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Out of the shell

Respirer.

Garder son calme.

Ne pas paniquer.

La suite s’annonçait pourtant si bien… Qu’est-ce qu’ils avaient bien pu faire pour mériter ça ? Ils étaient dans la merde, et jusqu’au cou.

Les événements s’étaient enchaînés avec une vitesse déconcertante. Farros ferma les yeux un instant pour retrouver le calme, comme à son habitude. Il espérait aussi qu’en les rouvrant, Ale se tiendrait à nouveau debout devant lui. Malheureusement, non, il était toujours là, sur le sol, inconscient.

Il fallait revenir quelques minutes plus tôt pour comprendre comment le trio s’était retrouvé dans cette situation délicate.

Quelques minutes plus tôt...

« OH FARROS ! Tu rêves ou quoi ? On n’en a pas encore totalement terminé, on a encore du pain sur la planche ! Vérifie qu’Aleister ne fasse pas n’importe quoi, si tu en a finis avec la vinaigrette ! » lança Robina. Après un instant de distraction, Farros tourna des talons et se dirigea vers le marine. Le stress commençait à vraiment monter chez le cuisinier d’ordinaire si calme. Il ne fallait surtout pas que son camarade ne le perçoive, la situation était déjà bien assez complexe pour lui comme ça. Il s’adressa au jeune homme :

- Alors, Ale, ça se passe comment, pour les légumes ?

- Ils sont déjà en train de refroidir dans la glace !

- Parfait, herf, herf !

- Si Aleister a terminé, vous feriez bien de vite vous y remettre avant que je m’énerve !

- Ouaif, ouaif ! Laisse-moi aller chercher ma vinaigrette !

Farros se précipita vers sa préparation aux agrumes. Robina était tellement absorbée par la compétition qu’un seul mot de trop dans une discussion était pour elle une perte de temps intolérable. Il attrapa le bol dans lequel se trouvait la vinaigrette et s’apprêta à retourner vers le marine qui semblait être en train de jongler avec les glaçons. Malgré quelques maladresses comme celle-ci, Farros trouvait qu’Aleister s’en sortait bien. Lui qui était si stressé au départ, il avait réussi à…

Swiiiiiiip ! Le jeune homme au sourire canin fût emporté en arrière, glissant sur le sol. Probablement un glaçon qui avait dû échapper des mains de son coéquipier… Sa chute sembla se dérouler au ralenti, son regard alternant entre l’air sombre de Robina et son propre corps, comme en lévitation. Il fît une roulade arrière – même un clown n’aurait pas osé imaginer une situation pareille – et son pied se cogna contre le manche d’une casserole qui dépassait du plan de travail. Celle-ci s’envola, laissant l’eau bouillante se déverser sur les jambes du cuisinier tandis que celui-ci tentait de rattraper l’œuf qui lui tombait sur le ventre, lui coupant le souffle.

« L’œuf est sain et sauf… » dit-il pour détendre l’atmosphère et rassurer ses compagnons sur la situation. Il se redressa, s’asseyant sur le sol pour se remettre de ses émotions. A peine avait-il voulu se lever qu’une force presque surhumaine s’en chargea pour lui. Il ne mit pas longtemps à comprendre qu’il s’agissait en fait de Robina qui le tenait par le col :

- Ah… bonjour Robina…

- Tu te fiches de moi, en plus ? Demanda la demoiselle aux cheveux bleus, furieuse.

- Mais non, j’ai glissé, chef !

- Ecoute-moi bien ! Ici on est pas dans les cuisines du restaurant d’un petit bled paumé, d’accord ? Alors, les conneries, ça suffit !

A ce moment-là, quelque-chose se déclencha dans l’esprit de Farros. Il sentit son sang commencer à bouillir. Il se redressa et s’approcha davantage de Robina, serrant les dents :

- Quoi ? T’as un problème avec Shell Town ?

- Non, seulement avec les cuisiniers incompétents qui sont nés là-bas !

- Hé… Calmez-vous les amis… C’est de ma faute…

- La ferme Ale !

- Répète un peu !

Robina se retroussa les manches.

Un silence, puis la tempête.

Elle envoyant son poing dans la figure de Farros qui brandit une casserole juste à temps pour se protéger. Un bon réflexe. Un bruit lourd lui fit comprendre que sa protection avait été efficace. Le bruit semblait bien fort pour un simple coup de poing, cela dit. Il laissa dépasser sa tête de l’ustensile pour faire face à l’ampleur des dégâts.

Il vit le poing toujours serré de Robina, ainsi que le visage – toujours sombre – de Robina. Mais pas d’Aleister. Il détourna alors le regard vers le sol et y trouva un Aleister inconscient. Il comprit alors ce qui venait de se passer : le marine avait tenté de s’interposer et s’était mangé le poing de la cuisinière, propulsant sa boîte crânienne sur la poêle de Farros. Un combo critique.

Il releva le regard vers le visage de Robina, qui semblait contenir tout un panel d’émotions, son œil gauche clignotant frénétiquement.

