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Le comble du Voleur

Cette aventure commence au Royaume de Bliss. La capitaine Crow s'y était arrêtée avec sa toute nouvelle complice. Voilà deux semaines qu'Adrienne l'avait rejoint. Elles ne marchaient pas encore main dans la main. Toutefois, le courant semblait passer entre eux. Pour l'affaire à suivre, c'était avantageux. Mais ne soyons pas trop hâtifs, ce début d'amitié n'est pas encore significatif. Les aléas des motivations pouvaient se confronter. Cela ne pourrait être, à l'avenir, comme résultat qu'un difficile regret.

Il y a pas à dire ! C'est vraiment une grande ville ! Toute cette activité, tout ce monde ; ça me change de mon ile natale ! Je vois enfin à quoi servaient la plupart des troncs que l'on coupait. J'ai remarqué plusieurs fois la marque de mon ile natale. Des troncs que ma famille à couper sont surement en train d'être coupé, transformer et taillé pour qu'ils deviennent des parts de ces fabuleux navires qui vogueront bientôt sur les mers. Ça me rend un peu rêveuse. J'aimerais bien voguer sur un navire fait exclusivement du bois de mon ile. Ça serait comme naviguer en restant chez soi. Car les arbres, c'est chez moi ! Il faudrait justement en parler avec la Capitaine. Ça peut être compliqué à réaliser, mais on sait jamais.
Justement, la Capitaine, elle est où, encore ? Ah ! Elle est dernière en train de pester contre je ne sais qui, sa fille toujours coller entre ses jambes. Ses blessures de notre rencontre vont bien. Heureusement qu'elle s'est un peu ménagée. Quoique, c'est quand même difficile de ménager une personnalité aussi forte ! Je n’y crois toujours pas qu'elle a eu autant d'énergie à faire plein de choses alors qu'elle avait ses blessures. Après quelques jours, ce n'était plus trop grave, mais elle aurait dû prendre du repos. Franchement, quel exemple pour Rosianne ! Quel exemple pour les futurs enfants ! J'espère que le temps la changera un peu.

Enfin, oublions ça. Il faut recruter de nouvelles camarades. Pour parvenir à nos objectifs, il faut qu'on soit plus nombreux. J'espère qu'elles seront gentilles. Ah oui ! Pas d'hommes ! Sarah a été très claire sur ce sujet. C'est bête, ce n’est pas comme ça que je vais trouver l'amour. Si elles ne sont pas des vilaines méchantes pirates, ça ne sera vraiment pas la joie. En même temps, j'vais pouvoir les faire revenir sur le droit chemin si c'est le cas. Mais ça serait quand même embêtant ! Ne pas avoir de vraies amies gentilles, ça sera difficile à vivre. Du coup, j'vais tenter d'être intraitable sur les candidates. Pas question de les recruter si elles ont des têtes de véritables criminels sanguinaires. Sarah est un peu gentille quand même, je ne pense pas qu'elle irait à les accepter. Je ferais quand même attention.

Où on se trouve là ? À marcher un peu au hasard, on s'est un peu perdu dans les ruelles de la ville. C'est un peu une deuxième ville ici. Les bandits et les voleurs peuvent s'y cacher des troupes militaires qui sont assez nombreuses sur l'ile. C'est, il paraît, le lieu idéal pour recruter des nouveaux en membre. C'est vrai que l'on ne propose pas d'ouvrir un salon de thé ; on ne peut pas se poser sur la grande place et demander à la volée. Les marines nous seraient tombés dessus ! Le mieux serait de trouver un bar pour recruter. Enfin, je ne sais pas en fait. Sarah m'a bien recrutée dans un bar, ça doit être comme ça que ça se passe d'habitude, non ? Tiens, je lui demande.

Capt'aine ? On va ou alors ? On fait comment pour proposer aux gens ?

Je me suis arrêtée pour lui demander. On est à un carrefour entre deux ruelles. Il n’y a pas grand monde dans ce coin là ; on n’est pas très loin des docks, surement. Encore quelques centaines de mètres et on peut croiser des marines. Vaut mieux rester à l'ombre encore un peu. Crow s'approche de moi, cependant, c'est de l'agitation sur ma gauche qui m'alerte. Je vois trois hommes qui s'approchent. Ils parlent fort et avec animation. Ils l'ont l'air de ceux à vouloir se cacher en temps normal et qui, dans ce genre d'endroit, ne passe pas inaperçu. Je n'écoute pas vraiment leur conversation, mais quelques mots attirent mon attention. Vol ? Cambriolage ? Butin ! Je ne rêve pas ! Ces hommes parlent d'un cambriolage ! Impossible ! Seigneur ! Ces hommes vont commettre un péché. Tu ne voleras point ! Je ne peux rester là sans rien faire. Je fais un pas de côté et je coupe la route aux trois hommes qui s'arrêtent, brusquement, sur les gardes après m'avoir dévisagée. On me demande ce que je veux.

Vous voulez cambrioler ? Ce n’est pas bien ! Il ne faut pas voler ! C'est pécher ! Reniez vos vilaines actions, ou, sinon, je vous empêcherais d'agir et je laisserais le Seigneur vous punir !


J'accompagne mes paroles d'un poing serré brandi dans leur direction. Dans mes vêtements de la vie tous les jours, je peux impressionner un peu plus, mais les hommes n'ont pas l'air forcément de détaler dès la première difficulté venue.
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Comble : point culminant, plus haut degré. Nom masculin.
Billy-Bi, ex-couturier, brigand respecté à ses heures, ami de la mafia à temps plein, n'aimait pas ce mot. Pour lui, cela expliquait que chacun des gros coups qu'il organisait, planifiait, pouvait le faire dégringoler dans une cellule miteuse. Billy-Bi aimait l'argent. Billy-Bi aimait les femmes. Billy-Bi adorait le luxe ! Pourtant, il flirtait avec l'excitation que lui procurait les grosses magouilles pour les copains les plus respectés, car le sentiment procuré était mieux que l'opium qu'il fumait avait de se coucher. L'extase ! Tout simplement ! Il planait, chaque fois. Peut-être pas régulièrement, mais chacune de ses expériences le grisait de bien-être. Le danger. Tout simplement le danger. L'adrénaline.
Mais cette fois, le plan était différent... Les apports dont bénéficiait Billy-Bi étaient différents... Les moyens qu'il avait en sa possession pour y parvenir ne ressemblaient en rien à ce qu'il avait un jour tâté. Pour une mer bleue, ce qui se préparait était incroyable. Le royaume de Bliss, une fois informé, en serait sûrement tout choqué ! Billy-Bi en resterait fier toute sa vie de chien de la Mafia !

Il avait employé plusieurs coursiers, ainsi que plusieurs hommes de main, pour garantir le succès total de son projet. Bientôt à terme, il pourrait bientôt mettre en oeuvre la phase finale. Ces clients patientaient depuis un moment. Il n'avait pas droit à l'erreur ! Et tous comme lui, ses hommes en étaient que trop excités. C'est pourquoi que quelques-uns parvenaient à peine retenir leur langue...


Sarah X. Old Crow et Adrienne Soeur Marie-Thérèse Ramba fendaient les flots grâce à une petite barque tirée par la fille de la capitaine depuis un petit deux semaines. Elles n'avaient pas accompli grand chose, à part de se comprendre un peu mieux. Pour sûr, l'événement du bar les avait rapproché, et Crow savait qu'elle pouvait avoir pleine confiance en Ramba. Compagne de qualité, Sarah ne pouvait ignorer sa présence. De plus, la personne de la Soeur lui apportait un certain confort... Quoi qu'elle n'aurait pu l'expliquer ainsi, il était vrai que savoir à ses côtés une femme pieuse ne pouvait garantir que du bien pour l'entreprise futur des Crow. L'orphelinat aurait comme doyenne une infirmière et religieuse de surcroît, voilà un chic avenir ! De plus, comme compagne immédiate, la savoir avec sa trousse en permanence et sa bonne attention pour guérir son capitaine, voilà qui plaisait à Old Crow, la femme combattante. De plus, Adri', comme se plaisait à la nommer Old Crow, était impulsive, prête à foutre son poing dans la tronche du mécréant ne respectant pas sa loi divine qu'elle disait traçant sa route. Une bonne claque pour réveiller les salauds, voilà un style de vie que la cap'taine appréciait !
Cependant, elles ne s'entendaient pas toujours à merveille. Comme elles semblaient longues ces après-midi où les deux femmes ne s'accordaient point... Et comme elle semblait petite, cette barque... Quel malaise. En ces moments, Rosianne préférait rester bien sous le niveau de la mer, à tirer sur sa corde.

Et là, elles étaient perdus dans une ville et l'impatience commençait à les gagner. Rosianne sur les épaules de sa mère, Crow qui grognait en fumant sa pipe et finalement Adrienne qui semblait perdue dans ses pensées. Puis elle lui posa une question.

« Chais pas. On verra... Moi, j'veux juste avoir du monde... »

C'est qu'elle avait le gosier sec, la matrone ! Elle n'a toujours pas trouvé une gourde aussi grosse que la dernière qu'elle ait laissé dans la taverne, et peut-être n'en trouverait-elle jamais... Et se rincer la gorge avec les petites bouteilles qu'elle coinçait entre ses seins, ça n'avait rien de saoulant. À peine si la douce chaleur lui frôlait le bulbe rachidien. En somme, malgré son enthousiasme de fonder son équipage, elle avait un peu de mal à se concentrer sur sa tâche première. Surtout que Bliss était foutrement grande !
Elle rattrapa Adrienne, se cognant à son épaule. Cette-dernière s'arrêtait en voyant trois gus parlant d'un banal cambriolage. Old Crow haussa les épaules. Catéchiser, elle le faisait souvent, surtout lorsqu'elle s'incrustait dans les conversations de ceux qu'elle croisait. Et ça finissait toujours de la même façon... Un beigne, une dispute, et trois gars au sol. Crow mordit sa pipe. Puis elle souffla des narines. Rosianne applaudissait. Maman venait encore de sauver la peau, crut-elle, de la nonne.
Old Crow botta la figure d'un récalcitrant.

