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Reine d'un jour

Suite des événements joués ici.


***



Le cafard avait fière allure, visage quelque peu noirci par les émanations de poudre, bouche grande ouverte pour dissiper les acouphènes qui sifflaient dans ses oreilles depuis que le bruit de l'explosion avait retentit, il était vivant. Vivant bien que quelque peu sonné. Même après avoir mis une bonne distance entre lui et les caisses de dynamite sur lesquelles il avait tiré, ce qui avait résulté de cette expérience chimique avait quelque peu modifié le paysage sur un rayon de vingt mètres.
Une fois les yeux en face des trous, le cafard se leva, époussetant son pantalon sale, reprit le mousquet qui lui avait échappé des mains après avoir été soufflé, puis se dirigea vers les quais. Son oeuvre en ces lieux était accomplie.
Il avait surtout oeuvré à condamner cette île. Le nuage de poussière dissipé, on pouvait apercevoir au loin des ombres sinueuses sortir du cratère. Ayant provoqué un éboulement afin de permettre à la plante nocive de s'échapper de sa prison de pierre, le résultat fut concluant. Ce qui allait suivre ne le serait pas.

- Pau... Pauvre fou... Tu nous as tous condamné.... Toi y compris.

Guillaume, le scientifique qui lui était tombé dessus avant l'explosion gisait à terre. Écrasé par un tronc de palmier le retenant prisonnier au sol, pour lui, il n'y aurait aucune issue. Alors que l'ombre qu'ils voyaient au loin se faisait de plus en plus distincte, tous deux purent observer la plante à l'air libre qui enfin, extraite de la carrière où elle fut retenue captive, pu planter ses racines dans la terre et les faire proliférer.

- M... Maintenant... Elle va s'étendre sur toute l'île... Personne ne... ne pourra échapper à son emprise.

Désinvolte, voire débile, le forban haussa les épaules.

- Dans ce cas je n'ai qu'à foutre le camp d'ici hinhin.

Pointant son arme sur le scientifique qui, dès son arrivée sur l'île, l'avait jeté à la plante pour en faire un esclave végétal, Joe se retînt d'appuyer sur la gâchette. Il savait que sous peu, l'immonde plante trouverait Guillaume gisant immobile sur le sol, et qu'à son tour il serait digéré puis réduit en esclavage pour l'éternité.

Après avoir ramassé sa casquette, elle aussi soufflée par l'explosion, le cafard reprit sa marche en direction des quais, ayant la ferme intention de déguerpir d'ici. Cela faisait à peine plus d'une journée qu'il était sur l'île, et son Log pose était déjà rechargé. Après lui, le déluge.
Tout du moins, c'est ce qu'il croyait. Sous ses pieds, la terre sembla se lever. Déjà, les racines de la plante s'étaient étendues jusqu'à lui et proliféraient à une vitesse hallucinante. Jamais de sa vie le forban ne s'était attendu à une croissance aussi démesurée.

- Chiasse chiasse chiasse....

Quelque peu déstabilisé, il se retourna vers le petit tigre qui le suivait partout.

- T'y crois ça Grite ? Mon plan était peut-être pas aussi génial que je le croyais.

Le plan en question avait consisté en la libération d'une plante maléfique dont la seule volonté était d'acquérir une hégémonie totale sur l'île, en assimilant chaque être humain qui s'y trouvait pour en faire des esclaves zombifiés et dociles. Il avait fallu à Joe un recul de cinq minutes après avoir mis son plan en oeuvre pour enfin saisir les conséquences que cela impliquait.

Qu'à cela ne tienne, si la plante se mettait à croître rapidement, il lui suffirait de se magner davantage pour atteindre les quais. Quelque part, il s'estimait heureux de la vitesse à laquelle s'étendaient les racines, cela aurait au moins le mérite de créer le chaos bien assez tôt, occasionnant ainsi une diversion parfaite afin de pouvoir foutre le camp sans attirer l'attention.
Au loin, il lui avait semblé entendre un cri familier. Guillaume, le scientifique qui était avec lui au moment de l'explosion venait probablement de se faire attraper par la plante.

Actionnant les Ventio Dials à la ceinture sous sa parka, le cafard se saisit de Grite par la peau du cou et fusa à toute vitesse propulsé par les vents qui le soulevaient. Mieux valait mettre quelques kilomètres entre lui et la plante, car même si tous deux avaient collaborés, quelque chose lui disait que maintenant qu'elle était libre, elle ne comptait plus s'embarrasser d'alliés.


Technique utilisée:


Dernière édition par Joe Biutag le Jeu 7 Avr 2016 - 11:07, édité 3 fois
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Aussi rapide pouvait-il être une fois propulsé par ses Ventio Dials, les racines proliféraient plus rapidement encore. Pour le moment, la plante se contentait de s'étendre à nouveau sur l'île. Une fois cela fait, elle passerait à l'action et, de ses lianes, se servirait parmi la pléiade d'esclaves en devenir dont regorgeait l'île.
Ayant dans l'idée d'être loin sur les flots quand cela se produirait, le cafard pénétra la ville portuaire dans laquelle il n'avait que trop semé le chaos par le passé. Au sein de celle-ci, de nombreux renforts de pirates de Jack s'étaient réunis, une quarantaine d'hommes qui inspectaient les environs afin de savoir ce qu'il était advenu des leurs.

