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Assaut du QG de North Blue

GILGAMESH




Je ne pleurerai plus les disparus, endormis dans leur tombe marine. Je n’ai plus de larme à verser sur mes jeunes années passées au QG de la Marine de North Blue. En moi la vie est tenace, et je ne me lamenterai pas sur le passé ou sur ce qui aurait pu être. Mon chemin est différent et je me dois de le suivre jusqu’au bout.

Mais, de ma fenêtre, mes yeux se posent sur l’ensemble de l’île qui attend l’heure de la vie. Je contemple la foule qui parcourt cette mer argentée que sont les rues et, dans le bruissement des feuilles à travers le vent, j’entends de nouveau les miens m’appeler par-delà les murs. Je ferme les yeux et je me revois tel que dans mes plus lointains souvenirs, jeune et faible. Elle se tient devant moi et je revis les jours heureux de ma jeunesse, quand les pirates n’avaient pas encore frappé.

La paix, ou tout du moins l’ordre régnait sur toute la base. Mes supérieurs étaient sereins et la ville prospère. Chaque jour, les jeunes enfants prennent de la vigueur, de la force et apprennent à se plier aux conditions de la marine. Chaque jour, nous écoutions l’hymne de la marine en regardant le drapeau du QG toujours changeant, pour que la nuit nous accorde des rêves agréables. J’entendais la voix de ma mère qui s’élevait : « Conte ton histoire mon fils, disait-elle. Elle méritera de rester dans les mémoires. » Chaque soir, je prenais donc ma plume. Cela adoucissait les longs mois de ma vie de marin. Mes écrits m’apportaient certainement un peu de la paix qui, toute ma vie, m’avait été refusée.

D’ailleurs, pour le moment, je n’ai pas grand-chose d’autre à faire ; je suis captif, prisonnier en cette demeure qu’est la Marine. Je vais donc écrire. Pour moi, pour ma mère et pour toutes les voix qui implorent qu’on ne les oublie pas. Pour le moment, et jusqu’à ce que le destin en décide autrement, je suis un soldat, un défenseur de la justice. Je suis l’épée de la loi.

Lorsque mes yeux reprirent conscience, je percevais encore les voix des soldats. Mon nom se frayait entre les parois du QG pour siffler à mes oreilles. C’était la semaine durant laquelle le Sous-Amiral Jared avait été envoyé sur Grand Line, sur ordre de l’Amiral en Chef elle-même. Me souvenant de son regard inquiet et de son attitude peu élégante, j’en avais rapidement conclu qu’il avait été convoqué pour quelque chose de plus important que le maintien temporaire de son poste. Une chose était cependant étrange, il n’avait pas été remplacé. Du fait qu’aucun Colonel n’était alors présent pour prendre le commandement direct, je me trouvais être, avec le commandant de la Marine d’Elite, l’officier directement en charge de la protection du QG ainsi que de ses citoyens et soldats.

Adossé au rebord d’une fenêtre, face à la mer, je contemplais une dernière fois les reflets cuivrés du soleil sur les feuilles en écoutant le doux murmure de la brise. Somnolent et grisé par le parfum entêtant de l’air marine, je baillai en me retournant lentement en direction de ma porte.

J’avais le commandement. Même si c’était la première fois, j’étais serein et je savais parfaitement quoi faire. La base était grande et se trouvait être la plus peuplée des Blues. J’avais, de ce fait, une grande responsabilité quant à la direction de ses hommes. Je longeais les murs de la chambre et je caressais la fraîcheur des parois rocheuses qui constituaient la pièce. Plutôt rudimentaire, ma chambre ne comprenait aucun objet superficiel. Un lit, un bureau, une armoire ainsi qu’une carte des mers des Blues. Y serais-je toute ma vie ? Aucune chance, j’avais beaucoup trop à faire pour rester indéfiniment attaché à cette base. Pour le moment, je me devais simplement de protéger tout le monde. J’ouvrai alors la porte, me dirigeant lentement vers les escaliers qui se trouvaient au fond du couloir.

Je descendais les marches avec calme et patience. Au mur de droite se trouvaient accrochés des tableaux, représentant pour la plupart d’anciens grands Marines du QG. D’autres n’affichaient que de hautes distinctions accordées à la caserne, rien de passionnant en soit. J’arrivai rapidement devant la porte de la chambre du conseil. C’était là un bien grand mot pour l’endroit en question. Plutôt une salle de discussion, généralement utilisée par les plus hauts-gradés pour discuter des missions, des ordres de l’Amirauté. Toutes nos stratégies étaient mises en place et discutées ici, c’est pour cela que la demande de ma venue ne me paraissait pas des plus joyeuses. Quelque chose devait se tramer.

« Bonjour commandant, content de votre présence. Nous devons parler d’un sujet assez sensible. »

Scrutant les alentours de la pièce, je pouvais remarquer la présence de tous les soldats gradés du QG. Bien sûr, seul les dispensés étaient présents, certains étant en mission ou en formation. Jusqu’alors, je ne savais pas de quoi il retournait, mais je ne tarderai pas à comprendre. Nous étions tous assis autour de la table, les discussions pouvaient alors commencer.

« Vous ne le savez peut-être pas mais, il y a trois jours, nous avons capturé et emprisonné plusieurs pirates ici même. Ces pirates jusqu’alors inconnus, ont été appréhendés en plein échange de cargaisons illégales sur les mers près de Manshon.

Jusqu’alors, nous n’avions pas pu déterminer de quel équipage ils venaient, mais nous avons enfin trouvé. En effet, je vous le dis, ces hommes appartiennent à l’équipage des « Dents d’ta mère ». Cet équipage est réputé pour sa soif de sang, sa monstruosité aux combats ainsi que par leur chef, Glark dit « le Colosse ».


La situation était-elle à ce point tendue ? Possible que oui. Je connaissais cet équipage de réputation, il ne faisait pas partie d’une troupe d’enfants de chœur. Avaient-ils déjà eu vent de la capture de leurs hommes ? J’espérais que non. Si une quelconque demande d’échange de leur part devait nous parvenir, je ne sais pas du tout si je serai en mesure de gérer cette affaire. En tant que jeune commandant, et sans le support du Sous-Amiral, j’aurais préféré éviter ce genre de situation.

« La première chose à faire est d’envoyer des flottes de reconnaissance pour cartographier les mers alentours au QG, afin de s’assurer que cet équipage n’est pas sur le point de se rassembler près d’ici».

Pour le moment, nous n’avions reçu ni demande d’échange, ni demande de libération, ni menace. Il était donc relativement improbable que le reste de l’équipage sache que nous détenions ces hommes. Et même s’il savait, voudrait-il les récupérer ?


Dernière édition par Gilgamesh le Mar 9 Aoû 2022 - 23:47, édité 3 fois
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LES DENTS D’TA MERE - GLARK




« Capitaine, nous savons enfin où ils se trouvent. Ils sont dans l’aile sud-ouest de la forteresse de la marine. Officiellement, rien ne dit où ils sont. La marine cherche à cacher leur présence à la base, ils ont probablement peur des représailles. Si on attend trop longtemps, ils profiteront du temps qu’ils ont pour les transférer quelque part sur Grand Line. Maître, je pense qu’il nous faut agir au plus tôt. »

Un bruit de pas retentit. Mais ce n’était pas n’importe quel bruit. Un vacarme assourdissant, comme le grondement des pas des géants. C’était une mélodie monstrueuse, mêlant à la fois peur et intimidation. Il était là, dressé fièrement devant ses hommes pour qui les vies n’avaient d’importance que de protéger leur capitaine. Ce même capitaine n’était pas obéit grâce à sa gentillesse, sa compassion ou même par son charisme. Non. Il était obéit par crainte, par peur de la mort, peut-être même simplement par l’effroyable peur de se retrouver face à lui. Cet homme, ce monstre, avait pris en otage tout un équipage d’hommes-poissons sanguinaires et en avait fait le sien. Depuis, il ne l’a plus jamais quitté et, même s’il fait régner la terreur, considère chacun de ses membres comme étant de sa propre famille.

« C’est parfait. Bon travail. Le temps est à présent compté, il va nous falloir agir. La marine est faible, nous allons les écraser jusqu’au dernier et nous ramèneront nos frères à la maison. Nous attendons encore quelques heures avant de nous mettre en route en direction de la plus grande guerre de notre vie. Cette guerre sera peut-être longue, mais nous réduirons à néant l’ensemble de la caserne. Préparez-vous, mes enfants, car ce soir vous aurez la chance de combattre à mes côtés. »

Cet homme-poisson était un véritable monstre. Tout le monde savait de quoi il était capable, et donc personne n’osait jamais s’opposer à lui. Il était une montagne de muscles, avec des réflexes au-delà de la normale. Son corps de seiche était recouvert de solides écailles marines. A vrai dire, il s’agissait plus d’une protection à base d’algues plutôt que d’écailles. Même si sa peau était résistante aux coups, elle restait vulnérable aux lames ainsi qu’aux balles. Cependant, pour lui, cela ne représentait rien d’autre qu’un avantage. Il se mouvait facilement et avait une allonge plus longue qu’un sabre ordinaire. Doté de tentacules paralysants et de petits filaments pouvoir lancer des décharges électriques, il avait la fâcheuse et terrifiante manie d’étourdir ses proies avant de leur briser le crâne à l’aide de sa monstrueuse puissance.

Son équipage n’était pas très grand, mais dévastateur. Il avait sous ses ordres environ 1000 soldats, tous prêts à mourir pour lui. Il possédait tout de même 10 bateaux, dont deux étaient dirigés par ses deux bras droit. Kirkl et Bando, ses deux plus puissants éléments, avaient très largement l’étoffe pour se dresser à ses côtés.

« Il nous faut nous préparer. Je ne veux pas d’un équipage désorganisé pour attaquer. Si j’en surprends un seul à se tourner les pouces, à se cacher ou à éviter la bataille, je lui écraserai la cervelle moi-même, j’espère que c’est compris. En attendant, au travail ! Aiguisez les épées, rechargez les armes à feu ! Et surtout, restez concentrés sur l’horizon, on ne sait jamais ce qui peut nous tomber dessus. C’est un jour parfait pour une boucherie. »

Trois jours. C’était le temps écoulé depuis la capture des membres de son équipage. Et il savait déjà où chacun d’eux se trouvait. S’il avait attendu trois jours pour agir, ce n’était pas par ignorance, mais par patience. En effet, il savait qu’engager ce combat seul n'aurait fait que l'envoyer à sa perte. Certes, son équipage était puissant et robuste, mais le QG de North Blue restait le plus peuplé. Il n’était pas stupide et savait que seul, il n’avait aucune chance.

« Capitaine ! Nous avons reçu le signal, que devons-nous faire ? »

« Enfin. Parfait. Mobilisez tout le monde, nous allons nous mettre en route. »

Glark observait. Il scrutait le lointain, laissant son regard se perdre un moment au gré des flots, du bleu éclatant de la mer qui reflétait chaque rayon doré du soleil en direction des cieux. La mer était sa maison, son terrain de jeu, sa vie. Pour lui, il n’était qu’un moment plus jouissif que celui de donner la mort ; c’était tout simplement nager. Cependant, l’heure n’était guère à la rêverie, mais bien à la guerre. Ses yeux rouges sang n’avaient rien d’autre à offrir que la peur et la mort, car il ne connaissait rien d’autre que la destruction et la cruauté.

Son navire était grand, mais surtout large et robuste. Il lui fallait un bateau capable de supporter le poids de plusieurs hommes poissons, qui se trouvaient être beaucoup plus lourds que les humains. Lui-même devait facilement comparer son gabarit à celui de cinq hommes humains et sa force à celle d’une centaine. Lorsque la voile se déplia, son drapeau trônant fièrement au-dessus des mers de North Blue, il se savait prêt. Organisant une dernière fois son itinéraire à l’aide d’une carte précise des lieux, il pensait une dernière fois à chacune des parties de son plan d’attaque contre le QG et, affichant un léger sourire en coin, murmura ces quelques mots.

« Il est l’heure. Naviguons jusqu’au point de rendez-vous, naviguons jusqu’à trouver nos alliés. »


Dernière édition par Gilgamesh le Sam 6 Aoû 2022 - 13:57, édité 2 fois
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SUNSET PIRATES – DEUS MORTEM - MARGALOU DUOCULUS




Grand Line. Un voyage, un monde, un univers. Comment comparer ses eaux, ses terres et ses dangers à ceux des Blues ? Impossible. Il était dit que Grand Line renfermait les équipages les plus féroces et les plus puissants du monde. On racontait que certaines flottes étaient capables de raser une île entière, jusqu’à son extinction. Et pourtant, ils en revenaient. Ils y avaient été, et ils en revenaient. Cet équipage n’avait rien à voir avec ce que l’on pouvait trouver sur les mers des Blues. Il était bien plus féroce, dangereux et sans pitié que le plus grand criminel des îles perdues. Ils ne connaissaient rien d’autre que le sang, la dévastation et les combats. Enfants du chaos, la guerre, le viol, la torture ainsi qu’une vision sanguinaire du monde étaient leurs seules distractions.

Margalou Duoculus était le capitaine des GOLD FISH. Appelé aussi le cogneur, il n’avait pas très bonne réputation. En effet, c’est un pirate de la famille des hommes-poissons. Il possède un large crâne ainsi qu’une mâchoire énorme, et deux paires d’yeux. Il a la particularité d’avoir une peau très solide, pouvant aller jusqu’à arrêter les balles de fusil. Une mâchoire puissante avec laquelle il pourrait sans difficulté arracher la tête d’un homme d’une seule bouchée. Cependant, il préfère se battre à mains nues, utilisant des poings américains pour accentuer sa force brute hors du commun. Margalou a toujours été une terreur. Déjà jeune il rêvait de partir à la conquête de Grand Line dans le but d’écraser tous les équipages qu’il pourrait y rencontrer. Il est fourbe, violent, et adore la vue du sang humain. Son tempérament chaud et impulsif lui vaut sa place de capitaine. Il n’a peur de rien, ne recule devant rien, et n’a pour seule passion que de cause la terreur dans le regard de ses ennemis, particulièrement la Marine.