« Adri'... Baka! Quand vas-tu arrêter d'te mêler des affaires des autres... C'pas l'fait que c'soit des mecs, j'm'en branle, mais faut qu'tu t'rentres dans l'crâne qu'on est pirate... Le vol, c'est un passe-temps courant. Les pilleurs, sont pas tous méchants. Bordel... »

Un rire goguenard, de sous le pied de la belle. Crow leva le talon et dévisagea le gars qui riait d'elle. Mais avant qu'elle ne puisse mieux écraser le rat qu'il était, il dit :

« Un vol ? C'pas un vol, mes poulettes, c'est le coup du siècle ! Le patron n'arrêtes pas d'en parler, il est tout excité. Jamais vu d'même. Si vous voulez, avec le salaire que je vais empocher, vous pouvez m'en faire une p'tite vite pour pas cher, héhé*»

Un coup de pied.

« Holà ! Agressive ! J'les aime comme* »

Un second.

« Hey ! Salope ! »


Et un autre.

« MAIS QU'EST-CE QUE TU M'VEUX, BORDEL ? »

Un dernier ?

« NON NON ! C'est bon. JE VAIS PARLER... »


Sourire complice à Adrienne. Crow tira encore un peu sur sa pipe. Rosianne applaudissait à tout rompre. Sûrement qu'elle désapprouvait, mais c'était un bon exemple de la dure vie d'une pirate, gnuhuhuhu.

« Je sais pas trop c'est quoi, mais c'est gros ! Faîtes pas mal ! Ce sera la nuit prochaine... Moi, je suis juste coursier. Je dis aux autres les dates importantes hein ! Faîtes pas* »


Bah, un coup, juste pour le plaisir. Il s'endormit, rapidement, une fois tout avoué.

« Tu vois, Adri', voler, c'pas si mal. En plus, c'pas un vol... Ça te dit d'en savoir plus ? Mmmh. Pour les punir de leur mauvaise action ? Gnuhuhuhu... »
    Adrienne aurait pu en venir aux mains, mais elle avait une capitaine derrière elle qui n'allait pas par quatre chemins. En deux trois mouvements, les voleurs devinrent rampants. Dommage pour Adrienne, elle qui voulait changer leur cause pour la sienne.


    Han ! Mais qu'est ce qu'il lui arrive ? Il ne faut pas forcément taper sur les gens pour qu'ils arrêtent leurs mauvaises actions ! Tout de suite, je n’ai rien fait et elle s'est avancée pour coller quelques mandales aux trois types qui ont été vachement surpris. Je l'ai été aussi ! Elle aurait pu me prévenir. Vachement impulsive, quand même, la capitaine. Il ne faudrait pas qu'elle m'emmène dans je ne sais quelle aventure juste sur un coup de tête. Vivement qu'il y ait d'autres gens, qu'ils puissent calmer un peu ces ardeurs. J'ai l'impression qu'elle s'en fiche un peu de mes sermons. Ce n’est pas une vraie méchante, mais elle reste quand même pas trop gentille. Enfin, je me repête. Ce n’est pas le sujet le plus important.
    On a beau être pirate - je n’aime pas ce mot, je suis gentille ! —, le vol, c'est mal ! Je lui ai déjà dit ! Si j'allais arrêter ces trois hommes, ce n’est pas pour des prunes. Jusque-là, elle est restée assez tranquille dans ce qu'elle faisait. Pas question qu'on vole quelque chose. Je ne ferais pas mes premiers pas de criminels.

    C'est bizarre, ce que dit l'autre. En plus de s'être fait étaler en deux secondes par Sarah, il continue à parler. En plus, il parle d'un coup énorme. Ça doit être un vol plus important que les autres. Ah ! Ils sont plus nombreux ! Même sans ces trois zigotos, ils vont surement commettre leur terrible forfait. Il faudrait avertir ceux qui vont se faire voler. Mieux ! Il faudrait avertir la marine ! Faudrait que j'en parle à Sarah ; elle ne va pas aimer. Dès qu'on parle de marine, elle est sur la défensive comme si, faire affaire avec eux, c'est contre naturel. Il faudrait aussi que je demande ce qu'il voulait dire par une vite et pas cher. Un truc de gros sous surement. Il faut se détacher des possessions terrestres, c'est ce que tu dis ! Enfin, je n’aimerais pas me débarrasser de mes affaires, ni de ma hache. C'est sentimental !

    Voilà qu'elle se met à torturer ce pauvre homme ! Voyons ! Il faut qu'elle arrête. Je ne suis pas complice de ces petites manies. Quand faut y aller, faut y aller. Il ne faut surtout pas montrer que je laisserais passer ce genre de choses.

    Cap'taine ! Arrête ! C't'homme a déjà eu son dû ! Pas la peine d'en rajouter à le frapper ! Le Seigneur t'en sera reconnaissant de ne pas user de la violence quand cela n'est pas nécessaire ! Et j'ai déjà dit que, le vol, c'était mal ! Même si on est des pirates, il ne faut pas voler ! Qu'est ce que tu vas dire aux enfants ? Ils vont te voir voler, puis ils vont voler et enfin ils vont devenir des criminelles en faisant de plus en plus des crimes graves ! Il ne faut pas les transformer en choses pas bien ! Ce n’était pas des paroles en l'air, non ?!

    Il faut en savoir plus ! Oui ! Il faut savoir qui va faire ça et qui ils visent ! Comme ça, on avertir les marines et tout ça et il n'y aura pas vol ! C'pas gentil de voler !


    Voilà ! Il faut rester ferme ! Bon, je pense que Sarah ne va pas être très contente, mais il faut assumer ce que l'on est ! Je ne suis pas une voleuse et si j'ai le titre de pirate, c'pour les rêves de Sarah, pas pour ce que l'on devra faire pour les atteindre !
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    Crow grogna. Mais elle se rangea derrière les dires de la nonne. Elle avait raison. Un mauvais exemple qu'était de voler, pour les enfants. Ou du moins, un mauvais mot, un mauvais terme. Seuls les hommes lâches osaient le faire, seuls les hommes idiots se faisaient prendre. Voler rimait avec priver, et priver s'accordait avec liberté. Priver de liberté. Si Crow enseignait à voler à ses enfants, alors elle apprenait à se faire avoir par la justice, à côtoyer des saoulons et des pervers. À côtoyer des hommes. Depuis trop longtemps que Crow se battait contre la masculinité, contre ce petit serpent fourbe qui pendait entre deux jambes. Leur couper, avec les dents, voilà ce qu'elle ferait à tous ceux qui osèrent un jour s'attarder un peu trop longtemps à la tâter... À la toucher... À la violer. Thunder F.
    Elle secoua la tête, alors que Rosianne lui tâtait la joue, anxieuse de voir sa mère plongée dans son marasme. Sarah ne devait pas faillir à de pareils inepties. Ce n'était pas une poiscaille puante — et jaune et laide ! — qui avait changé sa façon de voir les hommes. Depuis toujours, ils avaient été inférieurs, voir même complètement inutiles pour sa vie. Et depuis toujours, Crow retraçait les calques que la femme moderne avaient trop fait des manières de l'homme. Le vole... Non, elle ne volerait point ! Elle emprunterait à moins-méritant et ferait fructifier son emprunt. Et comme toute personne saine d'esprit... Elle oublierait de retourner son prêt, gnuhuhuhu.

    Les deux femmes quittèrent les ruelles et vinrent se perdre dans les rues agitées. Ne masquant pas les trois malheureux corps, elles s'entendirent sur le fait que les dédales qu'elles avaient empruntées prenaient un temps fou à tout balayer par un peloton de marines, et les corps ne seraient sûrement pas retrouvés avant la nuit... Mais juste au cas, Sarah avait permis d'écrire la fonction de ces trois charmants garçons sur leur front, de sorte à ce qu'il ne soit pas impunis pour leur crime futur. Nous sommes des voleurs.
    La cohue des docs montaient jusqu'aux oreilles des deux walkyries, et Sarah eut un sourire.

    « T'sais... Si... Mmmh... Si effectivement, c't'un vol. Si on tombe su' l'argent. Et si c't'argent a pas d'proprio... On va faire quoi avec ? Gnuhuhuhu. Moi j'sais ! On pourrait s'construire un bateau non ? »


    Elle s'arrêta, se retournant.

    « Un beau bateau hein. Parfait pour fendre les flots... J'sais qu'c'est sûr East Blue qu'on peut s'en construire un meilleur ! J'me d'mande si j'pourrais pas aller l'chercher là-bas.

    Sinon, c'où qu'on va trouver nos voleurs, ma soeur ? »

      Ah ! Voilà ! Elle ne dit rien ! L'exemple parfait que quand on fit fermement les choses, on les assimile. C'est comme avec les enfants, en fait. Sarah est une grande enfant qui veut protéger des plus jeunes. C'est une grande soeur, donc. Grande soeur Crow ! Ça sonne plutôt bien, en plus. En fait, je suis plutôt intriguée, qu'elle n’est rien dit. Je pensais qu'elle allait me contredire, argumenter pendant des heures du bien-fondé du vol, tout ça, le genre de débat qui n'aurait mené à pas grand-chose, mais qu'il fallait faire pour faire germer dans sa tête les germes de la droiture et de la justice. Du coup, c'est franchement suspect. Ça tombe, elle n’a pas voulu entrer dans ce débat, mais elle n'en pense pas moins que, le vol, c'est bien pour elle. Rah ! Vilaine fille ! Ce n’est pas bien de mentir à sa Soeur ! Je n’ai pas de preuves, bon, j'ne vais pas aller chercher des problèmes. C'est déjà bien qu'elle n'est pas embrayée. Moi aussi les débats, ça m'ennuie un peu. Ça ne veut pas dire que je ne ferais pas mon boulot ! C'est compris ? En haut ? Soeur Marie Thérese est et sera toujours sur la brèche.

      Du coup, on laisse les types complètement groggy en plein milieu de la ruelle. J'aurais bien voulu les réveiller, mais j'en aurais fait quoi ? Ils ne se seraient pas tenus tranquilles ; je voulais les déposer à la marine. On aurait dû alors les assommer de nouveau et l'on serait revenu au problème initial. Du coup, on les laisse là. Tiens, il y a Sarah qui propose quelque chose d'étrange ; écrire sur leur visage qu'ils sont des voleurs. Trop bien ! Si la marine tombe sur eux, ils vont surement les attraper. Par contre, ils peuvent être trouvés par d'autres qui n'iront pas les déposer à la marine et ça ne servira donc à rien. Enfin, je ne vais pas faire ma chipoteuse. Sarah a proposé une assez bonne idée qui n'incluait pas le fait de taper ou de tuer, j'pense que c'est pas mal pour une pirate. Elle fait des efforts ! C'est sur ! Je me suis proposée pour faire la chose. Bizarrement, ça m'a bien amusée. J'avais la langue entre les lèvres alors que j'essayais de bien écrire. Je pense que j'avais l'air d'une enfant. Enfin, Sarah n'a pas rigolé. Ou bien ce n’était pas le cas, ou bien elle s'en fichait. Après avoir fini le premier, j'allais commencer le deuxième. J'ai vu alors un papier dépassant d'une poche du type. Ça peut être important. On ne sait jamais. Négligemment, je l'ai mis dans une de mes propres poches et j'ai continué tranquillement.


