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Au moins une chose dans sa vie ...

    C'était une belle journée d'été, l'île était calme malgré les divers combats habituels qui se déroulaient dans les tournois, tournois réputés sur l'île du Karaté. Le soleil cognait fort ce jour la, mais le vent marin rendait la chaleur agréable. Cela faisait quelques jours que Shaka était sur l'île, il avait déjà participé à quelques tournois qui lui avait permis de gagner quelques berrys, une petite poignée de berrys en fait. Même avec cet argent, Shaka ne pouvait pas faire grand chose, la vie était chère ces temps ci. Des rumeurs circulaient disant que les personnes avec peu d'argent étaient traquées jusqu'à ce qu'ils quittent l'île. Dans le cas de Shaka, qui n'avait pas un sou, ne risquait pas grand chose pour le moment, de par sa force et son intelligence, il ne risquait pas d'éveiller les soupçons sur lui.

    Bien entendu, il pourrait partir maintenant, puisqu'il n'avait pas d'attache, mais il recherchait pour l'instant un équipage afin de prendre la mer. Lorsqu'il avait demandé autour de lui où est ce qu'il était susceptible de trouver des compagnons de route, la plupart des gens lui répondirent à l'auberge du centre ville, ce qui n'était pas étonnant. Cependant l'auberge n'ouvrant que dans la soirée Shaka errait dans les rues, profitant du beau temps. Sur son chemin, il trouva une petite boutique situé dans un coin, une armurerie. Shaka y entra donc, simplement par curiosité.


    -Bonjour ! ... Il y a quelqu'un ?

    Mais pas de réponse. Shaka fit alors le tour de la boutique seul, silencieusement. Il y trouva divers objets : armes farfelus, boucliers fantaisistes et autres babioles. Il fallait allait jusqu'au fond de la boutique pour trouver de véritables armes. Sur ce que Shaka voyait, il n'y avait pas beaucoup d'objets de qualité, deux ou trois armes feu et quelques sabres tout au plus. C'est un livre qui attira l'attention du pirate. Dedans y était répertorié les plus grands sabres du monde : les Meitous.

    Shaka était impressionné par ce qu'il lisait, et certaines de ces lames avaient vraiment l'air d'être extraordinaire. On pouvait y voir distinguer les trois rang des meilleurs sabres : les Sabres de Premier Rang, les Grandes Sabres et les Lames de Qualité Supérieur. Une lame l'attira en particulier, son nom était Shusui et son histoire semblait incroyable. Elle a été possédée pas les plus grands bretteurs et sa puissance semblait la classer comme la meilleur des Grands Sabres. Le pirate fut surpris par le gérant de la boutique qui était revenu et qui l'observait attentivement.


    -Hey j'peux vous aider ? Les merveilles que vous voyez dans ce bouquin ne sont pas ici malheureusement ... Mais vous recherchez peut être un autre sabre ?

    -Ah bonjour. Hum non je ne cherche pas à changer de sabre désolé, mais j'aimerai des infos sur le Shusui s'il vous plaît, cette lame m’intéresse.

    -J'suis désolé m'sieur, mais ça fait longtemps que ce grand sabre n'est plus sur le marché, en fait peu de personne savent où il est ...

    Après quelques minutes, Shaka ressorti de la boutique sans plus d'informations, mais avec un émerveillement quasi sans limite. Cette lame semblait l'avoir ensorcelé. Le soleil commençait à descendre, et l'auberge n'allais pas tarder à ouvrir. Shaka se dirigea alors la bas, les quelques berrys qu'il avait empoché la veille allait lui permettre de manger ce soir et de boire un coup. Enfin, Shaka arriva devant l'auberge « Fightness » et commençait déjà à se remplir.

