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Combats et conséquences

* Mardi à 14h *


Mon navire est amarré plus loin pour éviter qu'il ne soit pris dans le combat. Je l'attends dans un restaurant, je termine de manger mon dessert. Je suis à une table, dehors, sur la terrasse. Un bon repas avec des sucres lents, des sucres rapides, des protéines … Tout ce qu'il me faut pour être en pleine forme face à mon adversaire. Évidemment, le restaurant a été vidé de ses clients et de son personnel. Un petit massacre pour ouvrir l'appétit. Quarante cinq minutes plus tard, un bruit retentit. D'abord lointain, il se rapproche. On dirait le son d'anneaux de métal s’entre choquants sur une cotte de maille. C'est le son typique du personnage que j'attends. Il avance d'un pas serein droit vers moi. Il sait déjà où je suis. Il sait qui je suis. Il sait ce que je peux faire. Moi, je ne sais rien de lui. Il a donc l'avantage. Un énorme avantage. Il s'approche directement de moi. C'est pas tous les jours qu'on le voit. Il s'assoit à ma table. On se regarde de but en blanc, mais personne ne dit rien. Son armure fait du bruit dès qu'il y a une brise. Il pose sa masse contre la table. Elle a l'air massive et doit faire mal quand il tape avec.

Spoiler:

« Il paraît que tu souhaites m'abattre. Les rumeurs sont-elles fondées ?
Les rumeurs et histoires ne sont que des souvenirs trop lointains. Mais oui.
Pourquoi lui ? Pourquoi moi ? Pourquoi ici ? Tu ne pouvais pas venir sur l'île et ne pas chercher des problèmes, c'est plus fort que toi on dirait.
Je sais où je mets les pieds.
On ne dirait pourtant pas.
Tu sais comment ça fonctionne. Il suffit de payer plus que l'employeur pour obtenir des informations.
Je n'en crois pas un mot. Mes hommes me sont fidèles.
Et tu as raison de croire ça. Malheureusement, je ne peux pas te donner la bonne réponse. C'est un secret qui ne doit pas s'ébruiter. Une certaine guilde de Grand Line.
Tu te rends compte que quand tu auras perdu, tu deviendra un esclave ? Un esclave de choix, certes, mais un esclave quand même.
Quand j'aurais gagné, quand ta tête roulera à mes pieds, j'aurais une boutique d'esclaves.
Pourquoi moi ? Pourquoi pas un autre ?
Parce que ta salle des ventes m'a été indiqué plusieurs fois et qu'elle correspond à ce que je recherche.
Tu es jeune, irréfléchis, orgueilleux, hautain, prétentieux et imbu de toi même. Tu ne te rends pas compte des forces avec lesquelles tu joues.
Bien sûr que si je m'en rends compte. Mais toute partie d'échecs est composée de milliers de possibilités. Tout est une question d'anticipation. Celui qui voit le plus loin gagne. Ça a toujours été et le sera toujours.
Ton raisonnement est erroné. Tu pars du postulat que tu vas me battre et rester en vie, que tu parviendras à esquiver les pièges, que tu échapperas à mon courroux … Le chemin que tu empruntes ne conduit qu'à une seule issue, ta mort.
Je vois les choses en sens inverse. Chaque étape me rapproche un peu plus de mon but. Et désormais, tout sera fait dans ce seul et unique but.
Ta décision est prise ?
Tout comme la tienne, elle est scellé dans l'honneur.
Alors il est temps de s'y mettre. J'ai un commerce à faire tourner.
Et moi, j'ai des empereurs à emmerder. »

On se lève en même temps. Personne ne fait de geste brusque. On s'éloigne du restaurant pour ne pas l’abîmer. Il n'a pas à subir nos puissances. Mon adversaire se trimballe son énorme masse sur l'épaule comme si elle ne pesait rien, alors qu'à vue de nez elle doit être dans les cent kilos. Ça m'indique que sa force physique est énorme. Ce qui m'amène à penser qu'un combat physique sera probablement en ma défaveur. On avance là où il n'y a personne ou rien. On se met en garde, séparés par une dizaine de mètres. Le combat peut commencer.


