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Une Alliance improbable ! [PV]

Bordel, je n'avais jamais vu de cas aussi épineux même quand j'étais encore à l'académie et pourtant j'en ai vu ! Cela ne fait que quelques jours que j'ai débarqués ici et on me donne déjà un travail ultra dur, ce n'est pas très cool ça. Mais apparemment, pour mes supérieurs, c'est un moyen de faire mes preuves. Bon, d'après le dossier que j'ai sous les yeux, c'est une affaire épineuse. Un chef de bande jouant double jeu, entre nous et les révolutionnaires. Il vend des infos aux uns, puis aux autres, le tout pour un double bénéfice, surtout que la plupart du temps, les informations données sont erronées ou totalement fausse. Je ne comprends déjà pas pourquoi on fait travail commun avec un voyou de son genre, mais si en plus on se fait berné comme des nouveaux nés, cela n'aide pas. Du coup, ma mission est de trouver des preuves tangibles et de l'arrêter, nom de code de la mission : Panier de poisson. Il faut vraiment que je vois qui gère le nom des requêtes, parce que là ce n'est pas possible, mais je ferais cela une autre fois.

Cette mission je ne la sens pas, c'est ma première vraie mission et me lâche directement dans le bain, c'est un peu osé. Malgré mon stress et ma peur, je dois me montrer digne de mon uniforme et de notre armée, sans quoi toutes mes années d'efforts n'auraient servies à rien et ça, ce n'est pas négociable. Maintenant la question est comment vais-je m'y prendre… Commencer à montrer trop d'intérêt serait beaucoup trop flagrant, encore plus si je fouine en soldat. Une mission en civile me parait mieux. Dans ma petite chambre, je fais les cent pas, pesant le pour et le contre, tout en tenant le dossier et les quelques infos que j'avais. D'après mes officiers et quelques camarades, cet homme contrôle tout ce qui est illégal sur l'ile, que ce soit l'approvisionnement en arme, drogue et autres choses peu légitime. S'approcher de lui ne sera pas chose aisée, surtout s'il se doute de quelque chose. D'abord, je vais aller parler à mon chef, un commandant, récolté des infos est un bon moyen de débuter. Le soir tombe déjà, les quelques soldats de gardent se mettent à leur poste, tandis que je me dirige dans le bureau du commandant de garnison. Toquant à la porte, j'attends alors son autorisation pour entrer.
« Entré ! »
J’ouvre alors la porte, entrant, me mettant au garde à vous avant de prendre la parole. Sur le burau du commandant, une quizaine de dossiers éparpillés un peu partout, il avait un cigare à la bouche.

« Sous lieutenant Volkof au rapport mon commandant ! Je viens demander des informations sur la tache que vous m’avez confiée. »

L’homme me regarda durant quelques secondes, avant de tiré une latte de son cigare. Le posant ensuite dans un cendrier. Il se leva de sa chaise et sourit doucement, c’est un homme très chaleureux d’après les autres et n’ayant eu que très peu de rapport avec lui, je ne peux que confirmer cela, un visage calme et gentil, de quoi inspirer la confiance.

« Repos Aleister. Sur l’affaire de double jeu de ce malfrat c’est ça ? C’est une affaire délicate. Déjà, si la presse tombe sur le fait que nous récupérions des informations au près d’un criminel, cela va nous faire passer pour des clowns, j’espère de vous la plus grande discrétion d’ailleurs. »

« Oui mon commandant bien entendu ! Mais je voulais avoir un peu plus de détail sur cet homme, les rapports que l’on ma fourni ne sont pas bien étoffés… Et ne vous en faites pas, j’agirais en civil sous couverture pour cette affaire. »

« Bien. Nicolas Stroff, une quarantaine d’année, petit malfrat de la région, aux commandes d’une vingtaine d’homme. Si on le tolère depuis tant d’années, c’est parce qu’il nous était utile, à nous échanger des informations sur le trafic entre bande rivale. Mais apparemment, depuis quelques temps, il joue double jeu, en nous donnant à nous et aux révolutionnaires des infos erronées. Mais tout cela ne sont que des spéculations, votre mission est de voir si cela est avéré ou non. D’autre question ? » Je fais alors un non de la tête « Sur ce rompez ! »

Cette entrevue ma apportée pas mal de détail, maintenant, il ne reste plus qu’à trouvé un plan d’action… Et bordel, je suis vraiment pas doué pour ça…
    Pianotant des doigts gauche sur ma table de bar, j'observe l'entrée du bâtiment ciblé, tapotant machinalement sur ma cigarette de l'index droit, pour faire tomber un peu de cendre dans un cendrier.
    Il n'y a pas mal de mouvement et deux personnes sont entrées et ressorties dans l'heure précédente. Je retiens plus ou moins facilement les visages et je peux identifier facilement une dizaine de personnes dans ce bâtiment, l'entrée étant constamment surveillée par deux gardes.

    Du coin de l’œil, je vois aussi Mibu dans une rue adjacente, faisant un petit numéro de chant à quelques badauds. Tactique classique, qui lui permet aussi d'observer une ruelle qui pourrait donner accès à l'arrière du bâtiment-cible, mais qui serait aussi gardé apparemment.

    Mon petit matelot et moi-même avons été envoyés sur Shell Town pour une histoire concernant un contact révolutionnaire. Un bandit à la petite semaine, qui nous donnait régulièrement des informations sur le transit de marchandises illégales d'une île à l'autre, nous permettant aussi de nous faire une place dans ce transit, pour optimiser le déplacement de marchandises d'une base à l'autre.
    Le problème, c'est que depuis quelques temps déjà, il est dit qu'il joue double jeu, aussi bien pour nous que pour la Marine. Les informations données récemment étaient erronées et on a bien failli perdre des agents confirmés et on a perdu une petite fortune en médicaments, en partance pour un hôpital de campagne révolutionnaire. Et la fuite semblait venir de notre contact Nicolas Stroff, qui donne l'impression de vivre enfermé dans le bâtiment qui me fait face. Après trois jours de planque, je n'ai jamais vu la cible principale, juste des "mercenaires" qui sortaient faire les courses de temps à autre. Peut-être a-t-il conscience que jouer double-jeu peut s'avérer dangereux et il maximise au mieux sa sécurité? Difficile à dire.

    Après deux heures de surveillance, je m'étire longuement, avant de me lever, balançant quelques Berrys sur la table de bar, pour rejoindre Mibu plus loin.

    -Alors? Quelles sont les nouvelles?

    Le jeune chanteur secoue doucement la tête, me donnant quelques sous glanés au fil de l'après-midi.

    -Rien de neuf par rapport à hier. La ruelle semble déserte et je crois avoir vu un grillage au bout, derrière lequel il m'a semblé apercevoir du mouvement, même s'il faisait trop sombre pour que j'en sois sûr.

    Cela pourrait faire une entrée éventuelle, mais c'est trop compliqué d'observer la zone, sans se faire repérer, dans le noir complet. Et l'entrée principale est constamment surveillée par deux mercenaires minimum.
    Je lève les yeux au ciel, vers les toits... Peut-être une approche "aérienne"? Difficile de dire si cette méthode serait efficace; il faudrait accéder aux toits et observer discrètement le sommet de la maison-cible...

