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Une lame dans les ombres

Cette ville était en train de sombrer, c'était une évidence. Il n'avait pas fallut longtemps à Illa pour comprendre que tout ici tournait autour du temple, et que sans temple, la quasi-totalité de la population se trouvait au chômage forcé. Résultat, l'insécurité gagnait l'endroit. Et au milieu de tout ça, les marines continuaient à se balader comme si tout leur appartenait. Illa ne l'avait pas supportée. Ils les avaient tués, tous, sans aucune raison, et ils étaient là à se promener, prétendant tous régenter ? Non.

Elle avait commencé avec un soldat isolé, sans doute parti se dégourdir les jambes. Elle avait décidé qu'il serait le premier à payer. Il se trouvait dans une petite ruelle, pas très loin de la base, certes, mais dont les environs était désert. Elle était venue le voir, prétendant lui demander son chemin. Quand il s'était baissé pour se mettre à sa hauteur, elle avait sortit sa dague et l'avait enfoncé dans la gorge offerte. Elle aurait voulu voir la peur dans son regard, la même peur que celle de son frère, mais la seule chose qu'elle vit dans son regard fut une immense surprise, et de l'incompréhension. Et pour ça elle lui en voulu. Ils l'avaient privé de tout et lui rendait sa vengeance sans éclat. Elle fouilla rapidement ses affaires à la recherche d'un peu d'argent. Ils lui avaient tout pris, maison, famille, avenir. Au fond, elle ne faisait que récupérer son bien. En plus, avec un peu de chance, d'autre penserait que l'argent était la raison de l'attaque.
Anna n'avait rien dit. Illa ne l'aurait pas écouté et se serait mise en colère.

Un deuxième suivi, quelques heures plus tard. Elle était allée le voir et l'avait mené jusqu'au cadavre de son camarde. En professionnel, il avait vérifié les alentours avant de voir si son collègue avait une chance de s'en sortir, mais il l'avait négligé elle.

Elle ne prit pas le risque d'en attaquer un autre dans la journée, préférant utiliser le peu d'argent qu'elle avait trouvé pour s'offrir un repas fade mais consistant et une nuit dans une auberge miteuse. Elle prétendit pour cela avoir perdu ses parents dans la ville et être à leur recherche. Comme elle avait de quoi payer, l'aubergiste ne chercha pas plus loin. Elle profita du temps du repas pour écouter. Les rumeurs, les bruits de fond, les anecdotes. Tous. Comme elle l'avait pensé, la ville partait à la dérive. En revanche, les corps n'avaient visiblement pas encore été découverts. Tant mieux.

Le lendemain, elle s'en prit à une patrouille de quatre hommes, marchant en ligne. Elle enfonça sa lame dans le dos du premier qui mourut sans un bruit, bientôt suivi par le deuxième. Le troisième était en train de subir le même sort quand le dernier tourna la tête pour lui lancer une plaisanterie. Il n'eut pas la présence d'esprit pour crier, mais son entrainement militaire lui fit sortir son fusil sans réfléchir. Un fusil dans une ruelle étroite et au corps à corps... Le bourrage de crane, ça a du bon quand même.

Elle chercha quelques autres occasions dans la journée mais se rétracta à chaque fois. Trop de témoins, trop de risques. Elle fini par retourner à l'auberge, reprenant la même chambre et le même repas. Les conversation tournait pour un certains nombre autour de deux soldat retrouvé mort, très visiblement assassiné. Certains se demandait quel était le mobile, d'autre disait à qui voulait l'entendre que rien n'allait plus. Elle fit parfaitement attention à quelque chose dont personne ne parlait : des mesures spécial. Visiblement, pour l'instant, il n'y en avait pas encore.

Un soldat fit irruption quand elle commençait le dessert, l'air plutôt secoué.
Ben qu'est ce que t'as Gérard ?
On en retrouvé quatre autre, y'à pas vingt minutes. Tous crevé. Y'avait Alfred dans le lot, bordel !
C'est pas vrai ! Et ils on fait quelque chose ce coup là, en haut ?
A part qu'on se tape plus de patrouille et qu'on a l'interdiction formelle de se déplacer à moins de trois, que dalle !
Irae arrêta d'écouter à peu près à ce moment. Visiblement, la belle vie était finie.

