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[Quête] Les libertés se prennent, et ne se négocient pas

Quelques jours après mon premier forfait, l'euphorie était redescendue. J'étais fier de ma première capture, qui  plus est en solo pour une coquette somme.  J'avais fait mes preuves et je pense que j'ai suffisamment piller pour cette ville  en tout cas. J'avais même impressionné les quelques pirates avec qui j'étais allé tenter l'assaut de l'entrepôt. Inutile de dire que mon compagnon de route a été informé et m'a félicité pour mon premier coup. Ce qui me fit bizarre, c'est de me dire que pour la première fois de ma vie, j'avais amassé de l'argent pour quelqu'un et non pour moi même. Ce que j'avais appris durant ces longs mois en mer c'est avant tout que la force d'un équipage réside dans son unité, c'est une noble cause selon moi. Cependant, je venais de la rue et j'avais encore du mal avec le côté "communauté". La seule personne que j'avais eu avec moi durant ces années de rues, c'était ma soeur. Maintenant, je reconnais que c'est pas désagréable d'être accompagné de plusieurs personnes dans ma quête vers la liberté.

J'avais décidé de sortir enfin de ce navire. J'avais essayé de jouer cette nuit et je n'avais pas réussi à trouver d'inspiration. Une balade me ferait donc le  plus grand bien. Il y avait une taverne à Inu Town, c'était pas très  loin du port  en plus de  ça. Autant de raison qui me pousser à sortir enfin du bateau.  Moka  n'avait pas donné d'indication pour aujourd'hui, sans doute que ses raisons pour venir ici prennaient plus de temps que prévu. J'allais pas l'encombrer de question, j'avais  bien mieux à faire.  Le port était toujours aussi bruyant et plein de vie.  C'était même assez énervant à la longue. Tout ce chahut  de la part des dockers qui faisaient des aller-retours les bras encombrés de caisses.  Je ne les enviais pas le moins du monde, avec un salaire comme le leur pour faire un métier aussi répétitif ! Alors que je marchais en contemplant les différentes personnalités autour du port. Je me fis bousculé légèrement par une jeune demoiselle. Elle tombait sur les fesses et je pus la détailler. C'était  une femme aux cheveux roses, portant un kimono blanc, un pantalon moulant noir et des socquettes blanches et des zoris aux pieds. Ses yeux bleus pénétrèrent mon regard. On y voyait de la détresse. Elle avait  mis sa main dans son kimono comme si elle allait sortir quelques choses. Je vis la crosse d'un pistolet.

"Et bien mademoiselle, regardez devant vous. Vous n'avez rien de cassé j'espère ?"

Son regard me jaugea un moment puis elle retira la main de son arme. Elle s'apprêtait  à me répondre quand une grosse voix  l'interpella. Elle lança un regard en direction de la voix et avec une agilité presque féline se remit sur pied rapidement pour continuer à fuir. Cette petite m'avait l'air  bien appeuré. Je vérifiais mes affaires, tout était en place. J'avais déjà eu affaire à des petites femmes qui rentraient dans les gens pour leurs voler leurs effets personnels. Cette femme ne devait  pas regarder dans la bonne direction, pourquoi ces hommes lui faisaient ils peur ? Je les vis s'approcher vers moi et reprendre leurs courses dans la même direction que la fille. Celle-ci avait tourné à droite  après l'épicerie. Mais attends c'est pas un cul-de-sac ? Sans doute ne devait elle pas être du coin. Je décidais de me diriger vers la voie sans issue plutôt isolée. En arrivant au niveau du cul-de-sac, je vis une dizaine de mercenaires s'approchait d'elle. Elle était acculée au niveau du mur,  ses deux pistolets braqués fixant tour à tour chacun des mercenaires présents qui l'entourèrent d'un sinistre croissant. Elle s'est jugée perdue puisqu'elle était surprise, sa retraite coupée et tous ses chemins pris.  Alors que je m'approchais, un mercenaire fis volte face et me menaça avec son épée.

