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Honey came in and she caught me red-handed

Rappel du premier message :

Ft. Lawrence & Myosotis
“Honey came in and she caught me red-handed”
U
ne permission, vraiment ? La rousse s'empressa de saluer, respectueusement, son supérieur hiérarchique momentané. Depuis qu'elle avait été transférée sur Inu Town, elle ne faisait que patrouiller dans les rues. On la poussait, avec force beuglements, à rendre service aux habitants. Elle qui n'avait jamais été très dévouée, cette longue semaine l'avait fatiguée. Autant moralement que physiquement. Est-ce que c'est vraiment le travail d'un soldat de la Marine d'aider à réparer le toit ? Ou de porter des bûches trois fois plus lourdes que soi pour alimenter la forge ?
T
out en déambulant dans les rues de la ville, Lux songeait à ses frères, sur Pa'd'joie. Nul doute que s'ils étaient au courant des tâches qu'elle avait à effectuer, ils se gausseraient. Elle en entendrait parler pendant des mois, voire des années. Elle se résolu donc à passer ses activités passionnantes sous silence dans sa prochaine lettre. Que pourrait-elle dire, alors ? Elle parlerait sûrement de l'île. Ses frères n'avaient jamais bougé de l'endroit où ils étaient nés. Ils seraient sûrement ravis d'imaginer les lointains et exotiques rivages sur lesquels elle était mutée. Un sourire amusé se glissa sur ses lèvres quand elle songea à enjoliver son récit. Elle pourrait dire qu'à peine arrivée, elle avait dû combattre à mains nues un poulpe géant qui empêchait le navire de se rapprocher du quai. Ou bien qu'elle s'était fait attaquée par un rapace encore inconnu des scientifiques, et qu'elle avait dû se débrouiller pour le capturer vivant avant qu'il soit étudié. Tant de possibilités s'offraient à elle qu'elle ne savait que choisir. La seule limite était son imagination, et cette dernière était déjà bien débridée.
E
n passant devant la taverne, la rousse marqua un arrêt. Pourquoi pas, après tout ? Ce lieu en valait bien un autre, ici. Au moins pourrait-elle s'asseoir et manger un bout tranquillement. Peut-être boire une ou deux chope de bière aussi. Hochant la tête doucement, validant de ce fait cette étape de sa journée de permission qui était déjà bien entamée, la jeune femme entra d'un pas léger dans l'établissement et s'installa près d'une fenêtre. La table gardait les reliefs du repas de son précédent occupants. Avec une grimace dégoûtée, Lux repoussa les miettes et les morceaux non-identifiés qu'elle avait devant elle grâce à un mouchoir tiré de sa poches. Elle nettoya consciencieusement sa place, laissant les vestiges de nourriture de l'autre côté de la table. Peu après, une femme vint prendre sa commande. Grande, blonde et vêtue de façon outrageusement aguichante, la femme possédait néanmoins un intense regard céruléen. Franc et honnête. Quand elle repartit, après que la rousse eut choisi le plat du jour et une chope de bière, de nombreux regards suivirent son avancée. Lux connaissait la technique. Rouler des hanches et regarder droit devant soi. C'était imparable. Avec un sourire amusé, elle se plongea finalement dans la contemplation des autres clients.
S
on imagination débordante inventait milles histoires tout aussi loufoque les unes que les autres, à propos de créatures venues du ciel, de bandits mystérieux et de trésors cachés. Elle jouait distraitement avec le coin de son mouchoir, occupée à replacer chaque client dans un contexte bien particulier, quand la serveuse revint avec sa commande. Un steak de serpent accompagné de pommes de terre sautées et d'une sauce à la crème. Le tout encore fumant et parsemé de quelques herbes aromatiques. Inspirant profondément les senteurs délicieuses qui montaient de son assiette, Lux remercia la serveuse qui posa ensuite la chope à côté de l'assiette. Et elle entama son repas avec appétit, se rappelant que le dernier en-cas qu'elle avait pu manger remontait à son réveil, quelques heures plus tôt.
M
ais même en mangeant, son attention était facilement attirée autour d'elle. De nouveaux clients à intégrer dans ses fantaisies imaginaires, des mots plus hauts que les autres annonciateurs d'une dispute à venir, ou encore des tentatives maladroites de drague envers la serveuse qui passaient adroitement entre les tables. D'où elle était placée, dans un coin de la salle près d'une fenêtre, elle ne pouvait rien manquer. Et plus les minutes passaient, plus la taverne se remplissait au point qu'il ne resta bientôt plus qu'une table de libre. Juste devant celle de Lux. A croire que les gens remarquaient tout de suite qu'elle était de la Marine, malgré l'absence de son uniforme. Ou bien serait-ce son incroyable charisme qui faisait là preuve de ses limites ?
© Starseed


