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Repos forcé !

    Suite à une mission délicate effectuée aux côtés de Yamamoto et Salem. Séparés par le nombre impressionnant d’ennemis, de personnes à protéger, Ethan se retrouve seul face à une orde de criminels assoiffés de sang. Borné, têtu, trop fier pour prendre la fuite, il se donne corps et âme pour défendre le village qui se situe juste derrière lui. À lui seul, il parvient à mettre à terre une bonne partie de la troupe, mais les précédents combats l’ont épuisés, il est à bout à force, et l’ennemi est bien trop nombreux. Tentant de se protéger tant bien que mal en attendant l’arrivée de ses amis, les multiples attaques sont telles qu’il fini par tomber et ne plus se relever.

    Daniel arrive le premier, casse des gueules comme il l’habitude de le faire si souvent, puis la cavalerie surgit derrière. Ethan est alors soigné sur le navire qui se dirige vers West Blue où l’équipage est assigné à une mission. Étant dans un trop faible état, le jeune commandant est laissé en route, sur Poiscaille avec son navire et ses hommes, où il profitera du calme de l’île pour sa convalescence.


    __________________________________

    Un beau jour, en 1627, Poiscaille.

    « Tu ouvres enfin les yeux, fainéant. S’exclame Daniel, coupant des pommes qu’il me sert. »

    Où suis-je ? Que s’est-il passé ? Mes souvenirs s’arrêtent sur une île de Grand Line où je combattais une orde de… Qui étaient-ils déjà ? Sacrément nombreux en tout cas, à tel point que j’ai dû être débordé et probablement massacré. Je suis apparemment toujours en vie, Daniel aussi, c’est tout ce qui compte.

    « - Où sommes-nous ? Où se trouvent Yamamoto et Salem ? Demandé-je subitement en tentant de me relever.
    - Calme-toi, gamin. Tu n’es pas encore remis de tes blessures. Les deux monstres sont partis vers une autre mission dont je n’ai le droit de te parler.
    - PARDON ??? Crié-je en crachant des bouts de pomme. Les salopards sont partis sans moi… Un tel affront… Je ne laisserais pas passer un tel acte.
    - Remets-toi et nous les rejoindrons.
    - Où sont-
    - N’insistes pas ! Je ne te le dirais pas. Bref, j’dois faire bouger le cul de ces tafioles qui te servent de soldats. »

    C’est ainsi que je me retrouve seul dans cette sympathique chambre d’hôtel. Je n’ai visiblement prit que quelques coups dans la gueule, des coups d’instruments en tout genre, qui ont pour certains fissurés quelques os qui se sont presque remis pendant ma longue période de sommeil. En soit, si l’on enlève mes terribles maux de tête, je me porte plutôt bien. Bon, ok, je resterais au lit aujourd’hui.

    Mais c’est clair que le temps passe lentement, très lentement, quand on est seul et immobile. Je saisis un livre qui traine sur la petite table basse, puis je commence lire. Une histoire romantique, basée sur un adultère, en bref, absolument tout ce qui ne m’intéresse pas. Qui peut lire une telle connerie ? Il n’y a pas trente-six milles solutions, cela ne peut être que ce foutu Daniel, ce sale romantique-mélodrame. Tu me diras, je n’ai que cette activité à faire aujourd’hui, alors soit.

    Mais là aussi, à force de lire cette merde qui m’ennuie plus qu’autre chose, je trouve que le temps devient sacrément long. Il n’existe pas moult façon de m’occuper. Enquêter, me battre, m’entraîner ou encore lire - mais pas des conneries pour les gonzesses. J’analyse l’espace qui m’est disponible, l’espace dont j’ai besoin, et détermine un programme d’entraînement.

    Quelques heures plus tard.

    La porte s’ouvre.

    « Ethan… Que diable es-tu en train de faire…? Balance Daniel d’un ton très effrayant. »

    Des torgnolles dans ma gueule, c’est de cette manière que s’achève ma journée, incapable de lui en remettre à cause du surentraînement effectué. Au moins, malgré les dires de mon camarade, ça prouve que je suis tout à fait apte à reprendre le service. J’exagère un peu, mais disons concrètement que nous pourrons partir d’ici quelques jours.
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    Une journée ensoleillée qui donne envie d’explorer le port, sans doute le coin le plus attractif de l’île. Mais avant de penser à se promener, il y a les feignants soldats à entraîner ce matin, et pour cela, rien de mieux qu’un bon vieux footing matinal. La durée et l’intense de la course sera parfois intense et longue, alors nous partons de bonheur pour le plus grand plaisir des hommes.

    Nous longeons tout le port, histoire d’inhaler le bon air frais et la bonne odeur de poisson, pour ouvrir les poumons bien comme il faut. Le rythme est appréciable et ne procure aucun douleur particulière, ce que l’on appelle l’aérobie. Ce qui attend ces pauvres hommes va bien au-delà de leurs espérances. Daniel, en tête de cours, augmente la cadence et on comme dores et déjà à observer des  comportements de fatigue.

    « Courrez comme si la vie de vos proches en dépendaient, soldats. Arrêtez-vous de les défendre sous prétexte que votre condition physique est pitoyable ? Probablement pour certains, oui. Non par manque d’envie, mais simplement parce que votre corps ne pourra supporter l’effort que vous lui demandez. Je ne vous le souhaite pas, mais un jour vous comprendrez l’importance d’un entraînement régulier. » Dis-je désespérément.

    Dans un premier temps, aucun homme ne bronche, alors je me dis qu’ils ont compris. Mais soudain, j’en entend quelques-uns murmurer des choses, ici et là… Je constate que mes propos font réfléchir.