Le lendemain, une dizaine de soldats répartit en trois patrouilles furent retrouvés égorgés, la surveillance autour des points stratégiques fût renforcée. deux furent égorgé, 3 poignardés et un tailladé à mort, le port d'une arme blanche devient obligatoire. Tandis que la sécurité s'accroissait, les attaques d'Illa se faisaient plus osées et plus violentes.  


Le huitième jour, près d'un ancien lieu d'attaque, elle aperçut une patrouille de huits hommes, dont un gradé. Lieutenant, si sa mémoire était bonne quand aux insigne. La patrouille était relativement réduite, et l'idée de frapper à la tête de la marine local était séduisante. Le gradé était à l'arrière, en pleine discussion avec un homme dont l'uniforme changeait également un peu. L'occasion était trop belle. Elle délaissa la dague, les chances que l'attaque  finissent en bataille rangée était trop importante pour prendre le risque d'avoir une portée trop courte, se serait à son sabre de chanter. Elle hésita un instant sur la façon de frapper avant de frapper d'estoc au niveau du coeur. le sabre entama à peine la peau que l'officier roula, évitant le coup.
Aux Armes !

L'homme était grand, même vu d'une hauteur normal, portait un uniforme impeccable et était visiblement entouré de membres de l'élite, vu leur vitesse de réaction. Il s'agissait bien d'un lieutenant, mais de l'élite. Alec Scabro, 32 ans avait été dépêché pour enquêter sur les marines assassinés. Enfin, enquêter, non. Éliminer le coupable. L'enquête, c'était pour son compagnon de la scientifique dont il n'avait pas pris d'apprendre le nom.

Comme tous les lieux d'attaques, celui-ci était désert. La rue plutôt large était propre et n'offrait rien de spécial à utiliser lors d'un combat. Le dernier homme se mit à l'abri derrière les autres. Visiblement, lui n'était pas là pour la bagarre.
On dirait bien que tu avais raison que tu nous disais qu'il s'agissait d'un enfant. Visiblement, je vais m'éviter la paperasse pour faire circuler l'information.

Il était trop sur de lui, elle pourrais s'en servir pour éliminer ses adjoints avant qu'il n'entre réellement dans la danse. Elle se mit en garde, et ne se dispersa pas en parole.
je n'ai pas l'impression que tu va m'écouter, mais bon... Pose ton arme sur le sol et rend-toi immédiatement !
Elle resta impassible à le regarder dans les yeux. Alors qu'elle s'attendait à ce qu'il envoie ses hommes, ce fut lui qui attaqua. La première attaque, un coup de taille dans la tierce était incroyablement prévisible, fut paré sans difficulté. Sans lui laisser le temps de riposter, il frappa derechef, tenant sa lame comme un gourdin. Elle esquiva sans difficulté et riposta par un coup d'estoc au ventre qui fut également évité, l'officier faisant preuve de beaucoup plus de rapidité qu'auparavent.

Il jouait avec elle, s'était évident. Il ne s'attendait pas à ce qu'une gamine puisse lui opposer une vraie résistance. Et si son endurance était à la hauteur de sa vitesse, Il n'aurait pas tort. Mais Illa ne pouvait accepter de reculer. Il lui semblait qu'en s'enfuyant, elle renoncerait à tous. Elle pivota sur ses appuis et envoya un coup de pied dans ses parties, qui ne frappa que du vent.
Pas mal, approuva-t-il. Au moins, tu n'es pas tombé dans le piège des coups de pieds circulaire. Maintenant, si tu veux bien, je n'ai que ça à faire donc rend-toi.
Pour toute réponse, elle reprit l'attaque. Le coup fut paré et le lieutenant riposta une fois, à vitesse réelle. Elle sentit sans avoir le temps de le voir le katana ouvrir son bras profondément. Le combat était terminé.

