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OPRkham City

Rappel du premier message :

Les couloirs sont silencieux. Trop silencieux, peut-être. Pour Eisenmenger, l’éminent docteur en chef supervisant l’asile d’Oprkham, le changement sinistre dans l’air est notable. Il traverse l’établissement sur toute la longueur qui sépare son bureau, majestueux et faste, aux cellules, bien plus honnêtes. Il réajuste sa blouse blanche, qui était jadis immaculée. Elle est aujourd’hui tâchée de vomi et de sang séché. Il passe devant l’un des bureaux, et salue l’un de ses collègues, qui ne daigne même pas lui accorder un signe de la main. Il finit par atteindre les premières cellules d’isolement. C’est habituellement à ce moment que l’on commence à entendre les cris démentiels et les échos des complaintes.

Rien. Le silence complet.

Le Docteur s’avance vers le bureau de sécurité, et pose sa main sur l’épaule du garde en charge de la surveillance des entrées et des sorties.

– Vous ne trouvez pas l’ambiance… étrange ?

Face au silence qu’il juge comme étant parfaitement irrespectueux, Eisenmenger tourne lentement la chaise de l’homme, jusqu’à ce qu’il puisse voir son visage dans la semi-pénombre. Les yeux révulsés et injectés de sang, le garde est totalement inconscient, et un large sourire macabre dessiné s’étend des coins de ses lèvres jusqu’au haut de ses joues. Sur son front, il est écrit à l’encre rouge :

Ha ! Ha !

Il n’a pas le temps d’y réfléchir qu’il se retrouve complètement soufflé par l’explosion qui retentit soudainement.


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Au Fort de Goprkham, c’est la panique totale. Les gardes courent dans tout les sens, et les civils les moins éloignés de l’endroit s’amassent en nombre pour s’y réfugier. L’explosion fut visible depuis l’entièreté de l’île.

Sur les écrans de sécurité, il est d’habitude possible de visionner les images des Escargophones de sécurité de l’asile. Celles-ci ont cependant cessé de retransmettre, et les différentes projections n’affichent maintenant plus qu’une simple image :


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Le Maire de Goprkham s’est affalé sur son large fauteuil, dans son bureau privé. Cette nuit était censé être une nuit de célébration : le grand Festival annuel de l’île, le Comique Con, qui ramène des touristes des quatre coins du monde, se déroule en ce moment-même.

– C’est une catastrophe, soupire-t-il. Je crois qu’il n’y a plus le choix.
– Oui, Monsieur ? Répond l’un de ses hommes.
– Appelez-le…
– Monsieur… Il ne répond pas.
– Alors allez me le chercher !
– C’est que… Il est introuvable, monsieur.
– Bon sang…

Le maire se lève, et s’approche de sa grande fenêtre qui donne sur toute la ville. Tapant férocement du poing sur le rebord, il s’exclame :

– Mais où est donc passé Batman ?!


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C'est la panique à Goprtham City !

Alors que les célébrations battaient leur plein dans les différents quartiers de l'île, que les touristes et citoyens de la ville s'amusaient, jouaient et buvaient, les prisonniers de l'Asile d'Oprkham se sont évadés ! Pire encore, le fameux super-héros Batman, qui protège en temps normal la ville au péril de sa vie, a complètement disparu ! Qui donc peut se lever contre la menace qui pèse à présent sur l’île ? Qui va, au contraire, en profiter pour semer le chaos et la terreur ?


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Descriptions de la carte :

L’asile d’Oprkham : Un asile servant de prison à l’île depuis maintenant quelques années. C’est un établissement macabre, et les habitants de l’île se doutent bien qu’y être admit est un aller sans retour. Il est maintenant à moitié en ruine suite à l’explosion qui a libéré la plupart de ses prisonniers.

Le Fort : Un large édifice servant de lieu de résidence au Maire de la ville ainsi qu’à ses plus proches et riches sujets. C’est l’un des derniers endroits encore sécurisé de l’île.

Le Beffroi : Un monument haut et solide, symbole de la culture de l’île. Certains témoins affirment avoir vu une chauve-souris y traîner un peu avant l’explosion…

Le Bois aux Malices : Il s’agit d’une forêt ancienne de plusieurs centaines d’années. L’endroit est réputé soit hanté, soit sacré ; l’exploitation du bois s’y fait donc rare, mais les expéditions, pèlerinages et célébrations sont monnaie courante.

Le Château Hanté : Il s’agit de la plus ancienne construction de toute l’histoire de Goprtham City. C’est également l’endroit le plus évité par ses habitants : le château est considéré comme hanté, et dangereux. Il aurait appartenu aux lointains ancêtres du Docteur Eisenmenger, qui auraient fini par abandonner l’édifice il y a maintenant plus d’un siècle. L’endroit ferait un très bon quartier-général secret pour un super-vilain digne de ce nom.

Le Quartier du Moulin : C’est l’un des quartiers les plus vivants de la ville, puisqu’il s’agit du principal port de l’île. C’est par ici que les touristes venus participer au Comique Con débarquent, et nombre d’entre eux y séjournent encore.

L’enclave marchande : Le quartier le plus riche de Goprtham. C’est ici qu’une grande partie des festivités se déroule, sur la grande place du marché. Protégé de murs épais et surveillés par des gardes d’élite, l’enclave est encore un endroit relativement sûr… pour le moment.

Les Faubourgs : Quartiers résidentiels basiques qui recouvrent une bonne partie de l’île, il n’y a rien de spécial à leurs propos, si ce n’est qu’il y règne maintenant une anarchie totale.

Les Bas-Fonds : Les quartiers les plus pauvres de la ville, complètement délaissés par les autorités. Il y a fort à parier que la plupart de ses habitants se réjouissent des derniers événements.

Petit topo règles sur le RP ! :

Rappel des alias !:
    Faubourgs

    Riant à intervalles réguliers entre deux hoquets de douleur, le Batman continuait son chemin dans les ruelles des faubourgs. Les diverses scènes d'horreur et de violence, auxquelles il assistait au milieu de la commotion, ne faisaient que provoquer chez lui des gloussements amusés. Aveuglé par les pouvoirs du fruit du Rire, Broy percevait le monde au travers d'un voile comique qui transformait tout ce qu'il voyait, aussi horrible que cela puisse être, en une blague de mauvais goût. Totalement détaché de la réalité, il avançait mécaniquement vers le quartier du Moulin.

    D'ordinaire taciturne et sérieux en toutes circonstances - du moins quand il n'était pas occupé à faire le guignol pour la presse, sous son déguisement de Broy Wayne -, le Batman n'avait jamais autant ri de toute sa vie. Dans sa tête virevoltaient divers souvenirs, tous plus variés les uns que les autres, allant de ses combats contre le crime organisé à ses confrontations aux super-vilains, en passant par sa romance avec une criminelle, la naissance de son enfant, l’enrôlement de mineurs dans sa croisade contre le Mal. Le côté comique de ses événements lui apparaissait indéniablement à présent. Un justicier masqué en costume, combattant le crime et la barbarie, au service des innocents, des démunis, des désespérés ? La blague était bonne, définitivement.

    Au milieu de ces souvenirs récents, d'autres plus anciens refaisaient surface. Des souvenirs de son enfance, des épisodes drôles et joyeux de sa vie d'avant le meurtre de ses parents. Des souvenirs d'une vie innocente et facile, insouciante ; passer la soirée du Comique Con déguisé avec ses parents, dissimulés par des costumes qui leur offraient une rare occasion d'évoluer au milieu de la population sans se faire remarquer. Manger dans un petit restaurant, en famille, heureux... ces souvenirs, c'était eux qui le guidaient à présent.

    Inconsciemment il se dirigeait vers ce modeste bar qui lui avait autrefois procuré tant de joie. Comme toujours cependant, Goprkham se dressait entre lui et une vie décente. Remarquant bientôt un nouvel énergumène imitant la chauve-souris tant haïe, un important groupe d'évadé d'Orkham - profitant de ce que la police soit totalement débordée - décida de faire un petit crochet dans leur fuite effrénée. Ils l'attaquèrent avec des barres et des chaînes de métal, des morceaux de bois, des débris trouvés çà et là dans la ville mise sens dessus dessous. Quelques cocktails molotov venaient compléter leur panoplie de casseur et malgré cet arsenal, ils déchantèrent rapidement en découvrant qu'ils avaient affaire au véritable Batman.

    Les évadés dérangés d'Oprkham n'étaient pas tous dangereux et violents, mais ceux qui l'étaient se révélaient la plupart du temps redoutables au combat et particulièrement cruels. Ceux-ci étaient fidèles à leur réputation, mais Broy, à l'heure actuelle désinhibé par les pouvoirs du fruit du Rire et désintéressé à toute idée de restreinte, le leur rendit bien. Un concert de hurlement guerrier, de coups de feu, de bruits d'explosion et de cris paniqués retentirent bientôt dans les rues des faubourgs. La panique redoubla d'intensité, tandis que les citoyens ordinaires de la ville assistaient avec horreur à l'anéantissement méthodique d'un groupe de criminels par un justicier qui, semblait-il, ne se souciait plus de ne pas dépasser la ligne.

    Discret et menu, passant inaperçu au milieu du carnage, l'utilisateur du fruit continuait de suivre le Batman de loin, gloussant sans retenue à la vue de ce spectacle.
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    Fort



    - Fait chier ! pesta le petit protégé de Batman. Où est-ce qu’il s’est tiré ?

    Dans tout ce remue-ménage, le jeune héros ne parvenait pas à trouver Gharrdon. Il s’impatienta d’autant plus que la situation semblait se dégrader à l’extérieur. Le maire était présent au Fort pour couronner le tout. Mais s’il s’agissait uniquement de cela, la situation pourrait presque être « calme », mais des explosions se firent entendre aux alentours du Fort. Rapidement, Ethan se pencha vers les écrans qui diffusaient des images de l’extérieur. Le Myoker forçait la herse qui bloquait l’entrée, accompagné de toute sa bande et… Scarlett. Défigurée par un type peu fréquentable, celle-ci vouait une haine sans nom envers Ragglebin qui l’a laissé avec ce type peu fréquentable. La délicatesse n’était définitivement pas son fort. Difficile pour un adolescent quand on avait un père casseurs de mâchoires et une mère… pas forcément mieux.

    - Il ne manquait plus que ça, dit-il en se tapant le main contre le front.

    La herse céderait d’ici quelques instants. Il était donc nécessaire de s’organiser rapidement. Cherchant une personne particulière, notamment le Commissaire en chef, le héros masqué accourut vers ce dernier sans perdre un instant. Il constata qu’il était accompagné de l’enfant Falcone.

    - Commissaire Loeb, je vous laisse gérer avec vos hommes ? demanda le Wayne en esquissant un sourire.
    - Vois-tu, Ragglebin, je suis un peu occupé ce soir, rétorqua le Commissaire en chef. Sans quoi tu aurais été arrêté dès l’instant où tu as franchi l’enceinte de ce fort. File donc avant que tu ne deviennes ma priorité.

    Ethan courut en direction des escaliers du Fort qui menaient à son sommet. Ainsi, en arrivant au toit, il put analyser la situation. Le Myoker était bel et bien présent. Il put, du haut de son perchoir, observer l’effrayant pouvoir de sa canne. Ce dernier semblait capable de manipuler les éléments ou plutôt de créer des mini-climats. Malgré tout, Ethan Wayne le savait, il ne pouvait pas rester ici sans agir. Son père lui conseillerait probablement de ne pas risquer sa vie, mais entre ce que pensait Batman et ce qu’il pouvait penser, un fossé pouvait parfois se créer. Il se laissa tomber tomber en déployant ses ailes qui le firent flotter dans les airs, du moins ralentir sa chute. Se réceptionnant non loin du Myoker, ses soldats s’arrêtèrent de tirer sur la herse, un peu surpris par l’apparition soudaine de Ragglebin.

    - Tiens, tiens, dit-il en affichant un grand sourire. Le plus grand ennemi de mon père, le grand Myoker, accompagné de ma chère Scarlett.

    Le visage de celle-ci se figea.

    - Oh… Je t’en pris. Souris. C’est vrai que ce malade de Pyg ne t’a pas raté. T’es vraiment hideuse.

    La délicatesse, disions-nous. Alors que de pauvres hommes aux ordres du grand méchant accouraient vers Ethan, tout en tournant rapidement sur lui-même, celui-ci créa un minuscule tourbillon foudroyant qui repoussa ses opposants. Il dégaina ensuite ses deux dagues accrochées à son dos, au niveau de sa ceinture, sans jamais perdre du regard ses deux ennemis. Le petit fils de Ra’s Al Ghul était formé pour ce genre de situation à haut risque. Il était d’ailleurs voué à se battre le plus clair de son temps. Bien qu’il suivait de près l’éducation que lui apportait son père, il était quand même logique de réalisé qu’il a passé 10 ans de sa vie à devenir une machine à tuer. Il fallait pour cela remercier sa mère.

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    Les Faubourgs

    "Où est votre leader ?"

    Le pauvre sous-fifre échappé de l'asile, coincé dans une impasse par les Quatre Chapitres, faisait maintenant face à l'imperturbable Stony qui, le tenant par le col et pressant de plus en plus son épée géante en pierre contre sa gorge, voulait sa réponse. Un véritable bras-droit faite de 70% d'eau et de 30% de pur sang-froid, ce qui rendait Slade fier et aurait presque pu l'émouvoir si la situation actuelle n'était pas aussi urgente. Adossés non loin de la scène de menace, lui et Santos regardaient le criminel avec insistance en attendant qu'il crache le morceau. Tout le long de la ruelle, l'ensemble des anciens camarades d'émeute du vaurien gisaient sur le sol, tous encore en costume de détenu. Posté plus loin avec son mousquet, Simons vérifiait que personne n'interrompe leur petit interrogatoire.

    La Chapitre Un renforça la pression de son arme sur la pomme d'adam de l'évadé.

    "Euh..."

    "On n'a pas le temps pour un simple "euh...". Deathscript a quelques comptes à régler avec votre Myoker, et il a encore d'autres chats à fouetter. Poison Klarivy, Two-Face, ces noms te disent quelque chose ? Si tu nous évites d'avoir à chercher ton maquereau par nos propres moyens, on le tuera plus proprement et sans souffrance. Sinon..."

    Stony fut interrompue par plusieurs tirs du Chapitre Trois qui, ayant repéré d'anciens détenus qui s'avançaient dangereusement vers la ruelle, s'était empressé de les éliminer. Sladerson se leva et fit signe à son bras droit de lui laisser la place, ce qu'elle fit calmement. Alors que les pas de la jeune femme faisaient trembloter le sol, le tatoué s'installa face à sa victime.

    "Tu es quelqu'un d'intelligent. Tu sais que tu vas mourir de toute façon, alors autant ne rien nous dire et rester fidèle à ta bande jusqu'au bout, non ? Seulement voilà, j'ai encore cette sensation désagréable de ton clown de boss qui me prend par les cheveux et me frappe le visage contre le mur. Plusieurs fois. Et ça me démange l’œil droit, alors qu'il ne s'ouvre plus depuis des années. Étrange, n'est-ce pas ?"

    Slade rangea le katana qu'il avait commencé à dégainer et plaça ses deux index en face des yeux de sa future victime, préparant un double-Shigan.

    "Des yeux qui ne s'ouvrent plus, tu veux tenter l'expérience ?"

    En réponse, le criminel lui cracha sur le masque. Le tatoué fut surpris par cette audace.

    "Je dirais rien de toute façon ! Notre chef est occupé ! Et vous n'arriverez jamais à les battre, lui et les hauts-gradés du Flush Royal !"

    Le bourreau du pauvre évadé inspira lentement, secoua légèrement la tête et se reprit.

    "C'est oui, donc."

    Alors qu'il s'apprêtait à éteindre la lumière à jamais pour le criminel, Simons, toujours posté au bout, observant tous les recoins de la place sur laquelle ouvrait la ruelle, fronça les sourcils et prononça deux mots qui retinrent l'attention du mercenaire.

    "Le Bat ?"

    ~~AHAHAHAHAHAH~~

    Un rire horriblement fort et sombre semblait tracer son chemin aux alentours. Slade fronça les sourcils à son tour et se retourna vers son ami rancunier, lui demandant de répéter ce qu'il venait de dire. Le Chapitre Trois, continuant à le regarder avec la ferme intention de le tuer une fois la ville remise en ordre, lui expliqua la situation.