    « Mais monsieur… Nous ne sommes de l’élite… » Dit timidement un des soldats.

    Il me laisse sans voix. Je sens ma tension qui commence à monter suite à ses propos. C’est sidérant et ça m’écoeure de devoir écouter ce genre de choses.

    « Auriez-vous répondu une telle chose au vice-amiral Fenyang ? »

    L’homme baisse la tête et continue de courir sans un mot.

    « C'est bien ce qu’il me semblait. Je sais que certains ici ont comme desseins de terminer leur carrière derrière un bureau, une pile de papiers à tamponner au rythme que l’on veut, si possible dans une garnison plutôt cool et sans histoire. Je sais aussi que vous avez perdus beaucoup de vos partenaires en voyageant avec nous, mais c’est ça la vraie marine, et non celle que vous imaginez. Vous n’en avez pas marre d’être mal vus par les officiers de l’élite, qui vous traitent comme de simples lopettes ? » Cette fois-ci d’un ton un plus accentué.

    J’en vois qui serrent les poings. J’ai dû atteindre la fierté de certains.

    « La régulière n’est pas cantonnée à rester figée au sein d’une garnison ou derrière de pitoyables bureaux. Jamais je ne le ferais. Certes, les types de l’élite seraient incapables de tenir ses fonctions un peu plus intellectuelles, mais ils ne sont pas moins cons que vous pour autant. Le commandant d’élite le prouve sans conteste, bien qu’il semble parfois un peu… Bref. Il ne devrait pas exister de frontière entre les deux factions, et quand je serais tout en-haut de la hiérarchie, je voterai naturellement pour y mettre fin. »

    Ouais, je vois peut-être les choses trop en grand, mais c’est ainsi que j’évolue et pas autrement. Je suis plus jeune que presque tous les types ici présents, et pourtant, un océan nous sépare et l’écart s’accentue. Je ne leur dirais pas, mais c’est entièrement de leur faute, j’ai dû sacrifier énormément de choses, sacrifier ma vie à maintes reprises et surtout m’entraîner sans relâche. On obtient rien sans rien en échange.

    « Ceux qui ne suivront plus la cadence imposée et qui arrêteront, ne seront plus dignes de me suivre, compris ? »

    Sur ces mots, Daniel augmente le rythme et se dirige vers cette fameuse forêt totalement abandonnée. Je reste derrière pour encourage les types, à ma manière, puis également pour repérer ceux qui tricheraient ou s’arrêteraient. Je souhaite que ces types me surprennent. Dans le fond, je les apprécie tous, ce sont des bons gars qui ont une famille qui les attend. C’est un poids que je n’ai pas me concernant, personne ne m’attend ou que ce soit… puis je n’ai pas de « chez moi ».

    Nous franchissons la forêt, triste, sans végétation et sans vie. La plupart des hommes sont exténués et ne peuvent pas vraiment faire attention à ce qu’il y a autour d’eux, mais à mon avis, ils ne ratent pas grand chose là. Cependant, une surprise les attend un peu plus haut, c’est ce que m’a garanti mon compagnon de toujours avant de commencer le parcours. Le terrain est légèrement incliné, rendant l’ascension plus complexe qu’elle ne l’est déjà. Le rythme est pour ma part supportable, mais je suis assez léger et je m’entraîne tous les jours sans relâche.

    Nous sommes presque à la fin et aucun homme n’a lâché, ce qui est pour moi une énorme source de satisfaction, allant bien au-delà de la simple performance. Sans une volonté de fer, il est impossible de se surpasser, à moins d’avoir un corps naturellement bâti pour cet effet. Excepté quelques rares types, aucun n’est disposé d’un tel corps. Tous, sont soit trop gros, soit trop fins. Seul Daniel ici fait figure d’exception. Son corps est fait pour supporter des charges de travail intensif.

    « Tenez bon, soldats ! Nous y sommes presque ! »

    Regardez-moi ça. Maintenant qu’ils savent que la fin est proche, une sorte d’euphorie s’installe dans les rangs, les soldats hurlent, s’encouragent, augmentent leurs foulées, incitant Daniel et moi-même à accélérer les notre. Je suis excité de voir une telle progression dans les mentalités de ces braves hommes. Car oui, ils restent avant tout des hommes.

    « Soldats ! Repos ! » Hurle Daniel en affichant un grand sourire.

    Nous voici enfin au bout de cette épreuve.

    « Le coeur de la forêt. À défaut du néant affiché un peu plus bas, ici, la richesse est totalement excessive. De la verdure à n’en plus voir le ciel, une quantité de fruits inouïe et mais bien trop haut pour les humais… »

    Alors qu’ils reprennent leur souffle, que d’autres « meurent » au sol, je me permet d’utiliser la combinaison du geppou et du soru pour atteindre les fruits et les détacher des arbres. J’utilise même des lames de vents pour atteindre des fruits éloignés, que je rattrape avant la chute grâce à la combinaison des deux techniques du rokushiki, sous les yeux de Daniel et des autres soldats, juste histoire de montrer que je suis totalement remis. Ainsi, le petit-déjeuner est servi et c’est un moment très convivial que nous partageons entre frères d’arme. C’est cette cohésion que je veux établir au sein de mon équipe.
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    Buruburuburu... Buruburuburu...

    Le den-den sonne en affichant les traits de visage de ma soeur.

    Gtacha !

