Le chien fou (PV Noah, Tahar et Jack)


Deux jours. Deux jours qu'on avait accosté. Hinu Town était là, à portée d'mires. Mais on y est jamais rentré. On, c'est Noah et moi. Et not'petit bateau d'gonz. Qu'est pratique faut dire. Personne grillerait qu'cte coque d'noix toute kawai est l'QG d'deux truands. Ça nous a permis d'passer inaperçu. Plus, on a gratté l'nom du bout d'bois. Histoire d'pas s'faire bêtement r'pérer. Genre par un pékin qu'aurait connu la pauv' famille noyée. Puis, une crique planquée d'l'île, à l'abri des r'gards. Derrière du caillou. C'est d'là qu'on a lancé les opérations.

Hinu Town. La forteresse. S'tu montres pas patte blanche, t'rentres pas. Les Bourges, eux, cherchent pas à sortir. Sont bien là. C't'une prison, en gros. Prison d'luxe. Mais prison quand même. Mais c'tait pas un problème. Toutes les taules ont leurs réseaux. Les port'closes, c'est l'paradis du trafiquant. Du magouilleur. Idem à Hinu Town. Suffisait d'traîner dans l'coin des murailles. Coté out. Y avait pléthores de rades mal-famés. Marché noir, réconforts d'marins, tout l'bazar. Les berry gardés en rade ont permis d’appâter les donneuses, les dealeurs d'infos. Les claques combinées d'Noah et d'moi les ont faits cracher. L'soir même, on savait c'qu'on voulait savoir. Quant aux zig qu'avaient bavé l'info, on les a crashés. Assez fort pour qu'l'coup soit fait avant qu'y puissent r'parler. Par sécu, on a r'coupé leur histoire. A la claque. T'change pas une équipe gagnante.

L'truc était simple: toutes les lunes, des rafiots d'marchands ram'naient leur tronche sur Hinu Town. Chargé. Voir bien chargé. Toutes les sortes. Du mastoc au mini, en passant par l'masta. La garde à la hauteur d'la cargaison. Sauf pour un. "Le milicien". Coque d'noix minus qu'ravitaille la milice d'Hinu Town. P'tit navire, ouais, mais bien chargé. Discret. Pour pas qu'tout l'monde sache qu'la milice s'en met plein les poches. Armes, objets d'valeurs, vivres de richards. Le bon plan. Avec un seul Hic. Les gardes-côte d'Hinu. Sensé surveiller tout les bateaux en arrivée. Sauf qu'pour c'lui là, ils r'venait voir toutes les vingt minutes. Environ. Histoire d'garder un œil sur leurs biens. Sont pas commodes, qu'on dit ici. Mais, genre, vraiment pas.

Alors à truc simple, plan simple. Arriver avec not'barque de miss. Genre p'tite famille. Dès qu'les gardes s'éloignent, aborder l'bazar. Frapper vite et bien. Partir avec l'navire. Pour semer la garde, j'en fait mon affaire. Les vagues m'aid'ront. Faut juste qu'on soit rapide. Qu'on empêche tout'sorte d'S.O.S. .

Facile. Surtout qu'le temps est avec nous. La houle est big. L'vent est fort. Pas d'tempête, mais la nuit s'ra longue, agitée. C'est comme ça qu'j'm'en sort l'mieux. Not'coque d'noix encaisse la houle. Elle s'fond bien au milieu des autres. Y a du trafic vers Hinu Town. Même si d'moins en moins. L'temps fait peur aux d'mi-sel. Pas à nous. Noah à l'air plutôt calme. Genre posé. Concentré. C't'un One Shot. Ce coup. Y a moyen d'stresser. Pas la peur qu'ça marche pas. Plutôt la peur d'se vautrer alors qu'on commence seulement la grimpe. La grimpe vers l'futur glorieux.

Les vagues sont d'plus en plus grosses. Une sale bruine s'lève. Nickel. Z'ont moins d'chance d'nous voir arriver. J'jette un coup d'oeil à mon part'naire. Puis lui envoie une 'teille d'Rhum, chourrée dans un bouge infect. L'est moins infect qu'le bouge d'ailleurs. La gnôle, j'parle. Un epu d'chaleur avant un gros coup. La tension monte. J'vois "Le Milicien" qu'apparait au loin. L'est vraiment pas gros. Tout au plus, six mecs dessus, pour l'faire tourner. Et là qu's'éloigne dans l'sens opposé du nôtre, les gardes-côte. si ça c'est pas du bol. On a vingt minutes d'champs libre. Abordage dans trois minutes m'est avis. L'temps d'le r'joindre. L'patron d'la mer et du truandage est avec nous. J'sais pas s'il a un blaze... ... ... J'vais l'appeler Gui. Gui l'patron des mers et du truandage. Ça l'fait.

Un coup d'barre. Tribord. Histoire d'prendre la houle par l'creux. On s'approche, inexorabl'ment. L'géant trépigne. Moi idem. Dans une d'mi-lieue, on est riche.

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Les deux marins étaient partenaires – puisque c’était officiel à présent – depuis deux jours. Il avait fallu un peu plus de temps que prévu pour repérer un itinéraire jusque Hinu Town. Jack était un navigateur hors pair, capable de survoler les vagues. Mais comme Noah le découvrit rapidement, il n’était pas foutu de pointer sa maison sur une carte. Heureusement, l’île était suffisamment riche, donc importante, pour être indiquée de façon très claire sur les plans maritimes. Ils n’en étaient pas très loin, et ils durent sur place rapidement. Enfin, sur place, c’était beaucoup dire. La cité riche était entourée de murailles, et était mieux surveillée que la fille de Louis Sans Tif’s. Cependant, le pirate savait qu’il y avait toujours moyen de pénétrer un endroit fermé – comme la fille de Louis, d’ailleurs… -. Même si en l’occurrence, ils n’en eurent pas besoin.

Jack et Noah écumèrent les quartiers extra-muros de la cité. Pour la plupart habités par la populace chargée des basses besognes. Pêcheurs, fermiers, dockers, gagneuses, sans parler des divers trafiquants et autres travailleurs de l’ombre. La plupart des commerces étaient des tavernes mal famées, des bouges à l’hygiène plus douteuse que le cul d’un chien des rues. C’était parfait. Personne ne parle plus qu’un ivrogne juste avant sa phase chiffon-carpette. Pourtant, ils durent tout de mêmes se montrer plus convaincants. Apparemment, ça avait changé, pendant les quelques années où Noah s’était retiré de la circulation. Il était fini le temps où en payant un vers à un type, on obtenait souvent plus facilement ce qu’on voulait qu’en le menaçant. Maintenant, il fallait lui remodeler le portrait jusqu’à ce qu’il se trouve suffisamment beau, si on voulait faire parler un poivrot. Certes, ce n’était pas pour déplaire au colosse, mais tout de même, c’était dommage. Les alcolos, souvent, ça vous payait un verre, pendant que vous lui teniez compagnie.

Bref, après quelques heures en ville, les deux hommes retournèrent au Fringuant, dont le nom avait été effacé par prudence, avec tout ce qu’il leur fallait. Ils avaient une cible : un navire approvisionnant la milice privée des riches de la cité. Peu gardé. La milice voulait rester discrète sur ses activités. Il suffirait de profiter que leur coque de noix ne payait pas de mine pour s’approcher. « Genre virée en famille », avait dit Jack. Le géant se demanda si l’un d’eux avait vraiment la gueule de l’emploi. Mais bah ! Finalement, sur un malentendu, on ne savait jamais, tout pouvait passer.

Voilà donc où ils en étaient à présent. Le Fringuant voguait rapidement en direction du Milicien. Le navire des garde-côtes s’éloignait, et ne reviendrait pas avant une vingtaine de minutes. C’était le moment d’agir. Noah attrapa la bouteille que le lança Jack au vol, et but une gorgée du liquide. Tous deux piaffaient d’impatience. Ils avaient vraiment bien préparé leur coup. Ils voulaient vraiment que ce soit le premier d’une longue série, il fallait donc que ce soit une réussite totale. Junior était resté calme jusqu’à présent. Il avait réussit des coups plus compliqué et moins bien organisés. Mais l’approche du moment fatidique, ce sentiment d’imminence de l’action, qu’il n’avait pas ressentit depuis des années, finit par agir. Il trépignait, n’attendait qu’une chose, se retrouver à bord du navire tout proche à présent, et distribuer des mandales. Finalement, leur rafiot heurta avec un bruit mat la coque du Milicien.

-T’entends, Jack ? Ca c’est l’son qu’fait la plume qu’écrit pour la première fois nos noms dans l’Histoire. Gahahaha ! »

Il saisit alors un cordage pendant par-dessus un bastingage et se hissa, sourire carnassier aux lèvres, sur le pont. Il apparut sur ce dernier dans un bruit sourd, son poids ne lui permettant pas d’être discret sur un plancher de bois aussi fin. Il frappa un énorme poing fermé dans une non moins énorme paume ouverte. Son sourire ne cessait de s’accroitre. Une bestialité sauvage se dégageait de lui. Il avait l’air de ceux dont on fuit le passage en courant et en marchant sur ce qui vous empêche de passer.

-Salut, bande de gueules d’end… Mais putain de foutre de bon dieu de con ! Mais par les couilles du Grand Cornu, c’est quoi ces conneries? »

A coté de lui, Jack l’avait rejoint, et pesta avec Noah. Sur le pont, les membres de l’équipage étaient affalés, morts ou inconscients. Des traces de luttes étaient nettement visibles, un peu partout sur le vaisseau. De l’autre coté du Milicien, un autre rafiot de taille réduite était stationné… Non… quand même pas… Ils ne se seraient tout de même pas fait devancer, si ? Au même moment, la porte qui menait aux cabines et sans doute aux cales s’ouvrit.


Dernière édition par Noah J. Siegfurson le Mer 24 Aoû 2011 - 10:50, édité 1 fois
    The mate was fixed by the bosun’s pike
    The bosun brained with a marlinspike
    And cookey’s throat was marked belike
    It had been gripped by fingers ten;
    And there they lay, all good dead men
    Like break o’day in a boozing ken
    The skipper lay with his nob in gore
    Where the scullion’s axe his cheek had shore
    And the scullion he was stabbed times four
    And there they lay, and the soggy skies
    Dripped down in up-staring eyes
    In murk sunset and foul sunrise
    Twelveen men on a dead man’s chest
    Yo ho ho and a bottle of rum!
    Drink and the devil had done for the rest

    Yo ho and a bottle of r-!


    Pute nègre, c’est quoi c’bordel ? C’qui ces glandos qui viennent de m’foirer ma sortie super-duper classe, défonçage de lourde à coup d’botte nouvelle compris, c’est dans l’forfait ? ... Ah ! Ptain c’était don’ ça. L’coup sourd dans la coque, les voix négligées. C’tait pas la ptite psycho et ses victimes d’l’aut’ côté des cales, c’tait pas la Sublime un peu trop rapprochée par la houle. …Mon vieux Tahar, okay y fait sombre, okay y fait tempête, mais va falloir qu’t’réapprennes à faire gaffe stu t’mets à braquer en pleine mer. Et accessoirement à bien choisir tes cibles, packe là… Mais bon, plus tard, ça. Qui donc qu’on a-t-on là ? ’videmment, faut qu’ces pignoufs soient éclairés par derrière. A part deux mastards dont un ‘achement plus égal que l’autre niveau carrure, d’fficile d’voir aut’chose que keud.

    Bon, d’vinette time alors. Mouettes ? Pas la manière. Garde-côtes zélés ? Neh, t’auraient d’jà sauté d’ssus, pis s’raient plus nombreux. M’sieur et Madame Unepromenadedefindejournéeenmerchérie ? S’qui foutraient là. …Rest’ qui ? Chasseurs ? Braves gars comme ton serviteur ? Hm. Z’ont l’air surpris, ça pue les s’conds. Haha, si c’est ça, les v’là doubl’ment baisés. Snurf snurf, tentative d’approche, manœuv’ de r’connaissance. Déplac’ment furtif, ça f’sait longtemps. Narnak, poto, t’es où ? On a d’la visite. Dans l’quel j’t’ai laissé ? … Ah, gotcha.