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Prêt ? C'est parti. On se fonce dessus au même moment. Il fait tourner sa masse, me forçant à me baisser. Il en profite pour imprimer son pied taille 50 dans ma tête. Il frappe tellement fort qu'il me décolle du sol et me fait tourner sur moi même en l'air. Puis son poing touche ma caboche et me fait découvrir le sol. Autant dire que ça fait mal. Très mal. Il attrape mon cou, me soulève comme si je ne pèse rien, puis me balance au loin dans les airs. Je tourne sur moi même, et quand je suis sur le point de toucher le sol, il me récupère avec un poing totalement noir. Le résultat m'envoie directement sur le sol, une nouvelle fois. Il a clairement plus de force physique que moi. C'est pas forcément bien parti pour moi. Mais j'ai connu pire. Je ne baisse pas les bras pour ça.

« Alors, tu penses toujours pouvoir me battre ?
Bien sûr. Je s'rais pas v'nu si non.
Tu veux continuer ?
Aussi sûr que le soleil se lève à l'est et se couche à l'ouest. Aussi sur que la lune apparaît la nuit dans le ciel.
Aussi sûr que la mort va venir te faucher.
Elle viendra, oui. Mais pas aujourd'hui. Ni demain. Ni aucun jour proche.
Comment tu peux avoir autant d'estime pour toi ? Même Narcisse était ordinaire comparé à toi.
J'prends ça comme un compliment. »

Si je discute avec lui, c'est uniquement pour gagner du temps et déposer ma terre autour de nous afin d'avoir l'avantage,Earth's Age. Je piège ses pieds dans mon élément. Il s'en défait en secouant le pied. Je retente mais avec autant de force que possible cette fois,Crush. Il s'en débarrasse de la même façon. Ok, la force brute ne servira à rien contre lui visiblement. On va devoir jouer autrement. Je crée des pics de terre pour le transpercer,Peacks. Manque de pot, ça ne raye même pas son armure puisqu'il les détruit avec sa masse. Je ne sais pas en quoi elle est faite, mais il faut que je la brise pour pouvoir le toucher. Pour ça, pas trente six mille façon. J'avance vers lui lentement, puis j’accélère petit à petit. J'apparais devant lui et assène un coup de poing chargé de hasshoken dans le but de détruire son armure. Mon poing rencontre le sien noircit juste avant d'atteindre son but.

« T'as de bons réflexes.
Toi aussi on dirait. Mais la force brute ne fonctionnera pas contre moi, peu importe le nombre de fois que tu essaieras.
On verra ça. »

On maintient le contact et chacun essaie de prendre l'ascendant. Petit à petit, je me fait repousser. J'y crois pas. Ce type a plus de force que moi, même en continu. Je dois trouver un truc. Son haki de l'armement est plus que correct. Il arrive à toucher mon véritable corps. Alors je dois m'en débarrasser, je dois me désincarner, devenir une idée, intangible, intouchable. Je plonge dans ma terre en un battement de cœur, juste quand sa masse me frôle. Il perd toute résistance sur son poing et avance d'un pas à cause de l'énergie engagé. J'en profite pour apparaître sous ses jambes. Je les attrape et les enfonce dans ma terre jusqu'au genoux. Puis je frappe, aussi fort, aussi vite qu'il m'est donné de le faire, Paving Breacker. Cette fois, il ne se défait pas. Je pilonne sa tête et son arme de mes coups chargés de hasshoken. Quand j'arrête, je recule avec un soru pour être en sécurité. Pendant deux secondes, rien ne se passe. Puis d'un seul coup, son armure et son arme vibrent entièrement. Des fissures apparaissent un peu partout. Elles grandissent. Elles se rejoignent. Et en l'espace d'une seconde, le métal qui le protégeait tombe en milliards de miettes. J'ai réussi. Mais ma réjouissance est bien vite stoppée quand je vois son corps. Des dizaines de grosses cicatrices, un corps martelé par les combats extrêmes. Mais surtout, un bras robotique en métal. Il cachait cet atout sous sa lourde cuirasse. J'en déduis qu'il ne devait pas utiliser toute sa force. Un frisson me parcourt la nuque.

