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Pas de vacances pour les héros !



Détective Comique #8
1626, South Blue, Suna Land – Présent



« - WOUHOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU ! crièrent en rythme les passagers du manège
-C’EST MOUETTASTIQUE !
-Bzzz COOOOLLLLLLL !
-Blurp !
-Tu te fous de ma gueule j’espère ? »


Alors que le wagon transportant les Heros Hic descendit à vive allure, Juriste recracha son déjeuner sur le marcel de Randy, au grand dam de ce dernier. Celui-ci rouspéta avant de coller une beigne à son comparse pour je cite « avoir détruit ce qui faisait son charme », ce dont Mouetteman et Zoro se fichaient totalement, obnubilés par les sensations fortes que provoquaient l’attraction. Randy n’était pas du genre à aimer les parcs d’attractions et s’il était là avec eux, c’était surtout parce que Mouetteman sous ordre de Zoro ne voulais pas le laisser seul sur le bateau. L’escargot connaissait bien l’homme au marcel et il savait pertinemment qu’il allait descendre les réserves d’alcool en leur absence, du coup il l’entraina de force. Le wagon fit quelques loopings supplémentaires qui semblèrent trop longs pour Randy qui voulait juste fuir ce calvaire. Il n’aimait pas spécialement les enfants trop bruyants et l’odeur de vomi lui semblait insupportable, le seul qu’il pouvait tolérer étant le sien, mais vu qu’il tenait bien à l’alcool il ne l’avait jamais senti ou du moins il en avait pas de souvenir. Après ses minutes sans fin, le manège s’arrêta à la grande tristesse de Zoro et Mouette qui crièrent en rythme

« -ON RECOMMENCE !
-Sans moi, jme tire…
-Je vous accompagne RrrRRrrRRRrrandy.
-Barres toi de mon champ de vision sinon je t’encastre dans le manège...
dit-il en sortant du manège à vitesse grand v pour trouver les toilettes les plus proches
-Bzzz qu’est ce que t’as encore fait Juriste ?
-J’ai rrRRrrRRrrRien fait, j’ai juste perrRRrrRRRRRrdu le contrrRRRrrôle et vomi suRRrrRR lui…
-T’aurais pas vomi sur son marcel ? C’est mouette pas cool ça !
-T’es un malin Mouette, dans le code de la bienséance il est dit nul parrrRRRRrrrt que l’on doit se maitrrRRrRRiserrRRRr lorRRRrrsque l’on veut vomirrRRrrr.
-T’as sûrement raison, mais c’est comme vomir sur mon mouetteslip, c’est juste inenvisageable !
-On ne va pas épiloguerRrrRRrr pendant dix ans là-dessus.
-Bzzz oui, j’ai envie d’essayer la grande roue !
-Faisons ça, ça a l’air mouettastique.
-Bzzzz et Randy ?
-Laissons-lui une mouettepose, il finira bien par revenir. »


Si vous vous demandez la raison pour laquelle le groupe d’excentrique s’est retrouvé à Suna Land, il faut remonter à quelques jours…

**
*

« -Mec t’es sûr que Grand Line c’est par là ? demanda Randy
-Bzzz Fait-moi confiance !
-C’est bien ça le soucis, t’as autant de sens de l’orientation que le slip de Mouette !
-On parle de moi ?
Mouettepose de la fierté »

L’homme fit un saut des plus majestueux de la vigie jusqu’au gouvernail en arrivant au sol comme s’il venait de franchir une marche d’escalier, sauf qu’il y avait vingt mètres de hauteur. Il prit sa fameuse pose qui consistait à bomber le torse comme un coq et à contracter ses muscles au maximum pour montrer aux autres qui était le patron et visiblement ça semblait fonctionner. Il y avait quelques semaines encore, Mouetteman aurait été incapable de faire ça avec le ventre qu’il avait pris à cause de son râteau sur Manshon. Fort heureusement pour lui qu’il pouvait compter sur son équipage et aux talents de coach de Randy qui lui redonna la forme de sa jeunesse en une semaine seulement. Le secret d'une telle réussite consistait à un entraînement quotidien de huit heures complété par un régime hyper protéiné, composé de blancs d’œufs, de poulet et même de shakers de prot qu’il ingurgitait par dizaine. Cette formule redonna à Mouetteman un nouveau physique qu’il n’arrêtait pas de mettre en avant. Si ça dérangeait Randy, il préférait ça qu’un Mouetteman qui pillait ses réserves d’alcool comme un enfant avec des bonbons, déjà qu’il avait du mal à partager avec Zoro alors se retrouver à trois à boire de l’alcool c’était tout simplement inimaginable pour lui. Le chef des Heros Hic entendit donc un début de conflit qu’il tenta de résoudre

« -Qu’est-ce qu’il vous arrive encore ? Mouettepose réflective
-Bzz c’est Randy, il remet en cause mes talents de navigateur !
-C’est vrai Marcelman ?
-Ouer, mais en même temps c’est pas comme si ton navigateur c’était trompé trois fois de destination en trois escales…
-C’étaient des mouettedétours, mais t’as une solution à proposer dans ce cas ?
mouettepose de l’attente
-Nomme Juriste ou moi navigateur le temps que l’on trouve un mec de compétent, enfin n’importe qui sauf Zoro quoi !
-Bzzz va te faire !
-T’as un problème le gastéropode ?
-Bzzz Houlala Randy utilise des mots intelligents, houlala j’ai peur !
-Mon poing dans ta gueule tu vas voir qui est le plus intelligent ! »


Mouetteman fit un 360 degré sur lui-même, avant de donner un mouettecoup de pied dans le ventre de Randy ce qui l’envoya sur le pont principal du navire et fit de même avec Zoro qui s’écrasa contre le rebord du navire. Le plus choquant dans ce qui venait de se passer, c’était que Mouetteman n’était même pas énervé, toujours stoïque comme à son habitude, ce qui énerva d’autant plus Randy qui malheureusement ne pouvait rien n’y faire, car de un Mouetteman était plus fort que lui, de deux la seule chose que ça pourrait lui apporter serait une confiscation de tous son alcool et ça c’était inconcevable pour lui. Les deux responsables du raffut se relevèrent et rejoignirent leur chef qui ajouta

« -Bon vous êtes calmé les mouettegosses ?
-Bzzz
-Hum…
-Je vous ai tous les deux écoutés, mais tant qu’on ne recrute pas un autre héros, Zoro sera toujours le navigateur.
-Bzzz dans tes dents !
-Bordel !
ajouta-t-il en tapant du poing
-Tu peux me dire où l’on est Zoro ? mouettepose de l’incertitude
-Bzzzz Près de Reverse Mountain pourquoi ?
-Parce que Reverse Mountain c’est un parc d’attraction pour toi mec ?
-Bzz qu’est ce que j’en sais, j’ai jamais mis les pieds là-bas bzzz !
-Il n’y a qu’une personne qui aura la réponse les amis.
ajouta Mouetteman tout en sobriété »

Le chef des Heros Hic gonfla ses pectoraux le plus fort possible, puis il se contenta de taper dans ses mains trois fois. Randy et Zoro ne comprenaient à quoi rimait tout ce manège, mais leur surprise fût grande quand ils virent Juriste sortir de la cabine du capitaine. Totalement ébahis, les deux hommes qui chahutaient ensemble ne lâchèrent aucun mot tandis que Juriste fît son entrée tel un huissier de justice dans une finale de téléréalité. L’intéressé se racla la gorge deux-trois fois avant de lancer

« -Oui Mouette ?
-Juriste, nous avons un mouetteprobléme… Zoro affirme que l’on est sur Reverse Mountain alors que Randy tente de prouver le contraire.
mouettepose de l’attente interminable
-C’est Suna Land que l’on peut voirRRRrrrrr au loin.
-Suna Land ?
lança un Randy perplexe
-C’est le plus grrRRRrrrrand parrRRrrRRrc d’attrrRRRRraction des Blues et même du monde.
-COOOOOLLLLLL
-Oh putain de merde… »


Et c’est ainsi que le groupe de héros se retrouva à Suna Land.








Dernière édition par Randy Beam le Dim 18 Oct 2015 - 21:05, édité 1 fois


    Détective Comique #8
    1626, South Blue, Suna Land – Présent



    Les deux adversaires se battent du regard.
    Si on se rapproche un peu plus, il semble même possible de distinguer de véritables éclairs entre leurs yeux perçants. La tension est palpable, étouffante, stressante, oppressante. Autour d'eux, quelques spectateurs retiennent leur souffle, anxieux à l'idée du désastre qui risque d'arriver, ici, dans ce lieu paradisiaque. Les autorités se tiennent prêtes à intervenir à tout moment, mais il est évident qu'elles craignent elles aussi de ne pas pouvoir faire face aux potentiels débordements. La crise est certaine, l'enjeu est de taille, aucun des adversaires ne semble prêt à reculer ou à faire machine arrière. Il en va de leur fierté, de leurs valeurs, de tout ce qui fait d'eux ce qu'ils sont, de l'intensité de la force de leurs convictions. Alors que le courant d'air se lève, que le souffle du vent produit une mélodie qui aggrave le drame de la scène, le requiem s'écoule, lentement, jusqu'à ce que, enfin, le compte à rebours cataclysmique ne s'épuise. C'est là qu'il s'élance, tout en muscle et en puissance, prêt à vaincre sans une once de regret, afin de réaliser ses rêves malgré toute l'adversité qu'il peut rencontrer, prêt à mettre fin à cette menace, là, maintenant, tout de suite. Pas de pitié pour les ennemis de la Justice.

    - Mouetteha ! Ha ! J'ai gagné !

    Installé dans le siège, jambes écartées pour signifier qu'il n'acceptera aucun copilote, Mouetteman regarde de haut le petit garçon de sept ans qui visait lui aussi la première voiture des montagnes russes.

    - Voilà ce qui arrive quand on s'oppose aux légataires de la Justice ! Mouetteman ! L'été vient ! Mouettepose du Héros qui a réussi à obtenir ce qu'il voulait !

    D'un énorme doigt accusateur blindé de testostérone, le Super Héros le plus célèbre des Mers Bleues appuie sa moquerie de l'enfant qui s'enfuit dans un torrent de larmes.

    - La prochaine fois, tu sauras qu'il ne faut jamais s'opposer aux personnes qui ont suffisamment de classe pour porter un slip ! Mouettepose de moquerie pour ignorance de l'évidence même en matière de style !

    Gesticulant à toute vitesse, bras en avant puis en arrière, tête rotative dans un angle de 12 à 43°, Mouetteman en profite pour attacher sa ceinture, sans remarquer la présence d'un homme à la carrure imposante qui vient s'installer dans le véhicule situé juste derrière lui, mû lui aussi par un désir de justice, mais caractérisé d'une manière bien différente de la sienne.





    Dernière édition par Mouetteman le Mar 27 Oct 2015 - 6:15, édité 1 fois
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    Détective Comique #8
       1626, South Blue, Suna Land – Présent



    Randy n’était pas du genre à aimer les fringues comme ça pouvait être le cas de son ami d’enfance Gautier Janpol, mais il tenait énormément à son marcel fétiche, le seul que sa copine Miranda ne trouvait pas infâme et maintenant il était crassé par la faute de Juriste. Randy aurait voulu coller son poing dans la tête de ce dernier, mais il savait très bien que Mouetteman n’aurait pas apprécié le geste. Il s’était donc contenté de prendre la fuite, se dirigeant vers les toilettes les plus proches en poussant la plupart des gosses sur son passage

    « -OUUIIIN ! lança un enfant qui pleurait comme pas possible
    -Mais tu vas ferm… »

    L’homme au marcel n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il vit la mère de ce dernier se retourner vers lui. Taille de guêpe, blonde à souhait avec des formes qui la mettait en valeur, Randy comprit qu’il devait la fermer s’il voulait avoir une chance de conclure avec

    « -Qu’est-ce qu’il t’arrive mon chéri ?
    -C’est le monsieur tout dégoûtant qui m’a crié dessus !
    -Hum excusez-moi je ne voulais pas lui crier dessus, mais on m’a vomi dessus et ça a tendance à me mettre sans dessus dessous surtout quand il s’agit de mes vêtements préférés.
    -C’est pas une raison pour s’en prendre à plus petit que vous !
    -J’ai dis que j’étais désolé, qu’est-ce que je peux faire de plus ?
    -Je veux une glace !
    -Vous l’avez entendu ?»


    Randy était en train de se demander si la femme en question valait le coup de supporter le marmot et la réponse ne se fit pas attendre.

    « -Bonne idée je vais m’acheter une glace ça me détendra… Tchao gamin ! »

    Dit-il avant de marcher dos à la femme et son enfant qui ne surent pas réagir à la réaction de Randy. Il était prêt à faire des efforts pour conquérir une femme, mais le critère non négociable pour lui était le célibat et un enfant signifiait bien souvent un couple. Randy se dirigea donc vers le marchand de glace  toujours en prenant le soin d’éviter les enfants qui étaient sur son chemin. Après un calvaire de plusieurs minutes dans les rues bondées du parc, il vit son saint Graal et fort heureusement pour lui, personne n’attendait au stand en question. Randy commanda donc une glace chocolat menthe, sa préférée. Il demanda au glacier s’il pouvait lui mettre de la protéine en poudre en guise de glaçage, mais l’homme se contenta de lui rire au nez avant de servir l’enfant qui était derrière lui. Avec son mètre dix, ce dernier était tellement fourbe qu’il traita de crasseux le Heros pendant cinq minutes avant de se cacher dans le dos de son père. Randy se résigna à le frapper, car il se disait que ça ferait sans doute de la mauvaise pub pour l’équipage de Mouetteman. Il souhaitait juste trouver le chemin des toilettes les plus proches, mais étant introuvables, Randy jeta son marcel dans la première poubelle venue car il ne supportait plus l’odeur qui en dégageait, ce qui laissa son torse poilu et viril aux yeux de tous. La plupart des parents détournèrent le regard sauf les jeunes minettes parfois un peu trop jeunes pour Randy. L’intéressé eut le temps de se promener durant un quart d’heure avant de se faire accoster par la sécurité du parc

    « -Monsieur veuillez nous suivre !
    -Je cherche juste les chiottes bon sang !
    -Suivez nous sans faire d’histoire…
    -Ouer bon ok… »


    L’escorte de trois agents l’emmenèrent dans un lieu classé secret afin de l’interroger, mais avant tout de l’isoler. Ils enchaînèrent les vas et viens dans les rues avant de se trouver face à une maison qui ressemblait à la plupart des boutiques de souvenirs du parc. Le groupe entra donc à l’intérieur de celle-ci, traverse un couloir étroit avant de se retrouver dans une petite salle confinée. De là, seul un des trois hommes resta avec Randy et commença à le questionner

    « -On a eu des plaintes de plusieurs clients comme quoi vous mettez le souk dans le parc…
    -Mais j’ai rien fais bordel, je voulais juste me changer !
    -Expliquez
    -Je suis venu ici avec des… euh comment je pourrais les décrire…
    -Dite ce qui vous vient à l’esprit.
    -Des boulets !
    ajouta-t-il avant de prendre une pause puis de dire Bref j’étais dans les montagnes russes, on m’a vomi dessus et depuis je cherche juste des chiottes… »

    L’agent du parc semblait désemparé et il le fut encore plus lorsqu’un de ses collègues l’interrompit pour lui dire qu’un homme cherchait à parler au suspect et qu’il était son avocat.