    V’là, on s’sent mieux avec un truc qui coupe au cas où. Plus efficace qu’la pinte ram’née d’en bas. Sûr’ment pas des chasseurs ’tout cas, t’auraient pas laissé bouger comme ça. Pis d’puis quand ces résidus d’coïts mal finis bossent autrement qu’solo 't’façon, hein ? Allez, r’lax Tahar, c’rien d’plus qu’un problème de priorité f’nal’ment. Z’ont joué, z’ont perdu, c’toi l’proprio et eux les ceusses qui l’ont profond. Ca arrive. Aux autres. A eux, hinhinhin.

    Messieurs, une explication ?





    … P’tain, t’parles de cassos.

    Oh, les gars ! Quand l’maître de maison te d’mande c’que tu fous sur le perron d’sa d’meure, tu réponds. ’ventuellement tu lui dis d’aller s’faire foutre, mais tu réponds. C’la dit jvous conseille pas d’me dire d’aller m’faire foutre.

    Non seulement, et en toute modestie note bien, jsuis très bon quand y s’agit d’corriger les crevards qui m’manquent de respect, mais en plus jsuis pas tout seul. Et la chtiote qu’est en bas, c’est pas pour cafter, mais jvous conseille pas d’la tirer d’sa besogne. Et accessoirement on a pas l’temps, j’ai pas bien pigé c’que m’a gémi l’brave gars qu’j’ai travaillé, mais y m’semble qu’il a bavé que’qu’chose sur des patrouilles régulières, comme quoi z’avaient pas masses d’humour à HinuTown.

    Ouais, t’as entendu la montagne, t’es chez moi ici. Toi aussi la colline, t’as bien r’çu ? Eh, c’quoi c’te tronche que tu m’tires ? J’la vois pas bien, rapport aux ombres mal gaulées toujours, mais jsens qu’t’as comme un problème. Qu’est-ce que tu fous à t’rapprocher. Jte fais d’l’effet ? T’veux mes bottes ? Rêve pas. …R’marque t’peux toujours aller t’servir dans l’entrepont stu veux, y en a tell’ment qu’jpeux vous en laisser une paire chacun pour vous dédommager d’avoir fait l’chemin pour rien, jsuis généreux et surtout pas à une plaque de marchandise près, hinhinHein ?! De quoi ?! Nan.

    Attends, bouge plus mec. Là, angle parfait, rest’ comme t’es, jte vois complet.

    Putain mais ouais. Ouais ouais ouais. Par les mamelles tombantes de. Toi, ici ? Si j’avais su j’aurais r’monté plus qu’un litron. Mais fallait t’annoncer, envoyer une cart’, t’nir au courant quoi. Enfin. Les hasards d’la vie, hein. C’bon tu m’as r’mis aussi hein ? Ouais ? J’te laisse faire les mondanités ?


    Le chien fou (PV Noah, Tahar et Jack) 661875SignTahar
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    J'm'étais senti porté par l'destin. Ou un truc du genre. L'vent dans l'dos. J'y crois toujours. Mais juste j'me dis... C't'un farceur, l'destin. Sans trop d'morale, pour sûr. Veut vraiment m'foutre l'pif en terre. Veux qu'j'radicalise. Genre j'suis pas assez loin. Héhé. L'enflure. L'joyeux incendiaire. Des plans d'feu, il a. Parce qu'là, en passant l'bord. Coté entrant :

    un pur tableau. Face à moi. Qui s'étend. Qui s'épand. L'genre qui déroute, au début. Parc'qu'y manque la touche. L'truc qui t'fais piger l'ensemble d'la croute. Son dé-pourquoi et son comment. Parce qu'en foutant l'panard sur l'pont, ça a foutu une claque. P'tite. Mais en sh'met. Inattendue.

    L'équipage était là. Un peu partout. Joyeusement dépiauté. Ici une paluche. Çà et là, le reste. Mais sans qu'ce soit gerbatoire. La cause à la patte. Celle de l'artiste. Le trancheur. Son ultime signature, qu'donne une impression d'joyeuseté. Dans l'exécution. Un parfum d'enfance et d'fendard. Dans la coupe. La r'cherche du paradis perdu. Style Peter Pain. Avec couteau. Et panache. A l'innocente. J'suis pas un fada d'l'hémoglo. J'préfère le KRAK au SPLACH. Mais même si c'est histoire d'gout, on peut pas rater la passion gamine du job. Une passion qu'me rappelle un truc. Bien précis. Un truc qu'le destin va s'marrer à m'fourrer d'vant l'becton.

    Noah s'crache du juron dans son poil, et j'capte l'indice. J'doute encore. Mais pas tant qu'ça. Mon étoile est derrière j'te dis. Et elle est foutrement cramée. D'la tête, la crame. Héhé. L'aime l'humour noir, la rosse. J'aime aussi. Et ça monte. Et ça monte. L'indice. La révélation. Petit d'abord. Mais de plus en plus fort. Et ça se rapproche. L'rideau va s'lever. L'étoile s'marre. Et j'sais. Ouais. J'sais d'jà.

    And there they lay, and the soggy skies


    Et la porte claque. L'artiste en sort. Sur l'clinquant qui faiblit. Ardemment. Et j'ris. Mon étoile. Tordue. Krapax. Mais j'signe. Pour l'siècle à v'nir si y faut. Et l'zig braille.

    Dripped down in up-staring eyes
    In murk sunset and foul sunrise
    Twelveen men on a dead man’s chest
    Yo ho ho and a bottle of rum!
    Drink and the devil had done for the rest

    Yo ho and a bottle of r-


    Il nous grille. En prenant l'temps. J'te l'mire qui fente les globuleux. Capte qued', l'Artiste. La pinte à la patte, au naturel. Sauf qu'il lui manque... Non, lui manque plus rien. L'a r'choppé son fidèle poto. Son rasoir version masta. Qu'était planté dans l'tronc d'un pauvre mec. Plus qu'une ombre l'mec. Un steack d'ombre. Qu'même lé* troncs en voudraient pas. Mais Lui, pige toujours qued'. Lui. La touche qu'manquait à la toile. L'dé-pourquoi.

    L'chien fou. Tahar.

    Rencontré sur un coup fumeux, fumant et fumé. L'genre sauvage. L'genre dang'reux. Qui t'coupe un doigt pour rire. L'a l'humour tranchant. Le verbe acerbe. La frénésie. J'l'ai vu occire des gars pour rien. Sans gain. Où p't'être pour queq'chose en fait. Un truc à lui. Pas visible. Pas captable. Où pour l'panache. Sanguin. L'est comme ça. Un gars pas d'ce monde. Digne d'intérêt.

    L'Tahar donc. Sur l'pont. Qui s'plisse la mire contre l'clinquant. Qui mate, dans l'doute. Tuera comment? y s'dit. Puis qu'avance. Dans l'jugement d'nous. Tuera comment d'vient tuera, tuera pas?

    Messieurs, explication?


    Bave-t-il. J'sais pas si Noah sert les chicots pour l'spectacle, pour l'gus ou pour la situation. Sûr, ça doit pas l'ravir. En tout cas l'mutisme l'change sur l'coup. Et moi. Ben moi, j'laisse brailler. 'Stoir qu'le Tahar marine un brin. Qu'fasse son shâuw**.

    Oh, les gars ! Quand l’maître de maison te d’mande c’que tu fous sur le perron d’sa d’meure, tu réponds. ’ventuellement tu lui dis d’aller s’faire foutre, mais tu réponds. C’la dit jvous conseille pas d’me dire d’aller m’faire foutre.

    Braille-t-il.

    Mais y va commencer à douter. Va m'remettre. Question d'seconde. Pas qu'j'crois avoir une gueule qu't'identifies ad vitam. Même si c'est l'cas. Pas qu'j'crois qu'mon charisme reste gravé dans les pensants. Même si c'est l'cas. Non, juste qu'mon étoile bosse pas seule sur c'coup-ci. Trop d'truc qu'pointent dans la même dir'ction. La vie c't'une rosse. J'l'ai d'jà dit. Mais les rosses ont des plans. Des plans d'rosses. Évidemment. Puis d'tant en tant, on aime en tâter. D'la rosse. Et d'la rose. Et l'Tahar vient d'griller. Ça s'arrose.

    Hé l'birgand. T'me dois deux millions d'berry. D'East.


    Qu'j'lui dis.

    L'a l'air de douter. Où p't'être pas. On sait jamais avec l'Chien fou. C'est l'genre de détail qu'il oublie. Moi aussi. D'ailleurs.

    Un délai en échange de c'te gnôle que tu tiens, l'Animal!

    Puis à l'adresse de Noah, l'fulminant:

    Noah, Tahar. Un zig vilain pas bô. Un comme nous. J'crois... T'approches pas trop, par contre. Il mord.

    Vrai qu'on aurait pu mieux tomber. Mais ç'aurait été chiant. Un max.


    *Pas d'faute, ici.
    ** Ici non plus.
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    Le nouveau venu était plutôt grand, baraqué, les cheveux et la barbe négligés. Il portait un costume élimé, ainsi qu'un grand manteau pardessus. Il avait des airs de marine à l'hygiène douteuse. Le géant le jaugea du regard. L'autre demandait une explication. Bordel, mais c'était à eux d'en demander non? Depuis quand les navires qu'on abordait étaient déjà foutus en l'air? C'est vrai quoi, si on pouvait plus faire son métier tranquillement sans que le premier connard venu vienne vous bouffer la feuille sous le nez... Junior hésita à répondre au pingouin. Après tout, dans la plupart des cas, une bonne avoine dans le pif, et on en parle plus, l'affaire est réglée. Pas besoin de discutailler des plombes. Il remarqua alors Jack, à coté de lui, afficher un semblant de sourire. Ça le faisait marrer? Mais enfin quoi, il n'y avait plus personne à tabasser! L'endimanché avait l'air de s'impatienter. Noah était sur le point d'opter pour la solution du genou dans les roustons, quand les deux autres se reconnurent. Deux trois phrases de mondanités, et Jack présenta leur vis-à-vis à Noah. Un certain Tahar. Ils avaient l'air d'être en bons termes, et ça suffisait au marin. « L'ami d'ton ami, 'faut pas taper dessus tout d'suite », disait le proverbe. Donc Junior se détendit, et se targua même d'un petit sourire en coin.

    -S'lut. Si Jack dit qu't'es bon, alors ça m'va. Mais 'chier quand même, t'aurais pu t'démerder pour foutre l'bordel ailleurs qu'sur not' pâture. Va falloir s'trouver aut' chose, maint'nant. »

    Il promena un regard attristé sur les cadavres environnants.

    -T'nous as même pas laissé une ou deux gueules d'endives à dépiauter. »


    Le géant remarqua alors le petit navire qui approchait, dans le dos de Tahar. Il plissa les yeux. Non, pas d'erreur, c'étaient les gardes-cotes qui revenaient. Mais pourquoi si tôt? Il devait rester un bon quart d'heure avant leur prochaine ronde.

    -'Fin, j'dis ça, mais en fait, p'têt qu'on va pouvoir s'amuser un peu. »


    Il fit un signe du menton en direction de l'embarcation. Un nouveau sourire éclaira son visage.

    -T'as dû faire un sacré barouf, pour qu'ils rappliquent aussi tôt, Tahar. Ou alors, z'ont r'marqué qui s'passait que'que chose d'pas normal. Bah, en tous cas y nous ont vu. J'crois qu'va falloir s'les faire. »

    Une note de regret ironique perça dans sa voix, accordée à son sourire carnassier et à son poing qui frappa dans sa paume ouverte.