« Morveux arrogant et prétentieux. Tu n'as pas idée de ce que tu viens de faire.
J'ai détruis ton armure et ton arme.
Tu viens surtout de sceller ton destin. » Il se sort du sol comme s'il était mou alors que ma terre comprime son corps. « Tu as détruit la seule chance de merci que tu avais. Cette armure contenait une drogue calmant mes ardeurs, soulageant mes souffrances. Sans elle, je deviens incontrôlable, sans pitié.
Parce que tu avais de la pitié avant ?
Je pensais te garder comme esclave. Mais ton acte est impardonnable. Personne n'a jamais détruit mon armure. La mort sera trop douce pour toi. Je voulais te vendre à un empereur. Dommage pour lui, tu seras mort avant. »

Sa grosse armure ayant été détruite, il est plus léger et a donc gagné en vitesse. Il apparaît devant moi et me sèche d'un coup dans le ventre. Je chute. Il m'envoie son genou dans la tête. Mon corps se contorsionne, il me récupère avec un coup bien chargé en haki, m'encastrant dans le sol. Il délivre bien d'autres coups. Il est plus sauvage, bien plus offensif qu'auparavant. Faut croire qu'il ne bluffait pas. Je ne peux pas bouger, je subis. Et ça fait très mal. Je crache du sang. Il ne sourit pas, il ne prend pas plaisir à me foutre une raclée. Il est concentré sur sa tâche. Son objectif est de me tuer, rien de plus facile pour ça. Je profite du dixième de seconde pendant lequel il arme son poing pour glisser sur ma terre comme un serpent et échapper à cette situation. Un dixième de seconde plus tard, son bras s'enfonce dans la terre. Si je n'avais pas bougé, je serais mort, sa main à la place de mon cœur. Je reste caché dans ma terre pour récupérer un peu de force. Je dois trouver un plan, et vite.

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Bon, si on jouait au bon vieux haki de l'armement contre haki de l'empathie ? Ses attaques devraient lui coûter plus en énergie que moi en esquive. Toujours dans ma terre, je me concentre sur l'environnement autour de moi. Ma terre me donne les informations habituelle, localisation de ma cible, masse, orientation, direction, trajet effectué … La Force me donne le reste, puissance, dangerosité, intentions … Ça fait beaucoup d'informations en même pas une seconde. Mais au moins, ça me donne un angle d'attaque. Il tourne sur lui même, me cherchant. Il n'a pas l'empathie visiblement, bon point pour moi. Je peux rester ici me reposer pendant que lui s'énerve. Il frappe plusieurs endroits dans l'espoir de me toucher. Puis il lance un cri quand il en a marre. Un cri qui résonne dans les docks et une partie du groove 24. En même temps, sa rage prend forme. On la ressent dans son hurlement. Sa fureur également. Tout ça prend la forme d'une vague que j'ai déjà expérimenté plusieurs fois. Le haki des rois. La pression qu'elle exerce fait voler ma terre, me force à me rendre visible et me colle un mal de crâne.

« C'EST TOUT ?! TU PEUX PAS FAIRE MIEUX QUE CA ? J'AI AFFRONTÉ LE PETIT PRINCE DE MIZUKAWA SUTERO ET J'AI SURVÉCCU. J'AI SUBIT LE HAKI DE RED, ET J'AI SURVÉCCU. TON HAKI, C'EST DE LA MERDE EN COMPARAISON ! RETOURNE T'ENTRAINER CHEZ TA MÈRE ! »