Dernière édition par Lux C. Torelli le Mer 10 Fév 2016 - 15:33, édité 1 fois
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Bon, commençons par le plus compliqué. Trouver un moyen pour transporter toute la marchandise jusqu’au port et aussi trouver une échappatoire une fois sur les docks. L’air de rien, j’ai demandé au tavernier – qui n’a pas l’air de dormir souvent vu sa disponibilité constante – si il savait où je pourrai rencontrer des travailleurs équipés de charrettes, des paysans par exemple. La difficulté là-dedans sera le graissage de patte. Et vu mes moyens plus que limités en terme de monnaie, les arguments pour convaincre doivent être de qualité. J’espère aussi avoir laissé suffisamment de berrys à De Ville. Qu’il n’achète pas des futilités à la place du reste aussi. Quitte à forcer un peu sur le bouchon histoire de bien me faire comprendre, ça ne me dérange nullement puisque la personne concernée touchera un certain profit dans tout ça. En bordure d’ile, non loin de l’endroit où les bateaux s’amarrent, quelques travailleurs apparemment bien sympathiques seraient toujours prêts à rendre service. Je vais aller voir ça, il y a une petite trotte jusqu’à l’endroit mais ce n’est pas la motivation qui manque. Boisson chargée en caféine enfilée, plus une seule seconde à perdre.

Dehors, le soleil n’est pas totalement levé. Une fraiche brise occupe les rues en ce moment, et celles-ci ne sont pas aussi blindées qu’en après-midi. C’est parfait, ce silence est un réel plaisir et le soleil au loin offre un parfait panorama. Pas trop de soldats dans les environs, parfait pour ne pas éveiller mon côté parano. On ne regarde personne dans les yeux et pour le peu que j’aperçois un brin de femme en uniforme, ma route change subitement pour emprunter une route plus fine ou une ruelle. Logiquement je n’ai pas de quoi m’inquiéter vu le coup de traitre bien rétorqué à la demoiselle la veille. Mais vu ses dires au musée, elle doit être sacrément bornée et ne resterait pas sagement à la base le temps qu’on vide ce qui doit surement être le seul endroit culturel de l’ile. Ce n’est pas si loin tout compte fait, j’approche à grand pas des…pâturages ?



Le port est animé en permanence, ma parole. A ma gauche, une petite boutique d’équipements navals comme j’ai pu l’indiquer à ce Myosotis. Mais là, c’est son job. Une fois vers le bout du port, il faut bifurquer et s’enfoncer sur un chemin de terre assez boueux à la base mais légèrement congelé. Ces pauvres godasses tiendront encore, le plus longtemps possible du moins. Enfin, pourquoi je pense à ça ? Une fois cette opération menée avec succès, un petit effort vestimentaire sera le bienvenu. Des gens sont déjà en train de retourner la terre et quelques bêtes se baladent tranquillement en arrachant quelques maigres coins d’herbe. Impassible, je marche jusqu’au moulin le plus proche lorsque un homme de la quarantaine en train de piloter une charrette fait halte. Il doit surement vivre de ses récoltes et part directement vendre sa marchandise en ville. Le voilà qui retombe lourdement sur ses pieds bottés. Chapeau usé ancré sur la tête, une masse de poils hirsute sur le visage, ses vêtements épais et laineux peaufinent parfaitement le stéréotype de celui travaillant la terre. Je le regarde, il me regarde. Pas de temps à perdre pour un symbole du courage comme lui, le travail n’attend pas. Timidement, j’avance. Une fois au niveau de la charrette, pas un mot. Lancé dans une minutieuse analyse du véhicule, je ne fais plus très attention à ce qui m’entoure. Les roues ont l’air robuste et l’arrière relativement vaste pour nous accueillir. En coulissant à l’arrière du bazar pour inspecter l’intérieur tel un malpoli, mes actes commencent à devenir légèrement soupçonneux. Mettons ça sur le compte du matin, je ne suis pas bien réveillé.