    "Je viens de voir le Bat voler d'un bout à l'autre de la place, je peux te l'assurer. Mon œil ne me trompe pas. C'est juste que d'habitude, il n'est pas du genre à se fendre la poire comme ça."

    L'ex-détenu voulut profiter de la situation pour s'échapper de la ruelle. La tête toujours tournée vers Simons, le tatoué s'essaya à lui administrer à l'aveugle un coup de pied qui atterrit en plein sur son torse, le refaisant tomber à terre. Il dégaina ensuite l'un de ses deux colts et lui tira rapidement une balle dans la bouche, avant d'arracher une partie de sa tenue d'asile et de s'essuyer le masque avec. Il s'adressa de nouveau à son camarade.

    "Donc c'est le vrai ou un gamin de la Comique Con ? Batman est porté disparu, oui ou non ? J'en ai assez qu'on se foute de moi."

    "J'en sais pas plus que toi, abruti. Le Myoker s'est déguisé en lui, peut-être ? C'est bien sa voix, pourtant."

    Le tatoué se râcla la gorge et hocha la tête comme pour approuver sa propre idée.

    "Bon, je vais partir en mode Soru total et essayer de l'intercepter. Que ce soit Batman ou ce fumier d'humoriste raté, je dois en avoir le cœur net. Vous, restez dans les environs et amusez-vous si vous voulez."

    Pour la première fois depuis longtemps, Stony tendit la main vers son chef et s'opposa à son idée.

    "Tu veux te confronter à Batman seul ? Tu plaisantes ?"

    Comme pour souligner les dires de sa camarade, le géant Santos baissa la tête vers le sol en émettant un petit son de désapprobation. Mais l'inquiétude des acolytes de Deathscript n'était malheureusement pas aussi forte que son envie d'en savoir plus. Il se passa la main sur le masque pour vérifier que celui-ci était de nouveau intact et fit aux trois Chapitres un signe de la tête.

    "Je reviens."

    En un souffle de vent, il décolla en Geppou et alterna les techniques de Rokushiki pour enfin parvenir à atteindre ce Batman hilare dans sa course. Il usa alors d'un dernier Soru pour se placer devant le justicier noir.

    "Bon, soirée SM. C'est pas que je ne suis pas ravi de te voir, mais beaucoup de gens dans la ville se demandent où tu es passé, et là je te retrouve en train de ricaner seul dans ton coin. Où est-ce que tu vas exactement ?"

    ~~AHAHAHAHAHAH ! KORF, KORF.... AHAHAHAHAHAH !~~

    En guise de réponse, le mercenaire se prit un violent coup de Batarang dans le torse qui lui créa une petite plaie dans la poitrine et le fit dévaler jusqu'à s'écraser sur le toit d'un immeuble. La grande douleur, voilà longtemps qu'il n'avait pas ressenti ça non plus. Il lui fallait clairement se reprendre en main, surtout maintenant que le gang des Quatre Chapitres existait de nouveau. Il se releva et se remit en mode Soru total pour se retrouver de nouveau à côté de son super-héros favori, à distance plus raisonnable cette fois.

    "Quel accueil, la chauve-souris. Dire que je n'ai parlé à personne pendant plus d'un an, je pensais qu'on aurait eu l'occasion de taper la discute."

    Comme il était plus éloigné et se trouvait cette fois aux côtés de Batman et non pas sur son chemin, il fut soulagé de ne pas se faire balayer hors du terrain une deuxième fois. Il regarda droit devant leur course et aperçut au loin les hélices du légendaire Moulin de Goprtham. Quel sentiment étrange de revoir ce monument, même de loin, après tant d'années...
    Quoi qu'il en était, tout était déjà bien plus clair à présent. Slade descendit rapidement, craignant un deuxième chassé de la part du fanfaron en costume, mais continua à le suivre de loin pour s'assurer de sa prédiction. Le Bat, croisant un évadé en jetpack, lui brisa sans hésiter le crâne d'un coup de coude, continuant à rire de plus belle. Soulagé de ne pas être à la place du malheureux - bien que ledit malheureux l'avait violemment frappé dans les côtes à plusieurs reprises à l'asile - le tatoué considéra qu'il ne s'était pas trompé et entama un demi-tour, avant de se cogner contre...
    ...
    ...?

    "Et toi, tu es qui ?"

    L'édenté, confus de s'être entrechoqué avec le tatoué, se secoua la tête et se releva avant de s'adresser à lui.

    "Tu n'es pas celui qui m'intéresse, môssieur le script de la mort. J'observe Batman de loin. Regarde-le, il n'est pas trop choupinou comme ça ?"

    Slade se tourna vers le justicier masqué, en train d'étrangler un ancien détenu dans sa course en s'esclaffant du plus fort qu'il le pouvait, et se tourna de nouveau vers l'énergumène.

    "Hm, non. Ce n'est pas vraiment un ami, mais je n'aime pas le voir comme ça. J'ai peur d'avoir quelques visions d'horreur en m'endormant cette nuit."

    L'autre tapa du pied et commença à lever sa main vers le masqué.

    "Visions d'horreur ? Comment oses-tu ? Tu vas regretter tes paroles et finir comme lui, môssieur le script de la mort ! Tu comprendras ce que c'est que la beauté du rire."

    Le sang du Chapitre Quatre ne fit qu'un tour lorsqu'il comprit qu'il avait en face de lui le propriétaire du pouvoir qui affectait Batman en ce moment. Comme il enregistrait déjà un lot d'informations suffisant et ne souhaitait pas se battre contre lui, il adopta la stratégie qui venait de lui venir dans l'urgence.

    "Ahahah... Ah... AHAHAHAHAHAH !"

    Stupéfait par la rapidité de son propre pouvoir, le détenteur du fruit du Rire se regarda les mains avant de hausser ses épaules et de continuer sa course, tandis que le tatoué, toujours hilare, se dirigeait de nouveau vers ses compagnons à vitesse grand V.

    Une fois arrivé près de l'impasse dont ils n'avaient pas bougé, Slade cessa de faire semblant de rire et se frotta les bras sur les épaules, réalisant qu'il venait d'échapper à un sort qui n'était pas beau à voir. Voyant ses blessures dues au coup de Batarang et au choc avec l'immeuble, Stony et Santos s’avancèrent vers lui. Il leur tapota l'épaule et s'éloigna d'un pas.

    "Bon. C'est bien Batman. Il se dirige vers les quartiers du Moulin. Un guignol avec un pouvoir franchement effrayant l'a convaincu que la vie était une blague, et il a failli pour moi aussi. C'était moins une."

    Simons se retourna et hocha la tête, avant de lancer une nouvelle missive au mercenaire.

    "Un pouvoir pareil, c'est forcément un larbin du Myoker. Tu es en train de nous dire que tu l'as laissé filer ? T'es trop con, ma parole."

    Le tatoué soupira et répliqua.

    "Pas de temps à perdre, pas que ça à faire. En pourchassant l'autre tout en noir, j'ai réalisé que je savais où se trouvait cette connasse de Klarivy."

    Stony et Santos poussèrent tous les deux un "Oh ?" de surprise, tellement focalisés sur le clown qu'ils en avaient oublié les deux autres cibles principales de Deathscript.

    "Le bois aux Malices existe toujours ? Il n'a pas été rasé pendant ma méditation ? Sinon, alors c'est le seul endroit où je la vois se cacher actuellement. Donc on y va."

    Il marqua un silence, laissant le temps à Santos et à Stony de ranger leurs armes avec lesquelles ils s'amusaient pendant son absence, tandis que Simons, après une rafale de tirs supplémentaire sur des évadés qui passaient un peu trop près, n'hésitait pas à souffler pour montrer l'ennui qu'il éprouvait devant le nouveau pseudo-héroïsme de son chef. Slade reprit.

    "Enfin vous y allez. Je vais aller prévenir les amis du type en noir que leur dieu de Goprtham est dans un sale état d'abord. Je vous rejoindrais là-bas."

    Alors que Simons s'apprêtait à riposter, une claque sur le front de la part de Stony le convainquit de ne pas exprimer son mécontentement à voix haute. Slade les regarda dans les yeux.

    "Prenez soin de vous. Je ne vous perdrais pas de nouveau."

    Le tatoué décolla de nouveau en Geppou, assez haut pour survoler la ville le mieux possible.

    Alors, où allait-il ? Dans la Batcave, informer directement le personnel de la chauve-souris masquée ? Au fort, là où les forces de l'ordre et certains héros secondaires se trouvaient certainement ? Il lui fallait réfléchir et agir vite, car le Bat était en plein déplacement au moment-même.


    Dernière édition par Tim Uzi le Mer 1 Avr 2020 - 17:34, édité 2 fois
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    Les Faubourgs

    Les alertes au Batman fleurissaient de plus en plus dans le quartier et ce la part de l'escaradio, comme du témoignage des citoyens. Gharrdon n'y était pour rien, il avait cessé de jouer au justicier costumé en raison de sa blessure qu'il avait rafistolée au rouleau adhésif. Deux semaines de repos et ça irait mieux. En attendant, il grimaça à chaque nid de poule sur lequel son chariot buttait. L'heure n'était pas à ralentir, chaque arrêt lui permettait de remonter la trace du héros, du moins d'une personne se faisant passer pour lui. Les ruelles étaient semées de corps inconscients de divers criminels, mais la cible les neutralisait avec un rire que le Commissaire redoutait d'entendre au détour d'une avenue. Si c'était un fou, il fallait le neutraliser avant qu'il fasse capoter son leurre. Si c'était le véritable justicier de Goprkham, alors il ne savait quoi faire. Le trouver, puis aviser. Ce n'était pas la première fois que le Myoker employait du gaz hilarant. Chaque fois Batman avait la formule pour guérir en un temps record les habitants. Cette fois, cette aide précieuse risquerait de manquer.

    Le char s'arrêta net lorsque le James aperçut les Chapitres chapeautés par un homme qu'il pensait mort. Bien entendu, il aurait pu s'agir d'une bande de Casey Jones, mais leur gestuelle ne collait pas. Deathscript avait été un représentant de l'ordre, il avait été formé comme lui, à se déplacer d'une certaine manière en environnement urbain. On reconnaissait vite un soldat quand on en avait côtoyé suffisamment. Sa présence n'annonçait rien de bon, mise à part pour les affaires des funérariums et les étudiant en médecines avides de cadavres frais. Une chose semblait sûre, Deathscript cherchait quelque chose et, instantanément, Gharrdon songea qu'ils avaient le même objectif. Quant à l'idée de tenter de le doubler, ou de le suivre pour profiter de son expérience, aucun choix ne le ravissait. Avec un sentiment de faire un mauvais choix, il pris un pistolet dans son coffre, l'arma et poursuivit à pied.

    Les Chapitres étaient faciles à suivre, et très bavards. Gharrdon n'eut pas grand mal à assurer la filature. Enfoncé dans un dédales de rues anorexiques et d'escaliers fous, montant ou descendant selon leur bon-vouloir, ils finirent par déboucher dans une rue autrefois piétonnière par décret, aujourd'hui par la force des choses, et asista à la confrontation entre celui qui était bien Deathscript et un individu inconnu, mais doté d'un pouvoir de fruit illicite. Le puzzle s'éclairait, Batman était le pantin de ce fou. Bientôt, le tueur à gage rejoint la collection des hilares. Un tireur d'élite qui ne pense plus qu'à rire, c'était le pompon. Gharrdon aurait aimé pouvoir l'arrêter, mais Deathscript, surtout dans cet état, ne lui laissait pas grande perspective de survie. Décidé à protéger Batman avant tout, il contourna la zone de conflit et retrouva le justicier avançant dans des zones désertes. Son rire faisait fuir les honnêtes gens et la plupart des criminels qui n'envisageaient pas de contrer un Batman au visage Myoker.

    Plus un geste !

    Le maître du rire se retourna avec un visage aussi dingue que celui de ses victimes. Gharrdon frissonna, mais le dégoût l'emportait sur tout à cet instant. Le bandit mis en joue ne se dérida pas. Lentement, il joint les poignets pour inviter à se faire passer les menottes. Avec une voix trop charmante pour être naturelle, il ajouta:

    Vous en pincez pour moi, Commissaire ? Je me laisse peu souvent passer les bagues au premier soir.

    Leurs blagues étaient presqu'autant pénibles qu'eux. Sans rien rétorquer, le Commissaire fit s'allonger l'inconnu, mains sur la tête, avant de lui encercler chaque poignet, joints dans son dos. Enfin il le fit relever, avant d'entendre le fanfaron poursuivre ses provocation.

    Quel premier contact, Commissaire ! J'espère que nous travaillerons bientôt main dans la main car, qui dit jeu de mains, dit jeu de vilains. Mais dites-moi, que diriez-vous d'une bonne blague pour vous dérider ?

    Une blague ? Ha..ha ha, j'en connais un bonne. Toc toc !

    Qui est-là ?

    C'est Granny.

    Granny comment ?

    L'inconnue n'entendit pas distinctement la réponse, un voile noir s'emparant de son esprit après le coup porté à l'arrière de sa tête. Gharrdon le retint de se fracasser le crâne dans sa chute et le déposa, en ajoutant:

    Granit marin.

    Assommer cet homme n'était pas du zèle, ni de la violence gratuite au vu des circonstances. James était seul, sans renforts et pris entre un ami rendu dingue et le pire tueur de la ville tout aussi frappé. Les options manquaient, à tel point qu'il dû se contenter de menotter le détenteur du fruit au grillage de fer d'une maison. Sitôt dans le chariot avec Batman, il enverrait le panier de crabes en leur recommandant d'éviter Deathscript. Au bout de la rue, le justicier venait de tourner et seul son rire poursuivait son travail de balise. Le Commissaire soupira, accusant la fatigue de la soirée, et fouilla les poches du prisonnier. Il en sortit un pistolet qu'il confisqua, un portefeuille doté d'une fausse carte d'identité, ainsi que des petites fioles d'un produit non-étiqueté qu'il emporta, à l'instar d'un échantillon ADN du prévenu que les papiers identifient comme étant Hervé V. Hilare. Ses pièces collectées, il courut rejoindre l'homme en cape qu'il interpella à son tour. A son grand dam, l'inconscience du porteur du fruit n'annulait pas les effets de son pouvoir.

    Batman ? Je suis James Gharrdon, votre ami. Vous me reconnaissez ?

    Amical, mais prudent, le Commissaire restait sur ses gardes. Comme pour Deathscript, la confrontation tournerait à son désavantage, aussi ne jugea-t-il pas utile de porte rla main sur son arme. Il savait combien Batman les détestait, bien plus que lui encore.

    Toute la ville subit une mauvaise farce du Myoker et vous êtes inopérationnel. Je dois vous conduire en lieu sûr. Venez avec moi si vous ne voulez plus rire.
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    LE FORT

    - Oooooohohohoho ! Le petit oiseau. Je me demandais quand est-ce que tu pointerais le bout de ton bec ! Ce n’est pas très poli de m’avoir fait attendre…

    Le Myoker fit quelque pas vers le héros masqué, faisant tourner sa canne entre ses doigts et s’époussetant l’épaule d’un revers de la main. Les prunelles de ses yeux luisaient en dardant le petit protégé de son ennemi juré, ignorant tout du lien qui l’unissait à Batman. Derrière lui, le Flush Royal avait cessé de tirer sur la porte. Des gardes commençaient à affluer sur le rempart au dessus, les lieutenants du clown entreprirent de les canarder pour les repousser sans même que leur chef n’ait à leur ordonner. En face, Ragglebin se tenait prêt à fondre sur lui, prenant déjà appuis sur ses jambes. Le Myoker se dressait en lui jetant un sourire des plus carnassiers. Il avait rarement combattu directement Robin, se gardant la chauve-souris comme plat de résistance.

    - Peut-être que je devrais toucher deux mots à Batou sur tes fréquentations… C’est vrai, tu fricotes avec ma Reine du Flush Royal. Que vont penser les gens après ? Je fais attention à toi mon petit Nazegglebin !

    - La ferme. Je vais te faire ravaler ton sourire.

    - Ton langage, jeune homme ! Sache que les enfants et les gringalets ne sont pas invités à ma fête ! J’ai un planning très chargé. C’est que c’est du boulot d’organiser une sauterie. Et tu penses pouvoir me la gâcher ?!

