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Carmin est le sable de l'arène...



« Tu me dois encore 100 000 berrys l'ami héhéhé. »

« Maudis sois-tu, toi et tes paris, j'étais pourtant sûr de gagner cette fois ! Mais ce maudit homme-poisson est trop fort, jamais je n'aurais cru qu'il pourrait gagner 26 combats d'affilés... C'est un monstre. Comment diable l'arène s'est-elle procuré un tel gladiateur ?... »

Se perdant dans les hurlements de la foule, les deux parieurs continuèrent leur petite discussion, comme tant d'autres dans les gradins. Complétement en délire, les humains ivres de combat et de sang saluaient à grand renfort de cris et de vivats la dernière victoire du champion, invaincu malgré la multitude d'adversaires qui venaient de tenter leurs chance. Le dernier avait été massacré avec une telle sauvagerie qu'il n'y avait que peu de chance qu'un nouveau candidat au suicide se présente. Pensez-vous ! Entre les restes des différents combats et les innombrables éclaboussures de sang, l'hybride baignait jusqu'aux chevilles dans les tripes, le rendant encore plus impressionnant qu'il ne l'était déjà. Pourtant, il n'en avait pas vraiment besoin à la base, sa monstrueuse musculature et son fasciés convulsé par la colère suffisait à faire prendre la mesure du danger qu'il représentait. C'était probablement le dernier combat de la journée, nul ne serait assez fou pour rallonger la liste de ses victimes.

« Pfff... de toute façon personne ne serait assez stupide pour parier contre lui maintenant. »



Tandis que le deuxième parieur était sur le point d'entendre raison, une rumeur se propagea comme une trainée de poudre dans la foule. Un homme était près à parier contre le champion, ceci malgré la cote de 1000 contre 1. Beaucoup y virent là l'occasion de le dépouiller de quelques berrys, mais surtout d'étancher leur curiosité macabre. Rien que pour le plaisir de voir un énième homme passer à l'abattoir, ils étaient près à prendre le risque ridiculement petit de perdre. Les liasses passèrent donc de mains en mains, avec tout autant de réflexions moqueuses sur l'avenir du parieur solitaire et du pauvre homme qu'il envoyait ainsi à la mort.

Se levant parmi les spectateur, le fameux parieur glissa au travers de la foule, dévalant rapidement les escaliers des gradins. Emmitouflé dans une épaisse cape de pluie aux motifs étranges, il bondit à la plus brande surprise de tous par-dessus le parapet, avant de se réceptionner sans un bruit au centre de l'arène. Mais que faisait-il donc ? Interloquée, la foule réalisa alors que l'homme était visiblement près à se battre lui-même, prenant les risques les plus fous pour gagner les berrys de son propre combat. Était-il donc stupide ?! L'homme-poisson devant qui il se dressait était de la pire espèce, réputé pour sa violence et son absence totale de pitié. Vu la différence de gabarit, cela tenait plus de la farce que du combat ! Pourtant, face à l'audace et au courage de cette homme, les parieurs ne surent que se taire et observer dans un silence religieux.



Comme insulté, l'homme-poisson lança un virulent cri avant de foncer vers sa nouvelle cible. Il voulait en finir au plus vite en corrigeant cet humain impudent. Chaque enjambée le faisait alors bondir de plusieurs mètres, montrant à tous ceux qui n'en était pas encore conscient qu'il n'était pas seulement fort, mais aussi très rapide ! Immobile dans son drapé, l'homme attendait mystérieusement, ceci malgré l'imposante silhouette qui le fonçait dessus tel un bulldozer. Devant ce manque de réaction, l'hybride en profita pour armer bien en arrière son poing droit, qu'il abattit avec toutes les forces de son élan sur la tête de sa future victime. L'homme allait bientôt être pulvérisé ! Au moment où le coup porta, une violente déflagration envahit l'arène tandis que le souffle de l'attaque balayait la poussière en une vague circulaire. Rien ne pouvait résister à un tel coup de l'homme-poisson, rien.

