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Le berceau gelé de la haute-couture


Je savais que Boréa me ressourcerait, hahaha !

J’étais arrivé ici pour me réconforter avant la formation de la commission qui allait juger la faute que j’avais commise durant une de mes missions. Il y a quelques jours, j’étais arrivé soûl comme un cochon, noyant ma détresse dans l’alcool et voilà que moins d’une semaine après, je ressortais de la caserne de Boréa avec quatorze millions de berries en poche.

Outre la satisfaction d’avoir autant d’argent, c’était surtout la jubilation de l’avoir soutiré à la Marine d’une manière détournée qui emplissait mon coeur. Un agent du Cipher Pol reste un agent du Cipher Pol dans sa mentalité, même en permission, et la Marine l’a appris à ses dépends.
J’étais rentré au domicile familial pour me reprendre mentalement et émotionnellement. Sauf que ma mère n’était pas du genre à plaindre. Non, elle m’avait complètement remotivé, remis à ma place. Et comme je tenais beaucoup à cette île qui m’avait vu naître, sans pouvoir la guérir du mal qui la rongeait, ce fut tout naturellement que j’acceptai de mener une enquête auprès d’un sauveur de l’île aux manières douteuses : Loth Reich.
Officiellement, c’était pour prouver son implication dans une association de malfaiteur. Officieusement, je voulais en apprendre davantage sur cet homme. Et même si je respectais par dessus tout l’Ordre, j’étais prêt à faire une petite entorse à cet anti-héros et l'écarter de la justice de la caserne. Oui, l’île comptait encore plus moi.

Mais cette île manquait de quelque chose. Il fallait quelqu’un ou quelque chose pour la sublimer réellement. Pour que le monde entier la remarque en lui tapant dans l’oeil. Et je savais précisément ce qui lui fallait : un style nordique complètement fringant et haut de gamme !

Il se racontait que le coeur des gens du Nord étaient gelés comme leurs contrées, ce qui était déjà absolument faux -sauf dans certains cas comme le mien- mais je devais bien admettre une chose : il était difficile de se prémunir du froid tout en restant élégant. Eh oui, sous les tonnes d’épaisseur, les formes disparaissaient ! Et venant de la bourgeoisie, je savais de quoi je parlais. C’était une vraie corvée de dégoter le magasin idéal !

Mais du fait, si une telle échoppe parvenait à se monter sur une île glaciale, la corvée deviendrait un vrai plaisir !

Et je voulais être l’auteur de ce coup de maître ! Et pour cela, j’allais m’implanter à Lavallière, histoire que même les nobles de Bourgeoys jalousent cette humble ville !
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Ce fut dans cette optique que je me dirigeai dans le centre ville de Lavallière. J’espérais trouver des locaux idéaux à vendre, idéaux sur bien des points : sur leur emplacement, sur leur taille, et sur leur état général.

Je voulais que ma galerie soit placée là où il y avait de l’animation commerciale ou juste à côté, un peu à l’écart. Qu’on prenne un chemin de traverse pour se faire plaisir, plaisir à entrée dans une petite boutique qui regorgerait de petits trésors qu’on aimerait regarder, toucher, porter, et donc acheter. Et pour cela, il me fallait une boutique en bon état pour attirer l’oeil. Je savais qu’une boutique en mauvais état ne signifiait pas toujours des articles de mauvaise qualité, mais pour le haut de gamme, aucune faute n’était possible.

C’est donc vêtu de mon fidèle trench en soie et cachemire, fin mais véritable mur contre le froid, que je commençais à arpenter le quartier commerçant. Il fallait bien avouer qu’en cette période, la bise avait redoublé d’intensité, et que bientôt la neige allait draper l’île de sa traine d’un blanc pur. Mais malgré ça, les rues étaient animées ! Surtout les étals du marché desquels émanaient de certains une douce odeur de viande marinée qui cuisait lentement. Les gens s’y regroupaient pour se réchauffer le temps d’une assiette, ou d’un verre aux stands de vin chaud. L’ambiance était à la fête, au partage et à l’entraide. C’était cela aussi Boréa. Des gens au coeur chaud pour réchauffer les plaines et les montagnes gelées.