- Mais c'est le caf......

Pointant du doigt Joe qui fonçait à vive allure grâce à sa ceinture de Ventio Dials, celui-ci leur passa sous le nez avant qu'ils n'aient le temps de réagir. Certains tentèrent de mettre un coup de lame à son passage, mais ayant acquis une certaine maîtrise de son outil de propulsion, le forban évita les attaques sans mal.

- Si j'étais vous je me soucierai plutôt de ce qu'il y a derrière moi HAHAHA !

Ricanant comme un dément, il disparut de leur champ de vision aussi vite qu'il y était rentré. Dans un premier temps, quelque peu confus, les pirates décidèrent de partir à sa poursuite. Après tout, de ce que les survivants de la première attaque avaient pu témoigner, Biutag était effectivement responsable des dégâts occasionnés en ville.
Mais ce chaos n'avait été qu'un échauffement. Ne tardant pas à vérifier ce qui se trouvait dans le sillage du forban leur ayant échappé, les racines s'étendaient en leur direction, passant entre leurs jambes et s'étalant sous les rues pavées de la ville.

- Mais c'est pas vrai ?! Qu'est-ce qu'il a encore foutu ce con ?!

Arrivé aux quais, le forban, qui jusque là partait confiant blanchit.

- Les.... les bateaux...

C'est là où le bât blesse. A force de créer du grabuge en ville, nombreux furent les habitants à se ruer sur des embarcations afin de s'éloigner de l'île le temps que les choses se calment. Aussi, si il voulait s'enfuir, il devrait le faire à la nage.
Sursautant, derrière lui, des hurlements de terreurs se succédèrent par dizaines, la nature reprenait ses droits, et elle ne le faisait pas avec le dos de la cuillère. Les pirates venaient sans doute de succomber aux lianes sorties du sol. À présent, la plante venait de se doter de près de quarante esclaves armés.
Quand on n'avait aucun moyen de s'échapper d'une telle situation, on pouvait dire que les événements étaient assez défavorables à une perspective de survie sur le long ou même le moyen terme.

- Comme le dis l'adage, si tu ne peux pas fuir, planque toi !

Aucun dicton ne professait de tels préceptes. Mais l'idée d'attaquer de front une plante qui l'avait déjà réduit en esclavage une fois, et qui maintenant, s'étendait sur une bonne moitié de l'île, ne lui était pas venu à l'esprit. Ne restait que l'alternative de la lâcheté dont il était coutumier.
Sa planque, il la trouva dans un immense bâtiment aménagé en bord de mer. Se souvenant d'une telle bâtisse, l'ayant scruté le jour où on l'avait jeté sur les quais, il s'y rua au plus vite, portant toujours le petit tigre avec lui.

Les portes étaient en métal, tout comme le sol, les racines et les lianes ne devraient pas pouvoir pénétrer l'endroit aussi facilement, le tout une fois à l'intérieur serait de barricader les fenêtres. Bien évidemment, les portes étaient verrouillées.
Aux grands maux les grands remèdes, braquant la serrure du portique en métal de son mini canon portatif, le cafard en vînt immédiatement aux menaces.

- Voilà comment ça se passe les gars ! Si je rentre pas dans le bâtiment, je fais sauter la porte et m'assure que la plante vous cueille en deux temps trois mouvements. C'est vous qui voyez.

Ce fut vite vu, on déverrouilla les loquets de la porte qui s'entrouvrit. Pénétrant le bâtiment, le cafard n'y trouva qu'une dizaine de scientifiques recroquevillés au fond de l'immense pièce où ils menaient leur recherche. Parmi la joyeuse troupe, le cafard reconnut un visage familier. Celui du deuxième scientifique qui l'avait jeté dans le cratère où sommeillait la plante le jour de son arrivée.


Dernière édition par Joe Biutag le Jeu 7 Avr 2016 - 11:26, édité 1 fois
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Nerveux, et en colère, le scientifique, un grand blond qui cachait sa calvitie d'une mèche touffue se leva. N'ayant plus rien à perdre, il se permit de se montrer arrogant envers le forban qui les avait rejoint.

- Mesdames et messieurs ! Joe Biutag ! L'homme qui, je présume, a libéré la plante génocidaire ! On l'applaudit bien fort !

Étant le seul à applaudir de manière sarcastique le forban qui venait probablement de tous les condamner, le cafard se frotta la nuque de sa main droite l'air gêné, un sourire timide aux lèvres, rougissant quelque peu.

- Allons, allons... C'était pas grand chose, mais vos remerciements me vont droit au coeur. Vraiment.

