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~ Affaire de Berry's ! { Sato' }

Se laissant emporter par la mer, Yume avait pour pensée que celle-ci devait choisir à sa place. Croyant que c'était le destin qui dirigeait sa vie, elle daigna respecter le choix de ce dernier quant à sa prochaine destination. Ainsi, une fois montée à bord, elle s'allongea attendant tranquillement d'arriver autre part. Transportée à travers tout East Blue sans trouver la terre ferme après un quart d'heure de voyage, la jeune femme commença à s'impatienter. Il faut dire que sa vision du temps n'est pas forcément la même que la plupart des gens. Quand une heure passe, c'en est trois pour elle. Et, lorsque l'on ajoute son impatience exacerbée, cela rend les minutes très, mais alors très, longues. En tout cas, elle décida de réfléchir à la situation et s'assit en tailleur afin d'être plus à l'aise. Il faut dire aussi que le bois n'est pas vraiment confortable pour dormir. Regardant autour d'elle, la chasseresse ne voyait que la plaine azurée, et quelques mouettes. Réflexion faite, elle décida de prendre les choses en main et s'abaissa au rang peu honorable de « rameuse ». Yume parcourut ainsi quelques kilomètres jusqu'au moment d'apercevoir au moins un bout de terre. Après avoir usé de ses forces durant six longues heures, c'est-à dire soixante minutes pour toute personne normale, elle était enfin proche d'une île. Quant à savoir laquelle, la jeune femme s'en fichait un peu, elle voulait juste se dégourdir les jambes et peut-être faire un peu de shopping. Encore fallait-il avoir de l'argent …

Concernant l'île, elle lui semblait assez petite. Comparée à celle où elle était née, où se trouvaient le Royaume de Goa et le Grey Terminal, cette terre ne représentait vraiment rien. Mais, n'ayant pas vraiment d'autre choix, la chasseresse décidé malgré tout d'y aller et d'y côtoyer des gens n'étant sûrement pas digne de sa beauté. De toute manière, il lui fallait se sustenter sans quoi elle allait vraiment mourir de faim, fin de vie stupide pour une belle femme comme elle. Plus elle approchait de cette île, plus elle lui semblait ridicule. Des habitations pouvant être qualifiées de « maisonnettes » et, au bout d'un moment, elle aperçut un QG de la Marine qui, au même titre que l'île, était médiocre. Petite, elle ne devait contenir que quelques marines. Mais, ce point était avantageux pour elle. Après tout, moins de marines, plus de pirates et donc, des primes à récupérer. Accélérant sauvagement le mouvement, elle arriva très rapidement au port de l'île, y accosta et attacha sa modique barque à l'aide d'une corde trouvée sur le sol. Malgré ses attentes plus que néfastes envers les habitants de cette île, elle fut très bien accueillit. Une femme mûre ridée de partout lui souhaita même la bienvenue. Sans attendre, Yume lui demanda où elle se trouvait. La réponse vint également rapidement : Shell Town. Néanmoins, une question étrange accompagnée d'un regard méfiant lui fut posée. Effectivement, la vieille lui quémanda si elle n'était pas une pirate. Naturellement, la chasseresse lui répondit que ce n'était pas le cas et que, justement, elle les traquait. Cette explication sembla lui convenir et proposa ainsi de faire visiter la ville à cette nouvelle arrivante.

Des tavernes, des maisons, des tavernes, des maisons, ça n'en finissait pas. Il n'y avait que cela dans cette ville. A croire que les gens de cette ville passaient leurs journées à boire sans retenue et à profiter de la vie, des ivrognes quoi. Bien que cet endroit lui déplaisait en tout point, les habitants étaient malgré tout sympathiques et, de plus, ils se retournaient lorsqu'ils la croisaient, signe incontestable qu'ils la trouvaient belle. Traversant toute la ville d'une manière quelque peu prétentieuse, Yume essayait d'en mettre plein aux yeux de tous ces pauvres gens recourant aux boissons pour vivre. Finalement, la vieille femme l'emmena jusqu'au QG de la Marine ou du moins, à son entrée. A vrai dire, il lui sembla bien plus grand que lorsqu'elle l'avait aperçu de loin. Malgré tout, il restait tout de même petit comparé à celui de son île natale. La visite étant terminée, la généreuse dame s'en alla, laissant la chasseresse livrée à elle-même dans cette ville quelque peu ennuyante. Si elle voulait accoster, c'était aussi pour un peu d'action. Puis, autre chose assez désinvolte, aucune boutique de marque dans cette ville ! Juste des vendeurs de vêtements miteux. Autant dire qu'une fois partie de cette ville, elle ne comptait pas y revenir. Afin de passer le temps, elle prit la décision d'aller dans la taverne la plus propre de la ville, capable de l'accueillir comme il se doit. Faisant une entrée fracassante dans la « Taverne Dorée », tous se retournèrent pour voir qui pouvait faire un boucan pareil en ce bel après-midi. Néanmoins, leurs jurons murmurés s'estompèrent lorsqu'ils la virent, elle, la beauté incarnée. N'ayant pas un sou, il lui fallait en obtenir, qu'importe les moyens. De ce fait, elle s'approcha lentement et langoureusement d'un des nombreux hommes présents, le dragua quelque peu et lui demanda s'il pouvait lui payer un verre. Évidemment, celui-ci accepta et mit la main à la poche. Profitant de ce pauvre homme quelque peu ivre, Yume but environ trois verres et profita de sa générosité pour manger avant d'en avoir assez. Maintenant, il restait le plus embêtant à faire, rejeter l'espoir de ce gars. Ce n'est pas le fait de devoir casser le dessein de les hommes qu'elle rencontre qui est gênant, mais plutôt de leur expliquer pourquoi elle fait cela. Dieu sait combien de fois elle s'est demandée pourquoi il était si difficile pour eux de comprendre qu'ils ne pouvaient prétendre lui plaire …

Après s'être débarrassée de l'autre homme, toujours avec finesse et délicatesse, la chasseresse se mit à la recherche d'une proie. Scrutant les murs de la taverne à la recherche d'une affiche de recherche assez intéressante pour qu'elle s'y intéresse, la jeune femme ne trouva point de primes à se mettre sous la dent. Néanmoins, son regard s'arrêta sur une autre sorte de demande. Curieuse comme tout, elle s'y approcha tout en faisant attention à sa prestance et à son allure, puis l'enleva du mur sur lequel elle était accrochée. Dessus y figurait une annonce assez spéciale et mystérieuse, tout ce qu'elle aime …

« Recherche un Chasseur de Primes. Rendez-vous à la Taverne des Gourmets, entre 18h et 22h30. »

Instinctivement, Yume jeta un coup d'œil autour d'elle, dans la taverne, à la recherche d'une horloge. Il était 21h00. Tout cela était assez tentant mais, assez méfiante, la chasseresse se demanda tout de même si ce n'était pas un piège de pirates voulant se venger d'amis tués ou vendus par des gens comme elle. Nonobstant, il était trop tard pour reculer. Puis, surtout, elle avait besoin de savoir qui se cachait derrière cette mystérieuse demande et si ses doutes seraient confirmés ou non. En y repensant, elle se demandait pourquoi des pirates donneraient rendez-vous à un chasseur de primes dans un endroit public remplit de monde, ce serait idiot. En tout cas, une fois totalement décidée, la jeune femme sortit rapidement de la taverne où elle se trouvait pour se diriger vers l'autre, selon ce qu'elle avait retenu de la visite guidée.

Déjà moins luxueuse que la première, la « Taverne des Gourmets » restait malgré tout d'un assez bon goût esthétiquement parlant. Il manquait juste le « u » et le « m » au nom de la taverne affiché en grand sur son mur ce qui donnait un nom assez … particulier. Mais, cela ne devait pas suffire à la repousser. Prenant une grande inspiration, elle y entra avec entrain et dès qu'elle poussa la porte, un brouhaha se forma immédiatement. C'était l'occasion ou jamais de trouver son futur « client ». D'un geste délicat et plein de grâce, elle leva avec l'aide de son bras droit l'affiche qu'elle avait pris dans l'autre taverne afin que tout le monde puisse la voir. Elle se mit donc à attendre que la mystérieuse personne ayant postée la demande daigne venir à sa rencontre sans quoi elle se mettrait personnellement à crier haut et fort ce qu'elle attendait.