    « - Oui ?
    - Mon p’tit frère adoré ! Comment vas-tu ?
    - Comme un type qui se remet d’une blessure. Et toi ? Et pourquoi cet appel soudain ?
    - Oh… Tu as été gravement blessé ? Moi ça va, je pète la forme avant le carnage qui se prépare. Je suis sur KanoKuni avec d’autres membres du gouvernement et de la marine, dont le vice-amiral et Yamamoto, mais j’ai constaté assez rapidement que tu n’y étais pas…
    - J’étais dans un espèce de coma quand ils m’ont lâché en plein milieu de West Blue, ces salopards… »

    Elle se met à rire et à se moquer de moi. En temps normal, je l’aurai probablement envoyé chier, mais cette fois-ci j’étais enjoué à l’idée de le savoir heureuse. La plupart du temps, mon frère, si je peux encore l’appeler ainsi, bride la gaieté qui émane de ma soeur.

    « - L’autre n’est pas avec toi ?
    - Il a été envoyé dans une sorte de mission extrêmement dangereuse avec d’autres types… J’ai peur pour lui mais il avait l’air heureux d’y aller…
    - Qu’il crève et qu’il te laisse être heureuse.
    - Ethan… C’est ton frère.
    - Mes seuls frères sont ceux pour lesquels je pourrai donner ma vie et avec lesquels je partage mon quotidien. Ce n’est certainement pas ce vaurien. Je ne veux plus qu’il te dicte ta vie, c’est clair ?
    - Oui… Je ne le reverrai pas avant un bon moment.
    - Parfait. Je dois y aller, Lydia. Prends soin de toi surtout, ne fais rien de stupide et demandes l’aide de Yamamoto ou de Salem ?
    - Salem ?
    - Le vice-amiral, pardon. Bon, ciao ! »

    Je raccroche. Je suis peut-être devenu trop familier avec le vice-amiral, je devrais revoir mes manières un peu... D'autant plus que quasiment toute sa famille est dans les haute fonction de la marine, alors j'ai tout intérêt à me faire petit pour le moment. Bref. Quoiqu'il en soit, je suis très content d'avoir pu avoir Lydia au téléphone, seule, sans ce parasite qu'il me tarde de voir mort ou de tuer de mes propres mains.

    Il est temps pour moi de me rendre à la garnison de Poiscaille.
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    « Soldats ! Je vous prie d’accueillir comme il se doit le commandant Levi ! » Annonce fièrement le commandant Big Zoubi.

    Je lève la main pour saluer respectueusement les soldats alignés en face de moi. Je ne suis pas tellement fan de ces procédés, de courtoisie et de politesse. De simples salutations peu formelles auraient suffisent, je ne suis pas le vice-amiral que je sache. D’autant plus que je venais seulement pour les remercier de leur hospitalité, pour avoir pris soin de moi durant ma convalescence.

    « - Il ne fallait pas déranger tant d’hommes, commandant. Puis dois-je vous rappeler que nous disposons actuellement du même grade ? Je n’ai jamais eu à m’occuper de toute une garnison contrairement à vous.
    - Oh, je vous en prie, commandant Levi, peu d’entre nous peuvent se permettre de voyager aux côtés du vice-amiral, alors permettez-moi de vous que le grade importe peu dans ce cas de figure, vous restez un symbole » Conclu-t-il en pouffant de rire.

    Il ne manquait plus que je me coltine un ivrogne. Il empeste l’alcool à des kilomètres… Je n’en parle pas beaucoup, mais le commandant de cette garnison n’est qu’un vieil homme alcoolique, qui ne doit certainement pas remplir ses fonctions. Certes, l’île est supposée très calme, à fond dans son commerce et sans ennui, mais tout de même.

    « Mon équipage et moi-même sommes à votre entière disposition le temps que nous séjournerons ici. Nous tenions à vous remercier pour votre accueil et votre hospitalité à notre égard.»

    Des formules de politesse, encore des formules, elles m’emmerdent pas mal.Surtout venant d’un homme qui ne respect pas ses engagements, c’est pire que tout. Heureusement, j’ai été éduqué toute ma vie par des maitres, alors la politesse est encrée en moi, mais j’aimerai bien lui cracher dessus. Après toutes ces formalités réalisées, je pensais retourner vaquer à mes occupations, sauf que ce foutu alcoolique en a décidé autrement. Il m’invite à son bureau afin de discuter de certaines choses.

    « Écoutez, commandant Levi, je connais votre sens du devoir et votre capacité à flairer les entourloupes. » Dit-il avec beaucoup d’aisance.

    Il me tend un verre.

    « Souhaitez-vous partager un peu de ce vin tout droit venu des caves de Saint-Uréa ? »

    Le vin de Saint-Uréa est certes, réputé pour être excellent, mais je suis prêt à parier que ce type n’est pas un amateur de vin. Non, je pense au contraire qu’il a dû se renseigner sur moi et que ma présence, ainsi que celle de ce vin qui vient de chez moi, n’est en aucun cas un hasard. De cet instant, découle plusieurs interrogations. Pourquoi vouloir me séduire avec des produits de chez moi ? Quelle est la finalité ?