Pensant que les applaudissements étaient sincères, le cafard se sentait gêné de tant d'éloges, qui n'en étaient d'ailleurs pas. Furieux de voir Joe continuer à faire le pitre après avoir déjà bien oeuvré en la matière une fois qu'il eut libéré la plante, le scientifique, pourtant désarmé, se jeta sur le forban et le saisit par le col de son anorak.

- Mais espèce de tête de pine ! T'as fini de faire le malin ?! T'as pas compris la situation dans laquelle on est ?

Un regard froid s'afficha sur le visage du forban, ce n'était pas parce qu'on lui avait fait des compliments qu'il fallait se montrer tactile avec lui, surtout pas. Braquant son mousquet sur les roustons du scientifique, celui-ci revînt rapidement à la raison, retournant auprès de ses collègues en pestant.

- Même... Même si on a prévenu des renforts... Les hommes de Jack les plus proches trois heures d'ici. Vu la croissance de la plante, nous ne tiendrons pas jusque là.

Tout aussi trouillard que pouvait l'être n'importe qui dans cette situation, Joe était un débrouillard rôdé aux situations merdiques, ayant acquis une certaine expérience en la matière. Optimiste, il se voyait mal se faire avoir une deuxième fois par la plante, et ce, même si il n'avait aucun plan pour se débarrasser d'elle.
Allant se saisir d'une hache à utiliser uniquement en cas d'incendie, les scientifiques se mirent à gémir plus que de raison.

- Pleurez pas bande de chochottes ! Je vais juste faire du bricolage.

D'un grand coup, il fendit une table de travail en bois, s'acharnant dessus encore et encore pour en faire des planches. En sueur après un effort physique qui n'aurait pas arraché le moindre souffle à un bûcheron, le cafard avait trouvé de quoi barricader les fenêtres.

- Par hasard vous auriez pas quelques clous ?

Déglutissant, sur une intonation quelque peu honteuse, le blond répondit :

- Vous savez, on n'est pas des manuels nous, on manipule juste des séquences d'ADN...

Levant les yeux au ciel, le forban siffla entre ses lèvres.

- Tu m'en diras tant....

Des matériaux sans les outils pour les travailler, ça ne servait à rien. Jetant un rapide coup d'oeil à la fenêtre, les lianes et autres racines s'étaient massées dans le coin. Au loin, la ville qui était déjà dans un sale état fut recouverte de fougères comme si elle avait été laissée à l'abandon pendant des siècles. La barricade s'imposait maintenant plus que jamais.
Une des scientifiques, intimidée par un pirate hostile à proximité, trouva le courage de gémir quelques mots salvateurs.

- Dans... Dans le bureau du concierge, il y a des outils de maintenance. Peut... Peut-être qu'il y a des clous, je.. je ne sais pas.

D'une main tremblante elle pointa le local du concierge de son index. S'en allant fouiller dans le merdier, Joe trouva enfin son bonheur. Lui même n'était pas un grand manuel, il abattit le marteau sur ses doigts à plusieurs reprises en manquant les clous, mais après quelques minutes de labeur, le bâtiment n'ayant qu'un étage fut totalement isolé. Seuls quelques rayons de soleil pouvaient être aperçus entre les planches.

- Voilà une bonne chose de faite, maintenant, y'a plus qu'à attendre les renforts.

S'allongeant paisiblement au milieu de la pièce, visière de sa casquette recouvrant son visage, le cafard s'imaginait que les hommes de Jack auraient les armes nécessaires pour venir à bout de la plante. Mais rien n'était moins sûr. Sans doute eux aussi termineraient dans le même état que leurs collègues déjà digérés par la plante.
Sa sieste fut de courte durée. Des coups violents s'abattirent contre la lourde porte métallique. Si il avait su rester calme jusque là, le forban ne put s'empêcher de déglutir. La plante, du bout de ses lianes cherchait probablement un moyen de rentrer à l'intérieur de leur planque.


Dernière édition par Joe Biutag le Jeu 7 Avr 2016 - 11:30, édité 1 fois
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Tous dans le complexe scientifique retinrent leur respiration alors que les coups se faisaient de plus en plus rapprochés et violents. Compte tenu de la vitesse fulgurante avec laquelle la plante s'était développée, toutes ses extensions suffiraient probablement à enfoncer une porte aussi solide.

- Ouvrez la porte bande de crétins !

Ou peut-être n'était-ce pas la plante mais une autre personne cherchant à entrer. Celle-ci ne devait pas être équipée d'arme explosive puisqu'elle ne put menacer les occupants du complexe comme Joe l'avait fait pour entrer. Cependant, le blond, semblant reconnaître la voix et alla immédiatement ouvrir.

- T'es pas fou non ?! Tu vas laisser entrer les courants d'air. Et accessoirement cette putain de plante !

Allongé comme il l'était, le forban eut du mal à se saisir de ses armes. Peinant à sortir son mousquet à triple canon pour abattre le scientifique, il était trop tard. La porte avait été ouverte, et une nouvelle occupante avait pénétré les lieux.

- Ma reine vous vous en êtes sortie.

Retroussant le nez, Joe s'exclama :

- Reine ?