Dernière édition par Yume le Mer 8 Juin 2011 - 10:37, édité 1 fois
    East Blue, Shell Town.
    Satoshi Noriyaki était arrivé dans cette ville à bord du petit rafiot de l'équipage des Crasseux, après les avoir magnifiquement roulés sur le pont du Molentary, navire d'un fabuleux pirate. Il avait récupéré trois cents mille berrys, une somme médiocre ne pouvant pas faire tenir quelqu'un en vie bien longtemps. Notre héros était quasiment à sec, il devait trouver un moyen de se faire rapidement de l'argent, pour ça, il ne fallait pas s'inquiéter car le pirate avait prévu qu'un jour il se retrouverait sur la paille. Il n'avait pas trop le sens de l'honneur, les pirates il s'en fichait, à quoi bon respecter quelqu'un qui ne s'attaque qu'aux plus faibles ? Ce "respect" ne pouvait être donné qu'aux plus forts, comme les Supernovas ou les Empereurs, mais les autres, il n'en valaient pas la peine. Quoi qu'on pouvait faire des exceptions pour certains pirates qui ne pensent qu'à leur rêve. Mais revenons à la bouée de secours de Satoshi : Vendre des forbans primés aux chasseurs de primes. Oui, quoi de mieux que de gagner de l'argent sans rien avoir à faire ? Le travail de chasseur de tête en deviendrait inintéressant pour certains certes, mais pour ceux qui font ça pour l'argent, ça en valait la peine. D'ailleurs, le voici assis à cette table de la taverne des Gourmets, qu'attend-t-il ?

    Retour vers Satoshi.

    Aaaaaaaah, n'ayant plus un rond j'espère que quelqu'un se présentera vite, je ne veux pas croupir ici pendant trop longtemps sous prétexte je n'ai plus d'argent. Heureusement que je connais déjà ma cible, ça me fera gagner du temps, pourtant il est bien possible qu'il lève l'ancre d'ici sous peu, c'est pour ça que je commence légèrement à avoir peur. M'asseyant, je commande un verre, il est déjà dix huit heures et les personnes concernées ne vont pas tarder à arriver. Sirotant mon pastis menthe ( Perroquet ), j'observe avec attention toutes les personnes qui rentrent dans la taverne, espérant à chaque fois que c'est une personne intéressée par mon offre. Voila le premier. Homme d'un mètre quatre vingt, cheveux blond, cigarette à la bouche. Carrure d'arnaqueur, pas très bon pour les affaires, je sens que je vais me faire rouler et que je devrais encore courir après quelqu'un. Pas bon. Il s'assoit devant moi et se présente, il s'appelle Vash Kiwi et est intéressé par mon offre. Il me crache de la fumée à la figure pour se faire remarquer, malheureusement ça ne marche pas. Je lui fait clairement savoir qu'il n'a pas la carrure pour répondre à mon attente et il sort en essayant encore de garder la tête haute malgré sa déception. Eh oui, se faire une partie d'une prime à rien faire c'est bien, mais se faire toute la prime c'est mieux. J'ai déjà prévu qu'un cas comme ça viendrait mais pas si tôt. C'est le premier qui vient qui essaye de rouler, c'est pas vraiment très poli.

    Prenant une gorgée de Whisky, je regarde l'horloge pointant sur le VII, ça fait déjà une heure que j'attends la bonne personne. Mais il ne faut pas perdre espoir, il y a forcément des chasseurs de primes sur une île telle que Shell Town où est situé un QG de plus d'une centaine de marin dit-t-on. De toute façon ce n'est pas grave, je trouverais bien un autre moyen si personne ne pointe le bout de son nez... Perdant espoir, je demande un deuxième verre de Whisky, il n'y a donc personne voulant m'aider ? Déjà vingt heures, deux ou trois personnes sont passés et sont parties parce qu'ils voulaient gagner plus d'argent que moi, personne n'était content et nous n'arrivions pas à trouver d'accord. Vraiment, ils veulent gagner plus d'argent que moi alors que c'est moi qui compte refaire le portrait de Leonard Odavinci . Vingt et une heure, les personnes défilent sans être intéressé, elles repartent aussi tôt à la chasse, mais quand est-ce que la bonne personne arrivera ? Je ne le sais pas, ça peut être maintenant comme jamais, mais, quelqu'un entre, la première femme de la soirée, serait-ce un signe ? Cheveux verdâtre, formes généreuse. Tenue décontractée me donnant une vue agréable sur ces doux dons du ciel. Elle approche, vient vers moi, je me lève et lui bise la main puis sans attendre, je lui expose mon idée.


    « Mon nom est Satoshi Noriyaki, je cherchais un chasseur de prime pour une sorte de partenariat. Pour tout vous dire je suis un pirate, mais cela n'a aucune importance étant donné que je n'ai pas de prime. Ca se présenterait comme cela : Je traque des primés, je vous rapporte le corps sans que vous n'ayez rien à faire et nous partageons la prime. 60% pour moi et 40 pour vous. Cela est rentable vu que vous ne faite que jouer le rôle de passeur. Qu'en pensez vous ? Si vous n'acceptez pas, partez, si vous acceptez, c'est moi qui pars dès maintenant à la recherche de Leonard Odavinci. J'oublie de vous dire que sa prime s'élève à 21 500 000 Berrys. »

    Attendant une réponse positive de sa part, je finis mon verre.


    Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Ven 5 Aoû 2011 - 22:08, édité 3 fois
    • https://www.onepiece-requiem.net/t109-greed#772
    • https://www.onepiece-requiem.net/t100-termine-satoshi-noriyaki
    Regardée de tous, quelle jouissance ! Yume était parvenue à attirer l'attention de tous les clients de la « Taverne des Gourmets », chose semblant assez facile quand l'on savait la manière dont elle s'y était prise. Enfin, ça avait marché, point. Prenant presque une pose, elle resta dans cette position, le bras droit levé contenant l'affiche arrachée méticuleusement sur un mur dont il restait quelque traces. Avant même de chercher le client, la jeune femme se mit à observer attentivement l'endroit. Sol et bar en marbre, chaises et tables de qualité, et des serveurs en smoking, quel luxe ! Même si cela peut paraître anodin, toutes les tavernes n'ont pas cela, c'est le cas de le dire. Puis, elle continua sa petite analyse du lieu en regardant les personnes à table ou au bar, cherchant chez eux des indices concernant leur statut social. Rien qu'en voyant leurs vêtements, la chasseresse ne mit pas bien longtemps à comprendre que ce n'était pas des ivrognes et autres vandales qui venaient se sustenter ici. Non, ils étaient pratiquement tous dans une tenue similaire. Un simple mais chic costard-cravate pour les hommes, une belle robe blanche ou noire pour les femmes. Autant dire qu'à côté d'eux, Yume faisait quelque peu tâche. Mais bon, pour elle, ce qui importait le plus à ce moment-là, c'était son client qui, s'il venait ici, devait sûrement être riche. Ainsi, la récompense pour le travail qui lui serait confié allait sûrement être alléchante. Cherchant du regard quelqu'un de « différent », elle ne parvint pas à trouver immédiatement qui elle allait devoir aider.

    D'un seul coup, son regard se fixa sur un jeune homme seul au bar, semblant la regarder également, un peu comme tout le monde dans la taverne en même temps. Malgré tout, il ne semble pas être comme « tout le monde », justement. Bien sûr, il est élégamment habillé, mais il se distingue par sa beauté. Néanmoins, n'allez pas croire qu'elle en tombe amoureuse, pas avant plusieurs siècles. Mais, malgré sa haine envers les hommes, elle s'avouait intérieurement et bien malheureusement que cet homme était assez séduisant. En tout cas, après l'avoir fixé quelques secondes, elle regarda autour et seul lui était particulier. Tentant le tout pour le tout sans savoir vraiment s'il était son client, elle se dirigea vers lui d'un pas assuré, il était trop tard pour reculer. Puis, de toute façon, la jeune femme se disait que si ce n'était pas lui, ça lui fera une occupation en attendant. Nonobstant, ce bellâtre semblait bien être celui qu'elle recherchait. Ne sachant pas si cela était un signe de politesse ou de salut, ou même les deux, il lui baisa la main tel un grand gentleman. Mais, là où certaines femmes seraient tombées dans les vapes, Yume ne montra aucun signe extérieur de surprise et resta même indifférente et hautaine, comme si cela était tout à fait normal. Néanmoins, c'était bel et bien la première fois qu'un homme se montra si humble envers elle. Cependant, bien qu'elle pourrait continuer à douter sur son identité, il confirma qu'il était bien le client en faisant une longue tirade d'explications. Bien qu'elle n'en écouta que la moitié, encore un peu surprise par le salut de ce jeune homme, elle comprit qu'il se nommait Satoshi Noriquelquechose et qu'il avait besoin d'un chasseur de primes pour récupérer la récompense. Elle n'était pas sûre, mais elle pensait avoir entendu vaguement « pirate » à un moment lorsqu'il se présentait, mais elle n'y fit plus attention après quelques secondes.