« Bougez-vous le cul, bande d’inutiles vermines ! Nous devons arriver au plus vite, le temps nous est déjà compté ! Si nous voulons prendre la marine par surprise, il va nous falloir rejoindre l’équipage de nos frères et attaquer avant-même qu’on ait le temps de se faire repérer ! Alors c’est pas le moment de se traîner, au travail ! Et bordel, balancez-moi cet humain par-dessus bord ».

Le capitaine s’approcha de l’homme, ouvrit la mâchoire d’aussi large qu’il le pouvait, avant de détacher la tête du corps de son propriétaire d’un coup net et tranchant. Il la recracha dans la mer, et jeta son corps inanimé avec. Il fit signe à son second en chef de s’approcher, comme pour lancer une discussion amicale.

« C’est une chance, d’avoir l’occasion de s’infiltrer dans le QG de la marine. Elle ne se reproduira pas deux fois. Cependant, si nous voulons récupérer ce nouveau moyen de navigation révolutionnaire mit au point par les ingénieurs et les scientifiques de North Blue, nous devrons faire preuve de ruse. Si jamais, pendant cette guerre, tu arrives à saisir l’occasion de t’infiltrer pour le voler, n’hésite pas. Nous utiliserons ce temps pour procéder à un blocus le temps de ton retour. Il te faudra agir seul. J’espère que tu en seras capable. »

« Glou. Glou, blou blou ? Glou blou. »

Bumbum Glouglou n’est pas son vrai nom. Cependant, personne ne le connait, alors tout le monde l’appelle comme ça. Bumbum est un cas particulier de poisson que l’on ne peut approcher. En effet, de par sa nature, il a une peau extrêmement toxique (uniquement la peau, il ne dégage aucune vapeur toxique). De ce fait, personne ne peut le toucher sous peine d’être infecté, y compris les hommes poissons. Cette nature a fait en sorte de le laisser errer seul dans l’océan pendant plusieurs années, rejeté de tous. Heureusement pour lui, sa vie a changé le jour où il fut trouvé par Margalou Duoculus. Il fut le seul à voir son potentiel et à l’accepter pour ce qu’il était. Depuis ce jour, il le suit à la trace comme son second, il a appris à vivre en évitant le contact physique de ses propres alliés. Le capitaine du BACCHUS le voit comme étant son propre frère, il ne l’abandonnerait pour rien au monde. Durant sa vie, outre le fait d'être en permanence rejeté, Bumbum n'a jamais manqué de chance. A plusieurs reprises, il a échappé aux mains de la justice, il a manqué de se faire tuer des dizaines de fois. Pouvant se sortir de n'importe quelle situation simplement en tournant en rond sur lui-même, cette chance n'est pas donnée à n'importe qui. Véritable être béni des dieux, les choses tournent généralement toujours en sa faveur, même s'il ne le fait pas exprès.

L’heure tournait inexorablement, suivant la course infernale du temps. Plus le diabolique équipage avançait et plus la couleur de la mer devenait pâle et sombre. Le soleil prenait du recul, laissant place à un temps nuageux. Une légère brise se levait, caressant les écailles, les nageoires de chaque homme-poisson présent sur ce navire. La capitaine dirigeait trois bateaux et possédait environ 1000 hommes prêts au combat. Le moment fatidique se rapprochait, et s’il savait une chose, c’était qu’il allait devoir combattre à la lueur de la lune, sous le ciel étoilé de ce monde dépourvu de compassion ou de pitié. Il n’avait alors qu’une chose en tête, égailler ce tableau noir avec une touche rougeâtre, celle du sang des soldats de la Marine. Une longue nuit se préparait, une nuit ou les dieux eux-mêmes n’oseraient pas se montrer sous peine d’une violente punition. Le trésor que renfermait le QG de North Blue était inestimable, il ne fallait en aucun cas se permettre de passer à côté. Un objectif, s’en emparer, à tout prix.

Au loin, une petite flotte. Un bateau, un drapeau. L’emblème du colosse, celui des Dents d’ta Mère.


Dernière édition par Gilgamesh le Sam 6 Aoû 2022 - 14:17, édité 2 fois
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LES DENTS D’TA MERE – KIRKL




La tension était palpable. Mais pas que. Une guerre terrible se préparait, et le sentiment dominant des hommes-poissons n’était autre que l’excitation. Sur le bateau du second en chef de l’équipage des Dents d’ta Mère trônait fièrement Kirkl dit « Le Vicieux ».

Doté de dents aiguisées comme des rasoirs et d’une puissance titanesque, cet homme-poisson est l’héritier d’une très forte famille d’hommes-poissons. Sa simple vue a la capacité de terrifier ceux qui le croisent. Très facilement irritable, il a tendance à dévorer quiconque se trouve devant lui. Fatigué de devoir se contenter des restes, il a décidé de défier Glark, il y a plusieurs années, et est parvenu à une égalité. Désirant ouvertement prendre le contrôle de l’équipage, il continue régulièrement à tenter de supprimer son opposant. Privilégiant la vitesse à la puissance, il traque sa proie sur des kilomètres, lui infligeant des blessures minimes mais nombreuses grâce à ses griffes et ses crocs. Sa salive empoisonnée a souvent raison de la créature qui tente de lui échapper.

La nuit commençait à tomber, les premières étoiles devenaient perceptibles dans le ciel. Les trois équipages s’étaient réunis au point de rendez-vous, prêts à naviguer en direction du QG de la marine. Kirkl, commençant à perdre patience, ne pouvait se retenir. Sa cruauté et sa soif de sang prenaient le dessus sur son calme, ses instincts primitifs ne pouvaient être contenus plus longtemps.

Les objectifs étaient très simples. Même si la priorité était de venir en aide aux hommes de son équipage, il savait qu’il était également nécessaire de voler le nouveau prototype de navigation de la marine. Ils étaient prêts, lui ainsi que l’ensemble de ses hommes. Kirkl commandait, sur son navire, environ 400 hommes, tous prêts au combat.

Quelques minutes avant le départ, une dernière mise au point devait être effectuée entre les capitaines de flottes. Prenant le temps de convenir d’une tactique de combat, chacun des Leaders présents savait faire preuve d’un minimum de respect envers les autres. La discussion, rapide mais efficace, se termina sur le départ de l’ensemble de l’alliance vers le QG de North Blue.

« Allons-y ; je ne peux plus retenir ma faim, j’ai besoin de chair humaine à déchiqueter ! »

« Patience, nous sommes sur le départ. Reste tranquille, contente toi de nous suivre et je te garantie que tu auras amplement de quoi t’amuser et te régaler. »

« On ne peut pas se jeter droit dans la gueule du loup, il nous faut nous organiser un minimum. »

« Je sais, et c’est bien pour cela que, durant notre trajet depuis Grand Line, j’ai mis au point la totalité de notre stratégie d’attaque. Je peux vous promettre qui si vous suivez mes plans à la lettre, la victoire sera notre. Cependant, je vous préviens. Si l’un de vous rate son coup, si l’un de vous se révèle être trop faible pour faire son boulot, alors les choses se compliqueront très rapidement. Kshahaha, si chacun de vous est aussi fort qu’il le prétend, alors ne vous inquiétez pas, cette victoire sera facile. Leur sous-amiral n’étant pas présent, seuls des marins de bas-étages sont actuellement présents dans la base. Ils auront une défense faible, et une capacité d’attaque dérisoire. Si nous parvenons à les entourer, cette bataille sera alors terminée.»

« Allons-y. »

« Hahaha, allons découper, décapiter de l’humain. Ces êtres inférieurs ne nous verrons ni venir, ni repartir. De la chair fraîche, et gratuite. »

« Ghaaa ! J’en veux ! Du sang ! »


Chaque voile de chaque navire claquait au vent, faisant voguer les bateaux au gré des vagues agitées de cette mer agressive. Une coordination parfaite entre les équipages pouvait se ressentir. L’obscurité, qui cachait leur déplacement, ne cessait de s’accroître au fil du temps. Bientôt, la pénombre serait totale et finaliserait ainsi les conditions parfaites pour l’attaque. De nuit, personne ne pouvait être capable de tenir tête à ces monstres.

Au loin, des phares pointaient à l’horizon. C’était là ceux de leur cible, ceux de la base de la marine. Il ne restait alors plus que quelques minutes avant le début de cette bataille infernale.


Dernière édition par Gilgamesh le Sam 6 Aoû 2022 - 14:46, édité 1 fois
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GILGAMESH




« Commandant ! Commandant ! C’est terrible ! Nous venons d’avoir des nouvelles d’un navire éclaireur, et les choses ne se passent pas très bien. »

« Calmons-nous. Dites-moi, que se passe-t-il d’aussi urgent ? »

« C’est… C’est… L’équipage des « Dents d’ta Mère », ils se sont mis en route. Je ne sais pas comment, mais d’une façon ou d’une autre, ils ont appris que leurs hommes étaient retenus prisonniers ici-même. »

« Quoi ?! Bon sang, ce n’est pas vrai… »

Et voilà. Ce qui pouvait m’arriver de pire était en train de se produire en ce moment-même. Une attaque, la semaine ou le Vice-Amiral se trouve au point le plus éloigné possible de la garnison. Pire que cela, ce n’était pas là une attaque ordinaire. Il était question d’hommes-poissons, lourdement armés et terriblement puissants. J’étais le plus gradé actuellement présent au QG, j’étais donc en charge de la défense et du commandement. Je me retrouvais pour la première fois dans une situation comme celle-ci, et il me fallait prendre le temps de réfléchir calmement.

« Ce n’est pas tout, Commandant ! Nos sources nous ont certifié qu’ils étaient déjà bien engagés dans notre direction, et qu’ils n’étaient pas seuls. De ce que l’on a pu voir, ils auraient fait alliance avec deux équipages des « Sunset Pirates », une redoutable armada qui occupe actuellement Grand Line ! »

Je ne savais pas quoi dire. Je ne savais pas quoi faire. L’état de la situation était catastrophique, et pire encore. Comment pouvions-nous défendre la caserne contre des équipages aussi puissants ? Notre plus grand atout était parti, et nous n’avions rien de plus que des soldats. Même-moi, je ne pouvais certainement pas tenir tête à des capitaines aussi monstrueux. Mes mains étaient crispées, ne voulaient plus bouger d’un iota. J’étais pris d’une crise de sueurs froides, mes jambes commençaient à trembler à un rythme qui finirait par se faire remarquer. Je cachais l’expression à la fois colérique et peureuse de mon visage derrière ma chevelure dorée, afin de ne partager ce triste spectacle avec personne.

« Commandant ! Qu’est-ce que vous faites ? Vous croyez que c’est là le moment de paniquer ? Ressaisissez-vous ! C’est à vous et à vous seul que revient la charge d’organiser la défense de notre base, vous avez autre chose à faire que de vous lamenter ! Sachez que nous sommes tous à vos côtés, et nous suivrons aveuglément le moindre de vos ordres. Moi la première. J’ai confiance en vous, je sais que si quelqu’un est capable de nous tirer de ce guêpier, c’est vous. »

Mata Iwa. Une femme des plus remarquables. Elle était jeune, venait tout juste de récupérer de ses anciennes missions et, pourtant, était si forte. Cela ne faisait que guère longtemps que je l’avais prise sous mon aile, et jusqu’à présent je ne l’avais pas regretté une seule fois. Escrimeuse talentueuse, meneuse d’hommes, intégrité, elle avait tout ce qu’il fallait pour grimper dans les hautes strates de la Marine. Une femme aisément destiné à s’emparer de l’amirauté. Elle ne prenait rien à la légère et savait toujours agir avec le sang-froid le plus total. Elle me ressemblait beaucoup, à la différence qu’elle, à ce moment précis et pendant quelque secondes, avait réussie là où j’avais déjà échoué. Elle m’avait remis les idées en place, et elle l’avait fait avec une autorité partiellement dissimulée.

Je repris mes esprits. Il suffit d’une seconde à mon visage pour se transformer du tout au tout. La peur s’était dissipée et avait laissé place à une inébranlable confiance. Je n’avais certes que peu de temps, mais l’organisation de notre défense s’imbriquait déjà dans ma tête. S’il était un moment, dans ma vie de Marin, ou je devais démontrer mes talents stratégiques, c’était maintenant. Il n’y avait là que deux issues possibles ; la victoire ou la mort. Je ne laisserai ni tomber mes hommes, ni ma base. Avançant avec assurance jusqu’au rebord de la table centrale de la pièce, j’ordonnai la convocation de tous les gradés du QG. Pour cette bataille, cette guerre, il me fallait mobiliser l’ensemble des hommes à disposition. Je frappais alors la table à l’aide de mes deux mains. Prenant en main un den den, je l’activai pour m’adresser directement à l’ensemble du QG de la marine de North Blue.

« Mes amis, c’est votre commandant qui vous parle. Une flotte pirate se dirige actuellement en notre direction, avec une hostilité sans pareille. D’après nos indications, ils poseront pieds sur notre sol peu après la tombée de la nuit. L’heure n’est plus à l’amusement, mais à la guerre. Nous sommes des soldats de la Marine et, quoi qu’il nous en coûte, nous défendrons nos valeurs et nos principes. Que ma vie en soit en jeu, je ne laisserai pour rien au monde ces pirates s’emparer du QG. S’ils veulent revoir leurs hommes, alors nous les enverrons avec eux dans la mort. Je compte sur vous, je m’en remets à vous tous et à vos troupes. Ce soir, il n’y aura nulle défaite, seule la victoire pointera à l’horizon ! Alors brandissez tous vos armes pour la survie de notre base, pour la survie de votre famille, de vos frères. Mais surtout, battez-vous pour la survie de ce monde, pour la survie de la justice ! Montrons leur, montrons leur ce que des soldats de la marine savent faire. Usez de toutes vos forces, de toutes vos ressources, battez-vous jusqu’à votre dernier souffle, comme des héros ! »

Raccrochant la conversation, je levai les yeux en direction de chaque Marin gradé présent. Durant mon discours, j’eu le temps de mettre en place une stratégie défensive de la base. C’était là la meilleure que j’avais trouvé, et je m’en remettais à ma propre confiance. Les deux prochaines heures allaient être difficiles, mouvementées. Mais cela ne serait pourtant rien comparé à la sombre et interminable nuit qui pointait à l’horizon.