"Reste là le clown ! C'est une esclave qui appartient au gouvernement mondial ! T'aimerais pas être en travers de notre route ! La prime pour sa capture est trop élevé !"

"Qui oses tu traiter de clown ? Vois tu j'ai un léger soucis ... Si elle vous l'appelez esclave,  moi je suis un homme libre, et justement pour ça, je vais vous empêcher de la capturer."


Mon sourire sadique apparut sur mon visage. Il n'y avait que de la haine  dans mes propos et dans mon regard c'était encore pire !  S'il n'avait pas été aussi bavard, peut être aurais-je simplement passé mon chemin. Mais là, c'est un cas qui me toucha. Cette femme devait avoir mon âge, et quand il a parlé d'esclave, mon sang ne fit qu'un tour.  La liberté étant mon bien le plus cher, je ne pouvais tolérer qu'on essaie de priver quelqu'un de liberté. Elle avat réussi à s'enfuir, comme moi je l'avais fais par le passé. Et recherché par le gouvernement mondial, rien que ça ? Et bien, voilà qui promettait d'être intéressant. Ces chasseurs de primes de pacotille ne me faisaient pas du tout peur.  Je pouvais le ressentir, ces gens là même à 10 contre 1 n'avait pas l'ombre d'une chance ! Le bretteur en face de moi tenta une frappe latérale que je devançais d'un coup de tête  en pleine poire. Un grand silence se fit entendre suite à ce coup et la seule chose qui le brisa fût le corps du bretteur qui tombait K.O à même  le sol. Il y eut un moment de répit, les chasseurs me regardaient tandis que la jeune femme ne comprenait pas pourquoi je l'aidais. Un autre bretteur se présenta à moi en tentant de m'embrocher, je décalais sa lame avec mon avant bras droit gauche et lui mis un violent coup de poing dans le nez qui le fit rejoindre son collègue.  Deux d'entre eux attaquèrent  et je reculais rapidement pour mieux revenir. Je les attrapais par le haut  du crâne et les explosaient à même le sol. Pas sûr que ces deux là soient juste K.O après un choc aussi violent mais bon. Quand je relevais la tête, je vis un tireur me mettre en joug, je ne le laissais pas me pointer et décalais son arme pour le faire tirer dans le mur. Je lâchais son arme pour lui attrapé le cou et je lui fis un coup du lapin pour m'assurer qu'il ne se relève pas.

Cinq d'entre eux étaient maintenant hors-combat. J'arrivais à la moitié,  deux d'entres eux me mirent en joug et j'entendis une détonation. Je m'étais préparé à me jeter sur le côté pour esquiver le coup mais je n'eus pas à bouger. La détonation vint des deux pistolets de la demoiselle qui avait repeint les murs de la rue avec le sang des deux chasseurs.  Les trois autres ne savaient plus vers qui se tourner. Ils se mirent dos à dos et  mettaient leurs armes devant eux, comme  s'ils pensaient que ça allaient les protéger. Mon sourire s'effaça et je me mis à tourner autour d'eux, je les faisais monter en pression un petit peu. J'avais effacé facilement 5 d'entre eux, 2  furent exécutés par la demoiselle. Leurs chances de survie actuelles étaient bien mince. L'un d'eux pris peur et se mit à menacer :

"Notre chef nous vengera ! Toi et la femme êtes déjà mort ! Notre chef est plus fort que nous et il traquera la fille jusqu'au bout du monde s'il faut !"

"Vraiment ? Et bien va le chercher alors, je t'attends ici ..."

"Te  fou pas de ma gueule ..."

"Je suis sérieux, si tu n'es que le chien, va donc me chercher ton maître. Fais vite, je ne suis pas très patient"

"Espèce de ...  Tu ne payes rien pour attendre !"

"Au passage, attrapez vos petits amis, qu'ils dégagent de ma vue ..."


