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Ordure sans pourriture n'est que ruine de l'être.

Si si... je crois que ta réaction était un tout petit peu EXAGEREE mon vieux !
Donc pour toi, j'étais censé laisser passer ça ?!
C'est pas ce que j'ai dit !
Bah voilà !
HEY ! Ne me fais pas dire c'que j'ai pas dit hein !
Donc j'ai eu raison d'lui claquer mon poing dans sa sale tronche de petite fiotte !
Que t'as eu raison ou tort d'le faire, j'dis pas... mais une beigne parce que l'pov type a eu le malheur d'éternuer à côté de toi... ? VRAIMENT Croquy ?
C'TTE CHIASSE M'A REPEINT LA MOITIE DE LA FAÇADE AVEC SA MORVE !
Ziah-ah-ah-ah !


Il peut rire ce sale con, en attendant c'pas lui qui vient de passer dix minutes à s'essuyer la bobine avec du papier dégueulasse qui traînait au sommet d'une poubelle. Ouais, les serviettes c'est pas trop à ma portée, pour ça 'faudrait que j'puisse rentrer dans une de ces baraques à flouses, autant vous dire qu'avec ma sale gueule de type fauché, c'est mort. J'inspire pas confiance, ça aide pas. Y'a de ça, et beaucoup d'autres facteurs qui jouent pas en ma faveur. Déjà, j'suis un putain de poiscaille, et ces sales pourris d'enfoirés de racistes nous traitent comme les dernières des merdes, mes frères et moi. Y'a aussi le fait que je schlingue la crasse et les ordures à des kilomètres, ça fait plusieurs nuits que j'utilise un tapis d'ordures comme matelas, et les pompes puantes de Roberto comme oreiller. Ce sale trou du cul de Roberto, c'que j'peux le détester cet abruti d'humain. Un clochard, un des nombreux fauchés engendrés par cette île du jeu. Le genre de couillon qui est arrivé ici pété de thunes, et qui est maintenant obligé de fouiller les bennes pour s'carrer une arrête d'un de mes cousins sous la dent.

Roberto Flemigno, véritable tocard de sa race, pas foutu de faire quelque chose de ses dix doigts, ancienne légende sportive si on l'écoute dire après deux ou trois litrons de rhum. Pour avoir entendu son histoire des dizaines de fois déjà, l'gusse aurait dû mettre un terme à sa carrière à cause de ses yeux, une histoire de décollement de la tétine, ou j'sais plus trop quoi. Mais eh, c'pas c'que racontent les autres bâtards de sa trempe hein, la vérité serait qu'il était trop fainéant et qu'il en avait marre de courir après la balle. Un bon gros tocard, que je vous avais dis. J'suis tombé sur lui peu de temps après mon arrivée ici, je venais tout juste de me tirer des Allods ou tout était parti en couilles, mort à toi Cafard. Innocent et insouciant, j'me suis fait happer par toutes les tentations du coin, véritable petit paradis de la tentation. Si bien que j'ai claqué tout mon flouze en moins d'une journée, putain d'abruti... J'ai bien essayé de me faire embaucher pour gagner honnêtement ma vie, mais mes soucis de variations d'humeurs m'ont fermé toutes les portes de l'embauche. Traité comme un chien, je vous dis.

Quitte à être dans la merde, et parce que mes réserves de défonce commençaient à être aussi vides que l'cerveau de l'autre guignol de punk, j'suis retourné aux sources. Vole ce que t'as besoin pour ta survie, personne pourra t'en vouloir mon petit Elijah. C'est ce que me répétait souvent ma p'tit môman ! J'ai fait les poches des traînards, mais ça m'a plus apporté d'emmerdes qu'autre chose, 'faut dire que les environs grouillent de pourritures dans mon genre. J'ai pris des gnons, croqué d'la chair, arraché d'la jugulaire, m'suis fait écraser par trois fois les roustons par des gonzesses plus enragés que des harpies, pour quelques p'tits malheureux berrys. Le début de la fortune mon cul, j'suis allé claquer ça dans une maison de jeu miteuse pas trop regardante sur les clients. Là-bas au moins, j'ai pas été obligé de m'expliquer sur le pourquoi de bordel de merde j'me trimballe un mignon p'tit ours en p'luche sur le casque. Sister où que tu sois, je pense à toi ma belle. J'me suis assis à une table au hasard, j'ai commandé un godet d'la pisse infâme qu'on te sers dans le coin, et j'ai tout misé.