    Perdue dans mes pensées, je converse quelques peu avec Mibu, m'installant avec lui sur un banc, près de l'auberge où nous nous sommes installés, à deux rues à peine de "l'agent double". La nuit commençait à tomber et la surveillance semblait terminée pour aujourd'hui.
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    Cela fait deux heures que je suis dans la salle des archives avec sur la table, le plan du bâtiment dans lequel Stross et ses hommes se trouvent. Le souci, c'est que cet endroit est une vraie place forte. Une seule entrée, très peu de fenêtre, à la base il s'agissait d'un vulgaire entrepôt, reconverti en place forte de criminel. Je soupire un peu, tout en regardant machinalement par la fenêtre, le crépuscule commençant doucement à tomber. Tout en réfléchissant, j'essaye de visualiser le meilleur plan possible. Une entrée en matière par la force ? Je prends une vingtaine d'homme avec moi et on fonce dans le tas ? Non, trop risqué, non seulement pour la santé des hommes, mais le suspect pourrait s'enfuir à la première occasion, beaucoup trop risqué… Rha ! C'est dans ces moments-là que je regrette d'avoir dormi durant les cours de stratégie à l'académie, au diable ma flemme légendaire ! Après une heure de plus, je décide de m'attarder un peu plus sur le plan. Il est relativement ancien et bien détaillé, donc ça ne devrait pas être un souci. En le regardant de plus près, je me rends compte qu'une vielle sortie d'égout mène directement à l'intérieur et l'entrée est toujours praticable ! C'est certes peu glamour, mais rentré par les égouts, ça peut être une bonne idée pour apparaitre en toute discrétion.

    Le seul souci, c'est qu'au vu de l'escroquerie de notre ami, la révolution pourrait également s'en mêler et je voudrais au maximum éviter les effusions de sang… Si j'en rencontre un, j'essayerai de négocier pour régler les choses sans conflit. Pitié, je ne veux pas en rencontrer, ma rencontre avec Sally ma suffit, la dernière fois j'ai passé trois jours dans le coltard.

    Maintenant que je sais comment je vais rentrer, il faut que je trouve comment je vais sortir. Une fois à l’intérieur et en possession des preuves nécessaire, une arrestation globale me semble indispensable. Je prends donc avec moi un denden mushi et me dirige dans la cours, pour demander un rassemblement général, avec l’accord du commandant bien entendu. Une fois arrivé, les soldats se mettent au garde à vous devant moi. Je me mets donc face à eux pour prendre la parole.

    « Repos soldat. Comme vous le savez, la mission qui va suivre est assez difficile et certains pourraient se retrouver blesser durant celle-ci. Je compte donc sur vous pour faire votre travail, tout en faisant attention à vous et vos camarades. Bon, je j'infiltrerais seul la base ennemie tant que je n'ai pas trouvé de preuve. Vous serez sous couverture civile sur la place et les magasins alentour. Il y a un bar, c'est un bon endroit. Une fois les preuves en ma possession, on lancera l'assaut. On les veut vivants, mais si vous n'avez pas le choix, vous pourrez les abattre. On se retrouve ici dans une heure. Rompez. »

    Les soldats partirent tous se préparer. Il ne reste que moi dans la cour, le vent faisant bouger mes cheveux que j'ai remis en place d'un simple mouvement de la main droite. Il faut moi aussi que j'aille me préparer, je vais m'habiller en civil, un pantalon simple ainsi qu'un haut noir, il faut que dans la nuit je passe inaperçu. Une fois la nuit tombée, les soldats s'éparpillèrent dans les alentours de la planque, tandis que moi, je me dirige lentement vers la bouche d'égout avec le plan en main. Descendant doucement, l'odeur était insupportable, je vois bien pourquoi les égouts marchent encore. Il ne me reste plus qu'à me rendre dans le bâtiment. L'opération Panier de poisson débute.
      Après un bref repos de deux heures, j'avais tiré doucement Mibu du lit:

      -Debout Mibu, on va passer à l'action cette nuit.
      Je passe par les toits et tu restes à la fenêtre de notre chambre, pour avoir un visuel sur l'entrée de l’entrepôt. Tiens-moi informée du moindre mouvement suspect.


      Encore un peu endormi, Mibu acquiesce bien vite cependant et se glisse près de notre fenêtre, gardant les volets fermés en grande partie, les entrouvrant légèrement, pour ne pas se faire repérer.

      -À vos ordres capitaine, je couvre vos arrières.

      Les repérages à partir de la rue ne montrent rien du tout d’intéressant, mais les toits me semblent être une bonne voie d'entrée. Concernant la sortie... je vais devoir aviser un peu sur place.
      J'ai une bonne sentinelle avec Mibu, qui se tient à la fenêtre de la chambre de notre auberge, surplombant les quelques immeubles nous séparant de l'entrepôt.

      Je me faufile en dehors de l'auberge et je dois faire le tour du quartier, pour trouver une échelle de secours menant au toit d'un immeuble. Une fois en haut, j'ai un meilleur visuel du toit de l'entrepôt, un peu plus loin. Un saut... Deux sauts... Trois sauts... Voilà, il reste un toit avant la cible... et il ne semble pas y avoir de gardes sur le sommet de l'entrepôt... Il me semble cependant apercevoir une lumière par un des trous dans la tôle de l’entrepôt, mais à part ça, aucun mouvement.

      En baissant les yeux cependant, je remarque pas mal de mouvement dans la rue... Bizarre, je n'ai pas l'impression qu'il y ait de gros fêtards dans l'île; les nuits sont plutôt calmes et je n'ai jamais été réveillée par de grosses fêtes, bagarres ou autres...
      Une patrouille Marine? Possible, vu que la présence Marine sur cette île est omniprésente; c'est d'ailleurs pour ça que l'on m'a envoyé sur cette île. Je n'ai pas de prime, donc je suis moins repérable aux yeux de la loi.

      Bon, il y a un moment de vide dans les passages de "civils" en contrebas... J'ai une dizaine de mètres à sauter et le toit de l'entrepôt et au moins deux mètres plus bas que mon point de départ... Je n'ai pas mieux comme solution... Donc on y va!

      Je prends le maximum d'élan possible et fonce jusqu'au rebord, sautant le plus loin possible. heureusement, mes jambes sont parfaitement entraînées physiquement et le bond traverse sans trop de difficultés la distance à parcourir.
      J'atterris lourdement sur le bord du toit de l’entrepôt, manquant de glisser, avec un léger grincement dans mon dos. Je ne perds pas de temps et avance de quelques pas rapides et furtifs. Il ne manquerait plus que je tombe douze mètres plus bas...

      Soupirant longuement, je sors mon Den Den Mushi et passe un appel à Mibu:

      -Je suis sur le toit de l'entrepôt; quelles sont les nouvelles?

      -Hum... Il y a pas mal de mouvement autour de l'entrepôt. Ils partent un peu dans tous les sens, mais restant toujours à proximité du bâtiment.

      -Je vois... On reste branchés à partir de maintenant, tiens-moi régulièrement informé, mais à voix basse à partir de maintenant.


      Je n'ai aucune envie de me faire repérer parce que mon Den Den Mushi sonnerait en plein milieu de la "base ennemie".
      Je fais le tour de l'entrepôt, cherchant une issue et jetant quelques coups d’œil par la grande baie vitrée au centre du toit. Je vois quelques silhouettes faire ce qui s'apparente à une ronde, au milieu de caisses, de grandes étagères, s'éclairant avec des lanternes... Je compte une bonne dizaine de personnes...