    -C'est con, hein? 'Fin pour eux surtout. »

    Il passa une ou deux minutes, pendant Noah observa la réaction de ses compagnons, et en particulier de celui en costume. Celui-ci ne parut pas plus ému que ça par la perspective d'un combat. Le colosse s'en doutait, vu le carnage qu'il avait laissé sur le pont. Et puis, c'était un pote de Jack... Trois gardes-cotes abordèrent. Trois, comme si cela avait été prévu. Un chacun. Les trois étaient aussi différents les uns des autres que ne l'étaient les pirates. L'un d'eux était grand, musclé, sans un poil sur le caillou. Ni cils ou sourcils d'ailleurs. Le second avait un air de Tahar propre. Un costume trois pièces sans la moindre poussière, coiffure nette... Il aurait pu être mannequin de bois dans la vitrine d'une boutique, ça n'aurait surprit personne. Le troisième enfin, était beaucoup plus haut en couleur. Noah avait déjà rencontré des gens dans ce genre là, sur Grand Line. Des okamas, qu'ils s'appelaient. Le géant avait toujours pensé que chacun faisait ce qu'il voulait. Les goûts et les couleurs, hein. Mais il voulait autant que possible éviter de ce battre contre ces travestis. Il n'aimait pas du tout leurs manières, complètement incompatibles avec son style de combat direct et instinctif. Les nouveaux venus jetèrent un œil rapide au carnage alentours. L'efféminé prit la parole.

    -Et bien, et bien, et bien! Qu'avons-nous là, mes amis? De vilains petits garnements qui ont fait de vilaines bêtises? Mais c'est pas bien du tout ça! Non, non, non! Ca mérite une punition, ça! »


    Il attrapa le fouet accroché à sa ceinture et le fit claquer entre ses mains, comme une ceinture.

    « Une grosse punition pour les vilains garçons! Oh oui! »

    Une lueur perverse qui déplaisait tout particulièrement à Noah illumina son regard. Un sourire sadique étira son visage, et le bout d'une langue pointa entre ses lèvres maquillées.

    -A moins que vous ne vouliez vous rendre, mes chéris? Ce serait bête, quand même, on pourrait bien s'amuser, tous ensemble! Vous n'imaginez pas tous les petits jeux que je connais! Enfin, vous en avez le droit, si vous le souhaitez. »

    Ce fut Tahar qui répondit. Il prit naturellement la tête de leur petit groupe, et leur expliqua clairement qu'il n'en était pas question, d'une manière qui amusa le pirate. Le milicien ne parut pas s'en émouvoir.

    -Oh oh! Mais c'est que tu as du répondant, mon chou! Ca me plait! Bien dans ce cas, on va s'occuper de vous! Alice, tu prends le gros. Tyrlire, tu t'occupes bien de mon chou! Et moi, je vais m'amuser avec le beau gosse, là. Ha ha! Je sens que tout ça va être très excitant! »

    Noah vit le grand type glabre s'approcher de lui. Il eut un sourire amusé.

    -P'tain, tes parents t'ont app'lé Alice? Quoi, ils ont pas aimé ta gueule quand t'es né? Ou ils voulaient une fille, et du coup ils ont pas changé d'plan? Ouais ça doit être ça. T'as l'air d'avoir été él'vé pour danser en tutu rose, mon gars. »


    L'autre fronça ses sourcils nus, mais ne dit rien.

    -Quoi, en plus d'avoir une sale tronche et un nom d'gonzesse, tu t'es fais bouffer la langue? Gahaha! 

    -En prison, tu parleras moins. »

    C'est tout ce que répondit Alice, en sortant deux tonfas de son dos, et en se mettant en position de combat.

    -Gahahaha! Donc t'sais parler, quand même! Allez, amène toi, gueule d'endive, j'vais t'les enfoncer dans un endroit qui voit pas souvent l'soleil, tes machins! »


    Noah leva les poings, son sourire carnassier aux lèvres. Finalement, il aurait tout de même droit à un peu d'action aujourd'hui.
      Deux millions ? Quoi ça deux mill- Ahh, ça. Boarf. Une goutte, la garde-robe aux frais d’moi-même et c’est fini, hein Jack ? Qu’est-ce t’en dis ? T’en dis rien ? Ah ouais, vrai, pour qu’tu répondes faut qu’t’aies entendu, pour qu’t’aies entendu faut qu’j’aie bavé blahblahblah. La pensée ça suffit pas. Ptain, près d’neuf lunes que j’fais re dans l’relationnel pourtant, et encore j’ai des problèmes avec ça. Tu m’diras, c’pas en r’lationnant avec des tarés comme la chtiote et ses trois jours d’sommeil sans pause à fond d’cale que jvais réapprendre à vraiment échanger. M’fin bon. Donc j’reprends :

      U-

      Hm. Ouais toi c’Noah c’ça ? Salut Noah. Bon, ça sonne bien, jte pardonne d’m’avoir coupé la chique. Concis, efficace, brutal. Ca a l’air ton style, tes paternels ont eu du pif… D’quoi ? Ouais bah ouais, ’sont tous cannés. R’marque bien qu’y sont pas tous de moi. Notamment c’ui-là avec le machin dans le chose et le truc autour du reste, là. Mais on f’ra l’reste des préz plus tard, quand la gamine s’ra r’montée. Comme j’ai dit ’l’aime pas être dérangée avant d’en avoir fini. Et comme on entend plus rien, c’qu’elle s’ra là dans pas longtemps. Mais p’r’l’instant faut décarrer, on discut’ra à terre. Jpropose qu’vous r’montiez sur votre, euh… Nan, coulez-moi c’te barque à huîtres et pr’nez donc la Sublime. Jsuis comme ça jsuis généreux moi, tu m’connais. Tiens, v’là les clefs en liquide, sers-toi Jack.

      Vas-y mollo, y a qu’deux caisses en b-

      Encore ? Mais t’sais qu’ton pote est très mal élevé ? Qu’est-ce qu’y baliverne en plus ? S’amuser ? D’quoi s’amuser ? Déjà ? Oh. Ohh. Héhé, ’neffet, on dirait bien qu’v’là la garde. V’voyez qu’on vous en a laissé des vivants. Hey, douc’ment les nouveaux, m’abîmez pas ma goélette bordel, c’nous a coûté assez cher d’la r’taper avec l’gars Kharö. Et jparle pas du goudron qu’j’ai dû m’fabriquer en solo après. Douc’ment j’ai dit, rah ! V’vous voulez un peu d’aide avec la manœuvre !? Qu’est-ce vous foutez à être que trois d’abord ? Z’êtes cons ou z’êtes cons ? C’qui vot’ chef ? Toi, l’grand caillou ? Nan hein, jpensais bien. Toi la gamine avec ta liane ? Barf. Toi ptêtre avec l’costard qui va bien et l’air con comme Gonzague ? Ouais, l’amiral. Ah non, c’toi fillette, final’ment ? Eh beh. Qui l’eût cru. ‘fin ça explique que vous vous pointiez comme ça sans renforts comme trois couilles dans un panier d’crabes. Déjà dans l’potage brûlant ça doit pas être que nice, mais là j’aimerais vraiment pas être à vot’ place.

      Oh mais t’es un mec en vrai ? Sérieux-euse ? Haha, c’qu’faut pas croire parfois, on va d’surprise en surprise c’soir. Dites, les lanternes qui commencent à apparaître là-haut, c’mon anniv’ today ? Quel mois on est d’jà ? …Oh pardon, c’moi qui t’ai interrompue cette fois. Dis-nous tout, on t’écoute. Tu veux… ?… Nous punir ? … Ou ? … Qu’on s’rende ? Wah l’aut’ hé. T’es trop excitée pour nous avoir bien r’gardés sans doute. On va rectifier ça.

      Bon, t’es bien rigolote Blanche-Neige mais là t’es en train d’violer ma propriété, en gang-bang avec tes potes Prof et Grincheux qui plus est, alors qu’y s’trouve qu’la seule personne qu’est autorisée à faire ça, c’est moi. Et jparle pas du fait qu’tu viens d’interrompre des r’trouvailles émotionnées. Ou alors si : j’en parle, tiens. Ca fait deux trucs qui s’font pas.

      Blahblah. Comme jpensais t’as pas compris. Ca tombe bien, les enfants ont faim. ’fin le enfant et son pote Noah l’Ourson ont faim. Z’ont pas eu d’goûter. Et arrête de rire comme une greluche quand tu parles, putain, ça m’irrite les conduits. M’fin profite, remarque, ça va pas durer. Profite, va. Oh, tiens, tu préfères Jack ? Sans déconner ?! Tu les aimes jeunes comme ça ? Ou alors t’as les foies et t’as cru c’tait l’moins expérimenté d’ent’nous trois ? …Bon ben tant pis et bonne chance, hein, t’l’auras choisi. C’lequel Tirlyre ? Toi, Prof ? Ca va, jperds pas trop au change, figure-toi qu’jme disais just’ment qu’t’aurais bien b’soin d’te faire déguinder. Au forceps. Et comme, et jpense que tu s’ras d’accord, c’est manifestement pas les deux autres gugusses avec leurs fringues de clodos qui vont t’apprendre à porter comme y faut l’vêt’ment classe… faut bien qu’jme dévoue, t’comprends ?

      Enchanté messire. Puisque ce bon Henry en a décidé ainsi, en garde je vous prie.

      …Haha nan mais s’tu commences à cheater pour m’déconcentrer ça va pas aller, moi aussi jvais faire appel aux pouvoirs des anciens stu continues dans c’te voie. …Ah mais t’es sérieux en plus, et les rimes aussi c’tait naturel ?! Aerf. Bon ben okay alors. Et puisqu’on est dans les courtoisies et qu’l’autre pucelle a donné ton blase en f’sant la répartition, jvais t’filer l’mien. Tahar. Mon braqu’mart en acier trempé, c’Narnak. On est enchantés pareil, mais toi t’vas plus l’être longtemps. Jack, une goutte steu-Ptain t’l’as fini mon salaud !? Roh, on peut pas t’faire confiance hein. Ca f’ra un d’mi paquet d’moins pour la peine. En attendant, bastoon.

      Maya, jveux pas dire mais s’tu t’réveilles pas bientôt, genre maint’nant, jcrois y va pas t’en rester et tu vas encore m’dire qu’les intérêts courent toujours.


      Le chien fou (PV Noah, Tahar et Jack) 661875SignTahar
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      Après s'être endormie sur le pont de la Sublime, Maya ne s'était pas réveillée avant trois jours. Trois jours à pioncer comme une bienheureuse, sans faire gaffe ua monde extérieur. Et puis, elle a finalement ouvert les yeux. Elle avait faim. Et soif. Comme si de rien n'était, elle a alors pris sa gourde, dans le baluchon que Tahar avait lancé sur le navire, et la vida en quelques gorgées. C'était pas suffisant, mais ça apaisait un peu. Et elle a mangé deux tablettes de chocolats avec un peu de poisson séché. Et enfin, la borgne s'autorisa à jeter un œil autour d'elle. Toujours sur la Sublime, apparemment. Le pirate -elle était sûre que ça en était un- n'avait pas encore eu l'idée d'la balancer par-dessus bord. Tant mieux en même temps. Elle s'étira, et bâilla, et elle finit par se relever. Ses genoux protestèrent un peu, mais elle haussa les épaules et observa l'environnement.

