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Libération !

    Il était assez exagéré de parler de carnage. Le sang ne giclait pas, non. Les hommes utilisaient le dos de leur épée, ne voulant pas attirer la colère des habitants sur eux. Au contraire, ils voulaient leur faire peur. Ce gouvernement, qui se bat pour la justice, à sûrement sa propre définition de la chose. Où est la justice là dedans ? Emprisonner un vieil homme, attaquer une population…il n’y avait rien de « protecteur » dans tout ceci. Et il était sûr que cette affaire n’allait pas finir dans les journaux. Peut être qu’on ferait croire au monde que l’île du karaté n’est qu’un repère à révolutionnaire... La situation était donc désavantageuse, le koala se trouvait au milieu de la place, défendant de son corps une jeune femme frêle et sans défense qui était resté agenouillé au sol. Elle était tétanisée de peur, la mort pendait au dessus de sa tête. Le fait qu’un si petit animal se dresse devant le danger ne semblait pas la rassuré, malgré la précédente agression du révolutionnaire sur un cavalier. Ce dernier avait complètement volé au dessus de la terre et atterri dans les débris de l’estrade. Une intense poussière se leva des restes de l’échafaud, se rajoutant ainsi à celle provoqué par les galops des chevaux. Le son des sabots sur les pavés résonnaient dans les ruelles qui se divisaient en plusieurs chemins, qui faisait office d’abri pour la population. Mais, une partie de la foule restait. Dandaman n’était pas le seul à être quelques peu téméraire, et plusieurs karatékas était resté dans la zone. Il esquivait assez facilement les coups portaient par les officiers, et leur portait des attaques au torse qui les faisaient chavirés de leur monture. Pour avoir une telle maîtrise de leur corps et une si grande perception de leur adversaire, il devait subir un entraînement fort intense. Certains, dans leur cri de combat, annonçaient le nom de leur maître, le fameux Yogo. Toutefois, alors que notre héros mi-homme regardait avec une certaine touche d’admiration le combat, deux cavaliers se dirigèrent vers lui et la jeune femme. Le gentleman fronça les sourcil et serra les pattes…il allait mettre de coter sa classe et sa délicatesse pour une apparence un peu plus…viril.
    Sa carrure commença a grandir, tout comme la longueur de son poil gris. Ses griffes aux extrémités de ses doigts prirent au moins trente centimètres de plus, formant des lames noirs ténébreuses. Son menton abrita rapidement un grand bouc fougueux tandis que son costard s’était complètement déchiré, hormis le bas bien entendu. Il était devenu une sorte de bête velu de deux mètres de hauteurs. La femme resta ébahit, ne sachant pas quoi faire : crier de peur ou implorer sa défense ? Inutile. Certes, l’apparence de Dandy avait changé, mais son instinct à aider la gente féminine était resté en lui. Cette transformation avait aussi ralentit la jeune Yasmeen dans sa course. Elle pensait sûrement fuir avec la peluche….sauf que celle-ci avait prit quelques kilos. Les deux cavaliers ne purent arrêté la course de leur destrier et se prit une attaque plutôt impressionnante. Le koala utilisa ses bras pour faucher en pleine course les deux soldats, les écrasant au sol. Il avait la taille et la force de faire ça a présent. Les deux chevaux quand à eux, continuèrent de courir tout droit, sans vraiment prendre conscience de ne plus avoir quiconque sur leur dos. La brutalité de Dandaman était soudaine et surprenante. Son attaque lui avait été enseigner lors de son passage sur le bateau des Hogan’s Pirates. Tous pratiquaient la lutte. Dans le jargon, il nommait ça « un coup de la corde à linge » .

    Alors que la koala regardait autour de lui et entendait la belle rousse sur son cheval ordonner la fuite, un autre homme intervins. En effet, une ombre surgit et frappa un soldat de la marine qui avait dangereusement pointé son arme sur la bête. Il s’agissait du serveur ! Kapry était venu à la rescousse des habitants et mis au tapis de nombreux soldats avant d’aller rejoindre le révolutionnaire. Le gérant des tables de restaurant avait une allure plus proche de celle d’un pirate qu’autre chose ; de plus, il était vachement balèze.


    Kapry : Cette fois ci, la marine est allé trop loin ! J’admire ton courage et sa force l’animal !

    « Appelez moi Dandaman, Sir. »

    Kapry : Vous devriez fuir de là avec le reste de la population. Il reste peu de cavalier et je serais m’en charger.

    « Fuir ? »

    Dandy regarda de sa grande hauteur la jeune femme qui était venu près d’eux sur le dos de son cheval.

    « Je vais aller libérer le vieux Yogo. Nous sommes confronté à une grande injustice. Cela me pousse à intervenir ! Si mon maître était là, je suis certain qu’il en ferait autant ! »


    Kapry : Comme tu veux le koala, mais fait gaffe…ce gars là, Haguro…je l’ai vu dès son arrivé. Il a une sale gueule.


    « Ne soyez pas si vulgaire ! Nous lui referons le portrait ! –il reprit sa forme gentleman…sans la veste- Mademoiselle ?! Auriez vous la bonté de me transporter jusqu’au Quartier Général avec votre cheval ? »

    Hahahaha pendant un instant j'ai cru que tu voulais aller au Quartier Général.
    Bonne blague.
    ...
    T'es sérieux hein ?


    Je ne me suis jamais considérée comme une criminelle jusqu'à maintenant. Bon parfois je prends quelques libertés avec des lois trop "rigides" c'est vrai, mais tout le monde le fait. Mettre KO une poignée de marines quand on est dans son droit (dans le sens: "le droit de ne pas se faire tuer") ça ne porte pas à conséquence... tant qu'on s'en vente pas de trop s'entend. Quoique aujourd'hui on a quand même fait fort avec l'émeute déclenchée sur la place. Je pense même que j'ai atteint mon quota mensuel d'illégalité, vous savez ce "point de non-retour" qui déclenche le collage d'affiches "Wanted" avec votre joli visage dessus. Celles qui disent "mort ou vif", comme si la Marine hésitait encore au sort qu'elle allait nous faire subir. J'aime bien cet Écureuil seulement il ne faut pas trop abuser non-plus. Je pense pas qu'il soit plus hargneux qu'un humain (il doit avoir un peu près la même quantité de hargne) mais toute cette énergie est concentrée dans un corps d'un mètre vingt. Si je devais dire à quoi il ressemble en ce moment ma réponse serait sans conteste: à une grenade dégoupillée. Une grenade pleine de poils, certes.

    Un QG de la Marine. Rien que ça. A nous deux. D'un autre côté c'est soit ça soit encore surveiller s'malade de Shobaka et c'est toujours mauvais pour ma santé. Shobaka...Marine...Shobaka...Marine...Nan tout compte fait on va plutôt s'enfuir et mettre le plus de distance entre ces deux menaces. C'est l'plus raisonnable.

    J'ai regardé l’Écureuil dans les yeux, prête à défendre mon plan et faisant déjà une liste d'arguments imparables en prévisions d'un éventuel refus de coopérer. Des grands yeux noirs me fixent. Mystérieux. Hypnotiques. Comme deux piscines obscures dans lesquels on se plongerait bien tellement ils sont mignons. Pour certains ils ne refléteraient qu'une attente polie mais pour moi ce sont des gemmes d'amour concentré braqués sur mon cœur. Je n'attends qu'une chose: qu'il me dise "maman".

    Kawaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !


    Au diable la logique, quand on aime on ne compte pas !

    Hoquet, zyva. Mais il faudra se gruyère pendant que les Marineboyz sont occupés ici. Monte !

    Je me suis rendue compte de la bêtise de ma remarque: comment une si petite bestiole pourrait monter sur un cheval ? Je me suis penchée et j'ai attrapé l’Écureuil par la peau du cou avant de le déposer sur la selle, devant moi, ce qui m'a permis de le gratter derrière l'oreille au passage. Rah qu'est-ce que j'aimerais lui faire des gros calins à cette peluche toute douce ! Mais on dirait qu'il n'aime pas trop, c'est bien ma veine. J'ai dû prendre des grandes inspirations pour me retenir de lui caresser le bidon, seuls mes mains agitées de petits spasmes témoignent de mon envie de le serrer très fort contre moi. C'est instant magique fut brisé par un son. Le genre de son qui vous fait plonger à terre en criant " 'Deldemerde !".