« Laisse-moi deviner, on est dans la merde, c’est ça ? » demanda Farros maladroitement, se grattant la tête.
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Tu es dans la merde ! Oui, toi cuisinier du dimanche ! T’as intérêt à mettre le turbo parce qu’il va falloir travailler pour deux maintenant !

Robina regarda avec détresse le corps inerte d'Aleister sur le sol. Son sang n’avait fait qu’un tour et elle s’était emportée, elle pensait qu’elle n’était pas comme ça, pas aussi volcanique. Son poing avait volé vers le visage de son second de cuisine, mais il rencontra malheureusement le commis de cuisine, désigné volontaire d’office par la majorité. En somme, il n’avait pas eu le choix. Mais il avait fait ce qu’il pouvait dans cette situation cataclysmique.

Et bien qu’il soit novice complet, il avait fait du bon travail sous la tutelle de notre cheffe qui l’avait dirigé d’une poigne de fer. Elle se tança intérieurement, à cause de sa réaction, ils venaient de perdre un membre de leur brigade. Elle souffla, longuement, lentement, puis expira, plusieurs fois, le temps de faire redescendre la pression de la cocotte-minute qu’elle était devenue. Elle se devait ne pas être aussi stupide que le stéréotype que véhiculaient la plupart des chefs, violents, explosifs et caractériels.

Désolé Farros, je me suis emportée, je vais mettre Aleister sur le côté maintenant, pour qu’il ne traîne pas en plein milieu. Les infirmiers vont le prendre en charge. On va gagner pour lui, si tu le veux bien.

Elle tendit la main à son collègue et amis. Il la regarda pendant un instant avant de lui serrer l’avant-bras.

Wouaif, enfin la prochaine fois ne t’emporte pas comme ça. On va avoir plus de mal à gagner maintenant, et je ne suis pas un cuisinier du dimanche, horrible démon bleu ! Je ne t’en veux pas trop, t’es un peu folle, mais t’es une chic fille.

La Sanderrienne s’empourpra à ces paroles. Elle n’avait pas qu’été malheureuse dans ses actes, mais aussi dans ses paroles. Son second la remettait à sa place, c’était son travail en tant que son bras droit, mais aussi parce qu’il était son ami.

Encore désolé Farros. Elle avait dit ces paroles en regardant un peu ses chaussures, penaude.

Aucun souci, maintenant remettons-nous au boulot, on a une compétition à gagner, et un repas à préparer.

Ils prirent tous les deux Aleister sous une épaule avant de le déposer sur le côté de leurs postes. Ils l’installèrent en l’allongeant sur le sol. Ainsi, il ne pourrait pas retomber. Ils firent signe à une équipe médicale qui se trouvait non loin. Il y en avait un peu partout dans la pièce, pour gérer toutes les blessures et feus qui pouvaient se déclencher. Un moment plus tard, ils emmenaient le marine sous une couverture vers l’infirmerie. Rien de grave, mis à part un coup à la mâchoire qui avait sonné l’homme et l’avait mis ko.

De nouveau l’équipe, maintenant réduite, s’installa pour finir ce qu’ils avaient lancé. Vous savez, c’est une des bêtises que ce diable bleu regrette encore énormément, même maintenant. Elle aurait voulu réussir à se retenir à ce moment-là, pour Aleister, pour Farros, pour eux. Elle n’avait pas brisé quelque chose entre eux, cependant, elle avait compris que la colère pouvait lui faire des choses qu’elle n’aurait pas réalisé en temps normal.

Ce qui s’était brisé, c’était elle. Oh, pas réellement, elle s’était toujours pensée au-dessus de la colère des histoires de cuisines qu’elle avait tant entendu dans les différentes équipes dont elle avait fait partie. Néanmoins, elle se rendait compte, qu’elle s’était menti en son for intérieur. Elle était humaine, tout simplement. Mais sur l’instant, elle ne réalisa pas, trop prise par la pression de la compétition.

Les minutes s’égrainaient lentement, tous les participants avaient réalisé leurs projets et se retrouvaient à faire les finitions. Le groupe de nos trois héros passerait sûrement en dernier. Les juges seraient intraitables, ayant tous les autres menus, ils sauraient tout de suite s’ils avaient réussi à convaincre ou non. Mais les préparations devaient se finir, et pour ça, ils allaient devoir diviser le travail.

Farros, je te laisse t’occuper de la cuisson des œufs, il ne nous reste que peu de temps pour finir la mise en place. Je vais finir les différentes cuissons du plat. On a environ une dizaine d’œufs encore dans les différentes marmites et il ne nous en faut que trois pour le jury. Tu peux donc y aller pour être sûr que ça soit parfait. Cependant, si tu peux, gardes en un de plus au minimum, il nous faut des assiettes en plus.

Pour quoi faire exactement, il n’y en a pas besoin.

Tu ne comptes pas manger ? Moi si, et vu qu’on a déjà un menu tout fait, je compte bien me faire un menu complet.

Mais devant les jurés ? Et ce qu’on leur a préparé ?

