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Far from any road

Il y a quelques années, plus ou moins cinq, Manshon était une belle ville. De nos jours, la chose avait changé. Depuis le blocus de l'Etau contre les sbires de Kiyori, l'on pouvait voir les ravages du gouvernement Mondial, qui n'étaient pas sans rappeler le massacre de Grey Terminal. Judith, contemplant un quartier de bidonville, ne pouvait s'empêcher de penser à toutes les souffrances que les différents groupes d'intérêt, en particulier le gouvernement mondial, avaient causé. Il était évident que le peuple allait crier. Certaines voix se levèrent contre l'omertà, suffisamment longtemps pour être reconnues, identifiées, et dûment réprimées. Mais le dégât avait déjà été fait. La ville s'agitait. D'une certaine manière, elle n'était non sans rappeler Boréa; une cocotte minute dont la pression ne faisait que monter; la populace intérieure militant et complotant, le Gouvernement réprimant.

Les pas de Judith sur les pavés, vestige d'une époque où la ville était une merveille architecturale, résonnaient dans l'allée, qui menait à la place Bonpensiero, qui donnait sur un panorama complet de Manshon. La place était vide, colonisée par quelques corbeaux qui clamaient leurs ternes chants, faisant à l'ambiance de mort. Il fut un temps où cette place fut un point touristique incontournable de l'île. Cela faisait maintenant une petite semaine qu'elle accomplissait ce petit voyage de nuit, à sec ou sous la pluie. Les agresseurs ? Aucun risque. Elle savait se défendre; et les gros morceaux n'avaient pas le temps de venir ici.

Mais aujourd'hui était un jour différent. Non pas par son apparence, une fine bruine se révélait sous les lampadaires; le temps était toujours aussi maussade. C'était juste que cette fois-ci, en cette froide nuit, elle n'était pas la seule sur la place Bonpensiero.

L'ignorant, elle s'assit, fouillant dans ses propres poches pendant un moment bien trop long pour avoir l'air adroit. Trouvant un paquet de cigarettes ainsi qu'une allumette, elle gratta cette dernière pour allumer la seule drogue qu'elle s'autorisait (café exclu), mais l'allumette n'enclencha pas. Jurant, elle contempla sa cigarette, puis l'inconnu à l'ombre. Tout le monde fumait, à Manshon. Les Don fumaient des cigares, les capos des cigarillos, les soldats des cigarettes; même les enfants avaient des cigares au chocolat. Jurant silencieusement, elle s'avança vers l'homme.

"Hé, chef,
demanda-t-elle d'un air nonchalant. Vous auriez pas un..."

Sa phrase s'éteignit tandis que ses yeux, s'accoutumant progressivement à l'obscurité, reconnaissaient le visage de l'homme.

"Bah putain. Caporal Dicross. En cher et en os. Tu fous quoi ici ?"


Dernière édition par Judith Zola le Ven 11 Oct 2019 - 22:56, édité 2 fois
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J'écrase la fin de ma clope au sol, de la semelle de ma godasse, fatigué. Je dors pas beaucoup ces derniers jours, encore moins que d'habitude je veux dire. 'Faut croire que même ce que je me fous comme litre d'alcool et tout l'opium fumé suffit plus. Je suis énervé, et le manque de sommeil arrange pas ce fait. La faute à ce fouteur de merde qui a bien secoué le Boss avec son assaut contre la garnison marine, de ce qu'on raconte il s'est emparé de documents importants concernant les Tempiesta et le gouvernement. C'est une surprise pour personne, ce qui touche à la famille dominante touche aux Bambana. Résultat, quand ce Frost et son alliée qu'on suspecte provenir de ces traîtres de Venici ont quitté l'île avec de quoi foutre en l'air les petits arrangements des Tempiesta et du gouvernement, le Padre est devenu fou. Et quand il est dans cet état-là, c'est sur ses hommes que ça retombe.

On charbonne deux fois plus, voir d'avantage pour les types comme moi, qui ont plus de responsabilité au sein de la famille. Déjà qu'il était devenu parano après le fiasco de l'opération contre le Gila, soupçonnant lourdement et à juste titre si vous voulez mon avis, plusieurs familles traîtres, ses craintes se sont fondées après ce dernier revers.

D'un mouchoir en soie sorti de mon costume, je m'essuie le visage puis les mains. Un instant, je mire le sang maculant le tissu. En aucun cas ce n'est le mien. Il a beaucoup coulé ces dernières semaines, on m'a envoyé faire des choses pas très propres en pleine nuit, le genre de job dans lequel je suis doué à mon grand désarroi. De mouchoirs, j'ai dû en changer régulièrement, au fur et à mesure que je mutilais un Venici pour obtenir une information, ou que j'en égorgeais un autre. Le visage à découvert, le patron affirmant que ce n'était plus la peine de se cacher après tout ce qu'ils avaient fait. J'en ai fait hurler, de cette saloperie, et souvent c'est de ma main qu'ils ont été forcé au silence. Je me démerde pas mal dans l'art de faire souffrir, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Indirectement ou volontairement.