Tout ce que j'avais. Comme ça, sur un putain de coup d'tête. Ou parce qu'il m'en manque une, de tête, justement. Mais ça c'pas de ma faute hein, si j'suis un peu con sur les bords. J'ai été bercé trop près des murs, il paraît. Puis bon, quand on s'enfile autant de pilules miraculeuses que moi, ça vous grille forcément quelques fusibles à l'intérieur. Du coup, j'agis pas forcément de manière toujours très logique. Comme la fois où j'ai foutu le feu à un vieux parce qu'il arrêtait pas de trembler. Hey ! Non j'suis pas cruel ! Moi je voulais seulement le réchauffer de base ! IL TREMBLAIT OK ?! JE PENSAIS QU'IL AVAIT FROID MERDE ! Je voulais seulement le réchauffer... C'est quand même pas de ma faute si j'ai mal interprété la différence entre un claque de chicots provoqué par c'tte maladie de parkingson, et le claquement de dominos parce qu'il se gèle les noix ! Si j'avais su, je lui aurais montré une place où garer son navire ! Ça partait d'une bonne intention à la base !

...ment pas l'impression que tu m'écoutes derrière cette paire vraiment moches de lunettes hippies... Nope, vraiment pas.
Il m'veut quoi l'bout d'viande ambulant ?
Ah ! Enfin ! Hey Croquy, ça te dis pas on va jouer à saute mouton ?!
Ouuuuh ! Un peu que ça m'botte tête de lard ! Le perdant récure les ongles d'pieds d'l'autre ?
Beuuurk ! T'abuses, t'as les pieds les plus pourris que je connaisse chez les gens de ton espèce !
Pi-rah-rah-rah-rah-nah ! C'est ça qu'c'est bon !


L'type contre qui j'ai misé tout ce que j'avais cette fois-là, c'était ce merdeux de Roberto. 'Faut savoir que j'ai absolument pas de veine aux jeux, mais alors que dalle. Queuchi. Cet enfant de salope m'a dépouillé de mon pognon sans hésiter. Mauvais perdant que je suis, j'ai l'sang qui est monté au cerveau, les crocs qui ont claqué et mes poings qui se sont activés. J'lui ai rentré dedans et on a fini par se faire virer tous les deux d'la maison à grands renforts de coups de panards au derche. On a fini notre échanges de phalanges en pleine rue, sous les regards amusés de quelques troufions, jusqu'à épuisement... Castagner une tête inerte, ça fatigue plus vite qu'on le croit. La rage envolée aussi vite qu'elle est montée, merci mes brutaux changements d'humeurs, j'ai eu une envie folle de le prendre dans mes bras, débordant d'excitation que j'étais. Trop de joie d'un coup, ça en a fait vriller mon corps qui tremblait sévère. C'est le problème quand ton humeur passe régulièrement à la machine à laver sans que tu saches comment elle va ressortir, tu finis par apprécier le mec que tu détestes. Le truc fun, c'est que ça marche aussi dans l'sens inverse.

Tu veux faire ça où Croquy ?
Baaaaah... j'hésite...
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Je sais pas mec... je le sens pas vraiment ton truc là...
Pi-rah-rah-rah-naaah ! LAISSE FAIRE RORO, JE GERE !
J'sais pas trop... ça fait un peu haut quand même...
A l'aaaaaaaise ! C'EST COMME DE RESPIRER SOUS L'EAU, JE FAIS CA TOUS LES JOURS !
Mouais... entre respirer sous l'eau et sauter par-dessus un bâtiment de 15 mètres de haut, y'a une sacrée différence quand même hein...
Quoi ?! J'entends quechi d'ici, 'FAUDRAIT SONGER A PARLER PLUS FORT !
J'ai dit... MERDE !
Ooooh ? Ma sista me disait souvent la même chose ! Pi-rah-rah-nah ! ALLEZ ! JE SAUUUUUUUUUUTE ! PI-RAH-RAH-NAAAAAAAAAAAAAAAH !

J
e me suis élancé à grandes enjambées. Je cours à fond de balle, c'est limite si je saute. J'ai dû prendre une centaine de mètres d'élan, histoire d'être certain de pas me louper. Que j'explique un peu le topo, l'idée c'est de réaliser l'un des sauts le plus couillu de la soirée, peut-être même de l'histoire du saute-mouton. Va pas me dire que t'as jamais entendu parler du saute-mouton, hein ? C'est genre, le jeu que tout abruti ou dézingué du ciboulot doit connaître. Le but c'est de positionner un pauvre zigue à un endroit, n'importe où. Ca peut être dans une rue, comme sur une cheminée ou fond de la flotte, sur des braises, n'importe où. C'est l'adversaire qui décide où placer celui qu'on nomme alors, le mouton. Toi, l'adversaire. Fin, l'adversaire de l'adversaire. Ton adversaire du coup, 'fin c'est pas toi l'adversaire qui place le mouton, mais toi t'es l'adversaire de cet adversaire, pigé ? 'Faut pas s'appeler Lilou pour comprendre, merde. Toi du coup, t'es le mec qui va relever le défi et sauter le mouton.