    *PAN*

    Juchée sur un cheval au milieu du chaos général je fais une cible facile. Visiblement quelqu'un dans le camp d'en face s'en est rendu compte. Le tir ne me toucha pas mais je sentis nettement le déplacement d'air et le sifflement de la balle me fit rentrer la tête dans les épaules... Réflexe inutile qui a au moins le bénéfice de rassurer un minimum. Jusqu'au coup suivant...que je ne suis pas déterminée à subir. J'ai laissé la jeune femme qui se tenait près de l’Écureuil sous la protection de Kapry, ce cuistot enthousiaste envoyant valser plusieurs Marines en déblayant un passage pour elle à travers la foule. Dommage, je l'aurais bien pris avec nous mais ce cheval est pas triplace. En plus je parie qu'il se serait encore cramponné à des endroits sensibles.

    Je ne sais pas précisément où peut être ce "QG", cependant je peux raisonnablement supposé qu'il se trouve à l'autre bout de la file de la soldatesque du gouvernement qui déboule continuellement sur la place. Je me vois mal passer à travers ces gars là en laissant un sillage de "scusez" alors j'ai préféré tenter ma chance dans les petites ruelles, c'est un grand détour mais on évitera le gros des troupes. En théorie.
    Comment qu'on fait avancer cet animal ? Ah ouai...
    J'ai violemment frappé les flanc du cheval avec mes talons, croyant que vu la masse du bestiaux il fallait y aller franchement.

    Héééé non...

    NYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !

    L'animal passa d'une position statique à un gallo effréné en un peu moins d'une seconde, la soudaine accélération me faisant vider les étriers et voler dans les airs, toujours accrochées aux rennes de ma monture.













    J'AIME PAS LES CAVEAAAAAAUUUUUX !!! NYAAAAAAAAA.....


    Dernière édition par Yasmeen Al'Faris le Jeu 8 Sep 2011 - 16:16, édité 3 fois
        La demoiselle s’approcha donc de l’animal vê’tu de son pantalon classieux et le fit monter sur le cheval en l’empoignant par les poils. Quelle désagréable sensation de se faire tirer par le pelage ! mais Dandy ne pouvait en vouloir à ce personnage du sexe tout puissant ! Il fut mit devant elle, tout juste sous ses importantes formes, et fixa au loin, voyant quelques hommes les viser. Le koala grimaça, il avait l’impression d’être retourné à l’état animal et que tous ces marines n’étaient en fait que des maudits chasseurs. Bien heureusement, un ami de marque vint aider les deux protagoniste : Kapry, le serveur, ce jeta sur l’ennemi et leur brisa les os d’un coup de poing violent et efficace. Grâce à son action, les troupes étaient quelques peu désorganisé, surtout que les karatéka restaient sur place avaient opter pour une stratégie intelligente : ils effrayaient les chevaux, les obligeant à se cambrer pour que le cavalier tombe. Une fois fait, ce dernier était fait. Le combat tourna vite à l’avantage des guerriers, qui combattaient beaucoup mieux une fois tous les civils en sécurité. La population s’était cachée dans les ruelles, fuyant les armes des agents du gouvernement. Il n’y avait eut que très peu de blesser. La marine était certes injuste, mais Haguro n’avait pas donner l’ordre d’un quelconque carnage. Heureusement d’ailleurs. Bien, maintenant il fallait se diriger vers le quartier général. Dandaman ne savait nullement où était situé le bâtiment, qui ne devait pas être bien loin, vu la rapidité à la quel les marines avaient rappliqué sur la place principal. D’ailleurs, des troupes ne cessaient d’aller et venir, dans l’unique but de sécuriser le périmètre et surtout encercler les responsables de tout ce foutoir. Alala, quel était cet instinct qui avait poussé le koala à taper ce soldat il y a même pas une heure de cela ? Et pourquoi avait-il tabasser sans élégance ce pauvre porte parole ? Avait-il enfin hérité de son mentor cette témérité inconsciente ? Peut être bien. Si c’était le cas, alors le leader de la révolution allait bien terminer ce qu’il avait commencé. Oui, les apparences sont parfois trompeuses. Ce brave animal, portant lunette de soleil et costard (déchiré sur le moment), n’était autre que le futur de la révolution. Ce mouvement jusqu’à maintenant faible et secret avait un fier avenir devant lui. Et pourquoi ne pas débuter cet ascension, si espéré, en mettant dans sa poche l’île du karaté ? Dandy voulait aider ces gens, pour que la révolte ait, au moins dans un lieu du monde, une bonne image.
        Soudain, la jeune femme aux cheveux rouge eut l’incroyable idée de taper de ses talons le corps du cheval afin que celui-ci avance plus vite…chose qui marcha admirablement bien. Seulement, cette action, ajoutée aux bruits des quelques coups de feu, fit que l’animal fut complètement paniqué et partit en vrille. Sa vitesse était importante, à cet allure on arriverait vite au quartier général…oui mais là, le canasson courait dans la mauvaise direction. Il avait prit de son simple chef la direction de l’ouest, quittant ainsi la place mais s’éloignant de la position du bâtiment gouvernementale, qui lui était au nord. Enfin, simple supposition. Dandaman se retrouvait donc avec une jeune femme criante de peur et un cheval en pleine crise d’adolescence.


        « Excusez moi Sir, que diriez vous de ralentir ? »

        Cheval : Rahh !!! La saleté, elle m’a fait mal !!


        « Certes, elle a manqué de délicatesse. Mais c’est seulement dans le but de m’aider. »

        Cheval : J’aurais jamais dû m’engager dans la marine…

        Le cheval commença à ralentir, puis à complètement s’arrêter au milieu d’une petite forêt. Ils les avaient amené dans un bois tout proche du village principal, lieu où devait sûrement s’entraînait les karatékas. Sur les troncs de certains arbres, l’on pouvait apercevoir des morceaux d’écorces arrachés. Ces marques sur la nature illustrait la puissance des coups des guerriers de cette île.

        Cheval : Ok. Mon nom est Alezan.


        « Enchanté ! Mon nom est Dandaman. »

        Les deux animaux tapaient ainsi la discute….puis laissèrent un blanc, regardant fixement la jeune femme. Celle-ci, d’ailleurs, ne s’était toujours pas présentée ! Ni excusé.

        « Mon amie et moi aimerions aller au quartier général. »

        Alezan : Au QG ? Je ne sais pas où il est. En fait, mes compagnons et moi sommes sortit d’un navire accoster sur la côte est. Les hommes ne cessaient de parler d’un prisonnier. Le commandant, Haguro, a ensuite ordonné que l’on charge la foule.


        « Vous voulez dire que le grand sage est déjà sur un bateau ? »

        Alezan : Le quartier général est en fait le bateau. Le grand bâtiment au nord est complètement vide.

        « Sapristi ! Sir, pouvez vous nous emmené la bas ? »

        Alezan : Comme si c’était fait !

        Yasmeen devait être sacrément surprise de voir que le koala parlait avec un cheval. En même temps, ces deux là était du monde animal. Normal donc, qu’ils se comprennent. Par contre, au sujet de la destination, les deux animaux ne prirent pas la peine d’en discuter avec la pirate qui n’eut même pas le temps de donner son avis sur la question. Après tout, elle devait s’inquiéter pour son ami. L’autre hors-la-loi, qui résonnait au doux nom de Mantle, avait complètement disparu. Il avait récupéré son arme et c’était enfuit de tout ce chaos. Le révolutionnaire ne s’inquiétait pas vraiment pour lui…mais peut être que son amie si. En tout cas, Alezan allait plutôt vite et amena nos deux protagonistes assez rapidement sur la cote est. Il s’arrêta tout juste au bord de la falaise. En contrebas, le navire de la marine. Le bâtiment était plutôt grand, arborant deux grandes voiles blanche avec, dessiné dessus, le symbole de la marine. Sur le pont, l’on pouvait voir plusieurs hommes discutaient, tandis que d’autre courait dans tout les sens, prêt à démarrer à tout moment. Dandy pensa qu’il devait attendre le retour de leur commandant. Ils avaient le prisonnier, pourquoi attendre si ce n’est pour leur chef. Quel hasard tout de même ! L’agitation provoqué en ville ralentie le transfert du prisonnier. Le porte-parole avait d’ailleurs omis de dire que Yogo allait être amener en prison dans la journée. Grâce à l’intervention du koala, et surtout au caractère rageur de Haguro, le révolutionnaire allait pouvoir libérer le dit grand sage. Dandaman sauta du cheval et s’approcha du bord de la falaise. En sautant, il arriverait directement sur le pont. Mais ça faisait haut tout de même !


        « Bien. Je vais aller libérer le grand sage. Libre à vous, Yasmeen, de m’aider. Il est peut être possible que votre compagnon ait besoin d’aide en ville. Avec Alezan, vous y serez en deux trois mouvements. »


        Suite à sa phrase, il remonta ses lunettes de soleil, prit une grande aspiration et…sauta ! En pleine vole, il prit sa forme animale. Sous cette forme, ses bras étaient plus longs et surtout sa masse c’était subitement amoindri. Grâce à cette transformation, il réussit à atteindre agilement le mât du navire. Il enroula au mieux ses deux bras autour et se laissa glisser jusqu’au pont.

