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Aquaboutique

L'entraînement avec Fenyang s'était conclu dès le premier jour, lui laissant deux jours de vagabondage entre les bras. Le matin du deuxième jour, elle était déjà à badiner sur la place du marché de la ville aquatique, voyant les différentes viandes disposées sur les grills et autres babioles présentées par les commerçants. Un drôle de sentiment la poussait à considérer son porte-monnaie comme trop-plein, quelque chose traduisible par "l'argent lui brûlait les doigts". Littéralement, elle serrait si fort ses pièces qu'elles laissaient des marques rouges dans ses paumes.

Outre cela, elle se résolut rapidement à laisser tomber les petites emplettes pour passer à un autre domaine d'investissement. Deux jours, est-ce que ça allait être suffisant ? A condition de tomber sur la bonne personne, oui, probablement. A cet effet, elle n'hésita pas à mettre son supérieur dans la confidence, le retrouvant inexorablement au bar de l'hôtel où il étanchait sa soif infinie.

- Je me fiche totalement de tes petites affaires Sweetsong.

- Allez, j'ai juste besoin d'un nom. Un homme de confiance. Il doit bien y en avoir dans le CP9 non ? Avec tous les agents qui traînent dans le coin...

- Bon sang, mais c'est qu'elle insiste en plus. Si je te balance un nom, tu vas me fiche la paix ? grogna le bonhomme, le nez plongé dans son whisky.

- Promis. réagit la jeune femme de façon purement enfantine.

Elle savait que ce comportement avait le don d'agacer le vieillard et n'hésitait pas à en abuser. Toutefois elle se surprenait souvent à s'énerver elle-même en agissant de la sorte. De son côté, le chef d'équipe cherchait dans son répertoire et finit par débusquer un petit bout de papier au fond de l'une de ses poches.

- Tiens essaye lui. J'avais gardé son nom et son numéro au cas où on aurait besoin d'informations ici. Mais comme on est juste de passage...

L'homme se stoppa dans son explication, relevant les yeux après avoir bu une bonne lampée.

L'agente avait spontanément disparu.

***

Elle retrouva son futur employé sur l'un des sept docks, lieu de rendez-vous fixé après un bref appel. Derechef le bonhomme s'était présenté comme un enquêteur, ce qui mâchait le boulot à la jeune femme qui n'hésita pas à se servir d'une information aussi précieuse pour lui vendre sa proposition.

- Un salaire ? Une boutique ? Elizabeth Butterfly ? Jamais entendu parler. Et c'est ce vieux loup de mer de Larson qui vous envoie ?

- Oui, nous sommes collègues. Mais la CIA ça ne vous dit vraiment rien ? C'est une agence de détectives privés située au Cap des Jumeaux et à Marie-Joie.

- Non rien, pourtant ça va faire un petit bout de temps que je traîne dans le milieu. Après je vais pas vous mentir mais tout ça, ça tombe à pic. J'avais justement l'intention d'ouvrir mon propre local ici, histoire de finir par mettre la main sur ces dégénérées masquées.

- Qui ? Quoi ?

- Les amantes, ça vous dit vraiment rien ?

Si, étrangement, cela lui disait quelque chose. Voilà, elle se rappelait, le barman de l'hôtel lui en avait parlé. Elle avait même failli en attraper une la nuit dernière. Elle confia d'ailleurs sa découverte au bonhomme qui écarquilla de grands yeux étonnés. Ce qui jurait complètement avec son apparence d'homme mature et sûr de lui.

- Vous avez failli en attraper une ? C'est déjà remarquable, on raconte que ce sont de vraies vipères. J'avoue être quelque peu ahuri, mais ça me conforte toutefois dans l'idée de votre projet. Si votre renommée me permet de trouver des hommes de main pour mettre fin à leurs exactions, je veux bien tenter l'expérience.

***

Tout ce que Anna put faire le jour suivant fut d'aider l'ancien CP9 à trouver des locaux et à lui consentir l'investissement nécessaire pour l'achat. Pressée par le temps, elle ne put néanmoins participer à l'installation et au recrutement, laissant le vieillard s'en occuper. Elle garda toutefois le contact les jours suivant par escargophone et revint inspecter la succursale dès son retour à Water Seven, après la mission réalisée sur Enies Lobby.

La boutique n'était pas aussi fringante que celle de Marie-Joie ou bien celle du Cap, toutefois elle avait une certaine allure grâce au côté aquatique de la scène. Les affaires marchaient difficilement en revanche, ce qui peina légèrement la détective pour la première fois déçue de son entrepreneuriat. Elle ne cessa pas pour autant la manœuvre, persuadée que tôt ou tard les enquêteurs auraient assez d'expérience pour mettre fin à la criminalité sous-jacente de l'île.

Elle gardait espoir.
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