Hm, attends... Dis comme ça c'est dégueulasse.

Toi t'es le loupiot qui va chevaucher le mouton pour...

TOI T'ES LE PUTAIN DE CONNARD QUI BONDIT PAR DESSUS CE FOUTU BROUTEUR D'HERBES A LA CON. LA.

Fin la actuellement, c'est moi qui m'y colle. Un sprint digne des plus grands coureurs pourchassés par une division de marines, qui se termine par un saut mains en appuis sur le dos du tremplin humain, suivi d'une envolée extraordinaire. Et je m'envole, casque le premier, sur ce dernier et solidement planté par de nombreux clous, ce brave NouNours sonne la charge. Et c'est un hurlement rageur qui s'échappe d'entre ma gueule, alors que je file droit comme une torpille haut dans les airs. J'en arrive à éclater de rire, pris par l'euphorie. Personne ne croyait en ma réussite, personne ne s'imaginer voir ce soir, un homme-poisson piranha emprunter la voie des airs pour franchir cette immense bâtisse. Personne ne se doutait que cet illuminé d'Elijah, déchiqueteurs de jugulaires et briseur de rotules serait capable de réaliser l'exploit, voler. Sans se coller une paire d'ailes en plastique comme il avait déjà pu essayer à mainte reprises. Sans essayer de gonfler son ventre d'air et de flotter.

JE VOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOLE ! PI-RAH-RAH-NAH-NAH-NAH-NAH !
J’APPELLE PAS CA VOLER ! J’APPELLE CA TOMBER AVEC PANACHE !


J'ai pas le temps de comprendre pourquoi cette réponse négative, que mon casque et ma tête en second rideau, viennent heurter un bloc de ciment vachement trop épais pour que je passe au travers sans déguster. Alors le mur il casse, et moi je disparais à l'intérieur, ça y'a pas de soucis. Je me réceptionne pas à l'intérieur, je vais ricocher à droite et à gauche histoire d'aggraver les dégâts et cumuler les hématomes sur le corps. Si celui-ci pouvait m'adresser la parole, il m'insulterait d'une petite voix meurtri pour ce traitement infligé gratuitement au titre de la bêtise. J'ai l'impression de revivre mon enfance, quand on me jetait dans les courants marins à répétition jusqu'à ce que je sois capable d'en ressortir par mes propres moyens. L'apprentissage à la dure, qu'il disait le vieux. Non attends... c'est pas mon histoire ça. Foutu cerveau en miettes.

J'suis là, en position semi-assise, le dos appuyé contre le pied de ce qui était un plumard avant mon passage, groggy et délirant. J'ai un sourire benêt sur l'faciès, parce que même si j'ai foiré mon coup, j'ai trouvé ça fun. J'suis complètement sonné et je pense que j'ai raté de me rompre le cou sur le mur, en vie, j'ai kiffé, c'est toute ce qui compte. Langue pendante, tout plein de minis-sista Elizabteh qui tourne au-dessus de ma tête, je lève faiblement le bras et l'agite comme on agite un foulard de bienvenue.  

Biiieeen le boooonjouuuuuur chez vouuuuuuuu-ouille-ouille-ouille... pi-rah-rah...
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Quand on pénètre illégalement dans une maison de jeux, ‘faut s’attendre à ce que les gorilles de gardiens qui bossent à l’intérieur rappliquent pour te mettre des volées de baffes sur la tronche. Alors quand ces petits troufions fringués comme des pingouins déboulent dans la pièce comme des bœufs enragés, le regard sévère caché derrière des lunettes noires trop classes, je ne suis pas surpris. Je leur souris, bêtement. D’une parce que je suis encore sous anesthésie, c’était une sacrée idée de con quand même. De deux parce qu’ils me font rires ces débilos accrocs à la musculation, ils croient qu’ils font peur à qui en jouant les gros durs ? Je viens de Citadelle moi, j’me suis foutu sur l’arrête avec l’autre pisseuse de Henry Garfield, et lui c’était un sacré morceau de barbac’ ! Y’a une triplette de macaques donc, qui craquent les phalanges et grognent que j’ai rien à foutre ici. Que c’est pas un lieu pour les écailleux de mon espèce. Je roule des yeux devant le traditionnel discours raciste sur mon espèce.