    Le pirate s'installa alors au comptoir, commanda un plat et une coupe de saké et regarda la salle se remplir, espérant repérer des personnes susceptibles de devenir ses futurs compagnons. Au fond, Shaka n'avait plus la tête à ça, il voulait des infos sur le Shusui avant tout, et il espérait bien les avoir ici.
    A bord de ma petite embarcation, avec Gehennos, je restais tranquillement assis, attendant d'atteindre le rivage. Le vent soufflait assez fort pour me promettre une arrivée dans environ une dizaine de minutes. Pour ne pas perdre mon temps, j'en venais à regarder le listing des îles recélant le plus grand taux de combattants qu'il pourrait être intéressant de recruter pour l'Armée Révolutionnaire. Bien entendu, une île où la plupart des civils sont des experts en arts martiaux avait naturellement retenu mon attention. Elle était d'ailleurs en tête de mes priorités. Néanmoins, j'espérais ne pas avoir à convaincre la population par une démonstration de force, car mes capacités au close combat étaient plutôt limitées, du moins si on les comparait à celles dont je disposais en tant qu'épéiste.

    Mon compagnon de route à trois têtes me sorti de ma torpeur en faisant aller ses truffes, avant d'aboyer en m'indiquant l'arrière du navire. Me tournant dans la direction indiquée par mon compère, je ne voyais pas grand-chose. Ce fut après avoir bien insisté que je vis au loin se dessiner une silhouette extrêmement lointaine. Saisissant la longue-vue, j'essayais de savoir de quel genre de bâtiment il pouvait bien s'agir. J'espérais ne pas avoir à faire à un vaisseau de la Marine. Cette éventualité aurait le désagréable effet de me compliquer la tâche pour laquelle j'étais venu. Je fus à moitié rassuré en voyant se dessiner un drapeau pirate, flottant fièrement au sommet de la vigie du navire. Une chance pour moi que Gehennos ne soit pas qu'un simple chien et qu'il ait senti l'odeur de la poudre à canon. D'après mes estimations, une fois arrivé à bon port, je disposerais d'une bonne petite demi-heure avant que les habitants du galion ne posent pied à terre.

    Tandis que je débarquais en sortant de ma chaloupe à voile, je me disais que, peut-être, le destin m'avait fait une fleur en agissant de la sorte. Mon visage à moitié caché dissimulait un léger sourire en coin plein d'arrogance tandis que je me promenais dans les rues de la ville. On pouvait entendre les cris des combattants s'entraînant dans les dojos environnants. Mais c'était loin d'être le genre de lieu que je recherchais. Pour l'instant, la meilleure chose à faire était d'attendre que les potentiels agresseurs ne viennent jouer les fauteurs de troubles. Pour passer le temps, il était un lieu tout indiqué, à savoir la taverne. Je commençais à en avoir de siroter l'eau de ma gourde, aussi un peu de lait avec du sucre vanillé me ferait le plus grand bien.

    Pénétrant dans le bar, je vis que ce dernier était plutôt bien peuplé, et aussi bien animé qu'il se devait pour ce genre d'endroit. Bon, rentrer avec la tête presque totalement cachée derrière un foulard et un bonnet, ça passe. Mais rentrer ainsi, avec en plus un chien géant à trois têtes... ça le fait moins. A la manière d'un certain renne qui en avait marre d'être toujours confondu avec un Tanuki où qu'il aille, je commençais à être exaspéré que le silence se fasse dès que Gehennos passait la porte d'entrée avec moi. Marquant un temps d'arrêt, je levais les yeux au ciel en soupirant, croisant les bras avant de prendre la parole sur un air excédé.


    - Oui... c'est un chien à trois tête. Pas la peine d'en faire toute une histoire.

    Suite à quoi, cette déclaration produisit l'effet escompté. Les quelques indiscrets haussèrent les sourcils, décidant de ne pas se poser plus de question, avant de se retourner vers leurs cartes ou verres d'alcool. De mon côté, je pris place au comptoir pour commander mon verre de lait vanillé. Là aussi, j'eus encore droit au cliché du barman qui se moque royalement de moi en entendant ma requête. A croire que ne pas être un poivrot me classait dans la catégorie des gamins pré-pubères aux yeux des taverniers de tous les Blues. J'eus tout de même droit à ma commande après une série de petits rires narquois et de sourires en coin, tant du côté du barman que des quelques clients assis au comptoir. L'habitude prenant le pas sur l'exaspération, je prenais soin de bien mélanger mon breuvage avec la touillette, histoire que le sucre vanillé ne reste pas dans le fond.