        Marine : J’ai rencontré une poulette à South Blue mon gars c’était…

        Marine 2 : un koala !!!

        Marine : Hein ? Non c’était pas un koala !


        L’équipage regarda en direction du mât et virent avec stupéfaction l’animal descendre calmement. Il se posa sur ses deux pattes, regarda autour de lui puis, dans un élan de motivation, il prit sa forme humaine. Une forme colossale, déjà décrite…qui ne fit qu’apeuré les soldats qui prirent leurs sabres en main !

        Tenant les rennes de toutes mes forces j'étais en pleine réflexion sur mon avenir immédiat. Le moyen le plus direct pour arrêter cette course qui ne semble pas vouloir se finir c'est de lâcher prise. Et donc de m'écraser ainsi au sol en faisant une série de cabrioles qui pourraient m’amener, au choix, à entrer en collision avec un rocher, des ronces, des chiens ou avec rien du tout. Le "rien du tout" signifiant généralement une falaise. D'un autre côté je peux pas rester comme ça éternellement: mes poignets commencent à me brûler là où j'ai enroulé les rennes pour assurer mes prises. Il y a aussi cette entêtante sensation que mes coudes vont céder sous la pression, j'entends déjà des petits craquements qui ne sont pas du genre à me rassurer. J'aimerais surtout, histoire de pas être trop exigeante, être sûr le cheval et pas être en quasi-lévitation dessus à cause de la vitesse. Saleté d'étriers ! Ils sont censés retenir le pieds non ? Comment ils font les cavaliers quand leur satané canasson démarre en trombe ?

        Le résultat secondaire de cette situation est que je ne peux absolument pas contrôler l'animal, et donc influencer sur la direction qu'il prend. Au départ de la place on devait prendre tout droit...le cheval a prit à droite. A partir de là j'ai été complètement perdue, à peine ai-je puis déduire (après avoir reçu une pastèque en pleine tête) qu'on a traversé la place du marché. Pardon, qu'on a traversé LE marché en faisant volé des étales avec leurs contenus voir leurs propriétaires quand ceux-ci n'étaient pas assez rapides. Un cheval lancé à vive allure ça peut traverser un mur de brique, alors vous pensez bien que des gens...

        Le paysage changea au bout d'un certain temps, un peu près au moment où je suis devenue aphone à force de hurler ma détresse. Les briques grises et les tuiles rouges ont laissé place aux feuillages verts et aux écorces brunes, ainsi qu'à des branches basses qui me griffèrent méchamment le visage. L’Écureuil lui n'a jamais eu l'air de trop s'inquiéter de notre situation, quel petit veinard... moi je mourrais de peur pour deux histoire de compenser. Lorsque l'on s'est enfin arrêté, pour une raison tout à fait mystérieuse, ma peluche entra en grande conversation avec ma monture. Du moins c'est ce que j'ai supposé suite à leur couinements et autres hennissements, je ne connais peut-être pas trois millions de formes de communication mais je sais reconnaitre une conversation quand j'en vois une. La créature-en-costard me jeta un regard curieux auquel je ne pu répondre que par une expression on ne peut plus perplexe.

        Il a décidé quelque chose lui. Shobaka a le même air lorsqu'il va faire une connerie. Quel genre de bêtise peut faire un écureuil ? A part attaquer un QG de la Marine peut-être ? Ho je le sens mal ce coup là ....


        Après qu'il ait lancé une sorte d'aboiement au cheval ma monture se dirigea d'elle-même vers la côte, au trot cette fois pour éviter de m'inconforter. Ce qui n'a pas vraiment fonctionné mais l'intention y était: je pense que je suis simplement incapable de supporter un voyage sur un équidé sans être malade. Ou avoir la trouille, la deuxième prenant le pas sur le premier. Au bout de 5 minutes on s'est retrouvé en haut d'une falaise surplombant un navire de la marine. On était censé aller à un grand bâtiment rempli de gardes alors nom d'un dial qu'est-ce qu'on fout ici ? Je n'ai pas tardé à le découvrir de la bouche même de l’Écureuil, qui plongea ensuite sans crier gare dans le précipice. Pendant sa chute il a eu des sortes de soubresauts puis une chose toute en muscles et en crocs, le genre de créature qui mangent les enfants dans les contes où il est question de fillettes livreuses de gâteaux.

        .... !!! (aphone)

        Traduction: Nyaaaamaisc'estquoiçaaaaa !!!!!!!!

        Ma peluche
        Mon jouet à fourrure
        Mon doudou en costume
        Mon écureuil qui parle
        UN MONSTRE !

        Moi qui pensais avoir trouvé une perle de douceur dans ce monde de brute je me retrouve avec un MONSTRE ! Je parie mon fusil que c'est encore un de ces mangeurs de fruits du démons, y a que eux pour faire des choses aussi bizarres et foncièrement inquiétantes. Dans ces conditions il n'est pas du tout question que je me mêle de cette histoire. UN FRUIT DU DÉMON ! J'ai déjà assez de mal avec mon capitaine sans que j'ai une autre catastrophe sur patte à surveiller ! J'ai essayé de faire faire demi-tour au cheval, qui ne bougea pas d'un pouce. J'ai pas vraiment envie de le frapper plus fort vu ce que j'ai subis la dernière fois, alors je suis restée sur selle et je me suis grattée la tête, cherchant un moyen de faire bouger cette sacrée bestiole. En fin de compte ce ne fut pas moi qui décida carj'ai oublié que, même si ce ne sont pas des flèches, les animaux ont aussi un cerveau. Et vu que cet animal est devenu très copain avec mon éc...monstre il a évidemment décidé d'envoyer des renforts. Il fit soudainement passer tout son poids sur ses pattes avant avant de donner un bon coup de bassin.

        Pour la deuxième fois de la journée j'ai vidé les étriers, sauf que cette fois je n'ai même plus les rennes en mains.

        Je fis une chute vertigineuse jusqu'au bateau en contrebas, m'attachant à l'espoir que j’atterrirai dans l'eau et pas sur des rochers effilés. Perdu. C'est bien SUR le navire que je me suis écrasée, plus précisément en plein milieu du pont et donc juste à côté de celui qui fut mon "nounours adoré". Du reste je n'ai pas eu vraiment le temps d'admirer sa monstrophisation, étant un brin occupée à traverser les lattes de bois pour finalement tomber dans un liquide gras et chaud. On peut dire qu'un fluide est gras à la texture, à mi-chemin entre le solide et le liquide. Cependant le terme "gras" s'est imposé à mon esprit lorsque j'ai bu la tasse: goût esturgeon plus des condiments non-identifiés. Une soupe de poisson. Beurk. Je suis remontée à la surface grâce à quelques mouvements de brasse et, après analyse de la situation, il semblerait que je sois tomber pile-poil sur le territoire du cuistot du navire. Je suis en fait au centre de la plus grande marmite de soupe que j'ai jamais vue jusqu'à maintenant, ladite marmite se trouvant elle-même grosso modo au centre de la cuisine dont les murs sont éclaboussés d'un liquide verdâtre. Sans aucun doute une conséquence de mon plongeon dans le repas de l'équipage.

        Une série de tables et d'éviers entourent la marmite, et tous sont recouverts de divers engins tranchants allant de l'épluche légume au hachoir en passant par la petite cuillère et la rappe à fromage. D'ordinaire ce genre d'instrument donne faim, seulement lorsqu'on part (involontairement) à l'assaut d'un bâtiment ça donne plutôt des sueurs froides.

        J'entendis des cris et des bruits de luttes provenir du trou que j'ai fait dans le pont, signe que l’Écureuil a commencé à faire les présentation. Et lorsque une douzaine de cuisiniers sortirent d'en-dessous des tables où ils s'étaient cachés je me suis dis que bientôt cette cuisine se mettra au diapason de l'ambiance "festive" générale...