      En s'éloignant, voilà que Sarah a une drôle d'idée. Se construire un bateau ? C'est vrai qu'un équipage pirate sans bateau, ça fait pas très pirate ! Arriver sur l'ile en barque ne fut pas une très belle apparition, indigne de pirates, même si je ne veux pas être une pirate ! Mais faut quand même le souligner, c'est bien de faire bien. Arriver fièrement sur un bâtiment tout neuf est majestueux ! Ça serait beau ! Grandiose ! J'en serais très heureuse ! Et … et … ah ! Il ne faut pas s'attarder sur les possessions terrestres ! Rah ! Je tombe dans les travers. Vicieuse la Sarah, elle cherche peut-être à me faire pécher. Il faut résister !

      Si on trouve de l'argent, c'est mieux de trouver à qui ça appartient. Si on ne trouve pas, je dirais qu'il faut donner ça aux œuvres de charité. À des orphelinats, par exemple ! C'est ce que tu veux, non ? Mais aussi faire pour les malades, les pauvres… tout ça…


      C'est quand même bien les bateaux…

      Mais… c'est une bonne idée, je trouve, d'avoir son propre bateau ! Un qu'on a décidé les plans nous même, qui nous correspondrions parfaitement !


      Nan ! J'ai craqué ! Comment je vais pouvoir regarder Sarah en face maintenant avec mes sermons ! Pardon Seigneur ! C'est… c'est … c'est pour convertir plus de pirates ! Voilà ! Surement !

      Arf ! Et puis, il faudrait trouver les fameux brigands. Tiens ! J'pense à ce fameux bout de papier. Je le sors de ma poche et je me mets à le lire ; Sarah doit me trouver bizarre. Oh ! C'est mal écrit ! Une écriture d'homme ! Et c'est plein de fautes d'orthographe ! Bah ! Complètement illisible. Il y a juste quelques trucs que j'arrive à capter. J'vais en faire part à Sarah.

      J'ai trouvé ce bout de papier sur l'un des types de toute à l'autre. Ça parle d'un certain Billy truc et de Beneltchose. Il y a une date gribouillée et une histoire de vol. Je crois. Ou c'est le mot colle ? Enfin, c'est vraiment horrible à lire ! C'est peut-être des informations sur ce qu'il comptait faire. Il faudrait se renseigner.

      Je donne le papier à Sarah pour qu'elle puisse lire. Ah ! Je la vois arriver avec son histoire d'argent trouver ! Je ne vais pas me laisser faire ! Je reprends la parole sur un ton sévère, le doigt levé comme une mise en garde.

      J'espère que tu ne penses sérieusement pas faire passer de l'argent voler dans cette affaire pour de l'argent trouver de sorte qu'on ne puisse rien te dire ! Le vol, c'est le vol ! C'est mal ! Je ne te laisserais pas faire ! Si on trouve quelque chose, tu rendras tout !
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      Malgré ce qu'on dirait, les deux femmes se comprenaient déjà fort bien. Pas le temps d'empoigner correctement la feuille qu'il glissa des lèvres de Ramba une petite pique, qui vint clouer ensemble les lèvres de sa cap'taine, même pas encore remuées. Crow fronça les sourcils, agitant le bout de papier insignifiant sous ses yeux. La pauvre, elle et la lecture ne faisait pas belle histoire. Elle jeta négligemment le morceau par dessus bord, laissant le vent s'en charger. Voilà de précieuses informations mises à terre. Pourtant, il ne fallait pas avoir la tête à Sengoku pour comprendre que la date dont parlait Soeur Marie-Thérèse était le soir même. Instinct maternel ou de pirate, qui sait. Pourtant, une douce chaleur envahit bien vite les membres de la Meneuse, et se répandit même dans ceux de sa fille. X. Crow's se mirent à rire en choeur. Puis, posant doucement une main sur la bouche de Rosianne, Sarah prit le temps de toiser un peu la mer qui lui faisait face pour ensuite répondre à Adri'.

      « C'dommage, j'pensais qu'tu comprendrais. C'ben simple pourtant. Pour construire not' orphelinat, il faut qu'on aille un bateau, sans quoi, on pourra pas transporter les matériaux premiers... J'crois. La charpent'rie, c'pas mon rayon. J'préfères d'loin les bonnes vieilles cuisines qui sentent l'huile pis l'alcool...
      Baka! Tu t'égares...
      'Fin, tout pour dire qu'il nous faut un bateau en prioritarité... Heu... Prioraté... Priorié...
      En preum' quoi !
      Donc, si on trouve not' argent — et s'il a pas d'proprio' — on l'versera dans l'sloop, car dans l'fond, pour nos bambins. Et nos mères. Et nos bambines. 'Fin, on verra bien c'qu'on verra... Si on trouve même pas assez pour s'payer d'quoi à manger, vos mieux l'donner au premier pisseux qu'on rencontrera hein !
      Et arrête d'me dévisagea, Adri', tu sais très bien que j'aime pas ça ! »


      Elle détourna le regard, ne voulant pas s'opposer à son infirmière — et sa seule ! Vraiment, sa foi et son regard semblait aussi acérés que la lance divine dont elle scandait la force. Néanmoins, la politique des deux femmes divaguait sur ce point : pour Ramba, c'était un vieux barbu qui la brandissait, alors que pour Crow, c'était nul autre que Mère la Mer. Deux divinités fondamentalement différente, pouvaient-elles croire. Mais pourtant, pas si éloignées l'une de l'autre.
      Rosianne commençait à cogner des clous, et Crow remarqua qu'effectivement, le voyage en barque était éprouvant. Elle guida donc le trio vers un auberge peu loin d'ici. Royaume de Bliss. Voilà où elle avait fait la rencontre de Mantle Shoma, homme à qui elle avait légèrement avoué son partenariat. Pourtant, elle avait un plan. Elle deviendrait Corsaire en le défiant et le vendant ! Elle le trahirait sitôt sur Grand Line, la mer dite imprenable. Ou c'était plus du nouveau monde que l'on disait cela ? Elle ne savait point. Flibustière, effectivement qu'elle était ! Et non flibustier, comme le voulait ce monde masculinisé ! Juste flibustière, avec quelques lettres en plus, démontrant qu'effectivement, la femme était supérieur sous tous les angles...
      Le français et Crow, c'était tout une histoire hein.


      Donc elles arrivèrent dans un truc miteux, au moyen des voyageuses. Une ambiance morne, sombre, régnait. Pourtant, armée de son aura et de sa renommé, notre belle reine de la castagne s'engouffra dans ce gouffre de regards rapides. Sa geta droite frappant le parquet, elle sourit, croisant les bras, alors que Rosianne se cognait la tête contre le haut de la porte. Puis elle campa sa présente en écartant bien les jambes, son grand manteau rouge et or dégageait une ombre impressionnante. Adrienne à sa suite, avec sa hache immense. À elles-seules la moitié des têtes s'étaient retournées.

      « Hoy les cons ! J'viens prendre une chambre des plus sublimes que votre bled pourri peut m'offrir... C'sûr, j'frappe pas à la bonne porte, mais bon, y faut faire avec les moyens du bord. Donc, qui veut bien m'donner son lit ? Et sa clef ? Et son saké ? »


      Il eut silence. Rosianne se frottait le front, une belle prune lui poussant en plein milieu. Old Crow avait un don pour échauffer une populace.

      « Ah, ouais, c'vrai, j'oubliais. On cherche un Billy-machin-truc et un Benelt-chose. Z'auriez pas vu par hasard ? Y parait qu'ils préparent un gros v- »

      Un coup de feu, la faisant taire. Devant, un homme s'était levé, canon au poing. Il ne semblait pas apprécier la grande gueule de la Walkyrie !
        Étrange. Malgré tout ce que je dis, Sarah n'a vraiment aucune réaction comme je l'aurais pensé. Je m'étais préparée à une franche engueulade, voir même à quelques beignes histoire de faire rentrer ses idées par la force. Mais non, elle n'en fit rien. Attends… elle est malade ?! Je la pensais quand même plus impulsive. À moins que mes arguments fassent leur chemin. Ouaip ! C'est ça, c'est obligé. Il y a plus de doute à avoir. Une dernière petite remarque pour la route histoire de bien signaler à Crow que je vaille au grain n'est pas de trop.

        On verra en temps utile. J'espère pour toi que tu ne vas pas essayer de me rouler dans la farine. Je t'ai à l'oeil et avec moi, j'ai une paire d'yeux divins en plus.

        Ah ! Seigneur ! J'espère que vous allez m'aider ! Je n'ai pas toujours les yeux là ou il faut. C'est que certains hommes sont pas mal du tout dans les environs. Ah ! Il ne faut pas que je m'écarte de ma divine mission. Résister à la tentation de la chair ! Rah ! Résister ! Ouf, le tentateur est parti. Un dernier regard sur les fesses et c'est tout. Ça suffira pour le moment. Je ne sais pas trop ce qu'elle a en tête pour la suite, mais elle semble décider. Je continue à la suivre sans trop me presser. Avec Sarah, on ne savait pas ce qui pouvait se passer. Il fallait mieux que je reste sur mes gardes et que je sois prête à toute éventualité. Maintenant, elle cherche une certaine somme d'argent et la quantité est surement au rendez-vous. Personne ne pourrait prédire ce qu'elle serait capable de faire pour accaparer la somme. Moi-même… euh… je ne sais pas. Je ne la connais pas encore assez pour prédire ça. En plus, on n’était pas censé recruter des camarades ? Elle semble avoir complètement oublié cet aspect de ce qu'elles étaient venues faire ici. Ça craint. Elle a vraiment les idées bousculer. Avec sa délicatesse légendaire, je la vois bien provoquer une émeute. Oh ! Seigneur ! Pourquoi n'est-elle pas plus mesurer ? Arf ! Je vais la perdre ! Vite, faut que je la rattrape au pas de course.