Je peux vous aider ? que je reçois du travailleur, houe serré dans sa grosse paluche usée par le temps.
Hum… pardonnez ma curiosité. C’est que je rencontre un petit souci en ce moment et ne trouve personne pour m’aider.
Un problème ? Ici, à Inu Town ? Les gens sont pourtant sympathiques et serviables. Hahaha, dites-moi toujours mon bonhomme.
Je vous préviens, c’est une demande assez spéciale, quoiqu’assez simple. Mais le salaire derrière est bon, très bon. C’est pourquoi je viens ici, pour faire profiter d’honnête gens. Dans cette profession, les temps peuvent être durs, non ? En espérant ne pas être trop indiscret… Surtout si l’on a une femme, des enfants.
Hmpf, si c’est facile et bien payé, j’pense avoir du temps à vous accorder. Pas beaucoup d’matière à produire en ce moment. Comme vous pouvez le voir, mes champs sont un peu morts. C’est juste que…
Oui ?
Bah le fait qu’ce soit « spécial », ça fout un peu les jetons.
Les jetons ? Ne me dites pas que je… enfin, oubliez. C’est très simple, et ça pourrait vous permettre de subvenir à vos besoins pendant… disons au moins deux mois.
Deux mois ?! Alors là… j’pense bien prêter l’oreille à votre proposition hahaha.
Une chose par contre.
Dites-moi ?
Si je paye un tel montant, c’est pour éviter qu’on me demande trop de détails. Vous êtes d’accord avec ça ?

Il me regarde en plissant un peu les yeux. S’il se met à douter ça va s’annoncer difficile pour la suite. Acceptes bordel, acceptes.

Al-
Bon pour moi, qu’est-ce que je dois faire ?
J’ai besoin d’un chauffeur, ce soir.
Faut développer, mon bonhomme. Par contre, j’ai une condition aussi, héhé.
Hm ?
Voir le… vous savez le… ‘fin.. voilà quoi.
Vous voulez l’argent ?
Hein ? Au moins l’voir vous savez mais pas forcé-ment l’a-voir.
Figurez-vous que je suis un homme de parole. Je peux très bien comprendre qu'il vous faut une assurance.

Je passe le bras dans ma tunique pour y saisir ma bourse maigrichonne pour ensuite la tendre vers le fermier aux yeux luisants. Le quadragénaire la pèse en la remuant dans ses mains pour, sans attendre, délier le petit nœud pour en observer son contenu.

Elle contient environ cent mille berrys. Le salaire moyen pour vous, non ? Et vous gagnerez une autre partie similaire ce soir, si tout se passe bien.
Sacrebleu, vous êtes quoi au juste ? Un bon samaritain ?
Je suis ce que vous voulez, héhéhé. Maintenant place aux détails, vous situez à peu près le musée ?
Musée…attendez… même qu’ils y ont mis une épée bizarre ?
Oui oui, c’est exactement ça. Eh bien, si possible, pourriez-vous venir garer ceci non loin du bâtiment pour me déposer au port ? Disons…deux-trois ruelles derrière.
Pour tout vous dire, vu que vous m’avez l’air d’un homme bien, je déménage ce soir avec mon petit frère. Le hic c’est que la journée d’aujourd’hui s’annonce assez chargée et je ne pense pas avoir le temps de tout réunir dans la journée. Et nous devons un mois de loyer à un propriétaire qui m’a l’air véreux. C’est une bonne partie de nos économies que vous tenez là. Hors de question que je les donne à un perfide comme lui, et c’est en partie pour ça que nous attendrons la nuit avant de partir.
Ok, marché conclu. Ça m’a pas l’air si compliqué que ça. Mais vu votre histoire, j’veux pas d’ennuis, juste ça.
Rassurez-vous, vous nous prenez et on déguerpi vite fait bien fait. Fixons le rendez-vous à… trois heures du matin ?
Tchiou ! Trois heures ?! C’est tard… j’travaille du lendemain moi… Mais c’-
C’est pour la bonne cause, vous faites ça pour la bonne cause. Pour votre famille. Lui dis-je en lui tapotant son épaule massive et trapue. Nous nous voyons ce soir, donc ?
O-Ouais, trois heures hein.
Trois heures.

Ça m’a tout l’air d’être une bonne chose de faite, place aux petites choses désormais. Et je commence aussi à avoir un sacré creux, une bonne pâtisserie me ferait un bien fou. Oui une pâtisserie, marre des fruits en ce moment. Allez, retour vers le centre pour tout terminer. Faudrait que je passe voir Ashton au passage, histoire de faire semblant que je pars. Le truc c’est qu’il me faudrait attendre Myosotis pour les calmants. Autant tout faire d’un coup. Voilà que je repasse devant la boutique d’équipements. Si je grimpe en tête le premier, il va me falloir un point d’accroche.

