– Bienvenu au festival messieurs ! Bienvenu au festival mademoiselle ! Bienvenu au festival les enfants ! Bienvenu au festival vous deux ! Bienvenu au festival !
Le travail de Bertrand était somme toute assez facile à résumer. Accueillir tout le monde à l'entrée principale. Un travail répétitif et ennuyeux. Pourtant, même en traversant les mers de part en part, il aurait été difficile de croiser quelqu'un de plus joyeux que Bertrand.
Après tout, c'était sa journée préféré de toute l'année.
– Soyez les bienvenus à la 128ème édition de l'Ultime Grand Festival messieurs !
Le première homme, armé d'un étrange chapeau à plume et équipé dans le dos d'un joli luth, lui adressa une bien belle révérence complètement exagérée. Le second ne lui adressa qu'un simple « salut ».
– La 128ème édition ? Fit Jaskier, le premier homme. Je pensais que ce festival n'existait que depuis vingt ans à peine.
– Oui oui, répondit Bertrand, toujours un énorme sourire sur son visage. Amusez-vous bien !
– O… Ok. Bizarre ce type, fit-il une fois suffisamment éloigné. Meh, son entrain est plutôt rafraîchissant.
– Moi je reste méfiant, rétorqua tout bas Matthew, le second homme. Tu te souviens de ce que nous a dit le vieux quand on est arrivé ? « Faites gaffes les p'tiots, c't'un vrai piège ce fistoval ou j'sais pas quoi ». Et après il s'est mis à prophétiser.
– Il était à moitié beurré. Allez, viens, on arrive.
Ils passèrent en dessous d'une petite arche, et ils y étaient. La grande place était véritablement immense. Elle était littéralement encerclés par tout un tas d'attractions et de stands. Matthew s'était tout d'abord dit que leur nombre était un peu trop exagéré, avant de voir les centaines d'habitants ainsi que les centaines de touristes venu spécialement pour participer à cet événement, commencer à foncer et à faire la queue. En un rien de temps, la grand place s'était retrouvée bombée de monde. Même la gigantesque fontaine qui se trouvait au centre commençait à disparaître. De la musique leur parvenait aux oreilles depuis plusieurs endroits, formant ainsi un brouhaha sans queue ni tête. Mais qui avait le mérite de plonger dans l'ambiance.
Chez les festivaliers, on retrouvait tout type d'individus ; des jeunes, nombreux, mais également des adultes, des grands-parents, des enfants. Et même des animaux. Matthew remarqua même, parmi cette foule hétérogène, de vieilles personnes mal au point qui allaient probablement mourir en participant à un tel événement.
En jouant des coudes, Jaskier avait réussi à extirper d'un petit stand en bois un plan du lieu. Il y avait tout d'abord la grande place, le lieu principal du festival où l'on pouvait trouver, en plus des stands et des attractions, la grande scène accueillant les spectacles ainsi que les concerts. Ensuite, il y avait l'aile Ouest, vers laquelle se trouvait la plupart des restaurants et des bars, ainsi que tout type de boutique pour ceux souhaitant se relaxer et se reposer.
L'aile Est était en fait une seconde grande place, mais vide. Elle était en effet prévu pour accueillir les tentes des touristes qui n'avaient pas pu ou pas voulu réserver une chambre d'hôtel sur l'île, en dépit du fait qu'au moment du festival, les complexes hôteliers de l'île cassaient les prix.
L'aile Sud n'était pas accessible au public car réservé aux troupes et aux artistes venus de toutes les Blues pour animer l'Ultime Grand Festival. On y entreposait également des tonnes de pots de peintures. Matthew et Jaskier n'allaient pas tarder à découvrir leur utilité.
Enfin, l'aile Nord était un petit village dont le but était vraisemblablement de ressembler à un décor de Western. Et c'était assez réussi. Il y avait également quelques stands, mais le gros était bien sûr concentré sur la grande place.