    A vrai dire, elle s'en fichait car, en fait, elle était cette fois sûre d'avoir entendu que la prime qu'il comptait partager avec elle s'élevait à 21.500.000 berrys, somme quelque peu énorme pour quelqu'un comme la jeune chasseresse qui n'avait toujours attrapé ou tué que de misérables pirates aux primes bien basses. Sous le choc, elle essaya de ne pas le montrer en faisant mine de tousser, histoire de reprendre ses esprits et de ne pas se montrer vulnérable en terme d'affaires. Ce jeune homme à la générosité assez importante lui proposait 40% de la récompense contre 60% pour lui. Tout cela sembla à la jeune femme assez disproportionnée étant donné le peu de choses qu'elle avait à faire dans le marché. Après tout, lui allait se battre contre un puissant pirate au risque de sa vie et elle, elle n'allait que chercher l'argent durement récolté par ce bellâtre qu'est Satoshi. Néanmoins, ne voulant pas perdre cette jolie affaire, la jeune femme s'empressa de répondre à la proposition du jeune homme tandis que celui-ci buvait son verre d'alcool.


    ~ Bon, cela me semble un bon compromis. Néanmoins, bien que mon rôle dans cette affaire soit minime, j'apprécierais le fait que tu ne le rabaisses pas car, après tout, sans moi tu ne pourrais pas réaliser ton petit business, lui dit-elle telle une véritable aguicheuse.

    Le fait de qualifier cette magnifique affaire « petit business » fit grandement rire, intérieurement, Yume. Quelques secondes avant d'accepter, elle avait calculé rapidement ce qu'elle y gagnerait et elle tomba sur le joli pactole de 8.600.000 berrys. Oui, elle est très forte en mathématique. Bref, même si son client ne l'avait sûrement pas entendu, elle avait dit tout cela sur un ton quelque peu ironique. Elle s'en fichait pas mal que son rôle soit considéré comme minime, c'était bien vrai après tout. Néanmoins, elle se devait de garder une image de femme sûre de soi et ayant une fierté à conserver. Ne sachant plus trop ce qu'elle était censée faire, la chasseresse commanda un verre d'alcool elle aussi puis lui demanda de plus amples informations sur le déroulement de cette affaire :

    ~ Bien, maintenant que notre marché est conclu, que va-t-il se passer maintenant ? Suis-je censée restée ici à attendre sagement que vous reveniez me donner le cadavre de ce misérable ou alors ai-je un autre rôle à jouer ?

    Remerciant sans grande conviction le serveur qui lui apporta son verre, elle se mit à boire en son tour, attendant une réponse de son interlocuteur. En fait, elle était presque en train de jouer avec lui, à imiter dans le sens inverse ce qui s'était passé quelques minutes auparavant.
      Regardant ce visage lisse et serein en sirotant un verre, mes yeux parcouraient son corps, de ses cheveux verts à ses jambes fines. Poitrine généreuse mais cachée car pas de décolté, mes yeux se braque vite sur son visage lorsqu'elle m'adresse la parole. Elle me demande de ne pas abaisser son rôle, comment décevoir une femme. De toute façon toute cette petite magouille repose sur le fait qu'elle est là. Dans un regard plein d'assurance elle me reparle :

      « Bien, maintenant que notre marché est conclu, que va-t-il se passer maintenant ? Suis-je censée restée ici à attendre sagement que vous reveniez me donner le cadavre de ce misérable ou alors ai-je un autre rôle à jouer ? »

      « J'aurais voulu que l'on continue ces petites magouilles dans quelques temps, même si j'aurais surement une prime, ton pourcentage augmentera au fur et à mesure que nous conclurons des affaires. Mais bref, si vous acceptez je m'en vais et je vous donne rendez vous dans une impasse abandonnée derrière le QG de la marine »

      Me levant, je pose un cachet de 2500 berrys sur la table pour payer ma note avec un léger pourboire, je repose mon chapeau sur mon crâne et je m'en vais par la porte en bois rongée par les thermites. La lune reflète à merveille la lumière du soleil, éclairant les rues de Shell Town d'une douce et pénétrante lumière jaune. Moi, je n'ai pas marché longtemps, à vrai dire j'ai juste traversé la rue, histoire de ne pas chercher un hôtel digne de ce nom pendant des heures, surtout qu'il est tard. J'ai donc pris une chambre de cette piteuse auberge, et toute la nuit j'ai préparé les questions que j'allais poser demain au villageois. En effet le centre sera surement bondé du fait qu'un pirate va être fusillé.

      [...]

      Ce matin-là, le Soleil se leva comme à son habitude, une belle journée s'annonçait alors que les premiers rayons commençaient déjà à filtrer à travers les rideaux de ma chambre. Je m’éveillai doucement et ne me sentait pas réellement apaisé, surement le fait que j'avais dormi dans ce lit inconfortable. Je me tournai instinctivement sur mon côté gauche avant de me rendre compte que, la nuit dernière, aucune jeune femme n'avait passé la nuit dans ce lit, et que moi, j'avais pour la première fois depuis bien longtemps passé la nuit seul. C'était surement ça la raison de mon non-apaisement. Je me levai, simplement vêtu d'un boxer. Je me dirigeai vers la salle de bain et passai sous la douche. Tandis que l'eau ruisselait le long de mon corps, je réfléchissais à son futur, je m'imaginais les lumières de mes casinos, les femmes élégante d'un bar, mais la chute du savon sur mon pied me fis revenir à la réalité. J'éteignis l'eau et me séchai avec vigueur. Je me brossais les dents machinalement puis me vêtis de mon costume favori, le classique mais néanmoins élégant costume marron. Sous lequel je passai une chemise blanche et une cravate assortie à l'ensemble. Je me chaussais puis sortis de la chambre.

      J'ôtais mon chapeau en passant devant les dames présentes dans le hall d'entrée, puis sorti de cette auberge avec un air hautin. Remettant mon chapeau, resserrant ma cravate, j'avançais avec un air sérieux dans les rues vides de Shell Town, tous les habitants ayant désertés vers la grande place. Arrivé là bas, je me mêlais à la foule excitée par l'arrivée du pirate allant se faire fusiller. Je demandais aux personnes les plus calmes si ils avaient vu ou non Léonardo Odavinci, la première chose qu'ils me répondirent fut une phrase pleine de peur :
      « Il est ici ? Cette raclure de pirate ?! Vite il faut prévenir tout le monde ! ». Alors moi, machinalement je les calmais en disant que ce n'était pas vrai, et que je le traque depuis bien longtemps, fouillant chaque îles. Il fallait que j'arrête les questions de ce genre, je changeais donc de page, celle la devait être mieux. Je me déplaçais difficilement dans tout ce monde, puis je continuais mon interrogatoire avec d'autres personnes. Je leurs demandèrent si ils savaient si une fête ou quelque chose qui s'en approchait allait se dérouler bientôt. Avec un soupçon de moquerie on me répondit que oui, un grand concert de blues allait se dérouler sur un bateau de croisière sur la côte ouest. D'après ce que je savais Leonardo aimait bien les fêtes conviviales pour riche, il allait surement en profiter pour détrousser quelques personnes, puis enfin finir par les recettes de la soirée. Bien. J'allais maintenant me poser dans un bar, histoire de relaxer avant le grand événement qui allait se dérouler ce soir. On m'avait dit qu'une place de concert coutait dans les deux cents mille berrys, un peu trop pour ce qui me reste de mes économies. Je m'en fournirais donc via mes contacts.

      [...]

