Quand ce forban dément de Daemon Wall avait proposé à l’équipage de naviguer sous la montagne, Moka était plutôt sceptique, lui qui était autrefois passé par Reverse Mountain pour arriver dans les Blues lors de son exil. Accoudé à la proue du navire, il réalisait à quel point il avait eu tort de douter de cette entreprise et, alors que son regard se perdait dans la contemplation des parois rocheuses couvertes d’une étrange végétation luminescente, tout le monde s’affairait sur le pont. A la barre, Daemon, une bouteille de rhum à la main, faisait glisser le bâtiment sur les flots, profitant d’un courant d’air dont la régularité et la puissance modérée permettait aisément de danser entre les colonnes de pierre et les rochers assassins à moitié immergés qui jonchaient le chemin vers Grand Line qu’ils empruntaient présentement.
- Hey, Moka ! Viens par-là, héla-t-il avant de s’envoyer une bonne lampée d’alcool dans le gosier.
Moka, nonchalamment, parcourut le pont de la démarche chaloupée d’un homme qui avait si longtemps navigué, monta une à une les marches menant à la passerelle de commandement et, une fois aux côtés de son ami, le flatta d’une bonne tape à l’épaule.
- Daemon ! Il vaudrait mieux pour toi…et pour nous, que tu t’abstiennes de boire alors que tu mènes le navire dans un corridor aussi dangereux.
- J’sais c’que je fais Moka, pas la peine d’avoir peur hehe ! répondit l’intéressé en déviant brusquement à bâbord, menaçant de faire tomber les
Il se tourna ensuite vers Vasco qui, entouré de Leonardo et Nikolas, examinait un Log Pose d’un air circonspect. L’ancien mercenaire tournait, et retournait l’objet de navigation dans tous les sens, le tapota nerveusement, puis le jeta en direction de Moka qui l’attrapa au vol.
- On a bien un Log Pose grâce à notre nouvel ami borgne, mais il est resté bloqué sur une putain d’île ! s’exclama Vasco.
- Eh ! Bah on doit juste à en trouver un autre ducon, arrête de pleurnicher ! ricana Daemon, qui proposa au rabat-joie un peu d’alcool.
- Une idée d’endroit où nous pourrions trouver un Log Pose, Daemon ?
- Ouep, y’a bien une bourgade où l’on peut chourer du matos de navigation…
- Une communauté organisée d’êtres humains ? Ici ?
- Organisée, organisée, c’est un bien grand mot j’trouve.
- Il parle sans doute du Contrevent des murmures, intervint Nikolas.
- Tout juste l’aveugle, il s’agit d’un pti retranchement pseudo-civilisé où l’on peut boire, voler, tuer, dans l’ordre que tu veux, lâcha Daemon avec un rire tonitruant.
Moka se demandait comment des personnes sensées pouvaient avoir l’idée de s’établir en un lieu aussi hostile, loin de la lumière, loin de denrées alimentaires essentielles comme l’eau douce, qui ne devait pas abonder ici…Tout cela attisa la curiosité du jeune prince qui, désormais, voulait voir de ses yeux la vie des troglodytes.
- Nous sommes encore loin de ce petit paradis en terre sauvage ?
- J’sais pas trop, mais on avance bien là.
Il plissa son unique œil, se flatta le flanc à la recherche de son épée, la trouva…et dégaina.
- J’sens qu’on est pas seuls ici les gars.
CLING !
- C’était quoi ce bruit ? demanda Vasco, tandis que tout le monde tirait lames et pistolets.
- Une attaque mon pote, répondit Daemon en se tournant brusquement pour jeter sa bouteille de rhum qui, après avoir frôlé la tête de Moka, éclata en plein milieu du visage d’un intrus.
- Des soldats de la Marine, répondit Moka, qui s’était approché de la poupe pour voir qu’un lourd grappin de métal y était fixé…et qu’il était relié à une petite embarcation arborant le drapeau blanc et bleu du gouvernement.
CLING ! CLING !
- On nous attaque juste devant les gars ! cria la voix d’Arhye au loin.
Le soldat qui avait reçu la bouteille de Daemon en pleine face se redressa doucement et, avec un juron, s’aperçut que Moka se tenait devant lui. Il tenta de prendre son épée, le pirate lui coupa la main puis le décapita. D’autres soldats étaient agrippés à la corde qui menait à la poupe, bien décidés à venger leur camarade…mais Moka coupa la corde qui les reliait à son navire et ils tombèrent dans l’eau, luttant désormais contre les courants traîtres des souterrains.