Elle était désormais incapable de tenir correctement son sabre, et était plié par la douleur. Les élites plantés derrière semblant regarder un spectacle lui donnait envie de hurler, mais elle savait que si elle ouvrait la bouche il n'en sortirait qu'un cri de douleur. Et elle ne leur ferait pas ce plaisir.
Utilisant sa main gauche, elle sortit du poivre qu'elle avait gardé en réserve et le lança au visage de son tortionnaire, penché sur elle. Surpris, il ne s'écarta pas à temps et elle profita de l'effet pour s'enfuir. Les soldats d'élite n'attendirent pas les ordres pour la poursuivre, tandis que son adversaire ne mettait pas bien plus longtemps à entrer dans la poursuite. Elle savait qu'à quelques rues de là se trouvait le marché et s'y dirigea, battant quelque records personnel de vitesse.

Elle déboula entre deux étals de vendeur de fruit et rentra dans la foule, se servant de sa petite taille pour louvoyer au mieux au milieu des passants. Derrière les marines ne pouvaient plus se servir de leurs armes de peur de blesser les civils et avait le plus grand mal à avancer. Enfin le plus grand mal... Ils avançaient à une vitesse non négligeable, poussant étal et passant trop lents de tous côté, mais étaient tout de même assez ralentit pour lui laisser de bonne chance de s'enfuir. Si le marché ne se finissait pas déjà du moins. Elle tourna rapidement dans une ruelle, zigzaguant dans les croisements, sautant par les caisses trainants par terre et passant entre les jambes des rares passants. Petit à petit, les bruits de poursuite s’espacèrent, jusqu'à disparaitre complètement après qu'elle ait pris une série d'intersection.

Elle couru encore un moment et ne s’arrêta que dans une cachette pour reprendre son souffle, qui commençait à sérieusement manquer. Ce n'était vraiment pas passé loin. Elle ne devait sa liberté qu'à une bonne dose de chance, et contait bien ne pas miser sur elle plus longtemps. Une fois que son coeur eu repris un rythme à peu près normal, elle repartit vers le port, en marchant tranquillement. Courir attirerait obligatoirement l'attention sur elle, et il serait étonnant que son signalement ait déjà circulé. Elle partirait sans doute vers Shimotsuki. Elle avait entendu dire qu'il y avait de nombreuses écoles de sabre sur l'île, et il devenait évidant qu'elle manquait sérieusement de technique. Elle ne prit cependant pas la peine de savoir la destination du bateau dans lequel elle embarqua clandestinement. Qu'importe si elle rallongeait le trajet, n'importe où serait sans doute plus sûr qu'ici pour ces détails.
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je suis en train de récrire le RP, au dessus, ce n'est pas la suite. je le garde pour me rappeller de ce que j'ai écrit.

La mer, plutôt calme, était surmontée d'un ciel passablement couvert et éclairé par quelques pâles rayons qui se reflétaient paresseusement sur les vagues. Au milieu de la mer, il y a une île. Sur l'île, il y a une ville. Sur le bord de la ville, il y a un port tournant  au ralentit. à quelques centaines de mètres du port, il y a une barque. Dans la barque, une fillette. L'enfant s'appelle Irae, l'île et la ville s'appellent Inari, le port et la barque n'ont pas de nom.

Irae ramait vers le port, avec l'intention d'y arriver, si possible rapidement. Entre autre par ce que ses provisions étaient épuisées et qu'elle commençait à avoir faim. Elle avait choisi de venir à Inari pour deux raisons : un par ce qu'on ne disait jamais rien aux enfants, qu'elle ne connaissait donc pas assez le monde dans lequel elle vivait, et qu'elle espérait en apprendre plus dans une grande ville. La deuxième était tout simplement qu'elle avait entendu dire qu'il y avait un temple volant sur l'île et que ça devait être très, très, très joli. Elle avait donc pris le seule moyen de transport à sa disposition, à savoir sa barque. Et elle commençait à en avoir un peu plein les bras.

Dans le port, l'arrivé de la barque passa complétement inaperçu. Les quelques rares personnes qui la remarquèrent pensant que l'enfant était partit faire un petit tour. L'enfant, n'ayant jamais vu de ville digne de ce nom, était occupé à dévorer le port des yeux. Les bâtiments, beaux et imposant, ils étaient majestueux, l'écrasent sous leur prestance.
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