    « -Faite le entrer ! »

    L’homme qui fit son entrée n’était rien d’autre que Juriste ou plutôt Super Juriste. Sortant d’école de droit, Super Juriste se retrouva un peu par hasard dans cet équipage de bras cassés que l’on appelle les Heros Hic. Il n’était pas aussi musclé et virils que la plupart de ses comparses, mais il était le cerveau de Mouetteman même si ce dernier refusait de l’admettre. Il s’occupait de la paperasse, des belles paroles et de toutes les autres choses que le groupe était incapable de faire, comme dans le cas présent la diplomatie.

    « -BonjourrRRRrrrrRrrr MonsieurrRRRrrr l’agent, je me prrRRrRésente, je suis JurRRrrRRrRiste et je rRRRrrReprRRRrrésente RrrrRrandy Beam.
    -Putain tu m’as suivi !
    -Visiblement j’ai bien fait.
    -Que suggérez-vous euh… Juriste c’est bien ça ?
    -C’est bien cela et selon l’arrrRrrRRrticle 3 du Code MorrRRrrRral, RrrRrRRandy a le droit à un avocat. Ce que je suggérrRRrrRRe donc monsieurrRrrRRRr l’agent, c’est que vous rRrrRRrelachiez mon ami. Je m’engage à le vétirrRrrRR et le calmerrrRrRRr dans ses arRRrrRRdeurs.
    -Très bien, de tout de manière je n’ai pas que ça à faire que de surveiller un exhibitionniste… Allez du vent ! »


    Juriste et Randy sortirent de la salle avant de se retrouver rapidement hors du parc. Une fois à l’air libre, l’homme sans marcel devait se rendre à l’évidence que Juriste lui avait sauvé la mise malgré qu’il lui ait vomi dessus quelques minutes auparavant. Il se tourna vers ce dernier avant de lui dire

    « -Merci mec, mais tu me dois un marcel encore !
    -A ta place je ne me rrRRRrremerrRRRrrRcierrrRrrai pas encore.
    -C’est quoi l’embrouille ?
    -Tiens !
    -PUTAIN MAIS JE REVE ! »


    Juriste n’avait rien trouvé de mieux qu’un t-shirt rose avec un imprimé licorne sur le devant, le tout brodé en doré et en paillettes.

       



       

       

      Que faire ? Que faire quand on voit un homme se comporter de la manière la plus détestable possible avec l'une des créatures les plus innocentes sur terre : l'enfant ? C'est ce dilemme qui me tourmente alors que j'entre dans la nacelle rouge. Je pourrais l'attraper par les épaules, ce malotru déguisé, puis je l’emmènerais à la sortie du parc le plus rapidement possible en esquivant les autres touristes, puis je le balancerais à la mer. Honnêtement, je trouve ça un peu dur, cependant ce serait un châtiment justifié. Mais, est-ce qu'il sait nager ? S'il ne sait pas nager je le condamnerais à une mort atroce et personne ne mérite de mourir, sauf ceux qui mettent du ketchup sur tout. Et puis, je me demande si ce pauvre homme n'a pas perdu son accompagnateur spécialisé, parce que, qu'on se le dise, pour porter ce genre d'accoutrement dans un lieu public quand on a dépassé un certain age, c'est souvent le signe de la présence d'une pathologie de type psychologique. Donc, si j'ai raison, il serait injuste de ma part de corriger cet homme pour son erreur car il ne peut pas la comprendre.

      BIP

      La barre de sécurité se déploie, me broie les genoux et l'attraction part sans que j'ai pu décider sur la solution à adopter pour solutionner mon dilemme. Les gens crient, hurlent, s'amusent, mais moi, ça ne me fait rien.Enfin, si ça me fait un peut frissonner, mais rien de bien grandiose. Alors, j'observe les gens autour, du père de famille mal rasé, cerné comme un panda à la petite fille blonde à couette les yeux bordés de larmes qui lui serre la main aussi fort que possible. Et je souris.

      L'attraction se termine, je n'ai même plus envie d'apprendre les bonnes manières à cet homme, la bonne humeur des gens aux alentours m'a convaincu de laisser couler. Je prends la sortie.

      GROOOOOOOOOOUMP..

      Une dizaine de personnes se retourne vers moi. Ils ont sûrement crû que c'était un tremblement de terre mais ce n'était que mon ventre. Je me frotte l'arrière de la tête, la baisse un peu et je fais mon plus grand sourire pour leur expliquer que je suis désolé. Des enfants se mettent à pleurer. Alors je m'enfuis sous les regards accusateurs des parents de ces derniers.

      -Mmh... Barbe à Papa...

      Je me laisse guider par cette odeur et j'arrive devant une échoppe flambant neuve : La Barbe à Tony . Devant, il n'y a pas grand monde qui attend en plus. Je m'en lèche les babines. Littéralement. Je vois le forain tailler ces friandises avec une précision d'orfèvre ce qui nous émerveille et nous fait oublié son visage de repris de justice. Va arriver mon tour.

      -MOUETTE INTEVENTION DE CONTRÔLE DE LA QUALITE DE LA BARBE À PAPAAAAA !

      Encore lui. Syl pas content va sortir de sa tanière. D'ailleurs le forain m'a l'air pas content aussi.
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      Détective Comique #8
      1626, South Blue, Suna Land – Présent



      De tous les visiteurs de Suna Land, qu'ils soient passés, présents ou ultérieurs, personne n'a jamais fait tant connaître sa voix que Mouetteman.

      - WOAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! C'EST GENIAAAAAAAAAAAL !

      Selon certaines légendes qui seront bien plus tard racontées par-delà les océans, les cris de joie de Mouetteman, en ce jour béni, sont entendus jusqu'aux confins de Reverse Mountain ou les plus reculées îles du Nouveau-Monde, berçant magnifiquement les plus nobles des nobles de Marie-Joie, les plus valeureux amiraux de la Marine, les plus aventureux des pirates ou les plus anarchistes des révolutionnaires. Puisant dans ses poumons surhumains, expirant en relâchant la pression de ses pectoraux intergalactiques, Mouetteman se prépare pour l'acte final, alors même que les machines entrent dans la descente la plus abrupte de toute l'histoire des montagnes russes.

      - JE SUIS MOUETTEMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !

      La terre tremble, les oiseaux s'arrêtent, les poissons se cachent. Sous la puissance du Haki des Héros, celui dont certains écrits racontent les exploits comme de loin supérieurs à celui des Rois, le plus grand Justicier de Gotham Island montre sa supériorité naturelle, qualité intrinsèque à une quantité inaliénable de virilité.
      Enfin, les machines s'arrêtent, les barrières de sécurité se lèvent et tout le monde sort. Instinctivement, en tant que Bonhomme Véritable, Mouetteman porte une main à son slip. Ses doigts palpent, fouillent, cherchent, tombent bel et bien sur une proéminence particulière, mais il sait que ce n'est pas ce qu'il est venu trouver.

      - Mouetteho ! Ho ! Mouettepose du penseur !

      Petit poing sous le menton, genoux pliés, Mouetteman s'installe en plein milieu de la foule, en proie à une réflexion intense.

      - Bzzzzt, tu vois pas que tu gènes les gens ?
      - Ne me dérange pas, Zoro ! La situation est grave !
      - Qu'est-ce qui se passe ?
      - Tu ne pourrais pas comprendre, tu manques de discernement. Tu n'as pas vécu ce que j'ai vécu, vu ce que j'ai vu, senti ce que j'ai senti.
      - Mouette...
      - Laisse-moi, s'il te plaît, il faut que je réfléchisse. L'espoir de l'humanité repose sur mes épaules, je dois me concentrer.
      - Bzzzt, un méchant ? Tu as vu un méchant ? Un primé ? Bzzzzt !
      - Non, non, non, pire !
      - Alors quoi ?
      - Je...


      Il marque une pause douloureuse, combattant les larmes - de la sueur, rien que de la sueur, évidemment - et les empêchant de s'immiscer sous son masque parfait.

      - Je retrouve pas mon shaker de protéines.

      Au même instant, le "tin-tin-tin" dramatique d'un musicien retentit, comme si, inconsciemment, le monde entier se met à comprendre le moment difficile que son héros favori est en train de vivre. Dendenoa Zoro, vigie et navigateur des Héros Hic, se met à hurler, mais tout ce que Mouetteman parvient à entendre se résume à "débile", "priorités", "temps", "capitaine" et "slip".

      - Mamie ! Mamie ! Je veux une barbe à papa !

      Le sang du Justicier ne fait qu'un tour. Son cerveau est calibré pour percevoir certaines catégories particulières de mots et, parmi elles, se trouve toute énonciation de près ou de loin en rapport avec une quantité dangereuse pour toute personne normalement constituée de sucres.

      - MOUETTE INTERVENTION DE CONTRÔLE DE LA QUALITE DE LA BARBE À PAPAAAAA !

      En une fraction de seconde, Mouetteman est debout, devant le stand du forain, ne laissant qu'un petit courant d'air à l'endroit exact où il se trouvait l'instant d'avant. De son slip jaune vif à l'intensité lumineuse en tout point comparable à celle du soleil, il tire une carte pliée et jaunie mais dont la signature et la date font foi : "Mouetteman, Justicier, représentant officiel des contrôleurs gustatifs des barbes à papa". Ce petit bijou de papier, il l'a obtenu quelques années plus tôt, après avoir grassement aidé le président de l'association des vendeurs de bonbon de South Blue, totalement dépourvu de sous-vêtement.
      Voilà typiquement ce qui arrive quand on a l'habitude de se balader avec cinq slips de rechange sur soi.

      - Monsieur ! Monsieur ! Et les autres clients qui attendent et qui ont faim, hein, ils mangent quand ?
      - Désolé, mamie, mais vous voyez ces pectoraux ? Oui, vous les voyez, puisqu'ils bougent à la vitesse de la lumière juste devant votre nez. Ils ont besoin de nutriments. Et il se trouve que j'ai malheureusement oublié mon shaker dans mon navire ! Mouetteha ! Ha ! Mouettepose de Bad Luck Mouette !


      Enchaînant sa dix-neuvième barbe à papa, saveur pistache-chocolat-cacahuète-aubergine-poulet, Mouetteman entend quelque chose d'inhabituel.

      - Mamie, pourquoi le monsieur il tient une grosse fusée ?
      - Petit, s'il te plaît, j'ai besoin de concentration quand je mange, l'avenir de l'humanité est en jeu, je dois être au top de mes compétences pour ingurgiter suffisamment d'énergie et animer ces énormes muscles de super-


      BOUM !

      L'explosion est violente, si puissante qu'elle souffle Mouetteman et l'envoie rouler au sol. Le stand de barbe à papa est en flammes, le pauvre forain, miraculeusement survivant, touche les rares poils sur son crâne qui ne sont pas carbonisés.

      - QUI A OSE ME DÉRANGER PENDANT MA PAUSE SUCRERIE !

      Oui, ce cri-là est bien plus puissant que tous ceux que le justicier a pu prononcer auparavant, sonnant le glas de ces pauvres fous qui ont osé commettre l'irréparable.


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      Détective Comique #8
         1626, South Blue, Suna Land – Présent


      Randy s’était fait à l’idée de devoir porter le maillot le plus ridicule qu’il n’ait jamais existé. Le héros se demandait s’il s’agissait d’une blague de juriste pour se venger de son mauvais comportement depuis son recrutement ou alors s’il n’avait juste aucun goût en matière vestimentaire, quoi qu’il en soit il préféra lui demander calmement alors qu’ils marchèrent ensemble dans les rues du parc

      « -T’aurais pas pu trouver mieux mec ?
      -C’était le seul qui rRRrRRestait dans la boutique de souvenirrRRrrRR.
      -Du coup tu veux faire quoi ? Car je dois t’avouer que je draguerais bien de la minette !
      -RrrrRrrrandy t’es au courrRrrRrrRant que toutes les femmes sont marRrrRriées ?
      -Et alors ?
      -D’aprRrRrRés l’arrRrrRticle 56-3 aliéna 2 du Code Civil, cela pourRrrRrRrra êtrrRRrRe considérRrrRé comme de l’adultérrRrRRRre.
      -Hum… Ouer c’est vrai t’as pas tort et puis Amanda serait pas trop d’accord avec ça.
      -Qui ?
      -Personne…
      -Maintenant que tu l’as mentionné, tu es obligé d’en parRRRrrler.
      -Selon quel code hein ?
      lança un Randy tout fier
      -Selon l’arrRrRrRrrété du 16 avrRrRrRil 1331 rRrRrrelatif au rRrRRRapport entrRrRrRe collégues et sociabilité.
      -Mon cul c’est du poulet ! »


      Juriste chercha dans son sac contenant un ensemble de papiers divers et variés avant de sortir une sorte de parchemin signé et étiqueté datant d’une autre époque. Randy l’avait dans l’os et il avait du mal à l’admettre, mais pour être sûr et certains il lut l’ensemble de l’arrêté qui faisait pas plus de deux pages. Devant admettre qu’il avait tort, l’homme au marcel ravala sa fierté

      « -Ouer bon, mais ton papelar dit que tu dois également me raconter l’un de tes secrets en échange !
      -BizarrrRrRrRre je me souviens pas d’une telle mention…
      -Je suis moins bête que j’en ai l’air !
      -D’accorRrrRRrrd, mais le dis à perrrRrRrsonne, même pas à Mouette…
      -Je suis pas du genre à balancer des ragots, sauf si je suis bourré. »


      Randy expliqua dont à Juriste les liens qu’il entretenait avec la fameuse Amanda et l’intellectuel de l’équipage compris que Randy avait au final une bonne ligne de conduite sous ses airs de macho égocentrique et misogyne. La discussion continua donc tranquillement dans les rues bondées du parc, quand l’homme au marcel rappela à Juriste de tenir ses engagements, sous peine d’être radié du barreau. Ce dernier fut d’ailleurs surpris que Randy connaisse des termes de ce genre, mais qu’il était incapable de lire un livre sans images. L’homme s’approcha donc de Randy pour lui murmurer son secret à l’oreille, ce qui surprit au plus haut point l’intéressé

      « -Tain t’es pire que moi en fait, un vrai pineur !
      -Evite de le crrRrRierRrrR s’il te plait !
      -Ouer si tu veux, mais perso je m’en cacherais pas.
      -Si tu savais tout, je pourRrRrrRrrais êtrRrRrRRe rRrrRadié à l’heure actuelle…
      -À ce point ? Je te pensais pas capable de ce genre de chose, pour moi t’étais  juste l’intello du barreau.
      -On peut parrrRrrRrrler d’autRRrRrre chose RrRRrandy ?
      -Ouer si tu veux, mais j’aurais bien aimé en savoir plus. »


      Un blanc s’ensuivit qui dura quelques instants, suffisamment long pour qu’un malaise s’installe entre les deux héros ; L’ambiance était lourde alors qu’autour d’eux régnait la joie et la bonne humeur. Juriste se sentait honteux tandis que Randy se remémorait les paroles de l’homme de droit qui l’avait littéralement mis sur le cul. Il en avait connu des débauchés, des pineurs et autres personnes côtoyant la luxure à chaque instant, mais Juriste s’avérait être un bon élément comme l’on pouvait dire dans le milieu. La gêne resta plusieurs minutes alors qu’ils marchaient encore dans le parc, à la recherche d’un banc, mais ils furent interrompu quand un homme bouscula Randy.