    Néanmoins, comme il est de coutume dans ce genre de lieu, notre charmant établissement possédait son lot de boulets bodybuildés avec un trop-plein de testostérone à évacuer. Aussi, en général, lorsque l'on est aussi facilement remarquable que lorsqu'on se balade encagoulé avec un chien à trois têtes, on attire forcément l'attention de ce genre d'individus désireux de rouler des mécaniques. Juste en levant les yeux vers la glace devant le bar, je vis trois personnes ricaner de manière assez provocatrice en se dirigeant dans ma direction. Même siroter un verre de lait tranquillement devient une épreuve lorsqu'on a le malheur de ne pas rentrer dans le moule. Malgré le fait que l'un d'entre eux m’interpelle d'un "Hey !" des plus impolis, je préfère ne pas répondre. Le chien, c'est Gehennos, pas moi. Et j'en voudrais d'ailleurs à ce dernier de se retourner si on venait à l'appeler de la sorte.

    Voyant que je ne répondais pas, mon "interlocuteur" eut la mauvaise idée de poser sa main sur mon épaule. Cela ne me plut pas vraiment. Je stoppais tout mouvement, sentant déjà venir ce qui allait se passer. En effet, je n'étais pas le seul à détester ce genre de comportement. J'avais bien senti l'atmosphère devenir plus lourde au fur-et-à-mesure que l'homme s'approchait, comme un signal d'alarme qu'une de mes "amies" viendrait à donner. A peine le rigolo eut-il fait ce geste, que le temps sembla se figer un court instant. L'ensemble des individus présents dans la taverne eurent alors l'ignoble vision non pas d'une lame les transperçant, mais d'un quatuor d'épées identiques passant à travers leur corps, comme s'ils avaient été frappés par derrière. La douleur était bien réelle, la peur aussi... mais l'instant d'après, l'illusion se dissipa. Quant à celui qui avait posé la main sur moi, il eut droit à une double-dose, au point qu'il recula, le front plein de sueur.

    Alors que l'assistance restait plutôt incrédule, se demandant si ce qui venait d'arriver était réel ou s'il s'agissait d'un effet de fatigue, je me retournais vers les trois personnes jouant les trouble fêtes. D'un geste lent, j'écartais le côté de mon manteau, dévoilant Kurayami-Hime. Le Shodaï Kitetsu leur rappela la lame qui venait de les transpercer au cours de l'illusion qu'ils eurent un instant plus tôt. Mon regard froid et hautain porté sur eux suffit à leur faire comprendre d'où venait cette vision de mort qu'ils avaient reçu. Effet dissuasif garanti. Les trois bougres partirent de la taverne en courant sans demander leur reste, sous le regard incrédule des autres clients qui n'avaient pas tout suivi. Remettant mon manteau, je commençais enfin à siroter mon lait vanillé pour me détendre. Jetant un coup d'oeil à ma montre, j'en venais à me dire qu'il devait rester une quinzaine de minutes avant que les pirates n'arrivent. De quoi se détendre encore un peu.
      Passé un bon moment à siroter du lait vanillé, je commençais à trouver le temps long. Le court intervalle entre mon arrivée et le début des hostilités me paraissait s'éterniser. C'était un peu comme l'instant qui précédait l'ouverture des cadeaux de Noël, juste au moment de la distribution. On sait que l'on va avoir droit à son joli paquet sous peu, mais le temps ne passe toujours pas assez vite. Si les pirates devaient arriver sous peu, je commençais à me demander ce que pouvaient bien fabriquer les sentinelles censées surveiller l'horizon. En cette ère de piraterie, il était difficile d'imaginer une petite île tranquille sans poste avancé pour prévenir de l'arrivée de forbans.