Ding !


Clap, Clap, Clap

Bonjour, je cherche un grappin à attacher au bout d'une corde. Pas trop gros, juste de quoi bien m’accrocher.
Bonjour, j’vous apporte ça.

Merci !

Payé, étape suivante.

[…]
De retour vers les environs de l’hôtel, l’heure a bien avancée. D’instinct, j’entre dans la première « boutique générale » pour y trouver de quoi nous camoufler avec le collègue. Des vêtements noirs, un beau couteau et une petite pierre à aiguiser. Une taille plus petite que l’autre et les affaires sont dans le sac. Heureusement que ça ne vaut rien, ma bourse crie famine. En plus, un tel accoutrement me rappelle des souvenirs. Je pense être bon. Sauf pour les fumigènes que je produirai tranquillement cette après-midi chez le professeur.

Un borborygme semblable à une déflagration émane de mon estomac. Vite, j’attrape la première personne qui passe devant moi pour lui demander conseil.

Excusez-moi ?! Vous connaissez une boulangerie non loin je vous prie ?
Oui, marchez jusqu'au au bout de la rue, vous prenez sur la droite tout du long ce sera sur votre droite, lâchez moi maintenant ! Déglinguo va.
Gnégnégné. Ils me prennent tous pour des sourds dans ce bas monde.

Le temps d’arriver devant la boutique, je contacte Hollander bien qu’il est un peu tôt.

*Pulupulupulupulu*

Hmallo… ?
Ashton ? C’est Lawrence, je ne te dérange pas ?
Ah…Bonjour Lawrence. Non, tu ne me déranges pas, ça va ?
Oui très bien, merci. Excusez-moi pour cet appel matinal, vous connaissez la bête héhé. Mais comme je pars aujourd’hui avec Myosotis, j’aurai bien aimé passer te faire un au revoir. C’est faisable ?
Sans problèmes. Mais que dirais-tu de venir un peu plus tard ? J’ai un peu bu hier et…
Sans soucis, je serai là en début d’après-midi.
Oui, début d’après-midi c’est parfait. Je te laisse mon ami, à tout à l’heure !

Me voilà devant la b- QUOI ?! J’y crois pas… Boulangerie Scorone, ça fait remonter des souvenirs. Comment elle s’appelait déjà..ah oui, Gallena. J’espère qu’elle va bien, quelle coïncidence. Je me demande si les gérants font partie de sa famille. Sait-on jamais, des gens qui ne se connaissent ni d’Eve ni d’Adam avec le même nom, c’est fréquent.

Ca sent bon en plus.
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L’intuition était bonne, il s’agit bien des parents de la jeune fille que j’ai rencontré il y a de ça deux ans.  Un père et une mère modeste, qui proposent surtout de la nourriture succulente. Je comprends maintenant pourquoi leur fille a dévoré une gaufre en quelques instants, pendant que je m’amusais à lui raconter toutes sortes d’anecdotes. La Marine d’Elite doit surement lui plaire, qui sait si je la recroise un jour ? Nous aurions tonne de choses à nous raconter mais surtout un superbe combat à livrer. Maintenant, je me tente à recommander une deuxième tartelette à la fraise mais l’impression que l’heure défile à toute allure me raisonne et me force à quitter l’enseigne. Le sac bien chargé et la bourse allégée, me voilà prêt à partir avant de lancer une belle promesse comme quoi « si je croise leur fille, je préviendrai qu’elle manque à ses parents. »

Des gens très sympathiques, en tout cas.

Ce bougre de De Ville doit surement s’être réveillé à l’heure qu’il est et aller chercher quelques bricoles ne devrait pas prendre une éternité. Allons jeter un coup d’œil dans la chambre, et que je fasse attention à ne pas me perdre dans cette fourmilière. Surtout que la journée commence à doucement s’entamer, faisant sortir toute la populace et l’autorité de leurs habitacles. Ce sac me ralentit et très loin de moi l’envie qu’on en contrôle le contenu. Bon, je vais passer par les ruelles comme un fantôme et taper une petite pointe si ça me chante. Allez, c’est parti !

[…]

C’était rapide, et ça défoule énormément. Tous ces petits obstacles qui t’intiment de passer par-dessus en prenant un élan et un envol digne d’un ange. Pas très gracieux vu le poids du sac mai- j’arrête, j’arrête. Une vilaine goutte de sueur glisse le long de la tempe tandis que j’entre dans le motel, à la recherche de mon partenaire. Silencieux, direction la chambre, sac à la main. Le petit est tranquillement assis, l’ennui doit surement le rendre malade.