      Je trouve finalement ce que je cherche, à savoir la ruelle grillagée que Mibu avait repéré plus tôt dans la journée... Il ne semble y avoir personne... quoique... Si, il y a un type qui fume, je vois le petit point brillant de sa cigarette!
      Je reste au bord du toit prudemment, attendant qu'il finisse sa pause et retourne à la porte d'entrée de l'entrepôt, pour que je lui tombe dessus et l’assomme d'un coup de talon sur le sommet du crâne. Je le réceptionne rapidement, avant qu'il tombe à la renverse et fasse un raffut de tous les diables.
      Une rapide fouille de ses poches me fait trouver un pistolet et un trousseau de quatre clés. Je prends le temps de cacher le corps dans une poubelle de la ruelle, mettant deux trois caisses dessus, pour l'empêcher de sortir, s'il venait à se réveiller... mais vu la lourdeur de mon attaque, j'ose espérer qu'il fasse une bonne sieste jusqu'à l'aube.

      Au final, je n'ai même pas à utiliser les clés avec la "porte de service", qui était déjà ouverte et je peux finalement rentrer:

      -J'entre dans l'entrepôt...
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      Les égouts, je crois qu'il n'y a rien de pire, ça pue, ça pullule de rats et j'ai même cru voir des tortues avec des masques, c'est pour dire à quel point l'endroit est glauque mince. Muni du plan, je me dirige dans le dédale étroit des galeries souterraines, il fait sombre, humide et froid, au moins je suis sûr de ne croiser personne. D'après la carte, une trappe devrait mener directement dans une des pièces du bâtiment, mais je ne sais pas encore laquelle, c'est ça le plus imprévisible dans cette opération, si je me retrouve directement dans la salle de garde, je ne vais pas avoir l'air con moi. Reste plus qu'à espérer finir dans le placard à balais ou un truc du genre.

      Après d'un coté, vu l'heure tardive, si jamais je tombe par malheur sur la salle de garde, y a une moyenne possibilité que tout le monde dorment… Non ? Enfin bref, après quelques minutes de marche, j'aperçois enfin la trappe, un vieux bout de métal rouillé. Si je ne choppe pas le tétanos avec ça, j'aurais une sacré chance. Avant de m'aventurer dans l'entrepôt, je sors mon den den mushi, pour vérifier que tout est bon dehors. J'appelle donc un des soldats au dehors, celui-ci étant caché dans une ruelle adjacente, près à intervenir au cas où.

      « Comment ça se passe à l’extérieur vous avez vu quelque chose de suspect à part les différents membres du gang ? »

      « Nom Monsieur, à part quelques bruits étranges sur les toits, mais on pense à un chat ou un animal du genre, rien de bien inquiétant en somme. Les hommes sont prêts à votre signal, on a déjà évacué les zones un peu plus loin discrètement, tout en bouchant les éventuelles sorties possibles. La place est totalement cernée tout en étant pareille qu'à son habitude. On attend plus que vos ordres.»

      Je lui dis donc de se tenir en stand by et je raccroche, à partir de maintenant je dois vraiment faire attention. Je m'approche de la trappe, la rouille la bloque un peu, mais en ajoutant légèrement de la force ça devrait passer. Je la pousse doucement, pour éviter le moindre bruit, même si le cliquetis du métal peut se faire entendre. L'ouvrant alors, je me hisse à l'intérieur, la refermant avant de jeter un œil autour de moi. Une sorte de réserve, au moins je ne suis pas dans la salle de garde et d'après les plans que j'ai, le bureau du boss ne doit pas être loin, une bonne chose.

      Soudain, un bruit attira mon attention, une sorte de sifflement. Je me suis donc rapidement caché derrière une étagère attendant. Un homme ouvrir la porte avant de la fermer derrière lui. Il porte un fusil. Il s'avança pour chercher une boite de conserve. J'ai donc fait doucement le tour de celle-ci pour me retrouver derrière lui, donnant un grand coup du plat de la main dans sa nuque pour le neutraliser, Le cachant sous la trappe, tout en prenant soin de m'habiller comme lui et de prendre son arme avant. Sortant de la salle, la tête baissée, personne ne semblait me reconnaître, il ne me reste plus qu'à me rendre dans le bureau de Nicolas, comment faire.. Une approche bourrine ? Non, trop risqué pour le moment. Arrivant, une idée folle me prit et j'ai toqué à la porte. Une voix assez grave me dis d'entrer. Une fois à l'intérieur, un homme avec un cigare me faisait face, tout en comptant les billets. Il ne me regarda même pas et se contente de me demander ce que je voulais, j'ai donc inventé un mensonge sur la comète.

      « Boss, j’ai eu un appel des révos, ils voudraient des infos sur un potentiel trafic d’arme. Quant aux soldats, ils veulent des infos sur un type qui serait en transit sur l’île. »

      « Ouais je vois. Encore une fois on va pouvoir arnaquer les deux et se faire plein de Berrys. Je m’en occupe, je vais falsifier quelques papiers et ça ira. Mais dis moi c’est bizarre, je ne reconnais pas ta..

      Je ne l'ai pas laissé finir et je lui ai explosé le nez avec la crosse de mon fusil, avant d'exploser sa tête sur son bureau le laissant inconscient pour quelques secondes. Fouillant son bureau, j'ai trouvé toutes les preuves dont j'avais besoin des comptes, des noms et autres documents qui vont me permettre de détruire totalement sa petite organisation. Maintenant il ne me manque plus qu'à lancer l'assaut.
        De ce que j'ai pu constater sur le toit de l'entrepôt et ce que je vois actuellement, l'essentiel des mercenaires se trouve au rez-de chaussée. Deux gardes doivent se trouver à l'entrée et j'ai neutralisé un type à la "ruelle de service"... Je devrais donc avoir possiblement sept gardes sur les niveaux supérieurs. Ça fait beaucoup pour une si petite surface. L'entrepôt reste assez petit et je sens bien que je vais avoir pas mal d'obstacles sur ma route, avant d'arriver jusqu'à Stroff.

        D'un pas rapide et fluide, je serpente entre quelques gardes, me collant de temps à autre dans un renfoncement obscur, pour laisser passer un mercenaire. Leur armement parait bien sommaire: quelques pistolets et j'ai vu deux fusils sur un total de cinq gardes. Je me demande si c'est Stroff qui a fourni les armes aux mercenaires? Se serait-il servi dans les marchandises qu'il devait expédier aux révolutionnaires?
        Je n'ai guère d'informations, pour savoir si je dois tuer ou juste neutraliser "l'ennemi". On m'a demandé "d'enquêter", pas "d’assassiner"; les révolutionnaires n'ont pas de preuves attestant du fait que Stroff ait volé la Révolution. Si je tue un fournisseur innocent, le transit révolutionnaire sur East Blue en prendrait un sale coup.