        Dernière édition par Yasmeen Al'Faris le Jeu 8 Sep 2011 - 16:37, édité 2 fois
            « Et maintenant ? Où est le vieux sage ? »

            Dandaman n’avait pas bougé depuis son intrusion depuis la falaise. Il regardait autour de lui, cherchant une porte, une entrée de cale…il ne croisa que le regard des soldats de la marine. Ils portaient tous la même tenue. Sur leur tête, cette casquette blanche avec le symbole de la marine. Puis, en guise de veston, un léger tissu blanc avec quelques étoiles, illustrant leur hiérarchie. Dandy ne s’y connaissait pas du tout en ce qui concernait les rangs de la marine, mais il devinait que tous ces individus n’étaient que des sous-fifres appelé pour défendre un navire de guerre….et surtout pour le laver. La plupart, voyant l’envergure du koala, restèrent figé et décidèrent, au lieu de l’attaquer, de l’entourer. Ils firent quitter de leur fourreau leur sabre qu’ils pointèrent vers le révolutionnaire, qui semblait dubitatif. Le danger, il ne le voyait pas vraiment. Pourtant, ces gaillards n’étaient pas à prendre à la légère. Certes la taille imposante de la bête de la falaise les ébahis un peu, mais aucun ne tremblait. Quand l’homme koala posa sa question, tous comprirent alors qu’il était venu libérer le prisonnier. Apprenant ça, ils décidèrent à l’unanimité de passer à l'offensive ! Seulement, leur volonté forte de dérouiller notre héros fut stoppée par l’arrivée d’une ombre venant du ciel. Cette silhouette féminine criait de toutes ses forces et atterrit violemment sur le pont, faisant un énorme troue dans celui-ci ; Puis, elle finalisa sa course aérienne dans la salle inférieur, en plein dans une marmite de soupé. Sa chute provoqua un geyser de nourriture qui sauta du trou qu’elle avait fait. Dandaman regarda le l'ouverture, sourit, et se dit avec toute fierté « Bah la voilà l’entrée ! ». Il sauta sans distinction à l’intérieur, évitant de tomber sur la jeune femme. Les marines situés sur le pont regardèrent dans le trou et prirent alors connaissance du visage du deuxième intrus. Et ouais les gars, c’est une femme ! De là haut, les bougres, ils avaient une vue imprenable sur sa poitrine généreuse. Ainsi, au lieu de plonger tête baisser sur le koala, ils fixèrent la jolie demoiselle avec plein de petit cœur dans les yeux. Ça arrangeait notre protagoniste qui, en même pas quelques secondes, s’était habilement débarrassé d’une vingtaine de marine. En effet, aucun ne voulait sauter dans le trou. De toute façon, il y avait aussi des hommes dans cette…cuisine. Les deux hors la loi se retrouvait face à un groupe de cuisinier qui voyait d’un très mauvais œil le fait que quelqu’un ait trempé dans leur recette. Le gentleman, poussé par sa personnalité, pencha la tête en avant et s’excusa…seulement, en vu de sa carrure, en faisant la révérence, il tapa le front contre un ensemble de vaisselle lavé. S’en était trop !

            - Ma cuisine ! Je vais vous apprendre !

            - Laissez moi faire chef…

            Spoiler:

            Un homme sauta enfin du troue dans le plafond et se mit entre les cuisiniers et les deux amis criminels. Il avait déjà l’arme en main et regardait avec un regard meurtrier la bête.

            - Mon nom est Zack Ady. J’ai déjà tué de nombreux rois des mers….mais une bestiole comme toi, jamais….

            - C’est le lieutenant Ady, bars droit de Haguro !

            « …bestiole ??! Comment osez vous qualifiez une femme comme ça ! »

            A en croire les propos de Dandaman, il ne se rendait pas compte qu’on parlait de lui. Il regardait dès a présent le lieutenant gouvernementale avec des yeux de rempli de flamme ardente. Parlez à une femme ainsi, quel outrage ! Il allait lui faire payer son arrogance envers le sexe suprême, lui apprendre les bonnes manières, le faire taire ! Le combat commença donc par cette émotion grande. Dandaman attrapa de sa main droite une pile d’assiette à sa droite et envoya le tout sur le lieutenant. Zack regarda avec sérénité les assiettes arrivées vers lui. Puis, d’un geste ample et précis, il coupa en deux l’ensemble des dix précieuses vaisselles. Les cuisiniers s’en mordirent les doigts. Il semblerait aussi qu’un des cuistots se mit à pleurer sur l’épaule d’un de ses camarades. Dandy se retrouvait devant un adversaire puissant. Il maîtrisait sa lame avec force et dextérité. Combattre un tel ennemi dans une cale de navire, avec cette taille…


            « Mademoiselle Yasmeen. Je vais devoir vous laissez. Si vous pouviez retrouver Yogo ce serait génial ! »

            En parlant ainsi, il reprit sa forme peluche trop kawai de la mort qui tue. Il n’avait pas vraiment l’intention de faire craquer la pirate pour qu’elle accepte sa demande. De sa forme légère, il sauta de la cale pour revenir sur le pont où l’attendait encore de nombreux marine. Son bâton en bois lui fut d’une grande aide. De retour parmi les marines, il ne les prit pas en considération et commença à grimper en haut du mât, cette fois ci sous sa forme animale. Il avait acquis, grâce à cette transformation, une grande agilité qui lui permit de monter rapidement grâce aux cordages.

            - Soldat ! Sautez dans les cales et occupez vous de cette femme ! Je me charge de cet bestiole !

            Les officiers, encore sous le charme de la demoiselle, furent conquis d’entendre le mot « s’occuper » de la jeune femme. Presque en même temps, ils sautèrent tous dans la cuisine. Cette dernière fut vite envahie par une vingtaine de marine qui regardèrent avec amour la belle demoiselle…un conseil, court !
            Gasp. Déjà que combattre une douzaine de cuisiniers énervés n'était pas une possibilité joyeuse, voilà qu'on envoi des renforts histoire d'être sûr d'avoir la supériorité numérique face à une faible jeune femme. Rectification: c'est cette ordure d’Écureuil qui me les a mit dans les pattes. C'était vraiment trop dur de faire sa part de boulot, non, il a fallu que j'me tape vingt adversaires supplémentaires pendant que monsieur joue les acrobates avec un unique ennemi. Assez mignon soit doit en passant, histoire de retourner la hache dans la plaie.

            Que je résume ma situation: je suis dans une marmite de soupe de poisson, au milieu d'une cuisine remplie d'engins contondants et entourée d'une trentaine de Marines agitant divers objets pointus vers ma petite personne. Est-ce qu'on peut vraiment faire pire comme situation ? Là je vois pas. Je me suis accoudée au rebord du récipient dans lequel je suis tombée et j'ai levé les yeux vers plusieurs dizaines de visages uniformément antipathiques. Ils ont tous l'expression de quelqu'un qui vient de remarquer un cheveux dans sa soupe à 200 berrys la louche, ce qui est encore accentué par le fait que dans notre cas c'est toute ma pilosité crânienne et même tout ce qui se trouve en dessous qui est tombé dans leur repas. On a beau être la créature la plus mignonne du monde on ne se met pas entre des marins et leur nourriture, c'est une règle absolue valable dans n'importe quelle situation et aux quatre coins du globe. C'est un peu comme quand on refuse de servir de la bière à un supporter de foot: ça annonce une nuit très agitée pour le commerçant et les services de sécurité locaux.

            Bref, je suis dans la merde.

            - Vous n'oseriez pas tabariscoter une jeune fille n'est-ce pas ?
            - Hein ? Qu'est-ce qu'elle a dit ?
            - A la limite je pourrais me contractionner poissonnier et on s'explique entre grandes perce-son non ?
            - Zavez compris sergent ?
            - ... ?
            - Je pense qu'elle a dit qu'on a beaucoup d'affection pour les poissons et qu'elle va nous percer le front
            - Mais...
            - Chais pas pour vous mais il me semble que c'est insultant ça.
            - ...si on pouvait juste...
            - Hééééé j'viens seulement de piger pour les poissons...'tain j'arrive plus à me retirer cette image de la tête maintenant !!! Enfoirée, on va t'apprendre à t'foutre de not' geule ! !

            Je ne pense pas que "charge" soit le bon terme pour l'action commune qui suivit cette déclaration. Vu le nombre de personnes présentes ça ressemblait plus à...vous savez... le vieux coup de la fosse dans laquelle tombe un explorateur téméraire avant que les murs se prennent d'envie de jouer au presse-purée. Les murs ont des uniformes et plein de trucs pointus mais l'impression est là même pour la personne jouant présentement le rôle de la purée. A savoir...Yasmeen Al'Faris.