    - Tout à fait. Batman n’aura même pas à lever le petit doigt. Et on pourra se rendormir sur nos deux oreilles quand je t’aurai fais mordre le sol.

    - Ohooooo ! Le petit oiseau veut quitter le nid, comme c’est touchant ! Mais tu penses mal. Si mes calculs sont exacts, dans moins d’une heure, Klarivy aura terminé de faire son jardinage ! Et bonjour la pluie de spores sur la ville ! Hahahaaaaa !

    Le Myoker crut déceler un éclair d’effroi dans le regard de Ragglebin, que ce dernier eut tôt fait de dissimuler. Le criminel disait-il la vérité ? Ou était-ce un stratagème pour le déstabiliser ? L’éco-terroriste était-elle réellement de mèche avec le clown, ou se servait-il d’elle pour ses propres intérêts sans qu’elle ne soit au courant… ?

    - Oh… et pendant que j’y suis, j’ai peut-être oublié une ou deux bombe de savon hilarant dans le vieux château derrière la forêt… Et quand les plantes rencontreront les bombes… Bim bam boum ! Toute la ville se mettra à rire ! Hahahahaaaa !

    - Sûrement pas !

    - Là tu nous vois, là tu nous vois pluuuus ! Hahaha !

    D’un geste théâtral, Myoker avait profité de leur petite conversation pour matérialiser toute une série de nuages au dessus de leur tête. Voilà pourquoi il faisait tourner sa canne depuis le début. Une légion d’éclair s’abattit sur le sol, les maisons autour d’eux et le mur du fort. Un immense fracas se fit entendre. Les demeures prirent feu, le mur implosa pour déverser des monceaux de gravats entre Myoker et Ragglebin, ouvrant une brèche dans la Forteresse. Le Myoker décida néanmoins de tourner les talons.

    - Les gars ! On se tire !

    - Mais patron, on a ouvert le fort… S'enquit Milan, le 10.

    - Je sais. Mais Batman n’est pas là. Je veux BATMAN ! Pas ce maudit piaf nul ! J’ai une toute autre idée… Suivez moi… Hihihihihi !

    Le Myoker s’élança au travers des flammes, suivi du Flush Royal, détalant droit vers la plus haute tour de la ville. De toute sa hauteur, le Beffroi se dressait tel un monolithe, impassible au chaos se déroulant à ses pieds…
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    Le fort


    - Merde ! Merde ! Merde !

    Ainsi, Ragglebin s’énerva et tape du pied pendant une bonne minute en injuriant ce maudit Myoker. Pourquoi ne pas le pourchasser ? Le Wayne l’avait parfaitement compris et son adversaire l’avait évidemment calculé : de nombreux points prioritaires étaient à régler. Ivy, selon les dires du clown, préparait un mauvais coup. Et toujours selon les dires de ce même clown, le mauvais coup d’Ivy pouvait lui aussi déclencher un mauvais coup du Myoker. Ethan retrouva son calme et inspira un grand coup malgré l’agitation derrière lui. Le Fort était pour le moment épargné. Néanmoins, tous les protagonistes présents ont pu constater sa fragilité en cas d’assaut. Il était simple de dire ce que l’on voulait, mais bien que le Myoker n’effrayait en aucun cas Ragglebin en terme de combat brut, il s’avérait que ce dernier était tout de même un très grand adversaire jouant de ruses et de techniques dont lui seul avait le secret. Un adversaire pour Batman. Le jeune homme se contenta de regarder quelques instants au loin, là où personne ne regardait de plus bien longtemps, ce bois qu’il appréciait contemplait du haut du Beffroi.

    Il saisit son skate en courant, puis jeta dessus après l’avoir plaqué au sol. Il se laissa rouler quelques instants avant d’appuyer sur le Jet Dial, fixé au bout de son skate, qui le propulsa à grande vitesse en direction du Bois aux Malices. Les Faubourgs étaient évidemment le moyen d’accès le plus rapide aux bois, pouvant ainsi s’apercevoir du massacre qui s’y trouvait. Les ruelles étaient submergés de corps inertes et de criminels en tout genre. Le jeune Wayne était assez agacé de ne pouvoir s’arrêter et continua sa route en détournant le regard. Il promit de revenir faire le ménage ici quand sa quête principale sera - il l’espéra - accomplie. Il ne put s’empêcher de penser à Batman. Mais pas uniquement. Qu’en était-il de Nigthpaw, qui devait normalement le rejoindre ? Il comprit que l’aventure se poursuivrait seul pour le moment. Tant de questions qui se posaient sur son chemin, jusqu’à ce qu’il atteignit enfin le bois.


    Le Bois aux Malices


    Il stoppa sa course et bloqua son moyen de déplacement sous son bras. Il était préférable de continuer à pieds dans un endroit aussi étroit. Mais avant d’avancer davantage, d’autres questions submergeaient le garçon qui ne put poursuivre sa marche. Ivy était capable de son fondre dans cette végétation et de la contrôler. Il s’agissait en somme d’un merveilleux pouvoir. Se jeter dans la gueule, lui qui adorait ça, comprit à cet instant que ce n’était pas toujours une très bonne idée. Alors il sonda son esprit : pourquoi se foutre dans la merde comme d’autres solutions sont possibles ? En voilà une très bonne question. La solution était toute simple. Il retourna aussitôt aux Faubourgs, entra dans le premier bar en passant par-dessus le comptoir pour se saisir de quelques bouteilles, cassant la gueule de quelques « gus » souhaitant en découdre avec lui avant de repartir. Une affaire rudement menée. Retour au point de départ, face à cet immense bois.

    Il retira le bouchon d’une bouteille qu’il vida en marchant de manière aléatoire. Il en fit de même pour la deuxième, la troisième, la quatrième… Jusqu’à la dernière. Il n’y avait aucune logique dans ses déplacements, si ce n’est que la ligne ne se brisait jamais. Les bouteilles vidées, Ethan sortit rapidement du bois, seulement de quelques mètres avant de sortir une boîte d’allumettes d’une de ses poches. Rares étaient les curieux suffisamment courageux pour se balader dans ce coin. D’autant plus que des rumeurs circulaient sur l’éventuelle déforestation de ce bois pour y construire ou y trouver des richesses.

    - Ce bois ne manquera à personne. Sauf à toi, Ivy, dit Ethan en jetant la première allumette.

    D’autres suivirent évidemment.



    Dernière édition par Ethan R. Levi le Lun 16 Mar 2020 - 23:19, édité 1 fois
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    Faubourgs

    Distrait un instant dans sa route, Batman s'arrêta avant de se retourner lentement. Avec horreur, James Gharrdon découvrit la toute mesure des effets du fruit du Rire tandis que le justicier masqué révélait un teint livide, des lèvres ensanglantées et un visage tordu par un sourire démesuré. Affublé d'une horrible grimace - qui n'était pas sans rappeler le rictus qu'affichait le Myoker en permanence -, Broy se déplaça vivement à la rencontre de son "ami" de longue date. Son pas rapide, associé à sa posture voûtée lui donnant des airs de hyène et son ricanement mécanique, mirent immédiatement le policier sur la défensive alors qu'il réduisait brutalement la distance entre eux deux. Arrivant à sa hauteur, le Batman envahit immédiatement l'espace de Gharrdon avant de le toiser de haut, son visage à quelques centimètres du sien. Ses yeux invisibles derrière son masque apparaissaient comme deux fentes brillantes qui ne quittaient pas le policier, lequel avait instinctivement posé la main sur son arme face à tant d’imprédictibilité. 

     - James ! le reconnut l'homme chauve-souris après quelques secondes d'un ton guilleret, ça me fait plaisir de vous voir. Quelle belle soirée n'est-ce pas ? Aller manger des moules ça vous dit ?

    Interloqué, le policier ne sut comment réagir face à cette tirade. Sans savoir si le justicier instable avait entendu sa précédente plaidoirie, il décrocha prudemment sa main de son arme pour ne pas risquer de l'inquiéter, avant de faire un pas en arrière. Broy ne l'entendit pas si bien dire et se jeta sur l'homme de loi ; mains crochues tendues en avant, il attrapa brusquement son visage - le griffant au passage - et le maintint fermement en place.

     - Mais qu'est-ce que vous...?! s'écria Gharrdon tandis le héros masqué se mettait à manipuler brutalement son visage, tirant sur ses joues et malaxant ses moustaches avec tant de force qu'il finit par faire chuter les lunettes du quarantenaire.

     - Ah ah ah mais où est-ce que vous allez comme ça commissaire ?! rugissait pratiquement le Batman ce faisant, s'amusant littéralement de la détresse du policier. Vous n'allez pas partir maintenant on commence tout juste à s'amuser dans cette ville de fous ! Depuis le temps je vais enfin pouvoir couper vos moustaches !

     - Ça suffit Batman reprenez-vous enfin ! répliqua le policer malmené en se démenant pour échapper aux mauvais traitement qu'on lui infligeait. REPRENEZ-VOUS ! répéta-t-il encore plus fort en parvenant enfin à se dégager de la poigne du justicier fou, qui le laissa partir sans plus insister alors qu'il s'esclaffait.

    Pris d'une nouvelle crise d'hilarité tandis qu'un Gharrdon essoufflé récupérait ses lunettes (un verre était maintenant brisé) et réajustait sa tenue, Broy se pencha en avant et ria à gorge déployée, tapant sur son genou comme s'il cherchait à évacuer un trop-plein d'amusement. Consterné, le commissaire attendit que la crise ne passe, réfléchissant à ce qu'il allait bien pouvoir dire ou faire pour convaincre cet homme de bien vouloir le suivre. Formulant un plan, une tactique, un semblant d'idée, il se prépara à essayer de percer la brume opaque qui voilait l'esprit de l'homme chauve-souris. Mais du mouvement chez ce dernier le fit reconsidérer, il se décida à continuer à observer pour le moment.

     - Oh ? s'amusa le Batman d'une voix douce et affectueuse. Tu veux sortir mon beau ? minauda-t-il en s'adressant à un point dissimulé sous sa cape. Prends ton temps, ne va pas te faire un claquage, ha.

    Plissant les yeux, Gharrdon ne comprit pas immédiatement ce qui se passait, mais comme un escargophone faisait lentement son chemin hors d'un renflement de l'armure du justicier, il réalisa à qui s'adressait le Batman. Ce dernier se redressa bientôt et tendit la main vers le commissaire, le Den Den Mushi faisant péniblement son chemin sur son bras. La bave de la créature lui permettait de se déplacer sans risque sur les aspérités pourtant très aiguisées de l'armure de combat. Ses yeux étaient rivés sur le visage du policier.

    Comprenant que quelque chose d'important était en train de se passer, Gharrdon réagit rapidement avant qu'une énième crise du Batman ne fasse tout capoter. Prudemment, il s'approcha de la main tendue du justicier - lequel observait avec amusement son escargophone se déplacer sur son bras - et récupéra délicatement l'animal entre ses mains placées en coupe, comprenant que la créature désirait venir à sa rencontre.

    L'escargophone continuant à observer son visage, semblant chercher quelque chose, le commissaire retira ses lunettes et se soumit à l'inspection de la créature. Quelques secondes passèrent. Une explosion retentit au loin, fit tourner la tête du Batman qui laissa échapper un petit rire, l'éclat des flammes se reflétant sur son masque d'ébène. Enfin, l'escargophone arrêta son inspection et se mit soudain à vibrer, son visage prenant un air parfaitement impassible rappelant celui d'un pacifista. Comprenant que le Den Den Mushi était entré en connexion avec un autre appareil quelque part, le policier retint son souffle.

     - Authentification réussie : commissaire James Gharrdon, s'exclama la créature d'une voix plate. Accès autorisé. Protocole d'urgence n°42 / fruit du Rire : plan de confinement.

    Les yeux de l'escargophone, jusque-là dirigés vers le commissaire, s'illuminèrent soudainement et l'éblouirent momentanément. Comprenant rapidement ce qui se passait, le policier tourna la créature de sorte à ce qu'elle fit face à un mur et la lumière projetée par ses yeux se révélèrent bientôt être une image qui s'afficha sur la façade du bâtiment.

     - Commissaire, salua l'escargophone ce faisant, d'une voix devenue soudainement polie et distinguée (baissant les yeux, Gharrdon découvrit que la créature avait adopté une nouvelle posture, quelque peu snob et propre sur elle), dans l'éventualité où son maître se retrouverait incapable de poursuivre la lutte, ce Den Den Mushi a été entraîné à reconnaître les visages alliés et me transmettre l'information, expliqua la voix. Vous êtes actuellement en connexion avec un allié du Batman, je vous ai fourni un accès temporaire à toutes les informations nécessaires pour contrecarrer les pouvoirs du fruit du Rire. Elles sont contenues dans le dossier affiché devant vos yeux. Je vais à présent vous en faire la synthèse. Prêtez attention, nous disposons de peu de temps.

    S'il avait passé plus de temps en sa présence, le commissaire Gharrdon aurait éventuellement pu reconnaître la voix du majordome de monsieur Wayne. Il était impossible de savoir si c'était une voix pré-enregistrée ou si l'individu s'adressait à lui en temps réel. De toute manière, le policier n'avait pas le luxe de se soucier de tels détails et choisit d'écouter l'exposé exhaustif qui lui fut servi sur un plateau.

    Le Batman, complètement fou, gesticulant au loin, Gharrdon écouta la voix lui expliquer l'état de maître Wayne : les effets des rayons générés par le fruit du Rire ne faisaient pas effet indéfiniment. Broy cependant avait été exposé bien trop longtemps, de manière successive et avec beaucoup trop d'intensité. Résultat, chez lui les effets allaient probablement durer plus d'une journée, un délai bien trop important alors que Goprtham avait désespérément besoin du héros de toute urgence. Telles que les choses se déroulaient la ville risquait de tomber bien avant qu'il ne soit rétabli. Un remède était donc requis, un remède dont la formule avait heureusement déjà été mise au point en prévision de ce genre de crise.

    Écoutant attentivement tout en prenant des notes - bien qu'il n'y compris rien -, le commissaire récupéra la formule (tiquant en apprenant qu'elle requérait, entre autre pour être efficace, de la poudre de granit marin).

     - Les pouvoirs du fruit du Rire peuvent être stockés et manipulés, continua la voix quand ce fut fait, sans jamais s'interrompre. Il n'est pas à exclure que les vilains de Goprtham ne déchaînent ses pouvoirs sur la ville entière, auquel cas le protocole recommande de commencer la production en masse de l'antidote pour protéger la population. Faites au mieux commissaire.

    Dans un brusque flash de lumière, la connexion se coupa. L'escargophone entre les mains du policier se rendormit, le laissant seul avec la lourde tâche de convaincre le Batman de le suivre.
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    La majordome ne se fit pas prier, certes, il prenait le risque de laisser la jeune femme seule dans la bat cave, mais s’isoler lui permettait deux choses. La première soupirer longuement, passant une main lasse sur son visage fatigué. Il s’appuya quelques secondes face à un mur, les jambes tremblantes, respirant profondément pour reprendre son calme. Son devoir de majordome lui interdisait de montrer sa faiblesse à quiconque, il devait être imperturbable et inébranlable. Cet instant de faiblesse passé, le majordome s’aspergea le visage, utilisant l’eau fraiche pour réactiver ses cellules grises, faisant crisser les engrenages de son éminence pour trouver un plan pour trouver une solution à cette débandade. Quels atouts avait-il dans sa manche ? Il pouvait tout simplement laisser Anatalia en plan et gérer la solution de son côté. Il pouvait aussi utiliser la jeune femme à ses fins, ou se débrouiller pour recevoir l’aide de l’un de ses trop rares allier. Ou alors, rester spectateur, comme à l’accoutumée, même si son instinct lui disait que cette fois, ça ne serait pas une solution.

    Calmé et chaussé, il retourne dans la bat-cave, non sans avoir au préalable, vérifié dans l’ascenseur l’état de la jeune femme et regardé en accéléré un enregistrement de ses faits et gestes, il avait l’intuition qu’il pouvait lui faire confiance, le tout était de bien profiter de cette alliée providentielle.
    Et c’est juste à ce moment qu’un bip sonore se résonna dans la caverne, une nouvelle projection apparaissant sur l’un des panneaux de contrôles. « Commissaire informé de la situation, chargé de prendre en charge de la situation, dose d’antidote produite ». C’est alors qu’avec un nouveau bip, une petite seringue, sort de l’une des consoles. Une dose que Batman avait préparé à l’avance en cas d’urgence, une dose pour remettre Batman sur pied. Ou pour faciliter sa production en masse. Le majordome se tourne alors vers la femme.