        Après avoir déambulé quelque temps dans le dédale de ruelles, la capitaine des Walkyries trouva un établissement à qui donner le nom d'auberge aurait été criminel. Pas déranger pour un sou, elle entra dans cette antre de voyou.

        Oh non ! On ne va quand même pas loger dans cet endroit ? Encore un coupe-gorge malodorant et dangereux ! Pourquoi on ne peut pas aller dans ces coquettes demeures ou il sent bon ? Mon âme pour une nuit dans bon lit douillet, ça fait longtemps. Ah ! Non, pas mon âme ! Pardon ! Quelle erreur ! Je voulais dire… mon argent de poche ! Je reste un instant sur le pas de la porte tandis que Sarah fait le spectacle. Franchement, elle est d'une discrétion. Bon, j'avoue, je ne suis pas mieux. Avec ma hache que je porte, il y a de quoi soulever un sourcil. M'enfin, au moins, ça nous évite certains problèmes.
        En parlant de problème...

        J'entends un coup de feu qui retentit derrière moi. Instinctivement, je mets à couvert Sarah en la poussant par terre. Pour le peu que je la connais, elle serait capable de se blesser pour un rien ! Par contre, je ne vais pas laisser des types nous tirer dessus sans riposter. J'ai déjà bien assez de surveiller Crow, si en plus, on me met des bâtons dans les roues, je vais pas être contente. Je ne suis pas contente ! Aussitôt que Sarah est au sol, je rentre dans l'établissement en gueulant comme un buffle. Je repère tout de suite le type qui vient de tirer. Attablé avec deux de ses potes, il fait les gros yeux en me voyant. Il a le bon instinct de se protéger le visage alors que je le percute la tête la première, puis l'entrainant avec moi sur ces deux amis, renversant la table par la même occasion. Mon entrée n'a pas été dans la subtilité et la discrétion. Pour le coup, j'ai l'air bête avec mes sermons sur l'attitude de Sarah. M'enfin, elle ne va pas s'en plaindre, elle. Le premier type se tord de douleur en se tenant les côtes. Un qui retirera plus sans réfléchir. J'attrape les deux autres par la peau du cou et je leur fais cogner leur caboche en espérant qu'une bonne résolution en surgirait. C'est à ce moment-là qu'il faut mettre les points sur les I.

        Le premier qui nous embête, je le castre. C'est compris ?

        Ouh ! Un peu violent quand même. En même temps, c'est les pires menaces qui donnent les meilleurs résultats. Sur le coup, mon intervention couplée à ma menace eut un effet certain sur le reste de l'assistance qui n'avait pas eu beaucoup de temps pour réagir. On pense plus à assimiler ce qu'il s'était passé plutôt que d'éventuellement fuir. Le message semble passer. Je laisse tomber les deux zigotos et je récupère le premier type qui s'était pris ma tête dans les côtes. Je le remets sur ses jambes en lui tenant les bras. Sarah nous a rejoints. Comme ça, elle peut demander ses excuses à son agresseur. Allez, Sarah, je compte sur toi. Pardonne-lui sans violence. J'en ai déjà fait suffisamment et ce n’est pas bon pour mon karma.
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        Sarah se releva lentement, se frottant les tempes. Elle avança délicatement à travers l'établissement peu tari d'éloges, et rejoignit sa compagne et le malfaiteur. De gros yeux ecclésiastiques la soupçonnaient de causer un peu de tord à la digestion de l'homme. Sarah s'arrêta. Elle posa une main à son menton, l'autre sur sa hanche, et tordit un peu sa colonne pour se donner les airs de pimbêche exécrable. Roulant les yeux. Respirant fortement. Haussant son énorme poitrine. Il n'y avait là qu'une pâle imitation.
        Crow pencha alors la tête, glissant quelques mots silencieux à l'oreille de l'importun. Rosianne dans les pattes, qui regardait tout aussi bien l'homme, entourée à la jambe droite de sa mère, grognait un peu, naturellement — comme le voulait son sang d'homme-ripou-poisson. À la droite du forban, une énorme pièce de viande tout en muscle, et penchée au dessus de lui — une délicieuse poitrine mais — une importante aura de calme froid, voir épuisant. Il déglutit, le pauvre homme. Vraiment inférieur le garçon.
        Doucement, Old Crow appliqua ses doigts sur la gorge du malfrat. Tout comme elle plus tôt, il lui parla dans l'oreille. Les yeux écarquillés, il craignait la mort, cela se voyait. Une perle de sueur coula le long de sa joue, avant de tomber sur son pantalon de coton effiloché. Ses partenaires et tous les gens de l'auberge ne savaient pas si ils pouvaient intervenir... Old Crow se trouvait ici, plusieurs la reconnaissaient.

        Elle décolla son haut du corps de l'homme et fit un sourire à Ramba, lui démontrant qu'elle pouvait aussi se démerder sans ses poings, seulement avec quelques mots et une humeur massacrante. La main de la nonne se reposa sur l'épaule de l'homme et Sarah tapota gentiment son visage. Puis elle se tourna vers le tavernier, monta sur son comptoir et ses tourna vers la populace. Elle ouvrit les bras et les mains au bout. Old Crow sourit sincèrement, et la clarté de sa dentition en impressionna plus d'un. Ses yeux riaient aussi. Rosianne se rapprocha d'Adrienne, impressionnée. Il était rare que sa mère soit ainsi.

        « Baka! vient d'me dire qu'il s'excusait. Faîtes moi pas chier hein. Sinon, c'est la mort qui vous attend. Vous savez qui j'suis non ? J'suis Old Crow, Cap'taine des Walkyries ! Oubliez pas ! Donc, si vous voulez vous rachetez... FOUTEZ-MOI L'CAMP ! »


        Sa réputation fit la majeur partie du boulot, et tous se levèrent sans demander leur reste. Sautant à pied joint sur le sol, elle s'installa sur un tabouret, et s'accouda au comptoir. Puis elle posa une main sur la tête de l'homme.

        « Maintenant qu'on est seuls, dis donc à Adri' c'que tu m'as dit. »


        L'homme fit non de la tête.

        « Sûr ? »


        L'homme fit oui de la tête.

        « Ah ben... Scuse, Ramba. »


        Old Crow l'endormit d'un coup dans la poitrine, et il s'écrasa au sol. Puis Old Crow rit en se tournant vers sa consoeur.

        « Not' p'tit bonhomme m'a dit qu'si j'lui laissais la vie, il m'montrait son trésor. Il m'a aussi dit qu'il était un vilain p'tit canard. Donc, c't'un méchant qui vole des gentils. Donc, c'pas grave si on lui prend ses sacs hein ! »


        Elle commençait à résonner comme Adrienne, et ça ne lui allait pas.

        « C'pendant, il a pas voulu m'dire où se trouvait la cache... Hep ! Tavernier, l'pas beau, oui toi ! on veut deux r'pas chauds. »


        Mais le tavernier n'était plus là... Il passait un coup d'escargot-phone à un allié un peu trop puissant. Nos deux Walkyries allaient avoir une petite visite
        surprise.
          Mmmh. Bizarrement, je le sens mal niveau excuse tout d'un coup. Crow semble pas comme d'habitude. Je l'aurais bien vu se relever en gueulant et cassant la moitié du bar pour exprimer sa colère, mais elle n'a rien fait. Vraiment bizarre. Je ne connais pas tous les faciès du personnage. J'espère qu'il y en a pas énormément. Je n’ai pas envie de faire un tas de calculs complexe pour prendre en compte tous les paramètres des différents aspects de Crow afin de mettre en place mon plan de conversion à la juste vie ! Elle s'approche doucement du type que je retiens. Il se débattait un peu, mais, à l'approche de la capitaine, il est devenu aussi vif qu'un mollusque. Toutes les têtes sont tournées vers nous. Plus étranges, elles sont tournées vers Crow et non vers moi. Pourtant, j'avais fait la plus grosse entrée de nous deux. J'aurais compris que j'attire autant de regards, mais là, non, j'étais battue à plate couture par mon ainée. Ça m'arrangeait. Être connu pour ma violence, c'était pas bien. Je suis un modèle de douceur et de gentillesse ! Je suis une femme ! Je suis une soeur !
          Non, vraiment, il faut qu'on se souvienne de moi comme une bonne personne. Je bouge un peu sur mes pieds afin de trouver une meilleure aux positions. Au passage, je sers un peu mes bras ; mon protégé grimace de douleur sans crier. Quel courage ! Ou bien était-ce encore l'effet de Crow ? Incroyable… pour ma gentillesse, on repassera.

          Par contre, celle de ma capitaine… bah, elle n’en a pas. Ou j'suis aveugle. Je sens le type trembler de tout son long tandis qu'elle s'amuse avec lui. Derrière elle, tout le monde fait les gros yeux. La moitié tremblent aussi. Mais je suis tombé sur un vrai monstre ou quoi ? D'un coup, je suis moins rassurée sur le fait de pouvoir réussir à la faire changer de camp. Avec une réputation pareille, elle ne doit vraiment pas être nette. Je profite qu'elle nous tourne le dos pour poser une simple question à mon prisonnier.

          C'est normal qu'elle vous fasse autant d'effet ? Vous la connaissez ?

          Le bandit de bas étage fait un truc ressemblant à un rire, mais l'exercice est difficile dans la situation dans laquelle il se trouvait. Il se contente d'aligner quelques mots lourds de significations.

          Comment tu peux te balader avec elle sans savoir qui elle est... un conseil … barre-toi !

          J'aurais pu lui exposer mon plan en détail. Peut-être ça lui aurait paru plus clair, mais je n'avais ni le temps, ni l'envie ; il n'aurait pas compris la portée de mes actes. Pauvre brebis égarée. Par contre, je sais maintenant qu'elle a déjà dû se faire un nom dans la région. Ça, c'est synonyme que ma réputation à moi va en prendre un coup. Me balader avec un monstre, on va penser que j'en suis un ! Non ! Je suis une gentille ! Je ne veux pas !
          Quand on parle du monstre, on comprend un peu mieux son aura mystérieuse qui l'entoure. Debout devant tout le monde, cette aura est étrangement plus forte. Même sa fille, Rosianne, n’a pas l'air rassuré devant le spectacle. Pauvre petite, il lui fallait d'autres gens sur qui compter. Toujours avec Crow, elle était destinée à un avenir pas très sain. Fiou ! J'ai des frissons rien qu'à l'entendre. Toute cette histoire, c'est pas bon. Je vais faire du mauvais travail si ça continue. J'suis tellement perturbée que je vois pas le coup arriver. Crow assomme le type que je tenais. Du coup, je me retrouve avec un corps inanimé sur les bras. Sans autre forme de procès, je le balance derrière moi sans regarder ou il atterrit ; de toute façon, il est déjà dans les vapes. Heureusement, il s'écrase sur quelques chaises désormais vide.