      Le soleil jaune perçait difficilement en cette soirée toute de nacre. Le ciel avait pris ce délicieux teint laiteux qu'on ne retrouve que dans cette partie du monde. Le bateau quant à lui avançait avec aisance autour de l'île tandis que le concert du Soul'n'Blues battait son plein. On se pressait des quatre coins des mers pour trouver une place à bord de ce bateau vibrant de suaves morceaux de jazz et de mélancoliques airs de blues. C'est donc entraîné par le son déchirant d'un saxophone que j'allumai une cigarette que je portai à ma bouche. Placé sur le pont pour pouvoir contempler la mer d'huile je tirais une bouffée de ma cigarette en songeant à ce qui m'avait amené à prendre ce bateau. Rien n'était plus simple pour moi que de falsifier un ticket pour monter à bord de ce bateau. Lors de trafics de contrebande j'avais appris à le faire pour des formulaires d'autorisation de marchandises ou même parfois de passeports sans être inquiété. Quoi de plus simple donc que de passer du bon temps sur une croisière telle que celle-ci... Le son grave de la contrebasse m'arracha à mes pensées alors qu'un peu de cendre tomba sur le pont. Je commençais à marcher lentement, enfouissant les mains dans ses poches. Le problème c'est que je n'étais pas là pour prendre du bon temps, mais pour me refaire. Il fallait que mes sens restent à l'affut du moindre visage familier tel que celui de l'homme que je cherchais. Mais de toute façon, la soirée est déjà bien entamée et il ne devrait pas tarder à se manifester. J'écrasais le mégot de ma cigarette sur le rebord du bateau avant de le jeter à la mer. Portant une nouvelle cigarette à ma bouche j'entendis du grabuge venant de l'autre côté du bateau. De plus l'orchestre s'était arrêté de jouer. Qui avait bien pu commettre un acte aussi scandaleux ! Serait-ce celui que je cherchais ? Je me dirigeais vers l'origine du vacarme avec un léger sourire aux lèvres. J’accélérais légèrement le pas en murmurant un large sourire s'étalant désormais sur mon visage :

      « Moi j'ai payé pour écouter le concert...! »

      Qui avait bien pu interrompre ce concert ? Il est clair que ça n'allait pas tarder à tourner à l'émeute s'ils ne recommencent pas très vite à jouer. L'essentiel des passagers de ces bateaux sont des personnes très aisées au regard du coût exorbitant d'une place pour voyager à bord. Ils avaient tous des manières très distinguées, n'acceptaient pas qu'on leur serve autre chose que le fameux caviar de thon-éléphant ou la fameux gibier importé tout droit de Grand Line.

      Je savais tout cela car j'avais déjà plusieurs fois fait passer des caisses d'oeufs de poisson d'une qualité moindre, modifiée en vue de ressembler au caviar. Ces " fines-bouches " s'étaient totalement laissées abuser par ce restaurateur peu scrupuleux ayant fait fortune depuis. J'accélérais donc un peu le pas alors que des cris s'élevaient du pont inférieur, là où se tenait l'orchestre. Des cris curieux, de terreur, de colère aussi. J'allumais donc rapidement la cigarette que j'avais à la bouche avant de distinguer au loin des grappins qui s'agrippaient au Soul'n'Blues. Je fronçais les sourcils pour distinguer qui faisait cela. Étaient-ce des renforts pour calmer les ardeurs qui s'élevaient depuis l'orchestre ou un simple équipage de pirates attirés par l'argent facile ? Quoi qu'il en soit, je me cachai de l'œil des gens ici présents. Ainsi je pouvais observer tranquille ce qu'il se passe par là-bas. A première vue les intrus semblaient être des pirates. Je ne pouvais distinguer qu'un seul bateau, c'était celui de Leonardo, les Legendary Shadow. De toute évidence ces individus n'étaient pas vraiment de la pire espèce. Ils ne venaient pas vraiment pour tuer tout le monde, mais plus pour piller tout ça. Je ne dois donc pas le tuer maintenant, je le ferais après qu'il ait tout pillé, je ne récupérerais que plus d'argent.



      Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Lun 8 Aoû 2011 - 21:56, édité 5 fois
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      Payant 2500 berrys de la même manière qu'on le ferait pour acheter du pain, l'homme, Satoshi Noriyaki, partit à la chasse. Effectivement, ça y était, l'affaire était conclue. Il ne tenait qu'à lui de faire son travail, même si ce serait à Yume normalement. Enfin, de toute manière, elle n'avait véritablement rien à y perdre. Après tout, dans l'affaire, si c'est le pirate qui part, la jeune femme n'aurait qu'à aller débusquer quelques bas primés tandis que si c'est elle qui part, le pauvre se serait battu pour rien, sauf s'il trouvait un autre chasseur de primes avec qui faire le marché. Bref, ce fut joviale qu'elle sortit de la taverne. Une fois dehors, elle fut presque éblouie par la beauté de la ville lorsque celle-ci est plongée dans la nuit. En effet, la lune était pleine et cela donnait donc des reflets et des nuances magnifiques sur les façades et fenêtres de celles-ci. Décidément, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Désormais, elle n'avait plus qu'à attendre le retour de son nouveau coéquipier. Malheureusement, « attendre », c'est bien la pire chose que la chasseresse déteste. La seule manière pour elle de ne pas s'ennuyer est de séduire des hommes, son activité favorite. Ainsi, malgré les 22h, elle partit à la conquête d'un homme pour la nuit. En même temps, impossible pour elle de dormir sans une présence masculine à ses côtés, la joie de le rejeter le matin d'après est une sensation bien trop réjouissante pour commencer une journée. De ce fait, elle visita pas mal de tavernes à la recherche de « la » perle rare.

      Attention, pas question non plus de se taper n'importe qui. Cette solution n'est utilisée qu'en dernier des derniers recours. Mais, de toute façon, elle n'en a jamais eu besoin. Sa beauté charmant les hommes en quelques secondes, il est rare voire impossible qu'elle ne trouve pas au moins un beau gosse dans le lot. En tout cas, elle trouva enfin un homme au bout d'une heure de recherche. Bon, pas canon, même moins beau que Satoshi, mais assez satisfaisant pour le soir venant. Ainsi, comme tous les autres, ce dernier tomba sous son charme et se plia à ses désirs, c'est-à dire une nuit de romance « à la Yume ». La nuit passa tranquillement après qu'ils soient passés à l'acte. Puis, le lendemain matin, la jeune femme le rejeta une fois satisfaite en le menaçant de son pistolet car, évidemment, il insista pour rester près d'elle. Bon, c'était un nouveau jour qui commençait, mais de quelle manière se divertir ? Elle avait assez dragué et il était temps pour elle de faire autre chose de son séjour à Shell Town. Soudain, une idée lui vint en tête. Pourquoi ne pas visiter les différentes boutiques de l'île afin de préparer ses futurs achats ? Après tout, peut-être un ou deux jours plus tard, elle allait recevoir une somme atteignant pratiquement les 9 millions de berrys, il y a de quoi faire !

      Il est sûrement étrange pour une femme de ne pas y avoir pensé avant. Mais, c'est que Yume n'est absolument pas du genre à faire du shopping. Non, elle, c'est bien la séduction qui l'attire. Ainsi, elle partit rapidement à la recherche de futurs achats. Traversant les nombreuses rues de la ville, dès qu'elle trouvait une boutique, elle y entrait curieuse et y ressortait généralement déçue. Effectivement, elle ne trouvait rien d'intéressant. Que ce soit au niveau des vêtements, des bijoux, des armes à feu, rien ne lui plaisait. Bien que peu difficile en terme d'hommes, elle l'était en ce qui concernait l'argent. Plutôt radine, elle a vraiment du mal à lâcher quelques berrys. Étant donné le mal qu'elle se donne à les gagner, il est logique qu'elle ait du mal à les lâcher. Enfin, suite à une matinée et une après-midi entière à traverser la ville, rien. Quelque peu déçue, elle n'eut d'autre choix que de retourner dans les tavernes afin de se divertir un peu. Pour elle, c'était bien beau d'aller faire les magasins, mais cela ne lui donnait aucune joie. Voulant donc se divertir, elle repartit donc à la recherche de beaux hommes à séduire et, pourquoi pas, à ramener au lit.


      HRP : Désolé, vraiment pas inspi' comme je t'ai dit ><
        Satoshi était intéressé par ce qu'il se passait par là bas et s'approcha jusqu'à distinguer enfin l'orchestre autour duquel un attroupement s'était formé. Une personne gémissait à terre en se tenant la tête et en hurlant tandis qu'une femme était acculée par plusieurs gardes du navire. Lorsque les pirates se manifestèrent, d'autres gardes crièrent paniqués :

        « Regardez ! Ils sont avec elle ! Attrapez-les ! »

        En entendant ces mots Satoshi se laissa charmer par l'idée et se mit en tête d'aider les guignols qui avaient pris d'assaut le Soul'n'blues. Il sorti de sa cachette, et couru jusqu'à être tout près des pirates qui s'apprêtaient à charger en leur murmurant :

        « Je marche avec vous. Croyez-moi c'est dans votre intérêt. »