Lui qui pensait que toute l'île était sous la coupe de Jack, le fait qu'il y ait une reine l'étonna. Pourtant, il n'était pas loin de la vérité. Lady B, ancienne immortelle qui s'était jadis servie de la plante pour organiser de bien sombres jeux, était devenue la représentante des intérêts de Jack sur l'île. Une demoiselle au charme glacial et à l'allure avenante se trouvait maintenant en leur compagnie. Couverte de blessures, sabre à la main, si Jack l'avait nommée reine de l'île, ce n'était pas en raison de ses qualités diplomatiques ou protocolaires.

- On peut pas attendre les renforts, de toutes manières si ils n'ont pas les armes nécessaires, ils ne pourront rien contre la plante. Il faut aller jusque dans les sous sol de l'armurerie pour remédier à la situation. Je pourrais pas y arriver seule, qui me suis ?

- Pas moi !

S'étant à nouveau allongé, casquette masquant son visage, les mains croisées derrière la tête, Joe se voyait mal jouer les héros dans la condition qui était la leur. L'armurerie était à à peu près sept cent mètres de là où ils se trouvaient. Y aller, c'était risquer de se faire tuer au moins sept cent fois.
Lady B, n'ayant jusque là pas remarqué la présence du forban s'approcha de lui.

- Toi......

Annonça t-elle d'une voix dédaigneuse.

- Moi.

Répondit-il de manière limite joviale contrastant avec la gravité de la situation.
Sans crier gare, la reine le souleva d'une seule main. Joe eut à peine le temps de visser sa casquette à nouveau sur sa tête, visage apeuré, ne s'étant pas attendu à une telle femme de poigne.

- Mes hommes m'ont parlé de toi cafard.

Tout sourire, quoi qu'un peu nerveux, il ne pouvait s'empêcher de faire le malin.

- En des termes élogieux j'imagine hinhin.

Un coup de tête vînt heurter son nez d'où le sang coula comme jaillissant d'un robinet, dégoulinant le long des lèvres du pirate. D'un coup de langue, ce dernier se délecta de sa propre hémoglobine.

- Si tu es assez fort pour foutre un merdier monstre sur une île appartenant à un capitaine corsaire, tu es désigné d'office pour m'accompagner dehors.

Alors que Joe s'apprêtait à protester, la lame qui fut plaquée sous son cou le dissuada d'une telle insolence face à la reine.

- Que ça te plaise ou non tu es dans ce merdier monstre toi aussi. Soit on se fait tous bouffer par la plante, toi compris, soit par un heureux hasard, les renforts réussissent à en venir à bout, ce dont je doute, et t'amènent en tribut à Jack...

La peste ou le choléra, le cafard n'avait été confronté que trop de fois à ce genre de situations. Vu comme ça, les chances de s'en sortir pour lui étaient nulles.

- Dans les deux cas je suis foutu donc. Pourquoi je te viendrais en aide ?

Surenchérissant immédiatement car s'attendant à une réponse pareille venant d'un individu qui n'oeuvrait et ne vivait que pour ses intérêts, la reine trouva les mots justes.

- Parce que si on se démerde bien et que l'on s'en sort, tu auras droit au pardon royal de "sa majesté" Lady B.

Elle ne se prenait pas pour une reine, riant même d'un titre aussi pompeux. Mais il lui fallait bien une référence en tant qu'autorité suprême de l'île, "reine" fut alors le titre choisit par défaut. Modérément convaincu, le cafard accepta timidement la "proposition" de Lady B. Pour le moment, il lui obéirait. Mais si dehors il venait à trouver un moyen de s'enfuir, il n'hésiterait pas à la laisser en plan. C'était ainsi qu'il procédait depuis toujours.


Dernière édition par Joe Biutag le Jeu 7 Avr 2016 - 11:34, édité 1 fois
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- Euh.... En fait j'ai changé d'avis.

Hardi et prêt à obtenir sa grâce royale, Joe fut moins brave à peine arrivé devant la porte métallique qui le séparait de l'enfer de l'extérieur. Lady B sortit délicatement la lame de son fourreau.

- J'ai re changé d'avis. On y va ! Allez la reine, on attend plus que toi ! Ces sangs bleu quelles feignasses.

Soupirant devant la veulerie mêlée à un paradoxal excès de zèle et d'arrogance d son partenaire, Lady B rangea sa lame. Gardant toujours la main sur la garde, elle savait qu'elle serait amenée à dégainer bien assez tôt. Joe aussi s'était montré prudent. À sa main gauche, son mousquet à triple canon, à la droite, son canon portatif à une main. Prenant une grande bouffée d'air, il craignait vraiment d'être à nouveau absorbé par la plante.
Se tournant vers le petit tigre qu'il avait amené avec lui et qui se reposait sous un bureau, il se souvenait que l'animal l'avait déjà libéré une fois.

- Tu viens avec moi pépère ?

Jamais il ne s'était montré attentionné avec la bête. Aucune tendresse compulsive de sa part, juste une tentative d'amadouer Grite pour qu'il le suive. Tentative infructueuse puisque l'animal alla se planquer auprès des scientifiques au fond de la salle.