    -Miss Anatalia, nous avons une seringue, je pense que maitre Broy apprécie les infirmières, pourriez-vous, vous en charger ?

    Il tourna la tête vers une nouvelle notification sur l’écran.

    -Et profitez en pour donner une fessée à Adam, brûler une foret n’est pas dans les mœurs de la famille.
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    Enclave marchande.

    _____Anatalia s'empara de la seringue avec un sourire reconnaissant.

    — Je n'y manquerai pas, mentit-elle avec aplomb.

    _____Sur ces mots, elle prit congé du majordome et se dirigea aussi sec vers le beffroi. « S'il vous plait, tenez-moi au courant », dit-elle en disparaissant dans les pénombres du sous-sol. Tout en ressassant sa phrase en se demandant si la formule de politesse était trop suppliante, elle se félicita de ne pas avoir à attendre plus longtemps dans ce trou à rats volants. En quelques enjambées, elle rejoignit un escalier de service dont l'entrée était habillement dissimulée dans la pénombre de la cave. Elle grimpa les marches quatre à quatre, laissa passer deux paliers puis pris une porte semblable à toutes les autres ; c'est-à-dire rouillée et peu accueillante, le genre que vous avez dans une cellule de prison d'un sous-marin.

    _____Elle déboucha dans l'arrière-boutique d'un grand magasin tellement bondé que personne ne remarqua son irruption. Il faut dire que des gens qui sortent des cabines habillés bizarrement, il y en avait beaucoup par ici. Au fait, Anatalia se dit qu'en territoire ennemi, elle aurait été immédiatement repérée. Sa tenue était trop normale, pas assez extravagante. Une courte robe de soirée avec des teintes sombres mais pas pour autant noires  (plutôt violettes pour faire ressortir d'avantage de sensualité qu'une tenue d'enterrement), ça faisait trop authentique, pas assez déguisement. Et des gens déguisés, il n'y avait que ça, autour d'elle.

    _____Heureusement, Anatalia n'était pas en terrain hostile mais au milieu de badauds tout ce qu'il y avait d'inattentifs. Malgré le bruit environnant, elle constata avec surprise qu'ils étaient bien moins nombreux que ce qu'elle s'était imaginé ; rien d'étonnant vu comment le Myoker avait annoncé la couleur il y a quelques temps, déjà. Seuls subsistaient ceux qui ne se laissaient pas abattre, qui croyaient à une mauvaise blague ou qui étaient trop habitués à voir un méchant annoncer la fin d'OPRkham tous les quinze-jours pour en prendre vraiment rigueur. De toute façon, ils finissaient toujours par se faire attraper, les méchants, alors pourquoi s'inquiéter ?

    _____Après s'être faufilée à l'extérieur du magasin, Anatalia prit quelques secondes pour se repérer puis se dirigea vers le beffroi, dernier lieu où avait été aperçu Batman à sa connaissance. Après quelques pas, elle trouva un taxi qui accepta gentiment de s'arrêter et prit place à l'arrière. Juste au moment où elle allait dicter sa destination, il lui vint à l'esprit qu'elle ne pourrait pas se faire rembourser la course par des frais de services, et c'est la petite fraction de seconde d'hésitation qui s'ensuivit qui lui permit de prendre en compte les toutes dernières mises à jour quant à la position de la chauve-souris rieuse. Quelque part dans les faubourgs. Bon, autant se rapprocher les plus possible : elle avisera après.

    _____Alors que le chauffeur démarrait sa voiture, Anatalia remit de l'ordre dans ses idées afin d'établir un plan d'attaque. Pour elle, la première priorité était de libérer ce bougre de Broy de l'emprise du démon du rire. Certes, les pouvoirs du fruit du rire pouvaient apparemment être stockés et amplifiés, et même si Anatalia n'avait aucune idée du procédé, elle imaginait bien la fin poursuivie par une telle manipulation : plonger OPRkham dans un éternel fou rire. Utiliser la seringue pour tirer Broy d'affaire pourrait donc les priver de leur seul moyen de réagir rapidement à une telle catastrophe... mais Anatalia avait une autre idée en tête.

    _____Vaut mieux prévenir que guérir, et un utilisateur mort ne pouvait jamais constituer une menace.

    HRP:

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    C'est toujours, toujours qui rime avec Faubourgs OPRkham City - Page 2 356945409


    Un escargophone noir relié à la batbase, voilà qui avait de quoi offrir un peu de réconfort au Commissaire effaré de trouver le héros de Goprtham City atteint de débilité mentale. Avec empressement, il dégota son calepin et un crayon dont la mine abîmait autant le papier qu'elle le marquait. Pas le temps de le retailler, les informations fusaient et Gharrdon devait noter certains termes techniques en phonétique pure. Malgré ses demandes agacées de demander au placide escargophone de ralentir, rien n'y fit. Il se souvint comme il détestait ce genre de professeur universitaire. Le cours survolé terminé, le maître se tut pour ne plus prendre la parole. Enfin James nettoya la trace de doigt sur son verre brisé, rangea les notes dans sa veste et s'enquit de l'état de Batman. Toujours des rires et des convulsions. Le pauvre devait souffrir, à force de contractions musculaires répétées. Il fallait l'aider, mais l'approche directe n'avait offert qu'une désagréable sensation d'avoir la tête coincée entre deux serres. Deathscript était toujours proche et Gharrdon ignorait où il se trouvait exactement. Ca allait être une longue soirée.

    Afin de trouver un abri, il se hasarda à frapper à un foyer aux lumières éteintes. Rien. Péniblement, il grimpa par la grille de fer barricadant les fenêtre du premier étage pour passer son escargomlampe au-delà du verre dépoli empêchant le tout-venant d'observer le quotidien des résidents. C'est vide, sans animaux et entretenu. Sitôt retombé au sol, il crocheta la serrure et découvre un couloir agrémenté d'un escalier, d'un porte-manteau et de porte vitrées menant sur la gauche au salon qu'il observait à l'instant, au fond à ce qui semble être une cuisine. Sur les marche, quelques livres posés sur un encadrement de poussière se reposent. Homme célibataire, maison familiale d'après le style des meubles.

    Batman, venez vous abriter.

    On parie que je fais plus de cent tractions à ce lampadaire ? Je ne sais pas toi, mais j'ai la volonté du D tendu ha ha ha ha !

    L'abri ne semblait pas l'emballer. A tout moment, Deathscript pouvait revenir, ou n'importe quel truand. Surveiller le héros était déjà une occupation à plein temps, il fallait faire vite. En soupirant, Gharrdon sortit son arme de son holster, ce qui fit instinctivement tiquer Batman en dépit de ses rires.

    Plus un geste !

    Dit-il en braquant le couloir. Appâté par le danger, sans doute intérieurement réfractaire à l'idée que Gharrdon emploie son arme en sa présence, Broy se jeta dans le couloir pour alpaguer la cible du Commissaire. Lorsqu'il empoigna le col d'un des manteaux du porte-eux-mêmes, James refermait la porte avec une mine de satisfaction.

    Félicitations Batman, vous venez d'attraper le Chapelier Fou.

    Interloqué, le héros regarda l'homme de bois coiffé de chapeaux en pagaille et se mit à rire de plus belle. Par fatigue, ou amusement enfin justifié, Gharrdon aussi rit dans sa moustache. Déterminé à boucler le bandit, Batman lui replaça un couvre-chef qu'il trouvait joli et l'emporta dans la cave qui n'avait rien de très bat. Tandis qu'il jouait avec son suspect, le Commissaire montait les escaliers afin de vérifier que personne ne vivait ici. Personne, sûrement le propriétaire était-il en train de profiter de la fête déguisée dehors. Il loupait quelque chose.

    Arrivé à la salle de bain, Gharrdon découvrir les entailles faites par son ami tout à l'heure. Il sentait encore la force de la compression n touchant les os de son ses pommettes. On pouvait dire qu'il avait une sale gueule.

    Si les femmes aiment tant que ça les cicatrices, tu deviens un vrai Casanova.

    Avec précaution, il ôta son imperméable, sa chemise et vérifia que l'adhésif fermait toujours sa blessure. Les bords se décollaient et sa sueur accéléraient l'inutilité des réparations de fortune. Advienne que pourra, il n'avait rien ici pour améliorer son état. En ouvrant l'armoire à pharmacie, il trouva tout de même du désinfectant, un bandage à ajouter autour de sa blessure et des calmants. Ces derniers, au creux de sa main, n'étaient pas pour lui, mais pour Batman. Il hésitait. Tranquilliser l'homme à la cave risquait de compromettre ses facultés, voire de le mettre en grand danger sitôt rétabli. Mais pouvait-il laisser un homme souffrir sous prétexte qu'il est utile à la ville ? Sans doute avait-il de l'adrénaline de synthèse ou d'autres stimulants pour contrer les effets de ces pilules. Ce qui était sûr, c'est que le rire constant l'épuisait et qu'il fallait lui offrir un peu de repos.

    Sans conviction, Gharrdon emporta les pilules et chercha un verre. Il y en avait, bien sûr, mais son ami allait certainement le briser en le mordant à cause des crises. Un gobelet, c'était ce qu'il lui fallait. Hélas, l'homme célibataire des lieux, malgré la chambre d'enfant qu'il avait trouvée à l'étage, n'avait aucun récipient en plastique, pas même un tupperware. Il fabriqua un gobelet de papier avec une lettre laissée à l'entrée et l'apporta à Batman après y avoir laissé fondre les calmants.

    En bas, l'interrogatoire allait bon train. Le Chapelier Fou était allongé sur le sèche lingue et la machine à laver, soumis à des guili-guili au moyen de plumes éviscérées d'un oreiller. Le supplicier résistait au tourmenteur qui riait de sa propre torture.

    Qui tu couvres, chef ? Ha ha ha ! Et ne me racontes pas de salade ! dit-il en brandissant l'escagophone noir vers le visage de l'objet inanimé. Il était temps qu'il fasse une pause.

    Vous devez avoir soif, Batman. Je vous ai apporté de l'eau.

    Vous avez plus de cheveux qu'avant, ha ha !  Je vois que nous manquons de verres, Caratwoman est dans le coup.

    Il prit le gobelet et le tendit à l'escargophone. Gharrdon écarquilla les yeux, mais ne put protester. Si Batman en buvait aussi, les calmant agiraient tout de même. Bien entendu, sitôt le rafraichissement savouré par le petit animal, Batman se renversa le reste du contenu sur la tête pour s'en faire une toque de cuisinier.

    Je sais que vous me pensez toqué, James.

    Il éclata d'un nouveau rire devant la mine déconfite du Commissaire, qui prit dix ans de plus. Non seulement il n'était pas apaisé, mais en plus le moyen de communiquer avec les alliés de Batman piquait un bon roupillon.

    Surveillez le Chapelier, Batman. Je vais appeler des renforts.

    Je suis Paperboy !

    Oui, c'est évident.

    Chaque marche devint un calvaire. Ils étaient coupés du monde, avec une menace majeur pour la ville, un tueur à quelques rues dans le meilleur des cas et le seul escargophone en fonction était probablement parasité par des criminels guettant le signalement de Batman pour s'y précipiter. Un whisky n'aurait pas été de refus, mais le propriétaire était un parent modèle. Dans le salon, Gharrdon se laissa tomber sur le canapé et alluma l'escargovision. Le Maire était en danger et une série d'incendies se déclaraient dans les bois. James ne put jamais dire s'il s'était assoupi, mais un ballon percutant l'écran le fit sursauter. Batman avait fini son jeu de docteur maboule et voulait jouer avec le Commissaire.

    Vous avez trouvé ce ballon dans la chambre du haut n'est-ce pas ? C'est bien. Mais pour jouer, il nous faut un arbitre et des spectateurs. Il y a tout ce qu'il faut à l'étage. Acceptez-vous cette mission ?

    Il se garda bien de le nommer. Batman, Paperboy, qui pouvait prédire l'identité de l'homme masqué actuellement ? Emerveillé par la perspective d'un match d'anthologie, le bat grappin perça le mur du hall pour que le dingue puisse se balancer en haut des marches. L'entracte allait être de courte durée. Les années turbulentes de Barbara lui manquaient terriblement. il faut dire qu'elle ne portait pas de costume noir et ne pouvait pas lui broyer le crâne. En hâte, le Commissaire échafauda un plan. Muni d'un jouet batarang, d'adhésif et de sa lampe, il sortit, fixa le jouet sur le faisceau du dial et la lampe sur les barreaux de fer d'une fenêtre semblable à celle de l'abri, mais deux maisons plus loin. Le mur de briques frappé d'un petit batsignal, restait à aiguiller les alliés du justicier jusqu'à leur planque. Le courrier d el'entrée avait dévoilé une adresse, Gharrdon savait donc où ils se trouvaient. Rentré dans le foyer, il vit que les préparatifs touchaient déjà à leur fin. Ne pouvait-il pas, juste une fois, être moins efficace ? Profitant des deniers instants nécessaire à sa stratégie, James prit son propre escargophone et délivra sur la fréquence de la police une nouvelle information.

    Allô Central ? Ici le Commissaire Gharrdon. Je signale une énigme du Sphinx trouvée entre la place des tailleurs et l'ancien château d'eau. Ca dit "La nuit porte conseille. La prochaine éclipse apportera toute la lumière sur..." je n'arrive pas à lire la suite, l'écriture est dégradée. Cherchez dans les fichiers si une énigme similaire y ressemble et envoyez-moi au plus vite un marqueur chimique pour dévoiler le reste de l'énoncé. Je ne serais pas étonné qu'une bombe se terre dans les environs et crains pour de nombreuses vies humaines. Terminé.

    Central, bien reçu Commissaire. La patrouille équipée de marqueur est à une vingtaine de minutes, nous relayons. Terminé.

    Reçu, je vous attends. Terminé.

    Il coupa l'escargophone et le rangea. L'annonce n'était pertinente pour aucun vilain, qui se souciait d'une série de victimes de Nigma ? Les alliés de Batman, par contre, accoreraient. ils avaient probablement le marqueur chimique et les moyens d'arriver avant la police. Du salon, il suffisait de voir quand le faisceau projeté sur le mur opposé cesserait d'émettre, il pourrait guetter l'identité de sa visite depuis la planque et savoir s'il fallait ou non l'attirer ici. C'était tout ce qu'il pouvait faire.

    Les meubles formaient des cages de but et des gradins. Paré à en découdre, Batman plaça méticuleusement la balle au centre et appela Gharrdon. Ce dernier le rejoignit, feignant un sourire, puis demanda à son ami lequel était l'arbitre. La figurine de Zorro était désignée, bon choix. Le Commissaire la prit en main et l'agita en parlant, pour lui prêter sa voix.

    Avant de débuter cette rencontre amicale, laissez-moi vous dire un petit mot.

    Quand j'ai débuté ma carrière, je croyais aux matchs non-truqués. J'en voulais, devenir arbitre était pour moi le plus beau métier du monde. J'ai vite déchanté, malheureusement. Fautes, simulations, trafic des bookmakers, voire de la Fédération elle-même. J'ai vu au fil des ans un noble sport se changer en un spectacle triste et amère, où les billets marquaient plus de buts que les joueurs pourtant volontaires et talentueux. Le public ignoraient cet état, mais moi je voyais tout et le spectacle me dégoûtait profondément.

    Mais ça n'a duré qu'un temps. Parce que, sortis de l'ombre, des héros ont décidé mener une lutte parallèle contre la corruption. Ces héros, inconnus, et pourtant essentiels, ont permis de nettoyer ce sport pour qu'il redevienne un divertissement, non seulement un produit réservé aux plus offrants. Je connais certains de ces hommes. L'un d'eux est même devenu un ami. On félicite souvent l'arbitre lorsqu'une rencontre se passe bien et que les résultats d'un match affichés sont mérités. Mais moi, je sais, car j'ai vu l'effort que demande une bonne rencontre. Je n'aurai jamais assez de gratitude pour remercier ces rares héros qui ont redonné espoir en ce sport, comme à moi-même. Merci, donc. Et que ce match se déroule comme il le doit. Vous pouvez engager.