Il me lancèrent un regard furieux et s'empressèrent de déguerpir. Ils n'avaient pas fait de vieux os. En même temps, tout être lucide aurait fait de même. Quand la partie est perdue d'avance, il ne sert à rien de continuer à s'obstiner. Ils étaient vraiment lâches, cela m'énerva encore plus. Même la femme qui était pourtant en infériorité numérique était prête à se battre pour sa vie.  Elle m'avait impressionné, bien que je n'avais pas besoin de son aide vis à vis des tireurs, elle avait tout de même tenue à me donner un coup de main. Sa main n'a pas tremblé et les tirs qu'elles avaient effectué étaient d'une précision chirurgicale.  Lorsque je les vis partir, je me tournais vers cette dernière. Elle n'avait pas encore baissé ses armes, sans doute imaginait elle que j'étais venu chercher sa prime mais ce ne fût pas le cas.  Il était grand temps pour moi d'avoir une discussion avec cette jolie demoiselle.
Spoiler:


Dernière édition par Kazan Newday le Lun 5 Déc 2016 - 20:27, édité 1 fois
    " Tu peux te détendre, je n'ai pas l'intention de te faire le moindre mal, je veux juste que tu restes libres."

    "N'importe quoi, tu essaies juste de t'accaparer ma prime. Tu n'aurais aucun intérêt à te mettre à dos tous ces chasseurs de primes pour rien ! Tu veux les éliminer pour ne pas avoir à partager ma prime !"

    "Hum ? Si tu ne me crois pas, rien ne te forces à rester ici. Je me suis engagé à affronter le chef des chasseurs de primes, mais toi tu ne t'ais engagé à rien du tout que je sache. Tu es libre, tu as gagné ta liberté en t'enfuyant. Qui suis-je pour te la reprendre ? Car je me doute que cela a dût te couter cher de la reprendre ..."

    "N'importe quoi ! Quel intérêt tu aurais à faire ça pour moi tu ne me connais même pas ! T'espères quoi ?"

    " Si justement je fais ça , c'est parce que ... je suis libre. Et je sais ce que ça fait d'être privé de sa liberté. Si ça me plait d'empêcher des mercenaires de priver de liberté quelqu'un, et bien je le fais. C'est ça être libre. "

    Je m'assis en tailleur, les yeux rivés vers la jeune femme qui semblait hésiter. Elle avait la possibilité de fuir, de me laisser affronter ces mercenaires tout seul et donc de gagner du temps. Mais cela lui coûtait de laisser un inconnu la défendre et de partir comme une lâche. Qui que soit cette fille, elle devait avoir un certain courage. Quand je me suis enfuis de mes précédents bourreaux, je n'aurai pas hésité une seule seconde à prendre la fuite si une occasion comme celle-ci se présentait. Pourtant, la petite demoiselle semblait résolue. Elle s’assit à côté de moi en tailleur. Les premières minutes se firent sans mots. Ce silence semblait pesant et je savais qu'elle me regardait prête à agir si je tentais quelques choses contre elle. Ce n'était pas mon intention, je me préparais psychologiquement au combat. Vu que la tension était palpable. Je décidais de sortir mon ocarina. Elle avait mis la main sur ses armes quand j'avais fouillé dans la poche intérieure de mon haut. Je lui montrais l'ocarina pour la rassurer et je la portais à ma bouche. Il m'est venu en tête une improvisation rassurante, quelques choses de calme et languissant, à la fois pour calmer l'adrénaline du combat futur qui se présentait à moi mais également pour la calmer elle. Je n'étais pas son ennemi.