Certes, un coup de royal ça fait jamais du bien. Mais j'ai vécu pire. J'ai enduré pire. J'ai subit pire. Je ne vais pas tomber pour une merde comme ça ! Il se téléporte devant moi et frappe. Malheureusement, je ne suis plus là. Moi aussi je me suis téléporté avec un soru pour arriver où il était. On s'est raté. On se retourne, haki contre haki. Il frappe, j'esquive. Il tape, je contre avec mon poignet, déviant la force de son coup. Il m'assène plusieurs beignes que je pare sans trop de soucis. D'accord, il est toujours plus fort que moi. Mais mon empathie me dit où il va frapper et avec quelle force. J'ai donc le temps de me préparer. Il commence à en avoir marre, ça se sent dans ses coups qui sont plus puissants, plus prévisible. Il se lâche, la fureur prend le pas sur le raisonnement. Je vais bientôt prendre le dessus. Ce n'est qu'une question de temps. Esquiver me coûte plus que je ne le pensais car le petit père est loin d'être lent. Je me vente d'être capable de porter plusieurs dizaines de coups par seconde. Lui aussi peut le faire. Et il le fait mieux puisqu'il fait plus mal que moi. A un moment, il laisse un trou sa garde que je remarque. Je m'engouffre dedans à vitesse grand V. Mon genou se lève pour toucher son estomac. Je le touche, ça le surprend. J'enchaîne avec une bonne droite dans sa tête. Ce coup unique me permettra de gagner le match. Sauf que mon coup ne l'atteint jamais. Un truc tranche mon bras en deux dans le sens de la longueur. Je n'ai pas besoin de tourner la tête pour savoir de quoi il s'agit. Ma terre se faisant mouillée autour de la blessure, j'en déduis qu'il s'agit d'un liquide à haute pression. Il sort de son bras en métal. Je recule aussitôt, et il cesse son attaque.

« Et bah ?! Tu t'attendais pas à ça petit pirate ?
Tu caches des gadget dans ton bras … Seul un lâche fait ça.
Un lâche survit, contrairement à un courageux la plupart du temps.
J'suis courageux et j'suis encore en vie.
Plus pour très longtemps. Ta vie s'achève ici. Tu ne fais que jouer au pirate. Tu n'as aucune idée de la signification de ce mot.
J'en ai rien à foutre. Je suis libre. Je fais ce que je veux. Rien ni personne ne peut m'arrêter. Voilà ce que c'est être un pirate pour moi. Et ça me convient parfaite*/. »

Son jet d'eau tranche ma tête en deux, lui donnant l'avantage. Il est devant moi quand je reconstruit ma caboche. Il en profite pour chargé un coup de haki et me frapper. Je recule de plusieurs mètres. Il est à nouveau sur moi. Je n'ai pas cinquante mille options si je veux survivre. Il cherche à en finir avec ce coup, ça se voit. Tout mon corps produit de la terre au même moment. La tête d'un dragon se matérialise en un battement de cil puis fonce sur mon adversaire, Dragon. En plein dans sa lancée, il ne peut esquiver. Il s'agit d'une de mes techniques les plus puissantes. Haki ou pas, ça va lui faire mal. Il se la prend de pleine face et recule sous l'impact continu. Je m'attends à voir du sang gicler, à sentir sa chaleur sur ma création. Il n'en est rien. Au contraire, c'est du froid solide que je sens. Un truc refroidit ma terre instantanément. J'en déduis qu'il a d'autres jouets dans son bras. La seule chose capable de refroidir aussi fort aussi rapidement, c'est de la glace. Il doit cacher un générateur. Tout mouvement de ma créature est stoppée. D'un violent coup, il la brise en morceaux tombant sur le sol. Il me regarde avec un air de défi et de mépris, bien vite remplacé par la rage. Il me fonce dessus. Je n'ai pas le temps de bouger.

Du moins, c'est ce que je lui fais croire. Il est sur les morceaux de mon dragon. Je les unis d'un coup en frappant le sol de mon poing, brise la glace qui les recouvre en les faisant bouger, et reprend mon attaque, mais à la verticale cette fois. Il n'a aucune chance d'esquiver, étant pris dans le cœur de ma technique. Je sens son haki le protéger autant que possible. Son corps grimpe dans les airs. Une fois la technique terminée, il retombe, et je le cueille au passage, Hasoukenougi. Une de mes techniques les plus puissantes également. Un combo redoutable qui ne laisse aucune chance aux personnes non préparées. Heureusement pour lui, le Prêtre est un habitué des combats violents. Son corps est habitué à se surpasser, à dépasser ses limites, à réagir à la moindre sensation. C'est un professionnel que j'affronte, pas un amateur. Et je le traite en tant que tel. Il reçoit le traitement que seuls les valeureux adversaires subissent. Il se prend le coup de plein fouet. Sa position ne lui permet pas de contrer. Malgré son haki, il prend quand même des dégâts. J'ai l'espoir de le voir rester coucher. Il se relève. Ça aurait été trop beau, mais j'ai le droit de rêver.