            La marée humaine plongea sur moi et je ne dû la sauvegarde de mon étanchéité qu'à un plongeon paniqué dans la marmite de soupe. Des sons, étouffés par le liquide qui m'entoure, m'annoncèrent que mes adversaires viennent de se rendre compte des inconvénients d'attaquer en cercle lorsque la cible au centre disparait inopportunément. Reste que ce n'est pas le fait de perdre un petit morceau d'oreille qui va calmer les ardeurs sanguinaires de ces rustres, et mon instinct (assisté de mon bons sens) m’annonça que ceux-ci ne vont pas tarder à agiter leurs épées dans la soupe, tels des Suisses cherchant leur bout de pain dans une fondue au fromage. C'est marrant comme on se sent solidaire de certains aliments pendant un combat, même si je compte pas du tout subir le même destin que ces pauvres petits bouts de pains ! Pour ce que j'en sais il n'y a qu'une sortie sûre: le trou du plafond par où est déjà ressorti mon Écureuilosaurus. Le problème étant que je ne sais pas si mes dials vont fonctionner sous l'eau (enfin, sous la soupe) et que je vais devoir passer au nez à la barbe de trente Marines qui n'attendent qu'une occasion pour me mettre au menu du jour.

            D'un autre côté rester au fond de cet espèce de bocal m'offre des chances de survies approchant le zéro absolu: mes poumons commencent déjà à protester vigoureusement contre l'embargo d'oxygène.


            Blup ! (Dial Atlama)


            J'ai frappé mes talons contre le fond de la marmite et j’eus immédiatement la sensation caractéristique que mes pieds ontenvie de jouer les filles de l'air. Littéralement. J'ai surgis de la marmite tel un monstre marin verdâtre, noyant une nouvelle fois les personnes présentes sous un tsunami de potage au poisson. J'ai tendu mon bras vers l'orifice salutaire, mes doigts fin prêts à agripper n'importe quelle prise qui me permettrait de mettre le plus de distance verticale entre moi et la soldatesque en contrebas. Ce qui n'était pas prévu c'est cette soudaine sensation d'étau au niveau de mon mollet droit lorsque je fus à mis parcours du plafond, signe quelqu'un avait 1) de sacrés réflexes et 2) qu'il devait faire des pompes sur deux doigts. La conséquence directe fut on ne peut plus désordonnée et toute description impliquant les mots "chaos" et "virevoltant" serait bien en deçà de la réalité fondamentalement bordélique de la chose. Tout au plus puis-je laisser imaginer au lecteur ce que donnerait une ange incontrôlable lancée à pleine vitesse dans une petite pièce remplie à raz-bords de soldats armés, de vaisselle fragile, de casseroles métalliques et d'une sorte de chaudron géant pesant certainement une tonne ou deux.

            Au final je me suis retrouvée dans le noir, mes vêtements déchirés et mon corps couverts de bleus. Les ténèbres autour de moi ont quelque chose de compact, indiquant que l'endroit où je me trouve est relativement étroit. Je ne pris pas la peine de tâter les parois qui m'entourent car je sais parfaitement où je me trouve. Des voix se firent entendre de l'autre côté de ce que je considère désormais comme un "cocon protecteur", se plaignant alternativement de moi, des bosses et des gens qui leur marchent dessus. Finalement quelqu'un eut l'air de prendre les choses en mains et les gémissements se calmèrent progressivement. Mon "cocon" résonna lorsqu'un Marine frappa dessus avec son épée comme une personne lambda toquerait à la porte d'un voisin. Quoique ça ressemble plus à un "tocage" poli annonçant que si la personne n'ouvrait pas la porte, le gars de l'autre côté avait un bélier en réserve.

            - Un jour ou l'autre il faudra que tu sorte d'en-dessous d'cette marmite...
            - Nan...




            Dernière édition par Yasmeen Al'Faris le Jeu 8 Sep 2011 - 16:43, édité 1 fois
                Zack Ady était depuis cinq ans le bras droit de Haguro le tyrannique. Mais leur complicité remonte à bien plus longtemps, alors qu’ils faisaient partit du même équipage pirate.

                Cela doit bien remonter à bien dix longues années. A cette époque, un équipage pirate faisait la loi sur tout North Blue et s’apprêtait à quitter cet océan pour la route de tous les périls. A la tête de ce groupe de rookie, le célèbre Haguro, dont la prime s’élevait à 40.000.000 de berry. Puis, dans ce même équipage, un certains Zack, connu pour ses talents de bretteur. Tout deux étaient la puissance de l’équipage et dirigeaient d’une main ferme une trentaine d’autre brigand. Seulement, un soir, une mutinerie s’enclencha. Non pas contre le capitaine, mais contre l’équipage lui-même ! En effet, Haguro décida d’éliminer, à l’aide de son bras droit, tous ses compagnons et de livrer le navire au gouvernement. Son plan se déroula à merveille, il mit hors d’état ses propres nakama et les livra à la marine. En échange de ce geste, sa prime ainsi que celle de Zack était effacé…et ils devenaient les premiers corsaires ! Contrairement au capitaine corsaire, ils possédaient un grade dans la marine. La seule différence avec les autres officiers, était leur passé de pirate. Il se firent rapidement une place parmi les autres soldats et se firent respecter en tant que combattant sans pitié. Du jour où ils étaient devenus marins, chaque île des blues craignait de les voir débarquer. Dix ans plus tard, ils furent envoyés sur l’île du karaté, où ils croisèrent la route du futur capitaine des Red Spectres et d’un des leaders de la révolution ! Aujourd’hui, Dandaman affrontait le lieutenant Zack Ady. Sa force était nettement supérieure à celle du koala, qui avait compris très vite que ce sabreur avait une lourde expérience du combat derrière lui. Il quitta la cale, laissant à contre cœur la jeune femme, et commença à gravir le long mât du bâtiment de guerre. Fuyait-il ? Le corsaire le pensait et souriait à l’idée de poursuivre sa proie. Il s’échappa de la cuisine par le troue qu’avait fait Yasmeen, puis regardait du pont l’animal de la jungle montait de plus en plus, avec toute agilité. Si le marine voulait l’éliminer, il allait devoir le suivre le bougre !


                - Quel est ton plan à fuir ainsi !!!? Crois tu que je vais te poursuivre la haut ?...Stripes Slash !

                Le sabre du lieutenant rentra en contact avec le mât imposant du navire. Puis, une fissure droite et propre se dessina sur celui-ci. Le lieutenant sourit et réitéra son attaque de l’autre coter pour, vous l’avez deviné, couper littéralement le mât en deux. Celui était en bois et n’était pas construit pour résister à l’attaque d’un bretteur. La grand partie du bateau tenait en équilibre…seulement, le lieutenant eut la merveilleuse idée de donner un coup de pied dedans afin de le faire tomber.


                Soldat : Lieutenant ! Nous devons transférer le prisonnier avec ce navire, si vous brisez le mât nous ne…

                Le marine ne put finir sa phrase que le mât descendait rapidement vers l’extérieur du navire. Il s’écrasa sur la falaise, s’enfonçant alors dans la roche et tenant parfaitement en diagonale. Le koala en fut perturbé. Il glissa le long du mât, dont les parois étaient glissante, et descendait à vive allure vers le sabre de Zack qui l’attendait un peu plus bas. Arriver à mi hauteur, le koala fut violement trancher par le sabre du membre du gouvernement. L’animal s’écrasa plus loin derrière l’officier, éclaboussant le pont de son sang. Cette attaque fut violente. La vitesse qu’avait prise notre héros, ajouter a la précision du sabreur, fit de l’offensive un coup critique. Le torse du dandy affichait une importante blessure. Sa forme animale n’avait rien arrangé.

                - Tu n’es pas très intelligent l’ami.

                « Il semblerait… »

                Dandaman commença à se relever. Il prit sa forme humaine. La transformation le fit largement souffrir. C’était comme si on vous agrandissez une blessure soudainement. Celle-ci se dissimula derrière la nouvelle quantité de pelage du révolutionnaire. Son regard avait changé ; son souffle était rapide et rempli d’angoisse. C’était la première fois qu’il subit une telle attaque. La douleur, il ne l’avait jamais connu avec autant d’intensité. Le koala serra les dents et regarda son adversaire qui rigolait. Puis, au lieu de continuer son hilarité, il fonça arme en main vers le fier gentleman. Tentant de le trancher e nouveau, son arme se heurta cette fois ci à une matière bien plus dur : les griffes de la bête. Leur longueur ainsi que leur résistance était assez pour parer la lame de Zack. Autre aspect avantageux, le koala ferma sa main sur la partit acier de l’arme, en prenant soin de posait sa paume de main sur la partie non tranchante. Ady était paralysait, son attaque réduite à néant, il n’arrivait même aps a reprendre sa lame.

                - Lâché ça espèce de monstre !