    La chanson eut l'effet souhaité, elle se détendit légèrement. Je continuais à sortir mes notes de l'ocarina, tout était une question de sonorité, de rythme, de temps et de résonance. L'ocarina que j'avais n'était pas de très bonne qualité mais je compensais la résonance manquante par les trois autres. Je ne saurai vous dire combien de temps j'ai joué cette musique. Quand je joue j'ai tendance à ne plus rien calculer autour de moi. Je rentre dans une sorte de transe onirique. Les lumières s'éteignent, les sons parasites s'atténuent, les personnes disparaissent et il n'y a plus que l'ocarina et moi. Lorsque j'eus terminé, tout se remit en place. La ruelle reprit forme, les sons de la rue adjacente parvinrent à mes oreilles, et je vis la jeune demoiselle assise en face de moi, elle avait changé de place durant ma mélodie et je ne m'en étais même pas rendu compte. Je rangeais mon ocarina et aussitôt la jeune femme me demanda

    "Je ne connais même pas ton nom ..."

    "Je m'appelle Kazan Newday, serait-ce impoli de demander le tien ?"

    "Kira ... Kira Manza ... Merci de m'aider ..."

    "On a tous besoin d'un petit coup de main à un moment donné, peut être un jour pourras tu me rendre la pareille ..."

    "Si on s'en sort ..."

    "Il n'y a pas de raison que cela se passe mal. Raconte moi ton histoire, ça m'intéresse."

    Elle sembla hésité mais finalement se décida à entamer le récit. Elle était née sur l’archipel des Sabaody et a été élevé par son père. C’était un grand tireur au pistolet, un homme de conviction et surtout un homme d’honneur. C’est lui qui lui a appris à manier les armes. Le gouvernement mondial était selon lui une aberration dans le sens où il ne protégeait plus ses citoyens. Son père, c’était un révolutionnaire dans les idées mais il n’a jamais rejoins l’armée des révolutionnaires pour autant. C’était un électron libre, et à la façon dont en parle Kira, je ressens bien qu’elle en est très fière.  Le problème, c’est que là encore, son père a dût payer le prix de sa liberté. Un jour, les dragons célestes ont opprimé un ami de son père, et celui-ci lui est venu en aide. Il a osé repousser un dragon céleste pour l’éloigner de son ami.  Il fût puni pour son arrogance. Il fût torturé pendant 3 jours et 3 nuits, et pire que tout, il fût contraint de regarder sa seule et unique enfant tomber en esclavage des dragons célestes. Après cela, il fût exécuté.

    Sa fille fût emmenée à Marijoie. Kira n’étant pas bonne à grand-chose, elle fût prêtée à l’hospice où on lui apprit à soigner les blessures des gens. Elle apprit notamment grâce à Maya, le médecin en chef du complexe. Une brillante doctoresse dont les connaissances étaient partagées avec toutes oreilles suffisamment attentives pour l’écouter. Kira apprit énormément avec elle, et c’est ainsi qu’elle acquit des connaissances dans le domaine médical. Elle se sentait beaucoup plus libre à l’hospice que chez les dragons célestes malgré son collier anti-fuite autour du cou. Elle aimait beaucoup les gens de l’hospice, mais elle savait que, comme son père,  seul la liberté donne un sens à une vie. L’apprentie docteur eut donc l’idée de fabriquer un petit somnifère et d’endormir le garde qui gardait les clés de son collier. Elle réussit à s’enfuir de la sorte. Je constatais cependant qu’elle restait particulièrement évasive sur la façon dont elle avait réussi à s’enfuir.

    Même si elle se savait sortie d’affaire pour l’instant, elle dût se rendre à l’évidence, deux choses la suivrait malgré sa fuite : Le tatouage des dragons célestes dans son dos, et les toutous du gouvernement mondial qui chercheront à la récupérer par tous les moyens. Cette pensée me répugnait au plus haut point. Les dragons célestes étaient à mon sens des enfants pourris gâtés qu’il faudrait exterminé jusqu’au dernier. Son histoire ne fit que renforcer mes convictions les plus profondes :  seul la liberté importe dans ce bas monde, et se battre pour conserver sa liberté c’est ce qu’il y a de mieux à faire dans ces situations. Je m’apprêtais à lui poser davantage de questions quand je vis du mouvement au niveau de l’entrée de la ruelle. Ils étaient donc là … je n’arrivais pas à voir qui approchait mais une chose est sûre : je suis prêt à casser des figures.