Parce que tu comptes te cacher pour manger ? Et tu ne goûtes jamais ce que tu fais ?

Si, bien sûr que je goûte ce que je fais à chaque fois, répliqua le cuisinier légèrement courroucé. Mais rarement le plat en entier, juste pour tester ce que je cuisine sur le moment.

Eh ben, ça va changer à partir de maintenant. J’ai toujours fait comme ça avec mon ancien chef, on analyse ce qu’on a cuisiné en entier. Pourquoi tu me diras ? Pour développer notre palais, pour savoir ce qui se marie bien avec ce qu’on a fait, ce qui pêche, ce qui a été bien réalisé, tu comprends ?

Oui, je vois, je n’avais jamais pensé comme ça avant.

Eh ben alors parfait ! Tu nous prends deux assiettes en plus, vu qu’Aleister est dans les choux et on se fait le même repas que ceux qui vont nous dire si on a gagné ou pas.

Pas de soucis.

Le futur marine sortit ainsi assez d’assiettes pour chacun des jurés ainsi que nos deux marmitons. Il les enfourna dans le four à une température acceptable. Un léger son de cymbale se fit entendre en sourdine à l’arrière-plan, la bonne marche à suivre, elle n’était pas claire, la Sanderrienne n’arrivait pas à la suivre correctement, parfaitement. Cependant, elle s’aventurait là où d’autres n’avaient jamais mis le pied, le monde la cuisine musicale. Un art subtil où les aliments lui parlaient, sonnaient, lui indiquaient la bonne voie, pour être préparé, goûté et mangé à leurs paroxysmes. Un chemin long, où seuls les plus grands cuisiniers avaient mis un pied. Elle le découvrait maintenant dans ce concours de cuisine, elle devenait le maître d’orchestre d’un nombre infini d’instrument, qu’elle devait coordonner pour faire danser les papilles de ses futurs clients.

Ici, en ce moment, même si elle avait les connaissances, qu’elle ne doutait pas, une nouvelle voie, celle des plus grands s’ouvraient à elle. Son expérience lui hurlait de ne pas suivre ce que son instinct lui dictait. Et pourtant, une sensation la titillait, si elle passait à côté de cet instant, elle n’arriverait jamais à devenir la meilleure cuisinière du monde. Elle ne savait toujours pas où celui qui était le tenant du titre se trouvait et comment y aller, mais il restait dans sa ligne de mire. Avec cela en tête, elle reprit son office en reprenant son couteau de chef.
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Alors que Robina s’emparait de sa lame, elle eut un frisson. Elle se sentait non pas comme une cuisinière, plutôt comme une peintre ou bien un chef d’orchestre, les aliments de ses couleurs ou instruments qu’elle guiderait de son couteau. Faisant office de baguette ou bien de pinceau. Un chuintement, celui du début de la toile et de la symphonie qu’elle réaliserait avec l’aide des indications qu’elle recevrait.

Les juges commençaient les différentes dégustations des candidats ayant fini plus tôt que les autres. Une bonne chose pour eux, ils profiteraient de l’estomac vide de ceux-ci pour avoir un avis, les derniers, quant à eux, seraient dans le creux de la vague et n’auraient le droit qu’à un jugement impartial et sévère. L’ancienne seconde, des cuisines royales de Sanderr, aimait à se présenter dans les initiateurs. Néanmoins, pas de montées de stress, cette fois, juste elle et les légumes.

Encore crus, ils hurlaient, une cacophonie sans aucune mesure. Impossible à comprendre, à diriger et harmoniser, elle qui faisait ses premiers pas dans le monde de la compréhension du langage des aliments, ils étaient rudes. Elle ne se découragea pas malgré cela, de plusieurs gestes rapides, elle arrangea les légumineux avec leurs congénères, comme une véritable chorale, un chef organisant les chansonniers pour qu’ils se répartissent et soient plus harmonieux.

Les couleurs s’étalaient, une vision d’un décor qu’elle ne s’était jamais imaginée. Il fallait d’abord tailler les carottes, levant son couteau de chef, elle approcha le fil de la lame quand un son discordant commença à retentir. Son instinct, l’expérience, ou que sais-je, la poussait à ne pas faire comme elle en avait l’habitude. Sans se l’expliquer, elle passa au couteau d’office, plus petit, plus précis et fit une courbe, comme une cascade sur son légume. Descendant gracieusement, le légume se pâma sur toute sa longueur d’un sillon profond en vrille.

Un deuxième passage fit perdre une partie de sa chair à la racine orangée. Huit passages en tout, chacun des mouvements de la seconde de cuisine tirant le meilleur du légume, ainsi, il se retrouva sous la forme d’une étoile, accroché à la voûte céleste de son plat. La Sanderrienne sourit, sans trop savoir pourquoi elle se laissait guider par ce que les aliments lui indiquaient. Elle n’en avait aucunement conscience, en tout cas pour l’instant. Et ainsi, l’étoile tournait comme un danseur dans le ciel alors qu’elle en rajoutait en continuant de travailler ses congénères.