    Gharrdon dépose l'arbitre et se tient prêt. Il ignore ce que Batman a compris dans son état, mais s'il fallait retenir une seule phrase, ce serait celle de la rencontre amicale.[/color]
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    Jamais j’aurais pensé qu’on me confierais un reportage de ce genre. Dans une ville qui n’est pas la mienne, sur un événement aussi populaire et peuplé que le Comique Con, nous mais vous m’avez regardé ? En plus avec cet appareil argentique, j’peux plus cacher que j’suis presbyte, obligé d’enfiler ces larges lunettes pour y voir quelque chose. Alors effectivement, j’ai de quoi faire des photos, et des belles. À peine arrivé dans le port de Goprtham que j’suis ballotté par une foule dans tous les sens. Des costumes absolument partout, y en a des plutôt bons. Avec tout ça, moi qui comptais aller taper la bise à Batman, je sens bien que ça va être cuit. Impossible de le retrouver dans cette cohue, et j’ai pas moyen de chopper son escargo-batnuméro, en tout cas pas tant que j’aurai pas rencontré un des loustics de sa bande.

    J’regarde ma montre. Pétée. C’est vrai que j’ai fait une pichenette dessus pour enlever un cil ce matin. Va vraiment falloir que j’arrête de faire ça, ça me coûte des fortunes en horlogerie. Enfin bon, de toute manière, je suis rarement à l’heure, alors autant considérer que j’suis en retard, on gagnera du temps.

    J’me faufile à travers les passants, j’prends une ou deux photos, les gens sont vraiment stylés. Mais le maire m’attend pour l’interview et il s’agirait de ne pas le faire attendre. Y a des trucs qui sont organisés, et qui pètent franchement. Des explosions sonores retentissantes, des messages avec la tronche du Myoker, l’ennemi numéro un de ce bon vieux Batman, qui semblent plus vrais que nature, des figurants qui crient et provoquent de faux mouvements de panique, putain y a l’budget. C’est pas chez moi qu’on ferait ça…

    Et v’là que j’arrive pas loin de l’entrée du Fort. Y a un tel attroupement que j’me dis qu’il vaut mieux que je passe par derrière. D’un pas pressé, je contourne le bâtiment. J’aurais bien aimé y aller en volant, mais j’veux pas trop me faire remarquer. Bizarre, pas de porte pour les V.I.P. à l’arrière ? J’ai beau fouiller, je vois rien. Dommage. AH ! Mais si, cette pierre un peu branlante dans la muraille, c’est sans doute un passage dérobé !

    VLAMRRRR

    Oups.

    J’ai fait un trou.

    Bon, tant pis. Avec un peu de chances ça passera pour des débordements liés aux festivités. Au moins je suis rentré. J’me faufile dans la cour intérieure pour arriver jusqu’à un endroit où j’montre ma carte de presse. Une hôtesse d’accueil un peu stressée me laisse entrer. J’comprends pas trop cette angoisse, c’est le Maire d’une grosse ville, il devrait être habitué à recevoir du monde. Peut-être qu’ils se sentent un peu débordés par l’événement, mais de là à crier autant. Parce que oui, ça hurle, c’est bruyant, c’est atroce. Y a des hauts-parleurs qui jactent dans tous les sens, des annonces de chasse au trésor pour retrouver Batman qui aurait « disparu », avec cette reproduction du Myoker épatante, franchement, je plains les riverains qui tentent de dormir. Avec tout ça, ce qui m’inquiète le plus, c’est l’orientation que va devoir prendre mon article. J’espère que le Maire va m’aider à m’y retrouver, y a tellement à dire.

    « Monsieur ? Monsieur ? Je cherche le Maire j’avais…
    -Excusez moi, je n’ai pas le temps.
    -Ah, alors Madame, vous pourriez m’indiquer où se trouve le…
    -Vous ne pensez pas que j’ai autre chose à faire ?
    -Monsieur, je viens pour un article pour le Des-Lits-Sans-Teenagers, un magazine qui recense les activités nocturnes des jeunes sur MetrOprolis et autres villes affiliées, c'est le spécial jeunesse du Des-Lits-Pas-Nets. Nous faisons un article sur le Comique Con, et je suis censé avoir une interview programmée avec le Maire…
    -Adressez vous au secrétariat, on n’a pas le temps ici.
    -Mais enfin, qu’est-ce que vous avez tous !
    -Vous n’avez pas entendu les messages ? Le Myoker a fait exploser l’asile et les criminels sont en libertés, et avec tout ça, Batman a disparu ! Vous ne pensez pas qu’il y a plus urgent que votre interview monsieur… Monsieur quoi déjà ?
    -Sup… Clark Kent, fais-je en touchant fébrilement mes lunettes. Mais vous voulez dire que ça arrive vraiment ?
    -Quoi ça arrive vraiment ?
    -L’explosion, le Myoker, Batman…
    -Ben oui, vous êtes lent à la détente vous… Il doit pas y avoir beaucoup de problèmes à MetrOprolis, pas étonnant que votre Super-Kos-Man ait toujours l’air de sortir de chez l’esthéticienne…
    -Je… Je... »

    Vraiment, les gens sont très impolis ici. Et bien sûr que si y a des problèmes à MetrOprolis, j’en résout tous les jours des problèmes ! Non, mais il va voir si je résout pas mieux les problèmes que Batman. Qui n’est même plus là pour gérer les soucis de sa propre ville. Chercher  une cabine escargophonique, c’est tout ce qu’il me reste à faire, et je pourrai prouver à ce scrogneugneu de quel bois je me chauffe. Direction l’accueil, on me renseignera sûrement rapidement sur la cabine la plus proche.

    « Mademoiselle, je dois passer un appel, y a-t-il une cabine escargophonique pas loin ?
    -Une quoi ? Je peux vous passer l’escargophone de l’accueil si vous voulez…
    -NON. IL ME FAUT UNE CABINE.
    -Ne criez pas, le plafond se décroche.
    -Pardon, j’ai une voix puissante. J’ai besoin d’une cabine pour être à l’abri des regards indiscrets.
    -Vous pouvez l’emporter aux toilettes, qui sont juste ici, mais vous me le rendez tout de suite, et faites attention, le Fort est toujours sûr, mais il y a du grabuge en ville.
    -Je sais, c’est à ce propos que j’appelle. »

    Ils n’ont pas de cabine… Non mais à quel siècle ils vivent. Quand cette histoire sera tirée au clair, il faudra que je glisse deux mots à Batman à ce propos. J’attrape donc le petit gastéropode, et j’me dirige vers les commodités. Par chance, les toilettes sont vides, c’est souvent le cas lors des épisodes de peur panique, les gens sont plus à même de se pisser dessus, et donc n’ont plus besoin de vider leur vessies dans un endroit fait pour.

    J’rentre donc dans une cabine vide, je pose mes affaires et le p’tit escargot sur le sol, et dans un mouvement caractéristique, j’écarte les pans de ma chemise. Dans des chiottes, le geste paraît moins classe, mais le résultat compte plus que l’esthétique. Mais alors que je m’apprête à tomber veste et chemise, j’me rend compte qu’il n’y a absolument rien dessous.

    QUOI ?

    Mais où est-il passé ce Lycra séduisant et franchement merveilleux ? Premier réflexe, fouiller dans mon sac : rien. Second réflexe. Pas de second réflexe, je suis perdu. Ah, non, peut-être que… Je me tourne vers l’escargophone resté au sol. Voilà ce qu’il faut que je fasse !

    « Allô ?
    -Chérie !!! Où est passé mon super Kostume ? Je l’ai pas sur moi et c’est urgent !
    -Mais tu n’étais pas à Goprtham pour un reportage ? J’en ai profité pour faire une lessive, je te l’ai dit avant que tu ne partes.
    -C’est pas vrai… Mais comment je vais faire moi ?
    -Ben je ne sais pas, tu en as vraiment besoin ? Si c’est pour passer inaperçu pendant le Comique Con, c’est vraiment pas utile, je suis sûre qu’il y a plein de gens qui ne sont pas déguisés. En tout cas profite bien de ton séjour là-bas, je t’embrasse mon Clarkou. »

    CLIC.

    Bon. Eh bien, dommage. Moi qui voulais aider. Je vais me contenter de faire des photos.
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    Les Faubourgs

    Un coup d'escargophone de la part de Stony et il s'avérait que la forêt brûlait, désormais. Deathscript et ses hommes n'y étaient pour rien, pour le coup. Leur objectif, cependant, restait inchangé et peut-être même facilité.

    Ce n'était pas la seule modification. La situation, dans sa globalité, avait changé en peu de temps. Bien qu'efficace en vue de la purge d'émotions qui s'y était instaurée, le cerveau de Sladerson avait un seul désavantage : comme tout un chacun, il ne pouvait enregistrer les informations avant que celles-ci n'aient été perçues par la vue ou par l'ouïe. Il ne pouvait prévoir l'avenir, en somme, même une ou deux secondes à l'avance. Tout ce qu'il pouvait entreprendre, c'était d'élaborer des hypothèses qui certes, bien souvent, s'avéraient probables.
    Mais pas toujours. Et pour le coup, s'il avait pensé à prévenir le majordome faussement propre sur lui du Bat et ses alliés masqués, il n'avait pas intégré les autorités dans son équation. Et lesdites autorités venaient justement de garer leurs motos-dials et quads-dials - modèles inspirés de vieux transports de Skypiea - près d'une allée pour emplir leurs poumons de nicotine.

    Deathscript aimait d'autant moins la gendarmerie qu'il en avait jadis connu le fonctionnement de l'intérieur. Mais lui et eux avaient aujourd'hui exactement les mêmes ennemis. Il les soupçonnait même d'être en capacité de le mener très rapidement à celui qui possédait le plus de ressources, fussent-elles armées ou stratégiques, de la ville : Gharrdon. Il se força donc à outrepasser cette divergence et, en guise d'engagement de contact, atterrit raisonnablement devant eux et déposa ses quatre armes au sol.
    Sa venue parvint quand même à surprendre les officiers, qui sursautèrent de peur et dégainèrent leurs armes par réflexe. Après avoir lentement levé les bras en l'air, il utilisa sa voix la moins intimidante, qui restait un tantinet agressive, et prit la parole.

    "Messieurs, je me rends. Vous pouvez m'arrêter. Je vous demande simplement de prendre mes armes avec vous."

    Après un rapide coup de fil à leur supérieur, les policiers s'exécutèrent et, toujours très peu rassurés, menottèrent prudemment les poignets du tatoué. Celui-ci se laissa faire sans broncher et, sous ordre des autorités, embarqua dans le sidecar-dial de l'un des véhicules, qui démarra en chœur avec les autres jusqu'à une destination inconnue.

    Destination qui n'était apparemment pas lointaine, puisqu'à peine dix minutes plus tard, Slade était poussé par quatre mains policières à l'intérieur d'une maison, puis forcé de monter un escalier qui menait vers un salon aux murs et aux meubles de bois sombre. Slade fut d'abord surpris de revoir celui qui lui avait entaillé le torse à peine une heure auparavant en train de faire une partie de football contre des objets inanimés, puis soulagé de constater que le commissaire, celui avec lequel il souhaitait s'entretenir, était présent. Sous la contrainte, il tomba sur ses genoux et décala son regard vers Gharrdon, avant de retrouver face à lui la balle de match et se faire violemment étreindre par le Bat version fruit du rire.

    "Ha ha ha, Captain aux cheveux en forme de pâtes ! Tout-à-l'heure je t'ai piqué ta poitrine avec un Paperarang, pardon ! C'est les dessins sur ton corps, ils disaient des choses horribles sur mes parents, comme..."

    Le chef de brigade signala sur la fréquence de la police la présence de Deathscript dans le QG improvisé, et s'avança vers lui avec méfiance.

    "Ça ira Batman, je m'occupe de celui-ci."

    Riant de plus belle, le justicier acquiesça du regard et bondit de nouveau pour rattraper le ballon qu'il avait lui-même renvoyé sur le terrain improvisé. Dans un soupir, Gharrdon en profita pour s'asseoir en face du Chapitre Quatre, le dévisageant avec un mélange d'inquiétude et de curiosité.

    "Qu'est-ce qu'il t'arrive, Slade ? D'abord j'apprends que tu es vivant, ensuite tu te présentes devant moi alors que tu aurais pu neutraliser mes hommes sans difficulté. J'ai beaucoup de choses à régler en ce moment et tu tombes assez mal, à vrai dire."

    Le mercenaire acquiesça.

    "Peut-être au contraire que je tombe bien, James. Le ménage que nous avons fait dans les faubourgs semble plus efficace que tes méthodes."

    Le commissaire, surveillant toujours le justicier malade de loin prit une gorgée de son verre d'eau avant de le reposer sur la table.

    "Parce que nous nous contentons d'arrêter alors que tu tues, ça simplifie la tâche, c'est certain. Et ne m'appelle pas James. Nous étions familiers du temps de l'école de police, mais ce n'est plus d'actualité."

    Le tatoué soupira.

    "Dans ce cas pourquoi m'appelles-tu Slade ?"

    Nouvelle gorgée pour l'officier supérieur.

    "Parce que c'est toi qui es menotté."

    Sladerson hocha la tête en guise d'approbation.

    "Ça fait sens. En parlant de ça, tu devrais dire à tes hommes d'également me menotter les chevilles. Je pourrais encore m'en sortir si je le voulais. Dis-leur aussi d'enlever mon masque."

    James Gharrdon pointa le doigt vers lui et suivit son conseil, donnant les instructions en question à ses hommes. Ceux-ci prirent une chaise et y installèrent un Deathscript démasqué aux mouvements amoindris.

    "Tu es plus beau sans ce masque souillé de sang, Slade. Où est ton gang ? Qu'est-ce que tu manigances ? Simuler sa mort pendant un an n'est déjà pas chose commune."

    Le mercenaire remarquait l'insistance que le commissaire mettait sur le mot "Slade" en espérant l'agaçer, ce qui ne marchait que peu. Après un nouveau rire tordu du héros habillé en noir, le tatoué s'empressa d'exposer à son ancien ami la vérité le plus clairement possible.

    "Je me suis rendu à la police de moi-même en espérant pouvoir m'entretenir avec toi, sans que personne ne se sente en danger, voilà qui est chose faite. Par ailleurs, ravi que tu aies repris la main sur notre ami, que j'avais croisé dans un sale état."

    Sladerson désigna sa blessure encore fraîche au torse à Gharrdon, qui grimaça rien qu'à sa vue.

    "C'est difficile pour moi de me considérer comme votre... allié, disons. Mais j'ai de bonnes raisons de vouloir neutraliser les évadés. À l'heure actuelle, nos ennemis sont exactement les mêmes, tu peux me croire."

    Gharrdon finit son verre d'eau d'une grande gorgée et le posa d'un coup sec, avant d'avancer sa tête et de se gratter le menton.

    "Pas évident de te croire, Slade."

    Il jeta plusieurs regards autour de lui et se recentra sur la conversation.

    "Et à la fois, forcé de constater que je suis encore en vie. Les Quatre Chapitres œuvreraient maintenant contre les criminels ? Tu peux comprendre qu'on trouve cette idée assez... antithétique. Qu'en pensent tes hommes ?"

    Batman avait apparemment marqué un nouveau but. Certains policiers sursautèrent en entendant un nouveau rire délirant de sa part. Sladerson poussa un "hm" d'approbation avant de se préparer à rentrer dans le vif du sujet.

    "A l'heure actuelle, mes hommes n'en pensent pas grand chose. Ils ne pensent pas, ils agissent. Et ils sont déjà en chemin vers le Bois aux Malices pour y accueillir Poison Klarivy comme il se doit lorsqu'elle se sera dépêtrée de cet incendie. Bien joué, d'ailleurs."

    Gharrdon lâcha un rictus semi-ironique.

    "Je n'y suis pour rien."

    Deathscript arrivait à la partie la plus intéressante de son discours. Les intérêts communs. L'élément crucial de toute association qui se respectait.

    "Les trois autres Chapitres sont formidables, tu sais. Ils ont chacun leur manière de réfléchir, de prévoir et de réagir. C'est pour ça que nous n'avons jamais eu besoin d'être plus que quatre, d'ailleurs.

    Mais là où je voulais en venir, c'est que connaissant cette belle plante, ça ne m'étonnerait pas qu'elle soit de mèche avec le Myoker. Sous ses discours moralisateurs de Dame Nature, elle aime profiter de ses alliances avec les autres pourritures pour assurer ses arrières. Contrairement à Two-Face qui, lui, doit probablement déjà faire ses affaires dans son coin à l'heure qu'il est."