    « Reste derrière moi Kira, et surtout fait attention à toi ... »
      La bête s'approchait lentement, sûre d'elle, de sa suprématie aussi bien en nombre qu'en force. Récupérer une esclave de Marijoie devait être chose aisé, le chef de la meute s'approchait lentement comme s'il faisait durer le plaisir. C'est très animale comme façon de faire, on dirait un prédateur qui savoure d'avance une proie enfermée dans un coin. Nous n'avons pas de quoi fuir d'ici. La route est bloquée par plusieurs chasseurs de primes qui se sont mis devant prêt à dégainer en cas de soucis. Le chef s'approche, sûr de lui. Il arbore un grand sourire en approchant. Patience mon bichon, dès que je t'aurai mis le grappin dessus on pourra plus voir tes dents. Il se pavane déjà auprès de ses hommes comme s'il avait gagné, il n'espérait pas nous retrouver ici à vrai dire. Qui serait assez fou pour rester en plein milieu d'un piège sachant que des chasseurs de primes vont venir essayer de séparer notre tête de notre cou ? Et bien vous avez la réponse : Nous deux. Cette fille avait du courage ou de la demence de laisser ainsi sa vie au soin d'un inconnu qu'elle a rencontré peu de temps auparavant. Je l'aime bien cette petite, le courage et la démence sont deux qualités à mes yeux. Cela rend le monde moins sombre et beaucoup plus plaisant à voir. D'autant que pour le coup, la demoiselle était plutôt habile. Pour une fois, ce n'est pas juste une petite effrontée qui essaient de jouer dans la cour des grands sans s'y être entrainer au préalable.

      L'homme, qui devait sans doute être le champion de ces mercenaires s'approchait de plus en plus jusqu'à s'arrêter à une distance raisonnable de nous. C'était un grand homme qui devait bien faire trois mètres. Il ne portait qu'un pantalon ample et laissé voir ses cicatrices inombrables sur le haut de son corps. Il pensait peut être que ça allait m'impressionner ? S'il a autant de cicatrice que ça, ça veut juste dire qu'il a été suffisamment lent pour encaisser des coups de sabre à tout va. Pire que ça, il a même des cicatrices dans le dos ! Je les ai vu quand il frimait auprès de ses amis derrières. Les cicatrices dans le dos, ça veut soit dire que l'on s'est fait avoir par un voleur, ou que l'on a essayé de s'enfuir face à la mauvaise personne. Bref, ce mec m'irritait au plus haut point. Il avait cette façon de tenir son épée, on aurait plutôt dit un échappé du cirque qui faisait son numéro de manieur de la lance. Bon d'accord, le fait qu'il fasse plus d'un mètre que moi et le fait qu'il manie une hallebarde qui faisait bien deux fois ma taille, cela me fit réfléchir à comment le battre. L'avantage d'être plus petit que son adversaire, c'est qu'on a plus de facilité à esquiver les coups qui sont dirigés contre nous. Le désavantage d'être grand est donc par conséquent que c'est une cible facile. Il manie une hallebarde avec aisance et sachant qu'il s'agit d'une arme qui attaque l'ennemi à distance raisonnable, mon objectif était donc clair : Je devais casser la distance pour être au plus près et l'empêcher d'utiliser son arme. Je me mis en position, mes deux mains derrière mon dos saissant mes dagues par réflexe. Est ce que ça valait vraiment le coup que je les utilise ? J'avais déjà vu leurs inefficacités dans des gros combats. Je décidais donc de me remettre en garde normale sans arme.

      "Je sais pas qui t'es toi, mais t'es à côté d'un sacré paquet de berries. T'as tué plusieurs de mes hommes, je vais te massacrer. Sauf si tu te rends et je consentirai peut être à t'épargner."