Et moi je planais un peu de dessus de tout ça, me réchauffant simplement à cette idée que nous sommes un peuple qui n’a rien à envier à d’autres, bien au contraire. Mais ce n’était pas ce que je cherchais. Le quartier ne correspondait pas à l’image que je voulais donner de ma future boutique. La chaleur humaine était une chose, mais il ne fallait pas que ma ligne de vêtement sente le graillon. Et puis la plupart de ces gens n’auraient pas été intéressés par mon offre. Il fallait donc que je m’éloigne un peu.

Je gagnai donc une rue tout aussi populaire mais un peu plus chic, assez prisée par les jeunes adultes. Et je pensais que ce serait parfait : à cet âge, on commence à vouloir acquérir une certaine prestance, une certaine élégance.
Elle recensait quelques brasseries huppées ainsi que d’autres boutiques de prêt à porter, mais souvent il s’agissait d’échoppes qui vendaient de gros et lourds manteaux, des bottes fourrées, etc ... Donc pas réellement de concurrence directe, et c’était une bonne chose. Il ne restait plus qu’à trouver des locaux à vendre, et parmi eux, la perle rare.

(...)

Après une inspection complète de cette rue, j’avais établi une petite liste des locaux disponibles. Le premier établissement ne comptait pas de vitrine, or je pensais qu’il était essentiel d’afficher les produits pour attirer les clients. Le deuxième ne me paraissait pas en très bon état. Mon épargne étant assez limitée, je ne pouvais pas me permettre d’effectuer de grands travaux. Le troisième semblait me convenir, mais il avait un sérieux concurrent : le dernier établissement. Mieux placé, plus grand ... mais plus cher. Et j’aurais du décorer avec des meubles d’une qualité inférieure ... Donc je partais pour le troisième local à vendre, presque au milieu de cette rue.
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En m’approchant une nouvelle fois de ma future acquisition, je vis un petit écriteau en bois sur lequel était inscrit “Pour achat, contacter Sven, brasserie l’Edelweiss”.

Je m’exécutai aussitôt, l’établissement étant à quelques pas que je franchis assez rapidement, enjoué par ce futur achat.
La devanture de cette brasserie était constituée d’une immense vitrine et d’une porte en verre, comme ma future galerie. Elles laissaient apparaître une immense salle presque entièrement blanche sans sembler aseptisée. Non, c’était magnifique ! Les murs étaient blancs glacés, les parties boisées en bouleau d’un blanc cassé presque crème, les fauteuils et les canapés étaient en cuir blanc de lin : un vrai cocon !

A peine je poussai la porte en verre qu’une douce chaleur m’enveloppa, la brasserie elle même ne voulait pas que je parte ! Je me dirigeai donc au comptoir, où je ne pus me retenir de commander à une jeune femme qui m’accueillit avec un sourire chaleureux, un chocolat chaud habillé de sa chantilly.
Au bout de quelques minutes, elle me ramena une immense tasse avec une chantilly qui fondait légèrement. J’avais même eu le droit à des amandes délicatement grillées et à un petit gâteau. J’aurais voulu rester ici pour toujours !
Je commençai donc à entamer la mousse légère et onctueuse à la cuillère avant de repenser à la raison de ma venue.

- Excusez moi, je cherche un certain Sven, il parait qu’il est ici ...
- Oui, bien sûr, je vais vous le chercher.


Un miel ce petit bout de femme qui s’éloignait jusqu’à disparaître en franchissant le seuil de la porte derrière le comptoir !
Presque aussitôt, la voilà qui revenait, et m’adressait avec toujours ce même sourire :

- Il arrive !
- Merci bien !