Alors, tu as trouvé ce qu’il faut ? que je lui lance avant de m’assoir à côté de lui.
Oui. Voilà la corde, les sacs et les somnifères ! Ça n'a pas été difficile de trouver tout ça, les commerçants avaient tout ce qu'il fallait !
Parfait. Personne ne t'aurais suivi, jeté des regards soupçonneux ? Rien qui ne t'aurais mis la puce à l'oreille ?
Non personne n'a demandé quoi que ce soit. Et puis cette Torelli m'aurait attrapé depuis longtemps si elle m'avait suivi.
Je ne pensais pas forcément à elle. Bref, de mon côté j'ai tout ce qu'il faut. Je pars en fin d'après-midi récupérer la poulie et confectionner les joujoux. De ton côté, voici tes équipements pour ce soir. Une lame pour casser les vitres ainsi que les vêtements et un sac histoire d'y entreposer les tiens. Tu sais, tu poses la lame contre la vitre et tu frappes d'un coup sec. Les vitres ne servent à rien quand on regarde de plus près, on dirait du papier à cigarettes.
D'accord, je découpe les vitres et prend les trésors. Trop facile ! me dit-il en se saisissant de la lame et des vêtements.
En effet, ils auraient dû penser à renforcer la sécurité. Et essaie les vêtements, il ne vaudrait mieux pas que t’accroches malencontreusement ou que tu ne sois pas assez couvert.

Au boulot, je mesure la corde qui me semble convenable au niveau de la taille pour y nouer fermement le crochet. Changement de vêtements rapide et raccommodage d’un vulgaire linge noir pour en faire des capuchons, histoire que la tête sois largement couverte. La tenue est convenable, comme au bon temps. Pour ça c’est bon, corde roulée dans le grand sac et tenue pliée, le tout sous le lit. Dernière chose maintenant, les calmants. Trois cachets sortis, posés sur la table et bien moulu de sorte à être bien assimilable et qui ne tacherait pas la couleur de la boisson. Hop, l’affaire est dans le sac. Nous allons avoir besoin d’énergie ce soir, je vais aller m’allonger un peu et attendre l’après-midi.

Et prier au passage pour qu’il ne nous arrive rien.

[…]

Il y avait de l’ennui dans cette « méditation », mais surtout cette remise en question perpétuelle. Pourquoi ci, pourquoi ça, pourquoi je fais tout ça ? Un sabre attractif, un collègue attiré par la richesse avec entre deux un plouc du nom de Lawrence. Toute ces péripéties faites jusqu’à maintenant me semblent bien insensées et quand même dénuées d’intérêt ne serait-ce que se remplir les poches pour recommencer une fois celles-ci vidées. En réfléchissant, si quelqu’un fait ce genre de choses c’est surement qu’il a quelque chose à prouver. Quelque chose qui le pousse à commettre tout ça, ancrée profondément en lui. Ca peut aussi être l’instinct de survie, prendre conscience que l’on possède des compétences non négligeables et d’en profiter comme il se doit. Faut que j’arrête de réfléchir comme ça, ça risquerait de me perdre un jour ou l’autre.

Marre d’être allongé, je décolle !

[…]

*Pulupulupulupulu*

Allo ?
C’est encore moi, Lawrence ! J’espère que tu es présent car j’arrive vers chez toi. Surtout que je n’ai pas trop de temps, Myosotis m’attend sagement au port.
Viens donc, que je t’accorde un peu de mon temps !
J’arrive d’ici quelques instants.

Devant la porte, j’appréhende le moment avant de frapper de trois coups. Ca ouvre. A la porte, un senior légèrement endimanché qui m’accorde un léger sourire, quoique franc. Une petite empoignade et me voilà à l’intérieur. Le sac bien serré autour de l’épaule pour paraitre naturel et accompagné d’une mine un peu triste, je fais doucement remuer le sachet de sédatifs dans la poche. Tout ce chemin n’a pas été fait pour rien, encore un peu de comédie et ce sera bon. J’ai tout de même l’impression d’être la pire ordure qui soit. Droguer et voler son mentor… C’est un sacré connard qu’Hollander a face à lui. Mais on ne va pas faire dans les sentiments.  