« TOI ! SALE INSECTE ! COMMENT OSES-TU ME RÉSISTER ?! TU N'ES RIEN ! TU NE VAUX RIEN !
Ma vie a plus de valeur que la tienne. Tu te complets dans la médiocrité. Tu aimes ton petit monde nombriliste. Tu ne veux pas le voir changer. Moi, j'adore le changement. J'apporte le changement. Je suis le changement. Tout ce qui ne s'adapte pas au changement est voué à disparaître. Tu représentes un temps passé, une époque révolue, une génération qui refuse d'évoluer. Votre temps est révolu. Le nôtre commence enfin.
Votre temps ? Le temps des jeunots abrutis, éblouis par la gloire des anciens ? L'ère des prétentieux, arrogants, stupides pirates sans une once de jugeote ?
L'ère de ceux défiant les dieux et les océans. L'ère de ceux qui n'ont pas peur de changer, qui savent s'adapter. L'ère de ceux qui ne tremblent pas devant un empereur ou un amiral. L'ère de ceux qui auront le monde à leur pied. L'ère de ceux qui se servent sans attendre que tout leur tombe dans les mains.
Vous ne savez rien de ce monde. Nous l'avons bâti. Nous l'a*/
Et nous le détruirons ! On va ravager ce monde, le laisser brûler dans les flammes de la damnation éternelle. Le monde ne nous craindra pas, car nous serons le monde. Vous avez fait votre temps. Il est temps de quitter la scène.
Pas tout de suite, morveux ! »

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Ma tête sonne toujours à cause de son enfoiré de haki des rois. Une chance pour moi qu'il ne le maîtrise pas, sinon j'aurais eu encore plus mal. Malgré la douleur lancinante dans mes membres à cause de ses attaques, en dépit de la souffrance de mon corps, on continue de s'échanger des coups. Œil pour œil, dent pour dent, ce dicton nous résume plutôt bien. Il me place une frappe, j'esquive la suivante et le tape. On se rend coup pour coup. Ça nous fatigue, moi plus que lui puisqu'il a l'habitude des combats qui traînent. A un moment, je perds ma concentration. Il en profite. Un coup plus sauvage que les autres frappe mon bras gauche. Ses doigts s'enfoncent dans mon épaule puis descendent jusqu'à mon poignet, arrachant un amas de peau, faisant gicler du sang et me faisant crier. Je ploie le genou et tombe sur le sol. Il a l'avantage indéniable de la victoire désormais. Tout s'est joué jusqu'ici pour qu'on en finisse comme ça ? Non, pas question ! Il affermit sa prise en enfonçant encore un peu plus ses doigts dans ma chair.

« Tu as perdu, Clotho. Et maintenant, tu vas mourir !
Oui, je vais mourir. On va tous mourir. Mais pas aujourd'hui. Pas ici. Pas comme ça aaaaaaaaaaa ! »

Je tente de me relever, d'une frappe il me renvoie au sol. Je crie une nouvelle fois, car presque tout mon bras gauche est écorché vif. On voit les muscles, les os, les tissus sanguins … Le sang quitte mon corps par grosse flopée. Il a gagné. Je ne peux pas bouger sans subir le martyre. Je ne peux pas me relever. Il enfonce ses doigts hakifiés dans mon épaule droite. Il touche mes nerfs, j'hurle. Je suis à sa merci. Mon haki me crie que ça pue la merde puissance un million.

« C'est finit pour toi. Tu auras duré plus que certains adversaires. Mais je ne me souviendrai pas de toi. Tu ne seras qu'un visage de plus, loin d'être le dernier.
J'allais te dire *kof* la même chose.
Tu es à moi. Tu ne peux plus bouger. Tu es un homme mort, petit pirate. »