Ainsi, le plus petit des couteaux de la mallette de notre coq biseautait dans les autres légumes, suivant les lignes que ceux-ci indiquaient calmement à celle qui s’ouvrait à la voie de la grande cuisine. Elle s’amusait, sans trop comprendre le pourquoi, mais elle comprenait que ce qu’elle réalisait ici, était au-delà de sa compréhension, pourtant, elle n’était pas contrariée, frustrée ou déçue. Elle présentait qu’à l’avenir, elle apprendrait à utiliser ce qu’elle touchait du bout du doigt en ce moment.

C’est ainsi que sans le savoir, elle changea sa façon de préparer tout l’accompagnement de son plat, les asperges furent tranchées avec le couteau de chef dans toutes leurs longueurs, alors que son idée première était de les faire en quinconces. Elle trancha les tomates cerise pour les mettre à sécher au four avec du sel, du poivre et une touche de curcuma. Le fenouil, lui ne lui susurra absolument rien, la marche qu’elle connaissait déjà lui allait absolument. Elle ne dévia donc pas des rails qu’elle suivait.

Pour la courgette qu’elle avait, elle la trancha en deux, elle n’avait besoin que de la moitié. Pour la suite il lui fallait des batônnets et pour une cuisson uniforme, de la même taille que les carottes fanes. Ainsi, elle se prit un légume taillé juste à côté d’elle, pour lui servir de modèle, parfois la musique ne dissonait pas quand son couteau faisait son office. Le plan qu’elle s’était imaginé, enfin qu’elle pouvait entrapercevoir à travers les déclarations des différentes primeurs. Et la symphonie dont elle était le chef d’orchestre devenait de plus en plus harmonieuse, les couleurs de la toile qu’elle devinait à travers une opacité qu’elle n’arrivait pas à percer.

Ne comprenant pas encore comment elle réalisait ce qu’elle faisait, la vision de ce qu’elle peignait, lui était encore interdite. Une petite moue, elle aurait aimé pouvoir discerner sa réalisation, pourtant ça n'est pas la frustration qui lui tenaillait les intestins, mais bien l’excitation, qui ne rêverait pas de continuer à grimper pour gagner le droit de distinguer le plus beau plat qu’elle avait réaliser de sa vie. Voulant, finir le plus vite possible, elle voulut les mettre à glacer lentement dans un mélange d’eau et d’huile, mais dès que cela l’effleura, le chaos refit surface.

Pour calmer cette cacophonie et les couleurs qui commençaient à se mélanger sans aucune harmonie, elle recula et souffla tout en reposant son accompagnement. Le trop-plein d’émotion qui venait de la submerger, l’erreur qu’elle avait faillis commettre l’avait vidé de ses forces. Elle ne s’attendait pas à dépenser autant d’énergies pour un plat. Le monstre marin avait été une épreuve, mais les condiments qui allaient avec, étaient une autre paire de manche.

Par quelques notes, des tintinnabulements, des pincements de cordes, le sextuor signala comment faire, les oreilles du meneur étaient encore sourdes à leur appel et pourtant, par touches, légères et délicates, elles firent comprendre à notre seconde de cuisine comment parvenir à retirer toutes les saveurs, le croquant et le fondant d’eux-mêmes. Un passage rapide dans de l’eau bouillante salée pendant quelques minutes, de quoi garder toute la fraîcheur des aliments en les faisant cuire exactement ce qu’il leur fallait.

Elle lança l’eau et en parallèle mit une énorme poêle sur les heat-dials. Le but, la faire chauffer pour saisir immédiatement le monstre marin. Ainsi, le jus, la graisse et les saveurs resteraient emprisonnés à l’intérieur, tandis qu’il cuirait. Alors que sa plaque chauffait, son eau se mit à bouillir, elle y plongea rapidement tous ses légumes, en rajoutant quelques cosses de petits-pois. Le septuor partit dans un grand solo, l’apothéose arrivait, tous les sons, les couleurs et les sensations s’accordaient pour exploser et donner un final, à la hauteur de la réalisation.

Un son de violon pour les carottes, des violoncelles pour asperges vertes, les contrebasses par les pommes de terre, les instruments à cordes, les racines jouaient une musique chaude, longue et puissante. Derrière des hautbois pour le fenouil qui accompagnaient cette douce musique d’été dans l’assiette. De temps en temps, les quelques radis, laissés sur le côté, prenaient une profonde inspiration pour retentir avec une note puissante de cuivre, comme un tuba ou une trompette, pour les notes plus aiguës. Le mesclun, par petites touches, lâchait quelques notes de flûte, pour appuyer cette composition. Pour boucler la boucle, les petits-pois retentissaient de quelques pincements de harpe en arrière-plan à chaque fois que la gousse s’ouvrait à l’intérieur de l’eau.