Alors, c’est déjà le moment, héhé ? Remarque que nous nous sommes vu que très peu durant ton séjour.
Je le conçois mais il faut dire que les événements se sont déroulés très vite et ce, sans que je m’y sois préparé.
Ne t’en fais pas, va. Nous aurons tout le temps pour nous voir par la suite. Viens donc t’assoir un peu, désires-tu quelque chose à boire ? J’ai souvenir que tu n’aimes pas beaucoup l’alcool.  
Les temps ont changés, tu peux me servir ce que tu désires.
Bien. Prononça l’homme chauve en se levant de son épais siège en cuir. Tu sais Lawrence, les choses n’ont pas vraiment changées depuis le moment où nous nous sommes « quittés ». Lanca-t-il en cherchant une bouteille dans l’armoire de sa cuisine en coin.
Ah oui ? Où voulez-vous en venir ?
Eh bien, disons que j’ai la même considération qu’il y a plusieurs années. Je dis ça car je te sens un peu nerveux, alors qu’il ne faut pas. Si tu as besoin de n’importe quoi, même avoir quelqu’un à qui te confier…
Je comprends, c’est plaisant à savoir Ashton.
Héhé, la preuve, ta poulie est prête ! J’étais heureux quand je t’ai vu avec ce Myosotis, à faire de l’escalade ensemble. Ca change de ces moments où tu ne parlais pas beaucoup et ne fréquentait pas grand monde. Enfin bon, je ressasse en bon vieil homme que je suis. Dit-il en se dirigeant vers la table basse, pour y déposer les verres.
C’est très gentil à vous, et ce côté de ma personnalité et bel et bien mort aujourd’hui !
C’est bon à savoir, maintenant santé !
Santé.

Kling


En même temps, chacun arrose son gosier de ce breuvage brulant. Mon dieu que c’est dégueulasse. Hors de question que je reprenne une goutte de cette boisson.

Où sont les toilettes s’il te plait ?
Au fond du couloir !
Merci.

Sac à terre, je me dirige vers le pipi-room muni du petit escargophone, prêt à faire retentir le son de l’arnaque. C’est beau, je sais. Le son du denden d’Hollander retentit dans sa chambre. D’un bond, je l’entends se diriger vers l’endroit. C’est l’occasion ou jamais, quelques secondes suffisent ! Sorti, sachet dégainé prêt à être vidé et mélangé. Dans l’autre pièce, un homme cherchant son correspondant au bout du fil, mais personne. Stressé et angoissé, je m’efforce de remuer le verre à l’aide mon doigt le plus rapidement possible, de sorte à ce que même la plus fine particule de médicament se dissipe dans ce liquide ambré. Le voilà qui revient, et l’état du verre devrait faire l’affaire.

Etrange, personne au bout du fil.
Boarf, ce genre de chose arrive fréquemment. Pour le peu que quelqu’un se trompe…
Peut-être. Bon, on passe aux choses sérieuses ?
Hein ?
Allons dans l’atelier, pardi ! Au moins voir ce que j’ai pu faire pour vous.
Aaaah, d’accord. J’en brûle d’envie en effet, héhé. Ton alcool doit y être pour quelque chose aussi !
Il est bon, hein ?

Avant que nous nous levions, j’incite indirectement mon ami à déguster son verre, étant donné la belle gorgée que je m’apprête à enfiler. Et ca a l’air de fonctionner en plus. Ce genre de petites manies qui fonctionnent à tous les coups. Qui font que ton cerveau réagit quasi-automatiquement si ça fonctionne. Comme quand quelqu’un va exposer une connerie comme un soda, vous pouvez être sûr qu’une bonne partie des gens va partir se rafraichir après avoir vu la scène. Tu divagues Lawrence, faut arrêter de raconter n’importe quoi au bout d’un moment.

Descendu dans l’atelier, une petite boite attend sur l’établi. Tout est bien en ordre, ce qui permet de constater que le professeur n’a pas l’air à court de matériaux. Si l’alcool et les calmants font effet, je m’empare de quelques petites choses et je m’évanoui en vitesse dans la nature.

Et voilà pour toi !

Sans attendre, je déballe l’objet pour l’examiner. Il n’a pas perdu la main dit donc, la poulie est comme neuve. Une sorte de crochet sur le dessus histoire de la fixer, l’endroit pour passer la corde est parfait aussi.

Merci, vraiment.