NON ! PAS ICI, PAS COMME ÇA ! Je refuse de mourir. Je dois devenir empereur. Je deviendrai empereur. Un empereur ne connaît pas la douleur. Alors haki, ferme ta gueule. Pour une fois, disparaît et laisse moi. Les sensations, je peux les surpasser. La souffrance je peux la dépasser. La douleur je peux m'en échapper. Il me suffit d'un coup. Une seule seconde. Une seule ouverture, aussi petite soit-elle. Il retire ses deux mains de mon corps, ferme les poings, les arme et les lance vers moi. C'EST MA CHANCE ! Je serre mon poing droit et met toute ma force dedans. Il le voit, et rigole. Son poing va plus vite que le mien. Il me tuera avant que je ne le touche. Alors je tente le tout pour le tout. Il sourit, sûr de sa victoire. Je grimace de douleur. Mais je n'ai pas le choix. Je DOIS le faire. Je VAIS le faire. Pour ma vie. Pour mon amour de moi. Pour que dans le monde mon nom retentissent et soit sur toutes les bouches. POUR MOI ! Je combine deux techniques, chose que je n'ai encore jamais faite. Son poing m'atteindra bien avant que je ne le touche. Alors je vais le surprendre. Mon poing éjecte un poing de terre, réduisant la distance me séparant de sa tête radicalement. Une seconde restante. Il sent mon poing s'approcher de lui. C'est un match nul qui se profile désormais. Son visage perd son sourire et semble devenir inquiet. Mais je n'ai pas encore finit. Par dessus ce poing de terre, je crée un poing d'air.

Spoiler:

La distance de mon poing à sa joue est réduite à néant. Il sent le coup le toucher. L'inquiétude est remplacé par la peur sur son visage. La puissance de ma technique ne diminue pas. Sa tête commence à tourner sous l'effet de ma frappe. Son corps se tourne légèrement. Il rate sa frappe qui passe à côté de ma tête. Mon attaque continue. Il se prend les trois coups presque en même temps, à bout portant de sa tête. Cette dernière, subissant de plein fouet la force de mes techniques, craque. Son cou se déchire en deux horizontalement, sa tête bascule en arrière et ne reste accrochée que par quelques fils. Quelques secondes plus tard, le combat est terminé. Mon bras gauche est pelé presque en entier, des lambeaux de peau pendouillent, le sang coule à flot, mon épaule droite pisse le sang aussi. Quelques instants plus tard, on tombe sur le sol en même temps. La seule différence étant que l'un de nous est en vie, pas l'autre. Mon équipage, qui surveillant au loin, fonce me récupérer et m'emmène au bateau pour me soigner Les toubibs me recollent. Je passe le reste de la journée et la suivante dans mon lit à me faire veiller par les médecins. Plusieurs fois j'ai faillit passer l'arme à gauche qu'ils me disent.


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* Jeudi *


Pendant ces jours où je n'ai pas été disponible, que j'ai passé à me faire opérer et dormir, Tor m'a représenté. Il est allé voir Artanis Plamenta en mon nom. Il a très bien été reçu. Quand il a posé la tête du Prêtre sur la table, son interlocuteur a parut mal à l'aise. Mais il a vite retrouvé son teint habituel en se souvenant du contrat qu'il a passé avec moi. Je tuais son patron, il me donnait des infos sur le réseau duquel il fait parti, et je lui file la boutique. Un gagnant-gagnant pour lui puisqu'il devient le boss et ne perd rien en échange. Toujours dans un costume impeccable, il a serré la main de mon envoyé en renouvelant son appartenance à mon clan. Il a compris que je voulais prendre possession du réseau dans son intégralité. Il a compris qu'il ne fait pas le poids face à moi, et qu'il valait donc mieux surfer sur la vague plutôt que de rester fidèle et mourir stupidement. Grâce à moi, il s'enrichit plus qu'avant. Tor a posé et activé un escargophone qui me permet de suivre la conversation même si je ne suis pas présent physiquement.