      Oh, un navire à côté. La gouvernementale cherche Tahar du regard, et finit par le trouver. Abordage ? Ça roule. Elle saute sur ses pieds et le suit, un sourire aux lèvres. Bataillons vite fait contre les gus qui sont sur le pont du navire aborder, et direction les cales. Bah ouais, c'est là que se cachent les choses intéressantes. Comme par exemple, quelques petits matelots en plus, de la chair à canon quoi. Elle sautillerait presque de joie la blondinette, en voyant ces personnes qui l'entourent. Elle esquive quelques coups, sautille beaucoup, balance quelques coups de pieds, use avec parcimonie du Soru. Les dagues volent, les dents sautent, et quelques membres aussi. Ouch, ça doit faire mal quand on voit son bras tomber à côté d'une psychopathe. Enfin, ça doit faire mal, à quiconque autre que Maya. La donzelle sourit, dévoilant deux rangées de dents blanches (c'est les carottes ça) saines et prête à croquer un bout si on l'emmerde. Elle sautille encore un peu, va à droite à gauche, s'amuse comme une folle alors que les mecs commencent à comprendre l'ampleur de la folie de cette demoiselle à l'apparence innocente. Ou presque. Il faut dire que l’œil unique, c'est pas forcément une garantie de sainteté. Surtout quand, sous une mèche de cheveux blonds, y a l'orbite vide de ce qui a un jour été un autre œil.

      Bon, d'accord, elle s'amuse comme une folle. Mais elle n'en oublie pas son environnement extérieur. Par moment, entre deux découpes, elle tends l'oreille et saisit quelques phrases au hasard. De la compagnie est arrivée apparemment. A moins que le Tahar ne joue soudainement au ventriloque ou quelque chose dans ce goût là. Elle sourit doucement, et reprend sa boucherie. Elle fait toutefois preuve d'inattention en voulant retirer l'une de ses dagues de la poitrine d'un des hommes. Elle se retrouve allongée par terre, sur le dos, une flèche d'arbalète plantée profondément dans l'épaule. Elle donne une impulsion à son bassin tout en relevant les pieds, et s'remet debout en haussant un sourcil. Elle est gênée à cause de la flèche, qui paralyse un peu son bras gauche, mais ça ne l'empêche pas de briser le nez et la pommette du propriétaire de la lame dans sa chair. Elle commence d'ailleurs à s'ennuyer. Après avoir glissé dans une flaque de sang -se rattrapant de justesse à l'un des types encore en vie- elle décide de mettre fin au jeu. Et quelques utilisations du Shigan plus tard, elle est la seule debout. Mais elle n'a pas vérifié si tout le monde était mort. Sans doute que deux ou trois sont juste assommés. Elle tire d'un coup sec sur la flèche, en se contorsionnant car la flèche s'est brisée lorsqu'elle est tombée sur le dos. Et elle déchire la tunique d'un des cadavres pour en faire une boule et l'appliquer contre sa plaie. La jeune psychopathe enroule ensuite une bande -tirée de la même tunique- autour de son épaule pour maintenir la boule de tissu contre l'entaille. Elle serre assez fort, comme un garrot, et noue le tissu avant de réprimer un bâillement. Il est temps de remonter.

      Mais avant ça, faut se montrer présentable. Une hache tombée à terre, bien brillante, fera office de miroir. Et ouais, Maya a beau être assez fêlée, c'est quand même une fille. Elle s'essuie le visage, utilisant un baril d'eau douce et un mouchoir propre, et elle fait de même avec ses cheveux. Pour les vêtements, elle n'y peut rien, mais en même temps, il n'y a que la chemise qui est blanche. Qui était blanche. Elle vire un peu au marron avec le sang séché. Faudra essayer de la détacher plus tard. Pour le moment, après avoir terminé ses rapides ablutions, elle sort de la cale d'un pas guilleret. Et elle peut alors observer la compagnie qui s'est ramenée. Deux grands types d'abords, qui doivent être du côté du capitaine de la Sublime. Dans l'genre plus costaud que les marins qu'étaient dans la cale. Et puis, en face, trois autres gars. Garde-côte apparemment. Un chauve, un classieux et un. Travesti. Ouais, et à vue de nez, chacun avaient son adversaire. Amusant. La blondinette ne dit rien, et s'accota contre le bastingage, comme pour observer le spectacle.

      Enfin, elle l'aurait fait. Si deux types n'étaient pas remontés, vacillants, braquant une arbalète contre elle. Encore. Elle soupira, et s'avança, sans prendre en compte la menace de l'arme. La flèche partit, mais le Tekkaï est une bonne technique de défense, aussi la flèche se brisa contre l'emplacement de son cœur. Et la seconde suivante, les matelots s'écroulaient, dévalant l'escalier sur le dos, un trou de la taille d'un doigt dans la poitrine.


      _ Faut pas faire chier Maya.

      Ton laconique, comme si c'était une évidence. Et elle retourna s'accouder au bastingage, l'air de rien.
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      L'courant passe. Mais gaffe aux plombs. L'Tahar est heureux. Sa bouch'rie. J'imagine. L'est d'bonne compositon donc. Et Noah.. J'crois Noah en a vu des masses. Et qu'il s'étonne plus. Tant mieux. Tout l'monde est content. C'est l'entente cordiale. Youpi. Mais est-ce qu'ça l'sera quand on parlera butin. J'ai pas l'souvenir qu'le Tahar était partageur. Enfin, on verra.

      J'chope la kra-bouteille. Qu'je vide. Pendant c'temps, Noah bave des trucs. Héhé. Parle beaucoup Noah. J'écoute pas tout. Mais y a des trucs qu'je manque pas. Comme l'fait qu'on va avoir d'la compagnie. Les gardes-cote. Arf. C'est vraiment grave? Dans les vieux bouges, y crachaient tous l'même bazar. Et ça pleurnichait, ça mouillait son froc, à dire comment qu'les gardes-cote, c'est des dingues. L'genre qui picole d'l'huile d'pétrole pour v'nir pisser sur ton feu d'camp. On l'a pris sérieux, c't'info. Avec Noah. On s'est dit:

      F'sons ça bien. Propre.

      Conneries. Lui comme moi on en crevait d'envie. On voulait les voir, ces vilains tout plein. Ben sont là. Maint'nant. Sont là et sont moches. Et sûr d'eux. Pour être que trois. On fait quoi à trois? Pas grand chose. Hormis piller un navire, j'vois pas. Tahar s'fait porte parole. J'essaye d'tirer les dernières goutes. De gnôle. J'parle. Mais y qued'. Plus rien. Alors j'mate. .. ...

      C'te tronche. Et c'te dégaine. Surtout l'truc rose. 'Fin l'mec qui parle. Genre une fille. Mais mec. Avec la barbe. Et la jupe... M'rappelle Gerby. J'avais pris plaisir à l'crever c'te truc. L'rose donc. Et blabla et blabla. Et re blabla. Rasant. A quoi bon s'faire chier? On va s'tarter. Tout l'monde l'sait. Alors on y va et on arrête les courbettes. Mais re blabla, alors qu'le rose exhibe son fouet. Et enfin, enfin, y s'la ferme. Tout en désignant les cibles. Tahar va s'bouffer un type costume cravate. L'genre fade. Mais fade d'chez fade. Plus fade qu'une miche qu'attend l'mariage, plus fade qu'du riz pas cuit, plus fade qu'un bar qu'sert qu'de l'eau. Noah a plus d'chance. Se bouffe une aut' montagne. Mais qui s'tait. Déjà ça d'pris. Et comme l'dieu Gui (l'dieu des mers et des truandages mec! J'l'ai d'jà dit, alors soit tu suis, tu lis et tu r'tiens, soit t'joue à la marelle. C'est d'l'écrivure ici, fais pas l'baltringue.) est un marrant, j'me coltine l'rose. S'ramène vers moi. Y claque son fouet. Ouh. J'ai très peur.

      Petit sacripant! Tu vas recevoir ta correction! La correction d'Henry Leglorieux! Sache le nom de celui qui va t'envoyer par le fond!

      J'adore quand il parle. En combat j'veux dire. Ca t'permet toujours d'les prendre à r'vers. D'les cogner alors qu'y bavent un tas d'connerie. J'prend mes foulées donc. Mais m'vla arrêté en plein vol. Schlak ! Le fouet Claque. Ma peau s'ouvre. Le sang s'écoule. C'est l'moment qu'choisit une gamine pour sortir d'la cale. 'Fin, Gamine... Si c'est la miss à Tahar, elle connait la cravate du notaire, la planchette bulgare et l'amazone inversée. Deux fois. Pour l'amazone. 'Fin en gros: j'doute d'l'innocence. En présence d'Tahar, c'mot est mort. Et ça s'confirme. La miss crève froid'ment deux gus. Comme ça.

      SCHLAK !

      J'l'avais oublié lui. L'en a profité pour m'ceinturer. L'sale Rose. J'ai l'fouet qu'me tient l'bras, bien tendu. Et l'autre. Henry, au bout, qu'essaye de tirer. Et ça m'rend pas content. Genre pas du tout. C't'arme de fillette fait putain d'mal. En plus d'être chiadée. Et l'type au bout m'pompe l'air. C'est l'anti-thèse d'ce qu'peux supporter. Une erreur d'gout. Ça s'fait pas d'êtr'comme ça. Alors soit. t'veux jouer à qui à la plus grosse, Henry? T'veux, m'tirer à toi? Mais p'tit Henry, t'es p't'être la reine du lacet, mais niveau force brute, t'vaux pas un clou. No un Jack.

      D'ma main libre, j'chope le lacet d'Henry. Puis, puisant dans c'que j'ai, et j'ai beaucoup, j'envoie valser Henry. A Bâbord. Henry décolle, et m'entraine avec lui. J'décolle donc à mon tour. Et j'ai la chance d'voir l'rose qui s'mange l'pont d'notre barque. Impact d'moi sur lui: 2 secondes. Juste l'temps d'armer un poing. Héhé.

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      Noah chargea le premier. C'était sa méthode. « Fonce dans l'tas, la plupart du temps, ça suffit. Si tu t'ramasses, alors y s'ra temps d'réfléchir. » lui disait son père. Et au cours de sa carrière, le marin avait vérifié cette théorie. Certains lui avaient bien suggéré qu'on était jamais trop prudent... En général des types nerveux et un peu paranos. Ils étaient quand même vachement moins fendards que les tarés des tavernes. Cet Alice – « Mais quel nom à chier pour un mec, vraiment! » - semblait de ces gens calculateurs. Ses petits yeux mesquins sautaient d'un élément de la scène à l'autre, leur cherchant une quelconque utilité. Son crâne luisant fumait presque de l'intense activité à laquelle il soumettait sa maigre cervelle. Tout à fait le genre de personne que le pirate ne pouvait pas piffrer!

      Il s'élança donc, le poing droit en arrière, prêt à frapper. Il l'abattit violemment sur le crâne du chauve. Enfin, c'était son intention, mais il ne trouva sur son chemin que du vent. Le milicien s'était baissé pour frapper aux genoux. Le colosse se baissa juste assez pour encaisser le coup sur la cuisse. Il avait de l'expérience, c'était un geste plus instinctif que réfléchit. Se débrouiller pour encaisser le coup qu'on ne peut éviter là où ça fait le moins mal. Rester bien sur ses appuis, pour éviter de
      perdre l'équilibre. Avec le poids qu'il faisait, ce n'était pas le plus difficile. Pourtant, le forban le sentit passer. Alice esquivait plutôt bien, pour son gabarit, et frappait fort. Les mercenaires des nobles d'Hinu Town n'étaient pas des débutants. Finalement, peut-être que ce ne serait pas aussi rapide qu'il le pensait.

      Alice, voyant que son coup avait eut moins d'effet qu'escompté, enchaîna rapidement avec un uppercut, son tonfa visant le menton du géant. Celui-ci fit un pas en arrière pour esquiver de justesse, puis dû encore reculer pour éviter un second coup visant sa tempe. Le milicien était un acharné apparemment, puisqu'il continua en s'élevant dans les airs, ses armes brandies au dessus de sa tête, prête à fracasser du crâne. Un véritable forcené! Adepte de l'attaque à outrance. Tout à fait le genre d'homme qu'était le forban. Son sourire s'élargit encore, lorsqu'il s'élança en avant, sous l'attaque de son ennemi, pour l'attraper par la taille, encore en l'air, et de l'entraîner avec un hurlement sauvage vers le bastingage. Alice avait le sang chaud, malgré son air glacial. Il irait se rafraichir les idées à la flotte!

