Faut pas déconner, c'est des soldats d'élite, pas des troufions de base, couards au possible.

        Pendant que les combats se poursuivaient au loin donc, Suiji put voir les deux chiens lui foncer dessus. Sans effort, il parvint à les apaiser, et à leur faire comprendre qu'il n'était pas un ennemi – pas pour eux. C'est utile, d'avoir de l'empathie avec les animaux. Ils s'arrêtèrent dans leur course, s'assirent, et remuèrent la queue joyeusement, plus vraiment disposer à obéir leur maître.

        Naïf Suiji, qui n'avait pas compris que Sacha se fichait totalement que ses chiens l'atteignent ou non. Pendant que le cuistot était concentré à envoyer les ondes positifs qu'il fallait aux chiens, il avait sortit quatre sphères rouges et blanches, munies d'un bouton au milieu. Il avait appuyé sur les boutons en question, avant de lacer les quatre grenades – et non, ce ne sont pas de vraies pokéballs – sur son ennemi qui ne les vit qu'avec du retard.

        Comprenant qu'il s'agissait de quelque chose de dangereux, il fit en sorte de mettre la distance la plus grande possible entre lui et ces balles... en se jetant en avant. Ben oui, Sacha ayant visé l'endroit où Saru était, le plus intelligent pour lui était de se rapprocher du lanceur, qui avait dû calculer pour ne pas avoir à subir les dommages des grenades.

        Les grenades explosèrent ; le souffle le projeta en avant ; il atterrit sur le dresseur de bêtes qui ne s'était absolument pas attendu à une telle réaction de la part du pirate. Le poignard de Suiji vint se plater dans l'estomac du Marine d'élite qui n'avait même pas pensé à esquiver.

        Trop facile.

        This is the super power of the roliste.

        Sauf qu'évidemment, un poignard dans l'estomac, c'pas suffisant pour tuer celui qui un jour deviendra le meilleur dresseur, se battra sans répis, et parcourra la terre entière, tranquant avec espoir les bêtes et leurs mystères, le secrets de leu- pardon.

        Il repoussa Saru, lui envoyant un coup de poing en plein visage – il va vraiment finir défiguré avant la fin de cette quête – avant de se redresser, fou de rage.

        « Toi... ! Tu vas goûter à la toute puissance de mon compagnon zoan... Kiki, go !! »

        Un minuscule chihuahua répondit à l'appel, courant aussi vite que ses minuscules pattes le lui permettait – donc pas très vite – jusqu'à son maître, grognant (presque) férocement.

        « Hahahaha !! Tu vas subir le courroux de Kiki, le chihuahua qui a mangé le fruit du chihuahua ! Un chihuahua deux fois plus fort que la moyenne !! Kiki, attaque morsure ! »

        La petite créature se jeta sur sa proie, inconsciente du danger. Pourtant, ce regard de pierre qui lançait des éclairs, légèrement hagard ; ces lèvres retroussées en un sourire crispé ; cette tétanie de tous ses membres... Il était évident que le pirate n'était plus lui-même. À peine l'animal fut-il à portée que Suiji l'empala sur sa lame, accompagnant son geste d'un rire diabolique.

        « Mouhahahahahahahahaaaaaaaaaaaaa !! Je t'ai eu, sale clébard !! Haaaahahahaaaaa !! Crève, crève, crève !! Je vais te découper, t'assaisonner, t'ébouillanter, te cuisiner !! Aaaaaaaaah !! Zoaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !! »

        En même temps qu'il hurlait de la sorte, Suiji agitait le pauvre petit cadavre au bout de sa lame, gesticulant dans tous les sens.

        Une grenade vint exploser juste à côté de lui, le faisant voltiger plusieurs mètres plus loin, l'étalant au sol, l'esprit confus, et le chihuahua - avec le couteau - perdu dans le souffle.


        Dernière édition par Saru O. Suiji le Dim 15 Mai 2011 - 8:44, édité 1 fois
          Péniblement, Suiji essaya de se redresser, reprenant peu à peu ses esprits, et prenant conscience d'une douleur à l'arrière de sa tête. Il passa sa main sur son crâne, et sentit quelque chose de chaud, humide, avant de laisser échapper un soupir. Une blessure à la tête, voilà bien le dernier truc dont il avait besoin.

          Il se remit debout, légèrement vacillant, lançant un regard assassin à celui qui venait de le blesser de la sorte. Le prendre en traître, comme ça, quelle honte !! Sur l'île du Karaté, il aurait été lyché par tous les habitants sans procès. Ce moins que rien, ce lâche...
          En plus, il avait fait perdre à Suiji son zoan ! Lui qui venait enfin d'en trouver un...

          « Tu es un homme mort. »

          Phrase lâchée d'une voix rauque, qui ne précéda que de quelques secondes la mise en mouvement du singe.

          Suiji fut à côté de Sacha avant même que celui-ci n'ait pris conscience de l'attaque, lui envoya son poing gauche dans le sternum tandis que sa main droite le saisissait à la gorge. Il serra de toute sa force, jusqu'à sentir un délicat craquement qui lui informa qu'il avait cassé quelque chose. Il lâcha alors le corps inanimé sur lequel il lança un dernier regard sans éprouver la moindre satisfaction.

          Il fut bientôt rejoint par ses compagnons qui s'étaient débarrassés de leurs ennemis. Il emprunta la hache d'Ivan, et découpa minutieusement le cadavre du dresseur, avant de lancer les restes dans l'enclos des animaux excités par tout ce sang.

          Il attendit patiemment qu'ils en aient fini avec les restes humains, puis ouvrit l'enclos pour s'approcher d'eux. Parfaitement dressés, les fauves n'eurent aucun problème à comprendre les ordres qui leur étaient adressés. C'est ainsi qu'une trentaine de bêtes partirent vers le port, une vingtaine vers les zones de combats au sein même du QG, et qu'un tigre resta aux côtés de Suiji. Il aurait besoin d'un peu d'aide s'il rencontrait de nouveau quelqu'un de puissant.

          Celui qui l'avait soigné plus tôt lui fit un rapide bandage autour du crâne, dissimulant par la même occasion la cicatrice sur son front, et la petite troupe prit la direction du bâtiment où étaient stockés le granit marin et les log pose. Un instant, Suiji avait envisagé de partir à la recherche du zoan, mais ils étaient pressés. La tête commençait à lui tourner, et il en avait déjà plus qu'assez de subir encore et toujours des dégâts. Il n'espérait plus qu'une chose : quitter ce lieu maudit au plus vite.

          ~ Suite dans un prochain topic ~