« Comme vous le savez, je représente Clotho, qui vient de tuer le Prêtre, votre patron.
Je suis au courant.
Il est maintenant l'heure de faire un choix très simple, nous rejoindre ou mourir.
Je penche pour vous rejoindre.
Bien, une mort en moins.
Vous devez comprendre les tenants et aboutissants d'un contrat. Vous récupérez la salle des ventes, le personnel, les bénéfices, les emmerdes … En échange, on vous demande simplement de nous donner des informations de temps en temps.
Des informations sur … ?
Les mouvement de la marine sur l'île, les supernovas intéressantes, les attaques, les pièges, la situation globale …
En échange de quoi, vous serez autonome. Votre réseau nous servira à avoir des informations.
C'est tout ?
Oui.
J'hésite. Vous ne savez pas dans quoi vous vous engagez. Zodiaque est puissante, dirigeant plusieurs îles dans l'ombre.
J'ai déjà commencé, je ne compte pas m'arrêter en cours de route. La question n'est pas si, mais quand.
Vous semblez bien sûr de vous. Le Prêtre n'est rien en comparaison.
Je sais. Mais ma puissance ne fait que grandir. D'ici un certain temps, j'aurais assez de puissance pour lutter.
Sommes-nous d'accord sur les termes du contrat ?
Oui.
Bien. Maintenant, parlez moi de Zodiaque. Où sont les autres membres ?
On ne sait pas vraiment. On est réparti sur différentes îles avec chacun un but. Qu'il s'agisse de collecter des données, un trafic d'esclave, de café, d'opium d'informations, chacun de nous a sa spécialité. Shabondy est majoritairement pour l'argent. On capture des cibles qu'on revend aussitôt.
Donc les autres peuvent être n'importe où, n'importe qui et faire n'importe quoi ? »

Artanis nous donne un numéro de den den, la seule façon qu'il a de contacter d'autres membres. Avec ça, je devrais pouvoir remonter le signal. Je lui demande aussi s'il ne connaîtrait pas un type capable de revêtir mon bateau. Il me donne un contact au groove 23. Il ne me reste plus qu'à y aller.


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Quelques jours plus tard, une fois que je vais mieux, on se rend au groove 23 avec certains de mes hommes.

« Salut. Je cherche quelqu'un pour revêtir mon bateau pour aller dans le Nouveau Monde.
Bah tiens, encore un. C'est la foire en ce moment.
C'est toi Balo ?
Qui l'demande ?
Artanis Plamenta m'envoie.
Arf. Il me laissera jamais en paix celui-là. Quelle taille le bateau ?
Moyenne.
5 000 000 par bateau. Combien de navires ?
Un seul.
Groove ?
23.
Cool. 3 heures de travail pour faire le taff.
Parfait. Tu m'expliques comment ça fonctionne ?
La résine des mangroves de l'île fournit une sève particulière. Quand on la travaille un peu, on peut la transformer en revêtement pour aller sous l'eau. C'est résistant. Mais si trop de choses traversent la barrière ou si les chocs sont trop forts, elle éclate, et le bateau sera broyé par la pression des fonds marins. Pour descendre, il suffit d'activer le mécanisme. La bulle qui jusqu'alors étant sous le bateau change de place et englobe désormais le bâtiment, ce qui le fait descendre. Pour naviguer, c'est comme sur la mer, sauf que là tu as les courants sous-marins, les volcans, les monstres … Sur le millier de bateaux qui descendent, seule une dizaine réussit à atteindre l'île des hommes poissons. Et sur les survivants, seuls deux parviennent à remonter à la surface. C'est pas comme Grande Line, c'est beaucoup plus risqué, dangereux. Si tu te plantes, tu crèves. Si tu rates un passage, tu crèves. Si tu restes trop longtemps, tu crèves.
J'ai compris, merci.
Montre moi où est ton bateau.
En fait, j'ai une meilleure idée. Viens avec moi, accompagne moi sur les mers, revêt mon bateau quand j'en ai besoin, partage mon ambition, et ton nom sera connu dans le monde entier.
T'as de l'ambition gamin. Mais ya trop de folie dans ton plan, je suis pas, désolé.
Sérieux ?
Moi j'veux bien ! »

On se retourne en entendant la voix. Il s'agit du fils du revêteur, dans la trentaine. Il explique savoir comment protéger un bateau. Son père l'engueule car il ne veut pas qu'il parte. Le fils réplique qu'il a toujours voulu voyager à travers le monde, entendre son nom dans toutes les bouches. Ça me suffit, j'ai pas besoin de plus. Je l'accepte dans l'équipage tandis que le paternel râle. Son engeance s'en fiche, elle a fait son choix. Je l'aide à recueillir de la résine directement sur les troncs qu'on enferme dans des gros tonneaux. Il ramène ses instruments à bord. Quelques heures plus tard, nous voilà prêt à quitter Shabondy pour enfin aller dans le Nouveau Monde. Comme le fils a vécu là toute sa vie, il a entendu parler de la seconde moitié de Grand Line. Des rumeurs folles et des encore plus folles. Il nous explique un peu comment ça se passe, comment naviguer là bas, les îles qui perdent leur champ magnétique d'un seul coup, les tempêtes cataclysmiques qui apparaissent sans prévenir …