Jaskier replia le plan et le cala dans une poche intérieur de sa chemise en cuir. Il souriait. C'était exactement le genre d’événement qu'il appréciait tout particulièrement. La musique, les bruits que faisaient les gens en discutant et en riant, les cris des vendeurs et des bénévoles aux stands qui lui parvenaient aux oreilles lui étaient parfaitement agréables. Et Matthew, à son grand étonnement, commençait à s’imprégner de l'ambiance et s'y plaisait, lui aussi, bien qu'il préférait en temps normal le calme.
– Tu veux commencer par quoi ? Fit Jaskier en élevant la voix pour se faire entendre. Y'a beaucoup trop de chose, on pourra pas tout faire.
– J'ai déjà trouvé la Terre Promise.
Jaskier savait déjà de quoi son ami voulait parler. Bien que quasiment caché par la foule, Matthew avait su trouver directement un petit stand vendant son nectar préféré, le lait à la fraise. Il joua à son tour des coudes, usa de stratagème et de mouvement complètement irréalistes et ridicules pour se hisser vers le vendeur. Il commanda deux grand verre. Pour lui. Quand Jaskier lui avait tendu sa main en souriant et en le remerciant, il lui en donna un à contre cœur, déçu.
Le soleil était loin d'être encore couché, et la fête battait son plein. Sur la grande scène étaient monté un petit groupe d'acrobate. L'un d'eux s'amusait à grimper et à réaliser diverses figures sur des petits nuages formés par un étrange coquillage. Ils accaparaient une grosse partie des regards.
Non loin se trouvait un énorme stand de tir sur lequel il fallait tirer et détruire divers objets qui bougeait aléatoirement. Parmi les lots se trouvait une énorme peluche de Lilou B. Jacob, figure importante de la Marine. Un peu plus loin, un concours de boisson se déroulait et les concurrents s'y donnaient à cœur joie.
Matthew se dirigea vers le stand de tir, suivi par son ami Jaskier qui avait lui remarqué un groupe de musiciens discutant tranquillement. Faisant parti lui-même de la profession, il avait hâte de les rencontrer.
Son lait à la fraise à la main, le pirate oublia très vite les avertissements du vieillard du port et se dit qu’affectivement, Jaskier avait raison. « C'était de la balle ».
Le travail de Bertrand était somme toute assez facile à résumer. Accueillir tout le monde à l'entrée principale. Un travail répétitif et ennuyeux. Pourtant, même en traversant les mers de part en part, il aurait été difficile de croiser quelqu'un de plus joyeux que Bertrand.
Après tout, c'était sa journée préféré de toute l'année.
– Soyez les bienvenus à la 128ème édition de l'Ultime Grand Festival messieurs !
Le première homme, armé d'un étrange chapeau à plume et équipé dans le dos d'un joli luth, lui adressa une bien belle révérence complètement exagérée. Le second ne lui adressa qu'un simple « salut ».
– La 128ème édition ? Fit Jaskier, le premier homme. Je pensais que ce festival n'existait que depuis vingt ans à peine.
– Oui oui, répondit Bertrand, toujours un énorme sourire sur son visage. Amusez-vous bien !
– O… Ok. Bizarre ce type, fit-il une fois suffisamment éloigné. Meh, son entrain est plutôt rafraîchissant.
– Moi je reste méfiant, rétorqua tout bas Matthew, le second homme. Tu te souviens de ce que nous a dit le vieux quand on est arrivé ? « Faites gaffes les p'tiots, c't'un vrai piège ce fistoval ou j'sais pas quoi ». Et après il s'est mis à prophétiser.
– Il était à moitié beurré. Allez, viens, on arrive.
Ils passèrent en dessous d'une petite arche, et ils y étaient. La grande place était véritablement immense. Elle était littéralement encerclés par tout un tas d'attractions et de stands. Matthew s'était tout d'abord dit que leur nombre était un peu trop exagéré, avant de voir les centaines d'habitants ainsi que les centaines de touristes venu spécialement pour participer à cet événement, commencer à foncer et à faire la queue. En un rien de temps, la grand place s'était retrouvée bombée de monde. Même la gigantesque fontaine qui se trouvait au centre commençait à disparaître. De la musique leur parvenait aux oreilles depuis plusieurs endroits, formant ainsi un brouhaha sans queue ni tête. Mais qui avait le mérite de plonger dans l'ambiance.