« Ecoutez-moi tous très attentivement. Je vais maintenant vous présenter notre plan de défense. »


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SUNSET PIRATES - KILIMANDJARO - HODY SPEDO




Chacun des navires avait un système de communication à son bord. Ainsi, pour coordonner l’attaque, il était aisé de discuter entre capitaines. Chacun savait quoi faire, où aller, comment diriger et combattre. Le second de l’équipage du KILIMANDJARO, Hody Spedo, se trouvait être un maître en matière d’attaques sous-marines.

Bras droit de Dominus Crocus, capitaine des Croc Terror, Hody Spedo est un homme poisson tout à fait ordinaire. Il n’a pas de compétence physique particulière. Il n’est pas fort, ses dents ne peuvent pas déchirer plus qu’un morceau de viande. Cependant, il possède une habileté tout à fait différente. En effet, il se trouve être un excellent dresseur de monstres marins. Il sait les éduquer, les dresser pour en faire de véritables monstres de guerre. Lorsque l’apprentissage d’un monstre marin est achevé, celui-ci obéit aveuglément à son maître. Cette particularité fait de Hody Spedo l’un des hommes poissons les plus dangereux des mers. Hody a rencontré son capitaine, Dominus Crocus, alors qu’il était encore jeune. Partant à la conquête du monde à ses côtés, cela fait plusieurs années qu’il sert son mentor avec fougue et conviction. Homme d’honneur, il voue un respect sans faille à Dominus, et il le servira jusqu’à la mort.

Dominus Crocus, le capitaine du KILIMANDJARO, n’est pas un rigolo. Cet homme poisson est en réalité un homme reptile. En effet, il vient de l’espèce des crocodiles, grands dominants des espèces maritimes. Curel, agressif et sans pitié, le capitaine Dominus Crocus ne laisse aucune chance à ses ennemis… aucune. Il est du genre à tuer et à discuter ensuite. Son histoire se trouve être des plus simples. Très jeune, il quitta son village pour prendre la mer en quête de destruction, de sang et de morts. Ayant passé plusieurs années sur les mers des Blues, il est passé sur Grand Line dans le but de rejoindre une alliance lui permettant d’acquérir un plus grand statut. Cependant, il revient de temps en temps sur les Blues pour y faire passer un vent de terreur. C’est un barbare de la pire espèce, couplé à un monstre de puissance. En effet, il possède une force herculéenne bien supérieure à la moyenne des hommes poissons. D’un coup de poing il peut ravager des murs, des fortifications. Un coup de tête lui suffit généralement à couler un navire tout entier.

« Capitaine, nous approchons. D’ici, je peux voir la roche des fortifications de la base marine. Permettez-moi de laisser le navire entre les mains de mes hommes, il me faut partir en éclairage pour inspecter les lieux. En partant maintenant, je n’aurais que quelques minutes devant moi avant votre arrivée, ce qui sera bien suffisant pour observer ces misérables avortons. »

« Fais donc à ta guise, Hody. Tâche de ne pas mourir avant notre arrivée. Si je sens l’odeur de ton sang à l’eau avant le début de la bataille, je viendrais te dévorer les entrailles moi-même. »
Le capitaine était effrayant, et pire encore. Se léchant les lèvres, il n’attendait qu’une seule chose, déchirer de la chair humaine à l’aide de ses énormes dents tranchantes.

Le message fut rapidement passé aux autres capitaines. Nul besoin de leur accord ni de leur avis ; et de toute façon, Hody Spedo n’obéissait qu’à son propre capitaine, et à personne d’autre. Confiant ainsi les rennes de son navire au reste de son équipage, il prit un instant pour observer les vagues glaciales d’une mer agitée avant de plonger à l’eau. Pour lui, le courant était doux, agréablement calme. Il avait connu des mers bien plus agitées et bien plus difficiles à braver que celle-ci, qui demeurait un jeu plutôt enfantin au vu de ses capacités. Une vitesse incomparable, une nage précise et perfectionnée au point d’en effrayer la plupart des autres hommes-poissons. Il ne lui fallut que quelques instants pour arriver face au QG de la marine. Après quelques secondes d’observation, il se rendit très vite compte que celle-ci était sous-armée, ne distinguant que quelques hommes postés sur les canons de la baie du port. Peut-être étaient-ils tout juste en train de se préparer ? Possible. En tout cas, leur plan allait se dérouler à la perfection et le sang de milliers d’hommes allait bientôt se déverser tels les flots d’une cascade déchaînée et intrépide. Seuls quatre navires des forces armées étaient sortis et prêts pour la guerre. Insuffisant, très insuffisant. Décidant de laisser à son capitaine la joie d’écraser lui-même la caserne de front, Spedo prit l’initiative d’aller scruter l’arrière de l’île. Sachant que son capitaine allait prendre en main le contrôle de ses hommes pour la grande bataille, il se concentra sur son objectif, sur ce qu’il savait faire de mieux et, ainsi, se détourna du reste de la flotte dans le but de mener sa propre offensive, seul.

S’enfonçant ainsi dans les profondeurs de la mer, il n’allait pas contourner la défense ennemie, non, il allait la traverser par-dessous. Contourner l’île donnerait une chance à la marine de le voir, de l’attaquer peut-être même. Pour que sa manœuvre puisse être la plus discrète possible, la meilleure solution restait les profondeurs des eaux. Cependant, quelque chose. Quelque chose avait l’air de le suivre, de se coller à lui comme son ombre. On pouvait distinguer trois formes, trois énormes formes brassant le courant dans la même direction que lui.


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LES DENTS D’TA MERE – GLARK




Les navires pirates approchaient peu à peu du QG de la marine. Tout était devenu parfaitement visible. Les murs rocheux réfléchissaient la lumière émise par la flotte. Les feux de garde étaient tous allumés, pointés en direction des hommes-poissons. Rien de surprenant, ils n’auraient pas pu débarquer sans se faire remarquer dans une base aussi grande et peuplée. La ville, les habitations, tout était illuminé et éclairé. Du mouvement était perceptible, principalement au niveau des points de défense stratégiques.

« Imbéciles, c’est cela, montrez-nous… montres-nous vos positions, nous n’aurons alors plus qu’à vous débusquer et à traîner votre cadavre dans les profondeurs des océans. »

Visiblement, la marine semblait déboussolée. Leur préparation était de toute évidence bâclée, confuse et complètement désordonnée. Leur Sous-Amiral n’étant pas là, il était tout simplement prévisible qu’aucune défense digne de son nom n’aurait pu être formée en si peu de temps. Pour remporter la victoire, il suffirait de se focaliser sur les postes de défense fixes, les canons. Une fois détruits, et une fois les quelques navires présents dans la baie coulés, le reste de l’invasion ne serait plus qu’une partie de jeu aisée.

« Il nous faut nous séparer. Leur défense est faible, nous pouvons prendre l’ile entière d’une seule attaque, il faut en profiter. »

« Bien, je propose que l’on se sépare en trois groupes, pour attaquer simultanément toute la garnison. Mon second est probablement déjà à l’arrière du bâtiment, attendant sagement notre signal pour attaquer, laissons le donc. »

« Bien. Je propose que ton équipage et toi attaquiez de face. Brûlez, coulez les trois navires amarrés puis prenez d’assaut le port, cela vous permettra de remonter facilement jusqu’aux différents points d’attaque. Quant à moi, je vais tenter de débarquer directement dans la ville, que je mettrai à feu et à sang. Je commencerai par découper lentement chaque habitant, femme, enfant, et je finirai par détruire une à une toutes les maisons de l’île. Bando ! Tu resteras avec moi. Quand à toi, Kirkl, tu débarqueras sur la rive opposée à la mienne. Ta principale mission sera d’aller secourir nos frères prisonniers. »

« Dès que nous aurons pris le port et tuer chacun des marins présents, nous avancerons aux côté de Kirkl dans le but de pénétrer le bâtiment principal. Une fois à l’intérieur, nous irons de notre côté récupérer l’outil de navigation que vous nous avez promis. »

« Très bien. »

« Bum. Blou blou glou ? Glou bu mbum glou blou blou. Blou gum gum blou ? »

« Hahahaha ! Tu as bien raison ! Fais à ton habitude, cours au milieu des soldats et regarde les mourir avec amusement. Fais quand même attention, qui sait, peut-être que ta chance à aussi une limite ?


Ils étaient prêts. Chacun d’entre eux savait quoi faire et comment le faire. En effet, contrairement aux autres, ce QG n'est pas à proprement parlé dans une zone facile à défendre. Là ou les autres bases majeures de la marine ont été conçues et construites dès le départ pour en faire des places fortes imprenables, la Base G-6 est à l'origine une simple caserne de garnison qu'on a jugé plus simple d'agrandir plutôt que de lancer le processus couteux d'une construction à partir de zéro. De ce fait, plusieurs possibilités s’offraient. Tout d’abord, le port. Construit sur le modèle de Marineford, le port est une vaste digue en croissant protégé par des tourelles. Une défense classique mais vulnérable dans la mesure où il est obligatoire de combattre à découvert. Une fois les tourelles détruites ou immobilisées, la défense devenait immédiatement caduque. La ville. Zone facilement atteignable, pour peux que l’on soit capable de franchir le mur de protection de la base. Une fois à l’intérieur, l’acheminement vers le bâtiment principal de la marine ne se résumait qu’à un labyrinthe géant au travers des habitations. En soit, rien ne constituant une réelle et solide défense. La forêt. L’arrière de la base était surplombée d’une grande forêt.

« En avant ! Et surtout, aucun prisonnier. Tuez-les tous, jusqu’au dernier. »

Les navires se divisèrent, empruntant chacun une direction différente. D’un côté, Glark dit « le Colosse » ainsi que son canonnier Bando « le Belliqueux ». Au centre, naviguant droit vers le port et s’apprêtant à affronter la mince flotte de la marine, Margalou Duoculus, sont second Bumbum Glouglou ainsi que son compagnon des Sunset Pirates, le terrible Dominus Crocus. De l’autre côté, seul, Kirkl dit « le Vicieux ». Et, enfin, toujours tapis dans l’ombre à l’arrière de la caserne… Hody Spedo et ses monstres marins.

Le combat était sur le point de commencer. Une lutte, une bataille, une guerre sans pareille sur les mers des Blues allait s’engager. Le capitaine Glark était le plus avancé de tous, impatient à l’idée de réduire en charpie la race humaine qui trônait fièrement à l’intérieur de ces murs de pierre. A peine eut-il le temps d’approcher ce mur extérieur qu’une alarme retentie, alertant ainsi l’ensemble des habitants du QG du début de l’affrontement.

D’un bond, Glark se propulsa dans les airs et, admirant le spectacle nocturne de cette ville de lumières, atterrit lourdement dans l’enceinte à attaquer. Le choc provoqué répandit derrière lui un écho capable de terrifier les plus redoutables combattants. Il était suivi par plusieurs dizaines d'hommes-poissons.

« Haha. Hahaha ! Venez-donc me chercher, je suis là. »


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GILGAMESH




L’air était devenu étouffant. Le mélange des lumières et de l’eau lui donnait une apparence un peu blafarde. Chargé de peur, d’incertitude et d’inquiétude, il semblait difficile à respirer, comme si un épais nuage de terreur s’y était mêlé. La chaleur de l’excitation, de la foule, des mouvements provoquait une fumée qui rampait sur l’eau en tentacules filandreux et les bateaux semblaient flotter sur de sombres nuées d’orage. L’atmosphère surchauffée sentait le souffre et la pierre brûlée. Au loin, les cris des hommes-poisson, prêts à l’attaque. Leur mugissement devint un monstrueux sifflement qui montait crescendo, issu des entrailles ravagées de l’île pour se répandre sur le monde.

Tout le monde était à son poste, prêt au combat. J’avais donné chaque indication, j’avais mis au point la meilleure défense possible pour le temps qu’il m’était donné. Au vu de la disposition de la base et des forces disponibles, il me fallut anticiper les différents accès possibles et les renforcer. Nous n’étions que peu de gradés, il fallait donc agir en conséquence et user de la ruse. Un combat frontal et direct contre des hommes-poissons ne nous apporterait que mort et défaite cuisante. Cet endroit était le nôtre, nous le connaissions à la perfection, nous savions comment le défendre.

Par mesure de sécurité, j’avais immédiatement procédé à l’évacuation de toutes les habitations de l’île. Tous s’étaient alors réfugiés dans le QG de la marine, principalement dans la salle de conférence, qui se trouvait être la plus grande du bâtiment. Certes, la population se trouvait à l’étroit, mais je n’avais trouvé meilleur moyen pour tous les protéger. Mes hommes s’étaient postés aux points stratégiques de la ville, du port. Les tourelles étaient prêtes à l’emploi, chacun était convaincu de la victoire et, aucun d’entre nous n’hésiterait à donner sa vie pour protéger notre garnison et notre population.

Mata Iwa, ma partenaire, était présente à mes côtés. Mais je savais je ne pouvais la garder. Je me devais de lui donner ses ordres, de lui confier ses propres hommes afin d’agir depuis la mer. Je savais ce plan risqué, mais je ne pus contester sa détermination, sa confiance inébranlable. Pour un plan parfaitement exécuté, elle devait attendre le moment propice, elle devait attendre le signal avant d’agir. Ce que j’espérais de tout cœur.

Assise, les jambes allongées au bord de ce lac
De longs cheveux s’entremêlant au chant du vent
La douceur de l’eau caressant sa douce peau.

Enlaçant tendrement l’ombre d’un vieux gaïac
Murmurant la mélodie de la flûte de pan
Le regard perdu à travers de beaux roseaux.

Les lèvres baignant dans la vie d’un rouge cognac
Les mains éprises du corps d’un ancien roman
Je rêve de t’offrir ce magnifique cadeau.

Nous sommes là, prêt à prendre cette petite barque
Ton tendre charme m’ensorcelle éperdument
Mon âme sera à toi jusqu’au renouveau.