        Ils acquiescèrent et levèrent leurs armes en criant pour commencer à charger. Satoshi avait repéré depuis le lieu sur lequel il était posté deux types qui semblaient sortir du lot des gardes de ce bateau. Plusieurs signes montraient leur supériorité. Ils étaient bien plus élégamment vêtus que leurs collègues et s'affairaient à donner des ordres un peu partout aux matelots qui cherchaient non seulement à protéger les passagers mais également à combattre les guignols qui venaient de lancer l'assaut. Ils semblaient assez bien se compléter, l'un d'une vivacité et d'une assez grande rapidité était d'une taille assez ridicule. Son comparse paraissait quant à lui être un monstre de puissance, une question traversa même l'esprit de Satoshi à ce moment-là : Comment a-t-il pu trouver un costume à sa taille ? Chassant de sa tête l'interrogation incongrue, il crispait ses orteils dans ses chaussures noires, près a frapper. Il s'apprêta à torgnoler le curieux duo quant il vît la Fille au Sax' s'agiter anormalement. N'en avait-elle pas suffisamment fait ainsi ? Et puis ces deux-là n'avaient-ils aucun honneur ? Ils se précipitèrent sur la jeune femme. Satoshi était prêt à intervenir quand il la vît les mettre hors d'état de nuire avec une rapidité hallucinante et débarquer juste devant la foule paralysée par la terreur. Faisant une légère moue, il s'apprêtait à terminer le boulot quand un sabre le coupa légèrement le bras. Il tourna la tête les sourcils froncés pour voir que c'était un simple matelot qui l'avait surpris. Il n'aurait pas dû rester si concentré sur cette jeune femme. Elle avait quelque chose de fascinant c'est ainsi qu'il se promît de l'approcher quand l'occasion se présenterait. Il lâcha un long soupire de lassitude avant de dire à l'attention du matelot, d'un ton blasé :


        « Sais-tu combien il est pénible de retrouver un si beau costume de nos jours ?! »

        Il écrasa son talon dans la tête de l'importun qui n'en croyait pas ses yeux avant de retirer sa cravate et couvrir rapidement l'entaille. Avec tout cela il avait perdu de vue la demoiselle qui semblait se déplacer avec une rapidité et une discrétion à toute épreuve. Il essaya de la distinguer dans la masse des passagers, sans succès. Avait-elle été capturée par les matelots ? Peu probable, leurs cadavres jonchaient le pont inférieur du bateau, tout près de l'orchestre. Par les pirates ? Ils étaient bien trop occupés pour cela. Comme pour répondre à sa question, elle arriva de nulle part juste devant eux. Satoshi ne pût retenir un sourire non mécontent de ne plus avoir à la chercher. Elle se redressa lentement et lâcha au sol quelques bijoux qui semblaient avoir une certaine valeur. Puis balayant le groupe de pirates du regard elle lança :

        « Je peux aider ? »

        La réaction ne se fît pas attendre, le groupe de pirates éclata de rire, non pas un rire moqueur mais de ceux qui disent : On va bien s'amuser ce soir. Les commentaires déplacés pleuvaient tandis que Satoshi restait de marbre, les bras simplement croisés. Il s'apprêtait à les faire taire lorsqu'une voix très forte s'en chargea. Elle résonna sur tout le pont inférieur tandis qu'une vague de soulagement se propageait parmi les passagers :

        « Qu'est-ce que c'est qu'ce bordel ?! »

        Un homme d'une assez grande taille fît son apparition. Il portait un long manteau qui dissimulait un sabre attaché à sa ceinture. Ses cheveux grisonnants indiquaient un âge assez avancé tandis qu'il se craquait les doigts. Il marchait d'un pas lent mais assuré, son regard pointé vers le groupe de pirate, la Fille au Sax' et Satoshi. Une garnison d'une vingtaine de matelots visiblement plus gradés étaient à sa suite, équipés de fusils et de sabres standards. Un matelot demanda alors, comme pour confirmer la statut de l'homme :

        « Quels sont les ordres Capitaine Curvis ? »

        Le sourire sur le visage de Satoshi s'élargît alors irrésistiblement, allumant une cigarette qu'il porta à sa bouche. La réponse du Capitaine ne fît pas attendre : Il ordonna l'extermination immédiate de tous les pirates en vociférant à quel point il était scandaleux d'interrompre sa croisière de rêve. La garnison de matelots se commença la charge contre l'équipage du Légendary Shadow laissant Satoshi et la jeune femme l'un à côté de l'autre. Il enleva la cigarette de sa bouche et la tendît à l'inconnue en lui disant d'une voix calme :

        « Laisse-moi faire, ne va pas te blesser. »

        Il slaloma alors entre tout ces matelots, se battant comme des ours, laissant quelques traces de semelles par ci par là, quand il arriva devant le Capitaine. Ne lui laissant pas le temps de dire quoi que ce soit, il donna un violent coup de pied équipé de son unique arme, ses chaussures. La dureté de son talon vînt s'écraser contre le sabre de son adversaire qui avait dégainé avec rapidité. Une lueur s'alluma dans les yeux de Satoshi alors qu'il commença à donner plusieurs coups tous contrés par le vieil escrimeur. Derrière lui l'équipage pirate s'est fait décimer par la garnison du Capitaine sous les yeux de la Fille au Sax' qui n'est pas intervenue. Peut-être a-t-elle dans l'idée de garder tout le pactole ? Il n'est peut-être pas le plus vicieux ici. Surveillant la jeune femme de temps à autres pour observer ses actions il continua son combat, ne voulant pas en finir pour observer son comportement. Le combat commençait à prendre une tournure intéressante. Cet équipage de guignols s'est finalement fait battre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ils n'étaient maintenant plus que deux contre encore une bonne vingtaine de matelots et ce Capitaine qui ne semblait pas vouloir se laisser faire. Satoshi était bien trop occupé à observer les mouvements de la Fille au Sax' pour s'occuper d'attaquer le vieil escrimeur qui portant menait son combat avec une hargne certainement peu commune chez les combattants de son âge. Chacune de ses estocades visait un point vital qui lui aurait sans doute été fatale s'il avait pu être touché. S'énervant de plus en plus, le Capitaine tira alors son adversaire de ses réflexions en hurlant de sa voix tonitruante :

        « Bats-toi !! »

        Reportant son regard sur son ennemi, Satoshi fronça les sourcils et commença à reprendre l'initiative de l'attaque, frappant avec force. Il paraît chaque coup avec dextérité alors qu'il semblait prendre un réel plaisir à se battre. A peine essoufflé les capacité physiques du Capitaine ne manquait pas d'étonner ses adversaires. C'est d'ailleurs sans doute ce qui justifiait la vague de soulagement qui parcourut les passagers à son arrivée. Satoshi se retourna un instant pour regarder si la jeune femme était toujours en place quand il constata qu'elle avait disparu. Il entendît un cri de douleur suraiguë alors qu'il portait un coup de pied au vieux bretteur qui ne se laissa pas décontenancer. Il lui lança dans un souffle en donnant de puissants coups de sabre qui fendirent l'air :

        « Tu te bats comme un Diable mais l'enfer ça me connaît ! »

        Sur ces mots il donna un très puissant coup d'épée que Satoshi contra de toute sa force. Emporté par la puissance du coup d'estoc, il posa un genou à terre tandis que la Capitaine ne semblait pas pouvoir s'arrêter de rire. Il vît le regard du vieil homme qui se leva plus haut puis le rire se stoppa net. La scène semblait surréaliste. Le vieil escrimeur tenant son sabre à deux mains sur son adversaire qui lui tenait tête un genou à terre. Silence. Un craquement d'os qu'on broie. Un bruit lourd d'un corps s'affaissant à terre. Une voix féminine, un poil moqueuse :

        « Ne vas pas te blesser... »

        Satoshi comprît immédiatement. Elle venait de lui sauver la mise. Il tourna légèrement la tête pour voir un matelot d'une taille imposante gisant sur le sol. Inconscient ? Mort peut-être ? Serrant les dents, il se redressa pour donner un coup visant à écarter le Capitaine. Qui était cette femme et pourquoi l'avait-elle aidé alors qu'elle avait laissé ses propres compagnons se faire tuer jusqu'au dernier. C'est alors que soudainement, comme pour démentir ses pensées il entendît une voix de crécelle ordonner :

        « Embarquez tout ce que vous pouvez ! »

        Un homme d'une taille affreusement ridicule tenait une poêle au bout de son bras levé, entouré d'une dizaine de pirates guignols. Alors il leur restait de la réserve. Et cet homme ridicule devait à n'en pas douter être leur Capitaine. L'océan nous réserve décidément bien des surprise, bien que celle-ci soit d'assez mauvais goût. Alors que les matelots se précipitaient pour aider leur supérieur, Satoshi hurla à l'attention de la jeune femme en montrant le nain à la poêle :

        « Ne les laisse pas s'échapper avec le magot, ils ont tout mis dans un sac là-bas ! »

        Il espérait qu'elle serait coopérative et surtout qu'elle ne s'en aille pas avec le pactole toute seule, il lui serait très désagréable de devoir la tuer. Après tout il lui devait quelque chose. Pourquoi avoir demandé à une parfaite inconnue de sauver le magot alors qu'il n'avait pas la moindre idée de qui elle pouvait bien être, de ce dont elle était capable, ni-même de si elle ne se retournerait pas contre lui une fois que tout serait fini. Si cela se termine bien. En effet, la situation semblait plus que désespérée pour les deux comparses. Le Capitaine de cet équipage de guignols avait décidé de fourrer son nez dans la bataille et vu la rapidité avec laquelle la Fille au Sax' bondît sur le sac de richesses, il n'avait pas particulièrement été inspiré sur ce coup-là. Un violent coup de sabre vînt s'écraser contre le pont du bateau, esquivé de justesse par Satoshi. En réalité il esquivait les coups plus par habitude que par nécessité, il ne pouvait pas être blessé par une telle arme mais il souhaitait avant toute chose se battre à la loyale. Pourtant la situation ne faisait qu'empirer et il comprît rapidement qu'il ne pouvait plus s'offrir ce luxe. Il recula alors et ferma les yeux tout en prenant une grande inspiration. Satoshi s'élança alors lentement, escaladant le bateau pour enfin être sur un point en hauteur du bateau. Reprenant son souffle, et tenant ses jambes, le contrebandier contempla la scène de haut, ayant une vue imprenable sur le pont inférieur du Soul'n'Blues. Il vît le Capitaine et les matelots ébahis par la scène et comme paralysés tandis que les passagers avaient été évacués.