Elle déposa la viande monstre marin qui siffla, entre les fines lamelles de pommes de terre qui représentaient les écailles, alors qu’elle déposa les cinq morceaux sur la poêle brûlante. Avec une spatule en acier, elle les fit bouger délicatement, pour les empêcher d’attacher. Alors qu’elle jetait un œil à ses légumes, un gong sonore résonna, la chair de la créature était prête à être retournée. Elle se saisit d’une cuillère pour ne pas abîmer la chair et déposa la face crue du poisson sur l’instrument encore chaud, un léger chuintement s’éleva dans les airs tandis qu’elle finissait son œuvre.

La chaleur remontrait et finirait de cuire la viande lentement en retirant la poêle de la source de chaleur. Elle rajouta un fond d’eau, elle s’évaporerait rapidement pour garder la chair au chaud. Ainsi, ce fut l’apogée des légumes était là, elle plongea son araignée, une énorme écumoire laissant passer facilement l’eau, pour récupérer ses pousses et racines et ainsi les plonger dans une source glacée. Grâce à ce procédé, elle garderait la consistance parfaite des légumes. Il ne lui restait qu’à dresser ses assiettes, la cuisson des œufs d’autruche était finie.
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Tout était prêt, elle pouvait le sentir, la voix des aliments lui indiquait le chemin. Elle n’en avait cependant pas du tout conscience, naviguant à vue dans le monde sauvage de la cuisine, elle se perdait en expérimentations qu’elle ne maîtrisait, mais qu’elle savait bonne, en les goûtant, en les assaisonnant, en les vivant. Alors que les timbales des œufs d’autruche s’intensifiaient dans son esprit, elle sut qu’il fallait stopper la cuisson.

Elle plongea ainsi un à un les formes ovoïdes dans une eau glacée qu’elle avait réservé pour l’occasion. Le son des cuivres resta prononcé, puissant, ils seraient le soleil dans la peinture de la toile du menu qu’elle peignait. Elle monta ainsi les mats, du pain, légèrement doré au four, ils donneraient ainsi un effet de volume lorsque le navire constitué de la coquille, des mouillettes et du bois de construction serait disposé sur l’assiette.

Elle donna des ordres à Farros pour qu’il les retire une fois que la cuisson serait stoppée. Bizarrement, elle n’avait jamais travaillé le produit, pourtant, elle savait. Elle lui donna le signal exact pour les enlever de l’eau avec des glaçons. Ainsi, le produit serait à une température parfaite pour être dégusté. Il ne restait que les différents montages. Il fallait commencer par le plus simple, le dessert, il resterait froid, peut être à température ambiante, néanmoins, il ne monterait que lentement et pas plus haut. C’était la logique quand on servait tout un menu en même temps.

Farros, tu mets les œufs dans l’étuve, on les garde au chaud sans continuer la cuisson le temps du montage des desserts, ensuite, on passera aux entrées et pour finir le plat.

Son second hocha de la tête avant d’enfourner plusieurs plaques dans une armoire pleine de vapeur, ainsi les aliments garderaient leur chaleur sans continuer de cuire plus qu’ils ne l’étaient. Pendant ce temps, elle prit des bolinettes pour y déverser la crème luvneeloise, l’émulsion coula délicatement, faisant quelques petites éclaboussures alors qu’elle atteignait le fond, elle répéta l’opération cinq fois avant de passer un chiffon propre et blanc pour essuyer les salissures.

Les récipients, maintenant immaculés, et avec trois bons centimètres de crème dans le fond, reçurent un léger filet de crème caramel sur le dessus que la cheffe déposa délicatement pour ne pas mélanger les deux liquides. Le sucre se rependit au-dessus de l’entremet lentement avec douceur, quand elle eut la sensation que la mer était calme et sereine sur son tableau, elle releva la cuillère pour ne plus toucher à son montage.

Avec une fine spatule, elle vérifia les blancs en neige qui avaient été cuits au bain-marie plus tôt par le commis Aleister. Ferme, toujours onctueux et moelleux, elle déposa déjà les demi-sphères sur la surface, l’île flottante était là, cependant elle n’avait pas fini son œuvre. Les emporte-pièces avaient aussi formé des tours cylindriques qui ferait ici office de phare, Robina les monta sur l’île à la verticale. Elle put ainsi faire les cinq desserts et les réserver dans une cellule refroidissante, il ne lui restait que l’entrée et le plat, le plus compliqué donc.

Plus tôt dans la compétition, elle avait enfourné cinq grandes assiettes plates pour y déposer l’entrée volumineuse, elle les sortit et déposa un cercle en leur milieu, ainsi avec ce support les formes ovoïdes ne rouleraient pas. Le moment le plus délicat de la mise en place des entrées était ici, réussir à rendre la coupe net, sans endommager le jaune à l’intérieur. Ainsi, elle prit son couteau d’office pour le travail de précision et piqua en oblique après avoir coincé la coquille pour qu’elle ne s’échappe pas.