        Allant de passerelle en passerelle, j'arrive finalement à une pièce éclairée, qui surplombait toute la zone de marchandises. Il me semble apercevoir une silhouette par les fenêtres sales... Peut-être ma cible qui fait des heures supplémentaires? Difficile à dire: la saleté rend les silhouettes à peine visibles...
        Je m'approche d'avantage, lorsque je dois de nouveau me cacher derrière une caisse, pour laisser passer un garde... qui va pour frapper à la porte de la pièce? Je pense que je pourrai neutraliser une cible, mais deux? Le risque d'un coup de feu perdu qui alerterait tout l'entrepôt est bien trop grand.
        Je m'approche d'avantage de la porte, sortant prudemment le pistolet récupéré sur le garde de la ruelle. Je jette un coup d’œil furtif par l’entrebâillement de la porte... lorsque je vois le violent coup de crosse dans le visage d'un homme!
        Je me planque dans un autre recoin, entendant les brefs bruits de bagarre étouffés juste à coté.
        Que... Que s'est-il passé à l'instant?!? J'ai reconnu l'uniforme d'un mercenaire, mais c'est tout... Quoi? Les mercenaires se rebellent contre leur employeur? Ça changerait tout... Notamment le risque que tous les mercenaires bifurquent d'un coup sur ma zone... Mais, lorsque je vois le mercenaire fouiller dans le bureau et sortir une pile de paperasse, je dois repenser à la mission de la Révolution... Si j'ai le moyen de récupérer les preuves que Stroff soit impliqué ou pas... J'en aurai fini avec cette mission avant la fin de soirée.

        C'est le fait que l'homme assommé se redresse difficilement, grognant en direction du mercenaire que je me précipite dans la pièce, abattant lourdement la crosse de pistolet sur le crâne de l'homme, pour l’assommer.
        Sans perdre d'avantage de temps, je pointe l'arme vers le mercenaire:

        -Poses les documents sur la table tout de suite et mains en l'air!
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        Maintenant que j'ai ces documents en main, ça va être facile de le faire plonger pour pas mal de raisons différentes. EN vérité il y en a tellement que je ne sais même pas pour laquelle il va être condamné ! Le souci, c'est que pendant que je suis en train d'éplucher les papiers comme une taupe, Nicolas était en train de se réveiller et moi j'ai rien vu. Au moment où il commençait à se redresser, une jeune femme entra d'un coup dans la pièce, l'assomma de nouveau et me… QUOI ?! Mais pourquoi je me fais braquer moi maintenant ? Je suis sûr que… Non, au vu de son apparence et du fait qu'elle vient littéralement de lui exploser la gueule, je ne pense pas que ce soit une mercenaire… Je lève donc les mains, les papiers dans une, mon den den mushi dans l'autre.

        « Bon, on va se calmer déjà hein. Ce serait gentil de baissé ce petit joujou avant que quelqu’un ne soit blessé. Au vu de tout ce que je sais et de ce qu’il se passe ici, je dirais que tu fais parti de la révolution et que toi aussi tu t’es fait arnaqué par le type à moitié mort sur son bureau, je me trompe ?  Sinon, pour ces papiers, tu comprendras que j’en ai besoin. Mais on peut toujours s’arranger. Je te donne ceux qui parlent de comment il a arnaqué la révolution, je me garde les autres. Et sinon, je ferais attention parce que au premier coup de feu, mes hommes rentrerons dans l’entrepôt pour arrêter tout ce qui bouge, je pense que ma solution amicale est la meilleure. »

        Bordel, j'espère que ça va marcher, je ne suis pas un très bon orateur normalement. Mes d'un autre coté, ma mission n'est pas de me battre avec les révos aujourd'hui, juste arrêter ce mec, si on peut s'en sortir chacun de notre coté avec les infos que l'on désire, ça devrait se faire sans souci. Je pose alors les papiers liés à la révolution sur la table, reculant un peu toujours les mains levées pour éviter tout geste brute, je ne sais pas qui c'est celle là, mais elle me fait un peu flippé quand même, je me demande si elle connaît Sally. J'en profite pour allumer discrètement mon Den Den mushi avant de sourire.

        « Au passage, quand je vais dire Lancer l’assaut, ça va partir en cacahuéte ici, donc si tu veut t’enfuir, il y a une trappe à coté, tout ce qui m’intéresse ce soir, c’est démenteler ce petit gang à la  noix. Mais je pourrais savoir ton nom avant que tout ne dérapent ? »

        Apparemment, le pseudo message codé dans ma phrase venait de marché, mes troupes viennent de rentrer dans le qg, de puissants coups de feu se font entendre, des coups de sabre, des cris, quelques jurons aussi, les mercenaires surpris ne résisterons pas longtemps. Je baisse alors les mains, passe derrière Nicolas pour lui passer les menottes avant de regarder la jeune femme.

        « Toujours là ? Tu devrais y aller, ça commence à chauffé par ici. Sauf si tu veut participer au combat, c’est toujours pas mal, tu devrais peut être ça fais respirer les muscles. Au fait moi je m’appelle Aleister, enchanté mademoiselle avec le flingue. »
          Silencieuse, je maintenais le canon du pistolet bien braqué entre les deux yeux de l'inconnu, que je pourrai qualifier de "Marine", à 85% de certitude, vu comment il me parle. Il semble assez sûr de lui, aussi bien pour un soldat de la Marine qui a des renforts derrière lui qu'un rebelle mercenaire qui a tous ses copains en renfort pour assurer ses arrières...
          Peut-être fait-il partie d'une bande rivale et qu'il veut semer la zizanie dans les affaires de Stroff? Difficile à dire... mais est-ce que je peux vraiment cracher sur la solution proposée par cet inconnu, à savoir récupérer les papiers concernant la Révolution et décamper de suite après?

          Je baisse de quelques centimètres mon pistolet, avant de m'approcher prudemment du bureau, gardant mon arme d'une main et récupérant la pile de papiers que je fourre dans ma poche interne de veste. Tant pis si c'est froissé, ce sera toujours mieux que rien; je n'ai guère le temps de trier les documents, dans ma situation actuelle.

          Cependant, je recule de quelques pas, lorsque je vois le Den Den Mushi dans la main de l'homme qui se dit s'appeler Aleister. Quelques secondes plus tard, un grand fracas se fait entendre dans mon dos, semblant venir de l'entrée de l'entrepôt et une bagarre semble démarrer entre les mercenaires et un autre groupe.

          -Kardelya! Les gens agglutinés autour de l'entrepôt ont sortis les armes et rentrent en force à l'intérieur!

          La petite voix de Mibu, sortant du Den Den Mushi dans ma poche de veste, fait bondir mon coeur. Bon sang, il ne bluffait vraiment pas ce type!
          La fuite me semble ma seule option sur l'instant. Si je tire sur Aleister, j'attire l'attention sur ce bureau et je pourrai bien me retrouver avec deux bandes déboulant sur ma position!

          Un bruit de pas dans mon dos me fait tiquer, juste avant qu'une voix rauque se fasse entendre:

          -Boss! On est attaqués!
          ... Mais qui ARGH!!!


          Le mercenaire n'a guère le temps d'en placer d'avantage, se prenant en pleine figure le pistolet que je lui avais envoyé. Je profite de l'instant de déséquilibre qu'il a pour lui foncer dessus et lui asséner un Kicking Race en plein dans le plexus solaire, l'expédiant en arrière. Il passe par dessus la rambarde métallique et va s'écraser quelques mètres en bas, dans un grand vacarme de bois fracassé... Des caisses semblent avoir amortis sa chute...

          Je me tourne brièvement vers l'homme que j'avais menacé il y a quelques secondes, tout en ramassant le pistolet à terre:

          -Je vais me débrouiller pour sortir d'ici... et je m'appelle Ayumi au passage.