Chez les festivaliers, on retrouvait tout type d'individus ; des jeunes, nombreux, mais également des adultes, des grands-parents, des enfants. Et même des animaux. Matthew remarqua même, parmi cette foule hétérogène, de vieilles personnes mal au point qui allaient probablement mourir en participant à un tel événement.
En jouant des coudes, Jaskier avait réussi à extirper d'un petit stand en bois un plan du lieu. Il y avait tout d'abord la grande place, le lieu principal du festival où l'on pouvait trouver, en plus des stands et des attractions, la grande scène accueillant les spectacles ainsi que les concerts. Ensuite, il y avait l'aile Ouest, vers laquelle se trouvait la plupart des restaurants et des bars, ainsi que tout type de boutique pour ceux souhaitant se relaxer et se reposer.
L'aile Est était en fait une seconde grande place, mais vide. Elle était en effet prévu pour accueillir les tentes des touristes qui n'avaient pas pu ou pas voulu réserver une chambre d'hôtel sur l'île, en dépit du fait qu'au moment du festival, les complexes hôteliers de l'île cassaient les prix.
L'aile Sud n'était pas accessible au public car réservé aux troupes et aux artistes venus de toutes les Blues pour animer l'Ultime Grand Festival. On y entreposait également des tonnes de pots de peintures. Matthew et Jaskier n'allaient pas tarder à découvrir leur utilité.
Enfin, l'aile Nord était un petit village dont le but était vraisemblablement de ressembler à un décor de Western. Et c'était assez réussi. Il y avait également quelques stands, mais le gros était bien sûr concentré sur la grande place.
Jaskier replia le plan et le cala dans une poche intérieur de sa chemise en cuir. Il souriait. C'était exactement le genre d’événement qu'il appréciait tout particulièrement. La musique, les bruits que faisaient les gens en discutant et en riant, les cris des vendeurs et des bénévoles aux stands qui lui parvenaient aux oreilles lui étaient parfaitement agréables. Et Matthew, à son grand étonnement, commençait à s’imprégner de l'ambiance et s'y plaisait, lui aussi, bien qu'il préférait en temps normal le calme.
– Tu veux commencer par quoi ? Fit Jaskier en élevant la voix pour se faire entendre. Y'a beaucoup trop de chose, on pourra pas tout faire.
– J'ai déjà trouvé la Terre Promise.
Jaskier savait déjà de quoi son ami voulait parler. Bien que quasiment caché par la foule, Matthew avait su trouver directement un petit stand vendant son nectar préféré, le lait à la fraise. Il joua à son tour des coudes, usa de stratagème et de mouvement complètement irréalistes et ridicules pour se hisser vers le vendeur. Il commanda deux grand verre. Pour lui. Quand Jaskier lui avait tendu sa main en souriant et en le remerciant, il lui en donna un à contre cœur, déçu.
Le soleil était loin d'être encore couché, et la fête battait son plein. Sur la grande scène étaient monté un petit groupe d'acrobate. L'un d'eux s'amusait à grimper et à réaliser diverses figures sur des petits nuages formés par un étrange coquillage. Ils accaparaient une grosse partie des regards.
Non loin se trouvait un énorme stand de tir sur lequel il fallait tirer et détruire divers objets qui bougeait aléatoirement. Parmi les lots se trouvait une énorme peluche de Lilou B. Jacob, figure importante de la Marine. Un peu plus loin, un concours de boisson se déroulait et les concurrents s'y donnaient à cœur joie.
Matthew se dirigea vers le stand de tir, suivi par son ami Jaskier qui avait lui remarqué un groupe de musiciens discutant tranquillement. Faisant parti lui-même de la profession, il avait hâte de les rencontrer.
Son lait à la fraise à la main, le pirate oublia très vite les avertissements du vieillard du port et se dit qu’affectivement, Jaskier avait raison. « C'était de la balle ».