Comme s’il n’attendait que ça, la pointe s’immisça jusqu’au blanc et entailla lentement la coque qui fit comme une profonde et longue note de hautbois, le chant des oiseaux qui se posaient sur la toile qui prenait forme sous les yeux de la cuisinière, ils gazouillaient sur les branches des arbres. D’un geste assuré, la concurrente fit le tour de la paroi de calcaire protégeant le blanc pour se retrouver avec environ la moitié des blancs, à moitié figé avec la chaleur, une belle couleur blanche se renversant dans un bac de récupération qu’elle avait mis sous son œuvre pour ne pas salir son plan de travail.

De cette façon, le blanc était toujours lisse, brillant et le jaune ressortait avec force de la surface plate qui l’entourait, avec un instrument incurvé, une cuillère en bois, elle décala lentement la poche de la couleur du soleil dans la partie la plus bombée, comme l’arrière d’un navire. Elle disposa alors avec minutie les cordages, ainsi que les mâts pour créer un ersatz de bateau. Elle se reprit à plusieurs fois avant de réussir à arriver aux cinq entrées. Quelques jaunes avaient éclaté lors de la manipulation, il ne restait plus qu’une entrée pour les deux cuisiniers, ils s’arrangeraient de cela. Elle saupoudra les mouillettes des épices de son second, en les disposant sur le côté comme du bois de construction. Ceci fait, il ne restait plus que le plat à monter pour envoyer.

Tout d’abord, il fallait réfléchir à comment elle allait le disposer dans l’assiette, elle ne voulait pas d’une assiette creuse, une plate serait un meilleur choix, mettant les deux composantes de son assiette en avant. Cependant, une ronde ne servirait pas bien, il lui fallait une carrée, peut-être même une rectangulaire, l’ancienne seconde de Sanderr secoua la tête et partit sur son idée. Les légumes en quinconce en diagonal partant du milieu droit pour remonter jusqu’à pointer le milieu du haut du couvert, le monstre marin se trouvait dans la partie inférieure, la partie la plus épaisse vers le premier quart gauche pour suivre une ligne parallèle en suivant le bord du bas, jusqu’à arriver à la moitié du plat.

Ici, elle devait aller vite, mais faire attention, les produits étaient parfois délicats, les écailles en pommes de terre, ainsi que la chair du monstre marin étaient tous les deux des aliments fermes, mais qui pouvaient se briser avec un choc trop fort. Elle passa sa pelle de cuisine sous un morceau de poisson qu’elle déposa un instant pour absorber le gras de cuisson sous la viande avant de revenir sur le couvert et l’appliquer au bon endroit, plusieurs voyages, sans casse, il lui restait ainsi plusieurs morceaux de chair pour tester ce qu’elle avait mijoté.

Avec une pince à épiler, elle prit une demi-carotte fane pour la déposer en intercalant un morceau d’asperge, une frite de courgette encore croquante vint finir cette petite suite avant de recommencer l’opération trois fois. Elle prit quelques morceaux de fenouils taillés qu’elle disposa en les installant en leurs faisant prendre appui sur les autres légumes. Pour rajouter de la couleur, elle trancha les tomates cerise, qu’elle avait mises de côté, en quart avant d’en mettre ponctuellement. Robina prit sa mandoline qu’elle régla pour avoir les tranches les plus fines possibles avant de passer lentement ses radis, ainsi l’on pouvait voir à travers la chair du légume, cependant le cercle rubicond de la racine ressortait toujours.

Elle intercala quelques feuilles de mescluns pour rajouter du volume et attrapa la vinaigrette d’agrumes qu’avait réalisée Farros, il y a de cela quelque temps. Avec une petite cuillère, elle émulsionna de nouveau le mélange avant de remonter cette dernière remplie, elle arrosa en faisant attention à ne pas trembler et déborder là, où ne se trouvait pas ce qu’elle avait cuisiné. Après presque dix minutes de mise en place, les cinq menus étaient fin prêts.

Aidée de son second, elle prit les plateaux des navires œufs, les entrées, ainsi que des plats, tandis que l’homme qui la secondait portait les phares flottants.

Elle déposa lentement son plateau sur le côté avant de glisser un à un devant chacun des jurés ce qu’ils avaient préparé.

Nous vous proposons :
- Le navire d’autruche à la coque avec son bois de construction épicé.
- Monstre marin au naturel avec ses écailles en pomme de terre accompagné de sa salade de légumes croquants et sa vinaigrette d’agrume.
- Phare flottant sur sa mer de caramel pétaliscains.


Elle recula d’un pas, laissant les juges déguster ce qu’elle leur proposait.
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Robina attendait avec appréhension l’avis des cinq personnes devant elle, elle n’avait jamais autant travaillé à l’aveugle avec la voix des aliments, ne sachant pas à quoi s’attendre elle se triturait les mains en voyant les juges prendre une première bouchée. La mouillette plongea dans le jaune ainsi que le blanc, brisant la membrane, les personnes face à elle remontèrent alors le bois de construction du navire qu’était l’œuf à la coq pour le porter à leurs bouches.

La surprise se peignit sur le visage des cinq personnes faisant face au duo, ils firent un geste pour prendre une deuxième bouchée, prenant ainsi plus le temps d’examiner le plat en profondeur.