Dans le feu de l'action, on y pense pas et on le fait. L'ennui, c'est ce qui vient après.

Car je déteste ça, faire souffrir gratuitement. Rien contre coller une balle dans le crâne d'une raclure qui l'aurait bien méritée, j'ai seulement du mal avec l'acharnement. Je préfère encore expédier le travail. Y'a pourtant des cas ou je choisis pas comment ça va se passer, des fois où on m'impose la punition à infliger. J'oublierai jamais la fois où en représailles d'un sale coup porté contre un Bambana, Antoni Caesar Bambana en personne a voulu que je l'accompagne pour les représailles. Son clébard à moitié brûlé qui lui sert de bras droit étant pas loin, pensez bien. L'occasion aurait été trop belle pour moi autrement. On est allé chez le malheureux, avons enfermé tout le monde à l'intérieur. Lui, sa femme, et ses trois enfants. Avant même qu'on me donne un ordre, je savais déjà que ça allait pas me plaire.

Il a commencé par tabasser le gars devant sa famille, jusqu'à qu'il soit à peine conscient pour assister à la suite. Ensuite, c'eut été au tour de son épouse, de ramasser les gnons. Face à son mari, impuissant, à genoux, baignant dans son sang et ses larmes, suplliant la pitié du Padre. Sciavonnache lui a martelé le visage si fort que de ce faciès doux et chaleureux que j'avais perçu chez elle, il ne restait plus que des bosses, des bleus, des plaies ouvertes, des pleurs et de l'incompréhension totale. Elle était belle, elle en est sorti méconnaissable. Défigurée n'était pas un mot assez juste tant il ne restait plus rien d'elle. Si ce fut insoutenable pour moi, j'ose même pas imaginer ce que devait ressentir son homme...

Quand j'ai cru qu'on me demanderait de terminer le travail et de nettoyer derrière, j'ai reçu une claque. Le genre qui te fais regretter d'avoir cru trois secondes que t'étais dans un monde de bisounours. Sciavonnache a tiré la femme par les cheveux pour qu'elle se mette à genoux à son tour, à côte de sa moitié. Le Padre m'a ensuite invité d'un geste de la main de les imiter, en prenant pour cible les gamins...

Saloperie de fils de pute de raclure de merde.

La solution, c'est d'éteindre ses émotions. Appuyer sur le bouton, désactiver le cerveau et toute empathie. Oublier qui tu es, ce que tu es, ce que tu éprouves, ce que tu vas ressentir par la suite, et juste t'exécuter.

Dans le feu de l'action, on y pense pas et on le fait. L'ennui, c'est ce qui vient après.

Tss... Conneries.

J'en ai pas dormir durant des semaines, hanté par ce que j'avais fais. Lorsque je ferme les yeux, ils viennent me hanter, me harceler, me rappeler ce que je suis vraiment, un monstre comme les autres. Le même pourri que tous ceux que je déteste tant, et ça me fait encore plus les haïr. Ils m'ont fait devenir ce que je suis devenu. Parfois, j'en arrive à croire qu'ils n'ont fait que réveiller quelque chose qui sommeillait au fond de moi.. Je supporte plus tout ça. J'en arrive à m'enfermer dans une bulle de violence, noire et profonde, tellement que je finis par me noyer. J'ai plus rien pour me sortir la tête de l'eau, les nuits se ressemblent toutes. Déambuler dans les rues de Manshon, perdu, fatigué, apeuré...

Bah putain. Caporal Dicross. En cher et en os. Tu fous quoi ici ?

Surpris, je me tourne vers cette voix qui semble me reconnaître. Me connaître d'une vieille époque, qui me semble bien loin avec tout ce qu'il s'est passé depuis que j'ai quitté les rangs militaires de la Marine. Mes yeux croisent ceux de mon interlocutrice, une jeune femme à la chevelure aussi foncée que l'obsidienne, mais à la peau si pâle en contraste qu'elle semble illuminer dans la pénombre. Il me faut pas une plombe pour remettre un nom sur cette tronche, je suis loin de l'avoir oubliée celle-là.

Judith ?! Merde ! Ça fait un bail !

Bah ouais que ça fait un moment, depuis que je me suis barré de la Marine quoi. C'était un peu con comme réponse et ça apportait aucun élément de réponse à sa question, mais l'effet de surprise m'a laissé un peu comme un gland. C'est pas exactement la personne sur laquelle je m'attendais à tomber ici, à cette heure.

Je traîne, j'ai du mal à dormir... Je me suis dis que peut-être de marcher aiderait. Ou au moins, ça m'évite de tourner en rond dans ma piaule.