          Aucune raison de lui donner mon vrai nom, un de mes nombreux pseudonymes suffira...
          Sans attendre d'avantage, je me précipite en dehors du bureau et fonce vers la porte de service menant à la ruelle.
          Ce type est bien "gentil" de vouloir me proposer une sortie, mais je ne veux pas prendre le risque de me retrouver dans un guet-apens, avec des gardes à l'autre bout de cette trappe.
          Deux gardes me barrent la route et je dois me jeter à leurs pieds, pour esquiver leurs tirs, avant de faire tourbillonner mes jambes, expédiant ces types par dessus bord avec mon Rotating Kick, avant de me remettre à courir vers ma sortie. De ce que je peux voir en dessous, les mercenaires se font rapidement submergés par un autre groupe, sans doute commandé par ce Aleister.
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          Bordel, il n'y a rien à dire, cette femme ce bat bien et vu comment elle vient d'exploser un des types de Stross, je ne pense pas vouloir me battre comme elle, je suis content que ma solution a l'amiable est marché, je ne sais pas ce que j'aurais fais sinon. Bon, au vu du bruit dans l'entrepôt, mes potes sont déjà là à tout casser, j'espère qu'il n'y aura pas de mort parmi les miens, ça fais de la paperasse à remplir et ce n'est pas bon pour le dossier. Mais bon trêve de plaisanterie, je ne vais pas rester

          « Hé gamin.. Tu en as des couilles pour venir directement chez moi pour m’attaqué… Tu sais qui je suis ? Je suis le grand Nicolas Stross ! Alors détache moi et je me montrerais clément, je te donnerais même un petit pourboire en guise de sympathie, tu en dis quoi ?

          « Te détacher ? Je pense pas non, maintenant que j’ai toutes les preuves pour ta condamnation, ainsi que pour le démantèlement de ta petite organisation, je vais te livré à la justice, sans que tu ne t’y soustraies. Tu payeras ta dette en prison, si tu as de la chance, sinon ce sera le peloton d’exécution !

          « Tu es beaucoup trop naïf gamin, je dois te rappeler que quand vous avez eu besoin de moi pour des infos vous m’avez laissé faire ce que je voulais ? Ton commandant d’ailleurs en prenait plein les poches tellement je lui graisser la patte ! Et tu crois vraiment que ta justice est belle ? Contre de l’argent elle ne vaut rien de plus qu’un tas de purin malodorant !

          Je ne peux en entendre davantage, je fini de l’assommé totalement à coup de poing, sans doute en lui cassant le nez au passage. Les mains en sang, ses paroles résonnèrent dans mon esprit. Le commandant ? Recevant des pots de vins ? C’est impossible, il est beaucoup trop juste pour ça je ne le crois pas ! Le moment n’est pas à la réflexion, je dois encore voir comment ça se passe dans l’entrepôt. Ouvrant la porte doucement, je pus remarquer l’odeur de poudre et la fumée recouvrant l’endroit, quelques tirs se font encore entendre, mais la bataille à l’air quasiment finie. Marchant au milieu du bâtiment, je ne pus heureusement déceler aucun soldat à terre. Un de mes hommes vint alors me voir en courant, d’un air satisfait.

          « Sous lieutenant ! Tout c’est bien passé, les mercenaires ne s’attendaient pas du tout à un assaut frontal, nous ne déplorons aucune perte, mais on a du abbatre trois adversaires, les autres sont neutralisé, les armes ont déjà étaient réquisitionner et des renforts appeler pour nous aider à envoyer tout ça en prison le plus rapidement possible. »

          « Bravo vous avez fait un superbe travail. J’en informerais moi-même le commandant pour qu’il vous donne un jour de congé. Dites aux gars que ce soir je leur paye un coup à boire, c’est moi qui régale. Allez y rompez il nous reste du travail.

          Maintenant, il ne me reste plus qu’à savoir si ce que Stross à dis est vrai et si c’est le cas… Je devrais m’occupé de ce commandant car la justice est absolue et un vendu n’a pas sa place dans nos rang.
            Bien vite, j'arrive à la porte que j'avais emprunté plus tôt, alors qu'un garde déboule sur ma gauche. Je me jette sur le coté, alors qu'une balle de fusil cisaille ma joue gauche, me faisant grimacer de douleur. Je ne laisse cependant pas le loisir au mercenaire de recharger et je fonds sur lui, lui assénant un Kicking off the Kick pour le faire décoller du sol et le faire s'encastrer lourdement contre l'armature métallique de l'entrepôt. Je n'attends pas de voir d'autres résultats sur mon attaque et sors rapidement de ce qui va sans doute rapidement devenir un coupe-gorge.

            Après avoir défoncé à coups de pied la grille me séparant de la liberté, je me faufile rapidement de ruelle en ruelle, pour laisser la petite guerre entre "bandes rivales" derrière moi et je rejoins mon auberge en quelques minutes. Mibu m'accueille avec un visage empli d'inquiétude et de nervosité et je ne donne comme seule réponse qu'un bref signe de main et un sourire léger:

            -Ne t'en fais pas, j'ai accompli notre objectif; finissons juste notre nuit interrompue et on fera le point demain.

            Deux secondes plus tard, je suis écroulée sur mon lit et j'arrive à dormir quelques heureuses heures jusqu'à l’aube.
            Je me lève fraîche comme un gardon, m'étirant longuement, avant de pester en voyant mon costume tout froissé... Ça m'apprendra à dormir toute habillée...
            Quelques instants plus tard, j'ai mis mon linge à laver et j'ai enfilé ma "tenue civile", à savoir un bandana bleu foncé camouflant mes cheveux blonds, un débardeur violet, un bermuda noir et des chaussures en toile noires. Mine de rien, je ne peux m'empêcher de repenser à cet Aleister de la veille et ses propos, me disant qu'il soit de la Marine ou d'une bande rivale, j'ai intérêt à faire profil bas quelques temps.

            Pour commencer la journée, Mibu et moi sommes installés à la terrasse de l’auberge:

            -Bon, maintenant que l'on a les documents que nous sommes venus chercher, on va pouvoir les étudier tranquillement, avant de retourner faire notre rapport au Q.G.
            Mibu, tu as quartier libre pour la journée; pour ma part, je vais aller aux nouvelles en ville.


            -Je pourrai commencer à lire et étudier les documents, histoire de t'aider un peu? J'ai déjà fait un bon petit tour de la ville et ça m'ennuie un peu...

            -Hum... Si tu arrives à comprendre quelque chose à tout le charabia qu'il pourrait y avoir, tu peux faire une première lecture, si tu veux.
            Allez, à plus tard.


            Laissant Mibu vaquer à ses occupations, je m'allume une cigarette avant de me lever et de partir tranquillement en direction de l'entrepôt.
            Évidemment, les discussions environnantes parlaient largement de la bagarre à l’entrepôt et lorsque j'arrive sur place, un cordon de sécurité Marine et quelques soldats bloquent le passage, certains répondant aux questions des badauds.
            Je me glisse dans la foule, prêtant l'oreille à gauche à droite, espérant avoir quelques détails supplémentaires sur ce qu'il s'est vraiment passé ici, après mon départ.
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            La nuit fut courte et agitée. A cause de toute la paperasse à remplir je n'ai pu me coucher que très tard, pour me lever aux aurores. Sortant de mon lit, le corps tout engourdi, je m'étire doucement, faisant entendre plusieurs craquements tout en soupirant de soulagement, ça fais vraiment du bien. L'opération de la nuit dernière à beaucoup fait parler en ville et je suis sûr que beaucoup de civil sont agglutinés à l'entrepôt, pour avoir une ou deux infos de plus. Sortant de mon lit, j'en profite pour prendre une bonne douche, pour me réveiller. Passant de longues minutes sous celle-ci, je me remémore les paroles du criminel, accusant directement le commandant. Je devrais peut-être en parler à la hiérarchie ? Non, tant que je n'ai aucune preuve il y a la présomption d'innocence, je dois trouver un autre moyen.