      "J'ai une autre proposition à te faire : tu fais demi tour en emportant ta clique avec toi, en dégageant à jamais de la vie de Kira et je te promet qu'il ne t'arrivera rien. Sinon, je ne répond plus de rien."

      "Imbécile, tu sais qui tu menaces là ? Je suis Zoko, on m'appelle le Lancier de North Blue ! Je suis connu sur plusieurs mers !"

      "Enchanté, je suis Kazan Newday, inconnu pour l'instant sur toutes les mers. Bon maintenant que les présentations sont faites, tu vas te ramener où tu veux envoyer tes toutous pour te rassurer !"

      "J'ai besoin de personne pour te faire ta fête enf**ré !"


      Voilà, maintenant que j'ai remporté le pré-match qui consistait à énerver mon adversaire, les choses sérieuses peuvent commencer. Il léve sa hallebarde et se précipite vers moi pour exécuté un coup latéral destiné à séparer mon buste de mes jambes. En temps normal j'aurai reculé pour mieux avancer derrière, mais Kira était derrière et je n'aurai pas pu la protéger de cette façon. Je profitais de mon saut pour me propulser vers l'avant afin d'être sûr de rentrer dans sa zone dite de sûreté. Il avait les deux mains sur sa halbarde, donc cela me laissait l'occasion de lui assèner le premier coup. J'allais optimisé ce coup, un K.O en un coup serait la meilleure chose que je puisse faire pour être sûr de ne pas être embêté par ses sbires. Je lui décochais un coup de pied digne d'un retourné acrobatique au football en plein dans le visage. Je le fis chanceler légérement et je crû un peu trop vite à la victoire éclair. Mais ce n'était pas le cas, j'avais juste réussi à le mettre un peu en pétard. Il avait laché sa hallebarde et m'a attrapé par le bras avant de m'éjécter violemment contre le mur derrière Kira. Le mur conservera une trace de mon corps pendant un petit moment ... Kira me voyant exploser contre le mur pris peur et mit en joug le chef des mercenaires mais je saisis son canon de ma main gauche pour lui faire baisser son arme. Je lui lançais un regard noir, comme si je pouvais être vaincu aussi facilement. Après avoir craché un peu de sang, je me concentrais un maximum. Ma haine pour lui grandit. Il pensait que j'allais laisser une esclave retournée à sa vie d'esclave alors qu'elle souhaitait s'en soustraire ? C'est mal me connaitre ! Je vis le même halo que la dernière fois m'entourer. Cette fois, c'était le corps entier qui était recouvert de cette lumière étrange. Super, à mon tour de montrer de quoi je suis capable. Je m'approchais d'un pas lent vers lui. Mon regard trahissait bien mes envies de meurtres. Désormais, cela allait être une vrai boucherie !

      Alors qu'il me voyait avancer, il prit sa hallebarde pour me l'abattre dessus verticalement. Je fis un pas en avant et frappait au niveau du bois de sa hallebarde qui se fendit en deux. La lame vint se planter dans le sol à côté de moi. Ebahi, il ne se démonta pas et tenta de m'envoyer un de ces gros poing dans le visage pour m'assomer. Ah il veut jouer ? Très bien. Je contrais son coup de poing par mon coup de tête et entendis un bruit sourd. Cela ne semblait pas venir de moi, mais en voyant Zoko se tenir la main , je compris que son poignet n'avait pas tenu le choc. Allez maintenant, à mon tour d'attaque. Je pris la lame de la hallebarde figée par terre et je la plantais dans sa jambe avant qu'il ne retrouve ses esprits. Voilà, privé d'une main, de son arme et de sa mobilité, il n'était plus qu'un pantin à ma merci. Je savourais ce moment et le regardais s'écrouler par terre comme une larve. Alors ? On fait moins le fier ? Il tenta de me saisir la jambe avec sa main valide mais je la saisis en premier. Je le soulevais de terre pour l'exploser par terre avec fracas puis je lui brisais son deuxième poignet. La bête qui croyait me chasser se retrouve à ma merci désormais. Je crois qu'il est l'heure de sonner l'hallali, la bête doit mourir aujourd'hui et à cet heure là. Je regarde cette bête qui est désormais aussi effrayante qu'une vache aux deux jambes arrières suspendus qui attend que le boucher daigne l'égorger. Il se met à hurler :

      "LES GARS BOUGEZ VOUS ET V'NEZ M'AIDEZ !"