    Le commissaire moustachu fronça les sourcils.

    "Tu n'as absolument aucune preuve, je suppose."

    Slade fit un signe de tête exprimant la réponse négative. Effectivement, rien de tangible n'approuvait ses propos.

    "Crois-moi si tu le souhaites, je n'en suis pas sûr moi-même. Mais à défaut de preuves, je connais sa psychologie et j'ai la certitude que c'est ce que je ferais à sa place. Je m'arrangerais même pour faire partie intégrante du plan du Flush Royal, à vrai dire. Donc si je ne me trompe pas, son élimination pourrait ralentir le clown dans son projet foireux."

    Si cette réalité éventuelle était loin d'être une certitude, elle était au moins celle qui lui permettrait le mieux de convaincre son ancien ami que leurs buts n'étaient pas si divergents qu'il le pensait. Il regarda de nouveau le moustachu, qui semblait éprouver des difficultés à sélectionner une question parmi les mille qui lui venaient alors à l'esprit, et lui évoqua quelques souvenirs.

    "Je n'étais pas exactement le plus populaire à l'école de police, n'est-ce pas ? Sans parler de mes origines des Bas-fonds, mes problèmes émotionnels, dont tu as parfaitement connaissance, limitent beaucoup le contact humain nécessaire pour mener une vie... normale. Et toi, à l'époque, tu as été très bienveillant envers le petit jeune que j'étais. Mais la roue a tourné, tu t'es reconnu dans les valeurs de la Justice avec un grand J... et pas moi. Donc si tu voulais me laisser menotté ici, je ne t'en voudrais pas. Ce serait même la chose la plus cohérente à faire pour toi."

    Son regard s'endurcit brusquement, prenant visiblement l'officier supérieur au dépourvu.

    "Mais si tu ne me laisses pas partir aider les Chapitres... Prends mon escargophone, rends-t'y avec toutes tes ressources et va intercepter Klarivy avec eux. Pour l'instant mes trois cibles principales sont elle, le Myoker et Two-Face. Mais si je venais à perdre ma consœur ou l'un de mes deux confrères à cause de l'incompétence de la police d'OPRkham, James ? Tu sais que je trouverais un moyen de me libérer de ces menottes, et tu feras un très bel ajout sur ma liste."

    Cet ultimatum paraissait à Slade être d'une clarté qui forçait le respect ou, à défaut, la crainte. Maintenant, quel chemin allait choisir le commissaire ? Une coopération raisonnable mais dangereuse ? Le retour d'une rivalité légitime, mais qui risquait de le traquer et de compromettre toutes ses opérations ?

    Je sais pas, je suis qu'un simple narrateur, arrêtez de me demander à chaque fois, merde !
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    Je me promène dans les bois, pendant que Loulou n'y est pas !


    La Bat-Family.

    Robin, Batgirl, Robin numéro deux, Batwoman à ses heures, Robin numéro trois, l’inspecteur de Gotham, peut-être même Robin numéro quatre vu comment ils se succédaient au fil du temps, ainsi que Catwoman quand ses poussées de chatte en chaleur lui dictaient de ronronner après la chauve-souris. Pour un super-héros solitaire, Batman savait bien s’entourer. Contrairement à ses ennemis, d’ailleurs.

    Et pourtant, imaginez ce dont ceux-ci seraient capables s’ils décidaient de faire bande commune.

    Une bonne association.

    De son vivant, Victurd Fries en avait fait son gagne-pain. Mettre des gens en relation, les aider à faire ce qu’ils voulaient, se faire de l’argent et de bons souvenirs dans la foulée, relancer une nouvelle aventure. On le disait industriel véreux, homme d’affaires ambitieux, financeur de projets aux lubies improbables, plus rarement gentil benêt trop chanceux qui n’en faisait qu’à sa tête. Peu lui importait, tant deux personnes différentes pouvaient lui attribuer des traits mutuellement exclusifs. Ca n’avait pas changé.

    Mais c’était de son vivant car désormais, il se revendiquait comme relevant du mort-vivant. En sursis, dans l’ordre naturel des choses. Un presque mort bien conservé dans une armure qui le maintenait à des températures polaires, et sans laquelle il ne pourrait survivre. Elle avait beaucoup d’avantages. Et davantage encore. Il n’avait pas les compétences lui permettant de concevoir pareil bijou technologique, mais certains de ses anciens amis, collègues, employés ou partenaires pouvaient le faire, eux.

    Certains avaient même accepté de rester auprès de lui, y compris lorsqu’il imposa que le titre de sbire diabolique figure en gros sur leur bulletin de salaire. Il avait aussi pris la liberté de poser un écriteau « Repère Maléfique » devant les locaux de leur base secrète située sur une île hivernale adjacente à Goprham City, qu’ils se donnaient la peine de dégivrer régulièrement pour informer les invités qu’il valait mieux ne pas y pénétrer.

    Allez savoir pourquoi, même avec tout ce soin, personne ne la trouvait jamais, cette base. A part Batman, évidemment. Freezurd ne se donnait même plus la peine de déménager, sachant pertinemment que la chauve-souris trouverait toujours s’il le cherchait.

    Mais assez de digressions.

    -FREEZURD, JE T’EN SUPPLIE, CE FILS DE P&#%! VEUT DETRUIRE LE BOIS, FAIS QUELQUE CHOOOOSE !
    -J’ai dit que j’étais en chemin. Cool, miss. Garde ton sang-froid.
    -C’EST VRAIMENT PAS LE MOMENT DE FAIRE TES JEUX DE MOT POURRIS, VICTURD ! LA NATURE MEURS PENDANT QUE TU PRENDS TON TEMPS LA TERRE EN SOUFFRE!
    -Rhooo, tout de suite… et blablabla les fleurs et les gentils brins d’herbes et les plantes mangeuses d’hommes qui font d’mal à personne….

    Aujourd’hui, il était à Goprham, Et l’être artificiel avait convergé au plus vite vers le le bois aux malices lorsque les fumées de l’incendie avaient alerté son alliée de longue date, Poison Klaraivy. L’empoisonneuse, pour les poètes. Egalement capable de le fournir en substances variées que ses sbires transformaient en onguents, cataplasmes, extracts et décoctions pour tenter de remédier à ses petits problèmes de température. Il lui rendait quelques menus services en retour, et ce d’autant plus volontiers lorsqu’elle versait dans la défense de la nature… qu'on opposait au massacre de ceux qui la bafouaient.

    Après, il fallait ce qu’il fallait, il honorait sa part de l’accord. Il avait besoin d’elle et lui faisait confiance. Elle ne le décevait pas. Et puis, il aimait bien jouer le druide quand il s’essayait au jeu de rôle. C’était assez dans le thème. Il pouvait la comprendre.

    -Allez, je vois le feu. C’est fini.

    Voilà, il y était. Le mal ne s’était pas encore propagé, heureusement. Quelques une de ses munitions à explosion cryogénique suffiraient à…

    -Misturd Freeze ! Ca rafraichurd, il paraît.
    -Ca rafraîcheeze ?
    -Naaaan, Klara. Quitte à ce que les choses sonnent comme une connerie autant y aller à fond, franchement.
    -Tu vas vraiment faire des blagues de ce genre tout du long ?
    -Je vais me gêner, tiens.
    Et si ça jette un froid dans l’assemblée… depuis quand j’en ai quoi que ce soit à battre ?

    Ils communiquaient à distance, lui via un micro intégré à sa combinaison de survie, elle depuis son propre appareil tandis qu’elle se tenait dans le camp faisant office de scierie mécanisée. Qu'elle venait de mettre à mal.

    -Merci, Victurd. Vraiment.
    -Avec plaisir. Ca n’était pas grand-chose.

    Par précaution, Mister Freezurd examina les alentours, s’assurant qu’aucune chauve-souris ne traîne dans les parages. Ce genre de méthodes… était clairement décevante de la part du spectre de Goprham, franchement. Il s’en retrouva peiné.

    -Qu’est-ce que tu fais ici, au fait ? Une chance que tu sois là. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans toi.
    -Euh…

    En vérité, celui qu’il espérait retrouver était… Raph’Al’Ghoule. L’homme mystère, le grand maître des ombres, qui l’avait incité à se rendre sur Goprham sans lui expliquer pourquoi. Savait-il que le Myoker allait semer le chaos en ce jour de Comique Con ? Probablement, vu le personnage. Peut-être même qu’il en était l’instigateur.

    Mais pour l’instant, il n’avait pas reçu d’autre information. Alors il attendait son heure, tranquillement. En simple observateur de ce qui allait se passer… peut-être. Comme à son habitude, il était un opportuniste. Et un idéaliste, mais le prisme de ce qui l’inspirait avait quelque peu évolué depuis qu’il était devenu ça.

    -Et si c’était un piège ?, poursuivit Poison. Il te fait venir sans rien te dire de plus ? Il prépare quelque chose, forcément. Et nous jouons tous comme des pantins dans ce qu’il manigance.
    -Ca fait froid dans le dos, hein ? Ben je prends le risque. Tu te doutes bien qu’il m’a donné la raison qui me ferait faire n’importe quoi.
    -… Norangeline.
    -Effectivement. Je suis con, hein ? Ou plutôt, je dirais que j’ai pas froid aux yeux, sur ce coup.

    Il s’exclama de bonne humeur. Ca n’était même pas feint. Ou peut-être que si. Poison ne savait que répondre. Et l’autre, constatant sa gène, reprit sur un ton bienveillant.

    -Allez, fais pas cette tête. Ca a jeté un froid, tout ça. Je te propose plutôt que je te rejoigne, si tu veux. En attendant le plus…



    Spoiler:
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    Les Bas-Fonds

    Vide.

    - Y a qu’dalle ! fulmine-t-il
    - Bizarre. Dans une tombe, on s’attendrait à trouver un corps, ironise Bloth. Au moins un, si je devais plagier le Reptile.
    - C’pas du tout drôle !
    - Et pourtant je suis plié en quatre…
    - C’quoi c’boucan ?

    ***

    - Y a un tas de zaunards qui s’font la belle, app’rement ! On s’casse ? Tout’façon, on a fait chou blanc.
    - Et tu veux retourner la queue entre les jambes ? Auprès du Reptile ?
    - Mais… on n’a rien trouvé ! C’pas d’notre faute ! balbutie-t-il, blême.
    - Sans moi. Je ne tiens pas à être le prochain locataire de ce sépulcre vide. Le Troisième Vicomte ne se cosplay pas en Rôdeur façon TWD au Comique Con, si ?
    - Est-ce que Gila s’est pas trompé ? On a p’t’être fouillé le mauvais tombeau ! Faut retourner lui demander.
    - Oh il était très sûr que le corps s’y trouverait, vu que c’est lui qui l’y a mis. Quelqu’un l’a déterré avant nous, et on a tout intérêt à savoir qui.
    - Oui mais, là ça va être un tintouin sans nom ! On parle de l’asile d’Oprkham bordel ! Parait que c’est rempli d’violeurs, d’bouchers ! Et ça, c’est juste les gardiens ! Y vont mettre cette île à sac ! Faut s’barrer !
    - Pas question ! lui répond Bloth d'un ton ferme et catégorique. J’attends depuis trop longtemps une occasion comme celle-ci de prouver ma valeur au Reptile. Soit je reviens avec le corps du Vicomte, soit avec celui qui nous l’a ravi.
    - Et tu co-comptes faire q-quoi ?
    - Profiter de cette aubaine. Il se trouve quelqu’un sur cette île qui partageait le secret du Reptile, puisqu’ils ont liquidé ensemble le 3e Vicomte d’Hystéria. Cette personne a été internée à l’asile par la suite, pour un petit crime de rien du tout.
    -  Hein ?
    - Cannibalisme. Entre autres.
    - …
    - Je vais le trouver. Et gentiment, lui poser quelques questions.
    - Ta témérité te perdra, Bloth Mask !
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    Et puis dans les bas-fonds,
    Et puis dans les faubourgs,
    Et puis dans l'enclave marchande,

    Il y a des 0 rouges vifs, peints à la gouache ou bien avec du sang, par un enfant on dirait, un enfant un peu crispé qui devait pas faire plus d'1m30 de hauteur, il devait être sur la pointe des pieds et il peignait ses 0 rouges vifs un peu partout, surement en pouffant de rire.

    Si tu cherches bien parfois tu tombes sur des dens dens enregistreurs. Ils sont bazardés proches des 0 rouges vifs, ils sont sous des mottes de terre, sous des monceaux de détritus, ou encore enfoncés dans des buissons. Il y en a des dizaines dispersés sur l'île. Ils contiennent tous le même message.

    Dans ces enregistrements, il y a un bègue qui se fout de ton quotient intellectuel inférieur à 140, il a bien raison, pourquoi tes parents t'ont pondu si c'était pour avoir un rejeton aussi neuneu ? Ah la la.  

    V-Vous avez t-tous la tête creuse il faut remplir t-tout ça.
    Toutes ces années à te laisser porter par ta vie ridicule t'ont évid-dé la cervelle
    Si je tapais dedans ça résonnerait.
    Je suis t-t-très fatigué d'avoir p-personne de mon niveau avec qui disct-ter tu sais ?
    Allô y aurait-t-il q-quelqu'un de p-pas trop primaire pour discutailler ?

    000 00 0 00 000

    Oui à la fin tu as plusieurs séries de 0, espacées de silences d'une seconde, ils sont récités d'une voix monotone qui sursaute d'excitation de temps à autre.

    Un petit farfadet farceur a crée un jeu de piste à travers la ville, dont les enjeux ne sont pas clairs, peut-être c'est un défi intellectuel, peut-être c'est une occasion de se foutre de ta gueule, peut-être c'est un piège mortel, peut-être c'est pour trouver le one piece, peut-être c'est pour absolument rien, si ça se trouve, IL s'ennuyait.

    Tu tentes ou tu tentes pas tu fais comme tu veux mais si tu tentes, plante tout de suite ta tente car IL te prendra pas par la main / Si ça se trouve, IL veut juste que tu te sentes nul (égal à zéro) en n'arrivant pas à capter sa logique et IL cherchera à faire de toi son
    dindon de la farce
    Un gros dind0n.

    Le 0 c'est le point d'origine, le 0 c'est le néant, le 0 c'est un serpent qui se mord la queue, le 0 il a aussi la forme d'un anus. Tout ça IL l'avait bien en tête. Et IL comptait se servir de l'essence de son nombre fétiche -dans son intégralité- même si l'intégralité d'un 0 -eh ben- - c'est aussi et toujours rien du tout--....

    S0n ad0ration du 0, difficile d'en déterminer l'0rigine.
    Son cerv0 baigne dans un eg0 surdimensionné.
    0... 0... 0...
    C'est peut-être son nombre d'amis ?

    Attention ne jette pas le den den tout de suite ! Le message n'est pas fini !

    Si, à nouveau, tu touches l'escargot de ton grand doigt coquin : un cri de terreur suraiguë vient te trouer les tympans, s'interrompt subitement, puis la suite du message arrive tranquillement. IL pose une énigme : une invitation tordante.

    Eh mon p-pote ! Viens me voir ! Mais seulement si t-t'es pas trop un gros crét-tin.
    Voilà où me ret-trouver. Y a TROIS étap-pes :

    "180
    Cul
    En bout de queue"


    T-T'auras b-besoin de la carte de l'île pour comp-prendre l'id-dée.
    C'est la p-première énigme, alors c'est c-cadeau. Je suis sûr que t-tu sais d-déjà où te rendre. T-Trop facile.

    Le Zphinx, fétichiste des quizz, des énigmes et des quantités nulles, poireaute quelque part dans l'attente de son prince charmant, affalé sur son lit avec un précis de mathématiques et un paquet XXL de chips au tapioca.  
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    Le Beffroi :

    - Valet, mon bon Valet ! Ne vois-tu rien venir ?

    - Je ne vois que la ville en flammes, et la forêt qui se calme. Répondit Made le Valet d’un ton posé.

    - Aaaah, je reconnais bien là Miss Ivy ! Cette donzelle n’est pas du genre à se laisser allumer si facilement. Ce pauvre Ragglebin a mordu à l’hameçon et va se faire dévorer vivant par ses plantes. Haaaahaha !

    - Quelque chose a éteint le début d’incendie qui démarrait, Mr.M ! Continua Made.

    - Et donc, mon fidèle homme de main ? As-tu vu ce que c’était ?