C’était là le moment pour comprendre, pour tester l’étendu de mes capacités à diriger. C’était là un atout, une chance dont j’allais me servir pour remporter cette guerre. Une nuit de terreur était tombée, sombre comme les ténèbres, mais une lueur reflétait les purs rayons du soleil, offrant une vision distincte de l’ensemble de l’île vue du ciel. J’avais pris soin d’ordonner l’éclairage de chaque maison, chaque lampadaire, chaque torche de la ville. Usant de cet atout, j’avais demandé aux hommes postés sur les hauts remparts de récolter les informations avant de revenir m’en faire part. Il me fallait procéder à un relais constant pour garder un contact régulier avec la situation.

Dispersant l’ensemble de mes hommes, je devais moi-aussi rejoindre mon poste, celui que je m’étais fixé pour répondre à cette guerre de toutes mes forces. Au fond de moi, je n’avais aucune idée du fondement de mes actions, je n’avais nullement moyen de savoir si mon plan allait correctement se dérouler ou non. Ordonnant officiellement le début de l’assaut pour contrer nos assaillants, je me retournais, échangeant un dernier regard avec Iwa. Je courrais le plus rapidement possible en direction de la zone forestière de l’île, ou se trouvait l’équipe spécialisée dans le dressage des animaux.


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Une fois à destination, je me tenais devant une large et grande grille, destinée à retenir les différents animaux à l’intérieur. A l’entrée, plusieurs hommes de la brigade canine m’attendaient. Spécialistes dans le dressage de ces dangereuses bêtes en provenance de l’île de Strong World, ils savaient y faire. Ces hommes n’éprouvaient pas la moindre peur… En tout cas, pas à l’instant présent. J’ordonnai l’ouverture de la grille, et nous entrâmes alors dans les profondeurs de cette jungle obscure.

La pénombre nous entourait, comme si l’on était en train d’avancer dans la gorge du diable. Il faisait chaud, nous ne percevions rien à plusieurs mètres devant nous. La forêt était épaisse et, les feuillages nous fouettant les mollets, nous avancions pas à pas, gardant toujours l’œil ouvert. Les branches des arbres bougeaient, craquaient au rythme des déplacements des petits animaux nocturnes. Dans un environnement tel que celui-ci, il était difficile de progresser sans une sueur froide nous parcourant le corps. De mon côté, je me trouvais être quelque peu déboussolé. J’étais pris dans ce flot tumultueux de sentiments, comme dans une vaste mer m’obligeant à nager au gré des vagues.

Mes yeux ne connaissent que la vision de Satan
Mes mains n’ont jamais touché de ravissement
Mes lèvres elles ne se souviennent que du sang
Mon corps tout entier est perdu dans le tourment.

Mes souvenirs, tous oubliés jusqu’à présent
Mon instinct s’en trouve seul, perdu dans le vent
Je ne réagis qu’au son d’un funeste chant
Pour moi, tout est perdu dans ce vaste néant.

Quelle est cette lumière qui avance lentement ?
Les étoiles ne laissent place qu’à l’éclat du temps
Mon esprit ne peut qu’observer paisiblement
Il ne reste dans mon cœur qu’un doux sentiment.


Soudain, un bruit sourd, un grondement martelant ma tête. Une secousse, puis une seconde, une troisième. Le choc raisonnait dans toute la forêt, et probablement même dans l’ensemble de la caserne. Ce son provenait de l’extrémité de cette jungle salvatrice, au nord de ma position, à quelques dizaines de pas seulement. Nous approchions prudemment de du bord la forêt. Il m’était possible de sentir la douce odeur de l’air maritime provenant des flots. Nous arrivions près du mur. Maintenant, je savais d’où provenait ce son destructeur. En effet, les vibrations indiquaient que l’enceinte du mur protecteur était en train de céder. De petits débris rocailleux foulaient le sol. Je sentais les monstres marins fracasser, marteler la roche de toute leur puissance. Dans une vague d’éboulements qui suivie rapidement, tout était à terre. L’épaisse muraille était devenue fragile.

Dans les secondes qui suivirent, un enchaînement d’évènements vint frapper nos consciences. Trois monstres marins, d’une taille effrayante, se dressaient face à nous. Leur taille était telle qu’ils pouvaient à la fois reposer sur la terre et dans l’eau. Impressionnants, il était aisé de les distinguer et ce, malgré la pénombre qui régnait en maître sur le monde. Chacun avait une forme différente, aucun n’était semblable à un autre. Le premier prenait l’apparence d’une salamandre ; dents aiguisées et pointues, son corps tout entier imitait celui du serpent. Le second, moins effrayant à première vue, ressemblait d’avantage à une vache marine. Doté de deux énormes cornes, il avait certainement été très facile pour lui d’ébrécher le mur, voir même de le réduire en miettes. Le dernier était tout simplement un chat. Un félin géant naviguant dans les eaux profondes et noires de cette mer de minuit. Ce monstre devait très probablement se régaler des petits poissons.

Enfin, parmi eux se dressait celui qui serait très probablement mon premier ennemi. Debout, dans une position confiante sur la tête du monstre vache, trônait en maître un homme-poisson de taille relativement petite. Des écailles bleutées, un trident entre les mains, il représentait visiblement une menace des plus sérieuses. Nous contemplant du haut de la forêt, il prenait visiblement un délicieux plaisir à regarder cette sinistre scène qu’était la destruction du QG. Quelques dizaines de soldats mi-hommes mi-poissons profitèrent de la brèche pour poser pieds à terre. Pénétrant dans la forêt aux monstres, ils faisaient tous preuve de férocité.

« Oh ? Si j’avais vu que je ne trouverais devant que quelques faibles humains, je ne me serais probablement pas donné la peine de contourner votre base… Une des plus grosses déceptions que j’ai pu subir jusqu’à présent. Je dirais même, une insulte. »

Je regardais, j’observais sa vanité me cracher à la figure. Une confiance en soi aveugle, dépassant l’entendement. Cette créature devait être particulièrement puissante. Ne montrant aucun signe de faiblesse ou d’intimidation, je fronçai les sourcils, serrant les poings du plus fort qu’il m’était alors possible. Cheveux derrière la tête, je posais la main sur le pommeau de mon épée, prêt à engager le combat à la moindre ouverture. Observant mon adversaire droit dans les yeux, je ne pu retenir mes mots.

« Ô toi, dans ce monde qui m’a tant fait souffrir
Ô toi, misérable pèlerin disgracieux
Ô toi, que la mort ne veut d’elle-même quérir
Ton vil regard s’apprête à rejoindre les cieux.

Ô toi, pécheur de cette terre déjà maudite
Ô toi, monstre répugnant de ce monde ingrat
Ô toi, fils caché de cette cité interdite
Prépare toi, de mes propres mains tu périras.

Ô toi, qui te prosterneras pour mon pardon
Ô toi, dont mon regard reflètera la peur
Ô toi, de mon âme tu n’auras d’émotion
A jamais hanté par cette douce frayeur. »


« Je suis Hody Spedo. Je ne sais pas si tu es fou ou bien simplement inconscient, mais tu viens tout juste de prononcer tes dernières paroles, humain. Prépare toi-donc, et viens m’affronter, je te montrerai moi-même toute la puissance des hommes-poissons. Je plongerai mon regard dans le tiens au moment de ta mort, et je te regarderai me supplier pour te laisser la vie sauve. »

« Approche donc, laisse tes créatures derrière toi et mets tes paroles à exécution, je t’attends. »

D’un bond puissant et décidé, Hody s’élança dans les airs, provoquant une légère onde de choc au moment de reposer pieds à terre. Brandissant son trident, il était prêt au combat. Un simple signe de main me suffit pour faire comprendre aux hommes de la marine présents à mes côtés qu’il leur fallait prendre à revers les sous-fifres et ne point s'occuper de leur meneur. Quoiqu’il devait se passer, je ne voulais pas de leur aide, je ne voulais pas d’eux ou de leur intervention dans mon duel. C’était là quelque chose que je devais faire seul, sans une quelconque aide extérieure. Sans changer mon regard, mes yeux restaient fixés sur le blanc réfléchissant des siens aux lueurs de la lune écarlate, reine de ce ciel étoilé. Dégainant alors mon sabre, je mis le bras en avant tout en reculant mon pied d’appui pour réagir en cas d’attaque rapide. D’un geste vif, Hody Spedo disparu un court instant de mon champ de vision, me déstabilisant le temps d’une seconde.

« Rapide ! »

Le combat pour la forêt s'engagea. Les marins venus en renfort se ruèrent sur les pirates. Les pertes étaient inévitables, mais nous avions l'avantage du nombre. Malgré le fait que notre cible principale se trouvait du côté opposé à la base, nous avions largement les effectifs requis pour couvrir toutes les zones de danger potentielles. Nous avions l'avantage, et nous nous devions d'en profiter. Les soldats, entraînés et volontaires, engagèrent donc une bataille violente et sans merci.

Quant à moi, je ne pouvais relâcher ma concentration. Mon adversaire était fort, il me fallait dont le respecter en conséquence. D’un geste de reflexe pur, je pu anticiper et bloquer sa première attaque, portée à ma jugulaire. Dans un effort difficile, je réussi à trouver la force pour repousser son coup du mieux possible, réussissant ainsi à le faire reculer de plusieurs pas.

« Pas mal… je dois l’avouer. Pour un humain, tu es plutôt doué, cette attaque aurait dû te trancher la tête avant-même que tu ne puisses la voir arriver. Cependant… »

Je pris alors l’initiative. Mon pied s’enfonça de quelques centimètres dans la terre humide et froide de la forêt avant de propulser mon corps droit sur l’homme-poisson. Mon sabre, dont la lame quelque peu émoussée restait tranchante, bougeait et se déplaçait au rythme du vent, comme s’il possédait sa propre âme, comme s’il guidait mon bras au gré du combat. D’un geste précis, je déplaçais le poids de mon corps vers l’avant tout en portant un coup diagonal dans le but de lui trancher la gorge. Il esquiva, se déplaçant de plusieurs par sur sa gauche. Je suivi son mouvement sans lui laisser le temps de repositionner ses appuis et tentai une nouvelle attaque, le forçant à nouveau à reculer. Peu à peu, dans la frénésie du combat, il commençait à suivre une trajectoire précise. J’avais cerné ses mouvements, sa façon de se mouvoir, son style de combat. Son arme étant plus lourde que la mienne, ses attaques étaient plus lentes, même s’il avait une portée supérieure. Une portée supérieure ? Je n’avais alors qu’à pousser cet énergumène à la défense, l’empêchant ainsi de pouvoir m’atteindre. Le forçant peu à peu à se replier, l’inévitable finit par se produire.

« Qu’est-ce que… ! »

Avant-même qu'il n'eût le temps de s'en rendre compte, nous étions tous deux plongés dans une épaisse purée de pois. Nous étions chez nous, et nous comptions bien profiter pleinement de cet avantage. Cette forêt, je le connaissais parfaitement. Je m'y étais entraîné des heures durant. J'avais donc, au gré du combat, guidé mon ennemi dans une zone isolée, à l'abri de la lumière. Le terrain en ma faveur, je ne pouvais plus perdre. Mon instinct et ma mémoire musculaire ne nécessitèrent que quelques minutes pour venir à bout du pirate. Slalomant aisément entre les arbres, les quelques anciens pièges à animaux disposés ci et là et les vestiges des divers entraînements des marins, je jouais sur l'état mental de mon adversaire, qui ne tarda pas à s'écrouler sous le poids de mes attaques. Tête en bas, yeux fixés au sol, il lui était alors impossible de se mouvoir. Son trident était à terre, ses monstres marins ne pouvaient pas intervenir sur la terre ferme, au milieu de cette vaste forêt. Tout était terminé pour lui.

« Enfoiré ! Sale humain ! Je vais te tuer, nous allons tous vous tuer, jusqu’au dern… »

Ma lame s’enfonçait alors dans son torse, perforant sa cage-thoracique ainsi que chaque organe présent entre ses pectoraux et sa nageoire dorsale. Le sang coulait. Plus aucun mot ne se fut entendre de sa part. Sa fin était arrivée.



De leur côté, mes hommes étaient venus à bout des attaquants, non sans quelques pertes. Seuls restaient les monstres marins, qui prirent la fuite.

« Commandant. Félicitations pour votre victoire. Pendant votre combat, nos hommes sont partis en forêt chercher les animaux que vous avez demandés plus tôt. »

« Parfait, je vous remercie. »

Ce n’était pas là le moment d’avoir peur. C’était le moment ou tout pouvait encore arriver.


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MEPHIS – MARGALOU – BUMBUM




Le port était presque à découvert. Seuls trois navires de la marine étaient présents pour faire barrage à la flotte des hommes-poissons. Ces navires étaient dirigés par trois lieutenants et ne comprenaient qu’environ 200 hommes chacun. Le port n’était certes que peu gardé, mais cela devait être suffisant pour empêcher les navires ennemis d’atteindre la terre ferme. Ils pouvaient toujours plonger et se mouvoir sous l’eau, mais ils deviendraient alors plus vulnérables aux canons ainsi qu’aux tourelles. Les luminaires étaient disposés tout autour des navires, de façon à éclairer les eaux. De ce fait, s’ils décidaient de rejoindre le sol par la nage, ils seraient trahis par leurs silhouettes se reflétant au bon cœur des vagues et des profondeurs marines. Tout était en position, tout était prêt pour une riposte éclair. Les bateaux ennemis s’engouffraient dans la baie, pénétrant dans l’enceinte de la base. Des bateaux géants, capables d’arriver à hauteur des murs, mats déployés, s’approchant des navires de la marine à vitesse du vent. Un brouhaha, une cacophonie retentissait dans toute la baie, faisant vibrer l’eau au rythme de cette effrayante symphonie. Chaque pirate brandissait sa lame, chacun d’entre eux n’hésitait pas à montrer sa motivation. Plus que de la motivation, on pouvait percevoir là une rage infinie, une soif de sang vampirique capable de paralyser les plus forts des hommes.