      Quel ne fut pas mon soulagement lorsque, enfin, l'un des habitants pénétra dans la taverne avec le souffle coupé et une indescriptible expression de peur sur le visage. Inutile alors de préciser l'état de panique dans lequel il se trouvait, juste avant qu'il ne hurle comme quoi un navire avec un pavillon à tête de mort se dirigeait par ici. D'après les informations qu'il fournit, il devait s'agir d'un équipage d'environ cinquante à soixante-quinze hommes d'après la taille du navire. Cela était généralement bon signe. Pour ma part, je me méfiais davantage des équipages ne comptant qu'une demi-douzaine de membres ou un peu plus, que des équipages disposant de trois millions d'ahuris ne sachant même pas tenir une épée.

      Lorsque la sentinelle recommanda de se réfugier dans les montagnes en abandonnant le village, je finis par me lever, me dirigeant vers la sortie avant d'affirmer que je me chargeais de ces indésirables. Bien entendu, la réaction des clients fut sans équivoque. A la surprise finit par suivre le comportement moqueur, puis finalement affolé. Le tenancier, quant à lui, laissait apparaître de grosses gouttes qui perlaient sur son front alors qu'il me fixait avec insistance. Cette peur dans le regard et cette manière d'insister en me dévisageant... de la totalité des ahuris présents ici, je pense que c'était lui le seul à m'avoir reconnu. Après tout, j'étais parmi les nouveaux primés... et quelle prime ! Pour une première, atteindre les cinquante millions, ce n'était pas rien.

      Je sortis de la taverne en entendant la discussion que venait de lancer le barman, dévoilant à tous qui j'étais. Enfin... pas le visage qui se cachait sous mon épais foulard, mais mon identité au sein de l'Armée Révolutionnaire. Sans doute montra-t-il l'avis de recherche, car dans l'instant qui suivit, plus un mot ne filtra du bâtiment. Suivi par Gehennos, je m'avançais alors de manière assez nonchalante vers le port, situé légèrement en avant de la ville, à environ deux cents mètres des premières habitations. Ces deux-cents mètres seraient la limite que je devrais empêcher aux pirates de franchir si je voulais réussir à protéger le petit village. Lors de ma marche, je vis plusieurs habitants chargés comme des mulets qui allaient dans la direction opposée à la mienne. Un gamin me demanda même si je n'étais pas fou, avant que son grand-père ne vienne l'éloigner de moi. Vu la manière dont ses lèvres tremblaient, lui aussi m'avait reconnu.

      Finalement, je restais à une vingtaine de mètres du bord alors que l'embarcation approchait. Droit et immobile, Gehennos derrière moi, dissimulé par mon manteau battant au vent, je laissais le danger approcher pour mieux pouvoir l'estimer. Plusieurs passerelles sortirent brusquement depuis le pont, avant que plusieurs dizaines de pirates ne viennent mettre pied à terre. Au bas mot, ils étaient approximativement cinquante, peut-être un peu plus. Je n'ai jamais été très bon pour ce genre d'estimation à dire vrai. Mais quant à celle qui concerne leur quotient intellectuel, je pouvais m'avancer sans risque en affirmant qu'il ne brillait pas des masses. Un peu comme si l'étiquette "bêtes et méchants" était collé sur une banderole, derrière le groupuscule de chauve avec des dents cariées et de tatouages plus vulgaires les uns que les autres.

      Je vous passerai le dialogue aussi classique qu'ennuyeux qui se résume à un "t'es qui ?", "Dégage", "On va te crever" et autres joyeusetés du même genre. De toute évidence, j'avais à faire à un équipage pirate de très bas étage. Bref, pas une très grande menace. Le capitaine, quant à lui, était aussi quelconque que ses hommes. Je doutais même qu'il soit plus fort que ces derniers. Par contre, lorsque l'un d'eux s'avança d'un peu trop près, Gehennos sorti de sa cachette en se relevant, pour me dépasser et se mettre entre moi et le bandit. Ce dernier fit soudainement pâle figure, à côté du molosse aux trois têtes dont la bave dégoulinait de chaque gueule, dévoilant de manière intimidante toutes ses dents en grognant sans s'arrêter. Il fallait bien avouer que le Cerbère avait un effet bien dissuasif chez les Pirates d'eau douce.