Le jaune est brillant, encore cru, éclatant sous la première pression de la mouillette qui plonge à l’intérieur.

Et les épices relèvent juste ce qu’il faut le goût du pain pour ne pas avoir un bête plat que tout un chacun pourrait faire chez soi.

Le mélange a été fait par des mains expertes, on peut sentir l’équilibre des saveurs et des odeurs, lequel de vous deux l’a réalisé ?

C’est… C’est moi qui l’ai fait au tout début de l’épreuve, Messieurs les Juges. Le second avait pris la parole en s’avançant d’un pas pour expliquer.

Quant aux blancs, ils sont tous juste agglomérés, ils ont pris la couleur blanche que tout le monde leur connaît, sans cette texture ferme de la cuisson complète. On pourrait presque boire cet œuf comme une soupe !

Oui, oui, c’est bien beau, cependant, j’ai pu voir que vous avez énormément gaspiller de produits que le concours avait mis à votre disposition, vous auriez lésé les autres participants par votre comportement.
Il plongea ses yeux dans ceux de la cuisinière. En quoi cet éventail de gaspillage fait de vous une meilleure candidate que les autres ? Il releva un sourcil, un doigt devant ses lèvres, l’air interrogateur.

Mais monsieur De Kissinger !

Chut.
Ce dernier mot avait été dit calmement et sans hausser le ton, mais il ne faisait aucun doute que l’homme s’attendait à se faire écouter. J’attend la réponse de la cheffe de ce menu.

Monsieur De Kissinger, en tant que cheffe inexpérimentée, je me devais de prendre des assurances supplémentaires lors de la préparation de mes différents plats, c’est pour cela que j’ai pris plus de produits qu’il ne le fallait. De plus, étant l’ancienne seconde des cuisines royales, je me devais de faire honneur à mon pays et à mon ancien poste en vous proposant un menu dont je n’aurais pas à rougir en le réalisant dans mes anciennes cuisines, autant dans son aspect que dans son goût.

Je vois, je vous remercie pour ses explications. Il tourna sa tête comme si rien ne s’était passé. Et si nous continuons ce menu qui me semble tout à fait succulent madame et messieurs ? Sans trop savoir comment réagir, les autres jurés délaissèrent la construction de pain et d’œuf pour le plat principal.

Leurs fourchettes détachèrent une pièce de monstre marin avec facilité cassant une partie des écailles en pomme de terre, lâchant une série de craquements, que les personnes s’empressèrent de porter à leur bouche. Ils mâchèrent lentement appréciant la chair ferme et pourtant fondante grâce à la graisse de la créature marine.

Vous êtes le seul groupe a avoir osé faire du monstre marin, Gardon Remsay a bien essayé de nous le faire croire, mais un rouget a remplacé sa créature marine dans son assiette. Vous avez réussi à saisir parfaitement la chair du monstre, de plus les écailles de patates sont tout justes croustillantes. La femme prit une fourchetée de légumes avec la vinaigrette aux agrumes.

Elle se figea quelques instants électrisée par les saveurs se libérant dans sa bouche. Et pendant un bref moment, tous ceux qui étaient attablés se stoppèrent, la tension monta chez les deux cuisiniers, ils appréhendaient d’avoir fautés, de se voir passer la victoire sous le nez avec cette dernière bouchée et cette pause. Cependant, la suite allait les surprendre.

Le mariage entre l’iodé et l’acidité de la vinaigrette d’agrumes se marient à merveille. Ces deux saveurs lient le plat comme sur le poisson venait d’être sorti de mer pour se retrouver sur la terre, mélangeant les deux mondes à merveille, telle une valse endiablée ! Elle prit une nouvelle bouchée, mélangeant le poisson avec la vinaigrette et les légumes. Merveilleux, le plat en lui-même est beau et vraiment délicat. Il n’a rien à envier au chef Mish Hooy, cependant avec le mariage des deux côtés de l’assiette, ils explosent dans la bouche dans un orchestre de saveurs qui s’harmonisent ensemble.

Je suis d’accord, un équilibre délicat entre les produits de la terre et de la mer qui s’enlacent pour donner de nouvelles saveurs jusqu’alors inconnus de nos palets.

C’est vrai que je suis agréablement surpris, cette cuisinière qui n’est pas Pétaliscaine nous surprend un peu plus au fil de ce repas.

Être Petaliscaine n’a rien à voir dans ce concours monsieur De Kissinger, sinon nous n’aurions pas ouvert ce concours au monde entier, vous l’avez demandé vous-même.

Je ne le sas que trop bien.
De Kissinger répondit avec un petit sourire au coin des lèvres. Cependant, je ne m’attendais pas à autant de talent de la part d’une étrangère. Je suis agréablement surpris comprenez-moi.

Oui, il est vrai que nous pensions que le chef de Pétales ne serait pas égalé, néanmoins, nous avons eu plusieurs concurrents qui sont d’excellents adversaires, nous vous rassurons mademoiselle, vous en faites partis.