- Fumier va ! Tu vas voir quand je vais revenir, je vais me faire un protège casquette en peau de tigre !

Voilà qui lui faisait une motivation supplémentaire pour rentrer en vie. Même si la bête ne préférait pas mettre les pattes dehors, elle poussa un petit cri en voyant Joe si près de la porte, comprenant qu'il allait sortir braver le danger. C'était inquiet qu'il laissait son camarade quitter la planque.
La porte s'ouvrit, Lady B et Joe s'échappèrent de leur abri armes en main.

- P.... Personne ?

Examinant un peu autour d'elle, Lady B qui avait été dehors plus longtemps que lui savait pourquoi les alentours étaient aussi calmes.

- Tché.... Cette saloperie de plante sait qu'il y a une arme efficace contre elle quelque part sur l'île. Elle a surement envoyé ses esclaves fouiller les villes.

Joe fronça les sourcils se demandant quelle arme pouvait bien avoir raison d'un monstre aussi abominable que celui qui peuplait l'île. Pour avoir fouillé l'armurerie de fond en comble  et volé de la dynamite afin d'aider le végétal à s'échapper, il commença à se poser une question quelque peu inquiet.

- Euh... La reine, dis voir... Ton arme ultime c'est pas de la dynamite j'espère... Parce que j'ai comme qui dirait un peu joué avec....

Gêné, il baissa la tête en faisant s'entrechoquer ses index. Calme et paisible, Lady B fit non de la tête. L'honneur était sauf. L'arme dont elle avait parlé était cachée dans les sous-sol de l'armurerie. Mieux valait qu'elle ne tombe pas entre de mauvaises mains. Si la plante venait à se l'approprier, c'en était fini de l'île et de ses habitants.
Au moins, les trois cent premiers mètres jusqu'à la ville portuaire étaient vides de toute présence. Ici et là, des lianes glissaient sur le sol tels des serpent sournois. Sans hésitation, Lady B les tranchait d'un coup d'épée.

Arrivant enfin au centre ville, là où les décombres de nombreux immeubles parsemaient un décors plein de verdure, une immense foule d'esclaves zombies de la plante errait à la recherche de quelque chose. Lorsqu'ils aperçurent Lady B et Joe, comme un seul homme, ils les fixèrent et après un court temps d'analyse, se jetèrent sur eux.

- Exactement ce que je voulais. Biutag, fais diversion pendant que je vais chercher les fioles.

Un rictus échappa au forban.

- Nan nan ma jolie, t'as pas compris, d'habitude, moi je profite des diversions, je ne suis pas la diversion tu saisis ?

Tournant la tête en direction de sa partenaire, celle-ci s'en était allée sauter de toits en toits avec la grâce d'un félin, s'approchant discrètement de l'armurerie tandis que Joe suscitait la convoitise de nombreux pirates esclavagis.

- Ah la pute de pute !

Se retournant, quelques zombies lui avaient coupé sa retraite. Qu'à cela ne tienne. Acculé et dos au mur, même un cafard savait se montrer violent.

- AMENEZ VOUS RÉSIDUS DE FAUSSE COUCHE !

Joe Biutag contre une cinquantaine de pirates insensibles à la douleur, les paris étaient ouverts. Pour lui, ce n'était plus une question de diversion, mais une affaire personnelle. Cette plante l'avait elle aussi réduit au rang d'esclave, il comptait bien lui rendre la monnaie de sa pièce.


Dernière édition par Joe Biutag le Jeu 7 Avr 2016 - 11:39, édité 2 fois
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Si il voulait être certain que le végétal déguste plein tarif, faire en sorte que Lady B revienne avec l'arme ultime dont elle lui avait parlé était un impératif. Qu'à cela ne tienne, si il fallait casser de l'esclave lobotomisé par dizaines pour passer le temps il s'en ferait un plaisir.





- M'en vais faire gicler de l'hémoglobine par kilolitres !

Pointant son canon portatif à une main en direction d'une grande statue en bronze à l'effigie d'un des anciens maîtres de l'île bannis par Jack, un boulet suffit à décoller les pieds du socle. Un immense colosse de bronze s'abattit soudain sur les pirates qui, dos au désastre, n'avaient d'yeux que pour le cafard.
Un grincement sourd laissa place à un bruit d'os broyés. Sous la statue qui venait de s'effondrer, une dizaine de répliques de pirates venaient d'être écrasés comme des insectes, ne laissant derrière eux qu'un coulis verdâtre à l'odeur de composte.

Une main se posa alors sur l'épaule de Joe. Activant immédiatement ses Ventio Dials, prêt au combat, il se saisit du bras qui venait de l'agripper et, propulsé par le vent violent soufflé par les Dials, traîna le malheureux zombie qui avait osé poser ses sales doigts sur lui. Profitant de la propulsion pour tourner sur lui même de plus en plus vite, la force centrifuge aidant, il lâcha enfin le bras de l'esclave végétal qui alla s'éclater contre trois de ses camarades qui en tombèrent à la renverse.