      Noah courait vers le bastingage, le milicien dans les bras, et lorsqu'il arriva au bord, tenta de le balancer par dessus bord. Mais l'autre était tenace. Il agrippa le colosse par ses vêtements et tenta de l'attirer à l'eau avec lui. Déséquilibré par la rambarde devant lui, Junior bascula. Par réflexe, il poussa au dernier moment sur la barrière pour se propulser vers le Sublime, le navire que Tahar avait stationné près de leur proie commune. Alors qu'il ne touchait pas encore le pont, il sentit tracté en arrière. Le chauve avait saisit son bras dans sa chute, et s'était tiré de toute ses forces pour pouvoir être ramené sur le pont à son tour, en se catapultant sur le Sublime. Coupé dans son élan, le pirate put tout juste poser le pied sur le bastingage du petit navire, et faillit retomber en arrière. Il resta une seconde en déséquilibre, en agitant ses grands bras dans tous les sens pour se stabiliser, puis soupira quand il y parvint enfin. Calmement, il descendit de la balustrade, en fixant, amusé, son adversaire. Celui-là l'attendait déjà de pied ferme, en position de combat, professionnel. Il contrastait avec la nonchalance du colosse, qui s'autorisa une seconde pour souffler. Les derniers instants avaient été plutôt intenses.

      -Dis donc, tu lâches rien, pour un danseur étoile, mon salaud! P'têt' bien qu't'es un adversaire sérieux, en fait... »

      Alice ne répondit pas, mais ne prit pas l'initiative. Il attendait visiblement que le forban passe à l'attaque.

      -'Fin bon, on va accélérer un peu l'pas quand même. C'pas qu'j't'aime pas, hein... Enfin si, en fait, j'peux pas encadrer ta tronche. Mais c'est surtout qu'les deux gonz', là, ils vont pas m'attendre pour siffler toute la cargaison d'apéros. »

      Il fit un geste approximatif de la main dans son dos.

      -Donc, si tu veux bien t'laisser trasher la face, t'aurais sûr'ment pas trop mal. Enfin moins... Ou pas en fait, mais ça dur'rait moins longtemps. »

      Le chauve continuait de la fixer de son regard froid, immobile, sans un mot. Le géant soupira.

      -Bon, moi c'que j'en dis, hein... c'tait pour toi. J'suis comme ça, moi, généreux, j'pense à mon prochain et tout... Enfin là tout d'suite, surtout à mon prochain poing dans ta face, mais bon... »

      Noah s'élança à nouveau. Un simple coup de poing, que l'autre esquiva en se baissant. Il avait prévu le coup. Un coup de genoux, tout en se propulsant en avant. L'autre para tant bien que mal avec ses tonfas tout en se jetant en arrière. Il retomba sur le dos. Le colosse se jeta et frappa du toutes ses forces du gauche, celui en métal. Le milicien roula sur lui-même pour éviter, et là où il se trouvait une seconde plus tôt n'était plus maintenant qu'un trou dans le pont du navire. Mais l'homme avait du métier, et il ne se contenta pas d'esquiver. Dans le même geste, il se remit sur pied, pivota face au géant maintenant le poing au sol, et profita de l'ouverture pour lui asséner un coup dans la tempe. Junior tituba, légèrement sonné, essayant de se redresser. Il essaya de parer le prochain coup, mais sa vision était troublée, et il sentit le bout de bois percuter violemment ses côtes. Un craquement léger à l'oreille, mais extrêmement douloureux. Une côte s'était fêlée, au moins. La montagne vacilla, tenta une contre-attaque molle, se rata, et reçu un magistral coup de pied dans la mâchoire qui l'envoya s'effondrer au sol. Il se mit sur le dos et vit le combattant glabre fondre sur lui, ses deux armes à nouveau au dessus de sa tête, prêt à les écraser sur celle du pirate. C'était sa façon d'en finir, sans doute. Noah afficha un sourire ensanglanté, et, au dernier moment, tendit son poing gauche droit dans l'estomac de son assaillant. Celui-ci était grand, mais pas autant que le forban, qui avait plus d'allonge. Il vint s'écraser sur le poing massif tendu, et fut stoppé net dans son élan. Il retomba près de sa proie, toussant et crachant.

      Junior se releva lentement, soufflant comme un bœuf. Mine de rien, l'autre frappait fort. Mais ce n'était pas ses premiers bleus. Il en fallait plus pour l'arrêter. Il cracha le sang qu'il avait dans la bouche au visage d'Alice, puis le saisit par le col, et le souleva à sa hauteur, avant qu'il ne puisse reprendre ses esprits. Celui-ci s'agita pour essayer de se dégager, donna des coups de part et d'autre, mais dans sa position, il ne pouvait les appuyer convenablement.

      -Tes joujoux piquent un peu, l'calvitié, mais l'en faut un peu plus pour m'assommer. Maint'nant, c'est l'moment où tu pleures ta mère. S'tu veux prier, tu peux aussi. »

      Et là dessus, Noah attira à lui Alice pour lui flanquer un magistral coup de boule dans le pif!
        Tiens, en tout premier j’vais t’montrer pourquoi c’est important d’avoir un costard pas tout neuf pour s’la jouer aventurier over-classe. Aies pas peur, j’mapproche juste, jsuis pas encore hostile. Non, sors pas ta lame direct, c’pas la peine. La sors pas jte dis, faut qu’jmette ma main sur ton pommeau pour qu’tu m’écoutes ? Bon ben d’accord. V’làarf c’tait petit ta tentative de coup d’genoux tu sais ? Toi qu’a l’air d’avoir appris à t’battre dans un couvent, on t’a jamais dit qu’fallait respecter l’prof ? T’as jamais dit ça à tes élèves ? T’as pas eu d’élèves ? Ah. Vu ta gueule de près, r’marque, c’pas étonnant. T’es stressé putain, mais t’es stressé… Eh, z’avez vu comme il est stressé les gars ? Jack, Noah ? … Les gars ? Wouf, ah ben z’ont décidé d’se la jouer acrobatiques tous les deux on dirait. Tention à la Sublime Noah ! Merde quoi. Bon… Tirlyre c’ça hein ? Ouais, t’as vu on a tout l’pont pour nous maint’nant. C’cool nan ? Allez, détends-toi gros, sérieux. Stu crèves –et j’dis pas ça pour t’spoiler la fin mais tu VAS crever–, eh ben tu crèv’ras, c’tout. L’monde continuera sans toi, faut t’faire à l’idée. D’ailleurs jvais t’aider à t’préparer.

        Première leçon donc : faut s’la jouer souple dans l’costard pour pas qu’ton public croit qu’tu t’ballades avec une armure d’ssous. Là t’as l’air d’un mec qu’aurait les articulations toutes calcifiées et qu’pourrait plus s’baisser. Pourtant la base au sabre, c’quand même un peu la souplesse nan ? Fais voir comment tu t’débrouilles une fois dégain-ah, nan, deux s’condes, j’ai oublié mon aut’ leçon, celle du début. Sur la cradeur. Tiens, prends-toi ça dans l’pif. Nan mais bouge pas, s’t’évites le premier tu vas t’prendre le s’cond…et s’t’évites le s’cond tu vas t’prendre l’troisième… et si tu continues tu vas m’faire perd’ patience et l’quatrième va t’faire décoller… Rah, t’es prév’nu ! Bouge plus bordel. Stop ! Là, t’es content ? Combien d’molaires j’t’ai fait sauter ? Deux ? Prends-en qu’à toi-même. Jvoulais pas moi, comme j’tai dit jvisais l’pif, c’toi qu’a pas voulu… Bon, l’résultat est là en tout cas. Vas-y, ouv’ les lèvres. Ouv’. T’vois ça commence à pisser. Ca coule. Et ça tombe sur ton costard tout neuf tout propre. Exactement. Nan mais pleure pas c’est qu’du tissu mec. Bref, t’vois où jveux en v’nir ? Tvois ? Eh dis, jte cause gars. Hmmfff, ah l’enculé. Ah l’enculééé ! Ptain, toi et tes feintes de pouilleux ! AH ! Ah, t’m’as au moins fêlé trois flottantes à droite. T’visais l’foie hein mon couillon ? Fumier. ‘reus’ment qu’chuis bon dans mon genre. Ah, salaud. Bon, okay, reste à distance maint’nant. Ouais, dégaine stu veux mais reste loin. Jolie lame. C’est quoi les proportions d’l’acier ? Et il en fait beaucoup des lames comme ça ton Hattori ? Ah, oui ? Et il habite où ? Pas qu’ça m’intéresse mais jmeuble not’ conversation quoi.

        Allons, en garde monsieur. Pour être tout à fait franc, j’aurais souhaité que nous en eussions fini avant mes camarades. Je leur ai toujours clamé la supériorité du katana sur leurs armes respectives, n’est-ce pas, et aujourd’hui est l’instant où jamais de le leur prouver, n’est-ce pas. Allons, relevez-vous !

        Roh calme-toi veux-tu, jrécupère mon souffle et jsuis à toi… N’empêche que, aah, là, tvois, t’m’as frappé avec du gluant rouge sur la paluche, du coup y en a sur Bibi, mais contrair’ment à toi qui fait vraiment pas soigneux maint’nant qu’t’es r’peint par ta bave, Bibi, mon canard, ’l’a toujours la classe. Et pourquoi ça ? Packe son costume était pas net dès l’départ. Tout est dans la prépar-ahah-aïe t’croyais m’avoir encore une fois, avec ton attaque fulgurausabre !? Ben non, si pas moi, mon pote Narnak a des réflexes de ouf lui aussi. Et tu l’as dans l’os. Littéral’ment, bientôt. Bon, en tout cas jcroyais qu’t’avais un semblant d’honneur, à jaboter comme tu fais d’puis ’t’à’l… Hein ? Naan, c’pas vraiment mon truc les codes la cheval’rie tout ça, du tout nan, mais bon j’évite quand même de dégainer sur un mec qu’est encore tête baissée quoi. Quand on t’regarde et qu’ça t’importe, ça fait mauvais genre. Qui nous r’garde ? Ben, euh… ah, tiens, la Maya là, tvois. Quand est-ce que t’es r’montée fillette ? T’as fini en bas ? J’tais un peu absorbé par l’monsieur alors j’ai pas bien vu. Chut le monsieur d’ailleurs, jcause à la fillette tu vois pas ? On est bien d’ailleurs à causer tous les deux, sous la lune, nan ? On dirait une famille qui fait mumuse avec les dauphins pendant une traversée.