            Une fois ma douche terminée, je me suis préparé pour sortir, enfilant mon uniforme et allumant un cigare, que le commandant m’a justement donné en récompense pour la réussite de la mission. Je n’arrive pas à croire qu’un homme aussi juste et gentil que lui soit un traitre, c’est certainement impossible, je ne dois pas me laisser distraire par les élucubrations d’un mercenaire de bas étages. Fumant ce cigare, je suis allé en bas, saluant les soldats, serrant quelques mains, une routine matinale bien réglée. M’installant à une table du réfectoire, la première page du journal parlait justement de l’attaque de l’entrepôt et du fait que les habitants étaient soulagés que ces crapules soient enfin sous les verrous. Au moins, nous avons rendu la vie des habitantes meilleures et ça, c’est la plus belle des récompenses.

            Après un petit déjeuner sobre, il faut bien se mettre au travail. Je me rends donc au niveau de l’entrepôt et comme prévu, pas mal de personnes sont là, posant diverses questions, des journalistes essayant de prendre des photos, ce genre de chose. Dans la foule je remarque un visage que je connais, je l’ai vu hier soir. M’approchant discrètement d’elle, je pose une main sur son épaule en souriant.

            « Mademoiselle Ayumi, comme on se retrouve. Ne vous en faites pas, personne n’est au courant pour notre rencontre. J’ai bien envie de discuté avec vous, que diriez vous d’aller prendre un verre et un croissant ? C’est moi qui régale.
              Observant de ma position le moindre détail de l'entrepôt, je peux observer quelques caisses dans le fond du bâtiment, avec quelques armes dépassant de sous un tissu. Je crois même remarquer quelques reflets argentés dans une autre caisse, même si ça reste difficile à confirmer, vu le périmètre de sécurité qui m'empêche de me rapprocher.
              C'est assez étonnant de constater que cet endroit n'ait pas attiré d'avantage l'attention; très très peu de badauds parlaient de cet entrepôt et ils parlaient d'avantage de la "mine patibulaire" des gardes que du bâtiment en soi.

              Je sursaute, lorsqu'une main se pose sur mon épaule, une voix familière se faisant entendre derrière moi. Je tourne la tête pour tomber nez à nez avec Aleister, que j'avais croisé lors d'une "attaque" sur l'entrepôt qui nous faisait face... Attendez... il a un uniforme de la Marine?!?
              Que me veut-il? S'il voulait m'arrêter, il aurait pu le faire dès maintenant en public, histoire de bien se faire rincer auprès de sa hiérarchie, pour l'arrestation d'une Révolutionnaire en plein public...
              Serais-je tombée sur un Marine "gentil", pour changer?

              J'expédie un nuage de fumée dans les airs, réfléchissant quelque peu à sa proposition:

              -Je... D'accord, pourquoi pas?

              Je ne vois pas trop de raisons de refuser; je n'ai pas fais "grand chose" d'illégal hier soir, surtout à l'encombre de ce type (je l'ai braqué, mais en le considérant comme un mercenaire, ça compte pas).

              Une fois installés à une terrasse, ayant commandé une simple bière pour ma part (j'ai déjà eu droit au croissant à l'auberge), j'observe mon interlocuteur un moment:

              -Alors? De quoi voulez-vous discuter?
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              Je suis bien content qu’elle accepte mon invitation, j’avais presque peur qu’elle me braque de nouveau. Bon j’avoue qu’avec tout le monde autour, c’était peu probable mais on ne sait jamais ! En plus elle a l’air de savoir se servir d’une arme autant que de balancer des coups, dommage qu’elle fasse partie de la révolution, elle aurait fait un super soldat ! Bon je sais, beaucoup se demande pourquoi je veux discuter avec un membre d’un camp ennemi, au lieu de l’arrêter sommairement et de la jeter en prison comme une malpropre. Déjà, de un, elle n’a pour ainsi dire rien fais de mal et à part me braquer, ce qui ma foutu la frousse mais bon. Et de deux, ma vision d’une justice équitable est toujours présente dans mon esprit, je ne peux passer outre, tant pis si cela me cause des soucis.

              Arrivant à la terrasse d’un café, le la laisse commander. Une bière ? De si bon matin ? Pourquoi pas après tout, mais très peu pour moi. Je demande un café ainsi qu’un croissant au serveur, je n’ai pas encore pris de déjeuné et au moins ça me réveillera un peu. La voyant m’observer, je ne peux m’empêcher de sourire. Après tout c’est vrai qu’un soldat qui demande à une révo de venir boire un café, on dirait le début d’un mauvais film à l’eau de rose. Vous savez là, l’amour interdit, ce genre de connerie que les jeunes adorent. J’ai jamais compris pourquoi d’ailleurs tiens, enfin bref. Une fois le serveur arrivé, je prends une gorgée de café brulant avant de commencer à parler.

              « Déjà, ne t’en fais pas, personne n’est au courant pour ta présence à l’entrepôt hier soir et cela n’a pas besoin de changer. Quand à ma demande un peu saugrenue je te l’accorde, c’est juste qu’avoir ta vision des choses m’intéresse. J’ai appris que tout n’est pas tout blanc ou noir dans le monde et que vous les révos avez sans doute de bonne raisons de croire en vos actions, c’est surtout ça que je voudrais savoir, ce que vous pensez et pourquoi. Je sais que tu n’as aucunes raison de me faire confiance, mais cet « entretien » restera privé, c’est pour ma connaissance personnelle. »
                De plus en plus intriguée, j'écoutais avec attention les moindres propos du Marine, qui semblait avoir sa manière à lui de voir le monde, bien contrastée.
                Je sais que les représentants du Gouvernement Mondial peuvent avoir une "conception de la Justice" bien à eux (Justice implacable, à la cool, sombre etc...). Pour ce type, ce serait quel genre de Justice du coup?

                -Je vois bien l'intérêt qu'il peut y avoir à connaître la manière de penser de l'ennemi, pour le peu que cette tâche fasse aussi partie intégrante de mon travail.
                Et... qui vous a donc appris que le monde était gris, par simple curiosité?


                Savoir que quelques Marines ne sont pas tous aliénés et complètement abrutis par les belles paroles du Gouvernement Mondial... cela pourrait être assez utile pour le futur.
                Mais je garde cependant une certaine marge de manœuvre et d'écart vis-à-vis de tout ça. Des quelques contacts que j'ai pu avoir avec la Marine, je garde beaucoup de conflits, notamment les foutus soldats qui ont kidnappés mon seul et unique ami d'enfance.

                -Eh bien... Je suis toujours là à vous écouter et je n'ai pas encore écrasé votre trachée avec mon talon... On peut donc dire que je suis disposée à discuter de manière posée et réfléchie, n'est-ce pas?