          La cap'taine avait le talent pour faire vider les yeux ! Si c'était pas la force, elle avait d'autres méthodes. Maintenant qu'on était relativement seul, j'aurais bien voulu lui dire deux mots, histoire de continuer à prêcher en terreau un peu fertile. Sauf que j'ai faim ! En parlant de bouffe, voilà justement qu'elle en demande ! Rah ! Elle profite de mes faiblesses de chairs. La vile ! Ça ira pour cette fois. Par contre, je vais voir directement le tavernier pour le payer. Je fais signe à Crow que je m'absente et je vais dans les cuisines. C'est dificile à décrire ; ça ressemble à n'importe quelle cuisine d'un bar ordinaire : c'est le foutoir. L'homme est justement là en train de parler dans une espèce d'escargot. Bizarre. Peut-être la spécialité de l'établissement. En me voyant, l'homme sursaute et bredouille quelque chose d'intelligible. Avec ce qu'il venait de se passer dans son bar, c'était compréhensif. Je lui fais un grand sourire et quelques signes d'apaisements.

          Je ne veux aucun mal. Je suis juste venue vous payer pour le repas... Ah ! J'vois que vous avez déjà là des plats de prêt. Je vais les prendre si ça ne vous dérange pas. Je mets l'argent là... Je prends aussi cette bouteille de lait… et celle au saké. Voilà. Je pense que ça fait le compte. Je ne vous dérange pas plus !


          J'ai posé quelques Berrys sur la table tandis que je calais deux bouteilles dans un bras et trois assiettes sur l'autre bras. L'homme n'a pas bougé. Il peut regarde toujours aussi fixement, la bouche béante. J'entends une voix provenir de l'espèce d'escargot, mais je dois rêver. Ah ah ! Un escargot, ça ne parle pas ! Je retourne vers Crow avec des victuailles pleines les bras. Ça a de quoi plaire ! Je pose une assiette devant tout le monde sur une table assez propre. J'ouvre la bouteille de lait pour Rosianne et la bouteille de saké pour Crow. J'ai déjà certaines habitudes. La vile ! Elle me conditionne déjà ! Je vois saké, je pense capitaine ! Il ne faut pas ! Résister ! Enfin, trop tard là.

          Je me pose face à Crow, Rosianne entre nous, et j'attaque mon assiette. En deux bons coups de fourchette, je mange un bon tiers. Ça fait du bien. Je profite de la petite pause et qu'on soit seul pour faire la discussion.

          Bon. On ne peut pas trouver cette cache. J'insiste. Si on trouve l'argent, on essaie de le redonner aux anciens propriétaires. Bon, on peut en garder un peu. Ça ne fera pas d'mal. Juste un peu ! Par contre, t'as une idée pour trouver ce qu'on cherche ? Et pour les camarades à recruter, c'est pas en faisant fuir chaque taverne qu'on va en trouver !

          J'espère que le cuistot nous apportera le plat qu'il prépare. Il cuisine une sorte d'escargot bizarre. Je l'ai même cru entendre parler ! Il avait l'air bon.
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          Royaume de Bliss, fin 1623 / 1624. Seconde escale d’Enaro Saya, jeune pirate sans équipage fixe en quête de compagnons. A peine débarquée sur l’île, elle priait intérieurement pour que cette fois-ci on lui fiche la paix, pas comme au Royaume de Saint Urea où elle avait à moitié détruit une salle d’hôtel en se battant contre Rydd Steiner, ce satané chasseur de prime. Ce type devait vraiment s’ennuyer dans la vie, pour s’attaquer à une sabreuse sans prime, mais passons. Ce coup-ci, elle éviterait de se rabattre sur une auberge aux apparences luxueuses, ça lui évitera de croiser le même type d’individus. Une fois encore, pour changer d’île, la jeune femme avait trouvé quelqu’un qui avait eu la gentillesse de l’emmener sur son bateau, et elle remercia bien poliment ladite personne avant de s’en aller à la hâte dans la ville. Arriver jusque-là, c’était bien beau, mais aller d’île en île ne lui servirait à rien si elle ne rejoignait pas un équipage. Les quatre Blue étaient intéressantes, néanmoins elle ne comptait pas y passer toute sa vie. Ce qui l’intéressait, c’était Grand Line ! Elle n’avait pas passé des heures et des heures à se tuer à apprendre des cartes marines pour ne jamais avoir à les exploiter. Elle soupira. Les bras croisés sur son obi, ses katanas sur le flanc gauche, elle commença à arpenter les rues, en quête d’une auberge, d’un équipage, de n’importe quoi qui puisse lui être utile. N’empêche, si elle avait su qu’elle allait galérer à ce point seule sur South Blue, elle aurait attendu d’être recrutée dans un équipage à Logue Town. Cela aurait pu lui éviter bien des problèmes pendant son voyage. Au bout d’un petit moment à marcher, le regard de la rousse se porta sur une petite auberge miteuse, le genre de lieux qui pourraient bien la dépanner tant qu’elle se trouverait sur l’île. A vrai dire, elle avait tourné la tête en direction de l’auberge parce qu’elle avait entendu un coup de feu, et que curiosité humaine oblige, elle se demandait ce qui se passait là-dedans.

          Curieuse, elle passa la tête dans l’entrebâillement de la porte ouverte, et observa l’intérieur de la salle. Une femme surplombait les lieux, debout sur le comptoir, et en moins d’une minute était-elle parvenue à faire sortir la quasi-totalité des occupants de l’auberge. Face aux pirates et autres brigands qui évacuaient les lieux, Enaro dégagea le passage, puis entra dans la salle discrètement avant de s’asseoir au comptoir et de demander un repas, tout en tendant une poignée de Berrys au tavernier avant que celui-ci n’aille passer un coup d’escargophone. Si les autres étaient des poules mouillées qui s’étaient enfuies face à cette femme, elle n’en était pas une, et aux dernières nouvelles elle n’avait rien à se reprocher qui puisse lui attirer des ennuis. Enfin, c’est aussi ce qu’elle pensait à saint Urea, mais là n’est pas la question. Tout en mangeant silencieusement, malgré elle, elle écouta la conversation des deux femmes encore présentes. Deux choses la frappèrent, dont une plus que l’autre : elles parlaient d’argent et de recruter des camarades. Au vu de la manière dont elles avaient fait évacuer les lieux, et du caractère de la brune aux premiers abords, il devait s’agir de pirates. C’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle vérifie. Avant même d’avoir le temps de penser au fait que ça pouvait lui retomber lourdement dessus, la sabreuse s’était levée et s’était dirigée vers la table où se trouvaient les – peut-être – pirates. Après tout, il fallait bien qu’elle fasse le premier pas, elle n’allait pas attendre qu’un capitaine ne vienne lui proposer de rejoindre son équipage. Partie comme ça, elle pouvait encore attendre un moment.

          « Excusez-moi de vous déranger pendant votre repas, j’ai cru comprendre que vous recherchiez des camarades. Vous êtes des pirates ? Parce qu’en fait, je suis navigatrice, à la recherche d’un équipage à rejoindre. » Et ayant entendu les dernières paroles de l’une des deux, elle ajouta « Le responsable des lieux semble être allé appeler des renforts, si la Marine débarque vous êtes mal, et moi avec, puisque je vous parle le tavernier risque de me prendre pour votre complice. »

          Mais la Marine était loin de lui faire peur. Toutefois, elle aurait vraiment aimé que son arrêt au Royaume de Bliss soit tranquille, pour changer.
            Quand tu es une vieille femme expérimentée, qui en a bavé, qui en a sué de la misère ; que tu penses que les aléas de la vie sont des crottés, que tu as un marmot mi-fillette mi-poisson sur les bras, dont le père n'est pas là pour t'aider à l'éduquer — heureusement ; que tu montes un équipage pirate pour semer ta justice, que tu clames haut et fort la suprématie du sexe dit faible par ces charretiers d'hommes ; que tu n'as pas peur de la mort, des sorts ou des ports, et que tu traverse la mer sur une petite barque de pêcheur... Il est souvent difficile d'avouer qu'une jeunot ne te connaissant pas vient te sauver de tracas plus ou moins importants.

            Crow tourna doucement la tête, les sourcils interrogateurs. Main baladeuse dans son assiette. Elle n'avait fait que recruter Adrienne, et il lui était presque inconcevable qu'une petite fille vienne se proposer son aide. Pour Crow, seule la capitaine choisissait... Peut-être était-ce dû sa réputation déjà bien établie sur South Blue ? Ou encore une simple coïncidence. Las... La petite ne pourrait pas intégrer si facilement les Walkyries, et sa seconde affirmation indiquait qu'elle n'aurait pas trente six solutions : si elle disait vrai, alors elle se battrait aux côtés des deux femmes. Old Crow rit, et un peu nerveuse, Rosianne l'accompagna dans son rire. Elle se retourna dos au comptoir et s'y accouda doublement, penchant un peu la tête vers l'arrière, montrant d'avantage son cou laiteux. Elle croisa les jambes, prenant une pose un peu plus féminine qu'à son habitude. Elle dit :

            « Des renforts ? C'parfait ça... J'ai justement quelques trucs à d'mander à ces gus... Gnuhuhuhu, j'vais pouvoir pratiquer d'nouvelles techniques, gnuhuhuhu... »


            Elle se leva, s'étirant un peu. Elle posa son tricorne sur la table, se dévêtit de son manteau, qu'elle roula maladroitement et plaça au côté de son chapeau. Elle eut le réflexe de récupérer sa gourde, de s'arroser le gosier... Mais elle n'y était plus, et elle fronça les sourcils de contrariété. D'un saut, elle passa au dessus du comptoir, entrant dans la cuisine. Les portes battantes se fracassèrent contre les murs et n'osèrent pas revenir. Elle trouva le tavernier. Effectivement, il parlait à une sorte d'escargot. Un escargot-phone ? Et quoi encore... Le seul et vrai moyen de communiquer, c'tait de marcher, de crier puis de revenir. Old Fashion.