Mais tandis que le nuage de poussière retombait lentement, la foule déçue d'une si rapide conclusion put alors découvrir avec stupeur un spectacle auquel elle n'avait pas été habituée. Non seulement l'étranger se trouvait toujours debout, mais il venait de bloquer d'une seule main le terrible poing de son adversaire, qu'il tenait maintenant fermement. De son côté, l'homme poisson voyait avec fureur et frustration que sa plus puissante attaque venait d'être encaissée avec une facilité des plus insultantes. Son sang ne fit alors qu'un tour, la colère décuplant sa motivation à arracher les bras de l'humain présomptueux. Il enchaina donc les attaques les plus brutales et les plus puissantes, chacune d'elle pouvant facilement briser un homme comme une allumette. Pris dans ce déchainement de fureur, l'inconnu semblait encore une fois en mauvaise posture... Pourtant, au travers de la mêlée qui faisait rage, les spectateurs réalisèrent bientôt qu'aucun des coups de l'homme-poisson ne portaient. Bien que rapide et motivé, pas une seule fois il n'avait réussi ne serait-ce qu'à effleurer son adversaire. Celui-ci, vif et surtout des plus expérimentés, semblait en réalité jouer avec ce redoutable combattant, le frappant par moment lorsque sa garde s'ouvrait trop. Même deux fois plus gros, l'homme poisson semblait grimacer de douleur à chaque impact, à la grande surprise de tous. Rapidement, il devint clair que chaque frappe de l'inconnu sapait les forces pourtant colossales du champion, au point que celui-ci était maintenant couvert d'ecchymoses et avait la gueule en sang. Le visage du champion exprimait alors toute la férocité du guerrier humilié par la défaite mais qui se refuse de l'admettre. Être champion l'avait rendu fier, très fier...


Finalement, l'hybride tenta son va-tout dans une ultime attaque où il concentra toutes ses forces et sa colère ! Frôlant un sourire suffisant, son poing manqua la mâchoire de l'humain de moins d'un centimètre... centimètre de trop qui allait être fatal à sa carrière de gladiateur et d'esclave. La seconde d'après il se retrouvait allongé sur le sol, les yeux contemplant le plafond de l'arène tandis que son cerveau naviguait déjà dans les limbes. Incapable du moindre geste, il avait perdu pour la première fois. Cette nouvelle sensation lui colla au palais avec un arrière goût amer, tandis que son cœur se serrait dans sa poitrine. Il y avait donc des hommes si fort sur les mers... Inconsciemment, le gladiateur connu pour la première fois depuis longtemps, la peur. Une peur terrible envers cet homme qui l'avait si facilement vaincu et à qui il était à la merci.



Les yeux toujours dans le vague et les oreilles dans le coton, l'hybride vit alors la silhouette encapuchonnée se rapprocher de lui, avant de s'accroupir sur ses deux talons à ses côtés. Un visage grimaçant d'un exaspérant sourire d'auto-satisfaction se dévoila, surplombé par des yeux montrant autant de moquerie que de malice.

« Héhéhé... Et bien l'ami, il semblerait qu'on ai trouvé plus fort que soit. Est-ce là donc toute l'étendue de ta force ? Est-ce là ta source de fierté qui te sert de lueur dans ta triste vie d'esclave ? Pathétique... Mais bon, j'dois reconnaître que tu es plutôt bon dans ton genre... cependant jamais tu ne sauras ce qu'est réellement la force si tu restes dans ces arènes minables. Seuls les mers offrent des réponses suffisantes à ce genre de question. »

L'homme se redressa alors, avant de jeter un regard circulaire sur la foule muette.

« Regarde ces faiblards qui se pressent pour voir un peu de violence... pathétiques créatures obligées de vivre au travers de tes actes. C'est donc là toute l'étendue de ta volonté, satisfaire leurs besoins ? »

« Humph... Tu ne sais pas de quoi tu parles... je n'ai pas le choix, je suis esclave ! » cracha rageusement l'hybride dans un nuage de postillons sanglants.

« Huhuhu... Je sais parfaitement de quoi je parles. Et je t'offre une occasion de montrer au monde ce que tu vaux vraiment. Avec l'argent des paris j'achète ta liberté têtard. Mais à partir de ce jour tu me dois une vie, et c'est une dette que j'entends bien récolter un jours. »



Devant le visage ahurit du gladiateur, l'étrange bienfaiteur se retourna une nouvelle fois, avant d'enlever le capuchon de sa cape, laissant alors apparaître son visage. Jaune-marbré, des barbillons en guise de barbe et de cils, des branchies sur le cou, l'homme portait tous les signes le désignant lui-aussi comme un homme-poisson. Encadrant un sourire de prédateur, ses yeux brûlaient d'une ambition rare. L'étranger interpella alors le gladiateur encore à terre, se présentant à lui tout en lui tendant une main fraternelle pour l'aider à se relever :


« Et bien El' Monstro, ravi de pouvoir enfin faire ta connaissance.
Arashibourei.... Toji Arashibourei. »


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