Je lève les yeux au ciel, laissant quelques gouttes de pluie humidifiaient ma fiole. La vérité c'est que je sais pas trop ce que je fous ici.

Je regrette pas au final, Judith quoi ! En pleine phase d'insomnie toi aussi ? Ou tu t'es dis qu'une petite patrouille nocturne ferait pas de mal ? Hé hé.

J'aime bien me foutre de la Marine et ses missions foireuses, maintenant que j'en fais plus partie encore plus. C'est marrant de tacler un soldat en sachant parfaitement quelle merde il doit subir tous les jours.

D'ailleurs, comment ça se passe pour toi chez les mouettes ? T'as fais travailler ta langue pour prendre quelques galons ?

Celle-ci, elle est purement gratuite. Depuis le temps que je l'ai pas vu, je dois me rattraper à ce niveau-là. J'affiche un air moqueur, provocateur.

Ça fait du bien de revoir sa tête dans le coin, putain.
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Judith contempla le type en face d'elle, ou plutôt, le Peet. D'aussi longtemps qu'elle s'en souvenait, il avait un physique oubliable. C'était un homme de taille moyenne, de carrure moyenne; même son couvre-chef, qui sont traditionnellement employés comme touche d'originalité, contribuait plutôt à son anonymat.  Du moins, telles étaient les impressions personnelles de Judith sur l'homme. Elle rangea sa cigarette. Peeter, à l'époque, avait été un ami, un camarade un peu plus vieux qu'elle. Idéaliste quand il était au camp; ils avaient souvent discuté de leurs objectifs dans la Marine. C'était durant ces longues discussions la nuit tombée, après les pompes et les exercices en rab, qu'ils considéraient le futur; ce que la Marine voudrait d'eux. Ce qu'ils pensaient que la Marine leur offrirait. Judith n'avait plus à vivre au jour le jour, et vivait alors pour une cause plus grande qu'elle.

"Ma langue ? Pfft,"
souffla-t-elle d'un air moqueur. "Tu sais tout autant que moi qu'ils préfèrent plutôt nous enculer."

Bel exemple de philosophie du Grey T.- Porteflamme serait fière.

Ou Mahach. Plutôt ce dernier, avec le recul.

Et pourtant, lorsqu'elle regardait cet homme dans ses yeux d'un bleu profond et mélancolique, elle voyait un homme qui avait changé. Qui avait fini par être désabusé par les pratiques de la Marine, par les brimades et les railleries, par l'incompétence et la corruption, et dont les mécanismes primaux reprenaient le dessus. Pour elle, cela s'était manifesté par l'Opération Retraite Anticipée : accumuler des millions de berries aux frais de la princesse pour quitter la Marine le plus tôt possible. Pour lui, la désertion.

Pour elle, la prison jusqu'au jour où elle accepta l'arrangement avec la brigade scientifique, qui avait des airs de pactes sataniques. Pour lui... Tiens, c'était une bonne question à poser, ça.

"T'es sur Manshon."


Plus une constatation qu'une question, certes, mais facile à contextualiser. Judith, malgré leur séparation après le camp, se renseignait, à l'époque, sur ce que devenait Peeter. Mais après qu'elle eut appris son affectation aux ordres d'un certain Alidi, l'homme avait disparu des radars. Le voir vivant, et dans cette ville, n'avait rien de surprenant. L'homme était un déserteur. Greffier à Enies Lobby n'était pas en général un débouché pour les gens de son acabit, et Manshon était une ville mafieuse. Un fait indéniable, qui, de loin, enflammaient l'imaginaire d'un bon nombre de gens. Les Sept Familles. La Cosa Nostra. This thing of ours. Mais les gens avaient tendance à en oublier les implications. L'omertà n'était pas juste une simple règle où l'existence du crime organisé était tout simplement nié. L'omertà était un code, un concept, un idéal qui régissait jusqu'à l'intonation de la phrase prononcée. Jusqu'au regard échangé. Jusqu'à la pensée trahie par un léger et bref plissement de sourcil.

Judith aurait pu constater que l'homme était un déserteur recherché par la Marine. Elle aurait pu demander, d'un ton doucereux, si l'homme n'avait pas rejoint l'une des associations du coin. Mais il faisait nuit. Elle était seule. Et ici, il n'y avait pas de témoins.

Peut-être que la conversation deviendrait moins tendues, et les langues moins déliées au fur et à mesure de celle-ci. Mais à cet instant précis et à cet endroit si particulier, il convenait de faire attention. Même avec les vieux amis.

Surtout avec les vieux amis.


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A sec, et sans gravier hein ?