        Oh, putain, j’ai une super image dans la tête gamine. Mets-toi en pause Titi. T’m’écoutes bien ? Bon. D’abord y aurait Jack et toi, les gamins. Y aurait moi, l’paternel. Ouais j’ai pas la fibre mais avec c’que j’ai s’mé d’puis qu’jsuis en âge d’monter des blancs en neige, doit bien y avoir quelques plants qu’ont pris sur les quatre mers… Bon, moi l’paternel, donc, et puis la mère c’srait la mer. C’classe mon tableau, nan ? … Et Noah ? Boh, Noah c’srait un copain d’la famille, ou un cousin éloigné de Jack, tiens ! Ouais, un cousin éloigné du côté d’la mère. D’la mer donc. Un cousin marin, ‘zactement. Héhé. Ah putain, c’t’un beau tableau. Et on naviguerait ensemble, c’soir à faire chier les dauphins, d’main à braquer une banque, après d’main à piller un village et-

        Nan mais laisse-moi tranquille avec tes attaques de mou, là, roh. Tvois pas qu’je pense ? Quand j’ai l’regard qui fait semblant qu’y t’voit pas, c’est qu’jsuis ailleurs. Et on respecte, ça, okay ? Gnagnagna et chcling et chcling et chcling. Hinhin, pis pourquoi t’essaies d’m’avoir, t’vois bien qu’t’as pas assez d’liberté d’mouv’ment avec ton machin qu’tu t’forces à t’nir à deux mains. Par rapport à moi. Ou alors c’qu’tu sais pas t’en servir m’enfin… R’garde, vas-y attaque en circulaire encore, là, sur la gauche ? Ouais encore un coup sur la gauche. Nickel merci. Bon, tvois, jte pare lame au droit là, comme ça, bien perpendiculaire au sol, pointe vers l’pont… Et hop. Pendant qu’jte tiens alors qu’tu forces pour m’faire lâcher ma déf, ben moi… moi jte fous un pain, là, comme ça, d’la gauche, en scred sur l’côté. Alors qu’toi tu pourrais pas vu qu’t’as les deux mains sur ton manche. T’as vu ? Bon, c’pas du vrai pain, okay, la preuve t’as évité. Mais pendant qu’t’essaies d’reprendre tes appuis, ben moi j’ai tout l’temps que jveux pour faire d’mi-tour en évacuant ta lame, hein, là, et pis après jme sers d’la miss cinétique, hein, là, puis jfinis mon tour sur moi-même… comme ça, tranchant cont’ ton dos ! Et taaaa !! T’es tranché ! Aïe, mes côtes. Fumier.

        Ouais, bon, t’pas tranché comme jpensais mais t’es bien entamé en tout cas. Ca va, pas trop mal, t’tiens encore d’bout ? Ahah, pas trop bien, hein ? Jveux bien l’croire, le ptit Kan c’pas un calme quand y s’agit d’trancher dans l’vif d’un sujet. Ou dans l’sujet d’un vif haha. Elle est bonne non ? Bon, prends ton temps, j’ai à penser. Où c’que j’en étions avant qu’tu m’emmerdes. Ouais, la famille.

        Hey, everybody ! Listen to me, listen to le grand Tahar ! J’m’en fous qu’z’êtes occupés. Mettez l’truc en stand-by. Jsais pas si c’est grâce au copain Tirlyre ici présent mais dans l’doute on va l’remercier. Avec moi tous en cœur : merciii Tirlyre ! Voilà, merci pour lui. Bon, et donc jviens d’avoir une illumination. Nan Jack, pas l’même genre d’illu qu’à Goa, enfin si, un peu, mais en mieux. Tvois. Bon, ma super idée c’est qu’après tout on est bien à taper comme des sourds tous ensemble sur des garde-côtes, là, nan, hein ? Z’êtes d’accord hein. Bon, sauf toi Maya minette, mais désolé y zétaient qu’trois.

        Meuh nan jsuis pas d’venu taré les gens. Enfin… comme d’hab, me r’gardez pas comme ça. Les traits tirés comme j’ai là ? Nan, ça c’est packe jsuis encore en partie dans mon combat cont’ Prof, rien d’grave. Mais d’mandez à Jack, d’mandez-y donc, y sait qu’jsuis juste un gars spontané, lui, l’cœur sur la main, qui suit juste ses instincts. Et là mon instinct y m’dit d’faire un grand discours et tout.

        J’ai un dream, peuple. Un putain d’dream. Jnous vois après d’main, tous les quatre toujours, mettant l’feu, d’abord à tout West, la suite on verra. Comme Mezzrahý y a vingt ans. Z’en êtes ?

        Mais les discours on s’en branle. Z’en êtes ?

        Reste couché Tirlyre. Z’en êtes ?

        Bon, et accessoir’ment y a d’la thune en dev’nir plein les cales de c’foutu rafiot, j’ai b’soin d’bras pour les manœuvres de c’galion et après pour tout r’vendre. Hinu c’est dead donc c’sra Las Camp.

        J’t’avais dit d’rester couché toi.


        Je-HeCrheahdadh

        Jt’avais dit d’rester couché. Ou est-ce que j’l’avais pas dit ? Rah, fait chier. Bois bien ptit Kan, la carotide c’est un bon coin aussi… Jack, stu veux une partie d’ton paquet, moins les intérêts pour la bouteille vide… Maya, une indigestion d’choco, t’as d’jà tenté… ? Noah… euh… des bottes, ça t’va ?

        A tes marques, peuple.


        Le chien fou (PV Noah, Tahar et Jack) 661875SignTahar


        Dernière édition par Tahar Tahgel le Lun 5 Sep 2011 - 22:55, édité 1 fois
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        J'fond sur Henry. La patte à l'épaule. Bien décidé à lui ruiner l'portrait. Pour d'bon. Fort d'la vitesse d'ma chute, j’abats l'pain. Un réflexe salutaire du rose. Roulade. Et mon poing trouve l'bois. Qui craque, alors qu'j'me r'lève. Comme un diable. Mais Henry m'a pas attendu. SCHLAK. Sa conne de liane claque encore. Et encore, là devant moi. Henry aurait les foies?

        L'bateau commence à tanguer. L'temps s'dégrade. Comme mon humeur. Et l'Okama qui arrange qued'. Qui commence à piger qu'me garder loin c'est bien. Mais pas suffisant. Les craquements du fouet s'arrêtent un instant. On entend plus qu'les vagues. Henry m'mate. L'sourire en coin, il bave.

        T'es coriace mon chou! Mais je vais t'attendrir. Pauvre petite âme.

        D'un geste, il a ramené l'bout du fouet dans sa main. Et il commence à danser. Un truc zarb. En rotation. Qui s'accélère. Encore et encore. J'ai juste l'temps d'capter, d'baisser la tronche en loose. J'évite un kra-coup d'peu. D'tellement peu qu'le sang s'écoule. Une coupure, niveau pommette. Salop'rie d'arme de faible. Et les claqu'ments r'prennent. Plus réguliers. Qui s'accélère. J'ai beau les griller d'avance, y en à d'autres. D'plus en plus. Ça va bientôt d'venir coton. Pour éviter. Attaquons dès lors. Sur ma gauche, quelques barils. J'saute m'planquer derrière. L'fouet m'mord la cuisse, et j'en chie. Mais ça passe. Ouais. J'focalise autre part. Sur l'son. C'lui d'la voix qui r'tentit. Haha!

        Tahar est un illuminé total. Première classe. Mais c't'un style qu'j'aime. Et qui mèn'ra loin. Pari. Alors donc qu'y balance son rêve perso, j'ai la rage d'vaincre qui r'monte. Vrai quoi. Qu'est-ce qu'je me traine là? C'pas l'Henry qu'va m'mettre en dèche. Galvanisé, j'aggripe pleine paluche l'baril. Expirant tout c'qu'j'ai, j'locke Henry. Et lance. L'homme mi-fille, mi-gamin transforme l'tas d'bois en charpies avant qu'ça l'touche. SHLACK SHLACK SHLACK. L'est très content d'lui. Mais y doute. Parce qu'y m'voit plus. Normal. Mais comment y saurait. L'a pas pu m'voir prendre appuie sur l'bastingage. L'a pas pu m'voir bondir au zénith. Et y peut pas m'voir qui vient d'en haut. Mais y va m'sentir.

        Impact. Mon g'nou droit s'écrase dans l'poitrine d'Henry. Qui crache son mascara. Mais l'animal a d'la r'ssource. M'réserve une dernière bravade. D'un geste putain d'vif du poignet, y ramène son lacet, qui s'enserre autours d'mon coup. Et Henry tire. Tire. Cherchant à m'étouffer. D'mon coté, j'tient l'coup serré, la tronche en arrière. C'est qu'j'y tiens à c'te morceau. Mais l'Okama continue d'tirer, et j'me résigne à c't'idée. Y m'veux près d'lui? F'sons lui la biz. Sans prév'nir, j'élance ma tronche vers celle d'Henry. L'choc est renforcé par la traction qu'exerce le bonhomme. Un sale bruit résonne. Sorte d'craquement. J'sens la prise d'Henry qui s'desserre. Et j'm'engouffre dans la brèche. Ma droite claque sur son pavillon. Prend sa l'ouïe. Et l'équilibre. La gauche s'précipite sur l'poignet d'Henry, et l'désarme. L'fouet s'envole, et finit à la flotte. Jouons Henry. Jouons.

        Non!


        qu'il laisse échapper. Ben si pourtant. Parce qu'l'est temps d'terminer les réjouissance. L'est temps d't'apprendre. Plusieurs trucs. D'abords, qu'un coup gagnant s'double toujours. Droite dans l'oreille: et de deux. Ensuite, qu'tes ch'veux sont trop longs. Qu'c'est grâce à ça qu'je peux les agripper, et cogner ta tronche au plancher. Plusieurs fois. Et enfin, que Jack sans honneur s'ra l'type qu'en plus d't'avoir crevé, t'aura balancé à la flotte. Cadeau. Ma droite par bien d'l'épaule. Et s'abat. Henry perd conscience. Henry perd ses dents. J'me relève. L'agrippe par l'colet. Et l'envoie valser bien loin. Dans les vagues qui d'viennent hautes.

        C'fut rude. J'ai l'souffle mort. Du sang s'écoule sur l'pont. Son putain d'lacet m'a troué la peau. J'aurai d'nouvelles cicatrices. Faut croire.


        Dernière édition par Jack Sans Honneur le Lun 12 Sep 2011 - 16:18, édité 1 fois
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        Alice poussa un hurlement quand son nez explosa dans une belle gerbe écarlate. Machinalement, il lâcha ses tonfas pour porter ses mains à sa blessures. Sans attendre, le géant lui porta un deuxième coup et lui brisa une phalange ou deux au passage. Il le lâcha en même temps, et la violence du choc fit reculer d'un bon mètre le chauve, qui se ramassa sur le fondement. Soufflant, une main posée sur la côte qu'il sentait bouger, Noah avança lentement vers sa proie, qui tentait de reculer en rampant en arrière, clairement effrayée à présent, les mains toujours sur le museau.

        -T'm'auras fait suer, gueule d'endive, mais maintenant, t'vas r'gretter l'moment où, à l'école, t'as choisit option mercenariat plutôt qu'paysannerie. »


        Et sans une once d'hésitation, il lui enfonça violemment son talon dans l'estomac. Hurlement étranglé. Le colosse s'apprêtait à recommencer, mais il fut interrompu par Tahar. Il reposa le pied au sol, et se tourna à demi pour l'écouter. Il parlait bien, le Tahar. En tous cas, d'une manière qui plaisait au pirate. Il avait retrouvé son sourire. Ouais, après tout, pourquoi pas? Il cherchait un équipage depuis longtemps, non? Jack et lui formaient déjà un partenariat. Avec l'homme au costume élimé, ils étaient trois Et trois, c'était déjà un équipage de fripouilles. Ouais ça pouvait l'faire. En plus, y'avait toute la cargaison du Milicien qu'ils partageraient. Sans compter la cargaison de vivre qu'ils engloutiraient. Ouais, ça l'ferait. Ils vogueraient tous les trois et... Non attends. Tahar avait dit quatre? Comment ça quatre? Junior remarqua pour la première fois la jeune femme blonde appuyée contre le bastingage.

        '-C'est qui ça? La donzelle à Tahar? Pas mal. Y s'fait pas chier dis-donc. P't'être qu'il m'la prêt'rait d'temps en te... Oh mais merde! C'est quoi c'bordel?'

        La blonde venait de secouer négligemment sa chevelure, et avait laissé entrevoir son orbite vide. Ouais, bon bah, finalement, il pouvait se la garder... Et puis de toutes façons, ...

        -Aurglh! P'tain... P'tain d'ta mère la chienne de pute en chaleur! »

        La voix du forban avait gagné une octave. Plié en deux, les deux mains sur ses parties, il tomba à genoux. Remit du précédent coup, Alice avait balancé un superbe coup de pied dans les joyeuses de son tortionnaire et, s'étant roulé sur le ventre, rampait vers ses tonfas en contournant sa victime. Il n'était plus qu'à quelques centimètres, quand il se sentit tiré en arrière. Noah l'avait attrapé par une cheville, le traînant vers lui, toujours à genoux, et ne souriait plus du tout.