Une simple question avant que nous ne passions à la fin de votre service. Où se trouve l’œuf dans votre plat ? Nous ne l’avons pas discerné dans ce dernier.


En effet, c’est tout à fait normal, il est ici très discret et ne sert que de colle pour les écailles de pommes de terre sur le monstre marin.

Je vous remercie pour ses explications mademoiselle. Il est maintenant l’heure de conclure avec ce dessert qui me semble tout en hauteur lui aussi.

Chacun plongea sa cuillère par un angle différent, la pointe du phare, directement dans la mer d’azur de caramel, le long de la paroi du monument, en décrochant un petit morceau de l’île avec de la crème. Pour le dernier, il fit tourner l’assiette creuse lentement pour ne pas faire tomber le montage et le passa au crible, vérifia tous les critères qu’il avait en tête.

Plusieurs bouchées silencieuses des cinq personnes avant qu’on ne pose une dernière question à la Sanderrienne. Et vous faites ce métier depuis longtemps mademoiselle… ?

Mademoiselle Erwolf, Robina Erwolf et voici mon second Farros Papriko. Il vient de Cocoyashi et moi du Royaume Archipel de Sanderr.

Où se trouve votre troisième coéquipier ?

Il est à l’infirmerie.

Je vois, je vous remercie. Vous pouvez retourner à votre place.

Ils retournèrent à leur place pour faire le ménage, étant dans les derniers à faire goûter leur plat, ils avaient encore du travail pour rendre le tout impeccable en partant. La plonge se fit assez rapidement tandis que les juges discutaient entre eux. Certains attendaient sur le côté, appréhendant l’avis qui allait tomber dans quelques instants.

Elle aussi sur les nerfs, la chasseuse de primes regardait régulièrement du coin de l’œil s'il y avait du mouvement du côté des jurys, néanmoins rien, elle frottait donc son plan de travail ainsi que l’intérieur des cellules froides, ainsi que du four pour rendre le tout le plus propre possible. Elle prit alors un torchon pour essuyer ce qu’avait déjà nettoyé son second avant que ranger les ustensiles que le concours leur avait gentiment prêtés. Elle fit rapidement deux assiettes avec le plat pour que les deux concurrents puissent manger en attendant le couperet final.

Légèrement plus froid, ils n’avaient pas toutes les saveurs qu’avaient pu ressentir les cinq personnes qui décidaient du gagnant, pourtant Robina comprit, elle avait suivi son instinct, on l’avait guidé vers ce qu’elle avait dans son assiette et c’était clairement ce qu’elle avait mangé de meilleur dans sa vie. Comment avait-elle réussi cet exploit ? Elle n’en savait rien, pourtant elle se fit la promesse de le découvrir durant ses voyages.

C’est à cet instant que les juges se levèrent et se postèrent devant la table où ils avaient débattus de longues dizaines de minutes, pour ne pas dire une petite heure.

Pour la troisième place de ce concours qui réunit plusieurs centaines de trio de cuisiniers, nous avons à la troisième place… Mish Hooy et sa brigade.

Petits applaudissements dans la salle, tout le monde s’attendait à voir le chef gagner haut la main le concours, cependant, il finissait troisième, la stupéfaction était totale.

Ensuite viennent en seconde place, Khast A. Phior ainsi que ses commis chantants. Une grande dame blonde avec quelques rondeurs s’avança et prit son prix après quelques mots échangés avec les cinq juges.

Pour finir, la première place est attribuée à :
Robina Erwolf et son second Farros Papriko.
L’entrée est un voyage d’un pêcheur rentrant de sa journée pour nous apporter le monstre marin que sa femme accompagnera des légumes cultivés dans le jardin, pour ensuite de nouveaux un départ en mer avec cette île flottante, le navire de notre pêcheur déjà à l’horizon, guidé par le phare sur son lit de crème luvneeloise et de crème caramel de Pétales.


Avec ce que vous nous avez proposés, nous pouvons sans dire que vous êtes les grands gagnants de ce combat des chefs. Voilà votre prix de quatre-vingt-dix millions de berries à vous partager entre vous trois. Nous espérons vous revoir pour les prochains concours pour défendre votre titre. Sourit De Kissinger en donnant la somme, déjà divisée en trois aux deux participants. Je vous invite aussi à repasser à Pétales, je serais plus qu’heureux de vous avoir pour regoutter ce que vous avez à nous proposer en tant que menu.

Extatique, la Sanderrienne ne sut que dire alors qu’elle recevait sa médaille et son prix en berries, elle inclina simplement la tête, choquée d’avoir gagnée, elle avait espéré tellement fort sans s’attendre à voir son rêve se réaliser.

Elle avait promis de payer un verre au bar à ses coéquipiers si elle gagnait, elle comptait bien payer sa tournée générale surtout, vu comme elle était folle de joie, cependant cela est pour une autre histoire. Je vous remercie d’avoir finis les aventures de Robina sur Pétales et ses premiers pas dans le monde de la cuisine des plus grands.
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