    « - Veuillez m’excuser, je ne bois pas en service, et encore moins en plein milieu de la journée.
    - Je suis confus. Je vous prie de bien vouloir pardonner mes manières, disons qu’ici le rythme n’est pas le même que le votre.
    - Je n’en doute pas. De quoi vouliez-vous me parler ?
    - Je disais que vous avez ce don de démasquer des choses normalement impossible à voir à l’oeil nu. Vous avez un flair d’une précision sans fin. Pour éviter toute surprise, je tiens seulement à vous dire que j’ai un accord avec les trois familles de la ville et qu’il m’arrive parfois de fermer les yeux sur certaines choses, en échange de-
    - Ne m’en dites pas plus. Je ne suis pas en service, agissez comme vous l’entendez à partir du moment que les civils soient en sécurité, vous êtes ici chez vous.
    - Vous n’allez pas en parler au vice-amiral ?
    - C’est donc ce qui vous inquiétez le plus. Le vice-amiral n’a que faire de vos états de service, il a bien d’autres problèmes d’ordres mondiaux à gérer, vous savez. En réalité, vous devriez davantage vous inquiéter de ce que moi, je pourrais faire de ces informations.
    - Pardonnez-moi, commandant. Les civils sont parfaitement en sécurité, aucun ne semble se plaindre de quoique ce soit, aucun. Dit-il avec insistance, comme s’il en doutait lui-même.
    - Pour l’instant, que tout est calme, mais qu’arrivera-t-il le jour où la ville sera envahie par une solde de pirates ? Vos hommes sont prêts à les repousser ?
    - Ne m’insultez pas, voyons ! Cette fois-ci un peu plus agressif.
    - Cela n’était pas mon intention. Quoiqu’il en soit, mon départ est prévu dans quelques jours, le courant de la semaine. D’ici là, je ne vous causerai aucun problème, vivez tranquillement comme vous le faites si bien. »

    Je suis resté sobre - dans mes propos -du début à la fin, mais on ne peut pas en dire autant de ce dernier, qui semble tourner dans des manigances assez louches. Malheureusement, je tiens parole et n’agirai contre lui que si la vie d’autrui est en danger, ce qui ne semble pas être le cas pour le moment. Sur ces bonnes paroles, je me retire respectueusement et quitte l’enceinte de ce bâtiment pour y rejoindre mes hommes. Ma plus grosse inquiétude reste la possible incompétence des hommes de Zoubi en situation de crise.

    N’oublions pas que nous sommes dans une ville commerciale, où la pêche est plus que bonne et où certains y voient une véritable mine d’or. La chose qui me rassure un peu est l’afflux important de navires de la marine qui viennent récupérer des caisses de poissons pour alimenter les différents bases des blues. Sans ça, je serai totalement paniqué.
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    « Ethan, t’es dans ta piaule ? Pour-pourquoi t’es essoufflé ? Bref, jette un oeil dehors de ta terrasse. »

    Je m'entraînais, comme souvent, rien d'étonnant. J’y accours aussitôt après l’appel de Daniel, qui me fait signe - un peu plus loin dans la rue - de regarder en direction du port. Des flammes, les navires sont en feu… Dans un premier, je pense à un spectacle prévu pour une occasion quelconque, mais quand je constate la panique générale, je comprend qu’il s’agit bien d’un incident. Un accident ou crime volontaire ? J’imagine que c’est au commandant Zoubi de régler cela.

    Je descend tout de même vérifier, pour avoir bonne conscience, que cet ivrogne n’ai pas besoin de moi. Mon fidèle ami m’attend toujours dans la rue, nous nous rendons ensemble vers le lieu de l’incident. C’est à quelques pas de ma chambre, qui donne d’ailleurs une vue d’ensemble sur le port, alors nous y sommes assez rapidement. Et le constat est sans appel. Mes hommes, normalement au repos puisqu’il ne s’agit de leur secteur, sont présents avant ceux de la garnison.

    Point positif, mes soldats sont réactifs, déterminés et ne rechignent pas. Nos entraînements de ces derniers jours semblent porter leurs fruits, nous avons en face de nous des hommes entraînés et non des types qui espèrent survivre pour espérer une vie meilleure. Point extrêmement négatif, c’est que la garnison de l’île n’est pas opérationnelle, c’est un véritable fiasco.

    « Commandant ! Des passants semblent avoir aperçus une intrusion violente dans la centrale où le poisson est stocké. »

    Merde. J’ai à ma disposition environ deux cents hommes. On va se la jouer très simplement et diviser le groupe en deux. Une moitié avec moi, l’autre avec Daniel en qui j’ai entièrement confiance, son leadership et le respect qu’il a auprès des hommes n’est plus à remettre en cause. Je file vers la centrale, Daniel s’occupe d’éteindre les flammes, sécuriser la zone et s’assurer qu’il n’y ai pas de victime. En effet, c’est pas un cadeau que je lui donne.

    Sur le chemin, je m'aperçois que les hommes de la garnison arrive enfin sur les lieux. Ils ne sont pas tous présents, une partie est déjà sur le lieu où nous nous rendons, mais ils sont apparemment débordés par la puissance ennemie. Lorsque je demande où se trouve le commandant, on m’annonce qu’il n’était pas présent au rassemblement. Ce putain d’ivrogne serait trop saoul pour protéger sa ville ?

    Une bataille fait rage, les soldats de la garnison, seuls, contre une horde de pirates enragés. Je ne connais absolument pas les raisons de leur venue, mais il faut absolument les neutraliser et mettre les habitants en sécurité. Les pirates semblent protéger activement leur butin qui se trouve à l’intérieur. Me battre pour du poisson, je ne pensais pas un jour le faire.

    Je profite de notre discrétion, notamment grâce à la foule qui est autour de cette folie meurtrière, pour me rendre derrière le bâtiment où il doit y avoir une issue de secours par laquelle entrer. Mais le destin en a décidé autrement, la porte a été condamné, apparemment suite à des cambriolages d’après le mot laissé dessus. Ça complique un peu les choses, certes, mais ça ne m’empêchera pas de rentrer.