      Je vis les mercenaires approchaient prudemment, puis reculer, puis ravancer etc... Je leurs faisais peur. Ils avaient beau être une vingtaine, aucun d'eux n'avait le cran de s'avancer trop. Un seul essaya mais j'entendis une détonation venu de derrière moi et le vis s'écrouler au sol mort. Hum, aucun doute possible, Kira avait pris l'initiative. Les autres mercenaires prirent la fuite, la prime n'était pas assez élevée pour qu'ils risquent leurs vies. Je m'approchais de la dépouille livrée et résignée de Zoko. Il était désabusé, et semblait prêt à mourir. Mais ne t'en fais pas, tu ne vas pas mourir tout de suite ... d'abord je vais te faire regretter de t'en être pris à une esclave. Je le soulevais de terre par les bras et lui brisais le dos avec mon genou. Le son des os du dos qui craquent mélangés au cri du mercenaire : Quel doux son ! Alors que je m'apprêtais à le finir, je sentis une main me retenir. C'était Kira qui me fit signe que c'était bon. Je vis dans son regard un élan de compassion. C'était une médecin après tout, et elle devait mieux connaitre que quiconque la souffrance que procurrait ce genre de blessure. Et bien, soit ! Si tel est son désir, je lui exaucerais. Je laissais la dépouille de l'homme par terre et petit à petit mon halo se dissipa. Je me rendis compte de la violence et du sadisme dont j'étais capable dans cet état. Heureusement, j'avais assez de discernement pour ne pas frapper Kira. Cela aurait été catastrophique. Je m'époussetais légérement les habits et ajoutais d'un ton calme contrastant avec mon précédent état :

      "Bien, je crois que c'est bon, ils ne vous causeront plus de tord avant un petit moment ..."

      "Merci Kazan ... je te suis redevable ..."

      "Ce n'est rien, ne t'en fais pas. Tu vas aller où maintenant que tu as regagné ta liberté ?"


      "Je ne sais pas, probablement errer par ci par là. C'est pas le paradis mais au moins je suis libre ..."

      "Sinon, ce que je peux te proposer, c'est de me rejoindre dans mon voyage. Je compte accompagné un ami jusqu'à chez lui dans le nouveau monde. Tu pourrais te joindre à nous ?"

      "Je n'osais pas te demander ... je serai ravie de venir avec toi."

      "Et bien affaire conclue !"

      Je souriais, et bien, si je ramène du personnel compétent à Moka, il va être content le petit noble ! D'autant que là, c'est un médecin, et nous n'en avons pas à bord du navire il me semble. Ce sera l'occasion en plus pour elle d'avoir un nouveau départ comme moi. En vérité, je vous avoue que je tenais également à la garder à l'oeil. Cela m'attristerais énormément de la voir capturé de nouveau. Je fis signe à Kira de me suivre. Il était temps pour elle qu'elle fasse connaissance avec le reste de l'équipage. En chemin, je lui expliquais le but de notre voyage à Moka et moi. Il était nécessaire qu'elle soit au courant du but de notre voyage si elle tenait à se rétractait. Mais non, elle ne s'est pas dégonflée. Grand line et le nouveau monde ne lui faisait vraiment pas peur. Cette jeune téméraire allait sans doute se plaire sur les océans. Je lui ferai faire la connaissance de Moka plus tard, pour l'instant, il était l'heure pour elle de se reposer et moi de même. Toute cette agitation m'avait fatiguée ...