            Empoignant le pauvre homme par le col, elle le remit sur pied, prenant délicatement de ses mains le petit combiné. Toussotant un peu, l'autre avec le souffle court, presque bleu le bonhomme. Le surveillant du coin de l'oeil, Sarah approcha sa bouche. Le silence régnait, et elle entendait Adrienne picorer dans son assiette au loin. Elle sourit. Puis hurla !

            La ligne sembla grincer, cracher, sauter. Et le silence revint. Elle dit doucement alors :

            « greuh... keuf ! keuf ! Comment marche c'truc ? Bordel... Y'est où l'papier lettre ? C'pas d'mon île ça... Ouais, y'avait Tata qui aimait parler à son escargot... C'tait pour communiquer ? Eh ben... »


            « Qui êtes vous, Madame ? Seriez-vous le second de Billy-Bi ? Vôtre vulgarité et vôtre manque de tact m'impressionnent, Madame. »


            Voix distinguée, chevrotante un poil. Un p'tit vieux au bout du fil.

            « Et où est donc nôtre Kurage ? Je lui parlais tranquillement et il a disparut, sauriez-vous par* »


            « Oh ! ça parle ! Eh ben... Écoutes-moi Baka!, chus pas v'nu ici pour m'faire chier l'arrière train à attendre. Envoies tes gus à taverne, j'ai vot' trésor à trouver, moi ! »


            Silence. Le p'tit vieux semblait réfléchir.

            « Je vois, Madame... Votre patience sera récompensée... La Famille B. vous croquera, galala-galala-galala-kof-kof ! »



            Crow revint dans la taverne, un sourire de vainqueur sur le visage. Sautant sur le comptoir, elle leva les bras. Un peu plus et elle mettait le pied dans l'assiette maintenant froide d'Adrienne. Elle portait l'escargot-phone à sa ceinture, s'y étant attaché. D'un sourire complice à Rosianne, elle se pencha vers la nouvelle :

            « Moi c'est Sarah... Tu peux m'appeler soeur, maman ou autre, bienvenue parmi les Walkyries... Si tu parviens en te sortir vivante du merdier qui vient, gnuhuhuhu !! »


            Dehors, des troupes s'assemblaient. Une vingtaine de sous-fifres environ. Des voleurs, des pilleurs, des trompeurs, des violeurs. De méchants messieurs que les Walkyries se feraient un plaisir de briser et mater. À la soupe, les filles !


            Dernière édition par Old Crow le Dim 29 Jan 2012 - 17:42, édité 1 fois
              Quand on n’a pas les yeux en face des trous, il se passe parfois des histoires de fous.

              Tien ? Je l'avais même pas vu, elle. Tranquillement assise au comptoir, elle mangeait son assiette sans dire un mot. Ça faisait un peu bizarre : les deux Walkyries à une table et une étrangère à l'écart comme si le vide provoquait par Crow ne l'inquiétaient pas. Vraiment étrange. Quand était-elle arrivée ? Pendant ma brève excursion à la cuisine ? Peut-être. Enfin, ce n’est pas le plus important ! C'est qu'elle dénotait un peu aux côtés de moi et de Sarah ! On était habillé d'une façon fonctionnelle. Vêtement d'homme et classique pour de meilleurs mouvements. L'idéal pour faire les bagarres comme Crow appréciait. Moi aussi, mais faut pas le dire. Sinon, là-haut, ils ne vont pas apprécier. Enfin, la fille ; j'pense que s'en est une, mais il arrive parfois qu'on se trompe sur le genre… brrr… j'en tremble de terreur… Donc… la fille est vêtue d'une sorte de kimono, tout ce qu’il y a de plus féminin. Les Cheveux longs d'un joli roux, une poitrine gonflée ; pas autant que la mienne et celle de Sarah ; un visage dur, mais féminin : non, c'est sans doute une femme. Pas moyen de se tromper, où, alors, la vie est sacrément mal foutue ! Rien qu'avec ça, on peut se dire que c'est une femme jeune, plutôt belle et qui semble s'être trompée d'endroit. Ce n’est pas franchement l'endroit parfait pour se faire une bouffe. Même moi, j'ai du mal à y rester. Pourquoi on ne peut pas loger dans les grands hôtels ? Pas un rond ? Bwah… Seigneur ? Tu ne pourrais pas me faire tomber quelques piécettes ? Steup' ! Juste pour une fois ! … je te coute pas cher en plus ! …. radin. À part des pains et du poisson, tu files jamais rien… C'pas croyable.

              Enfin, oublions ça. Le truc qui cloche quand on la regarde, c'est quand on aperçoit les deux sabres qu'elles portent. Une femme avec un sabre, c'est déjà pas banal, mais avec deux, c'est encore pire ! À moins de faire du commerce, c'est surement une sabreuse ! Au niveau de la tenue vestimentaire, je penche pour la deuxième. Du coup, elle est quoi ? Marine ? Non, elle aurait un uniforme. Pirate ? Chasseuses de primes ? Éventuellement. Tant qu'on sait pas, faut se méfier. Prudence, donc. Je me rassois à la table en la regardant du coin de l'œil. Crow semblait ne pas s'y intéresser. Faut vraiment que je la surveille en permanence ! Il y a dix minutes, elle a failli se faire descendre, là, elle risque de se faire trancher ; quelle tête en l'air ! Tiens ! La jeunette se lève et se dirige vers nous. Je me prépare à bondir et la désarmer au coin ou. Elle se met à parler ; à l'écouter, il n'y a rien à craindre. Pirate ? Une recrue ? Je fixe Sarah. Elle semble intéressée. Pourquoi pas. Plus on est mieux et mieux c'est. Mieux pour éviter que Sarah casse tout et encore mieux pour éviter qu'on se fasse casser la gueule par plus balèze que nous parce que madame a trop fait de bêtise ! Et des sabres, ça peut être utile quand les poings sont inefficaces. C'est aussi plus pratique que ma hache, même si j'fais surement plus de dégâts… mais j'dis pas que j'aime causer des dégâts, hein ?!

              Crow semble s'intéresser au dire de la demoiselle. Des renforts ? V'là des problèmes en perspective. Avec son sens aigu de la diplomatie, je pouvais craindre le pire de la part de Sarah. Pendant qu'elle s'absentait, je ferais mieux de me lier d'amitié tout de suite avec la nouvelle ; elle va surement rester avec nous.Si on survit. Oh… misère. On meurt mieux le ventre plein. Je m'attaque donc rapidement à mon plat ; pas de pitié pour la nourriture, je la chasse sans pitié. Entre deux bouchers, j'vais un peu de conversation.

              Hey ! Tu t'appelles comment ? Moi, c'est Adrienne Ramba. J'suis bonne sœur et j'ai des notions de médecine. T'es sûr d'vouloir vraiment faire de la piraterie ? La capt'aine Crow, c'pas une rigoleuse. Elle a plutôt tendance à foutre son poing dans la gueule plutôt que de réfléchir un peu. Une vraie tête brulée ! Elle a de sacrés projets à l'avenir. C'pas le genre à vouloir s'la couler douce sur Grande Line. Parce que c'est l'but… et peut être plus loin…

              J'finis mon assiette en quelques coups de fourchette en laissant le temps pour que la fille enregistre le message. Puis, Sarah revient visiblement ravie. Elle monte sur le comptoir, comme si c'était fait pour ça ? Elle sait pas garder les pieds sur terre ? J'te jure. Je me lève et je me dirige vers la sortie, histoire de jeter un regard dehors. Justement, j'vois un regroupement de types. J'vois pas trop leur tête, mais ce sont surement pas des enfants de choeurs. Ils ressemblent un peu à ceux qu'on a rencontrés tantôt ; ceux qui parlaient de cambrioler. Ils semblaient attendre quelqu'un. De quoi a t'elle bien pu parler avec ce truc escargot ? Elle l'a justement à la ceinture. Elle sourit. C'est vraiment mauvais signe. Je m'approche de ma hache, je sens qu'on va en avoir besoin.
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              En y pensant, la jeune rousse était sûrement encore en train de se mettre dans de beaux draps. Mais soit ! La vie de pirate n’est pas un long fleuve tranquille, et se retrouver dans le pétrin jusqu’au cou ne l’effrayait pas plus que ça. Mais visiblement, son aide semblait bien tomber, c’était donc parfait. Silencieuse, elle observa la brune se lever, passer de l’autre côté du comptoir et fracasser les portes battantes qui donnaient sur l’arrière salle. En la voyant fiche une trouille bleue au tavernier, et galérer avec l’escargophone, Enaro ne put réprimer un léger rire. Bien sûr, un escargot qui parle et qui sert à faire passer des communications, ce n’était pas encore une évidence pour tout le monde. Quand elle était gosse, déjà, elle avait l’habitude de voir son père s’en servir pour joindre ses subalternes de la Marine lorsqu’il passait quelques jours auprès de sa famille. De ce fait, elle savait parfaitement comment ces petits appareils fonctionnaient, même s’il n’était pas dans ses habitudes de s’en servir. Lorsqu’elle vivait à Loguetown, puis à Shimotsuki, elle n’avait pas vraiment de personnes hors de l’île à contacter, et personne ne cherchait jamais à la joindre. Pour l’heure, la sabreuse n’eut pas le loisir d’écouter ce que disait l’interlocuteur du tavernier, puis de la pirate, puisqu’elle écoutait ce que lui disait Adrienne. Les bras croisés, elle n’eut pas besoin de réfléchir pour trouver ses réponses, elle savait parfaitement ce qu’elle voulait faire.

              « Ravie de te connaître, Adrienne ! Moi, c’est Enaro Saya, je viens de Loguetown. Merci de te soucier de ma décision, mais t’en fais pas, je sais parfaitement ce que la vie de pirate implique, et c’est loin de me faire peur. Et ça tombe bien que Crow ait l’intention de se rendre sur Grand Line, parce que j’ai bien l’intention d’aller au bout de cette route de tous les périls. »

              Et une fois engagée sur Grand Line, elle ne pourrait plus reculer, mais se le rappeler était inutile. La navigatrice n’avait pas pris la peine de se rendre sur South Blue et de se préparer pendant trois années pour hésiter au dernier moment. La piraterie était sa raison de vivre, son rêve, et elle comptait bien vivre ce rêve aussi longtemps qu’elle serait en vie. La capitaine revint finalement de l’arrière salle, après avoir fauché l’escargophone de ce pauvre tavernier qui maintenant devait être totalement traumatisé. Enfin … Il n’avait qu’à pas se trouver là, la rousse n’allait pas non plus le plaindre. Tout en écoutant Crow, elle se dirigea à la suite d’Adrienne vers la porte donnant sur la rue, où une paire d’adversaires les attendaient. Plaçant sa main droite sur la garde d’un de ses deux katanas, elle lança à l’intention de sa – désormais – capitaine.