Arrête avec la politesse, pas de merci entre nous. Avec ceci, aucun risque que ça lâche, crois-moi ! Pfiou, ce verre m’a tapé.
Je te crois, je te crois. Dis, tu en as fini avec les explosifs ou… ?
HEIN ?! Tu sais très bien que ca m’est impossible, petit Lawrence. Qu’il me lance en m’assenant une claque dans le dos.
Oui je me doute bien, mais comme tu m’as dit que les choses n’ont pas changées…
Dis-moi ce que tu veux voyons !
Tester un nouvel explosif, fumigène plus exactement.
Intéressant, a quoi penses-tu ?
Plastique et aluminium, histoire de m’amuser à créer une épaisse fumée.
Plastique et alu hein… Pour la forme c’est b-Ooooah pardon, bien. Mais pour le fond, ce sont des matériaux assez toxiques. Juste bien faire attention à ne pas respirer la fumée. Si tu en inhales ce n’est pas la mort, mais ça risque de faire mal au crâne. Bien sûr, en bon prof-Oooah professeur, je te fais confiance quant à la possible utilisation de ces engins, hein. Grand dieu, ce que je suis fatigué.
Ça arrive, surtout que tu as fait la fête hier.
Ou-Oui, nous avons fêté la retraite d’un ami et…
Et ?
Et je vais m’assoir. Fais ce que tu v-Ooooah, merde alors.
Ça va passer, regardez-moi m’atteler à la tâche, comme à l’époque ! Je peux me servir en tubes et matériaux ?
Fais comme chez toi. Les pots sont là et les tubes sont dans la caisse, près de la porte condamnée.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Le voilà qui commence à piquer du nez sérieusement. L’air de rien, je mélange les composants et commencent à remplir les tubes et les tasser. Pas beaucoup de poudre histoire de maitriser l’aspect « bruit ». Une demi-dizaine devrait faire l’affaire, mieux vaut trop que pas assez.

Les explosifs, quel plaisir autant pour les oreilles que pour la vue, tu ne trouves pas ? Ce moment où ton petit bâton commence à s’embraser et balaie tout autour de lui. C’est là qu’on se rend compte qu’un rien peut nous rappeler à quel point nous sommes… Ashton ? Asht-

Endormi, la tête sur le côté. Quelle efficacité, n’empêche.  

Bien, la dynamite est prête et blottie au fond du sac. Je fais bien attention à tout ranger dans l’atelier pour ensuite aider Hollander à aller dans son lit. Je passe un peu partout histoire de m’assurer que toute trace de mon passage est bel et bien effacée pour ensuite prendre discrètement la porte, sans aucuns bruits. Maintenant, je retourne à l’hôtel pour informer De Ville que nous avons juste à attendre la nuit tombée.

[…]
Pas de regards ni quoi que ce soit en arrivant à l’auberge, je monte et part m’enfermer dans la chambre.

Un dernier briefing, exposé à voix basse.

Désolé d’avoir été long, mais tout est en place désormais.  On récapitule : ce soir nous sortons d’ici vers deux heures du matin. Une fois à l’arrière du musée, nous enfilons nos tenues et planquons nos vêtements dans nos sacs à dos pour les laisser cacher quelque part, dans une poubelle par exemple. Je grimpe, je te fais grimper et je descends le premier afin de larguer les fumigènes et sécuriser la zone. Tu viens derrière moi et commence à remplir les sacs. Nous repartons par le même endroit pour ensuite attendre notre contact qui va arriver en charrette. Pour ce qui est du moyen de transport, nous n’aurons pas le choix que de trouver une embarcation. En espérant que ça passe.

Après un long moment d'attente et un ultime briefing, nous étions prêts. Les affaires bien réparties dans les sacs, le plus grand en possession de mon partenaire. Nos sacoches contenant les vêtements sont fermement accrochées en bandoulière. Comme d'habitude, il n'y a pas trop de discussion. Chacun sait ce qu'il a à faire et est concentré sur son rôle pendant ce rapide fauchage. Ça va être du gâteau, me voilà détendu juste comme il faut afin de cartonner une fois là-bas. Le tavernier sait que nous quitterons la chambre « tôt le matin ». Sans aucun bruit, les affaires sont rassemblées et nous quittons l'enseigne à pas feutrés.

Dehors, la ville est totalement endormie. Il n'y a pas un chat, mis à part quelques gens passant de temps en temps. Nous n'empruntons aucune voie « principale » afin de nous déplacer jusqu'au lieu du vol le plus discrètement possible. Une fois dans la ruelle nous faisant nous tenir bien en face du bâtiment, je jette un œil par dessus les murs pour m'assurer que personne ne nous attend. Pas de Torelli en vu ou de groupes de soldats en planque. Mais afin d'être sur à cent cinquante pour cents, je commence à doucement prêter l'oreille pour sonder les sons alentours.
Ce que je dois avoir l'air bête en faisant ça, à fermer l'oeil et à remuer la tête par petits mouvements vifs comme un aveugle. En tout cas, ce don est diablement efficace. Ça peut prendre du temps jusqu'à ce que cela fonctionne mais, pour le coup, je n'ai rien remarqué d'anormal. D'un geste sur, un signe est lancé à Myosotis pour que nous nous précipitions vers l'arrière du musée.