        Il vît également la Fille au Sax' aux prises avec le Capitaine Pirate qui paraissait très mal à l'aise sur ce sac tandis que trois de ses subalternes semblaient en vouloir à la voleuse du moment. Voyant les matelots qui recommençaient à s'agiter, Satoshi descendit en sautant, la tête en bas, pour retomber les pieds au sol et enchainer à l'aide de coup de sabots ses ennemis. Les matelots tombaient un à un. Alors qu'il s'apprêtait à en terminer une bonne fois pour toutes, le Capitaine du bateau lui porta une estocade violente au niveau du coup. Son cou disparu dans un jaillissement de sang. Il avait dû profiter de toute cette agitation pour monter jusqu'à cet endroit surélevé. Satoshi serra les dents et mit sa main sur la blessure pour arrêter le saignement. Il se retourna et s'avança lentement vers lui, allumant une cigarette sans le quitter des yeux. Le vieil escrimeur s'acharna sur lui, énervé, les mouvement de l'ennemi était moins fluide. Une fois arriver tout près de lui, il le saisit à la gorge et entreprît de le soulever. Serrant contre sa glotte, il commença charger sa force dans son pied, le reculant lentement, pour qu'il s'écrase sur le Capitaine, histoire qu'il le laisse tranquille un moment. Son regard planté dans le sien, son adversaire ne semblait pas broncher du coup qu'il lui avait envoyé. Ne pouvant point mourir ici, Satoshi se rendit compte que le sabre du vieil homme était à découvert. Il le pris avec ses pieds, puis donna un assez violent coup de sabre dans le Capitaine qui le lâcha immédiatement. Il ne s'arrêta point, et continua de l'enchaîner par des chocs de panard. Le vieil homme, bouche, nez, oreilles, arcades en sang, qui n'avait plus rien d'un combattant murmura à l'agonie :

        « Pi... Pitié... »

        Mordant dans sa cigarette en laissant paraître un sourire, Satoshi le jeta sur le côté et donna un coup de pied dans son sabre pour le faire glisser près du corps déshydraté de sa victime. Il avait décidé de l'épargner car il n'avait rien de personnel contre lui. C'était un malheureux concours de circonstances pour cet homme. Il revînt alors d'un pas tranquille vers le pont inférieur, pour regarder comment la jeune femme s'en sortait contre ces guignols. Ce vieil homme n'aurait peut-être pas dû en faire trop. A partir du moment où il avait pu constater que Satoshi était un Pirate de grande envergure, il aurait mieux fait d'abandonner. Seulement, la psychologie d'un guerrier échappe à toute logique. Peu importe s'il risque de mourir, s'il risque de tout perdre, mieux vaut mourir plutôt que de vivre déshonoré. Craindre la mort, c'est faire trop d'honneur à la vie. Alors qu'il se dirigeait vers le pont inférieur il jeta un dernier regard au vieil escrimeur déshydraté qui avait remis la main sur son sabre. Tout dans son visage s'était dégradé, on ne distinguait plus sa peau, couvert de sang, il était dans un état critique. Pourtant une chose n'avait pas été altérée par l'attaque de Satoshi : Le regard du Capitaine. Il était vif, il était perçant. Que voulait-il à la fin ? Il avait pourtant imploré sa pitié, il n'avait qu'à se faire oublier et il aurait survécu sans problème après s'être soigné. Il murmurait quelque chose d'inaudible. Le pirate fît demi-tour pour entendre la requête du vieil homme. Il lui souffla avec difficulté, agrippant son sabre :

        « Achève-moi... »

        Satoshi se redressa et regarda l'homme à terre de toute sa hauteur. L'imbécile. Alors comme ça pour lui aussi l'honneur justifiait de mourir. Il allait donc exaucer son vœux sans faire d'histoires. Il pouvait comprendre cela. Son éducation avait été menée autour de valeurs telles que celles-ci. C'est alors qu'une phrase que répétait souvent son père lui revînt en tête comme un boomerang. Il tira une bouffée de sa cigarette et arma son poing gauche en le soulevant en l'air. Il dit alors, à l'attention de l'homme, cette phrase qu'il avait tant entendue et qui résonna comme une sentence pour le vieil escrimeur :

        « Tu t'es battu avec courage, ne gâche pas ta force pour un pauvre combat perdu, car tu pourra peut être le gagner la prochaine fois. Mon nom est Satoshi Noriyaki, tâche de t'en souvenir. »

        « Tu ne peux pas faire ça...! »

        Le silence qui s'ensuivît était presque irréel. On entendît le son du poing de Satoshi qui traversait l'air, un craquement sec, un plancher qui se fissure, une traînée d'écharde volant jusqu'à la tête du vieil homme, puis quelques mots.

        « Mourir n'est pas un choix ! Si tu veux mourir tu ne dois pas t'y attendre, tu dois te battre comme un chien avant de mourir, la mort ce n'est pas quelque chose servie sur un plateau d'argent, alors maintenant lève toi et marche, à partir d'aujourd'hui tu dois vivre pour tuer celui qui n'est pas arrivé à le faire, ton but est maintenant celui de tuer Satoshi Noriyaki. »

        Le regard vide du Capitaine semblait dire qu'il avait compris le message et que dorénavant il n'essayera plus de mourir, mais de vivre pour repousser cette évènement, en devenant toujours plus fort. Satoshi se redressa, réajusta le col de sa chemise et essuya à l'aide d'un mouchoir en tissu le sang dont était imprégné ses pompes. Il se remît donc en marche vers le pont inférieur en jetant son mégot par-dessus bord. Durant tout le temps qu'il se battait avec le Capitaine, il avait tendu l'oreille pour essayer de comprendre ce qu'il se passait dans son dos. Cependant, le fait que les bruits d'armes et de mouvements se soient arrêtés inquiéta légèrement Satoshi. Il accéléra donc considérablement pour découvrir ce qu'il se passait. Il arriva hors d'haleine devant la scène qui se jouait un peu plus bas. La Fille au Sax' était dans une posture inconfortable. L'un des guignols l'avait saisie à la gorge et elle semblait ne pas pouvoir se défendre. Alors que le dénommé Leonardo s'apprêtait à en finir en projetant violemment la jeune femme sur le plancher, on entendît un seul mot prononcés d'une voix très forte et agressive :

        « Teichi ! »

        Deux coups parfaitement bien dosés vinrent s'écraser dans le thorax et le foie de l'homme pour lui couper la respiration puis, dans le même temps, Satoshi changea de pied d'appuis pour lui enfoncer son sabot dans le pif. Il hurla et se mit à genoux cherchant du regard d'où pouvait bien venir cette attaque surprise. La Fille au Sax' encore sonnée de l'attaque de Léonardo contre elle et trop longtemps privée d'oxygène n'avait pas vu venir derrière elle les deux autres subordonnés qui cherchèrent à profiter de son état pour l'achever. Satoshi sauta sur le pont inférieur et fît un geste horizontal de sa jambe en direction des deux traîtres qui se jetaient sur elle.