      Pas de vacances pour les héros ! 120069459813e03148d3f6111b6f4d3c27da86f912aa

      Moustachu, les cheveux en bataille, la chemise et le maillot qu’il n’avait sans doute pas changé depuis une bonne semaine, l’homme était une version plus mauvais goût de Randy et ce caractérisait par des sortes de spasmes et un langage des plus fleurit qu’il fit l’honneur de diffuser lorsque l’homme en marcel l’attrapa par le col

      « -Tu pourrais t’excuser ducon !
      -Pardon… Pardon pour tes goûts de chiottes !
      -Mon poing dans ta gueule tu vas voir si j’ai des goûts de chiottes !
      -Je suis pas la pédale qui se trimbale avec un maillot rose avec une licorne dessus…
      -OH PUTAIN !
      -Ca suffit RrrRrRRandy, on doit encorrRrRre tRrRRrouver Mouette
      -Va jouer avec tes billes ailleurs lopette.
      -RAAAAAAAAHHHHH !
      -Allons voirrRrrR Mouette, il doit surRrRrrement s’inquiéter. »


      L’homme s’en alla aussi rapidement qu’il était venu, mais on pouvait lire sur son visage que le nom de Mouetteman ne lui était pas inconnu. Si Randy ne fit pas attention à ce détail sous le coup de la colère, Juriste prit le soin de se rappeler de l’homme en question. Les deux hommes se dirigèrent à présent vers la montagne russe la plus en vogue du parc. Randy était toujours furax, mais Juriste fit de son mieux pour le calmer avec diverses méthodes qu’il avait appris durant sa jeunesse, ce qui fonctionna qu’à moitié visiblement. Mais l’homme au marcel redevint lui-même lorsque lui et son collègue virent une explosion provenant  du parc le plus en vogue. Inquiet, Juriste soma à Randy de se rendre illico presto à proximité du manège afin de voir si Mouette était sain et sauf. Les deux hommes se mirent à courir en poussant les gens qui s’étaient arrêtés sous le feu de l’action, ce qui déconcerta certains tandis que d’autres hurlèrent des noms d’animaux aux intéressés. Les héros s’étaient retrouvés sur une grande place plus ou moins bondée, entourée de boutiques en tous genres où gisait un enfant au sol qui ne voulait pas bouger car son doudou était coincé. Juriste tenta d’envoyer Randy, mais ce dernier était déjà parti autre part. Il commença à courir vers l’enfant pour l’aider à récupérer le doudou qui était coincé dans une plaque d’égout, mais il n’y arrivait pas avec ses maigres bras. La foule hurla et Juriste se rendit compte qu’un wagon se dirigeait droit vers lui et l’enfant. Mais alors qu’il ferma les yeux pour prier les dieux et que le bruit du wagon se faisait de plus en plus fort, ce dernier s’arrêta subitement pour une raison inconnue. L’homme de droit rouvrit les yeux et se rendit compte que Mouetteman était devant lui à tenter d’arrêter un wagon qui ralentissait petit à petit pour finalement s’arrêter à quelques centimètres de l’homme et de l’enfant. Mouette relâcha le wagon, puis il se dirigea vers l’enfant avant de retirer le doudou de la plaque d’égout comme une aiguille d’une botte de foin et casant au passage la réplique qui fait toujours plaisir

      « -L’été arrive mon petit, Mouetteman est là pour toi ! mouettepose de la virilité absolue
      -Zzzzzzz ALLO ALLO ? Quelqu’un m’entend ? Je suis le professeur chaos et aujourd’hui vous pouvez dire adieu à votre parc chéri Niark Niark Niark… »

      Mouetteman pointa du doigt le haut-parleur avant de lui lancer

      « -Tant que Mouetteman est là il y a toujours du mouettespoir ! Professeur Chaos, prépare-toi à te prendre une mouetterouste, parole de Héros ! mouettepose de la provocation
      -Tu es au courRrRRrRrant qu’il ne t’entend pas Mouette ? »

      Pour ne pas gâcher toute la symbolique de ce moment, Mouette préféra ignorer Juriste.


         



         

         
        Une explosion et Syl pas content laisse place au Syl miséricordieux ; alors que la file d'attente se vide, ce qui est preuve s'il en est que le bon sens demeure. Les clients s'enfuient vers la sortie. Tous ? Pas vraiment, car il y en a qui a foncé vers l'explosion, en hurlant quelque chose à propos d'une mouette. Oui, c'est celui qu'était déguisé. Il l'est toujours d'ailleurs. Je devrais lui courir après, c'est la chose bonne à faire et je le sais, mais je me dis que s'il pouvait se faire mal, ça lui servirait peut être de leçon et qu'il se comporterait en personne sensée. Je sais, c'est mal, je ne devrais pas souhaiter du mal aux autres. Alors, pendant que le forain se presse de fermer, je pars dans la direction de l'explosion aussi, pour aider les gens et protéger cet homme, car même s'il ne le mérite, je me dois de le protéger. La marine, ça vous façonne un homme.

        Je cours à contre courant dans la foule, heureusement pour moi, la foule s'écarte, malheureusement, c'est parce qu'ils ont peur de moi, mais bon, je vais faire avec.  J'arrive à distance de vue et je vois le malotru arrêter un wagonnet à mains nues sauvant ainsi un homme. Se prendrait-il pour un super héros ? Bref, n'importe comment, je pense que même s'il est détestable sous tout point de vue, il est assez fort pour aider ceux qui se trouvent dans ce coin du parc. Alors, je cours dans une autre direction, je ne sais pas trop laquelle, mais c'est à contrecourrant que je traverse la foule, donc elle doit être bonne.

        En chemin, alors que je relève une petite fille qui se met à pleurer en me voyant, les haut-parleurs s'allument.

        -Zzzzzzz ALLO ALLO ? Quelqu’un m’entend ? Je suis le professeur chaos et aujourd’hui vous pouvez dire adieu à votre parc chéri Niark Niark Niark… 

        Il se trouverait donc au poste d'émission ? Si je me souviens bien du plan, je dois prendre la première à gauche. Arrivé à la première, je tourne donc à gauche. J’aperçois une pointe métallique, ça doit être ça.

        -Monsieur, qu'est ce que vous faites là ? C'est dangereux, allez vous planquer !

        Je me retourne et là je vois le vendeur de barbe à papa.

        Tony
          Fabricant de barbe à Papa


        -Bonjour, MAAHAAHAAHAA, c'est bien la première fois qu'on me dit qu'une chose est dangereuse pour moi. Ne vous en faites pas, je vais aller essayer d'arrêter cette folie. Allez plutôt vers la sortie avec les autres.

        -Pas moyen, j'viens avec vous.


        C'est ainsi qu'on se retrouve à être deux personnes de taille démesuré courant vert une tour d’émission. Car oui, je ne l'avais pas précisé, mais il ne fait que trois têtes de moins que moi. Par contre, la chose verte qu'on voit au loin fait bien ma taille.

        -Excusez moi, mais est-ce que ce ne serait pas...
        -Oui, c'est un putain de crocodile bipède.
        -Votre langage je vous prie. Sinon, je pense qu'il va me falloir une arme, on ne sait jamais.

        Je rentre dans la boutique de souvenir la plus proche, le vendeur s'étant probablement enfuit en laissant la porte grande ouverte quand il a entendu la première explosion.. Les seules choses s'apparentant à un moyen de défense ici sont des épées en bois rembourrées avec de la mousse, qu'à cela ne tienne, je laisse mon plus gros billet sur le comptoir et j'en prends deux. Ce n'est pas parce que le vendeur est absent qu'il faut voler. Je sors et tends une épée au forain.

        -Non, c'est bon, j'ai pas besoin de ça.

        Je bloque l'épée tendue dans ma ceinture et, épées rengainées, nous allons à la rencontre de notre ami à la peau reptilienne.

        -Bonjour Monsieur le crocodile, je me présente, Sylvanus Leparre, auriez vous l'aimabilité de nous laisser passer afin que nous puissions sauver ce parc d'attraction, s'il vous plait?

        Je fais un grand sourire.

        -DANDY, CROQUE!
        -Art barbe-à-papesque: BARBATRUC!

        Une boule de barbe à papa empêche sa mâchoire de se refermer sur moi. Je dégaine. Le croco, pas troublé plus que ça, nous envoie un coup de patte, plus violent qu'un coup de batte. La garde de mon épée amorti le coup, mais ne m’empêche pas de m'envoler, avec mon compagnon, dans le décor. Le décor étant une échoppe de pêche aux canards qui se brise sous nos poids.

        -Il cogne dur le croco, pas vrai?
        -Dile... Le crocodile. Vous n'avez pas élevé les cochons avec lui que je saches? Non? Dans ce cas là, traitez le avec un peu de respect. Sinon, effectivement, il "cogne" durement.

        Je me relève, fais craquer ma nuque et expulse le sang de ma bouche. Je crois qu'il m'a cassé une côte. Je me suis trop laissé aller depuis qu'on m'a révoqué du service.

        -Je pense qu'on est parti pour un second round, n'est ce pas?
        -Tout à fait Sylvanus.
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        Détective Comique #8
        1626, South Blue, Suna Land – Présent



        L'épave fumante gît sur le côté. Debout, faisant craquer ses mains dans une mélodie tragique, Mouetteman regarde le triste spectacle qui prend place peu à peu. Autour de lui, ses compagnons sont prêts, ils l'ont rejoint, répondant à l'appel muet de la Justice, aux besoins de l’Été. Pourtant, c'est bien le pauvre garçon  qu'il vient de sauver qui attire l'attention du Héros.

        - Hé mais je te reconnais ! C'est toi qui as essayé de me voler ma place dans les montagnes russes !

        Il y a de cela plusieurs années, quand il se trouvait encore sur Gotham Island, un brillant médecin et psychiatre de l'asile de Rakham avait décelé en Mouetteman un trouble ravageur de la concentration et une inaptitude chronique à saisir le sens des priorités.

        - Oui mais...
        - J'espère que tu te rends compte, désormais, de l'importance de cette place de leader pour moi ! Sans elle, je n'aurais peut-être pas eu la puissance nécessaire pour te sauver la vie, jeune enfant désemparé en désespérée quête d'un héros à idolâtrer ou d'une figure paternelle à imiter !
        - Oui... Je...
        - Ne pleure pas ! Je veux que tu me fasses une promesse, à présent.


        Accroupi, Mouetteman soulève le menton du jeune garçon d'un doigt puissant, oubliant les cris de panique, les explosions et le brouhaha ambiant :

        - Promets-moi que quand tu verras un homme avec une classe aussi exceptionnelle que la mienne, avec une musculature d'acier ou un slip unique de la collection automne/printemps... Promets-moi que tu lui laisseras volontiers ta place dans un manège ! Il en va de l'avenir de toute l'humanité !

        Il se relève d'un bond, contractant ses biceps dans une mouettepose de la classe, du leadership et de la masculinité, avant de se mettre à crier :

        - Je suis Mouetteman et j'accepte cette demande implicite de devenir ton idole ! Et c'est la même chose pour vous tous ! Mes pectoraux sont assez congestionnés pour vous accueillir tous ! L'été vient ! Mouetteman ! Mouetteho ! Ho ! Et maintenant... Superjuriste, je veux un rapport complet de la situ-

        Le Justicier est coupé dans son élan, en plein milieu de sa phrase. Ses yeux regardent de haut en bas et de droite à gauche quelque chose qui lui coupe le souffle.

        - Oh mon Dieu ! QU'AVEZ-VOUS FAIT DE RANDY, BANDE DE LÂCHES !

        La colère le gagne, fait s'accélérer le rythme cardiaque qui bat comme une cloche sous le costume moulant.

        - Je jure que je te vengerai ! Tiens bon, mon ami !
        - ...
        - Ne désespère pas ! Attends !


        Mouetteman enfonce une main gantée dans son slip jaune vif, fouillant dans un bric à brac monstrueux d'objets divers et variés.

        - Je l'ai trouvé ! Prends-le, tu en as plus besoin que moi, à présent.

        La générosité du Justicier est légendaire, si bien qu'il n'hésite pas une seule seconde à donner à Randy son Slip-Bonnet, dernier né de la collection de textile de la Mouetteboutique, encore inédit en magasin.


        - Prends-le, Randy, ne fais pas ton timide. Tu en as besoin, ça t'aidera à mieux supporter cette horreur que tu portes ! Allons ! Attends, tu as l'air trop désemparé pour réaliser, ou peut-être trop ému, je vais t'aider à le mettre.
        - Bordel de merde mais qui m'a foutu avec un capitaine pareil ! J'en veux pas de ton machin ! C'est encore pire que cette licorne de péda...
        - Je vois, tu es trop modeste, tu ne veux pas mettre quelque chose d'encore inédit à la vente. Mais ce n'est pas grave, Randy, mes fans comprendront ! Ce slip-bonnet est l'accessoire idéal de la virilité, et tu en as bes...


        BOUM

        Mouetteman n'a pas le temps de terminer sa phrase, une énorme masse venant de s'écraser en plein sur lui.

        - Bzzzt ! Mouette, ça va ?
        - Hé, capitaine de mes couilles, t'es mort ?
        - Est-ce que tout va bien, Mouette, au RRRRegaRRRRd des aRRRRticles 5, 6, 7 et 882 569-1 alinéa 8 du Code de la Santé ?


        Reprenant doucement ses esprits, le Justicier rouvre les yeux.

        - Si seulement j'avais pu manger ma barbe à papa, j'aurais sûrement pu éviter ça ! Quelle tristesse ! Ô Désespoir !
        - Dandy, le laisse pas s'échapper, achève-le !
        - Juriste, tu vois ce que je vois ?
        - Oui, je vois, oui, un crRRRRocodile géant nous fonce dessus !
        - Hé, toi, Crocodile ! REJOINS MON EQUIPAGE !
        - Bouffe-le !
        - Mouetteha ! Ha ! Quel gâchis ! Du potentiel, et tu te fais contrôler par une femme ? Tu n'es pas assez viril pour rejoindre les Héros Hic, lézard de malheur ! Mouettepose du Héros Kitsch !