                « Tu as fort besoin d’une leçon d’éloquence… »

                Le lieutenant lâcha son arme. Sage décision. Dandaman envoya la lame par-dessus bord ; il ne serait plus déranger par les attaques du bretteur. Zack fonça rapidement vers un soldat il lui piqua un sabre...le temps qu’il face cela, la créature était déjà en l’air ; sa silhouette cachant le soleil, il leva le poing et détona un uppercut inversé sur le haut du crâne de l’officier…sauf qu’il toucha le mauvais. En effet, le lieutenant Ady substitua son corps avec celui du marine auquel il avait piqué à l’instant le sabre. Le pauvre individu éclata en sang sur le sol du pont, sous le regard atterré de la seconde classe, responsable de la propreté du navire…ralala, tout ce sang ! Ce Zack était un rapide. Il prépara une seconde attaque avec sa nouvelle arme…seulement, Dandaman sentit une légère différence cette fois ci. C’était comme si il pouvait à présent sentir, prévoir la prochaine attaque du dit marine. Comme si l’attaque qu’il avait méchamment subit précédemment l’avait soudainement habitué à la vitesse d’exécution de son ennemi. Il para le sabre et le brisa de ses griffes !


                - Quoi ?!

                L’instinct animal, celui qui le prévint du danger que représentait le mouvement du soldat l’avait bien aidé. La force du marine rajouté à l’impact sur les griffes du koala brisa le sabre émoussé. Zack était de nouveau désarmé et cette fois ci il n’avait pas d’échappatoire.

                « Saber punch ! »

                Dandaman élança sa main ouverte en arrière et éclata d’une force surhumaine ses quatre griffes sur le tronc du bras droit. Cette attaque lui ouvrit quatre plaies sur le torse. Il tomba raide, k.o et ensanglanté. Le koala, quand à lui, reprit sa forme gentleman et tomba en arrière sur le dos. Sa longue blessure au torse le faisait de plus en plus souffrir. Le regard posait vers le ciel, sa vision des nuages devenait chaque seconde de plus en plus flou. Son pelage, d’ordinaire gris argenté, avait prit une couleur pourpre. La peluche révolutionnaire était salement amoché.
                *Shtonk Shtonk Shtonk*

                Guère imaginatifs, la première chose que les Marines ont tenté pour me faire dégager de la marmite renversée a été de la soulever. Grossière erreur. Je n'avais aucun moyen d'utiliser mon ShokAttakGun dans un espace aussi étroit mais j'avais toujours mon pistolet Kaya. Chaque main qui tenta de trouver des prises exploitables se prit une (ou plusieurs) balle faite d'air tellement concentré qu'elle a presque une consistance solide. Bon, niveau puissance ça ne vaut pas un obusier évidemment, mais ça obligea les petits vers roses qui leur servaient de doigts à battre en retraite dans un torrent d'injures. La tactique suivante fut d'essayer d'introduire le canon d'une arme par en dessous, et bien évidemment d'appuyer sur la gâchette en espérant toucher quelque chose. C'est qu'ils ont faillit m'avoir ces andouilles ! La balle a fusé dans ma cachette comme un frelon enragé, ricochant de manière totalement aléatoire contre les parois en cuivre. Je ne due ma survie qu'à une série d'acrobaties qui feraient passer la championne olympique de gymnastique pour une empotée arthritique. Oui, on PEUT prévoir la trajectoire d'un projectile lancé à la vitesse du son: suffit que votre vie soit en jeu et tout est possible.

                Le petit bout de métal, déformé par les chocs qu'impliquaient ses rebonds erratiques, finit pas ressortir par où il était entré. Au grand dam du tireur qui s'était penché pour voir l'étendu des dégâts. D'après le cri je parierais qu'il se l'est prise dans la fesse droite: le cri est toujours très aigu quand l'arrière-train est impliqué. J'aurais bien eu un petit sourire satisfait si ma situation n'étais pas à ce point ridicule. Je suis désormais coincée la tête en bas et les membres tellement emmêlés que j'avais l'impression d'avoir fait des nœuds. Mon cœur bat la chamade comme un percussionniste hyperkinétique et ma respiration est sifflante. C'est le prix à payer pour éviter d'avoir de nouvelles aérations potentiellement létales.

                Puré. C'est pas passé loin !

                *Shtonk Shtonk Shtonk*


                Et pour être coincée je me suis bien coincée. Impossible de me remettre droite. Quant à mes adversaires du jour ils n'ont pas abandonné la partie, loin de là. Ils ont juste changer de plan, encore une fois. Après les doigts et les armes à feu ils sont passé à la guerre psychologique; en l’occurrence ils ont commencé à frapper sur ma marmite avec leurs armes. Je connais l'expression "se faire sonner les cloches", mais je peux vous assurer que "se faire sonner la marmite" c'est bien pire. L'air de mon abris improvisé commence à vibrer au rythme, et un sérieux mal de crâne pointe le bout de son nez.

                *Shtonk Shtonk Shtonk*

                Je vais pas tenir longtemps à ce rythme là. C'est insupportable ! C'est même impossible de réfléchir correctement, chaque idée qui me vient à l'esprit est tout de suite balayée par les "Shtonk" à répétition. Un peu à la manière d'un barrage de castor pendant un orage. A part que l'orage est dans ma tête.

                *Shtonk Shtonk Shtonk*

                Ho et puis merde pour la réflexion. Je comptais pas en arriver là mais...

                PLAN B !


                J'ai posé mes mains contre le parquet de la cuisine et j'ai tenté de faire tanguer ma marmite en me tortillant dans tous les sens. Elle se balança légèrement, hésita, puis bascula carrément. Et ne s'arrêta pas là. Avant que les Marines ne se remettent de leur surprise elle commença à rouler, rouler, rouler, rouler dans la cuisine. Les soldats s’écartèrent aussi vite que possible de la trajectoire de ma giga-casserole, qui se dirigea résolument vers la porte en envoyant valser assiettes et couverts. Bien entendu je ne vois rien de tout ça, trop occupée à mater la rébellion de mon estomac. Quelqu'un lança "elle s'échappe !" et une volée de balles ricochèrent contre le cuivre de mon moyen de transport improvisé. Ce ne sont pas de ridicules bouts de métaux qui viendront à bout d'un récipient qui a déjà contenu des hectolitres de soupe bouillante, de poissons peu coopératif et présentement une ange paniquée. Il y eu quelques chaos, signe que quelqu'un m'est passé dessus. Ou que je suis passée sur quelqu'un. Bref, y a des gens qui ne sont pas écartés assez vite.

                *BAM*

                La porte n'était pas prévue pour que les ustensiles de cuisine la traverse. D'ailleurs une porte n'est jamais fabriquée dans l'optique que quelque chose la traverse: suffit de tourner la poignée et elle s'ouvre. Allez dire ça à la marmite. La porte explosa lorsque cette masse métallique lancée à pleine vitesse la percuta de plein fouet. D'ailleurs elle la percuta moins qu'elle la traversa: c'était un peu le pot de terre contre le pot de ferre, si je peux me permettre un jeu de mot vaseux. Toujours à l'intérieur du récipient je ne pense plus à rien. Trop malade. Ainsi lorsque je me suis arrêtée de tourner dans un "craaaack" final il m'a fallut quelques secondes pour réaliser que j'étais redevenue statique. Je suis sortie tant bien que mal de la marmite, mon visage vert confirmant que je n'étais pas trop en forme. J'ai regardé autour de moi. Des étagères remplies de bouquins sur les côtés. Un grand bureau en face, et derrière ledit bureau un non-moins grande baie vitrée, qui occupait en fait tout le mur du fond (qu'on ne devrait d'ailleurs plus appeler "mur". Mais au diable les détails). J'ai regardé mes mains. Posées sur un tapis rouge. J'ai plissé les yeux, un brin perplexe. Baie vitrée + bureau + tapis rouge = cabine du capitaine. Y a que les capitaines qui ont droit à du rouge. Je dois avoir atteint la poupe du bateau. Pas sûr que c'était là où je devais aller. Mais où je dois aller déjà ?

                Des balles sifflèrent dans mon dos et se fichèrent dans le sol près de moi. Merde, je les avais oubliés ceux là. Ne cherchant pas trop à comprendre (la réflexion nuit à la fuite) je me suis précipitée derrière le bureau en chêne massif. Une douzaine de Marines firent irruptions dans la pièce par le trou que j'avais créé bien malgré moi juste à côté de la porte de la cabine. On ne choisit pas ses points d'entrée.

                Bordel. En fait ça change pas trop de ma situation initiale !!!!

                J'ai caressé amoureusement le canon de mon fusil.

                A part que j'ai de la place pour tirer. Que je suis plus entourée. Et que si ça tourne au vinaigre je peux toujours sauter par la fên...

                J'ai plissé les yeux. Par le fenêtre je peux voir un mât qui s'est écrasé contre la falaise, la reliant au bateau via 20 mètres de bois et de voile. Ce mât ne devrait pas être là. D'après mon expérience les mâts c'est verticale. Il s'est encore passé quelque chose d'important et on ne m'en a pas informé. Autre détail perturbant: une demie-douzaine de personnes torse-nu, avec un bandana rouge sur le front et des muscles comme des melons, sont sur le mâts et essaye d'atteindre le bateau sans plonger dans les flots en contrebas. Et ils ont pas l'air content. Du tout.