    « - Êtes-vous prêts ? L’entrée furtive ne sera pas possible, alors à mon signal, je vous demande d’être réactif et de trouver immédiatement un endroit pour vous couvrir. Suis-je clair ?
    - Commandant ! Ne tentez rien de stupide, s’il vous plaît…
    - Depuis le temps que l’on voyage ensemble, vous en doutez réellement encore ? » Terminé-je en esquissant un sourire.

    Je sors lentement et fièrement ma lame, et en deux mouvements, accompagné d’un chassé, se forme un espace suffisamment important à travers ce mur métallique. J’y entre, balance une lame de vent pour éventuellement parer les premiers tirs et disparais aussitôt d’un soru. Les hommes entrent immédiatement et se planquent, sauf que les pirates ne s’attendaient visiblement pas à recevoir de la visite.

    Je me maintiens en hauteur, à l’abri des regards grâce au geppou, observant les premiers échanges de tirs. Pendant ce temps, je profite de l’occasion pour m’éclipser rapidement vers l’entrée principale, pendant que mes hommes attirent l’attention des pirates à l’intérieur. Mais pendant ma descente, une ombre apparait subitement derrière moi, j’ai à peine le temps de dégainer partiellement ma lame pour parer son attaque, qui m’envoie m’écraser violemment contre les caisses où les poissons sont stockés. Quel puissance ! Mais maintenant je pue le poisson.

    « Toi, mon p’tit gars, je m’assurerai personnellement que ta souffrance soit si intense que tu me supplieras de t’emmener au plus vite au fond d'une cellule. » Exprimé-je d’une voix froide et d’un regard glacial.

    Le type, des cheveux bleus et ébouriffés, un regard d'assassin et le sourire du connard en personne. Assez grand, je dirai qu'il a atteint le bon mètre quatre-vingt-dix, une assez bonne musculature, et visiblement des déplacements extrêmement rapides. En bref, un type qui a du vécu, un sens accru du combat et une envie meurtrière incomparable avec ce que j'ai combattu jusqu'à présent. Mais quel est son dessein ? Ce ne sont clairement pas les poissons qui l'intéresse, je peux le lire dans ses yeux remplis de joie après m'avoir infligé ce coup douloureux.
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    « Huh ? » Que je lâche dans l’incompréhension générale.

    En effet, le type a prit la fuite après m’avoir lâché un de ses sourires machiavéliques. Je reste debout, dans l’incompréhension, avec maintenant des pirates qui ont remarqués ma présence en milieu du hangar. Heureusement que mes hommes sont là pour me couvrir. Je cours jusqu'à la porte d’entrée, l’ouvre et me retrouve face à une horde de pirates aussi surprise que moi.

    Je m’attendais à me retrouver face à autant d’hommes, mais ça reste toujours impressionnant d’y être réellement confronté. Je pourrai rester tétanisé, surtout, rappelons-le, suite à ma dernière expérience face à une horde enragée qui m’a littéralement tabassée. Mais non. Ce n’est pas mon genre de rester sur un échec, vous savez, alors je recommence jusqu’à ne plus échouer.

    Une certaine frustration s’empare de moi, j’ai besoin de refouler cet acte qui m’a fait croupir sur cette île, tandis que d’autres risquent leur vie ailleurs sur cette même mer. Je sors mon pistolet à silex et allume la tête d’un type qui a tenté de m’attaquer furtivement dans mon dos. Le tout a complètement été explosé, propageant une giclée de sang sur ma tenue. Ça calme un peu les pirates, juste le temps d’un instant.

    « Rendez-vous gentiment, messieurs, la situation est en votre défaveur actuellement. »

    Ils se mettent à rire à me foncer dessus. N’ont-ils pas réalisés que d’autres hommes se tiennent juste en face d’eux ? D’ailleurs, que font-ils ? Ils sont sensés profiter de la situation pour attaquer. Je saute en l’air après une bonne impulsion aidée par le geppou et tente de comprendre la situation. Et après une courte observation, je comprend la situation et notamment l’élément qui empêche la garnison d’attaquer.

    Leur valeureux chef est prit en otage par un type qui braque son arme sur la tempe du vieil alcoolique. Les pirates en-dessous de moi comment à me canarder, je disparais aussitôt à l’aide du soru et apparais juste derrière le malfaiteur qui détient le commandant de la garnison. Je coupe le bras du vilain pour qu’il ne puisse plus tirer sur l’ivrogne, puis enfonce lentement ma lame entre ses deux omoplates, laissant ressortir la pointe vers l’avant de son corps, juste en face des soldats qui assistent à la scène impuissants.

    Cela ne devrait pas être à moi de le faire, mais le commandant étant ivre mort et dans l’incapacité d’agir, je pointe du doigt les pirates qui arrivent, aux petits soldats qui s’arment de leurs fusil et courage. Un commandant digne de ce nom se doit de montrer l’exemple, le chemin à suivre pour ses soldats. Je passe devant et balance une imposante lame de vent qui dégage une partie de la troupe ennemie.

    Je me fraye un chemin pour rejoindre mes hommes restés à l’intérieur. Je décapite tout ce qui se trouve sur mon passage, sans la moindre hésitation, car eux n’hésiteront pas à mettre fin à mes jours. Je n’hésiterai plus jamais. Je tourne la tête à gauche, à droite, les soldats se battent fièrement et gagnent du terrain. Une détonation dans la hangar vient subitement bousculer mes pensées. Des pirates me font face, je passe entre à l’aide du soru, si vite qu’ils ne peuvent me voir, pis je fini derrière eux. Au moment où je rengaine ma lame, ils finissent tous pas tomber, complètement éventrés.