        Gesticulant à toute vitesse, Mouetteman se prend les pieds dans quelque chose qui gît au sol depuis tout à l'heure.

        - Tiens, mais c'est qui lui ?
        - ConfoRRRRmément au Code des Choses Evidentes mais que Mouetteman est toujouRRRRs incapable de compRRRRendRRRRe, c'est lui qui t'est tombé dessus, tout à l'heuRRRRe !
        - Woh, il a de sacrés pecs ! Hé, le Barbu aux longs cheveux, tu veux rejoindre mon équipage ?
        - TU RECRUTES QUELQU'UN JUSTE PARCE QU'IL A DE GROS PECS ?! BZZZZT !
        - Mouette, le croco nous fonce dessus, là, tu veux pas régler ça plus tard ?
        - Oui, tu as raison ! Je reconnais bien là Randy, mon fidèle compagnon ! Au fait, tu n'as toujours pas mis le slip-bonnet.
        - MOUETTE !
        - D'accord, d'accord. Bon. HEROS HIC ! ASSEMBLEE !




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        Détective Comique #8
           1626, South Blue, Suna Land – Présent

        « -Laissez-le-moi je gère ! »

        Lança Randy à Mouette. Si Juriste et Zoro étaient perplexe quant à la stratégie à adopter, le justicier fit confiance à son coach sportif et le laissa donc se battre. L’homme au marcel se mit donc à courir vers la bête qui fonça sur lui avant de s’écraser au sol après une tentative ratée de le manger. Randy sortit le fameux Slip que Mouette lui avait prêté quelques instant auparavant avant de le brandir au sol, ce qui ravit ce dernier au plus haut point

        « -T’es enfin devenu mouettraisonnable Randy !
        mouettepose de j’avais raison et pas toi
        -Tu peux toujours rêver ! lança un Randy sarcastique»

        Randy sauta sur le dos de la créature qui venait juste de se relever, au grand dam de cette dernière. Il profita de l’instant de répit pour coller le mouetteslip sur les yeux du crocodile, qui hurla de honte alors que l’enfant était impuissante face à la scène. La bête gesticula dans tous les sens, sous les rires moqueurs du Heros qui pour la première fois depuis leur arrivée s’amusait comme un petit fou

        « -Quel gamin ce Randy Bzzzzt
        -Chacun s’amuse comme il le peut, toi avec les montagnes RrrRRrRrussses et RrRrRRandy avec un animal enrRrRrrRragé, ce qui d’aprRRrRrRés l’arRrRrrticle 13-1 du code de l’amusement et tolérRrrRré à faible dose, sinon considérrrRrrRré comme de la maltrRrrRraitance.
        -Bzzt Mouette dis-lui de se calmer… MOUETTE ? »


        L’intéressé était beaucoup plus distrait par la présence d’un stand de barbe à papa sans surveillance que par la menace d’un crocodile qui pouvait potentiellement tuer tout le monde. L’homme au slip colla plusieurs tiges de bois avant de commencer à faire la plus grande barbe-à-papa du monde, car selon lui ce produit contenait la dose légale de protéines. Randy lui avouera plus tard qu’il n’y avait quasiment pas de protéines dans la barbe-à-papa, mais Mouette préféra l’ignorer. Il se dit même que depuis ce fameux jour, le justicier de Gotham voit Randy comme un monsieur « je sais tout ». L’homme au slip mixa les parfums pour sa friandise, mais il eut à peine le temps de croquer dedans qu’il se retrouva la tête coincée dans sa création, la faute à un artisan qui ne supportait pas de voir un voleur piquer dans sa réserve en temps de crise, ce qui ne plut d’ailleurs pas à l’homme aux pectoraux imposant à côté de lui

        « -Voler la place d’un enfant, passer devant tout le monde au stand de barbe-à-papa, laisser tes amis combattre une vile créature, tu n’es pas le meilleur exemple pour la jeunesse homme en slip… Qu’est-ce qui m’empêche de te coller un poing dans le visage dès maintenant ? ajouta Sylvanus
        -Je suis Mouetteman, mouettejusticier qui apporte l’été là où il mouettepasse ! Mouettepose de la fierté et oui je suis meilleur que toi.
        -Héros ou pas, vous devez payer pour la barbe-à-papa…
        -Et aider vos amis accessoirement.
        -Randy est mouettefort, je sais qu’il va réussir à gérer ça par lui-même.
        Mouettepose mon équipage c’est le meilleur
        -BARREZ VOUS DE LA ! »

        Randy arriva à toute vitesse sur le dos d’un crocodile enragé qui fonça vers le stand avant d’exploser le mur et de tomber au sol avec l’intéressé. L’homme au marcel ne pouvait pas se relever, car il était à moitié dans les vaps et que Dandy l’avait immobilisé. Pris dans les griffes du reptile et non du Mandarin, Randy Beam se demandait bien comment il allait pouvoir s’enfuir et le fait de sentir l’odeur pestilentielle provenant de sa bouche n’arrangeait en rien les choses. Alors que Dandy s’apprêta à lui arracher la tête, une boule de barbe-à-papa géante frappa l’animal de pleins fouet et le fit reculer juste assez de temps pour que l’homme au marcel puisse prendre la distance avec son adversaire. Dans le cas présent, ça signifiait revenir à côté de Mouette et de ses amis pour éviter de se faire manger, ces derniers étant fascinés par les prouesses de l’artisan qui lâcha un clin d’œil voulant dire je suis le meilleur. La créature qui était énervée comme jamais réduit à néant le stand, ce qui fit lâcher une larme à l’artisan qui se retenu car il était viril et qui plus est en plein combat. Montrant fièrement leurs muscles suite au discours de Mouette se résumant à un « Heros Hic assemble », les chasseurs se tenaient tous autour de l’adversaire, tous sauf Juriste, ce que Mouette ne manqua pas de signaler

        « -Juriste quand on dit Heros Hic assemble, je veux que tout le mouettemonde soit là ! Mouettepose de l’exaspération
        -D’aprRrRRrRès l’arRrRticle 25 du code militarRRrRro-militairRrRre, pourRRr écouRrrRrrter un combat il faut parRrrRfois prRrRrrdrRrRe en otage des perrRrrRsonnes.
        -On est des Héros, pas des mouetterroristes…
        -Oh putain j’y crois pas !
        -Bzzzzt T’as vu une jolie fille Randy ? Bzzzt »


        Pire que cela, Juriste avait pris en otage la fille qui accompagnait le crocodile en se faufilant discrètement derrière elle.


           



           

           
          Est-ce que j'ai envie de transformer ce crocodile en tournedos à cause de tout ce qu'il avait fait ? Oui, bien entendu, qu'on m'envoie dans le décor une dizaine de fois passe encore, mais que l'on m’utilise pour casser le décor et ainsi priver de pauvre gens de leur gagne pain, c'est inacceptable. Alors oui, j'ai ma part de responsabilité dans cette sordide histoire car si j'avais été une mouche, la Baraque à frites Magique serait encore debout ainsi que le stand de pêche au canard. Toujours est-il, que même si j'ai envie qu'il paye pour cela, je désapprouve totalement l'action de l’acolyte du SuperHeros qui n'a d'Héros que le nom.

          S'il fallait voir le bon coté de l'histoire c'est que le crocodile s'est arrêté de tout casser ou de nous foncer dessus. Alors que l'on constate l'arrêt du carnassier, nous avançons presque-instinctivement vers le preneur d'otage. Il est juste en face de moi maintenant, avec son torse flasque, justifiant son action avec un pragmatisme digne des pires dictateurs. De mon coté, je suis en plein questionnement intérieur, que dois je faire ? Est-ce juste ? Est-ce que cette justice serait la Justice ? La malveillance de prendre quelqu'un en otage est elle annulée si cette personne a commis de mauvais acte ? La fin justifierait elle les moyens ? Peut être est-ce un moindre mal... Alors que je me questionne sur ça, je sens un choc sur mon visage, puis un second et un troisième. Ces chocs sont mes mains. Ces chocs me montrent la voie à suivre.

          -La Justice est universelle, aucun crime ne donne le droit d'y répondre par un autre crime.

          Mon poing file aussitôt vers le visage de celui qu'ils appellent Juriste. Puis, ce dénommé Juriste s’envole.

          -VOUS VOUS PRENEZ POUR DES HÉROS ? VOUS PRENEZ UNE FEMME EN OTAGE, VOUS VOLEZ , VOUS FAITES PREUVE INCIVILITÉS ET VOUS OSEZ PRÉTENDRE SERVIR LA JUSTICE ? DES HÉROS, VOUS N'AVEZ QUE LES MASQUES BANDE D'IMPOSTEURS, IL NE SUFFIT PAS DE SE DÉGUISER ET FRAPPER DES PERSONNES PIRE QUE SOIT POUR FAIRE LE BIEN. AU FINAL, VOUS N'ETES QUE DES VILAINS
          -Chouette Dandy, nous avons un nouvel allié.

          Ma main file aussitôt donner à cette fille une tarte à cinq phalanges qui ne manque pas de la faire dormir.

          -Non, je ne suis pas de votre coté non plus, je ne suis que d'un coté, celui de la Justice, celle avec un J majuscule, qui ne consent à aucun compromis, celle qui est au service de ce qui est juste et uniquement de ce qui est Juste. Je vais arrêter ce Professeur Chaos et après, je m'occuperais de vous inculquer ce qu'être un Héros signifie, car d'ici, je ne vois point de héros, que des charlots et s'il y en a un,...
          -Ce serait moi, Mouetteman. Mouettepose de l’intervention héroique parfaite dans une tirade.
          -Il aurait sûrement honte de vous...

          Alors qu'il prend sa pose le crocodile, qui semble être tombé dans un folie reptilienne, lui fonce dessus. De mon coté, je prends la fille sur l'épaule et je m'enfuis. Oui, cela semble indigne, il n'en est rien, je m'en vais juste la mettre à l'abri et dès que ce sera fait, j'irais après ce Chaos. Et une fois que je l'aurais stoppé, j'en ferais de même avec ce Mouetteman.

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          Détective Comique #8
          1626, South Blue, Suna Land – Présent



          Superjuriste revient avec un précipité verdâtre rougeoyant qui cumule à merveille la virilité du sang et un rhume impressionnant. Le liquide, ondulant le long de ses épaisses joues, s'écoule au sol dans un ploc saisissant.

          - Quand même, Juriste, il faut avouer qu'il t'a mis une sacré patate ! Mouetteha ! Ha !

          Eviter les coups d'un adversaire tout en parlant a toujours représenté une des prérogatives scénaristiques préférées de Mouetteman. Le crocodile, lui, ne se laisse pas démonter et continue d'attaquer avec sa queue, ses impressionnantes pattes ou sa mâchoire claquante. C'est ce moment que choisit Randy pour parler :

          - Hé, mais... Je comprends pas.
          - Quoi ? Bzzzt.
          - Ben le croco, là. Il fout quoi ?
          - Il attaque notre capitaine, d'ailleurs on devrait peut-être l'aider.
          - Bah ouais, mais non, mais pourquoi ?
          - C'est logique, non ? Bzzzt. L'autre lui a pris sa copine, alors il nous attaque.


          Randy gratte sa chevelure à la sensualité poétique proche d'un automne romantique et se met à réfléchir.

          - Ben non c'est pas logique. Hé, Croco à la con, c'est l'espèce de gars barbu que tu devrais attaquer, pas nous. Tu veux ta maîtresse, non ?

          Le crocodile s'arrête pour réfléchir. Selon tous les signes qu'il présente, il semble avoir appris le langage humain, ce qui explique l'impact des mots de Randy sur le géant reptilien.

          - C'est vRRRRRai en plus. C'est complètement incohéRRRRent ce que tu fais, là. Le mode beRRRRseRRRRk je veux bien que tu l'aies, comme n'impoRRRRte quel méchant de séRRRRie B, mais tu dois attendRRRRe que ta maitRRRResse meuRRRRRe ou soit blessée pour le lancer. Là ça n'a aucun sens, confoRRRRmément aux dispositions du -
          - C'est bon, c'est bon, on a compris tes histoires de code, bzzzt !


          Le crocodile recule sur ses pattes arrières, regarde à droite et à gauche, repère la course du colosse et s'élance à sa poursuite.

          - Hé mais non ! Reviens ! Ma virilité n'a pas eu le temps de s'exprimer pendant ce combat !

          Mouetteman se retourne vers ses compagnons, raffermit le mouettebec de son mouettemasque d'un geste calculé, précis, efficace et répété rappelant la mécanique habituelle d'un certain Blake Redhorn, avant de parler :

          - Vous êtes contents de vous ? Vous l'avez fait fuir. Où est-ce que je vais retrouver un vilain digne de ce nom, maintenant, hein ?
          - Ben y a le professeuRRRR Chaos.
          - Le professeur K.O ? Mais on s'est même pas encore battu !


          Après plusieurs minutes passées à expliquer à Mouetteman le sens du discours prononcé tout à l'heure par ce qui semble être un véritable vilain de bande dessinée, les Héros Hic en viennent à la conclusion qu'il est de leur devoir d'arrêter le professeur Chaos et le crocodile géant.

          - Je comprends toujours pas pourquoi t'as pris des pommes d'amour.
          - La virilité, Randy, j'entraine mes dents à résister à la quantité astronomique de sucre en vue du combat final.
          - Tiens, ça me RRRRRappelle la sucette géante de Luvneel !
          - Tu as raison, Juriste, prochaine destination, Luvneel ! Il faut que je prenne cette sucette géante, il en va de l'avenir de l'humanité ! C'est à toi que reviendra la charge de nous y emmener, Zoro ! Mouetteho ! Ho !
          - Y a plus de chance qu'on se retrouve à Reverse Mountain plutôt qu'à Luvneel si tu demandes à cet escargot débile de nous y emmener.


          Si, après sa phrase, Randy récolte une dispute Den Denesque, il sera révélé plus tard qu'il avait entièrement raison. Mais pour l'heure, les flash-forward étant interdits, la situation actuelle impose d'y revenir.

          - Ah, on dirait quand même un vrai bonhomme, le colosse.
          - Faut avouer qu'il encaisse plutôt bien.
          - Il met de bonnes patates aussi, hein, Juriste ?
          - Tu penses que c'est un cuisinier, Randy ? Non parce que j'en ai vraiment assez de manger n'importe quoi sur ce bateau ! Hé, le barbu ! Si t'es cuisinier, rejoins mon équipage !
          - Si tu veux qu'il rejoigne ton crew, ce serait bien de l'aider, non ? Bzzzt.
          - Effectivement, mais demandons conseil au cerveau de notre équipage ! Qu'en penses-tu, Juriste, est-ce que tu crois qu'il a besoin d'aide.
          - Oh, il a l'air de s'en soRRRRtiRRRR tRRRRès bien ! Je pRRRRopose qu'on RRRReste un petit moment ici à le RRRRegaRRRRder se débRRRRouiller !
          - Ah bah d'accord.