Là-bas, nous nous changeons en vitesse et commençons à déposer la poulie et la corde au sol. Comme prévu, les sacs contenant nos vêtements civils sont cachés un peu plus loin, entre deux poubelles.

Enfin, nous y voilà.
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Ft. Lawrence & Myosotis
“Honey came in and she caught me red-handed”
O
n le lui a dit, et répéter : Trop de précipitation nuit à l'objectif. Mais Lux n'est pas du genre à se poser pour réfléchir, quand un affront lui est fait. Loin de là. Impulsive et plutôt explosive, la rousse n'aime guère s'en prendre plein la gueule. Jamais elle ne tendra l'autre joue, comme ce qu'on a essayé de lui inculquer. Jamais. On s'en prends à elle, et elle réplique.
C
e soir, c'est le parfait exemple de ce tempérament. Sans être un génie, la jeune femme sait réfléchir, et additionner deux et deux (pour faire vingt-deux, on vous l'a déjà dit). Aussi, quand le confinement à la base le lendemain est tombée, quand la dénonciation d'Hollander a été portée à ses oreillers, ses neurones ont grillé. La raison s'est faite submergée par les émotions, de même que la logique a été balayée par l'affront. Elle n'a pas tardé à deviner -ou à supposer- qui étaient les vrais responsables derrière cette plainte non-officielle. Qui connaissait assez Hollander pour se le mettre dans la poche et lui mentir ainsi ? Les deux affreux qu'elle avait croisé dans la journée.
P
ostée à son coin de rue, elle bout sur place, essayant de repérer les deux hommes. Elle n'a pas de renforts, et pas de plan établi. Mais elle brûle de leur mettre la main dessus pour leur montrer sa façon de pensée. On ne calomnie pas ainsi une Torelli ! Elle va restaurer son honneur et exprimer sa frustration, par la même occasion. Mais encore faut-il qu'elle leur tombe dessus, comme une araignée sur sa proie. Ce qui s'avère compliqué, étant donné qu'elle n'a pas pris le temps d'élaborer une toile.
A
u bout de quelques temps, quand ses émotions s'apaisent un peu -et qu'elle n'a toujours pas vu Lawrence et Myosotis- et que la tension quitte légèrement ses épaules, Lux commence à se poser des questions. Sont-ils réellement responsables de cette mascarade ? Sont-ils malhonnêtes ? Elle ne les a pas encore aperçus, et pourtant, elle était persuadée qu'ils viendraient pour dévaliser le musée. Se pourrait-il, au final, que ce n'ait été effectivement que des paroles en l'air ?
N
on, jamais de la vie, lui susurre une petite voix au fond de son esprit. Mais alors, pourquoi n'y a-t-il toujours aucune trace d'eux ? Perplexe, la rousse se déplace alors, circulant en cercle autour du musée. Elle visite autant les artères principales que les ruelles, espérant leur tomber dessus si ce n'était pas trop tard. Au final, cependant, ce n'est pas sur Lawrence et Myosotis qu'elle tombe, mais sur des sacs abandonnés parmi les poubelles. Elle leur tombe littéralement dessus, en se prenant les pieds dans un pavé déchaussé alors qu'elle sondait les alentours, essayant de percer l'obscurité par la seule force de son regard.
« Y en a qui ont les moyens, de jeter des bonnes fringues comme ça, tiens... Grommelle-t-elle toute seule en se relevant. »
R
efermant du pied le sac qui s'était ouvert sous son poids, la rousse peste encore un instant à mi-voix avant de continuer son chemin. Elle finit par arriver devant le musée, sans avoir croisé un chat. Adossée contre un mur, elle vrille les deux gardes de l'entrée de ses prunelles. Ils ne semblent pas agités, le musée doit donc être tranquille. Faisant la moue, elle se rencogne dans l'ombre et prends des ruelles transversales afin de contourner le musée et de déboucher sur l'arrière du bâtiment. Personne non plus. Se serait-elle trompée ?
© Starseed Ϟ Couleur de Lux : #5F5B9F
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