Le plan de la marine était simple ; couler l’ensemble des navires avant qu’ils n’atteignent le port, puis, anéantir jusqu’au dernier des hommes-poissons en s’attaquant directement à la mer. Il fallait les piéger, les encercler avant qu’ils ne puissent se rendre compte de la situation, et ne les laisser s’enfuir sous aucun prétexte. Cependant, les plans ne se déroulaient que très rarement comme prévus… Sans crier garde, l’un des capitaines, Margalou Duoculus, suivi de l’un de ses seconds, Bumbum Glouglou, et d'une cinquantaine de sous-fifres, plongèrent à la mer avec une vitesse effroyablement déconcertante. Les gardes postés sur les tourelles n’eurent en aucun cas le temps de tirer, ils n’eurent probablement même pas la rapidité d’esprit nécessaire pour comprendre ce qui venait de se passer. Tels des torpilles, les hommes-poissons passèrent au dessous de nos trois navires de guerre sans y prêter la moindre attention, comme s’il n’était nullement nécessaire de s’en débarrasser. En quelques secondes seulement, ils se retrouvèrent sur le port, sur la rive, sur la terre ferme.

Ils ne se cachaient pas, restant exposés à la pleine lueur des luminaires braqués sur eux. Ne craignant en rien les hommes de la Marine, les pirates se dressaient fièrement en face du bâtiment principal de l’île. Ils n’avaient plus qu’à avancer et à prendre ce qui leur revenait de droit, le nouvel objet de navigation des scientifiques marins. Le ciel était à présent dégagé et la ronde lune ne faisait que mettre en valeur la voute céleste. Une nuit magnifique pour combattre, pour déchirer et dévorer de la chair humaine. Cependant, aucun d'eux ne bougeait. Ils restèrent là, figés comme dans un bloc de marbre. Ils avaient l’air d’attendre quelque chose, ou quelqu’un. Était-ce de la provocation pure à l’égard des milliers d’hommes présents pour défendre la garnison ? Était-ce simplement de la vantardise ? Ou étaient-ils simplement en train d’exposer à tous leur indiscutable supériorité ? Leur regard avide de pouvoir reflétant le rouge sang de leurs veines bouillonnantes affirmait cette dernière supposition. Poings serrés, Margalou Duoculus affichait un large sourire, laissant apercevoir sa dent d’or. Une immense mâchoire capable de déchiqueter la tête d’un bœuf. Voilà quel était sa force.

« Héhéhé. Vont-ils nous faire attendre ici encore longtemps ? Je suis assez déçu, je m’attendais à un accueil plus musclé. N’y a-t-il aucun opposant pour nous faire face ? »

« Glou. Bloublou, glou, blou. »


A peine eurent-ils le temps de terminer leur phrase qu’un homme, visiblement assez âgé, se dressa devant eux. Il était là, sabre en main, avec environs 200 soldats pour l’accompagner. Méphis Toffel, commandant des forces d’élite de North Blue, venait de faire son entrée. Heureusement pour la garnison, il était présent, il était là pour se battre, et ce en dépit de l’absence du Sous-Amiral. Méphis est un homme d’un certain âge, que l’on pressentait pour devenir colonel d’élite. Seulement, Grand Line l'a refusé d’entrée de jeu en lui coulant son navire alors qu’il s’y rendait quand on l’y a affecté. Depuis, il œuvre sur les Blues, ayant découvert au fil des ans que le travail de bureau avait aussi du bon. On le surnomme parfois « porte-poisse » parce qu’il a un taux de pertes assez ahurissant quand il part en mission. Le reste du temps, on le craint, un peu, quand on ne le connaît pas. Les cheveux blancs et les balafres, ça impressionne toujours. Lorsque l’on est sous ses ordres, on se contente d’obéir et de choisir les missions auxquelles il ne prend pas part. Il est à la tête de tous les contingents d’élite stationnés au QG de North Blue et ne se rend qu’assez peu sur le terrain. On le dit vieillissant, c’est un peu vrai. Mais il garde de la réserve.

« Je suis votre adversaire, pirates des Sunset. »

« Glou ? »

« Oooh ? Alors tu nous connais, c’est un honneur. »


L’homme-poisson s’inclina devant Toffel, plus par provocation qu’autre chose. Pour lui, il ne s’agissait que d’un humain de plus, le premier qui lui servirait de casse-croute, d’échauffement avant la vraie bataille. Un homme commun, qui ne représentait aucune menace et qui, en plus de cela, avait l’air plutôt faible.

« Es-tu fou ? Ou simplement stupide, pour te présenter face à nous ? N’as-tu donc aucun amour pour ta propre vie ? Ou peut-être penses-tu pouvoir nous tenir tête ? Ne sais-tu donc pas qu'un seul homme-poisson peut aisément tuer plus de 20 adversaires ? Hahaha, pauvre et misérable humain. Viens, viens apprendre ta leçon, papa t’attend. »

« Me penses-tu fou ? Approche donc. »

Un silence se fit entendre pendant l’espace d’un instant. Un silence inquiétant qui n’annonçait rien de plus que le début du combat. Une rage intérieure s’empara du capitaine pirate, qui encaissa cette remarque comme une déclaration personnelle. Cet homme pensait pouvoir les battre, avec seulement quelques marins. Sa colère était alors dans un état indescriptible, pouvant causer la plus grande des peurs, le plus effroyable des frissons à la plus féroce des créatures marines.

« Reste derrière, Bumbum. Je me charge de régler son compte à cet énergumène. Seul. Quoiqu’il arrive, contente-toi d’apprécier le spectacle, n’interviens pas. »

« Bum glou. »


Son poing-américain était déjà en place entre ses phalanges et ses sens étaient éveillés au plus haut point. Sans attendre et affichant un large sourire le long de sa mâchoire, il se rua en direction du commandant Toffel, avec une rage de vaincre et une soif de sang qu’il était alors difficile de mesurer. Armant son bras droit derrière son épaule, il assena une première attaque des plus violentes, visant la chevelure blanche qui garnissait le crâne de l’officier de la marine.

« Hm… »

Au même moment, marins et pirates foncèrent les uns sur les autres et entamèrent leur propre combat, combat bien plus pénible et désorganisé que le duel des deux leaders. Il ne suffit que de quelques secondes pour faire couler le premier sang. Sabres à la main (la configuration ne se prêtait guère aux armes à feu, chaque camp risquant de toucher leurs propres alliés), griffes, crocs, tout commença alors à s'entremêler dans un brouhaha aussi assourdissant que meurtrier.

Engageant son pied d’appui derrière le second en formant un arc de cercle, Méphis esquiva l’assaut, observant le poing de l’homme-poisson défiler littéralement devant ses yeux, le long de son visage. Une esquive impressionnante, propre, digne des meilleurs combattants. Tout en faisant un bond en arrière de plusieurs mètres, il évita d’être pris dans l’onde de choc qui fracassa le sol à ses pieds. Une force monstrueusement dévastatrice était en train de lui faire face, une puissance capable de creuser un cratère sous son poids. Le sol tremblait jusqu’à l’intérieur du bâtiment principal du QG, provoquant une peur commune chez les habitants réfugiés ici. Les débris rocheux furent propulsés dans tous les sens, affichant des impacts sur tous les murs qu’ils touchaient. Le commandant le savait ; s’il avait été touché par cette attaque, il serait probablement mort sur le coup. Son adversaire était dangereux, il fallait donc le combattre avec sérieux.

Le nuage de fumée qui s’était élevé tout autour de Margalou se dissipait peu à peu, laissant place à la vision du pirate déchaîné. Son poing était plaqué au sol, encastré dans une épaisse couche rocheuse. Il le dégagea, se releva lentement tout en observant son adversaire. Son sourire n’avait pas disparu, bien au contraire. Son expression faciale était devenue effrayante, proche de celle d’un véritable psychopathe meurtrier. Ce combat lui plaisait, il prenait un plaisir certain à se déchaîner de la sorte. Penchant légèrement la tête sur le côté, il entreprit un second assaut, tout aussi violent. Le soldat de la Marine se prépara et, d’un geste vif et précis, se baissa pour esquiver l’attaque horizontale qui lui était destinée. Ce n’était pas fini ! Un second coup de poing, puis un troisième, un quatrième. Reculant la tête, la première attaque passa assez près pour lui couper une mèche de cheveux, sans pour autant lui causer le moindre dégât. Il en fut de même pour les deux autres attaques, qu’il évita d’une roulade sur le côté avant de se remettre sur ses pieds. Les coups s’enchaînaient, brassant l’air avec une colère monstrueuse. Les vents engendrés par les attaques du monstre étaient assez violents pour provoquer une brise relevant un épais nuage de poussière entre les bâtiments de l’île. Cependant, aucune attaque ne touchait, pas une seule.

« Bordel, mais t’es qui, toi ? Tu vas crever, oui ! Arrête de sauter partout comme un criquet et bas toi, enfoiré d’humain ! »

En effet, les attaques de Margalou Duoculus avaient beau être dévastatrices, elles n’en restaient pas moins plus lentes que la vitesse de réaction de Méphis Toffel. L’homme-poisson était puissant, robuste, mais cela avait un inconvénient… il n'était pas assez vif pour le capitaine entraîné. Celui-ci avait en effet non seulement le temps de prévoir la trajectoire du coup porté, mais également de l’éviter relativement aisément. Un seul point noir se faisait ressentir ; il était plutôt difficile de contre-attaquer. Mais pas impossible, et c’est là ce qu’il comptait prouver.

« Approche, poisson. »

Tentant la provocation, il voulait enfumer la vision de son adversaire, le pousser à agir sous l’emprise de la colère et provoquer ainsi une erreur de sa part. Et cela marchait étonnamment bien. Le pirate se retourna, fonçant droit vers sa cible. Un geste ample, qui laissa une énorme ouverture au capitaine, qui profita de la situation. Il esquiva d’un petit pas sur la droite, prépara son attaque. Tout était en place, le combat était parfaitement maîtrisé et était sur le point de se terminer. Son épée prit de la vitesse, visant le cœur de son adversaire. A ce moment précis, la marin fut frappé par un projectile, une goutte d'eau lancée à toute allure depuis la ligne arrière des hommes-poissons, lui faisant rater son attaque. Profitant de l’occasion, Duoculus lui achemina une frappe dévastatrice, le propulsant à plusieurs mètres de distance.

L’attaque, même mal portée, suffit à briser trois côtes au commandant. Désormais, il lui serait impossible de se mouvoir comme il le faisait. La balance s’était inversée, sa poisse légendaire venait de le frapper, anéantissant alors sa confiance et ses espoirs de victoire.


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GLARK – BANDO




Glark, capitaine des « Dents d’ta Mère » était parvenu à pénétrer dans l’enceinte de la ville avec son canonnier, Bando, et quelques dizaines de sous-fifres. Bando est un homme-poisson très hargneux qui n’a encore jamais connu la défaite. Ni la victoire, bizarrement. Personne n’a jamais accepté de le défier et pour cause. Toute personne lui portant un coup le fait libérer des toxines mortelles autour de lui. De plus, son corps mou lui offre une capacité à encaisser les coups étonnante. Mais n’ayant aucune envie de commander cette bande de malade, il n’a jamais essayé de vaincre Glark, son capitaine. Et Pourtant, c’est probablement un des seuls qui pourrait y arriver.

Aucune présence humaine face à eux. Ni civils, ni soldats de la marine. C’était là un schéma étrange qu’ils avaient du mal à saisir. Ne comptaient-ils pas défendre leur ville ? Et dans ce cas, ou étaient-ils tous ? Probablement cloîtrés de peur dans leur QG comme des rats face à un dangereux prédateur. Il ne leur restait plus qu’une solution, avancer, droit devant eux, en ne laissant que destruction et désolation sur leur passage. Prenant le temps de saccager les différents bâtiments à la recherche d’âmes perdues à dévorer et à tuer, leur progression n’était pas des plus rapides. Ils le savaient, ils avaient laissé la majorité de leurs hommes sous les ordres de Dominus Crocus, à bord des navires, et pouvaient donc se permettre de tout anéantir sur leur passage. Sans la présence du sous-amiral, jamais les soldats de la marine ne seraient assez forts pour venir à bout du capitaine reptilien ainsi que de leurs hommes.

Cependant, plus ils avançaient, plus les choses devenaient étranges. Certes les pirates avançaient, mais ils ne progressaient pas. Une impression de tourner en rond, d'être perdus, déboussolés. Ils étaient pris dans une sorte de labyrinthe énigmatique, dans une ville dont on ne réchappe pas. Revenant sur leurs pas à plusieurs reprises, ils commençaient effectivement à perdre patience. Dispersés, confus, ils avaient à présent l'esprit endolori.

En effet, ils n’y avaient pas fait attention mais, autour d’eux, une légère odeur de soufre avait pris le dessus sur la douceur de la brise maritime. Ils ne voyaient rien d’anormal, et les habitations étaient toujours désertes. Seuls quelques oiseaux planaient au-dessus de leur tête, ne représentant pas le moindre danger à leurs yeux. Les lampadaires de la ville étaient tous allumés, ainsi que les lumières des maisons. Et c’était là le plus étrange. Accroché aux murs des habitations, des torches.

« Tu ne sens rien d’inhabituel ? Une odeur… de brasier, comme si le feu de l’enfer brûlait non loin d’ici. Cela ne ressemble pas aux flammes d’un combat, c’est… différent. Cette impression d’être encerclés par le diable lui-même, ne la ressens-tu pas, Bando ? »

« Ma propre odeur est faite pour masquer ce type d’empoisonnement, il m’est difficile d’humer ce genre de senteurs. »

« Je… »


Soudain, un coup de feu, puis un second, puis une dizaine. Les moyens de se protéger ne manquaient pas : murs, pierres et autres éléments de la ville, les hommes-poissons avaient de quoi faire. Cependant, ils n’avaient pas senti la moindre égratignure, pas la moindre blessure. Avaient-ils tous raté leur tir ? Etrange. Au même moment, les socles des torches placées le long des rues éclatèrent, laissant les flammes qu’ils contenaient ainsi que les braises rouges flamboyantes se déverser sur les pavés argentés. L’ensemble des rues était imbibé de liquide inflammable, difficile à repérer à l’odeur. Sans le savoir, les hommes-poissons s'étaient retrouvés pieds plongés dans un liquide incolore capable de les brûler vifs. Les flammes de l’enfer, voilà ce qu’ils étaient en train de contempler de leur propres yeux. Les flammes remplissant toute la zone d’un feu intense au point de pouvoir brûler l’eau elle-même. Ils étaient pris au piège, forcés de regarder leurs propres corps brûler sous la température des flammes du purgatoire. La rue elle-même ne pouvait plus être distinguée, ne ressemblant plus qu’à l’immense cratère d’un volcan en fusion. Les habitations, elles, du fait de leur construction en pierre, restaient quasi intactes, épargnées par l’incendie.