    À l’intérieur, des flammes se propages au milieu du hangar, mes hommes sont en sécurité et proche de la sortie, mais impossible de les rejoindre. Je cours vers mes soldats en utilisant une lame de vent pour frayer un chemin à travers les flammes. J’identifie rapidement les visages, histoire de confirmer qu’ils soient tous là, puis je leur demande de très vite me raconter les faits. Il s’agirait apparemment d’un kamikaze qui s’est fait exploser, ses camarades avec lui… Les bouches d’incendie sont apparemment défectueux aussi. Mon den-den sonne.

    « - Ethan ! Un navire volé vient de nous échapper, des pirates sont dedans avec des biens…
    - Ok, prépares notre croiseur, mets-y des hommes, commencez à démarrer.
    - Et toi ?
    - Je serais à bord avant qu’il ne quitte le port, ne perds pas de temps. En attendant, tu t’occuperas d’éteindre l’incendie et d’éliminer les derniers pirates en ville. La garnison et une partie de nos hommes s’en chargent déjà. »

    Appel formel. Les hommes ont tout entendu, rien d’autre à rajouter, je sors et commence une course totalement dingue. Je contourne le champ de bataille et continue de courir de toutes mes forces. J’aperçois le port assez rapidement, les hommes de la garnison et Daniel qui a apparemment effectué mes recommandations. Il me pointe même le croiseur du doigt. Il ne sera dans quelques instants hors de ma portée. Je disparais pour réapparaitre au bout du port, d’où je saute pour tenter d’atteindre le navire, mais je suis trop court, beaucoup trop court… Je commence à chuter, alors j’utilise le geppou une fois, deux fois, trois fois, je parviens enfin à m’accrocher aux parfois du navire.
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    Heureusement que je n’ai pas de fruit du démon, car un peu plus et c’est au fond de l’eau que l’on me retrouvait. Soit, je suis à bord, en parfaite forme - bien qu’un peu essoufflé - et prêt à casser des gueules. Notamment une gueule qui a clairement été identifiée : Ronan Grimjack, la « hyène bleue ». Je me disais bien que ce visage me disait quelque chose. Mais que fait-il sur West Blue, il me semble qu'il ait été aperçu sur Grand Line quelques semaines auparavant.

    On les rattrape au fil des instants. Je ne m’y pas connais pas vraiment en navigation pour tout vous avouer, mais il y a une histoire de noeuds, et il semblerait que l’on en dispose plus qu’eux. Je jouis pas mal de mes fonctions de commandants, parce qu’un croiseur c’est vraiment un luxe, même au niveau de l’armement. D’ailleurs, je compte bien les essayer dès maintenant sur ces petites pourritures.

    « - À quelle distance sommes-nous du navire ?
    - Une centaine de mètres. Nous avons à une quinzaine de noeuds contre approximativement 8 de leur côté. Nous devrions être à portée de tire dans une dizaine de minutes si le vent continue de nous être favorable.
    - Très bien. Faites-moi signe le moment venu. »

    Je descend rapidement la cale où se trouvent déjà quelques marins.

    « - Les préparatifs sont achevés ?
    - Bientôt, commandant !
    - Vous avez moins de dix minute, messieurs.
    - C’est plus que suffisant, commandant ! »

    Ils sont devenus nettement plus coopératifs et respectueux, c’est surprenant les effets que peuvent avoir un stage de cohésion. Enfin bref, je remonte en-haut pour observer les progrès. Le temps commence à se gâter, la mer commence à s’agiter, pluie à tomber, les orages à gronder… ça sent la bonne tempête en prévision. Cependant, aucune chance pour que mon envie de mettre la raclée à ce mec s’estompe. Je pue encore le poisson.

    « Nous sommes à portée de tire, commandant. »

    Très bonne nouvelle. J’ouvre la cale et n’y passe que ma tête.

    « Soldats ! Êtes-vous prêts ? »

    "Plus que jamais" qu’ils me répondent en coeur.

    « À mon commandement… TIREZ ! »

    Mon rêve se réalise enfin. Bim. Bam. Boum. Les coques du navire pirate explosent, l’un des mâts cède également, ça pète de partout. Et comme je n’en ai jamais assez, je demande une deuxième fournée, juste histoire d’arrêter totalement le navire. C’est impressionnant les dégâts que peuvent faire des canons. N’étant qu’un navire marchant, les pirates ne peuvent pas riposter, et sont même dans l’obligation de préparer une défense puisque leur navire n’est plus en état de naviguer.

    Nous arrivons à égale distance, on canarde leur navire une nouvelle, et la plupart des pirates sautent à l’abordage sur notre navire ou dans l’eau. Ceux qui s’imaginent être les plus malins en sautant dans l’eau se trompent, puisque le courant est si fort qu’il est impossible de nager. En temps normal, j’aurai volontiers mis à disposition des hommes en barque pour les cueillir, mais cette fois, je laisse la nature s’en charger.

    Ceux qui nous attaquent désespérément ont une chance de survivre, mais n’échapperont pas à la prison, soyez-en certain. Il y a par contre une autre catégorie qui me pose problème, celle des hommes qui restent sur leur navire en piteux état, et le comble dans tout ça, c’est qu’il y a ma proie qui me regarde hardement. Je ne me pose pas plus d’une dizaine de questions avant de prendre mon élan, sauter jusqu’à leur rempart de sécurité et les observer de haut. Une vingtaine d’hommes et le fameux Ronan.

    « Rendez-vous sans histoire, aucun mal ne vous sera fait, mais ça vous le savez déjà… » Dis-je avec beaucoup de lassitude.