                Bien que ma réflexion sur le "broyage de trachée" puisse paraître agressive, je l'avais dite le plus sereinement possible, sans regard ou attitude menaçante aucune.
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                Je dois bien l’avouer cette femme à du tempérament et ce n’est pas pour me déplaire ! Sa remarque sur le fait d’écrasé ma trachée me fais beaucoup rire, on voit qu’elle cherche encore à savoir pourquoi je désire lui parler. C’est pourtant simple non ? Un besoin de savoir, un trop plein de curiosité également. Buvant une gorgée de mon café, je le repose, souriant toujours avant de prendre la parole.

                « Tu sais, je ne suis pas totalement dupe, je sais que des pourris, il y en a partout, même au sein de la marine. Quant à la révolution, vous avez vos idées, qui certes diffères des nôtres, mais qui suis-je pour juger de ce qui est bien ou pas ? Je suit mon propre sens de la justice, équitable pour tout le monde quel qu’il soit. Ne le répète pas trop fort, je finirais au trou ou au peloton d’exécution pour dire ça ahah.

                Je prend une petite pose, pour sortir également une cigarette, l’allumée et tirer une ou deux fois dessus, pour me détendre. Un café, une clope et une discussion tranquille, il y a pire comme début de journée.

                « Quant à qui ma appris que le monde est gris, c’est une histoire commune. Quand j’étais enfant, un gamin martyriser les autres. Un jour les autres enfants se sont tous mis contre lui pour le battre. C’est à la fois un vengeance juste ? Mais en même temps il est une personne qui mérite une justice autant que les autres, les victimes étant devenu bourreau et inversement. Pour être franc, même si la révolution est mon ennemi, je n’ai rien contre vous. Nous avons tous nos idées, nos valeurs et nous nous battons pour elles. On se ressemble un peu non ?
                  À la fois pas mal intriguée et un peu agacée, j'écoute attentivement le début de conversation de la part du Marine me faisant face... Très clairement, je suis sur la défensive et j'essaie d'analyser les moindres propos du soldat, essayant de trouver un sens caché, une menace éventuelle sur ma personne. Tout mon corps était tendu et j'étais prête à fracasser à coups de pieds la première personne se jetant sur moi avec une épée...

                  Bloquant un moment sur les paroles d'Aleister, je mets du temps à trouver une réponse à sa tirade:

                  -La justice, hein? Difficile de parler de justice, lorsque l'entité censée représenter la loi n'est qu'une bande de marionnettes, dont les fils sont tirés par les Tenryubito.
                  En quoi est-ce équitable de semer les graines de la discorde partout sur les mers, pour forcer les gens "neutres" à adhérer à une loi fixe et contrainte? Parce que ne me dites pas que vous n'avez jamais croisé de gens ne prenant pas parti pour aucun camp, dans vos petites guerres sans intérêt.


                  La conversation se poursuit cependant bon gré mal gré, alors que le Marine m'en sort d'avantage sur sa vie, répondant en même temps à la question que je lui posait...
                  Je soupire en levant la tête, soufflant un nuage de fumée dans les airs, avant de revenir à la discussion:

                  -Si c'est commun pour vous de voir des enfants s'entre-tuer, je ne sais pas dans quelle île vous avez grandi, mais j'ai presque de la pitié pour vous.
                  Le problème dans votre histoire, c'est que la "justice" est surtout un point de vue. Les parents n'auront pas le même point de vue que les enfants, surtout ceux des camps martyriseur/martyrisé; le châtiment voulu ne sera pas le même selon les gens et au final, peut-être que personne ne sera inquiété, les adultes concluant à des "jeux d'enfants" et laissant leur progéniture se charcuter.
                  Les lois imposées sont tellement violentes maintenant que plus personne n'ose rien faire, que ce soit par crainte de se tromper et d'être emprisonné pour faux témoignage ou d'avoir raison et de se faire massacrer en guise de représailles.


                  Je bois une gorgée de bière, plongeant mon regard glacial et dardant dans celui du Marine:

                  -Pour ma part, je sais depuis plus de douze ans que le monde est "gris" et je l'ai appris majoritairement dans le rouge sang, après que mon entourage m'ait rejeté ou ait été vendu comme du bétail.
                  Alors, "désolée" de paraître pessimiste, mais je ne crois pas que ce monde puisse marcher, si les choses continuent à se faire et à se résoudre comme ça.
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                  Effectivement, je peux voir un soupçon de tristesse dans les paroles de la jeune femme, elle ne devait pas avoir eu une vie facile. C'est souvent le cas pour les gens comme nous de toute façon, ceux réfléchissant à comment changer le monde. Même si nous avons pris deux chemins différents, je pense que nous voulons la même finalité, un monde plus juste pour tout le monde. Soupirant un peu, tout en écrasant mon mégot dans le cendrier, je relève un peu la tête vers le ciel, regardant les nuages.

                  « Il est vrai que ce monde est injuste de par beaucoup de choses. Mais n'est ce pas la quintessence même de l'humanité ? Si quelque chose est injuste alors changeons-le pour qu'il représente au mieux ce qui est juste. Comme tu la si bien dis, la justice est subjective et même si nous ne partageons pas la même façon de pensée au niveau du gouvernement, tu as de bons arguments. Pourtant, sans gouvernements, sans la marine et autres figures, ce serait autant le chaos. Il y a besoin d'une figure d'autorité et si celle-ci est pourrie jusqu'à la moelle comme tu penses, il suffit de la changer de l'intérieur. Mon but est d'éradiquer tous ceux qui sont pourris, ceux qui font passer leurs intérêts communs avant le peuple. C'est sans doute un rêve utopique, mais je suis sûr que c'est réalisable. »

                  Je sors quelques berrys de ma poche, dont un pourboire pour le serveur. Je fini ma boisson d’une traite avant de m’étirer, la regardant dans les yeux en souriant.

                  « Regarde, toi et moi somme par hérédité des ennemis, chacun défendant un camps qui passe leurs temps à s’entretuer. Tu as tes idéaux, j’ai les miens. Qui a les meilleurs ? Je ne sais pas vraiment, mais ce que je vois, c’est qu’on est capable de parler sans essayer de se déchiqueter mutuellement. Je continuerais à servir la marine et le gouvernement tout en essayant de le purger alors que toi tu continueras sans doute sur le chemin que tu t’es tracé. Alors bien sur si on se crois sur un champ de bataille, les idées vaudront moins que le fer, mais j’ai pour envie de croire que cette discussion te fais te rendre compte que il n’y a pas que des pourris dans le gouvernement.
                    Les propos du Marine me laissent perplexe, surtout par le fait que je cherche toujours un sens caché dans ses paroles...
                    Je ne sais pas si je dois le croire sur parole, lorsqu'il disait être d’accord avec moi et tout ce que j'avais dit depuis le début. J'ignore si je dois faire comme avec d'autres Marines, à savoir le passer à tabac et m'enfuir...
                    Mais non, je reste là à l'écouter, parce qu'une petite voix, au fond de mon esprit, me dit que je ne peux pas non plus gâcher une telle opportunité; une opportunité de parler avec "l'opposition", d'une manière relativement détachée, sans craindre la mort.