Puis elle partit faire ce qu’elle avait à faire : tenir sa brasserie.
Après quelques instants durant lesquels je m’occupais à me délecter de ce chocolat chaud délicieux, ce fameux Sven arriva ! Une vraie force de la nature ! Blond, viril, musclé, bien habillé : la classe total pour un jeune trentenaire. Moi en blond à son âge ! En moins grand ... et moins impressionnant ...

- Bonjour.
- Bonjour, c’est pour la boutique je présume ?
- Tout à fait ! Je suis fortement intéressé !
- D’accord, alors venez, je vous en prie.


Nous sortîmes dans cette fameuse rue, lui en T-shirt, je me mis à penser qu’il aimait en mettre plein la vue. Une fois arrivés, il sortit la clé et m’ouvrit la porte en verre pour me faire visiter.

Tout d’abord, la vitrine. Elle était un peu sale de par le fait que la boutique n’avait pas été ouverte depuis quelques semaines déjà, donc la salle sentait un peu le renfermé, mais après quelques instants d’aération, le souci serait résolu. Les murs, le plafond et le parquet étaient impeccables, il me fit donc faire un tour des pièces cachées : un petit recoin, une petite pièce au fond et une autre sur la droite, de quoi y installer les stocks et les bureaux.

Je parvenais déjà à me projeter : des rayons perpendiculaires à la vitrine, quelques piédestaux exposés, des cabines d’essayage dans le fond, la caisse au niveau du comptoir blanc laqué, ça me parait parfait !

- Alors ? J’ai pu su vous convaincre ?
- Vous ? Non ! Mais les lieux, oui héhé !
- Hahaha ! Je les mets donc en vente à huit millions de berries comme prévu.
- Je pense que c’est un prix correct, même s’il me faut meubler les lieux, il me reste un peu de marge.
- Si vous le désirez, ma famille tient un magasin de décoration. C’est elle qui a crée tout le mobilier de ma brasserie, et les matières premières utilisées viennent de Boréa ! Principalement de Bocande pour le bois grâce aux scieries et pour le cuir grâce aux chasseurs.
- Ah, intéressant !
- Concrètement, qu’est ce qu’il vous faudrait ?
- Hmm ... A vue de nez, je dirais des cabines d’essayage, des présentoirs, des vitrines ... Sans compter qu’il me faut également acheter ce que je vais vendre par la suite ... Donc m’assurer de la qualité ...
- Ah, désolé, je n’ai pas de tailleur dans la famille par contre ...
- Haha, ce n’est pas grave, vous faites déjà bien assez.
- Cependant, je connais quelques clients qui pourraient vous intéresser : des jeunes qui arrivent au bout de leur études et qui cherchent un emploi dans le prêt à porter, la vente ou la mode ...
- Ah, Sven, mon cher Sven ! Que ferais-je sans vous ?


Puis nous rîmes de bon coeur. Ses yeux bleu ciel étaient infusés de toute sa sympathie.

Nous allions reprendre contact quelques jours plus tard.
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Quelques jours plus tard donc, à l’Edelweiss

Plutôt, Sven m’avait contacté par Den den pour me demander l’avenir que je réservais à sa boutique. Et ce faisant, ilavait réuni ses fameux clients qui pourraient m’intéresser : deux jeunes femmes et un jeune homme, tous aussi fringants les uns que les autres. Il ne manquait plus que moi, légèrement en retard, j’avais donc du presser le pas.

- Oh ... Navré, vraiment ...
- Hahaha, ce n’est pas grave, venez, installez-vous. Vous voulez boire quelque chose ?
- Comme la dernière fois, merci.


Je m’installai donc à leur table et Sven demanda à son petit sucre d’employée de me servir un chocolat et sa chantilly.

- Björn, je vous présente Anke, Jan, et Xandra.
- Enchanté !
- Vous trois, je vous présente Björn Skullson, votre futur éventuel patron.





Ils me rendirent la pareille presque à l’unisson.