        -Putain, gueule d'endive, on t'a jamais dit qu'ça s'fait pas, un coup dans les valseuses? J'pensais être sympa et t'laisser r'partir sans tes dents, qu'tu puisses témoigner d'ma charité. Mais là, t'peux commencer à avoir une pensée pour la putain qu't'a sautée hier soir avec le salaire qu't'as touché pour aujourd'hui, parce que d'ici quelques s'condes, t'en s'ras plus capable. »

        Le géant fit glisser le sans poil jusque lui, qui était clairement paniqué à présent. Toujours allongé, il se mit à donner de grands coups dans tous les sens, cherchant désespérément à se dégager de la prise qui enserrait cheville. L'un de ses coups toucha la côte brisée du pirate, qui réprima un gémissement de douleur. Un autre le heurta directement sous la mâchoire, et il se mordit la langue. Il cracha une nouvelle fois le sang qui lui encombrait la bouche au visage de sa victime.

        -Cherche pas, gueule d'endive, t'vas prendre my fist in your face, quoi qu'tu fasses. »


        Noah fit tournoyer légèrement son poing libre derrière lui, puis arma, et frappa. L'impact fut tel qu'il enfonça le crâne du milicien dans le bois du pont. Celui-ci cessa instantanément de se débattre. Mais il respirait encore. Sombre comme la mort, simplement animé par une haine farouche à présent, le colosse s'assit sur le buste de sa victime, et enchaîna les coups. Il resta là un bon moment à frapper du droit, du gauche, jusqu'à ce que sa frustration se calme un peu. Lorsqu'il cessa enfin, le visage du mercenaire était méconnaissable. Plus enflé et plus bleu que le cul d'un shtroumpf piqué par un taon. Il n'y restait guère qu'un chicot ou deux accrochés fermement aux gencives. Le regard noir de Junior brûlait toujours avec la même intensité.

        Alice était plus tenace qu'il ne l'avait cru. Il vivait toujours. Mieux, il n'était même pas inconscient. Dans un ultime effort, il essaya de cracher sur son tortionnaire, mais les forces lui manquèrent, et il s'étouffa à moitié dans son sang. Noah se leva donc, et saisit son adversaire par le col, qu'il entraîna vers le bastingage. Le pauvre homme tremblait légèrement. Sans doute essayait-il de bouger, de se dégager. Mais c'était peine perdue. Arrivé près de la rambarde, le pirate saisit Alice par l'arrière du crâne, et l'approcha du coin de la barrière.

        -Une dernière volonté, p'têtre, gueule d'endive?
        -Guarglhbf... »

        Le chauve était trop tuméfié, avec la mâchoire trop enflée, pour parvenir à articuler quoi que ce soit de cohérent.

        -Ok j'prends note. Maint'nant, prie pour qu'y ait pas des flammes qui t'lèchent le cul là où tu vas. »

        Et sur ces mots, il explosa la mâchoire d'Alice sur le coin du bastingage. Il y eut un craquement sinistre, et le corps du milicien s'affaissa. Bien mort cette fois. Junior le souleva et le balança à la flotte. Alors il inspira profondément, souffla... et éclata d'un grand rire.

        -Gahahahaha! Bordel, 'm'aura bien fait chier, c'con là! »

        Il avait retrouvé son grand sourire. Il ne restait jamais bien longtemps sur les problèmes passés. Sûrement que ça a déjà été dit, mais pour le forban, se prendre la tête, c'était trop fatiguant. Il se désintéressa donc complètement du sort du cadavre dès qu'il le lâcha et se tourna vers le Milicien. Sur le pont, Tahar, Jack, et la blonde était réunis. Merde alors, il était le dernier. Il grimpa les rejoindre, d'un pas tranquille, quoiqu'un peu raide à cause de sa côte brisée.

        -Désolé les gars, j'ai pas tout suivit d'la conversation après ton discours, Tahar. 'Me suis un peu laissé emporter j'crois. D'ailleurs, y'a eut un peu d'casse sur ton rafiot, désolé. Mais t'inquiète, j'm'y connais un peu en charpente, j't'arrangerai ça en moins d'deux. Bah ouais ouais, j'te suis du coup. Y m'plait bien ton dream. J'sens qu'on va pouvoir faire d'grands trucs, ensemble, j'veux en être. Même si j'connais pas encore la gamine. 'Fait, moi c'est Noah, s'ils t'l'ont pas d'jà dit. Bref. On commence par quoi, Capt'ain Tahar? »


        Noah afficha un grand sourire à ses trois compagnons, tout en pressant toujours une main sur son coté. Il faudrait qu'il bande ça.
          L’œil d'émeraude de la gouvernementale observait les six combattants. Des styles différents, mais une bonne assurance. Elle esquissa un petit sourire alors que les coups s'échangeaient. Son regard erra ensuite sur l'entrée de la cale. Les pieds d'un des types étaient visible. C'était marrant c'qui s'était passé d'ailleurs. Bon, certes, les marins n'étaient pas tous des soldats surentraînés. Il devaient y en avoir quatre dans le lot qui savaient vraiment s'battre. Mais c'était drôle malgré tout. Ça morfle des deux côtés, mais les gardes-côtes sont les plus mal en point à la fin.

          Maya chassa négligemment une mouche qui commençait à l'agacer particulièrement, puis tendit l'oreille lorsque Tahar parla. Elle sourit, amusée, alors qu'il exposait son rêve. Ouaip, c't'une bonne idée ça. Bon, d'accord, c'était pas prévu dans l'plan. A l'origine, elle devrait être rentrée au QG, et devrait sans doute être en train d'remplir de la paperasse en grignotant du chocolat. Au lieu de ça, elle venait de s'éclater avec une petite troupe de marin, et observait avec attention les trois combats sous ses yeux. Enfin, sous ses yeux... Deux des hommes avaient atterris sur la Sublime. Hochant distraitement la tête, elle se dit qu'elle était mieux là finalement. La paperasse, c'est un peu lassant à la fin. Finalement, c'est sans doute la meilleure idée qu'elle ait eu depuis quelques semaines.

          Elle avait un peu décroché du discours, mais elle entendit distinctement le nom de la ville d'où ils venaient. Las Camp. La borgne doutait d'être bien accueillie si elle passait faire un tour au magasin d'chocolat, mais haussa les épaules. Las Camp ou une autre ville, ça s'rait pareil. Sauf peut-être pour le carnage avec Roland et ses potes. Pas de réelles preuves contre elle et Tahar, mais possible suspicion. Pour elle en tout cas. Le chocolatier ne serait pas content d'la voir. A moins qu'il ait la possibilité d'avoir un dédommagement. Ce que la blondinette ne lui offrira absolument pas. Tout au plus, elle pourrait avoir envie de dévaliser une fois encore sa boutique.

          Devant elle, les combats prenaient fin. Ils avaient morflés, tous. Mais les trois pirates étaient restés debout. Hmm.. Ils pourraient devenir dangereux pour le gouvernement plus tard. Son excuse n'aurait que plus de crédit. Hm... D'ailleurs, elle devrais profiter de l'arrêt à Las Camp pour envoyer un message au QG tiens... Sinon, non pas qu'ils allaient s'inquiéter, mais Maya ne voulait pas donner l'impression de les avoir trahis, ça non. Surtout qu'elle gagnait bien sa vie. Et que bon, elle pouvait s'amuser, sous le couvert des autorités.


          _ Mayaku. Elle vous suis aussi.

          Elle sourit également, et baissa les yeux vers la Sublime. 'ffectivement, y avait eu un peu d'casse. Mais au final, ça prouvait surtout que les types étaient du genre costaud. "Z'ont l'air mal en point..." Pensa-t-elle. Mais malgré ça, ils tenaient debout. Résistants en plus. Ouais, l'idée d'l'infiltration était finalement pas si mauvaise. Maya n'est pas un génie, mais elle sait reconnaître de bonnes idées.

          Son regard erra un peu sur le pont. Cadavres. Plus ou moins mal en point. Et quatre personnes debout. En y repensant, c'est assez amusant. Ce petit groupe -dont elle faisait parti pour un temps- allait donner du fil à retordre aux autorités. Ce sera drôle. La blondinette avait devant les yeux la garantie de s'amuser un p'tit bout d'temps avec eux.


          _ Vous avez l'air... Dangereux. Maya pense que si vous arrivez comme ça à Las Camp, il va y avoir des problèmes avec les habitants.

          Elle se décolla du bastingage et fit quelques pas, enjambant les cadavres des marins.
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          C’pas gentil d’me foutre un vent, peuple.

          … Bon, puisqu’vous avez décidé d’me snober pour finir vos duels qu’jveux pas savoir qu’vous voulez les finir et qu’y vous occupent un peu, moi jvais m’poser là, en face de la Maya, et causer à Titi. Re Titi. Tu vois y a du progrès. Jsais pas si c’est d’avoir un Narnak planté ent’ ta pomme d’adam et ta c’lonne verté, mais t’as une putain d’pose comme ça mec. C’t’original d’ailleurs, d’hab la Grande Faucheuse c’plutôt la raideur qu’elle apporte. Et t’avais pas une tête d’excentrique quand on s’est rencontrés. Mais là, vraiment, avec ta gueule ouverte et tes bras négligemment balancés derrière la nuque comme tu fais, ça t’frait presque un air d'gars déstressé. Paradoxal ouais. Hnm. T’m’as fait mal t’sais avec ton putain d’coude ? Jvais au moins mettre trois s’maines à complèt’ment oublier ça. T’aurais pu éviter quand même. Sinon pour m’remercier d’mes enseignements, au moins pour avoir respecté ton envie d’en finir avant tes potes. Comme tu voulais, haha. Ptet pas dans l’même sens que c’que t’avais prévu, mais bon, on va chipoter hein. T’façon tu peux plus chipoter grand-chose tu m’diras… m’dirais. m’aurais dit ? Bref. Z’en sont où tes potes ?

          Ptain l’est grand c’pont mine de rien, jvois même pas c’qui s’passe à bord du rafiot su’l’quel Jack et son pote son v’nus. Barf, l’Jack est du genre à s’en sortir. Juste la Sublime et la barque des trois glandos. Euh, à propos d’Subl-Ptain, Noah ! Mollo ! Bordel y a pas qu’sa tête qu’t’vas défoncer là ! Oh stop !… Rah, misère, un pont à r’faire… Merde, quoi, on fait gaffe quand on est pas chez s-ouh, héhé c’tait très sale comme fin, t’sais Noah ? J’aime ton côté brute de décoffrage… Ouais, r’viens à bord, c’ça. Ah, l’ptit Sans Honneur a fini aussi on dirait. Ben c’cool z’êtes bien coordonnés, ça servira plus tard. Hm, z’êtes pas frais les gars. T’as du sanglant sur la tête, Jack, d’ailleurs. Là. C’pas l’tien ? En partie seul’ment ? Haha. Bon. Noah Jack Maya Maya Jack Noah. Hein, c’Mayaku ton nom complet, fillette ? Okay. Maya quoi… Comment t’m’as app’lé gars ? Cap’tain Tahar ? Oh pitain ça fait tout drôle. Enfin jnote, l’coup d’la charpente, ça peut être utile sur un gros machin comme c’bateau à trois mâts.

          Capt’ Tahar. C’cool. Et dire qu’dans l’temps j’trouvais qu’Colonel Tahgel ça claquait. Héhé. Hm, quoi tu dis miss timbrée ? L’air dang’reux, nous ? Eux ? Tu t’es vue hinhin ? Boarf, on leur ref’ra une garde-robe à Las Camp. J’y ai buté une couturière l’aut’ fois mais doit y en avoir d’autres pour s’occuper d’la cargaison. On est pas obligés d’tout r’vendre.