              « Ce ne sont certainement pas des types de ce genre qui seront capables de me battre, alors considère déjà que je suis des vôtres. Alors, on en fait quoi de ceux-là ? On se les fait ? »
                Billy-Bi était à la tête de la troupe de brigands. Les bras croisés, son air supérieur, il regardait d'un air mauvais le bar miteux. Avare, Billy-Bi était quelqu'un de compliqué, plein de complexes, qui n'aimait que l'argent que si il lui procurait un titre supérieur à ses camarades de beuverie. Sortir ses bills, les poser sur la table, les caresser du pouce. Voilà qui lui plaisait. Et pour de l'argent, il faisait pas mal de choses, dont se jeter contre les remparts d'une citadelle, faire l'appât ou encore se promener en habit de panda et scander que le meilleur manga était en livre — une histoire de pirates, avec un petit chapeauté qui parcourait le monde pour en devenir le roi, de quoi de banal quoi...
                Depuis ses nombreuses années aux services de la famille Bennelton, il avait écopé de pas mal de cicatrices. Cependant, tout se jouerait bientôt, dans une heure ou deux. 30M en jeu. Ça valait la peine de mettre échec et math rapidement, en quelques coups. Dommage qu'il n'aie pas débuté avec le coup de la cuillère, une soustraction de pièces qui entourait le jeu adverse et qui détruisait rapidement les défenses ennemies. Un truc de vrais durs à cuire ! Qu'on pouvait jouer tout en sirotant son café... Ou son lait frappé... Et qu'on pouvait gratouiller son matou tandis que l'adversaire cherchait un moyen pour se dépendre de cette mauvaise passe.

                Billy-Bi sortit sa carabine, qu'il pointa à la porte du pub. Il tira au sol, puis rit à gorge déployée. Ses hommes en firent autant. Ils brandissaient leur armes dans les airs. De vrais flibustiers, ces salauds !

                « Bibibibibi ! Sortez-bi ! On vous fera-bi pas mal ! Bibibibibi ! On veut-bi juste discutez-bi ! »


                L'impact de la balle fumait toujours. Le soleil commençait à se couche à l'horizon, si bien que la lumière qu'il projetait dans le bar s'étirait à la diagonale. Une sorte de porte lumineuse sur le sol. Cependant, l'ombre qui l'entourait était opaque, si bien que Billy-Bi ne pouvait pas voir plus loin que cette porte. L'impact était à la limite de sa vision.
                Lentement, un pied vint masquer le trou. Il était armé d'une geta. La jambe qui suivit était nue. Retenant sa respiration, Billy-Bi déglutit bruyamment. On avait souligné que des femmes occupaient le bar, qu'elles étaient bien fortes... Pourtant, on ne savait pas qui elles étaient. Ni ce qu'elles étaient. Mais lentement, la silhouette se dessina. D'abord les pans d'une importante veste rouge, puis s'ensuivit ses manches. Deux bras croisés sous son énorme poitrine à peine retenue par du tissu. Une sorte de jupe fendue pour masquer l'entrejambe. Une pipe. Un tricorne... Des plumes... Une bouille de femme, des cheveux bruns ; foncés.
                Cet air arrogant. Ces yeux mordorés...

                Merde ! Billy-Bi recula ! C'tait Old Crow, femme au foyer, pirate récente, et putain de brute !! Rapidement, le chef poltron se posta derrière une rangée de ses hommes. Il cria :

                « Bibi... bibibi ! Crow ! C'moi ! Billy-Bi ! »


                « Billy-Bi ? »


                « Mais si ! Tu sais-bi ? Oncle Billy-Bi ? L'cousin de tante Crow, tu sais-bi ? »


                « Ah... Ouais ? Chais pas trop, t'sais... Si tu l'dis... »


                Le chef rit intérieurement. Il ne connaissait pas plus tante Crow que la famille Crow. Il ne faisait que manipuler ses cibles. Il était comme ça. Un manipulateur. Il tapota trois fois l'épaule du larron qui le masquait. Ce dernier toussota le même nombre de fois. Ses gus armèrent discrètement leur carabine. Billy-Bi essuya la sueur qui perlait à son front. Puis il réajusta sa cravate et son veston. Il vint pour se lever mais...

                « J'aime bien taper su' mes tontons... Gnuhuhuhu ! Viens un peu ici, Oncle Billy-Baka! »


                Elle décolla littéralement, sortant immédiatement de l'ombre. Sa main fendit l'air, attrapant la tête du garçon qui protégeait le chef. Serrant de ses cinq doigts, elle le désarma par la douleur puis le projeta vers l'arrière. Aussitôt, sans réfléchir, les autres se mirent à tirer. Seulement, Crow était déjà là ! Rapidement, elle roula derrière Billy-Bi et l'agrippa par la gorge. Tous se tournèrent et la visèrent. Elle était intouchable avec son otage.

                « Gnuhuhuhu ! Elles tombent du ciel, pourfendant les ténèbres, éclairant de leur lance tonnerre. Elles brisent. Elles tuent. Ce sont mes WALKYRIES !! GNUHUHUHU !! »


                Trois ombres se matérialisèrent dans le ciel du crépuscule. Une plus grosse en son centre, avec une énorme silhouette de hache en ses mains. À sa droite, une sabreuse, deux katanas sortis. À sa gauche, une sirène. Chacune avait les yeux illuminés de fureur !
                  Pourquoi on doit se battre ? Pourquoi on ne passerait pas par la porte de derrière ? Il y a peut-être un truc que je n’ai pas capté. Quelque chose qui force Crow a sortir par la porte de devant, là où il y a tous les types qui nous attendent, mais qu'est ce que ça peut être ? J'ai vu un peu leur trogne. Ils n’ont pas l'air prêt à discuter. Ils ont même leurs armes déjà sorties. C'est comme s'ils avaient une pancarte accrocher au coup « nous sommes des méchants, on va vous tirer à vue ! ». Misère. Seigneur ! Pourquoi ne sont-ils pas trompés de taverne ? Pourquoi ne pas avoir un peu de paix ? Je ne vais pas les convertir pacifiquement à ce rythme. Ou bien êtes-vous un fervent partisan de la juste violence ? Les paroles de mère Yolanda sont-elles d'une vérité implacable ? La violence, c'est mal, mais, la juste violence, c'est bien ! J'aimerais que ce ne soit pas toujours le cas. Je n’aime pas faire du mal aux gens ! … Non ! Je ne mens pas ! Je le fais parfois, mais ce n'est pas par plaisir ! Ils l'ont juste cherché, ou je me défends ! Enfin, passons.

                  Crow s'apprête à sortir. Le chef des types parle bizarre. Ça n'a pas l'air de déranger la capitaine. On sent la violence contenue dans ses traits ; elle s'apprête à frapper. La connaissant, ça va frapper fort ! Les pauvres. Je me sens presque obligée d'y aller pour éviter à certains de l'affronter directement. Je leur fais une fleur en m'occupant d'eux, en douceur et sans trop de juste violence. À côté, la nouvelle Walkyrie s'apprête à l'attaque. Elle n’a pas froid aux yeux ! Franchement, entrer dans la baraque, écouter deux phrases et se laisser embrigader par Crow ! En plus, elle semble plutôt contente de sortir ses épées. Sarah a vraiment une sacrée veine d'attirer les filles un peu toquées pour vouloir la suivre sans faire d'histoire. Moi ? C'pas pareil, moi. Il faut la surveiller. J'suis son chaperon.

                  Bon, faut se les faire comme le dit si bien l'épéiste.

                  Crow est déjà sorti, tel un empereur sortant de son palais. Triste palais ; complètement, vide avec un tavernier qui doit déprimer. Temps pis pour lui. J'ai autre chose à faire en ce moment. Je soulève ma hache et m'apprête à sortir. Saya fait de même avec ses armes. Rosianne semble prête à attaquer. Quoi ? Elle va attaquer ? Mais c'est qu'une gamine ! Il ne faut pas la laisser faire… ou alors… c'est la fille à Crow. Mh. Laissons la faire. J'ai plus à m'inquiéter de moi que d'elle. Elle nage au milieu des emmerdes depuis un bout de temps sans récolter de blessures, elle doit être comme sa mère, voir pire. Brrr. C'est effrayant.
                  J'entends du bruit dehors. Enfin, plus de bruits d'armes que d'habitude. Je jette un coup d'oeil à la porte. Plus de Crow. Elle a chargé. Je jette un coup d'oeil à Saya et d'un accord silencieux, on bondit vers la sortie. Elle passe en premier. Rosianne ? Elle est déjà partie depuis longtemps en poussant un cri hystérique. Telle mère, telle fille. Franchement effrayant.

                  Une fois dehors, je bondis dans les airs en faisant tournoyer mon arme. Ça ne sert à rien, mais ça fait toujours son petit effet. Au mieux, plusieurs fuient. Au pire, je me casse la figure. Ça n'arrive pas. Heureusement. Pas question de paraître manchot à côté de la nouvelle ! J'atterris lourdement au centre du groupe. Enaro est sur mon côté droit. À quelques pas de moi, Crow retient un type. Le chef. Forcément. C'est le plus moche. Autour de lui, les brigands ne savent que faire. Secourir leur chef ou bien affronter les Walkyries ?

                  Messieurs ! Vous ne pouvez rien faire à la capitaine, sinon, vous dégommez votre chef. Alors, occupez-vous de moi, si vous avez du cran !