    - Non, c’est trop loin… Mais la fumée a disparu.

    - Aucune importance ! Que ça soit Ivy ou un autre, la mistinguette va continuer de faire pousser ses plantes. Et c’est tout ce qui compte huhuhuuuuu !

    Le Myoker et sa bande de joyeux lurons psychopathes avaient réussi à distancer Ragglebin qui s’était précipité vers le bois aux malices plutôt que d’insister avec eux. Les clowns sinistres s’étaient désormais hissés au sommet du beffroi du haut duquel depuis l’intérieur de l’horloge, ils pouvaient voir toute la ville ainsi qu’un bon aperçu de la forêt. Goprtham brûlait encore, les colonnes de fumée s’élevaient ça et là pour disparaître dans les ténèbres du ciel teinté d’orange. Batman ne s’était toujours pas montré, ce qui ennuyait quelque peut Myoker. Il pensait que son fidèle ennemi de toujours aurait été plus prompt à se manifester. Il n’avait d’ailleurs pas trouvé le commissaire en se rendant au Fort. Cela ne voulait dire qu’une chose : le vieux poulet avait fui pour se cacher dans les basques de la chauve-souris. Les vieux cabots ont toujours les mêmes habitudes, et rien ne change… Mais si ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend les grimaces, Myoker apprendrait à celui-ci comment rire !

    - Est-ce que tout est prêt ? Tonna-t-il à l’attention de sa cohorte.

    - Yep patron, tout est en place. Répondit Scarlett derrière l’escargot-caméra qu’ils trimballaient depuis le début et avaient placé sur un support.

    Le Myoker s’était assis en face de la caméra, il avait improvisé un bureau avec plusieurs rouages de l’horloge qu’ils avaient délogé de leurs socles. Les aiguilles et toute la structure était désormais à l’arrêt. Le temps s’était arrêté à Goprtham et ne suivait plus son cours, comme emporté par les flammes qui consumaient la ville. Sur les rouages, était posé un microphone relié à l’escargot ainsi qu’un petit paquet cadeau enrubanné de vert. Myoker claqua des doigts et ordonna à ses sbires de commencer à le filmer. Scarlett s’exécuta tandis que l’As et le 10 braquaient deux lumio-dials sur lui pour illuminer leur petit plateau.

    - Rebonsooooir Goprtham ! Comme on se retrouve, ça faisait longtemps ! J’espère que cette petite coupure de publicité ne vous a pas trop ennuyé. En parlant de pub, laissez moi vous présenter notre nouveau produit phare !

    Le Myoker s'empara du cadeau avant de dénouer le ruban et d’en soulever délicatement le couvercle. Il en sortit un petit palet de savon oval d’un vert pastel luisant sur lequel avait été dessiné un visage joyeux et souriant.

    - Citoyennes, citoyens, enfants et abominations de tous âges, c’est votre jour de chance ! Huhuhuuuu ! D’ici quelques minutes, notre cargaison spéciale de savon hilarant sera larguée par ballon et survolera Goprtham. Mais je vous entends d’ici : “Mais Mr.M, comment faire pour profiter de la douceur de votre savon ?”. Pas de paniiique mes petits chéris. Le Myoker et sa fidèle troupe de farceurs fera éclater les ballons en tirant dessus pour que les cadeaux se mettent à pleuvoir !

    Il marqua une pause avant d’écraser le savon dans sa main, tordant son visage en fendant un immense sourire en croissant de lune et changeant ses deux yeux grands ouverts en fentes menaçantes dardant son audience.

    - Maintenant écoutez moi bien bande de déchets rampants… quand mes petits savons arriveront sur le sol… BADABOUM ! La mousse et les bulles hilarantes se déverseront partout où le savon atterrira ! Maaaais dans mon infinie bontée, je suis prêt à vous donner une échappatoire. Si vous voulez esquiver la pluie ou, encore mieux, être vacciné A VIE contre le savon : rendez vous immédiatement à la clinique de Miss KlarIvy dans le bois aux malices pour qu’elle vous prescrive une dose de chloroqui… euh...phylle et autres phéromones de son cru ! Attention, y en aura pas pour tout le monde… Quant à toi, mon Batou préféré. Je ne sais pas ce que tu fiches, mais si j’avais su que tu pataugerais autant je t’aurais filé un plan fléché. Hahahaaaa !

    Il claqua des doigts pour ordonner à ses sous-fifres de larguer les ballons. Le Flush Royal s’exécuta en un tour de main. Seul l’As restait pour tenir la caméra avec ses petites tentacules. Une nuée de ballons se déversait hors de l’horloge, des quatres coins du beffroi et filait loin un peu partout vers le Fort, vers les Bas-Fonds ou encore l’Enclave marchande.

    - Et maintenant, cher Batou, cher rats volants, chatte de gouttière, ma chère jardinière et petit poisson à casse-têtes, cher pleurnichard des bas-fonds et mafieux masqué, à tous les fifrelins de Goprtham, la soirée mousse peut commencer !  Haaaaaaaaaaahahahahahaaa !


    Dernière édition par Myosotis De Ville le Lun 6 Avr 2020 - 22:14, édité 1 fois
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    Dans le bois aux malices...

    « Bordel… »

    Elle était essoufflée ; la panique l’avait fatigué. Si elle avait besoin d’une raison de plus pour justifier sa misanthropie, la voilà : brûler une forêt… Une nature si pleine de vie… Et de vies bien plus importantes que n’importe quel habitant de cette maudite île.

    L’orée de la forêt s’était vue réduite en cendre. Ça aurait pu être bien pire, mais ça n’en restait pas moins impardonnable. Pas moyen de faire de cet endroit le paradis dont elle rêve tant qu’il ne sera pas totalement à l’abri de ses ennemis. Comment le mettre à l’abri ? Simple, se débarrasser des ennemis. En faire de l’engrais. Le petit campement de défrichage n’était qu’un début. Un échauffement. Un message, presque. Sauf que personne n’était là pour le transmettre.

    Elle plongea sa main dans sa besace et en sortit une poignée de petite graines, qu’elle lança dans toutes les directions. Aussitôt, différentes plantes se mirent à grandir jusqu’à une taille anormalement grande. Tantôt des plantes carnivores, assurant le rôle de gardes, tantôt des plantes plus souples et invitantes, que KlarIvy continuera à semer jusqu’au camp transformé en base de fortune. Les invités n’allait pas tarder, maintenant que le feu s’est dissipé. Difficile à dire ce que le Myoker avait réellement en tête, mais l’opportunité était trop belle pour être gâchée ; bientôt, c’est toute une cohorte de civils qui servirait à son paradis de garde rapprochée contre les exactions de ces sois disant super-héros, capable de brûler une forêt innocente pour leur soif de gloire, et leur sens de la justice décadent.

    « Tu viens, Freezurd ? Ou t’as d’autres chats à fouetter ? 
    – Nan, c’est cool, j’arrive. »

    Un peu avant l’entrée du campement désormais sien, KlarIvy fait pousser une arche particulièrement accueillante. Bientôt, des dizaines et des dizaines de personnes viendront goûter à son précieux nectar miraculeux, la plupart sans trop se poser de questions. Comment pourraient-ils résister à l’appel de la nature et de ses bienfaits ? KlarIvy leur promettra une vie saine, à l’abri des desseins du Myoker. Et elle respectera cette promesse ; seulement, en contre-partie, tous l’aideront à se débarrasser des récalcitrants. Sans forcément le savoir. Sans forcément en étant conscient.

    Au milieu du camp se dressait désormais un grand arbre d’un vert pure, que l’empoisonneuse avait eu bien du mal à faire pousser ; il était le résultat de longues expérimentations imaginées pendant son incarcération, et d’engrais puissant gentiment fourni pour les précédents occupants du lieu. Sur ses multiples branches poussaient de minuscules fleurs d’un rouge exquis, que Klarivy se mit à cueillir avec soin, en remerciant la créature d’écorce d’une douce caresse.

    Freezurd examina un instant l’endroit, avant de se retourner brusquement en pointant son arbre vers l’une des tentes encore debout. Un jeune homme en sortit, les yeux dans le vague. L’empoisonneuse n’en fut pas surprise.

    « C’est bon, Victurd. »

    Il était jeune. Trop jeune, et apeuré. Klarivy n’avait pas eu le cœur à l’abattre. Peut-être était-il encore sauvable. Elle lui tendit un panier plein de ces petites fleurs rouges.

    « Quand nos invités arriveront, tu m’aideras à les nourrir. Mais PAS les enfants, tu m’entends ? »

    Pour toute réponse, le jeune homme acquiesça en silence.

    « T’es sûr qu’il va bien ? Il m’a pas l’air très frais… intervint Victurd.
    – Oui, je l’ai juste rendu un peu plus… calme. Ça ne va pas tarder à commencer, prépare-toi, tous ne seront pas heureux d’être ici.
    – Depuis quand tu t’associe à un type comme le Myoker, toi ?
    – Je ne m’associe pas, je profite, Freezurd.
    – Mouais. Il m’a toujours paru très glaçant. Quand je pense à ce qu’il compte faire, j’ai presque froid dans le dos.
    – Nos intérêts sont communs pour le moment, pas besoin de s’inquiéter. Laissons le s’amuser en ville. On a des choses plus importantes à régler.
    – C’est pas faux.
    – Alors mettons nous au travail.

    Ah… Et, merci Victurd. J’oublierai pas. »
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    Faubourgs.

    _____Anatalia passa devant le château d'eau pour la deuxième fois. Toujours à la recherche de l'homme chauve-souris, elle s'était d'abord rendue au niveau du Beffroi où il avait été aperçu pour la dernière fois, mais c'set là que Yamalfred lui avait indiqué que la liaison avec le commissaire, qui aurait retrouvé le justicier, avait été coupée. Bon sang mais où avait-il bien pu filer ? C'est en écoutant la fréquence de la police qu'elle eut la réponse à sa question : entre la place des tailleurs et le château d'eau. Belle jambe. En attendant, elle y était et toujours aucune trace du justicier.

    _____Soudain, elle entendit un coup de klaxon suivi d'un bref mais caractéristique rugissement de sirène. Une voiture de police ! S'il y en avait une pas loin, ça ne faisait pas de doute qu'elle la mènerait jusqu'au commissaire. Sans perdre plus de temps, Anatalia partit en petites foulées dans la direction du bruit, tout en prenant soin de rester sur la rue des tailleurs.

    — Eh, dîtes ! Vous n'auriez pas vu une voiture de police par hasard ?

    _____Interpellé, le passant ahurit prit quelques secondes pour marquer sa surprise et son incompréhension avant de répondre.

    — Euh, non, désolé...
    — Merci !

    _____Anatalia continua de remonter la rue en interrogeant les passants, mais sans plus de succès. De toute façon, elle était proche et elle ne tarderait pas à la trouver, cette voiture. Avec un peu de chance, elle était juste sous son nez, là, garée sur le côté. Ah, la voilà ! Vu de loin, elle ressemblait à toutes les autres voitures : une carosse mal fermée qu'Anatalia aurait pu dérober les yeux fermés, avec pour attelage deux chevaux qui se font chier. Mais le fil qui dépassait de la boîte à gants pour servir d'anti-vol à un lumino-dial mal rangé, ça ne trompait personne. Anatalia savait que cette voiture n'appartenait pas à n'importe qui. Elle avait retrouvé Batman.

    _____Après une courte réflexion, Anatalia décida qu'il valait mieux entrer par la porte, parce qu'avec sa robe de soirée, elle n'était pas bien sûre de parvenir à escalader jusqu'à la fenêtre. Le plus discrètement possible, elle inspecta la serrure et se maudit une fois de plus de ne pas avoir prévu un minimum de matériel. Tout ce qu'elle avait, c'était un petit couteau de combat, juste de quoi se défendre au cas où elle tomberait sur une vieille connaissance. Allons bon, peut-être aurait-elle dû mettre sa fierté de côté et demander un petit gadget à Yamalfred... Mais non seulement il ne lui aurait pas forcément donné, mais en plus... en plus... ah ben tiens, la porte était ouverte, de toute façon. Même pas besoin de forcer de la crocheter.

    _____Un peu déçu, Anatalia pénétra dans la propriété sans faire le moindre bruit, puis referma consciencieusement a porte en priant pour qu'elle ne se mette pas à grincer. Après cette petite victoire, elle progressa sur la pointe des pieds, tendant les oreilles pour tender de comprendre les conversations qui lui parvenaient depuis le salon. Plaqué contre le mur, elle se recroquevilla sur le sol et tenta un bref coup d’œil pour évaluer la situation, et c'est à ce moment que....

    — BUUUUUT !!

    _____Anatalia se jeta en arrière, le cœur battant à la chamade. Était-elle repérée ? Alors qu'une myriade de questions se bousculaient dans sa tête, elle se souvint soudainement qu'elle n'était pas une espionne envoyée pour dérober quelques sombres papiers et que par conséquent elle n'avait pas besoin de cacher sa présence. Reprenant contenance, elle surgit dans le salon où l'attendait un curieux spectacle : le justicier masqué, celui qu'elle cherchait depuis tout ce temps, était fort occupé à courir autour d'un terrain de foot improvisé en faisant de grands gestes rieurs. Sur le côté, un homme qu'elle identifia aussitôt comme Deathscript était ficelé et surveillé par trois policier, dont le commissaire Ghardon. Et c'est à ce moment que ce dernier se rendit compte de sa présence, ce qui lui offrit visiblement quelques secondes de répit pour réfléchir à Anatalia ne savait quel dilemme.

    — Rassurez-vous, je suis dans votre camp, dit-elle à l’intention des policiers.

    _____Puis elle se tourna vers le marqueur et continua :

    — Je suis venue vous enseigner une nouvelle philosophie.
    — Ah oui, vraiment ?, répondit le footballeur. Alors ça c'est la meilleure. Une philosophie. Dîtes, vous la connaissez, celle-là ?

    _____Le justicier hilare se plaça devant son amante avant d'enchaîner, tout fier de lui :

    — C'est Descartes qui rentre dans un bar. Le barman lui demande s'il veut prendre quelque chose et il répond "Je ne pense pas" et là, pouf ! Descartes disparaît.

    _____Sur ces mots, il éclata de rire, incapable de résister à sa propre blague. Mais Anatalia ne se laissa pas déstabiliser pour autant. Le plus calmement du monde, profitant que les policier n'avaient pas encore eu le courage de l'interpeller, elle lui donna la réplique d'un ton égal.

    — Non, c'est autre chose que je suis venue vous enseigner. Vous la connaissez déjà : elle nous vient de l'antiquité.

    _____Puis, vive comme l'éclair, elle profita que son homme fût tordu de rire pour l'amener au sol d'une fulgurante clef de bras qui l'immobilisa juste le temps qu'il fallait. En temps normal, elle n'aurait jamais réussi un tel tour de force mais Batman, en plus d'être pris par surprise, était très visiblement diminué par son fou rire forcé. Avant que le justicier ne se libère en faisant parler la force brusque, elle eut tout juste le temps de finir ce pourquoi elle était venue.

    — La philosophie des piqûres, dit-elle en joignant le geste à la parole.
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    Faubourgs

    L'aiguille se planta dans son cou et déversa prestement l'agent désintoxicant dans l'organisme du Batman. Ce dernier écarquilla les yeux sous son masque et resta entièrement paralysé jusqu'à ce qu'Anatalia eut fini de lui administrer l'antidote. Quand ce fut fait, elle retira la seringue et se dégagea de l'homme masqué d'une roulade sur le côté, échappant de peu à un mouvement réflexe qui lui aurait ouvert la gorge.

    Immobilisé sur le dos, Broy fut pris de tremblement et recommença à rire de manière incontrôlable. La substance fit lentement effet et peu à peu cependant, son hilarité s'estompa et finit par s'évanouir définitivement. Respirant par à-coup, la bouche grande ouverte et essoufflé, le Batman semblait avoir repris ses esprits. Il resta allongé encore quelques secondes, avant de se redresser et jeter un œil aux alentours.

    Repérant la farouche Anatalia à quelques mètres de lui, une seringue vide à la main alors qu'elle l'observait avec une prudente méfiance, il mit rapidement les points sur les i. Sans mot dire, il la remercia d'un signe de tête. Il en aurait voulu en faire plus, étant donné l'affection mutuelle - bien que compliquée - qu'ils partageaient l'un pour l'autre, mais le moment aurait été bien mal choisi. D'autant qu'ils avaient une audience ; et pas des moindre.