        Sa jambe vînt littéralement leur briser la nuque, empêchant les deux guignols d'accomplir leur méfait. Cependant, il ne se rendit compte que maintenant que Léonardo s'était glissé derrière la Fille au Sax'. Il pensait que son coup l'avait bien assommé, mais c'est raté. Il courra vers la Fille au Sax' encore dans les vapes et la mit sur son épaule comme un sac à patates. La maintenant fermement d'une main il attrapa le lourd sac remplit d'argent de l'autre et s'éloigna de la partie du bateau affaiblie par les combats qui sombrait déjà avec les guignols dans la mer. Ils étaient donc tous les deux ainsi que tous les passagers sur cette partie du paquebot qui coulait peu à peu. Il fallait réfléchir vite. Et il fallait le faire bien. La situation semblait désespérée. Les passagers hurlaient d'une façon tout à fait grotesque tandis que Satoshi serrait les dents en voyant l'homme s'éloigner avec le sac remplit d'argent. Il n'allait quand même pas rester ici à regarder partir sa cible et son butin pendant que le bateau sombrait à une vitesse affolante. La panique se diffusait de nouveau chez les passagers comme un poison mortel qui les consumera bien avant leur mort par noyade. Et cette fille. Quel besoin avait-il de la sauver, comme s'il pouvait s'offrir ce luxe alors qu'il ne savait même pas lui comment se sortir cette situation délicate. La Fille au Sax' commença à s'agiter sur l'épaule de sa cible pour finalement se dégager et atterrir sur ses jambes avec grâce et frapper Léonardo d'une tarte magistrale. Elle leva un regard plein de rage à la cible de Satoshi tandis que l'ex Contrebandier allumait une nouvelle cigarette, profitant du ralentissement pour les rattraper. Se rapprochant à une vitesse ahurissante, Satoshi laissa son pied se faire guider par la rage vers le visage ensanglanté du dernier coup de sa cible. Il fût projeter sur le mât pour s'écraser par terre, c'était fini, il était assommé.

        « Il faut que l'on trouve un moyen de sortir d'ici ! »
        « Pour cela il me faudrait mon fouet. »

        Ainsi c'était ça qu'elle cherchait du regard... Elle comptait sans doute l'utiliser pour rejoindre le bateau. C'était assez malin. Satoshi se douta qu'il devait être dans la partie du bateau déjà gravement immergée, où le combat s'était déroulé entre la Fille au Sax' et Léonardo. Il déposa le sac de richesses à terre puis retira la cigarette de sa bouche pour la tendre une nouvelle fois à la jeune femme. Puis, il plongea, tel un sauveur, tel un prince charmant. Il se laissa porter dans les vagues, lui offrant la possibilité de flotter vers cette partie bientôt immergée du navire. Il arriva sur le pont déjà dangereusement incliné à la recherche du fameux fouet, qui non seulement pouvait lui offrir une possibilité de s'enfuir mais devait avoir une valeur sentimentale pour la jeune femme. Il scruta avec attention les environs et finit par le dénicher dans un coin du pont. Il le ramassa et le jeta sur l'autre partie du bateau encore peu immergée. Il traversa l'écart entre les deux parties du bateau éventré de la même façon puis rendît son fouet à la Fille au Sax'. Cette partie relativement épargnée du bateau commençait elle aussi à être engloutie à une vitesse assez dangereuse. Il reprît donc sa cigarette en bouche et la regarda tenter d'agripper une partie du bateau avec son fouet. Malheureusement, il était trop court pour y parvenir. Satoshi croqua dans sa cigarette alors qu'il serrait les dents à la recherche d'une solution. Il regardait dans tous les sens à la recherche d'une solution tandis que la jeune combattante s'affairait à agripper son ticket de sortie, toujours sans succès. Il la vît pousser un juron alors qu'une langue fourchue sortit de sa bouche :

        « Kssss... »

        Il comprît alors qu'elle devait être une utilisatrice de Zoan. C'était donc pour cela qu'elle était si vulnérable du cou ! Ca explique aussi sa grâce et cette façon de se mouvoir. Il lui saisit le poignet et plongea son regard dans le sien. Plus des trois quarts du bateau était maintenant englouti et on entendait des passagers se noyer, appeler au secours au lieu de réfléchir à une issue possible. Tenant fermement son poignet, ses yeux dans les siens, Satoshi dévoila son plan à sa compagne d'infortune :

        « Transforme-toi en serpent et enroule-toi autour de ma jambe ! Je vais te propulser sur le la rive ! Fais-moi confiance... »

        Ils restèrent un moment juste à se regarder, puis soudain les yeux de la Fille au Sax' devinrent jaunes, ses iris s'étirèrent, son corps se couvrît d'écailles jusqu'à ce qu'elle se transforme entièrement en Cobra. Elle s'enroula comme demandé autour de sa jambe. Il le leva vers la côte sablée pour amortir sa chute. Il ferma les yeux, le pied fixé vers sa destination avant de dire d'une voix forte, à laquelle celle de la femme-cobra fît échos :

        « JET SNAKE ! »

        « Ksssssssssssssss »

        Alors qu'il la voyait s'éloigner et atterrir saine et sauve sur le sable de Shell Town, il fît de même avec le sac, avant de lui même plonger avec le corps endormi de Léonardo pour nager vers la rive, ça a des désavantage monstres d'avoir un fruit. Il s'approcha de la Fille au Sax' en allumant une nouvelle cigarette, ouvrant le sac pour découvrir combien il y avait à l'intérieur. Satoshi n'avait pas de temps à perdre, pourtant la fatigue était trop grande et il ne pouvait plus marcher, ils allaient devoir passer la nuit sur la plage.


        Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Lun 8 Aoû 2011 - 22:09, édité 3 fois
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        Franchement, les types ici n'étaient pas si géniaux. Quand on faisait la tournée des bars, on voyait bien qu'ils étaient pas très nets et qu'ils puaient l'alcool à plein nez. Non pas que cela dérange Yume, la boisson, car de toute façon ils se souviendraient toute leur vie d'avoir eu le privilège de passer une nuit avec elle -enfin, si il le leur était accordé bien évidement-. Il semblait cependant que la plupart des hommes du bon âge ne passe pas leurs journées à poireauter, assis sur une chaise et une choppe à la main. Bien sûr, ce n'était pas plus mal mais dans ce cas-là, où les trouver ? La réponse fit tilt dans la tête de notre belle protagoniste qui se mit en route pour le port. Si ils étaient en forme physiquement, cela voulait dire qu'ils travaillaient et où, ailleurs que sur des docks pouvaient-ils bien accomplir une tache de ce genre dans une bourgade si ennuyante ?

        Des cris provinrent de la destination de la chasseresse qui força l'allure, intriguée par les sons qui se faisaient entendre. Entre craquements, simples beuglements humains et détonations, tout se mélangeait dans un brouhaha ahurissant. À mesure que Yume se rapprochait du port, le boucan s'intensifiait jusqu'à atteindre son paroxysme, après avoir déboulé sur les quais. Un bateau pirate avait jeté l'ancre dans la crique et il semblait bien qu'une bataille sanglante y faisait rage. Pour mieux voir, la fille aux cheveux verts décida de monter sur le toit d'une maisonnette. Sans doute aurait-elle une meilleure vue en se perchant un peu. Après s'être élancée de barriques en barriques, elle prit son impulsion sur la tête d'un pêcheur et réussit à s'accrocher tant bien que mal à la toiture de l'édifice en briques. Après s'être hissée, la protagoniste pensa qu'il valait mieux s'assoir et regarder attentivement. Sans qu'elle ne distingua grand chose, elle captait tout de même la violence des scènes qui se déroulaient là-bas. De toute façon, c'était des pirates, ce n'était pas ses affaires.

        Avec surprise, la jeune femme vit alors ce qui semblait être un Satoshi s'élancer vers la mer avec sous les bras un type assez balèze qui était visiblement inconscient. Il avait donc réussi à capturer Odavinci ? Impressionnant... Yume marcha d'un pas tranquille vers la plage où le bonhomme semblait avoir décidé de se reposer. Ce serait sans doute à elle de faire sa part du boulot maintenant. Elle allait pouvoir quitter ce trou pommé ensuite.



        Hors rp : Boîte aux lettres de Kana ouverte pour toute réclamation !
          Fatiiiiguéééé. Satoshi était fatiiiiguéééé. Bon OK il avait un beau sac bien rempli d'argent mais il était fatiguééé quand même. De plus la fille serpent n'arrêtais pas de l'emmerder. Lui il répondait simplement et purement.

          - L’argent ne fait pas le bonheur...

          - Faux ! Ça c’est des salades qu’on raconte aux pauvres pour pas qu’ils se révoltent !

          Voila qu'est bien dit et digne de sa réputation de Picsou. Remarque maintenant elle se taira peut être. Mais non elle continuais. Il commençait à se lasser mais répondais toujours fermement, fier de ses convictions.

          - N'empêche que l'argent ne fait pas le bonheur...

          - L'argent est l'argent, quelles que soient les mains où il se trouve. C'est la seule puissance qu'on ne discute jamais. Si on ne la discute pas c'est qu'on l'aime, si on l'aime il fait notre bonheur.

