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La leçon de l'échelle [Suite sur Picky Island/ autres îles]

CRAAAC


C’était la troisième fois de l’après-midi que notre bon vieux Jinx se déplaçait une vertèbre en plein milieu des rues basses de Saint-Urea. La populace, plus active que jamais en milieu de journée, s’afférait à vivre sa vie en retard et le vieux professeur tentait de ne pas finir la sienne prématurément.
Il y avait comme une malédiction qui prenait en grippe le septuagénaire ou plutôt n’importe lequel des professeurs à la retraite : cette peur maladive des gens à votre égard dès qu’ils sentent la craie qui imprègne vos tifs. Le flippe de se retrouver avec une heure de sèche, une question sans réponse ou une note marquée à l’encre rouge sang et affligée d’un « médiocre » sur son bulletin. Alors que soyons sérieux, à l’heure actuelle, la seule chose dont Donor était capable, était de finir plus infirme que son âge le laissait supposer. D’ailleurs, c’était surement une vengeance collective qui s’opérait autour de lui, bâtards de citadins.

Son costume de satin puait le sapin et les gouttes qui perlaient depuis les racines huileuses da sa tignasse composaient la seule ration d’eau qu’il avait ingurgité depuis deux plombes. Non pas qu’il était miséreux au point de ne pas pouvoir se payer un verre de flotte, mais il ne pouvait pas se permettre de perdre du temps. Premièrement parce que le vieil adage parlant du temps et de l’argent se vérifie bien mieux à septante piges qu’à vingt et que deuxièmement le suant de retraité avait un rendez-vous avec les hautes sphères sociales de l’ile. L’horaire à respecter se jouait à un poil de chat près, dans exactement trente deux minutes, les bureaux de l’administration de la Marine locale fermeraient et le prof pouvait dire adieu à sa commande.

L’affaire qu’il avait conclu il y a ça quelque jours méritait investissement. C’est pourquoi, il s’était permis de passer commande auprès de son nouvel employeur gouvernemental, comme quoi y a pas de petites retraites, pour un jouet un peu spécial. Ses récentes expériences lui avaient montré qu’il n’était plus très en âge de se battre et que s’il restait à biner les champs de trèfles avec ses ongles, alors que les petits jeunes utilisaient des machines, il finirait aussi pauvre que Job. Il s’était donc mis en tête de se procurer un pistolet en adéquation avec ses capacités de cocu. L’objet du deal l’attendait dans la partie haute de la ville, la monnaie d’échange, elle, se trouvait sur son dos courbé.


CRAAAC


« Mon pauvre Donor, tu n’auras pas assez de vertèbres pour finir cette aventure.. »


Les passants le regardaient d’un œil de « je-t’approche-pas-vieux-shnok-démerde-toi-t’as-qu’à-payer-pour-tes-collègues» alors que les monocles luisant de poussières du retraité renvoyaient un 0/20 rageurs à tout ces enflures. Il n’empêche que la caisse de cinquante fioles estampillées « Legs Of Rabbits » à l’adresse exclusive de la Marine constituait une masse se rapprochant très exactement de 25 Kilos, autant dire le poids du monde pour les épaules d’un vieux braquemart.


Les échoppes de boustifailles renvoyaient une odeur de viandes grillées et de poissons frais qui titillaient les poils nasaux de Jinx, ses souliers vernis s’encrassaient et ses talonnettes rétrécissaient à vue d’œil tant il trainait les guibolles. Il avait une de ces vieilles dalles de fonctionnaire qui souffre de maux de ventre à 12h05 et c’est finalement un stand de soupe à emporter qui le fit craquer. Lâchant d’une main la caisse qui manqua de lui briser la colonne, il porta sa patte à son porte liasse pour faire état de son compte en poche. Le destin aurait voulu se moquer de lui qu’il n’aurait pas pu mieux faire, une mouche s’envola de sa poche, droguée par les vapeurs d‘incontinence propre, mais sale, à tout homme d’âge mûr. Pas un radis.


« Par le cul d’une mariée, même pas de quoi me payer une craie… Maintenant que je suis salarié, j’ai qu’à me couper une guibolle et je recevrais en pension d’invalidité au lieu de trimballer cette pu… »


CRAAAC

Immobile et un rictus figé par-dessus les rides, Donor n’en avait plus pour longtemps avant d’être bon pour l’hospice, radié du monde du travail par une caisse de 25 kilos. Il lança un regard carnassier à un passant qui eu le malheur de croiser ses monocles, le pauvre homme ne put faire autrement que de redresser la tortue dans un craquement sordide, puis de se barrer aussitôt. La force des vieux a toujours été de faire culpabiliser ceux qu’ils lorgnent. Jinx passa donc à coté de son échoppe de soupe regrettée, la contourna par le trottoir tout en grommelant contre le système monétaire actuelle, la crise parait-il.
Après ces palpitantes péripéties, il ne pouvait rien arriver de moins emmerdant à lire à ce bon presbyte. A moins que la poisse s’en mêle comme à son habitude, marchant sur le trottoir, Donor esquivait le flux ininterrompu de badauds quant un mioche, avec encore du Kiri au coin du museau, le bouscula. La caisse menaça de giter à bâbord, d’un coup de rein il la replaça au large et d’un coup de genoux dans le vent, il garda l’équilibre.