     - Content de te revoir Batboy, l'interpella Deathscript un peu plus loin, sans même lui laisser le temps de faire un tour de la pièce du regard. On va peut-être pouvoir arrêter de déconner enfin et tu vas me faire libérer ?

    Tournant la tête dans sa direction, le justicier masqué marqua une pause, avant de lancer un batarang dans sa direction d'un geste brusque et vif qui fit sursauter toute la pièce. Le projectile en forme de chauve-souris voltigea vers le criminel et brisa la chaîne de ses menottes au poignet avant de se planter dans son torse.

     - Arrête de jouer Slade, lâcha Broy d'une voix rauque, la première phrase sensée qu'il avait formulée depuis de trop nombreuses heures, on passe aux choses sérieuses.

    Sous les yeux des deux policiers estomaqués qui le gardaient à l’œil, Deathscript afficha un sourire narquois tandis que le batarang retombait à ses pieds sans avoir causé le moindre dégât. Une fine couche d'énergie sombre s'était formée sur son torse, à l'endroit où le projectile aurait dû se planter, et l'avait protégé. Son sourire s'élargissant de plus belle, le criminel précipita une généreuse portion de haki de l'Armement dans ses mains libérées, avant de se pencher en avant. Attrapant les menottes qui lui encerclaient les chevilles, il en broya la chaîne d'une simple pression et se releva souplement en ignorant ses deux "gardes".

    Gharrson leur fit signe de s'apaiser quand ces derniers firent mine de dégainer leurs matraques pour attaquer Slade. Ce faisant, le commissaire se retourna vers le Batman, qui s'était relevé à son tour.

     - Je suis au courant de tout, commissaire, le devança l'homme chauve-souris ayant deviné ce qu'il allait lui dire. Les effets du fruit m'empêchaient de m'en soucier, mais j'étais conscient tout au long de ce supplice. Brossez-moi simplement un portrait de ce que j'ai pu rater et nous formerons un plan.

    Hochant la tête, le policier s’exécuta et expliqua la situation et les enjeux du moment au Batman qui écouta en silence. Anatalia et Deathscript y ajoutèrent leurs interventions, complétant ou rectifiant parfois une information erronée de la police, allant au plus concis et au plus efficace sans s'embarrasser de détails inutiles. Ce faisant, Slade en profita pour se refaire un grossier arsenal, récupérant d'une main autoritaire le pistolet à silex de l'un de ses anges gardiens et la matraque de l'autre. Dans un soupir, Gharrdon fit une fois de plus signe à ses hommes de le laisser faire, conscient qu'en plus ce sniper irait récupérer son véritable équipement au terme de cette entrevue ; conscient qu'il ne faisait que jouer avec les forces de police, comme à son habitude.

    Quand ce fut fini quelques instants plus tard, le Batman prit cinq minutes pour reprendre contact avec son équipe de justicier. Au côté d'Anatalia et à l'abri d'oreilles indiscrètes, il contacta Ragglebin, leur fils, et pris de ses nouvelles, avant d'enchaîner avec Yamalfred. Les "retrouvailles" furent courtes, pressées par l'urgence de la situation et le danger qu'ils couraient à maintenir les communications. Mais elles furent chaleureuses et mirent du baume au cœur du justicier malmené. Inévitablement cependant, ils durent passer aux choses sérieuses et discutèrent de la marche à suivre, maintenant que Broy était revenu dans la course.

     - Vous avez diffusé un message public pour décourager les citoyens de tomber dans le piège et se diriger vers la forêt ? s'enquit bientôt le Batman à l'intention du commissaire.

     - Non, soupira ce dernier en passant une main sur sa moustache, je ne sais pas comment ils ont fait mais le Myoker et ses sbires ont pris le contrôle de l'escargovision, toutes les chaînes diffusent en boucle le même message. On ne peut rien faire passer.

     - Oh ça va les citoyens de Goprkham ne sont pas abrutis à ce point, s'exclama l'un des gardes de Slade démunis, en réponse à la déception évidente du Batman suivant la déclaration du commissaire. On n'est pas des bretons dans la série KaamelOPRtt non plus !

     - Pas des abrutis, les goprkhamiens ? s'exclama Anatalia en ricanant. Une fois de plus commissaire je vois que vous recrutez la crème de la crème dans vos forces de police...  ça fait plaisir de voir que certaines choses ne changent pas.

     - Il n'est pas à exclure qu'un nombre conséquent de citoyen se dirige dans le piège de Klarivy en ce moment même, acquiesça Broy, soulagé de voir que le sage officier n'avait pas daigné répondre à la provocation de son ancienne amante. Il faut à tout prix récupérer le contrôle de l'escargovision pour diffuser un message contraire et informer la population. Et il faut prêter main-forte à Ragglebin, il ne pourra pas arrêter Klarivy tout seul, même avec l'aide de tes hommes Slade.

     - Qu'est-ce que tu proposes alors ?

     - Tu viens avec moi et on va intercepter le Myoker, il est sur le beffroi, j'ai reconnu l'endroit sur la vidéo. A priori il n'en bougera pas le temps qu'on arrive, tout l'équipement nécessaire pour pirater l'escargovision doit être difficile à transporter.

     - Et pour notre... pour Ragglebin ? s'enquit Anatalia, qui avait immédiatement froncé les sourcils en constatant que le justicier priorisait courir après un clown à aller aider son propre fils.

     - Viens avec moi, fit-il pour toute réponse avant de l'entraîner à l'écart par le bras.

    Tandis que le commissaire et Deathscript entamaient une conversation de leur côté, le Batman plaça à nouveau le micro de son précieux escargophone noir à quelques centimètres de sa bouche.

     - Yamalfred ? appela-t-il simplement, avant d'attendre de longues secondes sous l’œil accusateur d'Anatalia.

     - Oui monsieur Wayne ? répondit bientôt le Den Den en adoptant un air snob et distingué.

     - On enclenche le protocole Greypeace, lâcha Broy d'une voix quelque peu hésitante, mais néanmoins ferme. Reste en contact avec Anatalia, elle récupérera le colis sur sa route vers les bois.

     - Monsieur Wayne..., soupira Yamalfred à l'autre bout du combiné.

     - Je sais Yamalfred, je sais que tu es opposé à cette idée. Mais la situation est catastrophique et il n'y a plus d'autres alternatives. Il faut employer les grands moyens si nous voulons empêcher la mort de plus d'innocents.

    Après quelques secondes, le combiné à l'autre bout du fil fut raccroché. Comprenant l'impolitesse de son majordome comme un témoignage de sa réticence à employer de telles méthodes, Broy savait néanmoins que son bras droit ferait ce qu'il y avait à faire.

     - C'est quoi ce protocole ? demanda finalement Anatalia dans un murmure, alors que le commissaire et Slade haussaient le ton un peu plus loin, sous les regards terrifiés des deux autres policiers.

     - Une arme chimique, avoua le Batman d'un air grave, destinée à combattre la mutation de Klarivy. Je l'ai développée en secret et j'avais promis à Yamalfred de ne pas m'en servir à cause de l'immoralité de ce protocole. Mais notre fils a besoin d'aide et à chaque heure qui passe Klarivy devient plus dangereuse. C'est un composé liquide qui tue instantanément les plantes naissant de son Green Pop, expliqua-t-il enfin. Tu n'en auras que quelques charges alors assure-toi de les faire compter. Habituellement elle aime bien créer une plante-mère qui chaperonne le reste de ses créations, c'est celle-là que tu devras débusquer et tuer, d'accord ?

     - Qu'est-ce qui se passe si je l'injecte directement à Klarivy ? s'enquit Anatalia, dont l'esprit entraîné depuis sa plus tendre enfance à être l'assassin parfait lui avait permis d'arriver aux bonnes conclusions.

     - Elle meurt, lâcha Broy après quelques secondes de réflexion, réalisant finalement que rien ne servait de mentir à cette femme. C'est le seul composé chimique qui soit mortel à son corps de mutant. Mais ce n'est pas comme ça que tu dois l'utiliser.

     - Je sais..., minauda Anatalia, je ferais attention pas d'inquiétude, conclut-elle d'un air rieur alors qu'elle se mettait en chemin, avant de s'arrêter et se retourner quand le Batman la retint par le bras.

     - Slade et ses hommes ne peuvent pas être mis au courant du pouvoir de ce protocole, l'avertit-il, sans quoi ils essaieront de s'en servir pour la tuer.

     - Je sais, répondit une dernière fois l'assassin, plus durement en dégageant son bras avant de quitter la maison abandonnée.

    Espérant de tout cœur que son ancienne amante saurait garder ses pulsions meurtrières pour elle, le Batman s'en retourna vers ses deux autres compagnons d'infortune. Il les surprit en pleine conversation, plus une dispute à vrai dire, au cours de laquelle le policier et l'ex-policier discutaient de la meilleure manière de répartir les maigres effectifs de la police. Ses anciennes, vieilles habitudes, revenant au galop, Deathscript avait offert son expertise et son jugement au commissaire et leurs deux philosophies étaient visiblement en train de se confronter.

     - Tu places quelques snipers sur les toits, tu tires sur tout ce qui laisse dépasser le bout de son nez et t'inquiète que pas un seul connard n'aura le cran de faire exploser l'un de ces cadeaux en vol ! s'écriait Slade, en agitant la pointe d'une matraque devant la moustache du commissaire.

     - Avec quels hommes ? lui rétorquait un Gharrdon exaspéré. Toutes mes unités sont occupées à contenir la panique et les émeutes en pleine ville ! Et encore une fois on ne peut pas tirer sur toutes les menaces potentielles qui se présentent, ça mettrai des innocents en danger !

     - Comment ça des "menaces potentielles" ? s'écria Slade à son tour. Des connards sur les toits avec un fusil qui attendent le passage d'un cadeau c'est bon, c'est des menaces tout court, y'a pas à se poser de questions, tu tires direct !

     - Il faut à tout prix empêcher le savon des cadeaux de se répandre commissaire, choisit ce moment pour intervenir le Batman. Je vous laisse vous en soucier, nous on va intercepter le Myoker une bonne fois pour toutes. C'est la menace principale, si on le laisse libre, chaque heure qui passe amènera son nouveau lot de problème aux citoyens de Goprtham.

    Ce faisant, il fit signe à Deathscript qui lui emboîta le pas. Ce dernier conclut d'un dernier geste en direction du commissaire, une main formant un pistolet pointé sur sa tempe :

     - N'oubliez pas Gharrdon, des snipers, fit-il en tirant sur son "pistolet" tout en faisant un bruit de balle avec la bouche. Dans le doute vous vous posez pas de question, vous canardez, ça fonctionne toujours.

    Laissant les trois policiers derrière eux, le justicier et l'anti-héros prirent la direction de la sortie de l'abri, comme Annatalia quelques instants plus tôt.

     - Et toi Slade n'oublie pas, lâcha le Batman à son tour : entre autres choses le Myoker déteste particulièrement le haki, ça le met dans une colère noire. Utilise n'importe quelle couleur pour le déstabiliser et lui faire oublier temporairement ces stratagèmes tordus.

     - C'est pas mon premier rodéo avec le clown, rétorqua sèchement le mercenaire, avant de s'arrêter derrière le Batman, qui avait marqué une pause après être sorti dans les rues de Goprtham.

    Silencieusement, l'homme chauve-souris contemplait les lueurs rougeoyantes qui dépassaient au-dessus des silhouettes des bâtiments. Son souffle rauque formait des volutes de buée dans l'air froid de la nuit. Le sang séché aux commissures de ses lèvres lui laissait un goût désagréable dans la bouche, à mesure qu'il prenait conscience de l'étendue des dégâts provoqués par cette crise. La rue choisie par le commissaire était calme, mais avait néanmoins déjà subi des dégâts et au loin, on pouvait entendre cris de terreurs et hurlements de rage.

     - Le Myoker est allé trop loin cette fois, murmura le Batman dans un souffle.

     - Tu dis ça à chaque fois qu'il s'échappe et qu'il recommence à foutre le bordel, commenta simplement Slade à ses côtés. Tu sais ce que j'en pense.

     - La ferme, rétorqua Broy en tirant vers le sommet d'une maison avec son grappin, essaie plutôt de suivre !

    Ceci dit, il actionna le dial qui alimentait son outil et se retrouva soudain propulsé dans les airs.

    Résumé :


    Dernière édition par Roy D. Aston le Ven 17 Avr 2020 - 12:54, édité 1 fois
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    Le bois aux malices




    - Hum, lâcha le jeune Wayne en se tenant le menton.

    L’apparition de Freezurd ne l’arrangeait en rien. Déjà qu’avoir énervé Ivy n’était pas chose intelligente, si en plus plus elle est aidée de « mister freeze », ça devenait compliquer à gérer seul.  Les flammes sont évidemment neutralisées. Ethan se trouvait maintenant dans une situation bien épineuse, au-delà des épines que son adversaire pouvait lui mettre dans le derche, du fait de la base créée dans le but - évidemment - de réaliser ses desseins. Courageux, peut-être, mais pas encore suicidaire pour se lancer dans ce bourbier. Son grand-père et sa mère l’avaient entraîné pour tuer et non pour être tué de manière si grotesque. D’autant plus qu’en voyait l’immense arbre vert pousser devant lui, l’idée même de s’y rendre ne l’emballait pas tant que ça.

    La légende de « Jack et le Haricot » que me contait père était donc réelle, pensa la jeune chauve-souris.

    Cependant, à défaut de les attaquer directement, le petit homme pouvant tout de même faire du repérage. Des petites foulées discrètes mais diablement rythmées, qui permettaient au petit infiltré de ce déplacement en tout discrétion et avec rapidité chez l’ennemi. Sa petite corpulence y jouait pour beaucoup. Une vérité qui n’était absolue. En observant de près ses parents et son grand-père, il se disait que cela resterait possible avec de l’entraînement. Bref. Il approcha assez vite d’un espèce de camp protégé par des plantes ridiculement grandes pour ne pas se douter de quelque chose. Certaines étaient plus mignonnes que d’autres, mais s’en approcher était tout de même risqué. Se battre seul contre des plantes carnivores, non. Il lui fallait un soutien humain ou… mécanique. Alfred ! Mais pas uniquement.

    Les batailles étaient certainement rudes sur toute l’île. Le Myoker avait bien joué son coup. Les faubourgs étaient sens dessus dessous, le Fort en pleine bourre depuis l’attaque du clown et la prison… Plus de prison pour l’instant. Procéder étape par étape, pour éliminer la gangrènes qui se pullulait à grande vitesse. Débordés de toute part, les héros étaient bien trop divisés. Était-ce la stratégie du Myoker ? Seul lui le savait. Une gestion divisée de la crise était évidemment la solution pour neutraliser cette épidémie dans les plus brefs délais, mais une division organisée, ce qui n’était bien sûr loin d’être le cas actuellement.

    Et ce n’est certainement pas moi qui vais gérer les troupes, pensa nerveusement Ragglebin.

    Mais c’était quand on s’y attendait le moins que certaines choses se produisait, et là, un comme un miracle se manifesta au bon moment. Son escarcobat se mit à vibrer intensément dans l’une de ses poches. Il s’en saisit immédiatement, recula légèrement de la zone où il se trouvait pour un peu plus de discrétion. Sans dire un mot, il écouta attentivement ses parents discuter, citant notamment un certain produit chimique qui agit contre les plantes de Klarivy. L’idée de sa mère, qui consistait à intégrer cette substance dans le corps dans la botaniste semblait être idéal, mais il fallait compter sur le grand coeur de l’illustre Batman qui refusa. Néanmoins, satisfait de la nouvelle, le petit Wayne afficha un sourire enfantin. Maman arrivait.

    - Par contre, petit contre-temps, Freezurd est aussi dans le bois. Et ils ont l’air de bien s’entendre avec Klarivy. Et je crois même qu’ils manigancent quelque chose d’assez énorme. Ce type, aussi laid soit-il, a déjoué mon plan d’un simple geste, grogna le jeune homme en se mordant la lèvre.

    En attendant, il scruta patiemment les alentours pour s’assurer que rien ne bougeait, à l’extérieur du moins. Ragglebin pouvait souvent se montrer impétueux, sauf quand il s’agissait de sa chère et tendre mère, qui n’avait évidemment aucun de ces aspects.

    Spoiler:


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