- Nous avons un léger contretemps messieurs.
- Léger ? Ahahah ! Tu crois que ces ptites barques sont venues toutes seules ?
Assurément, une base de la Marine se trouvait non loin d’ici. Une base, ou…
- Un navire ?
Ils sortirent enfin du corridor et le virent, immense, trônant au milieu d’un lac salé, et tous se demandèrent comment un tel bâtiment avait réussi à se faufiler jusque ici.
- Hey, Moka ! Viens par-là, héla-t-il avant de s’envoyer une bonne lampée d’alcool dans le gosier.
Moka, nonchalamment, parcourut le pont de la démarche chaloupée d’un homme qui avait si longtemps navigué, monta une à une les marches menant à la passerelle de commandement et, une fois aux côtés de son ami, le flatta d’une bonne tape à l’épaule.
- Daemon ! Il vaudrait mieux pour toi…et pour nous, que tu t’abstiennes de boire alors que tu mènes le navire dans un corridor aussi dangereux.
- J’sais c’que je fais Moka, pas la peine d’avoir peur hehe ! répondit l’intéressé en déviant brusquement à bâbord, menaçant de faire tomber les
Il se tourna ensuite vers Vasco qui, entouré de Leonardo et Nikolas, examinait un Log Pose d’un air circonspect. L’ancien mercenaire tournait, et retournait l’objet de navigation dans tous les sens, le tapota nerveusement, puis le jeta en direction de Moka qui l’attrapa au vol.
- On a bien un Log Pose grâce à notre nouvel ami borgne, mais il est resté bloqué sur une putain d’île ! s’exclama Vasco.
- Eh ! Bah on doit juste à en trouver un autre ducon, arrête de pleurnicher ! ricana Daemon, qui proposa au rabat-joie un peu d’alcool.
- Une idée d’endroit où nous pourrions trouver un Log Pose, Daemon ?
- Ouep, y’a bien une bourgade où l’on peut chourer du matos de navigation…
- Une communauté organisée d’êtres humains ? Ici ?
- Organisée, organisée, c’est un bien grand mot j’trouve.
- Il parle sans doute du Contrevent des murmures, intervint Nikolas.
- Tout juste l’aveugle, il s’agit d’un pti retranchement pseudo-civilisé où l’on peut boire, voler, tuer, dans l’ordre que tu veux, lâcha Daemon avec un rire tonitruant.
Moka se demandait comment des personnes sensées pouvaient avoir l’idée de s’établir en un lieu aussi hostile, loin de la lumière, loin de denrées alimentaires essentielles comme l’eau douce, qui ne devait pas abonder ici…Tout cela attisa la curiosité du jeune prince qui, désormais, voulait voir de ses yeux la vie des troglodytes.
- Nous sommes encore loin de ce petit paradis en terre sauvage ?
- J’sais pas trop, mais on avance bien là.
Il plissa son unique œil, se flatta le flanc à la recherche de son épée, la trouva…et dégaina.
- J’sens qu’on est pas seuls ici les gars.
CLING !
- C’était quoi ce bruit ? demanda Vasco, tandis que tout le monde tirait lames et pistolets.
- Une attaque mon pote, répondit Daemon en se tournant brusquement pour jeter sa bouteille de rhum qui, après avoir frôlé la tête de Moka, éclata en plein milieu du visage d’un intrus.
- Des soldats de la Marine, répondit Moka, qui s’était approché de la poupe pour voir qu’un lourd grappin de métal y était fixé…et qu’il était relié à une petite embarcation arborant le drapeau blanc et bleu du gouvernement.
CLING ! CLING !
- On nous attaque juste devant les gars ! cria la voix d’Arhye au loin.
Le soldat qui avait reçu la bouteille de Daemon en pleine face se redressa doucement et, avec un juron, s’aperçut que Moka se tenait devant lui. Il tenta de prendre son épée, le pirate lui coupa la main puis le décapita. D’autres soldats étaient agrippés à la corde qui menait à la poupe, bien décidés à venger leur camarade…mais Moka coupa la corde qui les reliait à son navire et ils tombèrent dans l’eau, luttant désormais contre les courants traîtres des souterrains.
- Nous avons un léger contretemps messieurs.
- Léger ? Ahahah ! Tu crois que ces ptites barques sont venues toutes seules ?
Assurément, une base de la Marine se trouvait non loin d’ici. Une base, ou…
- Un navire ?
Ils sortirent enfin du corridor et le virent, immense, trônant au milieu d’un lac salé, et tous se demandèrent comment un tel bâtiment avait réussi à se faufiler jusque ici.