Moment de doute dans l’esprit collectif, comment ne s’était-il pas brisé à nouveau le dos dans cette enchainement fou de DEUX mouvements ? Moment de doute dans l’esprit de Donor, comment avait-il raté le coup de reins et le coup de genoux qu’il destinait au gosse ?

« Tu deviens rouillé mon bon ami, encore une année et tu pourras pointer dans la première maison de retraite venue et … SACRENOUILLE ! »

Une échelle ! Une pute d’échelle, bien posée contre la paroi d’une maison et notre prof dessous ! Le regard vers le haut, position cambré et bouche pincée, le professionnel de la superstition avait été mille fois confronté à ce scénario, des années de pratiques et il n’avait pas perdu la main. Alors pourquoi paniquer ? Il suffisait d’attendre et de voir ce qui allait se passer.

Ou pas.

« Foutre d’andouille, plus de trente années à enseigner la poisse et voilà que tu la provoques comme un lapin sur un bateau ! »


Jinx s’envoya rouler vers l’avant, posant la caisse dans la rotation, avec toute la grâce de son âge, le bruit de verres qui se cogne fit détourner le regard des passants.

« Ne regarde pas chérie, encore un vieil ivrogne qui digère son vin ! »
« Si c’est pas triste de voir ça… »
« Il ne tient même plus debout, combien en a-t-il encore de bouteille là-dedans… »

Faisant des remarques une marque de fabrique dont on accepte l’étiquette, Jinx s’empressa de décapoter sa caisse pour en saisir la première fiole venue et s’en asperger de sa lumière. Au moins, il avait les moyens de se protéger avec sa propre chance Made In Jinx (traduction française non-contractuelle). Malheureusement, le trèfle vert tant attendu fut une onde lumineuse féline d’un noir profond. On ne peut même plus compter sur ses employés pour contrôler la marchandise. Sur les cinquante fioles de chances lumineuses vertes, une seule était frelatée par une guigne noire. Putain d’échelle.

Comme la poisse n’arrive jamais sans son lot de poix, l’activité qu’il venait de témoigner attira une des nombreuses patrouilles qui put observer la scène à bonne distance. Jinx était encore agenouillé à coté de sa malle, il vit arriver les marines en trombe. Replaçant ses monocles d’un mouvement du majeur, il esquissa un large sourire bienveillant et entama de sortir sa carte de chasseur de prime tout en se relevant.


CRAAAAAAAAAAAAAAAAAC


Bloqué. Douleur. Grimace. Silence.

« Encore un ivrogne ! Embarquez moi cette veille carcasse et ses vinasses ! »

Plus que vingt minutes avant la fermeture des bureaux et croyez-moi, les fonctionnaires ne loupent pas certains horaires.
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KNOT



Le tour de clés dans la serrure du cachot verrouillait de manière catégorique les possibilités de fuite de notre vioque. Le trousseau dans ses paluches, le lieutenant lorgnait son prisonnier à travers les barreaux pendant que ses hommes déposaient la caisse des supposés stupéfiants d’ivresses. L’homme était de ces grands gusses au bouc sombre et à la carrure massive qui épurait les rues de sa ville par l’autorité et la fermeté carcérale. Donor, toujours plié comme un vieux qui va aux morilles, toisait les pierres grisâtres de sa nouvelle dépendance. A ses pieds, un ivrogne gerbait la bile qui l’avait vu naitre avec une vigueur à jalouser un chômeur Loguetownien. La semence gastrique inondait les chaussures vernis du professeur et l’odeur d’urine macérée à la pisse de whisky lui montait au pif jusqu’à faire friser ses poils olfactifs.

« Sale bâtard d’ivrogne, t’es aussi pété que tous les vieux de ton espèce ? Saloperie d’enseignant ! »

Jinx était toujours aussi bloqué, il marmonna une objection qui fut étouffée par les vomissures de son alcoolique d’acolyte. Se tournant vers la caisse, le lieutenant s’agenouilla pour en saisir un exemple de son contenu, la fiole verte tamponnait d’un trèfle et de la marque « Legs Of Rabbits » le laissa perplexe.