Peu à peu, les flammes se dissipèrent, laissant place à une épaisse fumée grisâtre, proche d’une teinte noire. Lorsqu’elle-même s’évapora suivant le vent du nord, chaque soldat observait la zone dans l’espoir de trouver les corps calcinés du capitaine Glark ainsi que de son homme de main.

« Nous… Avons-nous réussi ? »

« Je, je crois bien que ou… »


« Haha ! HAHAHAHA ! Bien essayé, humains. Mais il va falloir trouver autre chose. »

Il était là, se tenant debout, tête baissée vers le sol. Sa peau avait certes brûlée, mais restait beaucoup plus résistante que prévu. Son visage n’affichait à présent rien d’autre que le reflet de la mort. Pas n’importe quelle mort, celle de chacun des hommes présents, celle de chaque soldat ayant tenté de le tuer. Il releva la tête, le sourire s’affichant sur ses lèvres tentaculaires. Des yeux rouges de sang. Il étira ses bras, son cou, comme pour montrer explicitement que toute cette stratégie n’avait pas fonctionné sur lui. Son second se tenait à ses côtés, mais avait l’air un peu plus affaibli que lui. Sa peau semblait résistante aux attaques physiques, mais paraissait des plus faibles face aux flammes. Peut-être serait-il plus facile à vaincre que son capitaine ? Les sous-fifres, quant à eux, avaient presque tous péris. Seuls quelques braves répondaient encore à l'appel.

Maintenant, le destin était scellé. Il ne restait plus qu’une solution aux soldats présents, brandir leurs sabres et s’attaquer à leurs adversaires avec leur conviction la plus forte.


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KIRKL




Kirkl avait décidé de se frayer un chemin seul, accompagné de seulement quelques hommes-poissons, répandant panique, désolation et mort sur son passage. Ayant posé pied dans la partie la plus reculée de la base, il se trouvait être dans une sorte de parc. C’était une substance répugnante : une épaisse boue noire d’où s’élevait une odeur infecte. La vase fétide aspirait ses pieds et dégageait une puanteur qui assaillait ses narines et lui piquait les yeux. Il poursuivit néanmoins son chemin, désireux de traverser au plus vite. Il ne savait pas encore que c’était une erreur. Jetant un rapide coup d’œil à la ronde, il ne vit rien pour justifier une quelconque inquiétude.

Il regarda, mais ne put voir qu’une écume malsaine à la surface de la fange qui miroitait sous une lune lugubre. Puis, sous ses yeux, toute la surface à l’éclat terne se mit à frémir et à trembler. Il regardait, incrédule, la plaine boueuse s’animer d’une vie léthargique, et l’horreur de sa situation lui apparut soudain. La masse instable tout entière se soulevait en lentes ondulations. Des sables mouvants. Au moment où il réalisa, il s’était enfoncé, ainsi que son équipage, encore plus profondément et ne pouvait plus lever les pieds.

« Satanés soldats de la marine ! S’ils pensent pouvoir m’avoir avec une ruse aussi pathétique, ils se trompent lourdement. Je vais sortir d’ici et tous vous traquer. Je vous poursuivrai jusqu’au dernier et je vous réduirai en charpie ! »

Tirant ses jambes de toutes ses forces, il parvint à les cabrer. Il fit alors pivoter sa tête et réussit à avancer de plusieurs pas avant de s’enliser à nouveau. Tout autour de lui, la vase à laquelle les courants invisibles conféraient une vie surnaturelle frémissait et se soulevait, mais il serra les dents et extirpa péniblement son pied de la boue en faisant un pas en avant. Il essaya de faire un pas et senti le sol instable se dérober. Il était à présent enfoncé jusqu’aux hanches et… il pouvait sentir l’eau froide qui s’infiltrait dans la vase tourbillonner autour de ses jambes.

« Les imbéciles… faire communiquer les sables mouvants avec l’eau de mer, ahahah, voilà qui est bien décevant. »

Utilisant ainsi l’eau comme force de propulsion, Kirkl et ses hommes parvinrent enfin à se libérer de leur piège. Ils se trouvaient à présent sur la terre ferme, prêts à massacrer chaque humain se présentant devant eux. La stratégie mise en place par la marine n’avait pas réussie, bien au contraire. N’ayant pas eu le temps de tout prévoir, les choses restaient incomplètes, peut-être même mal pensées. Finalement, même s’il s’en trouvait un peu affaibli, le monstre de destruction qu’était Kirkl s’apprêtait à partir en chasse.

Scrutant les alentours à l’aide de son regard perçant, il s’élança vigoureusement à travers les bâtiments. Son odorat sentait la chair humaine, il savait que des soldats de la marine se trouvaient dans les environs, probablement cachés et attendant le moment opportun pour passer à l’attaque. Se faufilant à travers les étroits passages pavés, il savait que ses proies n’étaient plus très loin.

« Trouuuuvéééé, héhéhé ! »

Il finit par tomber sur sa première victime. Un soldat, qui attendait, camouflé dans un petit baraquement. D’un coup de griffe, Kirkl lui lacéra le visage, ne laissant que son cadavre derrière lui. Soudain, l'endroit se trouvait être encerclé par une légion entière d’hommes armés. Le monstre des mers abyssales et ses quelques hommes étaient piégés, comme des rats dans une cage à souris.

« Ooooh ? Alors comme ça, on veut tenter le coup ? Laissez-moi vous dire un secret. Vous aviez bien plus de chances de me tuer avec votre stupide piège. Vous venez tous de littéralement vous jeter dans la gueule du… requin ahahah. »

« Tu… tu vas mourir, pirate ! L’homme que tu as tué avait une famille, des enfants ! Ce sera le dernier que tu tueras, c’est ton tour, maintenant ! »

Les coups de feu retentirent, le son du fer clinquant sur la roche se faisait entendre à des dizaines de mètres. Se jetant avec une vitesse ahurissante sur chaque garde présent, Kirkl déchirait, mordait, lacérait les membres frais des hommes un par un. Ses camarades firent de même. Le carnage ne dura que quelques minutes, mais était des plus sanglants et des plus terrifiants. Un spectacle d’horreur, une boucherie sans fin était en train d’avoir lieu, et il en était le seul et unique responsable. Une fois son œuvre terminée, il se tenait là, debout, sur une montagne de cadavres. Il marchait dans une épaisse et infinie flaque de sang, le goût de l’hémoglobine se ressentant toujours dans sa bouche. Ses dents, ses griffes avaient perdu leurs couleurs, n’étant alors teintés plus que d’un rouge écarlate. Le dominant ressortait d’un combat d’arène, combat qu’il avait remporté avec la plus grande des facilités.

« Je vous l’avais bien dit… Que je vous aurais tous. Maintenant, la suite du festin. Cette chasse ne fait que commencer… »

Se léchant les babines, il reprit sa route en direction du bâtiment principal du QG de la marine, ne laissant derrière lui que la vision encore fraîche de la mort.


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IWA




La bataille avait maintenant commencé depuis de longues minutes. La plupart des capitaines ainsi que leurs bras droits avaient déjà pris l’initiative d’attaquer directement la base et ce, en ignorant tout simplement les trois navires de la marine ainsi que les défenses anti-navales. Leurs bateaux s’étaient avancés jusque dans la baie, à l’intérieur du port. Leur plan était probablement de forcer le passage, tout en détruisant les murs fortifiés ainsi que les tourelles de la base. Visiblement, ne restant plus de capitaine à bord, tout du moins, c’est ce que la marine supposait, les hommes-poissons avaient l’air désorientés, se contentant ainsi d’attaquer selon un schéma plutôt aléatoire. Ils s’étaient en effet avancés jusqu’au centre de la fortification, attendant l’assaut adverse des trois navires marins rangés au port.

Iwa attendait tout d’abord sur le quai, à bord d’une embarcation, avec plusieurs hommes. Elle attendait dans l’atmosphère moite et oppressante, quand elle vit le firmament soudain strié de traînées incandescentes : des projectiles embrasées fondaient des cieux, déchirant le silence surnaturel du terrible hurlement de leur passage, et plongeaient dans l’océan en furie. Cette fois, l’attaque avait bel et bien commencé, les tirs de canon et de tourelles retentissant à travers toute la surface de l’île. L’éblouissante pluie de canons continuait, projetant vers le ciel de tourbillonnantes colonnes de vapeur. Iwa assistait, bouche bée, au spectacle. Plus personne ne riait à présent. Elle leva les yeux au ciel pour voir, horrifiée, les boulets ardents pleuvoir à travers la brume de chaleur pour s’écraser sur le mur en une flamboyante et mortelle averse.

Elle attendait. Des bouffées de vapeur moite arrivaient de la mer gonflée par une houle huileuse. Les marins frémissaient à l’unisson de l’atroce grondement, ébranlant les bâtiments sur leurs fondations. Beaucoup craignaient que le mur ne cède, mais il n’en fut rien. C’était là l’heure du signal. Une fusée jaillit dans le ciel, comme pour indiquer une direction précise. A ce moment-là, la vapeur qui émanait des flots était telle qu’elle permettait à plusieurs radeaux marins d’avancer tout en restant dissimulés. Par la seule force de se volonté, Iwa maintenant l’ordre parmi les siens, les exhortant au courage comme elle l’avait si souvent fait. Bientôt, une dizaine d'embarcations se retrouvèrent là, encerclant les navires ennemis qui, focalisés sur la destruction des tourelles, ne virent rien arriver.

La seconde partie du plan pouvait alors être engagée. Au son des canons, et profitant de la vapeur provoquée par les éboulements et les représailles des tourelles, les navires de la marine pouvaient enfin se mettre en position. En effet, attendant depuis le début de l’assaut, ils se tenaient prêts, à l’extérieur de l’île, autour de l’enceinte du QG. Camouflés par l’épaisse muraille ainsi que par une pénombre des plus noires, il leur avait été impossible de se faire remarquer. Le plan avait fonctionné. En braquant la totalité des éclairages du QG au centre de la défense, les pirates n’avaient en effet pas prêté attention à ce qui se trouvait à l’extérieur de la zone de guerre. Et c’est pourtant là que les officiers de la marine avaient préparés leurs flottes, prêtes au combat, prêtes à prendre les hommes-poissons en tenaille.

Iwa se retournait pour scruter les ténèbres de l’océan ou dansaient les flottes alliées. Les embarcations, douze en tout, avaient été attachées trois par trois ; deux chargées de matériel de chaque côté d’un bateau de passagers. Sous la direction d’Iwa, l’attaque pouvait alors débuter. Les soldats des barques retinrent leur souffle, agrippés au bastingage de leurs mains. Le bruit fut d’abord ressentit avant d’être entendu : un épouvantable grondement surgi des entrailles bouillonnantes de la mer. Les navires ennemis oscillaient de façon précaire. C’était le moment de déployer les cordages et de passer à l’attaque. Le plan était simple ; infiltrer chacun des navires ennemis et massacrer le plus de pirates possible. Il fallait agir tout aussi rapidement que brutalement, provocant le plus de victimes possibles avant de se faire repérer et contrer.

Parallèlement, la flotte de la marine passait également à l’attaque. Il s’agissait alors de tirer, de bombarder les navires les plus en retraits, ou les barques n’avaient pas pu aller. Ainsi, une flotte de six navires avait réussi à prendre en filet les pirates, les laissant livrés à eux-mêmes en position défensive des plus désavantageuses. Les coups de canons retentirent, provoquant un effroyable son à l’écho titanesque. Les hommes-poissons qui se trouvaient alors en retrait n’eurent pas le temps de prévoir l’attaque. Cet assaut éclair ne leur permettant pas de réorienter leurs navires et leurs canons, c’était une victoire totale de la part des forces de la marine. Au même instant, les navires leurres positionnés au port se mirent à avancer. Chacun des trois bateaux avait à son bord plusieurs centaines d’hommes, capables de causer des dégâts considérables. Ils avançaient ainsi, sabres en main, prêts à en découdre. Les alliés avaient réussi à retourner la situation en leur faveur, ayant maintenant totalement encerclé les navires pirates, qui n’avaient d’autre choix que d’abandonner les attaques aux canons pour se concentrer sur l’abordage des navires qui approchaient d’eux.

Mata Iwa, faisant partie de l’escouade d’infiltration par les barques, progressait avec ses hommes, escaladant les façades des bateaux pirate. Elle fut la première sur le pont du navire le plus proche des murs intérieurs de la base et, tout en restant la plus discrète possible, commença à assassiner les pirates un à un, pendant que leurs regards étaient fixés sur ce qui se trouvait devant eux. Même si l’assaut avait permis d’éliminer des dizaines d’ennemis, l’alerte pirate fut très rapidement donnée, annonçant ainsi que leurs bateaux avaient été infiltrés.

Le combat rapproché pour la domination maritime allait à présent commencer.


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GILGAMESH – MEPHIS – MARGALOU – BUMBUM




Le commandant Méphis était à terre, la main droite posée sur ses côtes douloureuses. Il ressentait en ce moment-même comme une déchirure, une inflammation douloureuse de ses os. Son expression affichait un regard de découragement, comme s’il venait d’être abattu sur son propre terrain, alors qu’il avait tantôt été face à une victoire presque certaine. La sueur encore chaude coulait le long de son front, humidifiant ainsi ses yeux et créant un fin nuage brouillardeux qui brisait sa vision. Il le savait, son heure était venue. Afin de pouvoir reprendre le combat, il lui faudrait tout au moins plusieurs minutes pour se remettre debout et masquer l’insupportable douleur qui le rongeait de l’intérieur. Sa lame était à terre, à quelques mètres de lui.