- Anke pourra s’occuper d’encaisser les ventes, de gérer le stock et de tenir la comptabilité. Jan pourra s’occuper de votre gent masculine afin de les conseiller, tout comme pourra le faire Xandra avec la gent féminine. Ils pourront également vous épauler dans les choix.
- Bien ! Nous pouvons nous entretenir ici et maintenant ?
- Oui, bien sûr ! Ah, et nous avons estimé votre coût total, et votre investissement s’élèvera à dix millions sept cent mille berries.


Le calcul était vite fait dans ma tête, et le retour sur investissement serait rapide.

- Si ces jeunes gens me conviennent, je pense que nous pourrons faire affaire tous ensemble.

(...)

Et il fallut un peu plus d’une heure pour que je me laisse tenter par donner une chance à ces jeunes adultes. Ils savaient ce qu’ils font, les conseillers avaient bon goût, il n’y avait pas de raison que je refuse. Et je dois dire que j’étais vraiment impatient d’inaugurer ma petite boutique, de réaliser mon rêve !

Alors j’appelai Sven, qui se réjouissait déjà pour nous tous.

- Marché conclu ! Merci pour tout l’ami !
- Ne bougez pas, j’appelle de suite ma famille pour lancer votre commande ! Vous verrez, vous ne serez pas déçu !


Puis Xandra interrompit le tavernier.

- Patron ? Je pense qu’il faudrait investir également dans des tapis.

Et Jan prit le relai.

- Il y en a des beaux en ville, je pense que je peux aller vous en dégoter quelques uns.

Et puis Anke conclut.

- Ce qui fera dix millions huit cent mille berries au total.

Héhé, voilà la fine équipe !
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La dernière semaine, celle a précédé l’inauguration donc, est passée beaucoup plus rapidement que ce que j’ai pu imaginer !

Le premier jour, mes employés et moi sommes réunis à l’Edelweiss afin de se concerter sur ce que nous allions vendre. Je dois dire que Xandra et Jan ont joué leur rôle à la perfection, nos goûts concordent la plupart du temps, mis à part sur quelques produits phare qui me semblent indispensables et ce sur quoi je ne fléchis pas : on les vendra.
Je parle pas exemple d’un slip en soie noir avec BJ brodé dessus au fil d’argent, ou d’un trench en cachemire doublée de soie pour se protéger du froid avec élégance. C’est une valeur sûre, puisque je l’ai adopté depuis quelques années déjà.

Le deuxième jour a été quelques peux rasoirs : nous avons nettoyé les locaux qui accueilleront la future galerie. Rien de bien passionnant donc.

Le troisième jour, nous avons reçu le meublement, il a donc fallu monter ce qu’il y avait à monter, comme les cabines d’essayage par exemple, et faire un peu de décoration intérieure. Si Anke n’avait pas été dans la vente, il aurait fallu qu’elle fasse architecte d’intérieur, vraiment !

Le quatrième jour, j’ai complété les formulaires qu’il y a à remplir pour ouvrir une boutique. Je suis tout seul sur le coup, mais de toute façon, nous n’avons pas besoin d’être quatre, ce serait inutile.

Le cinquième jour, nous avons reçu notre commande de vêtement, il a donc fallu les mettre en rayon et faire un récapitulatif de leur rôle. Parce que je ne serai pas tout le temps là et qu’il faudra que la boutique tourne bien sans moi. Nous avons donc organisé une soirée cocktail avec les Boréalins sur invitation pour mettre à l’épreuve mes employés. Les gens sont ravis, il y a même quelques nobles de Bourgeoys qui sont venus, certains sont jamais, d’autres méprisants que le luxe descende pour s’incruster à Lavallière.

Le sixième jour, il a fallu faire un compte rendu.
Je peux leur faire confiance, la boutique est entre de bonnes mains.

Le septième et dernier jour ...

C’est le grand jour ! La boutique ne va pas tarder d’ouvrir, et puisque je serai là aujourd’hui, je sens le stress et l’excitation m’envahir ! Mais je n’en reviens toujours pas, pourtant, c’est un rêve qui va s’accomplir !
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