                Qu'est-ce qui se passe encore ?


                Dernière édition par Yasmeen Al'Faris le Jeu 8 Sep 2011 - 17:06, édité 1 fois
                    La douleur s’intensifiait à chaque instant. Plus les secondes passaient, plus les paupières de l’animal, couché sur le pont, faiblissait pour se refermer délicatement. La fatigue était à ce moment inébranlable, le révolutionnaire de la jungle ne pouvait lutter. Il avait mit hors d’état de nuire son ennemi. Le corps de ce dernier était étendu quelques mètres plus loin, dans une légère mare de sang. Des hommes de la marine se jetèrent sur leur chef et prirent la décision de l’emmener directement en chambre pour appliquer les premiers soins. Puis, voyant le responsable tombait dans les pommes, ils décidèrent de s’en approcher pour le finir, le ligoter ou le cuisiner. Sa taille n’était plus imposante et sa blessure réussir à faire quitter la peur de l’ennemi de leur esprit. Dandaman n’était plus en état de se défendre. Il avait besoin d’une bonne dose d’eucalyptus ! Durant le cours instant qui le sépara d’une capture ou d’une mort certaine, il vit le visage de son mentor. Il se rappela alors que ce dernier était un homme fort qui avait mangé sans hésiter de l’eucalyptus durant plus d’une semaine. La feuille est normalement toxique pour les hommes. Pourtant, elle devint bénéfique à l’organisme de Oward. Sa volonté de vie avait réussit à vaincre seul le poison de la plante. Cette rapide pensé lui valut un bon coup de motivation. Sa vision se rafraîchit, ses paupières se levèrent lentement et il sera les pattes, donnant signe de vie. Voyant cela, les marines reculèrent. Le koala réussit à se redresser, soupirant de douleur ; puis se mit difficilement debout, poussé par une envie grandissante de faire honneur à la mémoire de son maître. Il ne pouvait se permettre de mourir ainsi ! Son père avait tout donné pour vivre, il en ferait autant ! Dandy marcha vers sa canne en bois, se pencha pour la prendre et s’en servit comme appui. Ces quelques pas vers l’objet le mirent à bout de souffle. Il se demandait bien comment il allait se tirer de ce pétrin. De plus, il n’avait même pas libéré le vieux Yogo. Quelle plaie ! Soudain, des bruits venant du trou menant aux cuisines lui rappelèrent qu’il avait laissé seul la jeune Yasmeen aux mains d’homme du gouvernement. Cette pensée le répugna. Comme avait-il pût laisser une femme se débrouiller seul. Elle devait être en danger. Mais son état l’empêchait d’agir en digne gentleman. Il était debout, mais toujours cloué par la douleur de cette blessure. Il cracha un jurons, s’étonna d’avoir prononcer une vulgarité, puis se pencha sur le groupe situé sur le pont qui se rapprochait petit à petit.

                    « Ho ho… »

                    Soudain, les marines ouvrirent grand les yeux et la bouche, comme ébahi par un évènement ou autre. Ils devinrent tremblants. Le koala se retourna. Derrière lui, le mât tombait lors du combat. Celui-ci tenait en parfait équilibre contre la falaise proche du navire. Elle reliait parfaitement le bateau au haut de la falaise. Il faisait office de pont pour une douzaine d’individu qui courait ou, pour certains, glissaient vers notre héros.

                    - V’là le koala les gars ! On va l’aider !

                    C’étaient tous des karatéka ! Ils étaenit en tenu traditionnelle et portait des bandeaux rouges autour de la tête. Leur visage était rempli de colère et d’amertume. Il posèrent pied sur le bateau et se dressèrent contre les premières classes. Ces derniers commèrent à fuir mais se firent totalement tabasser par quelques karatékas. Ils devaient êtres aux nombres de vingt et venaient tous de la ville !

                    « Les guerriers des temples de la ville ! Attendez un peu… »

                    Dandaman regarda leur bandeau. Certes, il y en avait de couleur rouge. Mais aussi de couleur bleu, verte et blanche ! Cela voulait dire que chacun de ces hommes n’appartenaient pas à la même école. Ces rivaux s’étaient alliés ensemble alors, qu’au départ, ils se battaient entre eux pour reconnaître la plus grande école.


                    « Mais vous n’êtes pas de la même école ! »

                    Kapry : En effet l’ami –dit le serveur qui fut le dernier à quitter le pont-mât- Les gens de l’île, agressés par le gouvernement, ont décidé de s’unir pour lutter contre les soldats. Ainsi, nous avons réussit à débarrasser la place principal des cavaliers. Puis, un cheval venant de l’est est arrivé auprès de moi en beuglant comme un dingue. Je l’ai reconnu de suite. C’était celui avec lequel toi et la jolie demoiselle étiez partis un peu plus tôt. Avec les karatékas, nous l’avons suivit jusqu’ici !

                    « Jolie demoiselle.... ?! Bon sang, elle est dans la cale inférieure entourée de marine ! Il faut l’aider ! Sautez dans ce trou, Sir ! »

                    Kapry n’hésita pas une seconde. Il prit sous son bras le koala blessé et sauta avec les autres guerriers dans le trou. Il atterrirent violemment sur la vaisselle, tabassèrent les cuisiniers nerveux et commencèrent une rapide marche vers le fond de la cale, suivant les quelques débris et ustensiles. Ils dépassèrent une porte fracturée et virent un attroupement de marine qui tirait vers un bureau. Une touffe de cheveux rouge dépassait du meuble.


                    Kapry : Dégagez !!!


                    Les karatéka dévalèrent sur les soldats, pieds et poings en avant, précédé d’un cri « kai », touchant de plein fouet les marines ! La pirate ne serait plus longtemps en danger.
                    Les bateaux ne sont pas vraiment fait pour qu'on se batte à l'intérieur. Le navire civil lambda a plutôt comme objectif de transporter le maximum de choses en utilisant le minimum d'espace, alors que les concepteurs de navires militaires ne pensent jamais que leur bébé puisse...disons...être abordé. Si on prend la peine de doter ces joujoux de gros canons on ne va quand même pas envisager qu'unepoignée d'andouilles armés de gros couteaux puissent foutre le bordel à bord, ce serait un non-sens. La possibilité qu'une personne arrive à traverser le blindage du bateau pour atteindre la cabine du capitaine n'a pas non-plus été envisagée: c'est impossible ! Et quand bien même quelqu'un arriverait ce tour de force il serait accueillit par tout un équipage armé jusqu'aux dents, autant dire qu'il s'est lui-même mit la corde au cou. Non, franchement, à quoi bon blinder les compartiments intérieurs de telles embarcations de guerre ? Ce serait un beau gaspillage de métal, de temps et de l'argent du contribuable. Ainsi lorsqu'une ange lourdement armée à fait irruption dans le pont inférieur, oblitérant la cuisine par la même occasion, le Manuel du Bon Petit Marine n'avait rien prévu pour la contre-attaque.

                    La réaction a donc été assez brutale: quand on a le poids du nombre qui s'embêterait à établir une stratégie ? ON FONCE DANS LE TAS !

                    - A l'AAAATT...
                    *BAM*
                    - TA GEEEEUUUULE !!!


                    Le suicidaire se prend ma balle en plein torse, ses vêtements sont déchirés par le souffle de l'explosion et il est renvoyé d'où il vient avec quelques cicatrices supplémentaires et les félicitations du jury (dans la section "triple salto arrière dans un couloir remplit de collègues"). J'ai prudemment jeté un nouveau coup d'oeil par dessus le bureau renversé du capitaine, histoire de voir si ma situation s'est un peu améliorée. A première vue je dirais que non: on dirait que ce bateau engendre des soldats comme la plus productive des reines fourmis. La pièce où j'ai atterris (enfin, "roulé" serait plus de circonstance) n'a pas trop changée en cinq minutes. Bon les carreaux de la baie vitrée derrière moi sont brisés par endroit, on aurait du mal à le cacher. Des trous circulaires indiquent que des balles sont passés dans le coin, n'ont rien rencontrés d'intéressant et sont reparties voir plus loin. Le tapis rouge devant ma barricade improvisée est toujours aussi...rouge. Sans une seule tâche ou orifice fumant. A croire que tout le monde évite soigneusement de le viser par crainte d'avoir le propriétaire dudit tapis sur le dos.