      Le capitaine ordonna à une première dizaine d'hommes de se jeter sur moi et mon gardien, avec tout le courage qui incombe à un général planqué à cent bornes du front. Voilà qui allait pouvoir me permettre de sortir une autre carte, et intimider davantage les pauvres bougres. Sans me faire prier, je dévoilais le pommeau de Kurayami-Hime, encore dans son fourreau, posant ma main dessus sans rien faire d'autre. Enfin... rien d'autre, c'était vite dit. Sans bouger, je libérais une puissante aura meurtrière, donnant l'impression à mes assaillants qu'ils venaient de se faire transpercer par derrière, à l'instant même où ils s’étaient jetés sur moi. Le résultat fut sans équivoque. La dizaine de corniauds s'écroula, ainsi interrompus dans les airs, s'écrasant lamentablement sur le sol en se plaignant d'une douleur qui n'avait rien de réel, ne réalisant même pas que l'illusion s'était déjà dissipée. Le genre de guignol à dire qu'il va mourir parce qu'il a reçu une balle sans se rendre compte qu'il a juste été frôlé en somme.

      J'avais pris soin de ne pas propager le Saki aux autres pour qu'ils restent dans l'incompréhension la plus totale. Cela avait pour effet d'accentuer le sentiment de peur qui commençait sérieusement à les titiller. Mais malgré leur air tant effrayé que dubitatif sur la vue de leurs camarades gisants à terre sans que je n'ai fait le moindre mouvement, ils suivirent tous l'ordre de leur chef lorsqu'il sonna la charge générale. Souriant derrière mon foulard, je m'amusais de voir la quarantaine de zigotos se ruer dans ma direction. Demandant à Gehennos de s'écarter, je sortais mes deux armes avant de les brandir, celle tenue à gauche sur ma droite, et inversement.

      D'un coup, en frappant simultanément, je libérais l'attaque qui était pour ainsi dire ma signature en plein dans le tas. Un triple pont d'énergie déferla sur la place, balayant la vingtaine de pirates situés au centre de la mêlée, avant que le coup ne se loge violemment dans le navire des forbans. La marque du Tri-Edge s'incrusta dans le bois, coupant net plusieurs couches de ce dernier et restant ainsi sur le galion qui libéra un monceau de poussière et de sciure. Je n'avais pas la force de le couler comme l'aurait fait jadis le légendaire Mihawk, mais j'avais au moins laissé mon empreinte sur lui de manière indélébile. Il aurait fallu changer les planches d'un tiers du navire pour ôter la marque de coupure qui se trouvait sur son flanc.

      Les bandits, eux, cessèrent net la charge en voyant la force du coup. Il fallait dire qu'aux vues de leurs piètres capacités, même un âne battée aurait compris que la différence de force était trop grande... surtout avec plus de la moitié de leurs effectifs en moins grâce au seul avantage de la surprise. Réaction générale ? Tous se tournèrent vers moi et... inclinèrent la tête en lâchant un "Gommenasaï" avant de faire demi-tour et partir en hurlant, retournant sur le vaisseau pour lever l'ancre dès qu'ils le purent. Regardant Gehennos avec un air dépité, je rangeais mes armes dans leurs étuis respectifs avant de reprendre le chemin de la taverne. La masse d'habitants qui n'avaient pas encore réussis à fuir avait assisté au spectacle de loin et semblait presque aussi surprise que les pirates.

      Une fois dans le bar, il ne fut pas difficile de percevoir le regard des gosses, et même de certains de leurs parents, par la porte battante de l'entrée ou encore les quelques fenêtres du coin. Demandant au barman un autre lait vanillé, je sentais que ce dernier avait quelques mots sur la bouche, mais n'osait pas véritablement les prononcer. Buvant rapidement le breuvage, je finis par lâcher juste ces quelques mots, témoignant que je n'étais pas si méchant que la Marine voulait bien le laisser croire, et témoignant de mon caractère pacifique à la population.


      - Y'a pas de quoi...