La base en tant que troufion de la Marine, de ramasser des bites volantes. Les fameuses baises qui te tombes sur le coin de la gueule au dernier moment, celui ou tu t'y attends le moins. Quand par exemple t'es naïvement en train de traîner dans un couloir avec tes camarades, et que t'as un officier un peu vénère qui débarque et hurle ton nom. Là, le temps ralentir. T'as le temps d'appréhender ce qui arrive. Toi et tes potes vous faites pas d'illusions, t'es condamné. Les regards compatissants ou moqueurs qu'ils te lancent laissent planer aucun doute, tu vas te faire enfiler sans ménagement. On te passera pas de crème pour fluidifier le mouvement et si t'as de la chance, on tirera pas trop fort sur le peu de tignasse qu'il te restes. Tu cherches même pas de l'aide de tes frères d'armes, la fratrie a volée en éclats dès l'instant où le gradé a craché ton nom. Désolidarisation totale qui te laisses comme le dernier des cons, seul face à ton supérieur, à prier tous les dieux de la terre pour que ce soit pas trop chiant comme corvée.

Bien joué Détective Zola, vous m'avez percé à jour ! Que j'ai pas pu m'empêcher de lui lâcher, sur un ton moqueur. C'est qu'elle était sacrément perspicace quand même. Et vous êtes aussi sur Manshon, Détective. Là, on partait plutôt sur du brouillage de piste, feindre l'humour un peu lourd qui a du mal à s'arrêter, à la limite de la débilité. Des fois que, on sait jamais. En vrai, avoue je te manquais, t'es venue me chercher.

Une vielle méthode que j'ai apprise par moi-même, à force de côtoyer les pires saloperies de ce monde depuis que je suis gamin. Prêcher le faux pour savoir le vrai, parce que autant je la connais depuis des années, autant ça en fait un paquet d'années que je l'ai pas recroisé, justement. Aussi, à cette heure avancée de la nuit, dans un coin aussi peu fréquentée, c'est le coin idéal pour venir m'enfoncer une lame de poignard plein bide. Par une ancienne camarade militaire, on pourrait croire que je l'aurai pas vu venir. Raté. Je suis aussi parano que l'est mon Boss, et tous les deux on a de très bonnes raisons de l'être. Qui sait d'ailleurs si c'est pas lui qui me l'envoie, histoire de se débarrasser proprement d'un de ses hommes qu'il a découvert être un traître. Non clairement, j'ai beau avoir envie d'abaisser mes barrières, c'est pas près d'arriver. Je lui claque un regard méfiant, pénétrant, cherchant au fond d'elle, sondant ses intentions.

Détourne mes yeux des siens, et observe discrètement autour de moi.

Je sais pas. Je le sens pas.

Je viens de torturer un mec pendant une bonne quinzaine de minutes, ça doit même pas faire plus de cinq que son corps encombre les poubelles, que y'a ce petit minois qui se pointe.

Comme une fleur.

Au beau milieu de la nuit.

Après des années.

Et seule.

Sur le coup j'ai pas percuté car trop surpris de la retrouver ici et maintenant, mais une fois l'esprit revenu au clair, je peux pas m'empêcher d'avoir des doutes. Je laisse échapper un soupir, un poil agacé. J'aime pas ce genre de situations. C'est peut-être aussi un coup monté des Venici, qui en ont marre de se faire maltraiter.

Je m'allume une clope améliorée à l'opium, j'ai besoin de calmer mes nerfs. La façon dont je mire Judith en dit long, si elle veut que je lui fasse confiance, il va falloir la gagner.
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Judith n'avait pas répondu immédiatement. Après un silence qui semblait durer une éternité, les expressions avaient doucement changé. De la moquerie, à la concentration. Au doute. En cet instant, plus que jamais, Zola ne se sentait plus en sécurité.

L'avantage avec le crime organisé, c'était que lorsqu'on n'était pas concerné par ce dernier, il n'était que très rarement concerné par nous. Mais si l'on commence à creuser, que l'abîme nous regarde, il est déjà trop tard. Mais Judith n'avait pas le choix. Elle n'avait aucune piste, elle était perdue, avait ses propres problèmes qui devaient être urgemment réglés, et il n'y avait pas de raccourcis à ça.

"C'est pas toi que je suis venue chercher," admit-elle. "Y'a un gars, Vitalyovitch, il s'appelle. Taré, on le surnomme. Un mec en masque à gaz. Il l'a peut-être enlevé. Si c'est le cas, je connais pas sa tronche."

Le panorama de la place Bonpensiero, à qui Peeter faisait dos, montrait une grande partie de l'étendue de l'île. La corniche, le port, la mer. La lune qui illuminait le tout. Il se faisait tard, vraiment tard.

Sans lui laisser le temps de répondre, elle reprit en partant :

"Je dois y aller. Si t'es intéressé, je serais au Badda Boom demain soir. Y'a des sous à la clé, c'est pas gratuit."


Elle sourit, se retournant une dernière fois. "Bonne nuit, caporal."
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