    La vingtaine de chiens enragés courent en ma direction. Honnêtement, je ne compte pas trop faire dans la dentelle, ils me gêneront tôt ou tard dans mon combat final si je ne les élimine pas. Je tiens ma main sur le fourreau de ma lame et disparais. Je réapparais quelques mètres derrière eux, rangeant ma lame silencieusement. Leurs futes tombent les uns après les autres.

    « Vous ne faites aucunement le poids, rendez-vous. »

    « Ronan… Tu nous avais pourtant dit qu’on s’en sortirait… »

    « Les gars… Tirez-vous ou j’vous tue de mes propres mains, c’clair ? J’ai pas l’temps pour vos histoires bande de lopettes. Filez un coup de main aux autres sur le croiseur qu’on va voler après les avoir saigné, ou bien sauter pour mourir au fond des mers, mais fichez-moi la paix. »

    Glacial, simple et efficace. Les types courent à leur perte. À bord du croiseur, nous sommes nettement plus nombreux, mieux armés et organisés. Les pirates sautent presque les uns après les autres, aucune notion de stratégie, ça me fait presque peine à voir. M’enfin, je peux ainsi me concentrer sur mon adversaire du jour, et quelque chose me dit qu’il en va de même pour lui, mon petit tour l’a peut-être impressionné.

    « À nous deux, vilain. »
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    Des échanges assez intenses entre nos deux lames, ça s’instille, ça fait du bruit dans tous les sens, ça va beaucoup trop vite pour ceux qui tentent de regarder. C’est agréable de rencontrer quelqu’un d’aussi puissant, marre de me confronter à des insectes insignifiants, j’aime plutôt me faire massacrer par des monstres. Mais je ne dois pas oublier mes fonctions, je suis un commandant, j’ai des hommes sous ma responsabilité et des criminels à neutraliser.

    De ce fait, par respect pour tous ses hommes, je dois mettre mon plaisir de côté et mettre un terme à ce combat le plus rapidement possible. Mais alors que je tente de prendre l’ascendant, je n’y parviens pas. De vitesse sensiblement égale, peut-être l’avantage de mon côté, sa puissance est supérieure à la mienne et me repousse sans arrêt. Ethan, que dois-tu faire pour prendre l’avantage…?

    Le plus embêtant, c’est que j’ai l’impression que sa puissance augmente, et pour cause, je commence peu à peu à perdre du terrain. Le type va finir par me zigouiller s’il continue. Et heureusement que ma lame est plus résistance que la moyenne, car une lame lambda ne résisterait pas aux nombreux coup de cet homme dont la puissance laisse à réfléchir. Sa lame me semble tout à fait ce qu’il y a de plus banal, mais il m’est pour autant impossible de la rompre.

    « Te poses pas trop d’questions mon p’tit gars, ta fin est proche, ainsi que celles de tes hommes. » Affirme-t-il avec cet air hautain.

    Je lance une offensive, une impulsion pour réduire la distance à un mètre, j’esquive sa lame d’un hochement de tête, me laissant maintenant le champ libre pour lui affliger d’importants dégâts. Mais voilà qu’il affiche un énorme sourire. Son coup d’épée n’était qu’une feinte, il savait que je l’esquiverais aisément… Une ombre noire vient à ma gauche, son poing, recouvert de haki, qui m’enfonce péniblement dans le sol.

    Ma tête ne rebondit même pas contre le sol, elle s’enfonce partiellement, laissant pour trace un cratère sur le pont du navire. Je suis complètement sonné. Je m’en suis prit des coups dans la gueule, mais celui-ci était particulièrement douloureux. Foutu haki… Ça explique la résistance de sa lame. Mais quelle maitrise ! Que fait un type aussi fort dans ces mers bleus, quand il pourrait conquérir des terres bien plus hostiles ?

    Je tente de me relever, pour l’instant à quatre pattes, je reçois un vilain coup de pied au niveau des flottantes qui me projette violemment contre le mât. Ce même mât qui commence à céder, puis à finalement se rompre et s’écrouler sur le navire. Ronan rengaine sa lame et marche progressivement vers le croiseur, en me pensant certainement hors service.

    « Où vas-tu comme ça, comme un voleur ? » Lancé-je en apparaissant derrière lui.

    Je balance ma lame horizontalement au niveau de ses côtes, qu’il pare in extremis à la verticale avec sa lame, mais je commence à vriller sur-moi en me déplaçant à son dos, profitant de l’occasion pour lui infliger des profondes blessures au niveau du dos et des jambes, avant qu’il finisse par tenter de me repousser. Je recule de quelques bonds en arrière.

    Son regard est à présent enragé, il ne doit pas être du genre à se prendre des coups. Je tente de mon côté de masquer les apparences, son dernier coup m’a pas mal dégommé, j’en titube presque encore. J’imagine que de son côté ce n’est pas plus rose, son dos doit affreusement lui offrir de douces douleurs et marcher doit être un effort surhumain. Et il me fait rapidement déchanter.

    En une fraction de seconde, le voici à quelques centimètres de moi, les traits de son expriment clairement son envie de me saigner. J’ai rarement vu un visage aussi meurtrier. Par réflexe, je recule et m’enroule le pied dans une corde, mais pensant à cet instant que ça allait causer ma perte, je me rend compte que c’est l’exact contraire qui se produit, et ce quand je vois sa lame passer juste au-dessus de ma tête.

    Ressent-il la douleur ? Je n’en suis plus très sûr. Un sens du combat très affuté, j’ai rarement vu un tel esprit combatif - pour ne pas dire jamais - accompagné d’une telle résistance. Mais pas le temps de rêvasser, ce seul instant d’égarement lui a permis de me lancer une seconde attaque, que j’esquive de peu en roulant d’un côté. Je me relève et il me charge une fois de plus… C’est bon, j’ai compris. Il souffre à tel point que finir le combat le plus rapidement possible est devenue sa seule solution.