          Malheureusement pour le crocodile, le destin semblait en avoir décidé autrement. D'un coup de queue maladroit, il écrase un petit tabouret qui éclate en plusieurs débris, l'un d'eux allant s'enfoncer dans un ballon d'hélium qui éclate, fuse et déséquilibre une mouette en plein vol. Celle-ci, par un hasard cataclysmique, ne trouve aucun autre endroit où atterrir que la pomme d'amour de Mouetteman, la renversant et étalant son sucre épais sur le mouettesymbole du justicier.

          - Je...
          - Eh merde.
          - Mon...
          - R.I.P, Croco.
          - Mon costume...
          - Oh non, pas ça...
          - A CAUSE DE TOI MON COSTUME EST TOUT TÂCHÉ  !


          Le vent se lève, l'impact sonore du cri rappelle celui des canons destructeurs des cuirassés de la marine pendant un Buster Call. D'un bond puissant suivi d'une roulade parfaite, Mouetteman se pose entre le crocodile et le colosse ensanglanté. Autour de lui, sa cape virevolte. Ses mouetteplumes, dressées et ondulant au-dessus de son masque, ne laissent aucun doute quant à ses intentions.

          Il réclame vengeance.


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          Détective Comique #8
             1626, South Blue, Suna Land – Présent


          Le torse bombé, la fumée apparaissant de chacune de ses oreilles, Mouetteman qui était de nature stoïque semblait dans tous ses états. Randy étant le dernier arrivé, il n’avait jamais pu voir son capitaine dans cet état, même si Zoro lui avait raconté des choses à ce sujet lorsqu’ils picolaient ensemble dans le bar de l’Argo. Juriste lui se contenta de prodiguer les derniers secours à la bête, mais en vain. Il lâcha donc une larme que Mouette ne put pas voir, avant d’aller sur un carrée d’herbe pour enterrer comme il se doit la pauvre créature tombée au combat. L’homme de droit qui pensait faire bien, avoua à son capitaine la triste vérité

          « -Mwet je suis désolé, mais la mouette est tombée au combat…
          -…En plus d’avoir tâché mon mouettecostume, tu as tué mon mouettecompagnon !
          mouettepose je suis excessivement énervé
          -Je ne vous comprends pas… s’interrogea Sylvanus
          -Mouette déteste deux choses bzzzt : qu’on salisse son costume et que l’on s’en prenne aux animaux et en particulier les mouettes bzzzt
          -C’est toute une symbolique, que l’on peut rRrRRetrrRrRrouver à l’arRrRRrticle 5 du Code du HéRrRRRos.
          -Ouer tout ça pour dire que croco, t’es dans la merde !
          lança Randy comme pour résumer une situation qui n’avait en rien de complexe
          -HEROSSSS HICCC SWORD ATTACK ! »

          Malgré les interrogations du colosse qui ne sut pas quoi faire, mis à part tenir la jeune femme de ses puissants bras, Mouetteman et ses acolytes se préparèrent à la fameuse formation « Sword Attack ». L’idée de cette stratégie et que le capitaine des Héros Hic se sert de ses acolytes comme d’une épée qui serait le prolongement de son bras. Randy saisit Zoro de deux mains pour le tenir tel un trophée. Les deux amis formèrent donc l’épée en question. Mouette attrapa Randy par les jambes et commença à courir vers la bête en criant d’animaux, sauf de mouette bien sûr en hommage à son amie décédée. L’homme au collant fit un saut majestueux sous les yeux intrigués de Sylvanus et l’interrogation de Juriste, mais cela ne laissa pas indifférent les quelques personnes encore présentes dans le parc. Mouette tenta de cibler le crocodile avec son arme, mais la créature esquivait tous les coups, sans doute que l’arme était trop lente, même si la raison officielle est que Randy laissait tout le travail à son capitaine. Après un micro-sermon, ils retentèrent l’expérience, sauf qu’au lieu de viser directement le crocodile qui esquivait tous les coups en frappant parfois l’homme au marcel, ce dernier allait jeter de toutes ses forces le denden afin qu’il puisse transpercer la créature. Les Heros Hic attendirent cinq longues minutes durant lesquels ils manquèrent plusieurs fois de se faire faucher, avant de lancer Zoro qui pointaient déjà ses épées en direction du pectoral gauche de la créature. Le crocodile hurla de douleur alors que Mouette et Randy se rapprochèrent de cette dernière pour lui donner le coup de grâce, toujours accompagné d’un Zoro qui était suspendu dans le vide, tenu par trois épées qui étaient coincées entre les écailles.

          « -360 AWESOME FIST ! »

          Mouette et Randy enchaînèrent leurs trois cent soixante plus beaux coups de poing sur le crocodile qui était véritablement impuissant. La créature tomba au sol à la surprise générale, même si Juriste savait que Mouette allait gagné, puisque cela était écrit dans la circulaire du  28 février 1613 relative à la puissance viril des super héros dans le monde de One Piece. Le capitaine des Heros Hic profita de l’instant de répit pour retirer Zoro de son socle avant de le poser sur son épaule et de nettoyer son costume, Randy quant à lui se contenta de remettre en place sa coupe mulet. Alors que les Heros Hic pensaient en avoir fini avec eux, le colosse se mit à leur parler

          « -Bande de mécréant, je vous remercie pour m’avoir aider à appréhender cette créature, mais je tiens à garder un œil sur vous.
          -Tu veux rentrer dans mon équipage c’est ça ?
          Mouettepose de la virilité
          -Bzzt t’es pas obligé de recruter à tout va Mouette… Bzzt
          -C’est pas n’importe qui, t’as vu la taille de ses pecs mec !
          -Je vous RrRRrRappelle qu’il y a encorRrRrrRRe PrRRRrofesseur Chaos à arrRrRRrrrrêter !
          -Mouettetoute, tu as raison Juriste !
          -On devrait peut-être se séparer non ?
          -Toujours le mouettemot juste Randy, compagnon, on devrait se disperser en deux groupes au cas où l’on tombe sur d’autres méchants.
          mouettepose de mon idée c'est la meilleure
          -LET’S GO ! crièrent en rythme les Heros Hic »

          La mouette était vengée, Professeur Chaos était le suivant sur la liste.
             



             

             


            Détective Comique #8
            1626, South Blue, Suna Land – Présent



            - T'es sûr que c'est une bonne idée de le laisser là-bas ? Mouettepose d'interrogation !
            - Oui ! Tant que je n'ai pas RRRRécupéRRRRé le contRRRRat signé et daté, il vaut mieux le laisser là où il est.
            - Tu ne dis bien entendu pas ça parce qu'il t'a mis une énoooooooorme giflasse ?
            - Non, non, évidemment...
            - Bon eh bien, dans ce cas, je te crois sur parole !


            Mouetteman s'arrête en plein milieu de la foule, fait passer deux doigts sous son menton, un troisième fait l'hélicoptère et les deux derniers, eux, restent statiques. Une mouettepose de doute comme il en a le secret.

            - Au fait, où est-ce qu'on va déjà ?
            - A la touRRRRR émettRRRRice, au NoRRRRd, confoRRRRmément aux aRRRRRticles qui composent l'essentiel de la ChaRRRRRte écRRRRRite par le célèbRRRRissime JeRRRRRRRy Golay, intitulée De Là Où Il Faut Aller.
            - On va dans la bonne direction ?
            - Absolument pas.
            - Pourquoi ?
            - PaRRRRce que tu étais tRRRRop occupé à montRRRRer tes muscles à un petit gaRRRRçon, vaincRRRRe au bRRRRas de feRRRRR douze colosses, manger sept baRRRRbes à papa et exécuter enviRRRRon dix-neuf mouetteposes difféRRRRentes pouRRRR te RRRRRendRRRRe compte qu'on allait dans l'exacte diRRRRection opposée.


            Le plus célèbre super-héros des mers prend plus ou moins huit minutes pour analyser chaque mot prononcé par son compagnon tout en mettant de côté son insupportable tic de langage, avant de s'exprimer enfin :

            - Allons à la tour émétt... Oh ! Ils font des ailes de poulet frites !

            Partir en mission avec Mouetteman implique de se sentir prêt à supporter ces existentiels caprices d'homme à la virilité égalée seulement par soixante-dix-sept soleils poilus. Heureusement pour lui, Superjuriste y est habitué, à présent. Et après de longs instants à s'arrêter à chaque attraction ou chaque stand de nourriture sur leur chemin - pour à chaque fois s'exprimer "Mon Dieu, mais quel gâchis, si j'attrape celui qui a tout détruit et a bousillé ma journée, je le brise virilement, Mouettepose de dégoût", ils arrivent enfin à leur destination.
            Une porte vole suite à un coup de pied massif, des tables se brisent, des murs craquent, et une silhouette bleue et jaune fait son entrée.

            - Bonjour tout le monde ! Je suis Mouetteman ! Je viens mettre la pâtée aux méchants ! Est-ce que le Professeur Chaos est ici ?
            - Je cRRRRoyais qu'on devait RRRRester subtils...
            - Subtils ? Je croyais que tu avais dit "virils."
            - ...
            - Tiens, vous en faites une tête ! C'est une nouvelle mode de mettre des chiffons dans vos bouches ? Je peux essayer ? Est-ce que vous pensez que j'ai encore plus l'air d'un bonhomme ?
            - C'est pas une mode, tout poRRRRte à cRRRRoiRRRRe qu'ils sont ligotés et bâillonnés, si je m'en RRRRéfèRRRRe aux aRRRRticles 7 et 856471-2 du Code de PRRRRocéduRRRRe de Captain Obvious.
            - Parle-moi en termes masculins, s'il te plaît !
            - Ca veut diRRRRe que le méchant est passé paRRRR là !
            - Hé... Hé... Héhé...
            - Oh ! Qui a parlé ? Est-ce que c'est toi, professeur chaos ?


            Un homme fait son entrée, chapeau et tenue assortie, barbe coupée minutieusement, il garde un unique cure-dent qui dépasse de ses lèvres.

            - Hé mais c'est Red !
            - Non, moi c'est Blue !
            - Non, non, tu es Red !
            - Je te dis que je suis Blue.
            - Juriste, dis-lui que c'est Red !
            - Tout poRRRRte à cRRRRoire que ce n'est pas RRRRed. Il est pas habillé en RRRRouge.
            - Hoho ! Je pense que tu n'es pas Red, puisque tu es habillé en bleu ! Je vais donc en déduire que tu es... Blue !


            Contractant ses énormes biceps tout en les embrassant, Mouetteman fait bouger sa cape et remuer la poussière située autour de lui, dans un effet à la majesté tout bonnement absolue.

            - C'est toi le Professeur Chaos ?
            - Non.
            - Bon ben on remballe, c'est pas lui. On peut aller manger des glaces maintenant ?
            - Mouette ! Ne commence pas ! RRRRegaRRRRde son visage, tu ne vois pas que c'est un méchant ? Et en plus il est au milieu de plein d'hommes ligotés.
            - Mince, j'ai l'impression que tu es méchant, Blue ! Et pourquoi tu es au milieu de plein d'hommes ligotés ?
            - Parce que.


            Alors, dans un geste rapide, Blue saisit un fusil et se met à tirer sur les deux héros.





            Dernière édition par Mouetteman le Lun 8 Fév 2016 - 18:30, édité 1 fois
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            « -T’es sûr que c’est pas là ? s’interrogea un Randy perplexe
            -Je suis certain d’avoir vu le stand de boisson par ici bzzzt…
            -T’as la mémoire d’un poisson rouge bon sang !
            -Et toi le QI d’une huître bzzzt… »


            Il serait inutile de vous expliquer le pourquoi de comment du groupe formé par ses deux êtres que tout opposait sauf l’alcool, mais toujours est-il qu’ils se retrouvèrent ensemble par la faute de Mouetteman qui prit la poudre d’escampette avec Juriste en moins de temps qu’il n’en faut pour Randy pour désagrafer un soutien-gorge. Les deux hommes restèrent planter durant cinq minutes à côté du crocodile assommé précédemment afin de trouver un endroit où aller, quand Zoro se souvint dans un élan de lucidité qu’il avait vu un stand de boissons où se trouvait des pompes à bière. Déshydratés à cause de leurs efforts mais surtout pour oublier quelques instants ce qu’ils étaient en train de vivre, Randy et Zoro qui se trouvait sur son épaule déambulèrent dans une grande partie du parc à la recherche du dit breuvage. Leur quête les mena à bon port après une demi-heure de galère, sous les insultes et les cris de chacun des deux Heros Hic. Randy remplit un seau de bière pression dans lequel il posa Zoro qui le remercia d’un clin d’œil. Ce dernier nagea dans le breuvage tout en le vidant au fur et à mesure, alors que l’homme au marcel lui enchaînait les demis comme une bête de foire.

            « -Putain c’est de la bonne bière tu trouves pas ?
            -Blurp… Oui bzzzt Blurp !
            -T’es déjà bourré mec ?
            -Blurp… Je te frai dire que j’ai bu un seau pendant que monsieur boit des demis… bzzzt Petite nature va ! Bzzzt
            -Moi petite nature, tu vas voir le gastéropode ! »


            Randy arracha le fût à moitié vide et le perça au couteau avant de commencer à le boire, un peu comme il était coutume dans les folles soirées étudiantes de Marie Joa de le faire avec des canettes de bière.  L’homme au marcel bu une partie du breuvage en en faisant tomber à côté au grand dam de Zoro qui était trop saoul pour le corriger à coup de sabre. Lorsque les deux Heros eurent fini, ils s’allongèrent quelques instants à côté du stand afin de se reposer, même si leurs esprit commencèrent à divaguer

            « -Blurp… Tu sais Zoro, on s’engueule, mais eu fond t’es le type le plus sympa de l’équipage !
            -Bzzt évidemment, je suis le seul avec qui tu peux boire blurp…
            -Ya de ça, mais aussi que t’es moins sur mon dos que les deux autres
            -Tellement vrai bzzzt.
            -Le pire c’est Mouette, je suis sûr qu’on le couche avec une pinte… Oh putain !
            -Quoi ? bzzt
            -Salut les tafioles ! »


            Randy prit bien quinze secondes à se relever, puis pour prendre Zoro et le mettre sur son épaule, avant de se rendre compte qu’il avait en face de lui l’homme qu’il avait vu tout à l’heure.