                    Les choses deviennent plus chaotiques une fois que mon regard se porte au delà du trou que j'ai fait avec ma marmite. Par l'espace vide je peux apercevoir les trois pièces que j'ai traversées pendant ma course marmitesque, ou plutôt ce qui en reste, et un peu près autant de couloirs à moitié effondrés. Tout au fond c'est la cuisine, ravagée comme si un cyclone s'était invité le jour de la vaisselle. Juste après viens une réserve de nourriture, tellement chamboulée que la pièce est désormais à moitiée recouverte d'une épaisse couche de salade de fruit (la personne ayant faite cela n’ayant qu’une vague idée de ce que doit-être une « salade » d’ailleurs). Et enfin viens un dortoir de Marines, dont les occupants se demandent encore si ils doivent d'abord mettre leur pantalon ou me mettre hors d'état de nuire. Et pour finir des hommes à moitiés habillés gisent un peu partout dans ces trois pièces, menaces silencieuses pour tout ceux qui auraient encore envie de sortir à découvert. Apparemment j'ai mis hors d'état de nuire le dernier volontaire en date. Du moins pour le moment.

                    Beuuuuh j'aurais préféré qu'ils mettent d'abord quelque chose de décent. C'est perturbant de tirer sur des types en slip...j'ai des remords. Beaucoup. C'est pourtant pas faute d'avoir demandé des pourparlers. On doit pas avoir la même conception de la négociation. La mienne comprend moins de plombs.

                    Une nuée de balles me passa au dessus du crâne, m'obligeant à me recroqueviller dans ma cachette. Je vais pas tenir toute la journée ! A la limite je pourrai leur lancer des bouquins lorsque je serai à cours de balles mais c'est pas la panacée. D'après le dicton "quand t'es au fond du trou tes amis te donnent un pelle". Je ne pensais pas qu'on pouvait prendre cette phrase au pied de la lettre. Bon, la douzaine d'hommes qui tombèrent dans la cuisine n'avaient certes pas des têtes de pelles. Cependant ils étaient au moins aussi directs que ces ustensiles de jardinages et entamèrent un féroce corps à corps avec des Marines abasourdis. Difficile de reconnaître qui est qui dans cette mêlée de gens torses nus, et je pense que les principaux concernées avaient aussi un peu de mal.
                    Subitement je n’ai plus rien à faire et je me suis accoudée au bureau du capitaine, comptant les points des deux camps. C'est une situation vraiment bizarre.
                    Bon…sympa la diversion. Mais qu’est-ce que j’fais maintenant hein ?

                    Un officier ayant un peu plus de réactivité que les autres se dit alors que si un canon est censé tirer vers l’extérieur, un simple pivotement peut le transformer en arme anti-abordage trèèès efficace. Dans le genre « mortellement efficace » en fait. Et justement un groupe de soldats poussa un de ces engins dans le couloir se situant entre la cuisine (et la mêlée générale) et la « pièce à salade ». Ils hésitèrent un instant sur la direction dans laquelle tourner leur arme, puis braquèrent résolument ladite arme dans ma direction. Ça fait tout drôle de voir un tube pointé vers vous. Un tube dont on sait qu’il n’est pas aussi vide qu’il en a l’air. Un tube qui ne contient certainement pas un de ses petits drapeaux « bang » qu’on retrouve dans toutes les boutiques de farce et attrape dignent de ce nom. On dit que toute sa vie défile devant nos yeux lorsqu’on est sur le point de mourir : pour moi cela fut désagréablement court. Mais bon, je m’y suis un peu habituée depuis le temps. J’ai même pris le luxe de zapper les moments les plus ennuyeux…ce qui ne fit que renforcer l’impression de courtitude.

                    Il y eu comme un flash à l’entrée du canon
                    Il y eu un déplacement d’air
                    Lentement le mobilier autour de moi tomba en morceaux, dispersant des bouts de bois partout dans la pièce . J’ai cligné des yeux. Mes pieds ne touchent plus le sol. J’ai cligné une deuxième fois les yeux. J’ai entendu le bruit, si fort, si présent que je n’y avais pas fait attention au premier abord.

                    *BOOM*

                    La scène reprit sa vitesse normale et des débris me lacérèrent le visage, des livres jaillirent en tout sens comme des petits météores multicolores, et je fus ballottée dans tous les sens comme une poupée de chiffon, sans aucune emprise sur les évènements. Il se passe tellement de chose devant mes yeux que je ne sais, paradoxalement, pas ce qui se passe. A peine ai-je pu discerner l’océan (sans doute que la baie vitrée avait été emportée par le souffle de l’explosion), le sol, le plafond, la couverture bleue de « La Navigation pour les Nuls » et…un trou. Encore un trou. Je hais les trous. Dans le trou il y a quelqu’un, un vieux monsieur avec une longue barbe blanche, un peu comme celle de Merlin l’Enchanteur. Sans le chapeau de magicien évidemment. Et il a des menottes. Des yeux surpris aussi. Tout ça mes yeux àmoi le notèrent sans en informer le cerveau : le nerf optique a beau être rapide, son rapport est coincé dans l’embouteillage de mon cortex. Trop d’informations à traiter en même temps. Les services administratifs ont mis momentanément la clé sous la porte.
                    La dernière chsoe à laquelle j’ai pensée c’est « un sol »
                    Ou plutôt « encore un sol »
                    Car généralement au fond d’un trou il y a…

                    SBAM

                    Ayeu…




                    Dernière édition par Yasmeen Al'Faris le Jeu 8 Sep 2011 - 18:03, édité 1 fois
                        La bagarre faisait rage. C’était un véritable pugilat, si ce n’est qu’au lieu d’un combat singulier entre deux hommes, c’était là des dizaines d’individu qui se combattaient. Quel merveilleuse vision de voir une vilaine tronche se faire dégommer par le poing jeune et puissant d’un karatéka. Et ce coup là, de canon, qui perça les tympans de chacun. Qui, impoliment, désintégra le sol ainsi que la terrasse de cette cabine. Le choc força Kapry à lâcher notre gentleman qui, malgré sa vilaine blessure, sût éviter une trop grosse chute. Il se trouvait maintenant sous la poussière, évitant sans même bouger les débris filant au dessus de lui. Sa petite taille lui offrait un point de vu unique de cette bataille. D’en bas, il voyait les coups portaient au dessus de lui. Dandy vivait la bagarre comme si il en était le troisième combattant. Semblable à l’ennemi imaginaire, il divaguait parmi les bagarres qui ne s’étaient en aucun cas stopper dans le grand couloir. Puis il s’approcha du trou derrière le bureau renversé, où, semblait-il, une chose c’était auparavant caché. Boitant, peu propre sur lui a cause du sang dégoulinant, il s’approcha atrocement du trou, pour y déceler une once de vie. Il cherchait cette charmante demoiselle. Son caractère brave et responsable le forçait à vouloir protéger cette dame en danger. Mais elle ne l’était plus vraiment. En effet, le trou menait à une prison où l’action y était absente. Dandaman sauta dans le trou sans attendre, laissant derrière lui le karatéka se débrouillait avec les officiers. Une fois atterri…il se releva. Oui, la petite chose s’était méchamment ramasser. Durant la chute, la douleur de sa longue blessure au torse s’était réveillée, comme enragé par la soudaine imprudence de l’animal. Le koala, dévêtu de sa paire de lunette et de son veston, s’excusa expressément à la demoiselle de son allure, puis regarda le vieil homme tout à coter. Vivement, il pointa son regard tout autour de son être et remarqua qu’ils étaient tout les trois en prisons et que la seule manière de sortir était de…retourner dans la partie supérieure. Là ou les combats continuaient. Dandy en soupira, la fatalité l’avait frappé de plein fouet. Le bougre, il ne tenait debout que grâce à sa canne en bois, devenu de plus en plus utile au fil des minutes. Ensuite, alors que ses yeux se plissaient légèrement, il s’attarda sur le mystérieux prisonnier. Une longue barbe blanche, un crâne désenvouté de toute chevelure, un habit traditionnelle…

                        -Quel barbe, Sir Yogo…

                        Puis, il s’effondra. Oui, le petit homme animal tomba au pied de Yasmeen, fatigué et effleuré par la mort. C’était son premier évanouissement. C’était désagréable. Le monde tombait tout autour de lui, se renversait tandis que lui,oui lui, fier croyant, se disait qu’il était encore debout et que le sol s’était rapproché toit seul de son visage. Il ferma les yeux, attirait par le sommeil. Il avait toute confiance. En quoi ? Lui-même ne put le savoir. Il tint toute pensée, attendant que ses yeux se rouvrent d’eux même. Tout son s’était éteint aux alentours. Oui, la peluche était complètement dans les vapes, tandis qu’il venait de mettre la main sur le vieux maître.