- Strike !

Après cette mise en jambe, comme glissant au dessus du sol, le forban fit son chemin au milieu de la horde de répliques humaines amorphes qui cherchaient à lui faire la peau. Frôlant tantôt son mousquet contre le crâne d'un de ses adversaires pas assez rapides pour rivaliser avec la vitesse de sa propulsion par Dials, il lui perfora la tête, qui se décomposa sur place.
Passant son arme sous son aisselle droite, il fit de même avec l'un des monstres qui avait tenté de lui tirer dessus dans un angle mort.

Véloce, et trop rapide pour être attrapé, Joe sentit monter en lui l'adrénaline des intouchables, se pensant invincible. Vidant le troisième et dernier canon de son mousquet entre les deux yeux d'une des répliques dont la tête ne lui revenait pas, il alla au pied d'un immeuble, désactiva les Dials à sa ceinture,  bondit, puis les réactiva, effectuant ainsi un saut fulgurant qui lui permit d'atteindre le toit du bâtiment afin d'être hors de portée de la horde dont les armes principales étaient des sabres acérés.
Là haut, il rechargea tranquillement ses armes prêt à un nouveau Round de massacres à la chaîne.

Dégommant les esclaves végétaux, tout en étant perché en sécurité sur le toit, il sentit quelque chose se serrer soudain autour de son pied. Prit de panique, comme par réflexe, il activa ses Ventio Dials tout en bondissant une nouvelle fois pour s'extraire de cette prise. Décollant quelques mètres au dessus du sol, il avait quitté la botte noire entourée d'une liane. La plante n'avait pas que ses bataillons de répliques de pirate à faire valoir pour combattre, elle était partout sur l'île.

Retombant doucement, amorti par la propulsion du vent de ses Dials, le cafard retourna petit à petit vers  la terre terme, avec une seule botte cette fois, et surtout, sans avoir eu le temps de recharger ses armes entièrement, n'ayant pu mettre que deux balles dans son mousquet.

Alors qu'il atterrissait, les zombies l'attendaient au tournant, prêts à l'accueillir. Sans appui au sol pour bondir, le cafard ne pouvait décoller à nouveau, contraint de se rapprocher du sol encore et encore jusqu'à se retrouver à flotter dix centimètres au dessus de celui-ci.

- Normalement si ce sont des répliques parfaites....

Rangeant son mousquet un instant, il brandit sa paume gauche au creux de laquelle se trouvait un Flash Dial et l'activa.

- Baudroie !

Et en effet, il s'agissait bel et bien de répliques parfaites, dont les nerfs optiques étaient sensibles à la lumière. Profitant de les avoir aveuglé, une fois au ras du sol, il flotta à nouveau, glissant au milieu de la foule aveugle jusqu'à ce qu'il s'en soit extrait.

Quelques esclaves, abrités sous les décombres en embuscade avaient échappé à la lumière aveuglante et surgirent par surprise de sous les pierres des bâtiments détruits pour se saisir du forban. La surprise fut au rendez-vous, la saisie, beaucoup moins. Par réflexe, le cafard mit un bon coup de pied dans un des monstres lui ayant sauté dessus, l'arrêtant dans son élan, et, du fait de l'appui procuré par la propulsion aérée à sa ceinture, l'expulsa à trois mètres de lui, l'envoyant s'écraser contre ses camarades.
L'un d'eux, plus rapide et véloce que les autres fonçait vers le forban en se protégeant la tête de ses bras.

- On se montre rusée à ce que je vois....

La plante savait que si la cervelle de ses répliques était endommagée par une balle logée en pleine tête par exemple, ceux-ci n'étaient plus d'aucune utilité. Ce pirate qu'elle approchait de Joe, était le plus rapide de la bande, si elle réussissait à attraper Joe avec, elle n'aurait plus qu'à se servir des autres répliques pour s'occuper de lui.

- T'as beau être foutrement rapide et immortel tant que rien ne vient te faire sauter le caisson, mais tu restes désespérément humain...

Il ne pouvait pas viser la tête ? Qu'importe, il visait alors le genoux de sa dernière balle. La rotule correctement éclatée, même un zombie insensible à la douleur ne pouvait plus courir lorsqu'une de ses jambes n'était plus fonctionnelle.
Sorti de ce mauvais pas, le cafard était à court de munitions, et ne tarda pas à se rendre compte qu'il était encerclé.

- Putain mais ça n'en finit jamais ?

Non, ça n'en finissait jamais. Chaque fois qu'il se débarrassait d'une réplique, la plante en générait une nouvelle qui réapparaissait à proximité. Depuis le début de sa diversion, le forban devait avoir massacré près d'une quarantaine des bestiaux qui étaient après lui, pourtant, il lui semblait qu'ils étaient toujours aussi nombreux que tout à l'heure.

- Peuf.... Fais chier.... Peuf...