          Ca c'est fait, au moins maintenant elle la..


          - L'argent ne représente qu'une nouvelle forme d'esclavage impersonnel à la place de l'ancien esclavage personnel.

          - Certes mais il y a tellement de choses plus importantes dans la vie que l'argent, mais il faut tellement d'argent pour les acquérir, pour cela il est nécessaire et fera le bonheur de tous, car avec de l'argent, on acquit tout.

          Un blanc. Elle avait arrêté de parler tient. C'était un de ces moments où plus personne ne parle, et que l'on entend plus que le bruit des vagues s'écraser sur le sable, ou le bruit de la brise parcourir le monde. Les deux personnages continuaient de se taire, Satoshi ne voulait sans doute pas dormir vu son caractère. Ce serait vraiment trop dangereux pour lui de laisser un sac tout plein de fric ici alors qu'il y avait quelqu'un à ses côtés en qui il ne pouvait avoir confiance au vu de son incapacité à comprendre la valeur de l'argent. Ils en avaient même oublié que Léonard était là, et qu'il devait rapporter le corps à Yume. Mais où ? Il ne le savait point, il lui fallait une révélation, quelque chose qui rendrait le tout plus simple.

          *Crac.*
          Un coquillage qui se brise, une vue magnifique sur la douce mer depuis des lustres qui s'oublie, tout cela par la pauvre faute d'un pied. Le pied d'une femme. Cette femme, il l'avait déjà vu. Ces lignes, ces courbes, ces formes. Il les connaissait. Il la contemplait. Tellement belle pour faire un métier aussi pitoyable que de parcourir le monde en quête de tête. Pourtant elle le fait, et il le respecte. On entendait plus la serpente. Mais ça c'était de courte durée.

          - En vous regardant, il faut que je vous dise que la laideur et l'insanité de votre vie viennent du pouvoir qu'ont les femmes : ce n'est pas à la femme d'élever des revendications contre l'homme, mais à l'homme de s'émanciper de la femme. Elles ne peuvent rien faire, car elles sont du sexe faible.

          - Oh non vous n'allez pas recommencer vous ! Appeler les femmes "le sexe faible" est une diffamation ; c'est l'injustice de l'homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l'humanité, l'avenir appartient aux femmes.

          - Vous avez toujours réponse à tout.

          - Oui bon, Yume là, tient voila le corps. Rendez vous à 9h pétante devant le QG marin. Et vous, je vous demanderais de vous taire.


          Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Ven 5 Aoû 2011 - 22:33, édité 1 fois
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          Punaise... Cette fille qui était avec Satoshi avait l'air d'une vraie chieuse. Yume évalua rapidement les dégâts que son commanditaire avait subit. Après tout, si il ne s'en remettait pas elle aurait deux primes pour elle toute seule... Mais c'était mesquin, terriblement mesquin même mais tellement rentable ! Non... Cela eut été du gâchis d'envoyer dans les geôles un jeune homme beau comme lui, surtout que ces derniers temps, notre chasseresse n'avait pas vraiment pu observer de perles. C'était à penser que tous les types du coin potables étaient partis en mer. Bah... De toute façon pour le moment ce qui était important c'est que la protagoniste accomplisse sa part du travail.

          Ouais, ça me pose pas de problèmes.

          Yume prit le corps et commença à le trainer dans les rues poussiéreuses de la ville. Mais au fait ? Il y avait un moyen largement plus simple pour envoyer cette carcasse jusqu'au QG ! La femme entra dans le premier bar venu et laissa la dépouille sur une chaise avant d'aller draguer le premier type possédant une musculature suffisante venu. Elle avait réussi à le convaincre en quelques secondes seulement de l'aider mais vu son physique il ne pourrait pas s'attendre à quelques chose d'autre que de marcher derrière elle.

          Une heure plus tard, la chasseresse se tenait devant le Q.G, faisant les cent pas et tenant dans sa main un sac plutôt rempli.
            Gnnnnnnnnnnnnnn.

            Notre cher et tendre héros s'étirait longuement après avoir passé la pire nuit de sa vie. Cette serpente parle beaucoup trop. Il avait vraiment vraiment très mal dormi. Donc, vainquant la fainéantise et la fatigue il se leva. Plein de sable qu'il était, il allait devoir laver toutes ses affaires, mais avant il devait aller récupérer l'argent durement gagné. La fille au Sax' était enfin endormie, c'était le moment rêvé pour s'éclipser et au moins, ne pas devoir partager l'argent avec une "coéquipière" pour lui c'était malsain de partager. Il commença donc à marcher vers les sentiers sinueux menant à la ville, sac à la main. Ces deux jours avaient été très bénéfique pour lui. D'un côté le pillage d'un navire de croisière de luxe et de l'autre 60% de la prime d'un hors la loi manipulateur. Tout cela donnait 12 900 000 Berrys, mais pourquoi ne pas tout avoir ? Il pourrait très bien prendre le sac et la fuite par la même occasion. Ca ferait un sacré pactole pour lui héhé. Satoshi y était, sac sur le dos, il était arrivé au QG de la marine et apercevait Yume avec son sac. Ayant un bon jeu de jambe il pourrait vite s'enfuir et partir avec tout ça mais trahir une damoiselle est contre ses habitudes. Noriyaki est face à un dilemne. Trahir ses principes au niveau des damoiselles ou ceux au niveau de l'argent. Que va-t-il choisir ?

            La suite, après la pub.

            Vous avez vraiment cru que je pourrais vous faire ça ? Alors que cette scène sera surement un tournant dans sa mentalité de Gentleman ou d'Avare ? Réduire la place d'une conviction pour agrandir celle de l'autre. Va-t-il choisir l'argent ou les femmes ? Tant de question pour le moment sans réponse. C'est "elles" ou "ça". Troquer quelque chose de vivant contre un simple bout de papier imprimé avec soin dans des banques tant protégé ? Alors que les damoiselle, elles, elles ne le sont jamais. Toujours sans défense, jamais à l’abri d'un malintentionné. Mais l'argent sert à tout, avec de l'argent, la vie est facile et aisée, il suffit de claquer des doigts pour avoir une femme qui se tournerait vers nous. Satoshi était face à elle. Yume. Il la regardait sérieusement. Et trois petits mots, douze petites lettres sortirent de sa bouche.

            ▬ Je suis désolé.

            Il avait choisi ce qui était nécessaire à la vie d'un homme : l'argent. Il s'élança vers le sac. Allait-il pouvoir le prendre et partir loin de cette ville ou pas ? Tout cela dépendait de la rapidité de réaction de Yume.


            Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Ven 5 Aoû 2011 - 22:34, édité 1 fois
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            Yume observa son commanditaire se barrer avec le sac. Ce qu'il ne savait pas, c'était que notre chasseresse avait d'ors et déjà mis son argent en sécurité, dans un coffre. Oui, c'était assez prévisible ce genre d'actions car après tout, il restait un pirate n'est ce pas ? Et ce groupe de personnes n'avait aucune parole, que ce soit auprès des leurs ou des autres. Aucune confiance ne pouvait leur être accordée et cela la jeune femme l'avait compris au fil des années. Maintenant, son jeu était assez bien rodé. L'expérience faisait tout.

            Notre protagoniste se mit à courir derrière Satoshi. La vitesse n'était pas son fort mais il ne l'entendrait pas si il s'éloignait de trop.

            Attends ! Tu ne m'as rien volé tu sais, j'ai pris même un peu plus que ma part... Tu ne croyais tout de même pas que j'allais me balader comme ça avec tout ce fric alors que tu es un forban ?
              ▬ Attends ! Tu ne m'as rien volé tu sais, j'ai pris même un peu plus que ma part... Tu ne croyais tout de même pas que j'allais me balader comme ça avec tout ce fric alors que tu es un forban ?

              Et merde qu'il se disait. Quoique ça le faisait revenir en arrière tout ça, au moins maintenant il sait qu'il n'a pas volé une femme et qu'il ne fera plus jamais de contrat avec l'une d'elle. Il se retourne et fait un signe de main. Ce mec est un grand qui ne s'avouera jamais roulé, donc dans un élan de fierté, il sortit cette phrase magnifique.

              ▬ Je le savais ma belle

              Et il s'en va, vraiment, bon, à mon avis il a vraiment les glandes, mais il peut pas l'admettre devant une femme. Regardez le traverser à toute vitesse les rues. On dirait vraiment qu'il est blessé et en rogne...Oh, voilà qu'il s'arrête, voyons un peu ce qu'il fait de plus près...


              ▬ ENFANT DE PUTAIIIIIIIIINN !!!

              Oulah, l'est vraiment en rogne le Satoshi, rhaa les vieux d'nos jours...
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