- Il était assez exagéré de parler de carnage. Le sang ne giclait pas, non. Les hommes utilisaient le dos de leur épée, ne voulant pas attirer la colère des habitants sur eux. Au contraire, ils voulaient leur faire peur. Ce gouvernement, qui se bat pour la justice, à sûrement sa propre définition de la chose. Où est la justice là dedans ? Emprisonner un vieil homme, attaquer une population…il n’y avait rien de « protecteur » dans tout ceci. Et il était sûr que cette affaire n’allait pas finir dans les journaux. Peut être qu’on ferait croire au monde que l’île du karaté n’est qu’un repère à révolutionnaire... La situation était donc désavantageuse, le koala se trouvait au milieu de la place, défendant de son corps une jeune femme frêle et sans défense qui était resté agenouillé au sol. Elle était tétanisée de peur, la mort pendait au dessus de sa tête. Le fait qu’un si petit animal se dresse devant le danger ne semblait pas la rassuré, malgré la précédente agression du révolutionnaire sur un cavalier. Ce dernier avait complètement volé au dessus de la terre et atterri dans les débris de l’estrade. Une intense poussière se leva des restes de l’échafaud, se rajoutant ainsi à celle provoqué par les galops des chevaux. Le son des sabots sur les pavés résonnaient dans les ruelles qui se divisaient en plusieurs chemins, qui faisait office d’abri pour la population. Mais, une partie de la foule restait. Dandaman n’était pas le seul à être quelques peu téméraire, et plusieurs karatékas était resté dans la zone. Il esquivait assez facilement les coups portaient par les officiers, et leur portait des attaques au torse qui les faisaient chavirés de leur monture. Pour avoir une telle maîtrise de leur corps et une si grande perception de leur adversaire, il devait subir un entraînement fort intense. Certains, dans leur cri de combat, annonçaient le nom de leur maître, le fameux Yogo. Toutefois, alors que notre héros mi-homme regardait avec une certaine touche d’admiration le combat, deux cavaliers se dirigèrent vers lui et la jeune femme. Le gentleman fronça les sourcil et serra les pattes…il allait mettre de coter sa classe et sa délicatesse pour une apparence un peu plus…viril.
Sa carrure commença a grandir, tout comme la longueur de son poil gris. Ses griffes aux extrémités de ses doigts prirent au moins trente centimètres de plus, formant des lames noirs ténébreuses. Son menton abrita rapidement un grand bouc fougueux tandis que son costard s’était complètement déchiré, hormis le bas bien entendu. Il était devenu une sorte de bête velu de deux mètres de hauteurs. La femme resta ébahit, ne sachant pas quoi faire : crier de peur ou implorer sa défense ? Inutile. Certes, l’apparence de Dandy avait changé, mais son instinct à aider la gente féminine était resté en lui. Cette transformation avait aussi ralentit la jeune Yasmeen dans sa course. Elle pensait sûrement fuir avec la peluche….sauf que celle-ci avait prit quelques kilos. Les deux cavaliers ne purent arrêté la course de leur destrier et se prit une attaque plutôt impressionnante. Le koala utilisa ses bras pour faucher en pleine course les deux soldats, les écrasant au sol. Il avait la taille et la force de faire ça a présent. Les deux chevaux quand à eux, continuèrent de courir tout droit, sans vraiment prendre conscience de ne plus avoir quiconque sur leur dos. La brutalité de Dandaman était soudaine et surprenante. Son attaque lui avait été enseigner lors de son passage sur le bateau des Hogan’s Pirates. Tous pratiquaient la lutte. Dans le jargon, il nommait ça « un coup de la corde à linge » .
Alors que la koala regardait autour de lui et entendait la belle rousse sur son cheval ordonner la fuite, un autre homme intervins. En effet, une ombre surgit et frappa un soldat de la marine qui avait dangereusement pointé son arme sur la bête. Il s’agissait du serveur ! Kapry était venu à la rescousse des habitants et mis au tapis de nombreux soldats avant d’aller rejoindre le révolutionnaire. Le gérant des tables de restaurant avait une allure plus proche de celle d’un pirate qu’autre chose ; de plus, il était vachement balèze.
Kapry : Cette fois ci, la marine est allé trop loin ! J’admire ton courage et sa force l’animal !
« Appelez moi Dandaman, Sir. »
Kapry : Vous devriez fuir de là avec le reste de la population. Il reste peu de cavalier et je serais m’en charger.
« Fuir ? »
Dandy regarda de sa grande hauteur la jeune femme qui était venu près d’eux sur le dos de son cheval.
« Je vais aller libérer le vieux Yogo. Nous sommes confronté à une grande injustice. Cela me pousse à intervenir ! Si mon maître était là, je suis certain qu’il en ferait autant ! »
Kapry : Comme tu veux le koala, mais fait gaffe…ce gars là, Haguro…je l’ai vu dès son arrivé. Il a une sale gueule.
« Ne soyez pas si vulgaire ! Nous lui referons le portrait ! –il reprit sa forme gentleman…sans la veste- Mademoiselle ?! Auriez vous la bonté de me transporter jusqu’au Quartier Général avec votre cheval ? »