                  Un instant d'hésitation, j'en profite comme les deux autres. Je bondis en avant et j'attrape une tête par-derrière au passage. Je viens la fracasser contre le flanc de ma hache. Avec le type complètement groggy, je m'en sers de projectile que je lance sur un groupe de trois bandits armés de fusils. Toucher par leur camarade, ils s'effondrent. Je n'en reste pas là. Je distribue deux mandales à un homme dans mon dos, puis, avant même qu'il touche le sol, je fous un uppercut à autre type. Ça fait un peu gros, mais c'est toujours bon pour inspirer le doute dans le groupe. J'entraperçois Saya qui se débrouille avec les siens. Du coup, je me dirige plus vers Rosianne. Je charge dans sa direction en évitant un coup de sabre et je percute deux types qui tentaient d'abattre la petite sirène. Ouille ! Bobo à la tête. Je me campe sur les jambes et je me mets à tourner ma hache tout autour de moi, pas trop bas pour éviter Rosianne. J'utilise le flanc de mon arme ; pas envie de trancher des jambes, je ne suis pas une brute ! Du coup, je perds en vitesse à chaque contact et ça m'oblige à recommencer mon mouvement à chaque fois, mais je fais le ménage. Je ne vois pas Crow ni Saya, mais je me doute qu'ils ne vont pas rester les bras croiser. J'ne vais quand même pas tout casser toute seule !
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                  « Alors Baka!, on fait moins l'malin hein, gnuhuhuhu ! C'pas tout les jours qu'on voit ça hein ? J't'assure qu'dorénavant, les p'tites femmes vont castrer tous les p'tits hommes du monde, gnuhuhuhu. »


                  Des paroles violentes, choquantes, castrantes. Bon, c'était sûr, la poigne de fer de Crow dans l'entrejambe de Billy-Bi aidait à imaginer le tout, surtout qu'à voir les yeux larmoyants du pauvre type, ça serait pas beau tout de suite. Peut-être que le capi-chef ne pourrais même plus espérer avoir un jour le temps de prendre soin de sa descendance, gnuhuhuhu.

                  Les troupes du mafieux tombaient comme des mouches. La grosse hache d'Adrienne, les katanas d'Enaro, les cris et coups de queue de Rosianne — non, quand même pas — faisaient un carnage. D'un oeil maternel et fier, Crow regardait ses filles agirent, si bien qu'elle oublia vite qu'elle aussi ça la démangeait dans le coude. Elle se contentait du rôle bienveillant d'observatrice. Elle gardait la tête froide, un sourire narquois sur les lèvres. Une main à la gorge de son otage, elle ne s'en servait même plus comme bouclier. Après tout, l'attention n'était plus sur elle. Elle se décrotta le nez, rota. Quoi ? Elle passait le temps comme elle le pouvait.
                  D'un coup de pied renversé, elle envoya promener un importun. Tournoyant sur elle, bras tendus, dans une valse absurde, Billy-Bi comme cavalier — il ne touchait pas le sol, le pauvre — elle évita deux baïonnettes s'entrechoquant au sol. Bang Bang Hips écarta les courageux. L'un tomba sur le cul, roulant à s'en mordre les orteils, l'autre réussit à se stabiliser et revenir à la charge. Un Fist of Love l'accueillit, lui brisant le nez et le peu d'espoir qu'il lui restait.

                  Elle traversa le champ de bagarre, Billy-Bi au bout des bras comme une vulgaire poupée de chiffon. S'accrochant à son corps du mieux qu'il pouvait, le déchet sanglotait. Trop tard pour lui, il allait passer par l'interrogatoire de Maman. L'empoignant par la figure, Old Crow le souleva à la hauteur de ses yeux. Ses ongles percèrent légèrement la peau tannée du mafieux. Elle lui décocha un bon coup de boule pour qu'il arrête de gémir et de prier sa défunte mère. Il se calma, les yeux vitreux. Une goutte de morve pendait à son nez. Il n'était pas mieux qu'un chien galeux et encore, c'était insultant pour les chiens.

                  « Dis-moi, oncl' Billy-Bi, c'tu vrai qu'y a un trésor dans l'coin ? Maman s'rait bien contente qu'tu lui dises, hein ? T'sais, Maman est gentille avec les... Heu... C'quoi l'mot déjà ? Ah oui ! délateurs. Maman récompense les traîtres quand ils sont pas d'son bord d'sa justice, gnuhuhu. »


                  Il ne comprenait pas ? Pourtant, elle avait dit un beau mot. Old Crow fronça des sourcils. Elle n'aimait pas les bornés — s'excluant. Son poing rencontra le menton de Billy-Bi ; son genou, l'estomac.
                  J'répète ?

                  « Bibibi... Ouille ouille ouille, z'êtes-bi pas gentille. Je vais-bi vous dire où se trouve-bi le trésor, mais faîtes-bi pas mal. Biou-plaît... »


                  Il lui chuchota à l'oreille ce que Crow voulait entendre.
                  La brute craqua ses jointures. Son sourire devint démoniaque et son ombre semblait, pour Billy-Bi s'étirer et le plonger dans les ténèbres. Elle allait s'amu...

                  Le bruit des armes qui tombait. Elle osa jeter un regard par-dessus son épaule. La bagarre : déjà terminée ? Et bien... Et Adrienne la regardait. Elle semblait ne pas aimer que Crow tente de massacrer le pauvre capi-chef. Vraiment ?
                  « Tch. »
                  fut le dernier son qu'entendit Billy-Bi avant de sombrer dans l'inconscience, un trop plein d'émotions lui montant à la tête.

                  Crow s'approcha d'Adrienne. Enaro semblait avoir disparut. Elle avait fui la bataille ? C'pas bon pour la note finale ça. Une vraie Walkyrie ne recule pas !

                  « On dirait qu'on n'est plus qu'nous trois mes jolies ! Et ben... On m'dit qu'un entrepôt pas loin d'ici abrite quelqu's trésors volés. On s'fait une tournée d'justicières les filles ? Gnuhuhuhuhuhu... »
                    Un cri, un petit, plaintif, un peu aigu. Derrière moi. J'termine mon tour de hache et je tape dans la tête d'un type qui venait de la relever. Il replonge direct dans l'inconscience. Rien à faire de lui, qu'est ce qui se passe ?! Je vois Rosianne qui s'est fait attraper par un des types De Bili-truc. Il lui tient la main et cherche à lui passer l'épée autour du cou, mais la petite tente tant bien que mal à s'extraire de ses vilaines pattes qui doivent surement être sales ! L'homme à un filet de sang qui lui coule sur la joue depuis l'arcade sourcilière. Je m'en suis occupée tantôt ? Je m'en souviens plus. Il ne devait pas être important. Fichtre. J'aurais dû cogner plus fort ; il n’a pas honte d'embêter une jeune sirène sans défense ? Rosianne le mord sauvagement et le type réprime un cri de douleur. En fait non, elle est comme sa mère en fait, brave fille que voilà. Je charge le malotru et je lui fais bien comprendre qu'il ne faut pas s'en prendre à des jeunes, c'est pas eux, les fautifs. Ils sont justes comme ça parce que les grands font des choses moches ! Enfin, ça ne doit pas être trop le cas là, mais c'est toujours comme ça. Et puis, il doit surement pas avoir compris, pourtant, j'sais bien faire passer les messages au travers de mon poing de la divine Miséricorde. Je laisse tomber le type par terre et je m'enquis de la santé de Rosianne.

                    Elle va bien.
                    Brave petite.

                    Cela étant fait, je jette un regard aux alentours. Il reste plus grand monde debout. Je ne vois pas Saya ; elle s'est peut-être éclipsé dans une ruelle pour en finir avec quelques fuyards. Sinon, il y a Crow qui s'amuse. Elle en termine avec quelques derniers types debout qui tentent de libérer leur chef qui semble dans un piteux état. Il chiale même ? 'Tin, c'est vraiment un sous-homme. Il ne mérite que mon dédain. J'vais l'ignorer, tiens. Comme Crow n'aura aucun problème pour s'occuper des derniers conscients, je pose ma hache au sol et je m'agenouille au côté d'un type qui a le visage un peu beaucoup tuméfié. J'lui tapote la joue gentiment, mais il ne bouge pas. On ne la fait pas à moi. Je le vois bien serrer à mort son poing.

                    Je lui en colle une plus fort.

                    Vous êtes réveillé ?

                    Aïe ! Putain, ça fait mal !


                    J'suis pas une Putain ! Et c'est quoi sinon ?

                    Hein ? Euh … C'est rien. Pas taper, hein ? On vous laisse tranquille et vous faites pareil. On reste en bon terme, d'ac?

                    Je le fixe. Il me fixe. Il baisse les yeux rapidement. Je lève le poing. Il les relève brutalement en tremblotant à moitié. Je prends sa tête à deux mains et j'examine son visage sous toutes les coutures. Ça me semble correct.

                    Il ne devrait pas y avoir d'infections. Par contre, faites soigner ça rapidement. Quelle idée de se mettre dans une pareille situation !


                    Il me regarde comme si je me foutais de sa gueule, c'est à dire, les yeux exorbités et la bouche ouverte comme un débile. Bah quoi ? J'ai pas raison ? C'est dangereux de vouloir tenter le diable. C'est un coup à chopper une saloperie et à crever pour une stupide raison. J'en ai vu des blessures moches. Des morts connes aussi. Enfin, une morte conne pour un idiot, quoi de plus normal ? Je jette un coup d'œil aux autres types allongés. Je capte rien de trop sérieux. De toute façon, il semblerait que Crow en est fini ; faut dire, il y a plus qu'elle debout. Je me redresse et je m'approche d'elle, les bras croisés. Elle a fait son petit numéro avec l'autre sous-homme, mais ça commence à bien faire ; on n’est pas des tortionnaires ! Je lui jette un regard noir de celle qui n’a rien à se reprocher, mais qui en fait, des reproches. Elle me zieute un coup, puis lâche l'autre qui s'écroule presque sans vie. Je manque presque de houspiller Crow, mais ça ne doit pas être de sa faute. Elle s'approcha de moi. Saya était toujours disparu. Elle avait fui ? Ah ! J'me disais bien qu'elle avait un peu de cervelle c'te fille ! Encore une qui ne subira pas l'influence néfaste de Crow. Cette dernière parle d'un hangar avec des trésors volés. Ça, c'est le truc qui m'intéresse grandement ! C'est pas que je veux les trésors ! Non, non ! Je suis pas cupide ! C'est juste que s'ils sont volés, c'est mal ! Tiens, on a pas parlé d'un truc comme ça auparavant ? Enfin, j'sais plus.

                    Un entrepôt ? Des trésors volés ! Il faut aller les libérer ! J'te suis sur ce coup, cap'taine ! Qu'il est bon de retourner les trésors volés à leur légitime prioritaire. Tu ne voleras point ! Il l'a dit !
                    Tu sais à qui les rendre, hein ?

                    Bizarrement, je sentais que cette question allait avoir une réponse difficile à assumer. Mais qu'importe cette question, je sais que notre prochaine destination et cet entrepôt !
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