Zéro. Putain. D’originalité. J’sais pas moi, t’aurais pu me proposer d’aller se sniffer une trace ! D’aller sodomiser sa môman, je désigne d’un mouvement de casque le loubard albinos à ses côtés, ou de repeindre les murs de c’tte putain de chambre qui en a définitivement besoin !

Je mime une envie terrible de vomir, la déco’ est vraiment à chier il faut le dire. Le petit trait d’humour ne fait pas mouche, ce n’est pas pour tout de suite que je vais détendre l’atmosphère. L’autre à qui j’ai proposé de chevaucher la génitrice braille un truc dans sa langue qui doit être celle d’un enfant de putain d’une terre consanguine. Le troisième, plus muet que mes cousines éloignées que sont les carpes, rigole grossièrement et c’est là que je percute. Ou plutôt, que je me ramasse uppercut. Direct dans les dientes, sans bisouille ni léchouille avant, ça tape sec sans préliminaires. Alors moi, déjà que j’étais sur le cul, bah je tombe en arrière, avec un filet de sang qui gicle de mes lèvres. Mon casque heurte le sol, y’a les oreilles qui sifflent une douce sérénade à l’autre enculé de première qui a tapé et mon cerveau qui part en vrille…

Bienvenue dans le monde extraordinaire et déjanté d’Elijah, un monde aussi riche en couleurs qu’il est désaxé et désordonné. Un arbre en guimauve verte ? La base. Un mouton harlequin à poils longs comme un mammouth préhistorique ? A l’aise. Un méchant ogre arc-en-ciel qui frappe de sa masse faite entièrement de morve de troll séché ? Harry Frotteur et ses amis homosexuels adorent ça. Dans ce monde, mon monde, le truc sans limite et complètement sans logique qui a pris place dans ma cervelle ramollie quotidiennement par des kilos de drogue, je suis le roi. Non je déconne, j’en suis qu’un putain d’esclave ! PIR-RAH-RAH-NAH !
Mais pourquoi avons-nous atterrit ici ? Tout simplement parce que la violence de la scène se déroulant dans le monde réel est telle que j’ai préféré me réfugier dans mon subconscient qui est bien plus rassurant et sécurisant pour quelqu’un comme moi. Je suis là, debout au milieu d’un vaste monde coloré, déluré, ambiancé par une musique dont les basses résonnent de partout à la fois, une sucette à la main, un saut de drogues en tout genre dans l’autre. Devant moi, un lapin géant joue à la raquette avec son copain le lutin grognon.


Oooooh, la baballe elle fait du bruiiiit !

Tendez l’oreille, les coupaings et vous pourrez entendre comme des petits couinements, comme une petite bestiole inoffensive prise au piège. Ma main à couper que y’a un petit quelque chose d’enfermé à l’intérieur hinhin…

*SCHTONG* OH RÉVEIL ! *SCHTONG* ON T’AS PAS AUTORISE A PIONCER *SCHTONG* SALE POISCAILLE ACIDE *SCHTONG* RÉVEIL TETE DE BRANCHIES *SCHTONG SCHTONG*

Quoi de mieux pour être ramené à la réalité qu’une bonne série de bourre-pif ? Envoyé en vol direct sur ma trombine, sans escale, sans détournement, rapide et avec la grâce et la délicatesse d’une danseuse étoile unijambiste. J’ai du mal à revenir, mais je peux entendre l’un des gusses soulever le point que c’est peut-être pas en me cognant dessus que je vais émerger. Si je pouvais l’ouvrir, je dirais que Sherlock Kong a tout à fait raison. Malheureusement pour l’unique cerveau dans cette pièce, son patron lui dit gentiment et avec un jet de paillettes humides à la gueule qu’il doit juste la fermer, qu’on l’a pas sonné.

Pour ça… il aurait fallu avoir… une cloche… Pir-ra *SHCLOOOONG*

Foutus primates d’humains, ils ont tendance à se torcher avec l’humour sur cette île merdique… Vous voulez savoir comment cette histoire s’est terminée ? Ils m’ont balancé par le trou que j’avais occasioné ces fumiers, et ils ont dit à mon pote Roberto de foutre le camp et d’amener, je cite ‘’Le morceau d’arrête putride qui te sert de bouffon de compagnie !’’ Cette tarlouse de Roberto a pas demandé son reste et nous a amené loin d’ici, à mon réveil c’était déjà trop tard…
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