Même sans avoir à s'en remettre à l'usage de ses jambes pour courir, se contentant de ses Ventio Dials qui lui permettaient de flotter quelques centimètres au dessus du sol, se contorsionner dans tous les sens afin de déterminer la direction et la vitesse à laquelle il était propulsé n'était pas de tout repos. N'ayant pas le temps de recharger au milieu de la foule qui s'avançait vers lui de tous les côtés, il plongea en direction du sol, se saisit du fusil d'une de ses nombreuses victimes, et, à toute allure, après avoir vidé l'unique balle dans la tête d'un énième esclave sur son chemin, éclata la mâchoire d'un autre boucanier lobotomisé d'un grand revers de crosse, lui arrachant la mâchoire inférieure.

Ces deux nouvelles victimes ajoutées au décompte, il tenta de se glisser dans la brèche qu'il venait de créer, en vain. Une liane habile, qui patientait sur le sol, attendant que le forban ne passe au dessus d'elle pour s'en saisir brusquement puis l'immobilisa.
Sans munitions, immobilisé au niveau des deux pieds, ne pouvant prendre appui sur le sol comme tout à l'heure et s'enfuir, ses adversaires se rapprochaient de lui, lame à la main.

- Et cette connasse qui est toujours pas de retour...

Une hypothèse censée lui effleura soudain les méninges. Et si Lady B avait été tuée par un esclave végétal embusqué dans l'armurerie ? Cette excursion, cette diversion, et si tout cela avait été vain ? S'apprêtant à rejoindre son créateur, cette fois, le cafard, bien qu'effrayé à l'idée de mourir, estimait que crever à l'issue d'une telle bataille avait au moins le mérite d'avoir du panache.
Tout ce qu'il regrettait, c'est d'avoir été si radin qu'il n'avait pas utilisé ses trois Muggy Balls qu'il gardait précieusement sur lui. Quitte à mourir, il aurait voulu au moins qu'il y ait un joli feu d'artifice en guise d'épilogue.


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Dernière édition par Joe Biutag le Jeu 7 Avr 2016 - 11:47, édité 1 fois
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C'est avec un malin plaisir que la plante semblait vouloir faire souffrir son nouveau captif, approchant très doucement ses dizaines d'esclaves afin de prendre le temps de faire monter la pression. Autour de lui, Joe voyait des regards vides de toute âme. Cette fois, la plante ne lui ferait pas de cadeau, pas question de l'ingérer. Vindicatif comme était le cafard, il aurait bien été capable de s'évader une deuxième fois. Non, cette fois, la végétal voulait voir le forban souffrir.
Aussi proches de lui, toutes ces répliques empestaient le composte et le pourri, ça et une autre odeur lui étant familière. Humant avec plus d'intensité, Joe ricana.

Cette odeur, il la connaissait aussi bien que celle de la poudre, c'était celle du cramé.

De gigantesques flammes noires s'étaient répandues à une vitesse folle le long des extensions de la plante. On eut cru qu'elles étaient vivantes et cherchaient à dévorer ce qui était sur leur passage. Mieux valait ne pas s'en approcher.
En flamme, les esclaves restaient toujours aussi vivaces, mais fondaient et se dissolvaient petit à petit. Tous avaient déporté leur attention loin du cafard en direction de Lady B qui jetait des violes suspectes répandant le feu noir qui fit reculer les lianes et racines de la plante.

La liane qui retenait le forban ne tarda pas à brûler à son tour. Courageux, mais pas téméraire, Joe, à l'aide de ses Ventio Dials, s'empressa de s'éloigner de cette arme bien plus dangereuse que ce qu'il avait soupçonné pour s'en retourner trouver Lady B. Il était furieux après celle-ci pour avoir mis tant de temps à fouiller dans l'armurerie.

- Des excuses s'imposent grognasse !

Sans même relever l'écart de langage de son partenaire, tout en continuant à balancer des fioles ici et là pour répandre le feu, elle lui répondit avec le calme qui la caractérisait :

- Désolée... que tu sois encore en vie.

Montrant les dents comme l'animal qu'il était, Joe laissa passer. Elle avait plus de répartie que lui. Contemplant les flammes qui se répandaient, celles-ci commençaient à s'estomper rapidement. C'était un feu spécial qui dévorait plus qu'il ne brûlait, jamais auparavant le cafard n'avait vu pareille excentricité.
Tout en rétractant ses lianes et racines, le coeur, ou tout du moins, ce qui faisait office de tête de la plante chercha à s'éloigner de la ville pour s'en retourner dans la jungle. Sans même demander son avis au forban, Lady B lui remis cinq flacons entre les mains.

- Démerde-toi pour l'encercler avec les flammes. Vu ton dispositif qui te permet de flotter, ça ne devrait pas être trop difficile. Je prends le côté Ouest.

Devant lui, Lady B fonçait en direction de la plante. Celle-ci, à court d'esclaves ayant tous brûlés, et n'ayant pas le temps d'en reproduire de nouveaux se défendait en fouettant de ses lianes tout ce qui l'approchait. Si la reine de l'île était assez douée pour le combat, capable éviter les coups et trancher les lianes qui se jetaient sur elles, Joe lui n'en avait pas les moyens.