« C’est quelle type de vinasse ça ? »

Il posait sa question dans le vide, Donor n’était même pas interpellé par l’intonation déconcertée de son geôlier. Les mains posaient sur les reins et la trogne renfrognée, il inspira profondément et se redressa mollement.


CRAAAAAAAAAAAC


« … Sachez jeune homme, que je suis… »

« … Ta gueule le vieux ! »

Le lieutenant se remit debout en lâchant un regard sombre à son détenu, c’était typiquement le type de mec à avoir perdu toute sa famille dans la sauvagerie meurtrière d’un ivrogne béta. Par exemple, hein.

Droit comme un i et les mains sur le veston, Jinx pataugeait dans une cambrousse gastrique et ne mouchait pas un mot. Il haussa un sourcil en cherchant à tuer du regard le sourire vaseux de son codétenue, l’attaque meurtrière du lobe oculaire ne tua pas le gonz mais eu le mérite de lui faire perdre son sourire. Enfin, c’est parce qu’il dégoupilla sur le complet satin de Jinx, mais il n’empêche que l’effet était là.

« Je me permet tout de même, jeune homme… »

« LIEUTENANT … ! »

Un mousse déboula dans la pièce carcérale suant sa paye à grosse goutte, il posa ses mains sur les hanches et chercha son air. Après un coup de menton de son supérieur, il déballa la sauce. L’ivrogne aussi d’ailleurs.

« Un équipage de pirates… Hampf… Ils font une vendetta dans les rues et foncent vers ce bâtiment… Hampf… Ils ne sont pas loin de vingt et tous nos hommes sont en patrouille …. Nous ne sommes que trois... »

Comme pour ponctuer sa sèche, un second mousse débarqua tout aussi haletant. Ils étaient aussi blêmes que le cul d’un nordiste et attendaient un ordre du supérieur. Celui-ci prit son sabre et le dégaina

« Préparez vos fusils messieurs, nous tiendrons la position jusqu’à l’arrivé des patrouilles ! »

« Hmmm… Et que diriez-vous d’un petit coup de pouce de la chance ? »

Lançant un regard vers les barreaux, les deux jeunots aperçurent un îlot grisonnant flottant sur une onde de biles.

« Je suis chasseur de prime et chercheur pour la Marine, dans cette caisse se trouve une panoplie de chances en flacons et j’… »

N’ayant même pas eu le temps de finir sa phrase, une bastos partit de l’arme du Lieutenant. La balle avait fini dans le bras gauche de Jinx, Inspirant profondément, notre bon prof faisait les gros yeux. Violence sur enseignant, ca peut finir loin.

« Nous n’avons pas le temps d’écouter les dires d’un vieux »

A peine le lieutenant se retourna pour motiver ses hommes qu’il les retrouva sur le cul, deux fioles vident à leurs pieds. Les abeilles aiment le miel lorsqu’on menace de les gazer.

« Un…Un… Trèfle vient de nous traverser… Lieutenant… »

«Ce n’est pas le moment de picoler ! Aux armes ! »

Plus apeurés que motivés, les deux bonhommes filèrent, fusil en mains, pour stopper les pirates. Le lieutenant souffla longuement avant de se lancer dans la foulée. Quand il fut stoppé par une onde lumineuse verte qui traversa les barreaux de la prison.

Il braqua une nouvelle fois son pistolet vers son prisonnier supposé alcoolique, le sabre dans l’autre patte, près à fendre les tifs du zouave. Soudain, les boulons de la cage vibrèrent et c’est l’usure par la poussière qui eu raison des gonds. La lourde porte en métal lâcha et tomba dans un bruissement sinistre, elle venait d’être changée il y a à peine deux ans, la poisse.

« Ne les suivait pas mon grand, ils sont en veine les jeunots »

La vomissure au sol se mêlait à un rouge sanguin qui dégoulinait de la manche du veston de satin, Jinx regardait dans le blanc des yeux le Marine qui le tenait en joue.

PAN !

Une première détonation fit frémir l’échine du Lieutenant, un de ses hommes était surement tombé.

SHLAK

Le bruit très net d’un coup de sabre heurta les choux fleurs auditifs de l’homme, son deuxième mousse venait surement de se faire embrocher.

Le Lieutenant avança vers le vieux, lui cala la lame sous le menton et lui envoya dans le même mouvement un coup de poing dans le bide. Le dentier de Jinx s’expulsa de sa loge buccale avant de plonger dans une mare de gerbe. Pas de bol.

« Je n’ai pas le temps de m’occuper de … »

« LIEUTENANT ! »

Malgré les rots de l’ivrogne, le silence devint pesant, voilà qu'il entendait les voix de ses supposés défunts hommes.