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Il nous explique qu'on a besoin d'un trilog pose pour naviguer là bas puisque les îles perdent leur champ magnétique parfois. N'en ayant pas, il va falloir en acheter ou en voler un. Comme je commence à avoir assez de sous, je peux me permettre d'en acheter un. Ça serait con d'en voler et de s'apercevoir que c'est un faux. On serait pas dans la merde. J'envoie le fils du revêteur, Slim en acheter un. Comme on est proche du nouveau monde et que Shabondy est une plate-forme commerciale, on y trouve énormément de choses qu'on ne peut y trouver ailleurs. Y compris des tri logs poses. Ça court pas les rues, forcément, mais on en trouve. Comme c'est un objet de luxe, il est généralement bien gardé. Comme ce sont majoritairement les pirates qui en ont besoin, on en trouve dans des zones franches. Les pirates ne vont pas aller dans les parties civiles ou marines récupérer un objet comme ça. Slim fait donc appel à son réseau de contacts. Je ne sais pas qui il appelle et je m'en fou. Je reste sur le bateau à attendre sagement et récupérer de mes blessures. Il revient quelques heures plus tard, un trilog pose dans la main, un sourire sur le visage.

« T'as réussit à en trouver un ?
Vous avez doutez de moi ?
Un peu. Confier cinquante millions à un inconnu pour qu'il achète un produit de luxe, c'est pas la meilleure chose à faire. Mais tu ne m'as ni volé, ni trompé. Donc j'ai bien fait de miser sur toit. Ted, tu me dois cinq millions.
Roh … Fais chier gamin. Tu pouvais pas te barrer avec les sous comme n'importe qui ayant du bon sens ? Tiens, capitaine. »

Le pauvre navigateur est dégoutté d'avoir perdu aussi facilement. Il était vraiment convaincu que Slim n'allait pas revenir et garder l'argent pour lui. Ça fait une très belle somme. Il aurait pu acheter une maison, une entreprise, des esclaves … Il n'en a rien fait. Il vient de gagner mon respect.

« Bon, on fou l'camp capitaine ?
Deux secondes. Je veux savourer la victoire d'être arrivé jusqu'ici. Tout le monde n'y arrive pas.
Ouais, mais on est pas tout le monde nous. On est les Terreux, l'équipage de l'Indomptable ! L'équipage d'un futur empereur pirate.
Exact. Allez hop, levez l'ancre, foutons le camp. Direction le nouveau monde.
Faut ptet enrober le navire pour plonger, non ?
Sauf qu'on ne plonge pas.
Alors comment on va dans le nouveau monde ?
Par le réseau Marijoan. Un contact m'a donné des indications à suivre. On évite ainsi les dangers sous-marins, les hommes-poissons, les bestioles, les courants … A la place, on a un quartier général de la marine.
QUOI ?! T'es pas un peu cinglé ?
J'suis d'accord sur ça capitaine.
Faut être fou pour s'attaquer à un QG.
Vous oubliez qu'on l'a déjà fait les gars.
Ouais, mais là … Il est sacrément bien gardé d'après les rumeurs.
Si les rumeurs disent qu'ils ont cent navires, ils en ont cinq cent. S'ils disent avoir cinquante mille soldats, alors ils en ont un million.
Et tu veux qu'on affronte ça ?
Ouais. On ne recule plus, on fonce dans le tas. Empereurs, pirates, marins, civils, chasseurs de prime, ils vont nous craindre.
Mais c'est la marine chef.
Et alors ? Ça nous a déjà arrêté ?
Bah non.
Alors pourquoi ça le devrait cette fois ?

On est d'accord. Il me reste un truc à faire sur l'archipel. Venez me filer un coup de main. On partira après. On remet le départ à plus tard.


Combats et conséquences Drapea11
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