            « -Alors baltringue, tu noies ton chagrin pour oublier que ton t-shirt est naze ?
            -C’est pas ce que ta mère m’a dit quand je l’ai baisé Ducon !
            -Petite nature ! En plus tu oses critiquer les mamans, t’as vraiment pas de cerveau…
            -Mais je t’emmerde ! »


            Ajouta Randy avant d’arracher son t-shirt et de faire tomber Zoro par la même occasion. Pendant que le gastéropode remonta sur l’épaule pleine de transpiration de l’homme à présent torse nu, ce dernier pointa du doigt son interlocuteur avant d’ajouter

            « -Bourré ou pas bourré tu me casses les couilles !
            -Tu vas faire quoi ? Appeler ton Juriste ?
            -Non mieux… »


            Randy craqua ses phalanges avant de donner un puissant coup de poing dans le visage de son adversaire qui tomba au sol. Ce dernier en profita pour se relever quasi instantanément tout en crachant un gaviot de sang et en ajoutant

            « -Ton petit copain est parti alors tu joues le malin ? Intéressant ! »

               



               

               


            Dernière édition par Randy Beam le Lun 8 Fév 2016 - 17:50, édité 1 fois


              Détective Comique #8
              1626, South Blue, Suna Land – Présent



              Les balles pleuvent autant que la sueur virile d'un Randy après un marathon. Superjuriste, sous une table, hurle à la mort en récitant tout le préambule de la Constitution de Suna Land. Mouetteman, à ses côtés, réfléchit à un plan d'attaque. Avec une main dans son slip.

              - Mouetteha ! Ha ! Trouvé !

              Vif et efficace, le Justicier balance une de ses Mouettegrenades fumigènes aromatisées au guano avant de profiter de la diversion provoquée pour se mettre en marche.

              - Mouettekof... Kof... Quand même, t'es sûr que c'est du guano qu'on a pris ? On dirait l'odeur de tes aisselles, Juriste ! Mouetteha ! Ha ! Mouettepose de moquerie !
              - AU LIEU DE DIRRRRRE N'IMPORRRRRTE QUOI, OCCUPE-TOI DE LUI ! CONFORRRRRMEMENT AUX DISPOSITIONS DU CODE DES PRRRRIORRRRITES A PRRRRRENDRRRRRE EN COMPTE QUAND ON EST UN HERRRRROS !


              En mouvement, Mouetteman se sert de son masque protecteur garantie 100% imperméable pour ne pas subir les effets du lacrymogène, attrape un Mouettarang et, d'un lancer parfait, fait tomber le fusil de la main de Blue.

              - C'est bon, menace éliminée, on peut aller manger maintenant ?
              - MOUETTEMAN, ATTENTION !


              Trop tard. Le clone de Ludwig-Red fond sur le justicier et le met à terre d'un bourre-pif-mouettebec phénoménal.

              - Mouetteho... Ho... La dernière fois qu'on m'a mis une dérouillée pareille, c'est quand j'ai demandé à la mère de Juriste si elle avait un manteau de fourrure ou si c'étaient ses poils naturels.
              - Tu la fermes des fois ?
              - Seulement quand j'ai pas pris mes protéines...
              - Je vais t'apprendre les bonnes manières alors.


              Sur ces mots, Blue sort un long poignard de sa chaussure et se rapproche de Mouetteman, toujours au sol.

              - Dites adieu à votre sauveur.


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              « -Juriste c’est pas mon pote, mais je l’aime bien car il est capable de foutre les abrutis comme toi en taule sans se battre !
              -Depuis quand tu respectes Juriste bzzzz ?
              -Depuis que je sais un truc que tu sais pas…
              -Et tu sais quoi bzzzt ?
              -J’ai promis de pas lui dire, sur l’honneur et aussi d’après l’article 10 du Bro Code qu’il m’a montré.
              -Le Bro Code bzzt ?
              -Tu connais pas le Bro Code ? Faut dire t’es qu’un vulgaire escargot !
              ajouta l’homme à la moustache pour s’intégrer à la conversation
              -On t’a pas sonné Ducon ! Ouer donc euh le Bro Code, c’est le genre de truc que tous les vrais potes utilisent entre eux ?
              -T’insinue donc que Juriste est ton ami bzzzt ?
              -Rohhhh la ferme !
              -Ouer le débile a raison, on a pas que ça à foutre de jacasser, faudrait songer à se frapper, je te dois bien une pêche non ?
              -Ramène-toi que je te rafasse le portait, j’ai pas que ça à foutre !
              -Bzzzt »


              Earle s’avança vers un Randy et un Zoro à moitié éméché afin de leur donner une bonne correction. L’homme arma son poing et colla un uppercut à Randy, avant de l’enchaîner avec de multiples coups que l’homme au marcel encaissa sans broncher, car même dans les pires moments, il savait se montrer viril. L’ennemi des Heros Hic semblait tellement focalisé sur Randy qu’il en oublia presque Zoro, ce qui avait le don de l’énerver, même s’il vit une occasion de faire une attaque surprise. Il commença donc à se faufiler derrière sa cible, pendant que celle-ci lança à l’homme au marcel

              « -Rien ne peut arriver à Steve Earle face de pet !
              -Steve Earle ? Tu parles d’un nom de beauf !
              -Ca fait déjà moins tarlouze que Randy Beam l’ami, car oui je me suis renseigné sur ta petite bande avant de vous affronter… »


              Ajouta-t-il avant de tenter de donner un autre coup de poing que Randy bloqua de la paume pour ensuite lui mettre une droite en plein visage. Le coup le déstabilisa et Zoro en profita pour lui planter la jambe avec l’une de ses épées. Non sans ressources, Steve Earle envoya valser  l’escargot dans le décor d’un grand coup de pied tout en enlevant la lame qui l’avait touché quelques secondes auparavant pour s’en servir contre Randy

              « -Alors on fait moins le malin maintenant que tu es seul face à moi ?
              -J’ai connu pire… Pire que ton cure-dent ! »


              Randy tapa ses poings l’un contre l’autre avant de remettre en place sa coupe mulet pour pouvoir ensuite se battre convenablement. Bien que de nature rustre, l’homme au marcel prenait soin de son apparence au point que certaines personnes l’avaient déjà insulté de métrosexuel. Cependant il ne leur en tenait pas rigueur car il ne connaissait pas la signification de cette insulte, bien que Juriste ait déjà tenté de lui expliquer en vain la signification du terme. Randy s’apprêta à frapper son adversaire avant d’esquiver de justesse la lame qui allait lui foncer dans le crâne, puis il se remit en position pour lui donner un marron dans les chicots, qu’il n’eut pas le temps de contrer. Reculant légèrement par précaution, Steve Earle prépara un coup de lame bien placé que son adversaire esquiva, ainsi que les suivants. Commença donc un concours d’endurance pour savoir lequel des deux hommes allaient tenir le plus longtemps et visiblement Steve Earle avait l’ascendant sur son adversaire, qui eut un élan de lucidité pour le battre. Randy attendit donc que son adversaire le charge d’un coup d’épée, avant de tenir celle-ci de ses deux mains, ce qui n’était pas sans conséquence

              « -T’es débile ou quoi !
              -Pourquoi ?
              -Tu pisses le sang et tu vas même bientôt crever !
              -Qui t’a dit que j’allais crever ? A ta place mec je ferais plutôt gaffe à mes arrières…
              -Technique classique pour me prendre de court, ça ne prend pas avec moi Ducon…
              -Jt’avais prévenu… »


              Un homme au physique imposant, l’allure du lutteur d’un autre temps attrapa Steve Earle par le cou, lui colla une droite dans la tronche avant de l’envoyer dans un stand de churros, la tête la première dans la machine ce qui le sonna sur le coup. Le mystérieux individu dont le masque cachait son visage, avait pour seul habit un slip et un marcel. Il checka Randy qui hurla à la mort à cause de sa blessure

              « -Booya Shaka, comment je t’ai sauvé la vie !
              -Tu parles, j’allais lui exploser la tronche avec mon spécial…
              -Et mon cul c’est du poulet ?
              -Jsais pas, mais en tout cas il doit être plein de prot vu ta dégaine…
              -Je vois que t’es un connaisseur, à en juger par tes pecs et tes trapèzes j’en déduis que tu en es à trois séances par semaines et que t’arrives à soulever 130kg au développé couché.
              -Euh…
              -Pris de court hein ? T’inquiète mec je suis de ton côté, à vrai dire j’aurais même besoin de ton aide.
              -Vraiment ? Qu’est-ce qu’un mec aussi balèze que toi voudrait de moi ?
              -Que tu me conduises à Mouetteman ?
              -Tu lui veux quoi ?
              -Le rencontrer, ça a toujours été mon rêve.
              -Putain il t’en faut peu pour être heureux dis donc…
              -Bzzt c’est qui ce tas de muscles ?
              -Ouer bonne question, t’es qui au juste ?

              I'm just a Sexy Boy...Sexy Boy
              I'm not your Boy Toy...Boy Toy
              I'm just a Sexy Boy...Sexy Boy
              I'm not your Boy Toy...Boy Toy

              -Ouer bon t’aboule ou quoi, on a pas que ça à faire tu comprends ?
              -La mise en scéne Randy tu connais pas ?
              -D’où tu connais mon nom ?
              -Comme je t’ai dis je suis fan de Mouetteman et vu que tu es l’un de ses acolytes je suppose que tu es Randy et lui Zoro.
              -Attends que quoi ? Acolyte ? Hein ?
              -Ouer tu sais dans la bande-dessinée Mouetteman ?
              -Tu pourrais m’expliquer car je pige rien…
              -T’es l’un des meilleurs amis de Mouetteman et tu n’es même pas au courant que vos aventures sont diffusées dans le monde entier ?
              -Oh putain je comprends plus rien… »


              Randy l’ignorait, mais lorsqu’il avait signé le contrat de Juriste au cimetière d’épave, il y avait une clause explicitant le fait que l’homme au marcel renonçait à tous les droits d’images de son personnage à partir du moment où il rejoignit les Heros Hic. Déstabilisé, Randy ne savait pas quoi dire, mais l’homme à l’apparence de lutteur proposa un plan

              « -Maintenant qu’on s’est tout dit, on peut aller voir Mouetteman, j’aimerais qu’il me dédicace mon masque.
              -Euh… Bah…
              -Bzzzt allons-y on a plus rien à faire ici !
              -Vous vous êtes donné rendez-vous où ?
              -Bonne question mec, on s’est pas vraiment donné rendez-vous, je sais juste qu’il est parti du côté de la station de radio avec Juriste.
              -Tu parles de SuperJuriste, son Némésis mais qui est devenu son allié dans le numéro 42 ?
              Sans doute, doit pas y avoir cinquante mille juriste sur cette planète… »


                 

                 

                 


              Dernière édition par Randy Beam le Lun 8 Fév 2016 - 17:49, édité 1 fois

                 

                 
                Lucha Libre Adventures #2
                  1626, South Blue, Suna Land – Présent



                "BLBLBLBLBLBLBL" lançais-je subitement alors qu'une nuée involontaire de postillons percutent virilement le visage de beau gosse de Randy.

                Réaction spontanée et impulsive d'un mouettefan, que dis-je d'un MOUETTADORATEUR à qui l'on vient de faire miroiter le Saint-Graal ! Une dédicace de Mouetteman, Himself, sur mon masque !  Je suis verni ! Mieux que ca même,  je pouvais pas rêver mieux ! J'ai hâte de voir la tronche de trois pis de long de ce cher Bernard Lesnar lorsque je plastronnerai au GYM avec mon masque fraîchement autographié par le grand Mouetteman !


                ------------


                A long time ago, in a Galaxy far away (ndlr:il y à deux heures)

                Tout s'était pourtant succédé si rapidement depuis que j'avais posé le panard sur Suna Land ! Une visite de courtoisie dans le patelin à mon vieux pote Pascal dit Pascal le churros !  Le meilleur vendeur à la sauvette de churros à la recette ultra protéinée et évidemment ultra sécrète, sans aucun sucres et même sans aspartame s'il vous plaît !  De délicieux et gourmands churros qui ont immanquablement attiré l'attention toute antipathique d'un certain professeur Blue, super vilain autoproclamé, à l'allure inhabituelle, à l'attitude encore plus anormale et qui avait la fâcheuse manie de ne jamais ponctuer l'intonation de ses phrases, ce qui avait le don d'agacer cocassement Pascal le churros. Pascal était un fin limier et il me côtoyait par-dessus le marché, autant dire que ses sens ô combien affûtés de super vendeur de churros lui ont bien rapidement permis de flairer l'anguille sous roche et de déduire que ce Blue n'avait pas un bon fond ou pire, qu'il était véritablement un super vilain en cavale !  Pas étonnant donc qu'il ait mit sur le coup son plus fidèle compère pour lever le lièvre et révéler le pot-aux-roses.

                "Et là, le mec lui dit à combien de kilomètres par heure, peut aller une blonde sur un Yagara ?!"
                " Je sais pas, dis pour voir haha "
                " soixante-huit ! Parce qu'à soixante-neuf, elle fait un tête à queue ! "
                "Bwahahahaha "

                Ah ca, Pascal, c'était un sacré rigolo, il en tenait une sacré couche mais bon sang, qu'est ce qu'il pouvait être sympa comme gus ! Ses blagues paillardes et graveleuses à souhait avaient le mérite de détendre l'atmosphère lorsqu'il y avait un peu de tension dans l'air ! Toujours prêt à mouiller sa chemise pour les potes et fallait bien dire que lui et moi, on était un peu comme cul et chemise ! Le gêne beauf, c'était un peu le ciment de notre amitié fraternelle et donc consécutivement à toutes ses blagues vaseuses, je me poilais encore et encore, j'adorais en faire des tonnes et en rajouter encore et encore.  Ca contribuait à mon jeu d'acteur et ca le confortait dans son rôle de comique accompli.  

                " Ah putain, ouais, t'es un sacré toi ! J'y aurais jamais pensé, vingt dieux ! "
                " D'ailleurs pendant que je t'ai sous le coude, j'ai recherché si le lascar que t'avais repéré s'était pas fait épinglé pour mauvaise conduite et...."

                "Ouais ? Et du coup? Butch ?! Qu'est ce qu'il t'arrives?"
                "Non mais regarde à 13 heures ! Regarde moi ce tombé de coupe mulet ! Incroyable ! Se pourrait t'il que ? "
                " Tu ne penses pas qu'il pourrait..."
                "Tu connais beaucoup de mecs aussi avant-gardistes et précurseurs ? Ce mec a révolutionné le code vestimentaire des gonzes virils depuis près d'une décennie !" ajoutais-je tandis que l'homme idoine quitte mon angle de vue et s'engage dans une allée bondée de la fête foraine.

                "Faut que je le rattrape ! S'il est ici, ca veut dire que Mouetteman est pas loin et que Blue est manifestement le vilain de l'histoire ! "  lançais-je à la hâte saisissant au passage quelques churros en poursuivant la chevelure d'une de mes idoles.