« Lieutenant ! Du jamais vu ! Les…Les pirates, j’en ai abattu dix d’une balle… »

Dumb avait à peine fini de baver sa réplique que Dumber déboula aussi sec.

« …Et moi, les dix autres d’un coup de sabre, je … un signe de dieu… »


Silence.

« Keuf’m Keuf’m… Ou m’un coup de m’pot ! »

Le vieux parlait des gencives alors qu’il se redressait dans un nouveau craquement sinistre. Le supérieur tirait une tronche de nouveau né. Fripé.

« M’Donor Jinx, j’ai rendez-vous m’dans huit minutes en m’haut de la ville pour une m’livraison»

Huit minutes, moins une d’excuse, moins une de nettoyage de dentier et une pour pourrir d’un chat noir l’alcoolique de voisin. Faudrait du bol pour ne pas se prendre une sèche administrative.
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« Place ! Place ! »


Les badauds se massaient sur les bordures de l’avenue principale à mesure que le chariot de déplacement Marine évoluait. A son bord, les deux mousses pédalaient avec vigueur et leur Lieutenant pompait de toute sa matière musculaire. Jinx quant à lui tentait de se maintenir droit, le pied sur sa caisse de fioles et le bras bandé.

« Han… Monsieur Jinx… Han… C’est mon honneur qu’est en jeu… Han… »

Le marine cherchait à se faire pardonner de sa méprise et remercier le vieux de sa marchandise providentielle. La pente menant aux hauteurs de la cité était dantesque, les bâtisses devenaient de plus en plus cossues et les habitants de mieux en mieux fringués. La curieuse machine sur laquelle les quatre compères opéraient était un véhicule à trois roues, dont les deux premières s’actionnaient par des pédales et la dernière directionnelle par une pompe. Le principe permettait de gravir les ruelles pentues de l’île en six fois moins de temps qu’à l’habitude. Donor observait les futurs impondérables que la route prévoyait. Au détour d’un virage magnifiquement géré, une large rue en travaux était en vue. Une multitude d’échelles géantes coupaient la route, bien posée contre les façades en piteuses états.

« Hmmm… Par les poils d’un fer à cheval ! C’est une impasse ! »

« Non non… C’est l’avenue de la poix, cela fait maintenant dix ans qu’elle est en travaux…Han… Mais il y arrive tellement d’accidents que les travaux sont interminables ! … Han… »

« Elle est bourrée d’échelles, rien de plus normal... Enfin … C’est une leçon gratuite de la part d’un retraité que je vous offre messieurs… »

° Du Pied Gauche ! °

Une multitude de trèfles virevoltèrent dans l’air vers chacune des vingt deux échelles, les ondes vertes les traversèrent sous les regards des passants. Après un temps de pause, la populace continua à déambuler comme si de rien était, passant sous les échelles maudites depuis des années.
Soudain un des ouvriers, qui était passé sous une échelle, donna un coup de marteau dans un clou sur la cloison, une fissure se ressouda dès l’impact sur toute la façade. Un second homme fit tomber un tas de tuiles depuis le haut d’une toiture, les morceaux de pierres se fixèrent dans la chute le long de la pente de la couverture, complétant ainsi le toit de la plus belle des façons. Parallèlement, le directeur de chantier trouva une liasse de billets au sol alors qu’il pleurait sur son manque de finances pour finir les travaux, plus de deux cents milles berrys, coup de cul. Il en fut ainsi durant trente secondes qui furent les plus efficaces de l’histoire de la rénovation de l’avenue de la poix. Au terme de ce délai, les échelles furent arrachées par le passage du chariot des quatre hommes. Jinx venait d’inverser une malédiction, une leçon magnifique pour un professeur de superstitions.

« A l’avenir, retirez ces échelles de façon définitive »

« B…Bien monsieur ! »

Le bâtiment administratif était en vue, moins de une minute avant la fermeture définitive des bureaux. La charrette se stoppa net au pied des marches, la carcasse du braquemart vola dans les airs, suivis de prés par sa caisse de fioles.

« Que la chance soit avec vous Professeur ! »

Ils franchirent tout deux la salle d’attente, le vieux se tourna dans son vol, prenant sa boite de bois sur le bide. La réception fut d’un craquement somptueux de ses cervicales et de ses vertèbres, il buta de sa chevelures contre le bureau en marbre de la secrétaire. Le volet d’acier se fermait lentement, dans un geste herculéen il haussa la caisse sur le marbre du bureau, elle bloqua le volet mécanique. La touffe de poils crâniens dépassait du comptoir sous le regard perplexe de la secrétaire.

« M’j’ai commandais m’un objet au gouvernement, m’voici la monnaie d’échange. M’donor Jinx, pour vous m’servir … M’aie… »

Putain de dentier.

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