          … On commence par nettoyer c’bordel. La ptite a raison, ça fait tache sur c’beau ptit galion tous ces morceaux d’gens, ’trouvez pas ? Et puisqu’tu m’as niqué l’pont d’ma goélette, Noah, jpropose qu’tu sois volontaire. Y en a aussi que’qu’z’uns dans les cales, m’fin la miss va t’montrer l’chemin. Y a une caisse de tafia juste en bas d’l’escalier, vous la r’montrez aussi. On va fêter tout ça en matant un ptit feu d’artifice.

          Ouais, jsais bien qu’vous êtes pas responsables de tout l’rubicond. M’fin faut bien s’partager les tâches. Les taches aussi. A vous les ingrates. Quant à nous…

          Jack, t’viens avec moi. Ent’ leur râtelier et leur réserve de poudre, doit y avoir un ptit paquet d’matos utile sur le machin des trois derniers trépassés. ‘va ram’ner tout ça ici avant d’laisser un cadeau aux prochains qu’l’aborderont. Et ça tard’ra pas quand y verront qu’un d’leur groupe revient pas.



          Ptain s’faire chier pour deux tonneaux d’poudre et vingt mousquets y a d’quoi être vert, y avait autant sur le galion pour les gardes. D’puis quand les miliciens s’baladent par trois et presque à poil ? Rah, décadence. Bon, reste-là Jack, et tiens-moi la porte de la cabine. Là, ouais, entr’ouverte, bouge plus c’parfait. C’que jfais ? Ben tvois j’fais mumuse avec une pierre à feu, un tonnelet d’poudre et du fil. Et ça, c’est l’chien d’un flingue qui f’sait la gueule après avoir servir à enfoncer un crâne. Et j’pas besoin d’t’expliquer plus, hein. Tu la vois bien l’explosion d’quand l’premier couillon appuiera sur la clenche. Ouais, jme doutais. Allez on passe à vot’ rafiot maint’nant. Yup, c’est lui qu’on va faire péter c’soir pour s’réchauffer les cœurs. La Sublime par contre, on la garde, j’me suis attaché, et elle nous servira.



          Haha, restez comme ça deux s’condes. Z’êtes mignons l’un à côté d’l’autre dans l’ombre, l’armoire à glace et la naine psycho… Ouais jme moque, mais vous vexez pas c’est flatteur. D’un certain point d’vue. Hinhin. Bon, sinon, z’avez tout fini l’nettoyage, c’cool, on est prêts pour y aller ? Top, nous aussi on a fini.

          Jack, si jme souviens bien c’pas que ton truc mais tu t’sens d’manœuvrer une goélette tout seul ? L’vent est pas top pour du r’morquage, j’tiens pas à nous foutre en l’air alors qu’on est qu’trois pour les manœuvres ici. Et j’ai b’soin des gros bras d’Noah pour tirer les cordages et des ptites pattes de Maya pour monter dans les voilures. ’saurez faire ça tous les deux, hein ? C’pas comme s’y fallait vingt gonzes pour ça normal’ment.

          Haha. T’façon z’avez pas l’choix. La nuit va être longue et les jours d’après aussi. Après y aura des gens en plus pour l’faire à votre place. Les gibiers d’potence à Las Camp, c’pas c’qui manque.

          Allez, on commence, faut éloigner votre coque de noix pour pas faire péter l’piège à miliciens en même temps, et s’en éloigner après pour pas Nous faire péter en même temps. Une bouteille chacun, on est partis. Maya, t’reste une tablette ? Nan j’en veux pas, mais toi t’as pas l’air trop portée sur la picole, t’faut bien que’qu’chose avec quoi trinquer. Trinquer à nous jusqu’à c’qu’tu cherches à rallonger tes états d’service chez les gouvos. Z’allez voir, moi et Jack on a préparé un beau gâteau.



          Hop, l’gâteau est fin prêt. A la manœuvre, moussaillons. La mèche s’ra consumée dans dix minutes et c’est l’temps qu’on a pour s’barrer et vivre. Noah, l’écoute de grand-voile, tu la tires à ta gauche, qu’on récupère le vent. ‘tends, jvais t’filer un coup d’main. Maya, tu… euh, ouais, fais c’que tu veux, c’est d’la manœuvre de force pour l’moment, t’peux grimper à la hune stu veux, tiens, t’auras une belle vue.



          Oh, la belle rouge.



          Cap sur LasCamp les gens. Cap sur des mers à saigner.



          Saigner des mers. Mh.


          Le chien fou (PV Noah, Tahar et Jack) 661875SignTahar
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          Les combats étant enfin fini, place à la suite. Maya gardait son sourire amusé sur les lèvres, hochant la tête comme pour dire « Enchantée d'vous rencontrer » à l'adresse de Noah et Jack. Elle se frotte un peu la joue, là où subsistait un petit hématome qu'elle devait à Roland, et écouta Tahar quand il parla de nouveau. Haha oui, sacré bordel sur le pont. Maya compta rapidement les corps, à balancer à la flotte, qu'il y avait sur le pont. Elle se souvenait aussi d'une dizaine de corps dans les cales, dont deux dans les escaliers justement. On en voyait encore les pieds. La blondinette acquiesça et se tourna vers Noah.

          _ Le pont ou les cales d'abord ?

          Et en fait, elle ne lui laissa même pas le temps de répondre qu'elle haussais les épaules et reprenait :

          _ C'serait plus pratique d'commencer par la cale elle pense.

          Et pendant que Jack et Tahar s'occupait de leurs occupations -haha- elle se dirigea vers la cale, venant sortir les deux gus qui bouchaient l'passage. Elle descendit d'un pas presque guilleret les quelques marches qui menaient au reste de l'hécatombe, et réprima un sourire amusé en voyant la huitaine de cadavres dont quelques uns avaient perdu leurs membres. Elle tourna la tête vers l'imposante silhouette de Noah, et lui fit comme un sourire d'excuse pour le bordel que c'était. Ouais, des bras et des jambes un peu partout, et des corps effondrés à terre, en méli-mélo. Et puis, dans un coin, comme épargnées par tout ce fatras, les fameuses caisses dont le contenu rapporterait cher.

          _ Hmm.. Elle avait pas fait gaffe à l'éparpillement tout à l'heure...

          ... Dit-elle, avec l'air ennuyé. Et elle commença à ramasser quelques bras, quelques jambes, pour les remonter et les j'ter à l'eau. Et ainsi de suite. En sifflotant. C'fut plus lourd avec les corps, mais grâce à l'aide de Noah, ça finit par être bon. Pareil pour le pont, bientôt dégagé des cadavres. La borgne étira un peu ses bras, et grimaça quand son épaule picota. C'est vrai qu'elle s'était prise une flèche là. C'était gênant.

          La gouvernementale arborait un sourire neutre quand Jack et Tahar revinrent sur le pont. Elle acquiesça simplement aux dires de Tahar. Oui, elle n'est pas très bavarde. Faut dire qu'on lui a sans cesse répéter d'se taire lorsqu'elle était gamine, à cause de son étrange manière de parler. Bon, et puis, c'pas comme si elle avait des masses de choses à raconter. Tout au plus quelques récits d'aventures après qu'elle eut quitté Baterilla... Rien de bien important. Et avec son travail au sein du gouvernement, l'a pas l'droit d'parler trop d'ce qu'elle a fait.

          Et d'ailleurs, elle suivit les directives de Tahar, toujours sans rien dire, avec un simple petit sourire amusé sur les lèvres, et grimpa sur le mât. Après avoir pris un p'tit sac de chocolat, bien sûr. Elle était gênée par son épaule, mais s'débrouilla assez bien pour grimper jusqu'à la hune et s'y installa en tailleur, comme si de rien n'était, observant les alentours et jetant de temps en temps un œil sur les deux hommes en bas. Et eut un grand sourire quand l'explosion d'un des navires donna l'impression d'avoir un feu d'artifice.
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          C'est moi ou l'vent est bon? La mer porte un parfum d'ivresse, l'sel goute l'eau d'vie, niveau sinus. Dingue. Vraiment un chouette tableau. Coloré. Qu'sent la mort. Honnête donc.

          Un joyeux entrain bouffe l'atmosphère. Un truc se créer. Et personne manque le coche. Marrant d'voir que tout l'monde s'chauffe, bosse pour qu'tout soit nickel. J'en oublie presque les cadavres. Le sang. Le splich et les splach qu'font les morceaux qu'Noah et la borgne balancent à la flotte. Et l'éclair d'folie qui passe et r'passe dans l’œil de Tahar. 'Fin, c'est plus un éclair, c't'un voile, un arc, une nuit.

          Tahar est fou. C'est évident. Même pour moi. Un fou dangereux. Destructeur. Qu'finira par s'envoyer par l'fond. Qu'foutra tellement d'brin sur les eaux qu'la sentence s'ra sans appel. Quand elle tombera. Un fou. Au milieu des fous. Juste qu'celui-là croit en lui. Et sa confiance s'communique. Elle voyage. Et tatoue. Noah, l'pirate confirmé, bon vivant et d'mauvais fond, est tatoué. La gosse borgne, psycho en puissance, est tatouée. Et Jack, le moi, le bâtard du Rocher, s'tatoue volontier. Signant ainsi pour finir les pieds d'vant, à court ou moyen terme.

          J'accompagne c'lui qui s'ra désormais le 'Cap. Sur l'rafiot d'la milice. Un check rapide à leurs avoirs. Y a pas foules. Un quinzaine d'flingue. Quatre fusils. Deux, trois objets d'valeur. Et d'la poudre. Noir, la poudre. Belle couleur. Z'en avez d'jà vu, d'la poudre à canon? C'est fendard. L'éclat qu'ça tape, c'est comme un avertissement. Un indication: c'truc est pure, et tout en puissance. Plein d'potentiel. Noir mais brillant. J'aime bien la poudre. Tahar trifouille un bazar. L'style compliqué. Mais a nouveau, son globuleux m'en dit plus. Sur la nature néfaste du bricolage. L'sourire malin du 'Cap fait briller ses dents, plus si blanches.

          Ça f'ra office d'signature.


          Que j'l'ui dis.

          Saurons pas qui à signer. Mais c'est qu'une question d'temps, non?


          Tahar ricane, sans mot dire. Ou p't'être quelques mots, crachés dans sa barbe, par son gob'lin. J'aime l'idée qu'derrière la bouche au Cap', s'ouvre un monde. Un vrai monde. Peuplé d'bestioles krapax, d'geôles sans barreaux, et d'règles changeantes. J'pense aussi qu'le Rhum qu'j'menvoie bien salement d'puis c'matin commence à m'crever la trogne. Ma patte s'tend donc vers l'alcool brun qui siège sur un coin. J'm'envoie tout. Douce vie. Tahar finit pour sa part son bricolage, m'lance un r'gard fière. On embarque notre salaire d'misère, dure vie. Et d'retour sur l'vaisseau, l'Chien Fou lance ses ordres. Et tient son rôle par la-même.

          Jack, si jme souviens bien c’pas que ton truc mais tu t’sens d’manœuvrer une goélette tout seul ? L’vent est pas top pour du r’morquage, j’tiens pas à nous foutre en l’air alors qu’on est qu’trois pour les manœuvres ici. Et j’ai b’soin des gros bras d’Noah pour tirer les cordages et des ptites pattes de Maya pour monter dans les voilures. ’saurez faire ça tous les deux, hein ? C’pas comme s’y fallait vingt gonzes pour ça normal’ment.


          Facile pour Jack. J'devrai un brin cabrioler niveau voile et cordage, mais tant qu'on est sur les Blues, c'est l'enfance d'l'art. Mais va falloir r'cruter Cap'.


          Mais avis qu'c'est notre prochaine étape. Alors allons-y. Joyeusement. C'est un beau jour pour crever. J'dirais!
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