Face au commandant se tenait fièrement le capitaine pirate, qui venait probablement de remporter cette bataille. Même s’il savait que lui-même avait frôlé la défaite peu de temps auparavant, il n’en rappelait rien, se contentant de conserver son air supérieur, observant son adversaire agonisant à terre. Affichant un large sourire moqueur, il s’approcha lentement de sa cible, prêt à terminer ce qu’il avait commencé. Son poing américain trônait sur ses doigts. Son second se tenait prêt de lui et n’avait toujours pas bougé d’un iota. Il se contentait d’observer.

« Désolé, petit homme… mais c’est la fin, pour toi. Je dois avouer que c’était bien pensé, comme tactique. Mais, il faut se rendre à l’évidence, tu ne restes qu’un simple humain, bien trop faible pour affronter quelqu’un de mon espèce. Il ne te reste plus qu’à mourir, misérable insecte.»

« Tu ne t’en tireras pas si facilement, homme-poisson. Lorsque tu te retourneras, tout sera terminé. Tu te rendras alors compte que cette guerre, c’est nous qui l’avons gagné ! Ce soir, tu prendras peut être ma vie, mais tu perdras tout. Tu ne t’en rends même pas compte. Tu es perdu, vous êtes tous perdus, tes hommes et toi. La marine ne ploiera jamais devant un drapeau pirate, jamais ! »

« Malheureusement pour toi, tu ne seras plus de ce monde pour constater de la fin de cette guerre. Adieu, humain. »

Son sourire n’avait pas disparu, bien au contraire. Sur son visage, il était facile de lire la joie, l’obsession. Il était tel un psychopathe qui venait de poser la main sur sa proie, s’apprêtant à la dépecer. Un monstre assoiffé de sang, de viande fraîche, voilà ce que le capitaine pirate était. Son poing s’arma en arrière, prêt à porter sa dernière attaque contre Méphis Toffel. Son coup s’abattit tel un boulet de canon et… frappa le sol avec une puissance colossale.

« Que… »


« Est-ce que vous allez bien, commandant Toffel ? On dirait bien que j’arrive juste à temps. Vous m’en devez une. »

Avant que l’attaque dévastatrice de Margalou Duoculus n’atteigne le commandant, j’avais placé mon sabre diagonalement au-dessus de son corps, laissant son poing glisser le long de ma lame pour terminer sa course dans la roche du sol. J’attrapai Toffel par le col, le faisant ainsi glisser plusieurs mètres en arrière dans le but de le mettre à l’abri. Il avait l’air blessé, mal en point même. Pour avoir ainsi autant de mal à se relever, il devait avoir subi une violente attaque. Je le remettais sur pieds, tout en le soutenant dans son effort. Je pris le temps de ramasser son arme et de lui rendre, espérant qu’il serait encore capable de combattre à mes côtés.

« Hahaha. Encore un minable petit humain de plus. Un infirme à moitié mort et un enfant, c’est comme cela que vous comptez me battre ? Il vous faudra un peu plus, probablement même une armée… »

« Une armée, hein ? »

Sur ces paroles, près de 400 soldats de la marine ainsi que la brigade canine du QG de North Blue firent leur apparition juste derrière moi. Une dizaine d’hommes, accompagnés de plusieurs loups dressés pour la traque et la chasse. Tout en restant concentré sur ce qui se passait devant moi, sur l’ennemi qui était à présent dressé face à mon sabre. Même si la situation avait maintenant l’air sous contrôle, je me devais d’en finir au plus vite.

« La voilà, mon armée. »

Je passai devant le commandant Toffel, me tenant ainsi devant Margalou. Sur ma demande, les quatre loups se tenaient à mes côtés, prêts à passer à l’attaque.

« Tu penses pouvoir me tenir tête avec tes petits toutous de compagnie ? Je vais vous écraser, je vais tous vous écraser. Une fois que tu seras mort, j’arracherai la tête de tes animaux une par une et je les dévorerais. »

« Approche, et tente ta chance, pirate. »


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GILGAMESH – MEPHIS – MARGALOU – BUMBUM




Le combat commençait, s’enchaînant ainsi à une vitesse fulgurante, presque impossible à discerner pour un homme normal. Margalou prit l’initiative, se ruant sur moi et portant une attaque des plus dévastatrices. Bloquant avec mon sabre, l’onde de choc provoquée par le contact des deux armes fut terrifiante et balaya chaque centimètre de poussière sur près de 5 mètres.

« Héhé. Il va falloir vous donner un peu plus de mal que cela pour me battre. Approche ! »

A peine ses mots furent-ils terminés que je me trouvais déjà sur sa gauche, en position de frappe. Mon sabre fendit l’air sur son passage, cherchant à trancher la tête de mon ennemi en deux. Sans attendre, il réagit et, à l’aide de son poing américain en or, bloqua ma lame sans difficulté.

« Bien tenté, mais raté… quoi ? »

Dans un élan de vitesse et profitant de l’effet de surprise, les loups de chasses se jetèrent sur l'homme-poisson. Celui-ci retira son poing de ma lame et se propulsa sur sa droite pour éviter les attaques qui lui étaient destinées. Margalou se retira, essoufflé par son effort récent. Une pointe de soulagement se faisait ressentir sur son visage. Il ne plaisantait plus, il prenait à présent ce combat au sérieux. Habité par la rage et le désire de destruction, sa colère était comparable à un orage fendant les cieux.

Il chargea, assommant d’un seul coup les quatre loups, qui furent alors projetés contre le mur d’une bâtisse. A mon tour, je fonçai vers l’assaillant, tentant de lui trancher la gorge. Il esquiva, prenant le temps de riposter à la seconde près, de toutes ses forces. Je me baissai, laissant passer son coup au-dessus de ma tête avant de contre-attaquer d’un coup direct au foie. Il fit un pas en arrière, un seul, avant de porter le poids de son corps en avant, m’acheminant un coup à la cage thoracique. Ma respiration se bloqua, je sentis toute la puissance de son coup vibrer dans mon corps. Si je n’avais pas eu le réflexe de le parer à l’aide de mon sabre, j’aurais probablement eu les os broyés sous la pression.

Je pouvais sentir mes dents se serrer de toutes leurs forces et mes muscles se crisper de terreur et de douleur. Mais je tenais bon. Je tenais bon, pour mes hommes, pour Iwa, pour le QG et la base toute entière. Je m’avançais et procédais à un échange de plusieurs minutes avec le capitaine pirate. J’esquivais ses attaques, ne réussissant cependant à le toucher qu’avec des coups légers. Je n’avais pas le temps de charger mon sabre et, de ce fait, ne lui faisait que peu de dégâts. Enragé, il réussit à saisir mon épée et à me lever du sol. Tout en me faisant virevolter au-dessus de sa tête, il me jeta brutalement en direction de l’eau, là où se trouvait son second, Bumbum. L’occasion que j’attendais depuis le début se présentait enfin.

« Maintenant ! »

Effectuant une vrille dans les airs, je repris ma stabilité et mon équilibre tout en jetant mon sabre derrière moi… en direction de son compagnon. A cet instant précis, Bumbum, qui ne regardait pas en ma direction, glissa mystérieusement sur une flaque d’eau, lui permettant ainsi d’esquiver mon attaque. Cependant, ensuite concentré sur ma lame et désorienté par la surprise de l’attaque furtive, Bumbum perdit son équilibre, ne percevant plus ce qui l’entourait. La seconde qui suivit, tout était terminé pour lui. Ses yeux s’écarquillèrent, son regard se perdit dans un néant vitreux. Le sang coulait à flot… il venait de se faire embrocher par Méphis Toffel.

« Que… quoi ? Qu’est-ce que tu as fait ? Enfoiré ! »

La main posé sur l'épaule de mon compagnon, je me relevai avec confiance.

« Vois-tu, c'est terminé.

« Jamais ! Approche, je vais tous vous anéantir ! »

Ayant le combat en main, je demandai à Toffel de ne pas intervenir. L'ennemi frappait de toutes ses forces, laissant des marques épouvantables sur l'environnement. Il était physiquement supérieur à moi, cela ne faisait aucun doute. Je luttais alors, non-seulement pour protéger le QG, mais également pour ma propre survie.

Plus rapide, il m'était aisé d'attaquer tout en esquivant. Cependant, mes attaques étaient légères, et, malgré ma lame, ne parvenaient qu'à infliger de fines entailles à l'homme-poisson. Après plusieurs minutes de lutte, nous étions tous deux à bout de souffle, épuisés. Soudain, un bruit assourdissant retentit depuis la mer. Une explosion, dont la puissance semblait effroyable, venait d'avoir lieu à l'endroit même ou nous avions engagé la bataille maritime. Un épais nuage, plus noir encore la la nuit, recouvrait à présent le ciel dégagé. Une lueur d'un rouge étincelant vint se refléter dans mes yeux, celle des flammes. La scène me déconcentra un court instant, et mon ennemi s'empressa de saisir l'opportunité que je venais de lui offrir. Margalou serra le poing, et, via un coup violent et meurtrier, me brisa la mâchoire. Je sentis ma conscience me quitter et avant de m'écrouler au sol.

Le capitaine des pirates des hommes-poissons se tenait là, devant moi, devant mes hommes, en vainqueur. Il se baissa, me saisi par la tête d'une seule main et leva mon corps inerte. Tout en riant, il plongea son regard dans le mien, comme pour savourer le moment présent. Quelques secondes d'auto-suffisance qui allaient lui coûter la vie. En effet, quelques secondes, c’était là ce qu'il me fallait pour reprendre mes esprits. Malgré mon moment d'égarement, ma main avait refusé de lâché mon sabre et s'y était résolument attachée. Je lui rendais alors son regard, et, d'une poigne ferme et décidée, transperçais sa tête de bas en haut.

J’observais son regard, mes yeux plongés dans les siens. Je voulais voir la vie quitter son corps, je voulais contempler sa dernière seconde en ce monde.

La haine révèle la vraie nature du monde
L’homme n’en est qu’une pathétique création
Humanité dans cette agonie profonde
Comme l’animal ne connait nulle compassion.

Assassiner sans relâche le droit de vivre
Au dégoûtant singe noir complètement ivre
Regarder mourir cet être bien répugnant
Le suivre par-delà ce bien triste néant.

Pourquoi cette terrible haine ravageuse ?
Poussant à détruire toutes les fins heureuses
Puisses-tu contempler le rêve des nuages
Pour ton humble salue, comme un  dernier hommage.

Mais si tu n’as d’autre choix que de le haïr
Haï le du plus profond de ton âme déchue
Comme Gilgamesh envers les dieux tu dois punir
Sacrifier ton humanité déjà perdue.


Les soldats de la Marine, plus nombreux, parvinrent, malgré plusieurs pertes, à repousser les pirates restants. Nous avions gagné une importante bataille, au prix d'un sacrifice acceptable.

Bumbum Glouglou, qui avait miraculeusement survécu à l'attaque portée par Méphis Toffel (en réalité, la lame avait glissée entre chaque organe du petit homme-poisson, ne lui causant aucun dommage interne) s'empressa de sauter à l'eau pour aller rapporter la situation à ses camarades.


Dernière édition par Gilgamesh le Dim 7 Aoû 2022 - 11:13, édité 5 fois
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IWA




Une explosion éventra le bateau dans une fulgurance violette, crachant cendres, fumée, flammes et bois en fusion de plus en plus haut dans les airs. En un clin d’œil, le Deus Mortem se transforma en une turbulente colonne de fumée et de feu. Assourdis par la prodigieuse explosion, les occupants des bateaux s’accrochaient désespérément les uns aux autres, certains poussant des gémissements incohérents, d’autres frappés de mutisme, tous hébétés et stupéfaits tandis que leur principal navire s’écroulait sous leurs yeux. Puis les lattes de bois et le feu en fusion s’abattirent dans la mer, portant celle-ci à ébullition. Un bateau, près d’Iwa, fut touché par un débris incandescent et sombra aussitôt. La gerbe d’eau soulevée par sa chute retomba sur les embarcations voisines en une averse fumante. Iwa aperçut un mouvement du coin de l’œil et tourna la tête juste à temps pour voir la lame de fond engendrée par l’explosion se précipiter vers eux à une vitesse stupéfiante.

Paralysés, les pirates de la flottille virent s’approcher la muraille liquide ; ils n’eurent le temps ni de crier, ni de détourner les yeux. Iwa sentit le navire chavirer sous elle et elle s’agrippa à l’un des épais cordages arrimant la cargaison au moment où la vague déferlait sur le bateau, le soulevant et le retournant du même mouvement. L’univers bascula. Autour d’Iwa, tout n’était plus que ténèbres humides et suffocantes. Elle sentit la corde lui échapper des mains et elle fut projetée contre le bastingage. Elle serait passée par-dessus bord, mais la vague retomba sur elle, la plaquant au fond du bateau avec une force écrasante. Cela ne prit qu’un instant. Les embarcations se couchèrent sur l’eau, se redressèrent, et la lame de fond poursuivit son chemin, laissant les survivants à demi noyés reprendre leur souffle. Iwa se releva, toussant et crachant de l’eau salée ; elle secoua la tête pour se débarrasser de l’eau qui lui piquait les yeux. Les autres bateaux tournoyaient au milieu des vagues, la plupart gîtant fortement, remplis d’eau. Certains avaient disparu. Le ciel était un affreux brouet verdâtre de nuages et de fumée, strié de sinistres traînées rouges au-dessus des restes éventrés des bateaux. Les gens regardaient, hébétés, la mâchoire pendante, l’œil vide.

Les bateaux dérivaient. Le temps restait suspendu dans une nuit infinie, sous un ciel plombé, et les sinistres échos des convulsions fatales roulaient encore sur les eaux. L’océan se calma peu à peu jusqu’à ce que l’on n’entendît plus que le léger clapotis de l’eau et le heurt occasionnel d’un débris flottant contre le flanc des bateaux restants. Le navire avait infléchi sa course et se dirigeait à présent vers la flottille de barques à moitié remplies d’eau. Les survivants le regardaient fendre les vagues vers eux et leur joie se changea peu à peu en appréhension, car le vaisseau noir ne donnait aucun signe de ralentissement, poursuivant sa route droit devant lui, sa grand-voile gonflée par le vent. Le vaisseau fondit sur la première des petites embarcations alors même que les rameurs s’efforçaient désespérément de s’écarter de sa trajectoire. Il la heurta par le milieu dans un craquement sonore. La barque vola en éclats, projetant passagers et cargaisons dans la mer. Une deuxième barque réussit à glisser le long de l’étrave meurtrière ; une troisième fut sauvée.