    J’utilise le geppou pour prendre de l’altitude et me poser en hauteur, logiquement il ne pourra pas me suivre, mais sa rage est telle qu’il tranche absolument tout. Finalement, il n’existe pas un lieu où il ne peut m’atteindre, et je ne peux pas encore utiliser le geppou de manière permanente. Je redescends sur le pont principal et reste immobile, pensif, alors que mon adversaire vient en ma direction à toute vitesse.

    « Tu n’peux pas me fuir éternellement, crétin ! »

    C’est bien pour ça que j’ai arrêté, abruti. À trois mètres de moi, je lui balance une lame de vent qu’il pare sans  trop de problème, mais avec quelques douleurs, puis ne me voit finalement plus. Il se retourne rapidement derrière, là où je me trouvais, je lui envoie une fois de plus une lame de vent. Le tout répété quelques fois, mais là où c’est intéressé, c’est que mes hommes m’ont annoncé en parallèle leur victoire sur le groupe pirates. Ils sont en place, prêts à tirer sur mon adversaire à mon signal.

    Lorsque je cesse d’envoyer des lames, face à lui se trouve une bonne cinquantaine d’hommes, tous en position de tire, de notre croiseur en hauteur par rapport au navire marchand sur lequel on se trouve. Dos à mon adversaire, je lève les mains vers le ciel, lui laissant un champ d’attaque assez important qu’il se presse de saisir, jusqu’à ce que je baisse le bras. Mais voilà qu’il arrive près de moi beaucoup vite que je ne l’aurais imaginé, chargeant son poing de haki et me l’enfonçant profondément au niveau des mes côtes. Enfin par chance, j’ai pu placer mon bras en protection, qui a tout de même morflé. Mes hommes tirent sans hésiter.

    Ronan bloque les balles avec sa lame et son bras chargé en haki. Je suis assez mal en point, mon bras est cassé, mes côtes fêlées et certainement un petit traumatisme crânien. Il n’empêche que si je ne saisis pas cette chance, il peut l’emporter et éliminer mes hommes. Je profite de sa concentration qu’il donne à sa défense contre les assauts des soldats. J’apparais à une vitesse phénoménale derrière lui, perfore profondément sa jambe, le mettant à genoux, puis enfonce lentement et profondément ma lame au niveau d’une des épaules, jusqu’à ce qu’elle sorte de l’autre côté.

    Puis j’esquisse un sourire avant de perforer sa seconde épaule. C’est cette fois par pur plaisir, il est déjà neutralisé, mais je crois que je lui devais bien ça. Puis finalement, d’un seul coup, je tombe dans les vapes. Il ne m’aura pas infligé tant de dégâts, mais les quelques coups portés ont été dévastateurs, vraiment très puissants. Celui à la tête m’a complètement sonné. Mon bras droit est inutilisable, mes côtes droits sont fêlées, je crois que je serai mort sans mes hommes.
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    Ethan est emmené par ses hommes en soin à Poiscaille. Daniel se charge des dernières formalités, de l’emprisonnement temporaire de Ronan, des surveillances, et autres choses administratives et peu utiles à savoir. Une journée s’écoule avant qu’Ethan reprenne connaissance. Impossible pour lui de réellement bouger, retour à la case départ. Il termine son séjour comme il l’a commencé, sur en lit en train de se soigner.

    Ce n’est que trois jours plus tard qu’il sort enfin de son lit, prêt à partir avec ses prisonniers, mais il souhaite tout de même rendre visite au vieux commandant de la base.


    ________________________

    Je me rend à la garnison pour saluer les soldats de l’île, avant bien sur de m’adresser personnellement à leur commandant. Les types sont assez cool, me saluent respectueusement, puis je leur adresse quelques mots, notamment pour avoir su garder leur sang froid face à la situation présentée. Pas facile de réagir quand ton supérieur est un ivrogne que l’on prend en otage. En parlant de ce dernier, je me rend dans bureau où il m’y attend, théière et petits verres sur le bureau.

    « Où sont donc passés vos si bons alcools ? » Lancé d’un air amusé.

    « Vous n’en ratez pas une, commandant Levi. »

    « Il me parait plus amusant d’en rire maintenant que tout est fini. Inutile de revenir sur l’incident passé, vous êtes assez grand pour vous remettre en question, je ne suis ni formateur, ni votre supérieur pour en dire quoique ce soit. D’autant plus que vous semblez avoir prit de bonnes résolutions avec le thé. Pensez simplement à vos hommes, leurs familles, et vous verrez certainement les choses autrement. Bref, on le boit ce thé ? Il va refroidir. »

    Qu’est-ce qu’il me prend à être si gentil ? Je crois que le vieux est aussi surpris que moi. Mais on passe un agréable moment à discuter, il a vécu pas mal de choses malgré tout, et rien que pour ça, il mérite un certain respect. Il se rapproche de la retraite et veut passer du bon temps, sur cette île habituellement calme et paisible. J'avais beaucoup d'à priori sur ce dernier, mais ça reste un chic type.

    Après ce court moment convivial, que mes hommes aient un peu discuté avec ceux d’ici, nous embarquons sur notre navire pour rejoindre le reste de l’équipage. Je n’ai pas vraiment de nouvelle d’eux depuis bien longtemps, ni même de ma soeur, je suis un peu inquiet. Je dois récupérer le plus rapidement possible, au moins toute la tête et diminuer les douleurs. Et avant toute chose, je dois déposer ce type dans la prison la plus proche.
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