                    Si Alisteir avait fait ma connaissance il y a deux ans de cela, il aurait eu à l'affaire à l'assassin froid et professionnel et elle l'aurait sans doute expédié à l'hôpital ou à la morgue, sans aucune hésitation... Mais, depuis que j'avais connu Ragnar, que j'avais quelque peu délaissé mes missions d'espionnage, d'infiltration et d'assassinat, pour me consacrer d'avantage aux "missions de groupe", mon point de vue avait quelque peu évolué...

                    -Hum... Soit, admettons que votre raisonnement est logique et disons que je confirme grandement vos propos.
                    Le problème dans cette histoire, c'est que nos deux groupes n'ont pas la même manière de faire, pas les mêmes méthodes. Et "étrangement", l'opinion populaire et générale veut que deux groupes agissant différemment s'ignorent ou se sautent à la gorge.
                    Vous allez me dire que votre armée prend toujours le temps de s'installer sur une île conquise, de prendre soin de la population ou au moins prendre connaissance de leurs besoins? Vous faites ça avant de placer votre armée de proximité, pour prendre les habitants à la gorge?
                    Je veux bien croire à un monde gris que l'on pourrait changer, sinon j'aurai cessé de travailler comme Révolutionnaire depuis longtemps et je me serai terré dans une ferme, à cultiver des patates jusqu'à ma mort...
                    Mais, on ne peut pas nier qu'il y a un gros problème dans la gestion du Gouvernement Mondial. Sinon, pourquoi des îles auraient-elles besoin d'être libérés par la Révolution, pour adopter une forme de gouvernement plus libre et juste pour eux?


                    Je masse distraitement ma tempe droite, prenant de nouveau un moment pour penser aux paroles de mon étrange interlocuteur.

                    -J'imagine que si le gouvernement était pourri jusqu'à l'os en intégralité, il se serait sans doute effondré sur lui-même, sans même que l'on intervienne...
                    Je veux bien faire des concessions, comme le font l'ensemble de la Révolution, en épargnant une vie, pour sauver des dizaines d'autres ou en tuant quelqu'un pour sauver des dizaines d'âmes.
                    Quant à notre rencontre sur un champ de bataille, je peux difficilement dire comment ça se passera, selon les enjeux de l'instant, notre état d'esprit et tant d'autres critères à prendre compte.
                    Nous verrons à ce moment-là, si la plume est vraiment plus forte que l'épée.
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                    « Tu as raison sur plusieurs points, mais ne pense tu pas simplement qu’à ce niveau là, ce n’est plus un souci d’organisation mais de personne ? Regarde autour de toi. Cette île est « contrôlée » comme tu dis par la marine. Et pourtant, tout le monde vie en paix ici, pas de problème, pas de despote mégalomaniaque qui érige des statues de lui ou tout simplement de bavure. Je ne pense pas que le gouvernement soit le problème, comme je ne pense pas que la révolution en soi un de base. Par contre, certaines personnes, avide de pouvoir, ce sont eux le problème. J’espère que tu es consciente que nous aussi recevons des appels à l’aide de population « libérée » par la révolution. Certains de tes homologues prenant pour acquis le pouvoir pris là bas et décidant d’en faire une tyrannie, tout cela pour le bien commun. Nos deux organisations veulent dans le fond la même chose, le bonheur du peuple. Mais là on un souci se pose, c’est que certaines personnes sont fondamentalement pourrie par le pouvoir et l’argent, ils veulent tout avoir pour eux seuls. C’est ce genre de personne que je cherche à éradiquer.

                    Je soupire un peu, gardant toujours mon sourire sur le visage, je sais qu’elle et moi sont des adversaires mortel, mais je me plais à pensé que au moins pour quelques minutes nous devenons camarades de rêveries, ce serait quelque chose de beau.

                    « Puis, aussi je pense que nous avons tous raison dans le fond et c’est dommage de ne pas réussir à s’entendre davantage sur plus de sujet. Je suis sur que si on réussi à éradiquer la pourriture, que ce soit à la fois dans le gouvernement et dans la révolution, on pourrait tous travailler ensemble pour le peuple, ce qui est notre objectif premier de base. Je sais que sur un champ de bataille, tout cela est dérisoire, mais je me plais à me dire que j’ai trouvée une « amie » de pensée aujourd’hui. Je ne vais pas te dérangée plus longtemps, ne t’en fais pas, tu pourras partir tranquillement, personne n’est au courant encore une fois.
                      Je reste silencieuse, encaissant la tirade d'Alesteir comme un parpaing expédié dans la figure...
                      Il n'avait pas tort, tout arbre a ses pommes pourris et la Révolution n'est pas non plus "parfaite", en terme de gestion. J'en avais plus ou moins pris conscience avec Parisse, lorsque j'enquêtais avec Ragnar. Les tensions entre les divers camps, Révolutionnaires, Marines, c'est une fatale réalité. Tout le monde a besoin de tant de libertés et de tant de lois, mais le problème, c'est de réguler et équilibrer tout ça.

                      -Vous pensez donc qu'il faudrait faire le ménage dans nos propres rangs, avant de penser à partir sur d'autres opérations plus "externes"?
                      Personnellement et franchement, je pense être la moins qualifiée au monde pour dire qui est intègre ou pas dans la Révolution. Et j'ai l'impression que vous êtes aussi en bas de l'échelle tout comme moi. Nous sommes encore tous deux incapables de porter nos ambitions suffisamment loin dans notre hiérarchie et nous paraissons comme deux idéalistes de plus, sans grand intérêt que juste amplifier à peine une voix hurlant déjà avant nous. Je dis "idéaliste", mais je crois que ça peut aussi être qualifié de "faiblesse" ou de "rébellion" selon certains. J'imagine que dans votre cas, ce serait de l'insubordination, comme le fait que votre supérieur prendrait mal le fait que vous laissiez partir une Révolutionnaire.


                      Je tapote un moment le bout de ma cigarette dans le cendrier, avant tirer une nouvelle taffe et expédier un nouveau nuage de fumée dans l'air:

                      -Je veux bien faire des concessions, comme le fait actuel de parler de manière plus ou moins sereine avec vous. Concernant le fait que vous soyez de mon coté ou non, je ne peux pas confirmer la chose, sans preuves et sans rien du tout et je ne veux pas prendre d'avantage le risque de juger un livre sur sa couverture.

                      Je reste pensive, en voyant Alesteir prendre congé... On va vraiment en rester là?
                      Je suis encore pas mal perdue, en ce qui concerne notre échange, mais, je me dis maintenant que ce serait dommage de passer outre un éventuel "investissement"...

                      -Hoy, attendez!

                      Je me redresse, époussette un moment mon bermuda et pars vers le Marine, lui tendant la main:

                      -Etant donné notre position actuelle et sûrement future, je peux difficilement dire si cette rencontre était vraiment bénéfique ou non... mais je ne peux pas non plus vous laisser partir sans rien...
                      Alors, disons que notre relation restera neutre, au lieu de "se sauter à la gorge avant même de dire bonjour".
                      Nous verrons bien quelle "vision" l'emportera sur l'avenir.


                      Il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis... et puis bon, j'imagine qu’élargir ses horizons fait partie de mon travail, en ce qui concerne également la récupération d'informations.
                      Le monde est certaines personnes essayent de lui rendre quelques couleurs et je suppose que je devrais maintenant prendre en considération le fait que ces personnes ne se trouvent pas toujours là où je l'attendrais...
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