                ----------


                Et voila que je venais de sauver la mise à Randy Muthafucking Beam a.k.a Marcel-man ou encore Virilmanliness comme l'atteste le numéro 39 des mouetteaventures du héros en collants fluo.  

                "Mais calme-toi bordel. Qu'est ce qui te prend ? HEY ! "  
                " Désolé Randy, c'est de te voir en chair et en os qui me met dans un état pareil ! Tu sais que t'es une star dans mon fief, à Bully Town ?!"
                " Te fous pas de ma gueule ! "
                " Et pourtant mon gars ! Certains vendeurs à la sauvette vendent des pommades "Beam " et des potions aphrodisiaques à ton nom Randy ! Et je peux te dire que ca se vend comme des petits pains ! "
                " Et mon cul c'est du poulet ! "
                "Eh bien..."
                "Non j'avais juste envie de refaire cette blague en fait. Bon, c'est pas tout ca mais faut qu'on se pointe à la tour radio pour rejoindre Mouette. Tu saurais pas où c'est ?"
                " Le truc qui ressemble à une capote King size, tout bardé de fer et d'acier, avec des paraboles et une antenne en haut ? "
                " Quelque chose du genre, ouais, je suppose. C'est ca, Zoro, non ? "
                "BzzzT Blurps, ca y ressemble en tout cas"
                " Bien sûr que je sais où c'est ! C'est pas loin du stand de Pascal ! "
                " Pascal ?! "
                " Ouais je vous expliquerai en y allant les mecs. Plus une seconde à perdre "
                " BzzzzzT Earle trucmuche a disparu ! Selon le Bro Code, nous "
                " Pas grave, on allait pas se le coltiner de toute façon !  je lui ai ravalé la gueule à ce peigne-cul ! Peut aller pleurer chez Mémé si ca lui chante !"
                " Le loustic était primé à 2 millions par contre. "
                "QUOI ? TU POUVAIS PAS LE DIRE AVANT ?!" beuglèrent instantanément Randy et Zoro
                " Z'inquiétez pas les gars. Vu sa gueule de tromblon, je suis prêt à parier ma tronche sur le billot qu'on va recroiser sa route tôt ou tard ! Il a dû l'avoir mauvaise que je lui rétame sa face de toute'. "
                "Attends, tu disais que j'étais célèbre chez toi, c'est ca? "

                Et la discussion se poursuivit encore et encore tandis que les trois héros se mirent en route pour rejoindre la tour radio où Mouetteman et Juriste les attendaient bon an mal an.  Je trépignais d'impatience de débarquer là dedans comme une bombe humaine, de faire la connaissance de mes idoles et de coller des dégelées fulminantes aux super-méchants.  Mes pognes s'impatientaient, mes phalanges me démangeaient,  ca faisait un sacré bail que j'avais pas cassé la baraque et démontré toute l'étendue fracassante de mes moves de folie !  Lorsqu'enfin nous pûmes enfin déboucher devant la porte de service par laquelle les employées gagnaient la tour radio, Randy qui était visiblement de meilleur humeur, prit la parole:

                "Mais au fait, mec, c'est quoi ton blase ? "

                Ma paluche gauche vint aussitôt se placer sur mon épaule droite alors que le bras dans le prolongement de cette même épaule se mit à tournoyer crescendo.  Les os sur lesquelles reposent mes cervicales craquent subitement d'un seul tenant, un rictus affleurant à la commissure des lèvres.

                " Kool. Butch Kool mais les gens m'appellent le plus souvent ..." osais-je répondre avec un brin de vanité dans le timbre sans pour autant finir ma phrase.

                Mon corps massif se met tout en branle, celui d'un mastodonte viril et huileux foncant à tombeau ouvert sur son obstacle sans que rien ni personne ne puisse espérer pouvoir enrayer cet élan monumental, cette course fulgurante, dans laquelle je venais de me lancer.

                "YEEEEEEEEEEEEEEEAAAAAH BUDDDDDDDDDDDDYYYYY."

                La pointure 48 de mon pâturon viril fracasse le bois de la porte, l'arrachant de ses gonds dans un mouvement sauvage, primaire, bestiale, celui d'un monstre à la force tout bonnement démentielle, prodigieuse, celui d'une créature mythique, fabuleuse dotée d'une puissance incommensurable, démesuré.  Celle d'un être dépassant l'entendement des hommes, d'un être qui a surpassé sa seule condition d'homme, celle d'un super-héros vertueux accomplissant sa besogne valeureuse et vénérable.  Parce qu'il est l'un des héros que Suna Land mérite, parce qu'il est l'un des héros dont Mouetteman a besoin !

                La porte vole dans la pièce et valse droit dans la gueule de Blue, lequel va s'encastrer derechef dans la paroi d'en face.

                " Luchaaaaaaadoooooooorrrrrrrrrrr ! " terminais-je ma réplique ULTRA Viril en ayant déclenché toutes les glandes testostéroneés de mon organisme pour tremper mon marcel échancré d'une traite.

                " Luchador ? "
                " Bzzt Luchador ? "
                " Mouettepose de l'étonnement héroïque ! Luchador ?!"
                "LuchadorRRRrrrRRrrrRRRrRR? "










                 

                 
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                Détective Comique #8
                1626, South Blue, Suna Land – Présent



                La testostérone s'échappant de l'endroit où ils sont est tellement impressionnante que, à un kilomètre à la ronde, les civils innocents les plus fragiles commencent à s'évanouir sous l'excès olfactif de sueur virile. Randy est là, Zoro aussi, et avec eux...

                - MOUETTEPOSE D'INCREDULITE ! REGARDEZ-MOI CES TRAPEZES !

                Blue est balancé au second plan - dans tous les sens du terme - et c'est le nouveau venu qui attire à lui les feux des projecteurs.

                - C'est un roc ! C'est un pic... c'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ? ... C'est une péninsule ! Un trapèze travaillé dans toute sa portion... Je n'en avais jamais vu de tel ! Ca sent le travail en dégressif pyramidal, c'est ça ?
                - Mouette, c'est pas le moment de paRRRRler de ça !
                - Silence, Juriste, laisse papa parler. Mouetteho ! Ho !
                - J'ARRIVE PAS À CROIRE QUE JE TE VOIE ENFIN ! ET EN PLUS TU ME COMPLIMENTES, BORDEL DE DELTOÏDE CONGESTIONNÉ ! ATTENDS, EST-CE QUE JE PEUX TE TUTOYER ? NON PARCE QUE JE ME SOUVIENS QUE DANS LE NUMERO 17 T'AVAIS DIT QUE "Si tu n'es pas une personne virile, tu..."
                - "...N'as pas le droit de me tutoyer à moins de me fournir à manger..."
                - "...Et/ou un petit massage des pieds à l'huile d'amande douce..."


                C'est à cet instant précis que Mouetteman réalise qu'il a en face de lui l'être qu'il attend depuis si longtemps, l'élu, capable enfin d'apprécier à leur juste valeur ses aventures, au point de connaître comme le refrain d'un tube de Justin Bibière ses paroles les plus anthologiques. Alors ils se contemplent, dans un instant qui paraît infini, et par le contact de leurs yeux dissimulés sous leur masque, dans un échange digne du choc fraternel des poings de deux colosses qui feraient fondre en larmes n'importe quelle personne un tant soit peu sensible aux rudiments de la Bonhommitude et des choses qui font qu'un homme est ce qu'il est ou non, ils comprennent mutuellement que quelque chose de spécial se produit.

                - Toi, avec ton superbe masque, ton entrée fracassante et tes bras aussi gros que les cuisses de la mère de Juriste - Mouettepose de moquerie - veux-tu... Rejoindre mon équipage ?
                - Je... Je...
                - Hé, Mouette, regarde.
                - Randy, je suis en plein recrutement, là.
                - Je... Je...
                - TU VAS BOUFFER MON POING DANS TA GUEULE, SURTOUT !


                Pour changer les habitudes des Héros Hic, le méchant profite de leurs discussions interminables pour se relever et balancer un coup phénoménal au visage du Luchador.

                - Blue ! Comment oses-tu ? Tu es vraiment... Méchant !

                Le sauveur du justicier vacille, blessé par des phalanges lancées à près de 2500 dorikis.

                - On n'en a pas fini, toi et moi, héros à la con.
                - Hé, mais il est 17 heuRRRRRes, confoRRRRmément aux infoRRRRRmations données paRRRR ma montRRRRe.
                - Ca te sert à quoi de mater l'heure, tu s'ras bientôt mort de toute façon.
                - Non mais c'est juste que dans quaRRRRante-cinq minutes, y a un buffet qui ouvre sur le poRRRRt de la ville.


                Déclic. Buffet. Nourriture. Viande. Protéine. Le tout en quantité illimitée. Dans quarante-cinq minutes. Mouetteman ferme les yeux une fraction de seconde, période nécessaire à la concentration de toute sa puissance et de sa réflexion pour entrer dans cet état optimal de combattant légendaire. S'il veut rentabiliser sa visite de Suna Land, il faut qu'il ait terminé avec ces méchants assez rapidement pour profiter de la bouffe.

                - Juriste, vois avec Zoro les détails et contacte la Marine. Ils ont des primés à venir récupérer.

                Ses phalanges craquent, ses articulations résonnent pendant que Mouetteman échauffe les muscles surentrainés qui composent le corps qui lui a valu d'être élu trois fois Idéal Masculin de North Blue par les lectrices de Marinière Hebdo.

                - Au plaisir de ne pas te revoir, Blue.
                - Tu crois que tu me fais peur ? J'en ai vu d'autres, des tarés qui voulaient jouer les durs !
                - Ouais mais des tarés qui vendraient un rein pour de la viande ? Jamais ! Bzzzt !


                Garde placée, limitant les attaques possibles aux zones sensibles, Mouetteman s'avance. Son jeu de jambes ressemble beaucoup à celui d'Apollo Crade, le célèbre homme-poisson boxeur. Rapide et vif, il harcèle son adversaire de petites frappes éclair avant de le surprendre par des coups plus violents. La confiance disparaît du visage de Blue qui recule de plus en plus.
                Oui, assister au changement d'attitude de Mouetteman peut en surprendre plus d'un, mais il faut aussi comprendre qu'il ne s'agit pas d'un homme comme les autres. Ce n'est pas d'un Red ou d'un Lloyd ou d'un lama qu'il est question, ici, mais bien du Justicier légendaire qui a su rentabiliser chacune de ses sorties au Berry près. Il n'y a que des personnes dont les trois-quart du poids affichés à la balance sont dûs à la masse qu'elles ont entre les jambes qui, éventuellement, auraient une chance de saisir l'impact phénoménal qu'une hypothétique quantité astronomique de protéine peut avoir sur lui.
                Oui, passer de l'imbécile de base à un redoutable artiste martial en fait évidemment partie.

                - Bats-toi, bordel, arrête de faire ta danseuse!

                Blue n'est plus que l'ombre de lui-même. Maltraité, le visage rougi après les assauts répétés de son adversaire, il ne prend même plus la peine de protéger ses côtes, agacé et désagréablement surpris par ce retournement de situation. C'est ce moment que choisit Mouetteman, enfin, pour envoyer son poing droit. Par réflexe et sans réaliser une seconde le piège dans lequel il tombe, Blue refuse de parer et évite l'attaque d'un pas sur le côté, entraînant l'arrivée d'une PATATE monstrueuse du côté gauche culminant, cette fois, à plus de 2800 Dorikis. Devant l'absence d'arbitre pour annoncer le K.O, c'est Superjuriste en personne qui vient voir le corps inanimé de Blue et compte jusqu'à 10.

                - Mouetteho ! Ho ! Mettre des droites pareilles ça m'a donné envie de pisser.


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                Détective Comique #8
                   1626, South Blue, Suna Land – Présent


                «-Va pisser dans un coin, on t’attend mec !
                -Oui mais non ça ne va pas être mouettepossible.
                -D’aprRrrRrrés l’arRRRRRrticle 69 du Code Civil, urrrrRRRRRrriner sur un murrRRrrr peut valoirrRrr une amande de 10 000 berrRrrRRRrries.
                -Putain sérieux… Enfin je pense plutôt qu’avec ton collant tu peux pas le faire comme un homme.
                -Je peux le faire, mais j’ai pas besoin de te mouetteprouver que j’ai raison… Juriste, rappelle-moi de donner des mouettecorvées à Randy lorsque ce sera fini.
                -Très bien Mouette.
                -Non mais je rêve…
                -Randy a pas tort, on pourrait prendre cinq minutes de pause pour faire un concours de celui qui pisse le plus loin !
                -Je n’urinerai pas en mouettepublic.
                -Tu l’as pourtant fait dans le tome 53 de tes aventures contre l’homme-crabe, quand tu l’as aspergé de pisse pour l’aveugler.
                -Mouettehum… mouettepose de la réflexion. J’ai vraiment fait ça ?
                -T’oserais remettre en doute le savoir de ton plus grand fan Mouette ?
                ajouta Randy
                -Bien sûr que non, mouettenon évidemment, ma… Ma… Mais ça me semble bizarre.
                -Bzzt on va pas épiloguer pendant dix ans, il veut pas pisser ici, trouvons les toilettes puis occupons-nous du méchant.
                -Tu as mouetteraison Zoro, bougeons d’ici !
                -Ok, mais on fait quoi de ce type-là ?
                -File-moi des cordes je vais l’attacher !
                -MerRRrrrrRci LuchadorRRrRRRres, je vais appeler la marrRRrrine pour le rrRrécupérrRrRRer.»


                Bien que Mouette n’ait pas apprécié les propos de Randy, il devait admettre que ne pas pouvoir aller aux toilettes lors de missions n’était pas des plus appropriés. Le capitaine des Heros Hics commença donc à réfléchir à l’incorporation d’une braguette dans son collant tout en marchant vers les toilettes publiques qui étaient indiquées par tout un tas de panneaux, ce qui semblait d’ailleurs surprenant. D'autant plus surprenant qu'en temps normal on aurait pu ignorer ses panneaux, mais l'absence de gens dans les rues du parc était énigmatique. Le groupe en profita pour faire connaissance avec le fan de Mouetteman, un certain Butch Kool.