- Ouais, bah tu prends l'Ouest et moi je prends la tangente héhé !

N'ayant que trop oeuvré en ces lieux, il ne tenait pas à risquer sa vie davantage. Il avait dans l'idée de lui fausser compagnie. Mais derrière lui, les flammes lui barraient le chemin. Avant de donner les fioles inflammables au cafard, Lady B s'était assurée de lui couper sa retraite. Elle savait à qui elle avait à faire.

- Salope de chienne vérolée ! Toujours à me les briser !

Se penchant légèrement en avant afin que l'inclinaison permette au souffle de ses Dials de le propulser, il fonça jusqu'à la plante. Certes, il n'avait pas la combativité pour repousser les lianes, mais vif comme il était quand il flottait à cette vitesse, la plante, ne pouvant se concentrer aussi facilement sur deux ennemis de cette trempe à la fois, peinait à les atteindre.
Tournant autour de l'infâme végétal, il fit pleuvoir les flammes dans une mousson incendiaire. Encerclée de part et d'autre par le feu, la plante était piégée.

- Déracine-toi saloperie.

Très compréhensive, l'immonde bestiole obéit.

- Un geste brusque, je te découpe. Débarrasse-toi de tes lianes.

À présent désarmée, la plante ne pouvait plus qu'espérer que la reine de l'île la laisserait en vie, ce qui était plus que probable compte tenu de la mine d'or qu'elle représentait aux yeux de Jack.
Profitant que Lady B soit si occupée avec la plante qu'elle ne pouvait quitter des yeux de peur de subir une entourloupe, le cafard estima que le moment était venu de négocier ses conditions de retrait.

- Bon bah pour le travail accompli, tu vas me filer cent millions de berries, un monoplace rempli de bouffe, et tu vas saborder tous les navires restant sur l'île pour que je sois sûr que je ne serai pas poursuivi. T'en penses quoi ?

Ne quittant pas la plante vicieuse des yeux, la reine fut aussi incisive.

- J'en pense que pour être responsable d'un tel merdier sur l'île de Jack, tu as du cran de me demander tout ça. Voici comment ça va se passer. Tu te démerde pour trouver un catalane sur les quais à l'autre bout de l'île, et en échange, je te donnerai trois heures pour fuir avant d'appeler Jack, qui de toutes manières, finira par te retrouver avant que tu ne quittes les lieux.


Une femme de poigne à n'en point douter. Se doutant qu'après le chaos ayant surgit sur l'île par sa faute, une fois de plus, il ne devait pas y avoir cent millions dans un coffre quelque part qui l'attendait, le forban accepta les termes de la "paix" négociée.
Rangeant ses armes, une fois ayant récupéré sa botte sur le toit, il s'en retourna au laboratoire chercher Grite. Pas qu'il tenait à lui, mais la bestiole s'était montrée utile plus d'une fois, autant en profiter.
Alors qu'il tournait le dos à Lady B il lui demanda, par simple curiosité.

- Et la plante ?

Pour la première fois, Lady B sourit.

- Ne t'inquiète pas pour elle, on va lui faire un nouveau cratère près du volcan, beauuucoup plus étroit, et sans esclaves avec lesquels jouer cette fois. Un bon cobaye bien docile.

Ainsi les choses revinrent "à la normale".


Dernière édition par Joe Biutag le Jeu 7 Avr 2016 - 11:53, édité 1 fois
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[Épilogue]


- Si l'autre frigide m'a dit de prendre un bateau, elle m'a pas dit comment m'y prendre, hein Grite ?! Hahaha !

Aucune réponse ne vînt de la part de l'animal qui léchait le sang à terre. Arrivé sur l'autre versan de l'île, là où se trouvait un quai bien moins animé que celui sur lequel il avait accosté, le cafard venait de se débarrasser des cinq hommes en charge de la sécurité des docks. Leur travail était ennuyeux puisque personne ou presque n'abordait sur ce côté ci de l'île, les choses s'animèrent lorsque le forban arriva et se débarrassa d'eux en faisant cracher la poudre.

Une fois que le tigre fut repu, s'étant nourri à même le cadavre des hommes de Jack après que Joe en ait cuit certains morceaux, car l'animal habitué au luxe ne mangeait plus de viande crue, le cafard se saisit de la bête par la peau du cou et la jeta sur un monoplace qui arborait le pavillon des pirates du capitaine corsaire. S'empressant de défaire le drapeau pour le ranger en fond de cale, Joe se dit que cet ustensile pourrait lui servir en cas de besoin de papier toilette.

Regardant au loin alors qu'il embarquait. L'île avait été tuméfiée par de nombreuses racines ayant poussé à la hâte, et à l'autre bout de l'île, on pouvait encore apercevoir la fumée émise par les flammes noires de Lady B.

- Je me demande si Jack va m'en vouloir après ça.

Insouciant, il haussa les épaules. Plus de vingt-quatre heures qu'il n'avait pas dormi, une sieste s'imposait. Les états d'âme d'un capitaine corsaire le concernant, il s'en soucierait un autre jour.
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