Un autre bateau, alourdi par l’eau qu’il avait embarquée et trop lent pour s’éloigner, fut renversé et submergé par le sillage du navire. Il s’enfonça sous l’eau au milieu des hurlements de ses passagers. Le mortel vaisseau passa près de la barque ou était assise Iwa. Les autres avaient eux aussi vu le danger et, éperdus de soulagement, criaient à s’en arracher la gorge. Iwa regarda autour d’elle. Sur l’ensemble des embarcations qui avaient quitté le port, elle calcula qu’il en restait que quelques unes : certaines avaient été frappées par les retombées de l’attaque, d’autres avaient été détruites et englouties par la lame de fond, et d’autres s’étaient simplement vues quittées par son équipage qui passait alors à l’attaque.

Le principal navire visé, sous leurs yeux, s’effondra sur lui-même avant de se dilater, puis d’exploser dans un ultime cataclysme qui vomit gaz et poussières vers les cieux. Les débris s’élevèrent en une fulgurante colonne de feu dont le sommet se perdit dans les nuées tumultueuses. Un moment plus tard, tous virent l’onde de choc se précipiter vers eux sur les eaux, aplatissant la crête des vagues. Elle les frappa comme une main invisible qui leur fit perdre l’équilibre et fit grincer les membrures des navires. Elle était accompagnée d’un vent furieux qui s’engouffra si violemment dans les voiles qu’il courba et fit craquer les mâts. Iwa, plaquée contre le plancher rugueux, s’accrochait de toutes ses forces, les ongles plantés dans le bois, fermant les yeux pour les protéger de la brûlure de l’eau salée. Le vent poursuivit sa course sur la mer. Des débris en fusion tombaient en sifflant du ciel, suivis d’un sillage de fumée blanche, et s’abattaient dans la mer en grésillant et sombraient dans un jet de vapeur. Quand la pluie de feu eut cessé, Iwa vit tout autour d’elle sur la mer un impénétrable rideau de flammes, si épais que l’on ne pouvait apercevoir l’eau.

« Bon sang… que transportaient-ils, dans ce navire… ? » Iwa ferma doucement les yeux, se laissant un instant porté par les vagues.

Seul restait Dominus Crocus et sa flotte. L’unique navire encore debout, le seul assez grand et robuste pour résister à une telle quantité de poudre explosive. Il trônait, au-dessus des flammes, observant à la fois sa domination et le massacre de ses hommes, de ses frères.


Dernière édition par Gilgamesh le Dim 7 Aoû 2022 - 11:39, édité 2 fois
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KIRKL


Progressant vers la base, Kirkl et ses hommes s’épuisaient inexorablement. Il y avait, en effet, plus de marins présents que ce qu’on avait bien voulu leur raconter. Alors que les effectifs de la garnison devaient être réduis de moitié, c’est une véritable armée qui se dressait devant eux. L’enceinte du bâtiment principal, à l’arrière de l’île, aurait dû être le point faible des chiens du gouvernement. Cependant, elle était allègrement défendue. Au pieds du mur, 200 soldats attendaient l’arrivée de l’ennemi, sabres à la main. Postés en hauteur, plus d’une cinquantaine de défenseurs scrutaient l’horizon, fusil à l’épaule.

Un combat, de courte durée, s’engagea lorsque le leader des hommes-poissons pris l’initiative d’attaquer. Même s’il parvint à dévorer trois (voir quatre) soldats rangés sous la bannière de la marine, il n’était pas en mesure de rivaliser. Il était certes suffisamment agile et rapide pour ne pas se faire toucher par les balles, mais le nombre de soldats était tel qu’il lui était non-seulement difficile d’esquiver les lames, mais également d’encaisser. Très vite, sa vision se brouillait et son corps s’affaiblissait. Il lui fallait prendre une décision, la plus humiliante de sa vie.

« Battez en retraite, bande de pleutres ! Raaah ! Enfoiré de Glark, il nous a fourvoyé ! Base en sous-effectif ? Aucune résistance à prévoir ? Balivernes ! Jamais je ne pardonnerai l’humiliation subie par sa faute ! Au diable ses hommes, qu’ils crèvent. »

Toujours en vie, Kirkl rebroussa chemin et pris la direction de la côte. Il avait alors pour objectif de rejoindre la forêt en longeant le bord de mer. Il savait qu’il y retrouverait Hody Spedo, commandant en chef des Sunset. Il ne tarda pas à se rendre sur place.

Rejoignant l’orée de la forêt via les flots, il tomba nez à nez avec le corps inerte de l’homme-poisson. Il comprit alors que cette attaque n’avait été qu’une vague fumisterie, une mission suicide destinée à l’échec. Le cœur empli de haine, il s’apprêtait à se lancer dans une nouvelle bataille lorsqu’il fut soudainement interrompu.

L’explosion des navires pirates entremêlés avec ceux de la marine venait de retentir. A cet instant, l’instinct de Kirkl lui soufflait de ne pas avancer d’un pas. Reprenant ses esprits, le son de la poudre à canon qui retentissait au loin lui fit immédiatement comprendre le danger de la situation. Grinçant des dents et les poings serrés jusqu’au sang, il posa un pied derrière l’autre, se retourna et disparu entre les vagues déchaînées.


Dernière édition par Gilgamesh le Dim 7 Aoû 2022 - 12:26, édité 1 fois
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GLARK - BANDO



Même s’il avait perdu une bonne partie de ses hommes, Glark, alias Le Colosse, n’avait nullement l’intention de se rendre. Même si la défense de la marine était plus conséquente que prévu, même s’il n’était pas prévu d’être pris au piège dans ce labyrinthe de pierre, même si les flammes l’avaient grandement diminué, il conservait sa soif de sang et son désir de tuer.

Bando, quant à lui, éprouvait la difficile sensation que cette guerre était déjà terminée. La réalité était simple : les marins étaient plus nombreux, mieux organisés. Et ils étaient sur leur propre terrain. Peut être avait-il été présomptueux de vouloir prendre un QG de la marine par la force, avec si peu de moyens ? Mais peu importe ce qu’il pensait, il ne pouvait en faire part à son capitaine. Mais le temps allait s’en charger.

En effet, la stratégie dite « de la terre brûlée », était particulièrement efficace au sein du QG de North Blue. Et si le village était en pierre résistante à la chaleur, c’était pour une bonne raison. L’idée était simple : en cas d’attaque, il était primordial pour la marine de gagner du temps dans le but d’assurer une défense efficace et impénétrable. On commençait par évacuer les habitants, puis on prenait soin de laisser les pirates poser pieds à terre. Le labyrinthe s’occupait alors du reste. Si quelques assaillants pouvaient éventuellement se frayer un chemin à travers les habitations, la majorité se retrouvait piégé durant de longues minutes, ou heures. La place centrale, relativement dégagée, servait de leurre. Chaque allée, chaque route, chemin était pensé de façon à y diriger les nuisibles. Il était alors aisé d’y préparer un piège de feu suffisamment puissant pour ne laisser aucun survivant. Et si survivants il y avait, le temps gagné par la diversion serait largement suffisant pour analyser les sources de menaces sur l’ensemble de l’île et d’y affecter les défenses nécessaires.

En d’autres termes, Glark avait beau être effroyablement puissant, il n’en était pas moins plus vulnérable que jamais. Alors qu’il pensait devoir luter contre quelques dizaines d’hommes, il se retrouvait à présent cerné par plus de 500 soldats de la marine. Loin d’être stupide, même lui avait alors compris que toute chance de victoire s’était alors envolée.

« Vous… vous me le paierez, tous autant que vous êtes ! Je reviendrai, je jure que je reviendrai pour vous anéantir ! »

« BANDO ! »

« Le belliqueux », tel qu’on le surnommait, compris immédiatement. Ouvrant sa large mâchoire, il s’infligea une profonde morsure au niveau du bras, libérant ainsi ses toxines vénéneuses. De très fines spores, à peine visibles à l’œil nu de pas leur couleur verdâtre, émanaient alors de l’homme-poisson.

« A tous les marins, reculez ! Ne vous approchez surtout pas de lui, vous n’y survivriez pas ! Sabreurs, en retrait ! Canonniers, levez vos fusils, et tirez ! »

Glark allait probablement ressentir les effets du poison, mais il n’en était pas à son coup d’essai. Il n’aurait pas nommé Bando en tant que second sans être capable de résister à son pouvoir. Dans un grognement assourdissant, le capitaine à la tête tentaculaire frappa le sol d’une violence telle que l’onde de choc se ressentit à plusieurs dizaines de mètres. Les marins les plus proches s’effondrèrent, laissant aux pirates une chance de battre en retraite. D’un bond puissant, il s’élança vers les hommes de la marine, en direction de la mer.

Paralysant ses adversaires au passage, son instinct d’homme-poisson parvint rapidement à le guider jusqu’aux frontières de l’île, depuis lesquelles ils pouvaient tous d’eux rejoindre leur élément naturel.
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DOMINUS CROCUS


La mer était en feu. Littéralement. La poudre explosive contenue dans les cales du navire pirate s’était répandue sur l’eau et continuait à brûler. Les pertes étaient à déplorer des deux côtés, mais les pirates venaient d’essuyer une terrible défaite. La zone de bataille n’était plus qu’un champ de ruines rempli de débris, de morceaux de bois.

En quelques minutes seulement, Dominus Crocus s’était retrouvé seul face aux navires de la marine. Les navires pirates avaient été réduis à l’état de cendres. Dans le port, la plupart des bateaux du QG avaient été épargnés et voguaient en direction de l’ennemi. Seuls les quelques navires envoyés au front, et les embarcations plus discrètes, furent touchés. Les morts, inévitables, représentaient quelques dizaines d’hommes du côté des marins, beaucoup plus du côtés des pirates, qui n’eurent pas le temps de passer à l’attaque.

Même si elle avait un arrière-goût amer, la victoire navale était nôtre.

« Devons-nous… »

Avant-même que Dominus puisse terminer sa phrase, Bumbum Glouglou, second de Margalou (mort au combat) émergea des flots.

« Bum, bum glou… glou glou bum. »

« Quoi ? Cet imbécile de Margalou a perdu ? Il est mort ?! Et qu’en est-il de l’équipage des Dents d’ta Mère … ? Peu importe, la victoire ne sera pas nôtre aujourd’hui. On se retire. »

Des mots lourds de sens de la gueule du capitaine reptile. Lui qui avait la réputation de tuer avant même de discuter, celui qui avait arraché la tête de plus d’un millier d’hommes en était réduit à admettre sa défaite. Et ce, avant-même d’avoir eu l’occasion de rejoindre la bataille. Une humiliation qu’il acceptait, mais qu’il n’oublierait jamais. Un jour, il reviendrait.

Le Kilimandjaro, seul au-dessus des flammes, était alors hors de portée de tir des canons marins. Sur ordre du capitaine, il fit volte-face, et se perdit dans la pénombre de la nuit.
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CONCLUSION


Lorsque je revins à moi, trois jours plus tard, la bataille était terminée. Nous avions gagné. Je fus rapidement briefé quant au déroulement des événements. Le QG avait été défendu, certes au coût de plusieurs vies, et était toujours intact.

La mer était à nouveau paisible, les débris avaient disparus de la surface de l’eau. La ville avait été nettoyé et la vie reprenait doucement son cours. Si certains habitants étaient encore dans l’enceinte du QG (leurs habitations ayant été détruites, il fallait les reconstruire), la majorité pouvait à nouveau reprendre leurs habitudes.

La base, n’ayant subit que peu de dégâts, ne nécessitait que quelques travaux mineurs. Toutes les défenses seraient à nouveau opérationnelles d’ici quelques jours seulement.

.

Encore à l’infirmerie du QG, je venais de subir une lourde opération. Mon combat contre Margalou Duoculus m’avait laissé de lourdes séquelles. Le médecin en charge de mes soins prit le temps de m’expliquer les choses le plus calmement possible. La mâchoire brisée, réduite en miette ne l’était pas à moitié. Selon ses dires, la parole ne me serait jamais plus aussi aisée qu’auparavant.

Je n’étais en effet, à l’heure actuelle, pas capable de prononcé le moindre mot. A chaque tentative d’ouvrir la bouche, une insupportable douleur se faisait ressentir. C’était un fait, j’étais alors conscient que les choses allaient changer, et je devais me faire à l’idée qu’il me serait possiblement jamais plus possible de m’exprimer par la parole.

Mais les choses ne s’arrêtaient pas là. Le coup porté me laissa une profonde et terrifiante cicatrice allant de la base de la mâchoire et traversant la moitié de mon visage pour remonter jusqu’à la joue opposée. Mon visage avait perdue sa symétrie, ma dentition n’avait plus rien de normale et le simple fait de me regarder dans un miroir me répugnait.

Mais si la situation était difficile à accepter, je ne pouvais me résoudre à perdre mes moyens et à sombrer dans le désespoir. Iwa, ma seconde en chef, était à mes côté et tenta de me rassurer de mieux qu’elle le pouvait. Quelque part, je fus rassuré par ses larmes et sa promesse de ne jamais plus faillir à son devoir d’assurer mes arrières.

.

Malgré mon incapacité à parler, il me fallait absolument assister à la réunion générale. En effet, ayant fait parvenir toutes les informations nécessaires à l’amirauté, nous avions eu une réponse rapide et des plus directes. Selon les informateurs de la marine, si l’équipage des Dents D’ta Mère n’avait pas refais surface depuis l’incident, le Kilimandjaro des Crocs Terror avait été repéré non loin de Reverse Montain et se dirigeait vers Grand Line. Nous avions alors reçu l’ordre de les traquer, de les retrouver et de les arrêter par tous les moyens possibles.
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