                «-Et tu faisais quoi mec avant de débarquer ici et de nous rejoindre ?
                -J’étais catcheur à mes heures perdues, le plus grand de tous les blues à ce qu’il paraît… Mais si j’ai pu le devenir, c’est grâce à ton programme d’entraînement.
                -Ya vraiment des gens qui ont lu mon bouquin ?
                -Bzzt apparemment.
                -Dans ma salle de muscu t’es presque une légende mon gars !
                -J’ai pourtant pas fait grand-chose dans le milieu du culturisme, c’était mes années avant de devenir mercenaire quoi, je dirais deux ou trois ans maximum.
                -T’as été culturiste Randy ? Tu me l’a mouettepas dit !
                -C’est pas forcément le genre d’info que tu divulgues à tout le monde Mouette, mais tu t’es jamais posé la question de savoir comment je connaissais plus d’exercices de musculation que toi ?
                -Jamais, je pensais que c’était mouettiné chez toi, tout comme ça l’est chez Luchadores et chez moi.
                -On a tous nos petits secrets, hein Juriste ?
                -Je ne vois pas de quoi tu parrRRRRRrrles !
                -Et sinon Luchadores, t’as vraiment lu toutes mes mouettaventures ?
                -Toutes, même celle où tu offres ton slip à une femme et où Randy te fait retrouver ta forme d’antan.
                -Je ne savais pas que ça avait été déjà mouettediffusé…
                -Il fallait bien Mouette, on ne pouvait pas se perrRRrRRrrmettrrRrRRe de perrRRrrdrRrRe des fans !
                -T’as mouetteraison, mais bon tout de même, c’est pas mouetteglorieux comme aventure…
                -Tes fans veulent aussi du vrrRRRai Mouette, ils veulent voir tes faiblesses.
                -C’est pas con, en plus c’est vendeur !
                -Bzzt je crois qu’on y est !»

                La discussion était tellement entraînante que le groupe se retrouva déjà face aux toilettes publiques du parc. Elles avaient beau paraître basiques, celles-ci remplissaient sûrement leur rôle. Le groupe attendit dehors pendant que Mouette pris la porte de droite réservée aux hommes.  Une fois dedans, le héros se retrouve face à un choix cornélien. En effet, il ne pouvait pas utiliser les urinoirs qui étaient en panne et dû choisir une des cabines, mais sur les trois deux d’entre elles semblaient condamnées. Bien que contre son éthique, il dut se résoudre à utiliser les toilettes pour handicapées qui étaient les seules à fonctionner normalement. Deux minutes après être rentré, Mouette actionna la chasse quand un bruit sourd se fit entendre. Alors qu’il sortit de la cabine, il se vit encerclé par deux cuvettes robotisées et trois urinoirs en furie qui crièrent sur le pauvre héros

                «-TUTUTUTU VOUS AVEZ UTILISE LES TOILETTES POUR HANDICAPE ALORS QUE VOUS ETES EN PLEINE FORME, LA SANCTION EST LA MORT !
                -Mouettepose de je me prépare à me battre. LES AMIS J’AI BESOIN DE VOUS !
                MEC ON A COMME QUI DIRAIT UN PROBLEME DEHORS…»


                À l’extérieur, les autres membres de l’équipage étaient entouré par une dizaine de cuvettes et d’urinoirs enragés qui ne souhaitaient que leur mort, avec à leur tête en retrait et sortant tout juste des toilettes des femmes, un homme d’un âge mûr, soixante-dix ans environ. Il tapa des mains pour applaudir ses adversaires avant de se lancer dans un discours

                «-CLAP CLAP CLAP… Bravo à vous les ?
                -Bzzt on est les Heros Hic et…
                -ON VA T’ARRETER !
                hurlèrent Zoro, Randy et Butch en rythme
                -Mouhahahaha, plus rien ne peut m’arrêter, car vous voyez, pendant que mon armée de robots va s’occuper de vous, je vais faire exploser le parc avec cette magnifique télécommande, kaboom plus de parc, beaucoup de pleurs d’enfants et tout le monde sera content… Enfin je serais content !
                -T’as que ça à faire que de faire chier des gosses ?
                -Tout ses bruits, ses gémissements, ses pleurs, c’est insupportable et il faut que ça cesse !
                -Ouer fin moi aussi ça me les broies, mais je fais pas péter un parc pour autant, je leur gueule dessus ou je picole et ça passe.
                -Ca ne m’étonne même pas de vous vu votre carrure…
                -Grrr…
                -Et sinon cher monsieur ?
                -C’est professeur Chaos, génie et taxidermiste à mes heures perdues.
                -Vous me parrRRrRRaissez trrRrRRès intelligent, vous pouvez m’expliquer comment vous vous y êtes prRrrRis ?
                -Mouhahaha c’est très simple… Tout d’abord j’ai engagé trois ou quatre mercenaires que vous avez sans doute dû croiser puisque vous êtes ici. Leur rôle était de placer des bombes sur les infrastructures stratégiques du parc, les montagnes russes et les manèges les plus fréquentés. Ensuite une fois le système en place, je me devais de former une armée de robots au cas où les mercenaires ne viendraient pas à réussir leur mission, puis une fois fait, je me suis lancé dans le piratage de la station de radio, rendu possible grâce à Blue qui a placé un émetteur là-bas. Ensuite vous connaissez la chanson… J’ai exposé mon message de terreur sur les ondes en menaçant les gens de détruire le parc, puis j’ai fait exploser des montagnes russes. Maintenant il ne me reste plus qu’à appuyer sur ce joli bouton et un feu d’artifice va retentir.
                -Vil faquin, ne faites pas ça, c’est contrrRRrRre le Code MorrRrRRal des Gentils pas Méchants.
                -M’en fiche, il le mérite !»


                Alors que le professeur Chaos allait appuyer sur le bouton, un urinoir vola en sa direction, laissant tomber ainsi le détonateur au sol et déstabilisant au passage le vieillard. Subjugué par ce qu’il venait de se passer, les Heros Hic restaient sans voix alors que Mouetteman sortit des toilettes comme si de rien n’était avant de lancer au professeur

                «-Mouetteyo Mécréant,  je ne peux te laisser mouettefaire ça, il en va de l’avenir de l’humanité.
                -Mais qu’est-ce que tu racontes ?
                -Tu es l’obscurité qui empêche à l’été de venir, il est de mon mouettedevoir de t’appréhender pour que le soleil puisse revenir illuminer ce monde pervertis par le chaos et la violence
                -SUMMER IS COMING !
                cria Butch
                -Qui ? lança un Randy surpris»

                   

                   

                   

                   

                   
                  Lucha Libre Adventures #2
                    1626, South Blue, Suna Land – Présent



                  C'était le fameux MOMENT, le MOMENT où les héros s'illustrent par leur bravoure et leur témérité, le MOMENT où quand bien même la vessie de Mouetteman était pleine à craquer, il se retiendrait autant de temps qu'il faudrait pour coller des baffes aux méchants et foutre des pralines à tous ces types machiavéliques. Ouais, c'était ce fameux instant où ca allait pisser drue et ca allait chier dans le ventilo, foi de Butch Kool.

                  Après son petit speech savamment déclamé, le professeur Chaos sortit de concert un gramophone portable avant de lancer le vinyle des super-méchants tout droit sorti du hit-parade d'Armada sur lequel son rire abominable et ininterrompu se posait à l'instar d'un disque rayé.




                  Un ingénieux mécanisme permettait à ce que l'air diabolique soit hurlé à tue-tête comme une cacophonie assourdissante dans les haut-parleurs de toute l'enceinte du parc, provoquant la panique et le chaos chez les pensionnaires et autres visiteurs du parc qui s'enfuirent les jambes à leur cou de manière confuse. C'était là un ode à la terreur brute, à la folie des hommes, un déchainement de vilénie et de frayeur qui eut tôt fait de déclencher des accès d'angoisse parmi les enfants et les parents qui se ruèrent vers les entrées du parc, laissant derrière eux Pascal le Churros, le professeur Chaos et ses sbires et les héros hic prêts à en découdre !  

                  Blue ne put s'empêcher d'effiler un large sourire sur sa face goguenarde, c'était le moment qu'il attendait depuis plus de dix minutes pour abattre sa dernière carte et révéler la vraie étendue de ces supposés pouvoirs. Il s'empressa d'arracher sa veste qui dévoila un marcel échancré où figurait l'étendard rubicond du capitaine Red puis s'empressa de le montrer à toute l'assemblée pour signifier à quiconque que s'il venait à se faire foutre sa pâtée, le grand Red, tel l'exécuteur des hautes œuvres viendrait en personne péter les rotules des responsables. Blue et Chaos jubilaient devant un tel spectacle, les dés étaient jetés,  Les héros hic allaient ainsi être défaits devant la menace planante que constituait le personnage dont ils se réclamaient d'être les émissaires.

                  " Gnéhéhéhéhéhéhéhé "
                  "BzzzT, c'est pas vrai ! Mouette regarde, c'est ... "
                  " Mouettevrai Zoro, c'est un super vilain de première catégorie celui-là.  Et paraît qu'il n'a pas de mouetteslip  ! "
                  " Nom de dieu Blue ! Vous êtes un communiste ! " affirmais-je sidéré
                  "Un quoi ? " s'exclama Randy.
                  " Un prolo de basse extraction qui gueule en vertu du bien commun et de sacro saintes lois à la mord-moi le nœud Randy ! "
                  " J'ai vraiment rien bité mec. ON LUI CASSE LA GUEULE ALLEZ ! "
                  "En VerRRrRRrrrRrrRRRtu du drrRrrRRRRrrrRoit de l'arrRrrRrrrRticle 69 du code des justicierRrrrRRRrs, nous sommes habilités à utiliser des techniques combos Mouette ! "
                  "Mouetteyo, ca c'est une bonne mouettenouvelle Juriste. " Lanca l'illuste héros au grand coeur.
                  "Ouaaaaaaaaaaisss du bon vieux combo ! "
                  "VOUS ALLEZ LA FERMER ! VOUS RUINEZ MA MISE EN SCENE ! " Cria Blue passablement froissé qui s'était empressé entre-temps de remettre le grappin sur la télécommande.

                  Nous avions d'autres foutus chats à fouetter. Les supers cuvettes du professeur Chaos étaient des ennemis à ne pas sous-estimer, elles ne cessaient de faire retentir des bruits de chasse pour faire peur à quiconque osait s'approcher du terrible siphon qui grondait à l'intérieur.  Elle firent pleuvoir un déluge de cuvettes jetables à notre insu, tels des projectiles destructeurs et c'est par une souplesse hors pair que je me zigzaguais entre elles avant d'asséner un coup de latte monstrueux dans la première d'elle qui la fit ployer comme une vulgaire tôle ondulée.  Randy, tout mercenaire émérite qu'il était enchaina un dérapage contrôlé suivit d'un taquet et d'une droite monstrueuse dans le style ô combien académique de la "Street " -comme il aimait à l'appeler - qui transforma aussitôt l'automate en une boîte de conserve éventrée de toutes parts.

                  " Poing divin ma poule. Tu peux pas test ma caille !  "

                  Zoro et Juriste n'était pas en reste puisqu'il avait saisi deux urinoirs que chacun avait fracassé dans l'autre avant de se lancer héroïquement dans la bataille.   Mouetteman, lui.... il pissait en réalité sur l'un des urinoirs qui cherchait à l'agripper, une urine tellement héroïquement virile qu'elle suffit à créer un dysfonctionnement des circuits imprimés de l'engin qui s'affaissa aussitôt qu'il eut terminé sa besogne.

                  "Incroyable ! LA TECHNIQUE ULTIME CONTRE L HOMME CRABE DU TOME 53 DES MOUETTEAVENTURES ! Je ne pensais pas la voir un jour de mes propres yeux ! "
                  "MOUETTEHEROS HICCCCS ! "
                  "ASSEMBLES ! " Hurlèrent tout le contingent de supers héros qui lancèrent une formation d'attaque digne des plus gros ténors du monde.

                  Les coups volèrent dans une tornade de pains, gnons et autres pralines tandis que j'imprimais mon super poing plus souvent qu'a mon tour dans ces machines de malheur et que Randy cassait la faïence comme du beurre après que Zoro et Juriste ait collé le tarif à tous ces ennemis cybernétiques. Mouetteman avait continué sa danse autour de Blue, lui collant de petites gifles par intermittence avec une vélocité sans pareille si bien que Blue essaya de vainement appuyer sur le bouton de la télécommande alors que la mouettesemelle plantaire venait de tout bonnement balancer le dispositif hors de portée de Blue.

                  "VOUS NE SAVEZ PAS QUI JE SUIS ! JE SUIS LE GRAND LLO...."
                  " UN MECHANT ! "  asséna Mouetteman avant que son jeu de jambes incroyables lui permet de décrocher un shoot monumental dans le bourre pif de Blue qui s'effondra de tout son corps, perdant son couvre-chef par la même occasion.
                  "Je le savais putain, il était chauve dessous !  " hurlais-je avec aplomb
                  "BzzzzT ca c'est une surprise, n'est-ce pas Randy ?! "  ajoutait Zoro
                  " J'en rien à branler. Va-y Mouette, fous lui une branlée ! " renchérit Randy surexcité
                  " Selon le code CapillairRRrrrRrrrRRRrrrRe de la guilde des coiffeuRrrrRRrrrRRrRs de South Blue, cet homme n'est pas chauve, il porte une tonsurRrrRrrRRre ! "
                  " Ouais c'est pareil Juriste ! "

                  Blue essaya de se relever dans un ultime effort, les phalanges dressés vers son vis-à-vis héroïque mais perdit connaissance alors même qu'il semblait toucher au but.

                  "Alors les gonzesses, toujours là, on dirait ! " s'exclama Steve Earle alors qu'il émergea du corridor d'une pissotière en déliant ses longs doigts noueux avec un sourire vantard.

                  Randy ne put s'empêcher de courir devant lui en arrachant la porte des chiottes au passage avant de la catapulter droit en direction de la moue crâneuse de Earle qui esquiva in extremis le projectile fulgurant.
                  "Maudite fiotte ! Je savais qu'on te retrouverait lavette ! " se targua t'il avant de défoncer la paroi en faïence devant laquelle Earle se pavanait comme un coq.

                  Steve Earle était le Némésis parfait de Randy Beam, un homme odieux et vaniteux comme Randy pouvait pas les blairer, une tête à claque qui méritait de ne plus avoir une seule gencive pour ne plus piper le moindre mot.  Steve Earle était en réalité un être très égoïste et il n'avait jamais digéré que la parution du bouquin de coach Randy avait tout bonnement ruiné les perspectives de vente de sa méthode de fitness et de réflexologie pour tous.  Oui Steve Earle avait une dent contre Randy et leur rencontre était inévitable, était inéluctable pour pouvoir régler leurs comptes.

                  De son côté Chaos menaçait de faire exploser le parc, son regard était enfiévré, ses tempes humides, sa gestuelle chevrotante, il était prêt à raser de la carte cet endroit, il était prêt à anéantir les reves de milliers d'enfants pour étancher sa soif de pouvoir.  Un ballot de paille sortit de nulle part traversa l'allée centrale où les toilettes étaient situés.  

                  Juriste sortit son harmonica consécutivement et joua un air de circonstance pour poser la rivalité de ces deux hommes. Pour la première fois depuis que j'avais rencontré Randy, la puissance de Mouetteman irradiait son costume d'une sueur sauvage, féroce,  presque violente de ce héros stoïque devant l'adversité.  

                  Mouetteman contre le professeur Chaos.












                   

                   


                  Dernière édition par Butch Kool le Ven 1 Avr 2016 - 11:40, édité 1 fois
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