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[Endaur] L'ile pourrave où les pirates en bavent.

J-5

Le crépitement des flammes était à peine audible tellement les gens criaient. D'abord, il y avait les civils qui fuyaient, en ordre désordonné, une échappatoire à ceux qui avaient provoqué l'incendie qui réduisait en poussière les maisons proches du port. Dans ce même port, la centaine de pirates exprimait une joie toute sauvage ; la joie d'avoir bien pillé. Tout ce qui avait de la valeur était réuni devant le navire-pirate à quai. Des hommes chargeaient déjà le monticule à bord avant de le descendre dans les cales. Un homme supervisait tout cela, notant scrupuleusement tout ce qu'on transportait sur son navire ainsi que la valeur marchande approximative, cela afin que le partage se fasse dans les meilleures conditions. L'homme avait de l'embonpoint et ne ressemblait pas vraiment à un pirate. Il ne portait pas d'arme, il n'avait pas de cicatrices, il n'avait pas le regard cruel, il ne faisait pas une tête de sadique. En fait, on aurait pu le croire pour un marchand. C'était un peu ce qu'il était. Le capitaine Blor était plus un gestionnaire et un stratège qu'un guerrier. Son boulot était de contrôler son équipage qui, lui, était composé d'éventreurs de tripes. Ils étaient les muscles, il était le cerveau. Il permettait la cohésion de groupe et que l'équipage ne part pas en tout sens. Les hommes le respectaient. Ou plutôt, les pirates de Blor ne pouvaient que lui obéir. Le capitaine s'appuyait sur six lieutenants qui étaient évidemment plus puissants que le reste des hommes. Il connaissait les six depuis des années. Ils avaient commencé ensemble. Blor le chef, ils avaient constaté que ça marchait. Depuis, ils imposaient le respect pour Blor. La cohésion ainsi faite, les pirates de Blor avaient récemment pillé plusieurs villages côtiers en toute impunité. La cale était presque pleine. Le capitaine songeait à prendre une pause afin de dépenser gaiment ce qu'ils avaient volé. Les hommes n'étaient pas contre de prendre un peu de bon temps.

C'était toujours bon de ménager les hommes. Plus ils étaient épuisés et plus ils étaient prompts à renier son autorité. Blor n'aurait pas fait long feu en duel avec le plus faible de ses hommes. Ses combats se passaient dans la tête, pas dans les muscles. Après avoir tout évalué soigneusement, Blor lança le rappel des troupes qui s'exécutèrent rapidement, les mains chargées de ce qu'ils avaient pris au dernier moment. Puis ils partirent, ouvrant les tonneaux d'alcool pour fêter cette dernière prise. Ils se sentaient invincibles. Ils ne rencontraient pas souvent de marines et ces derniers n'étaient pas de taille. Certains parlaient d'aller conquérir Grande Line, mais ce n'était que des marginaux. Pourquoi tenter le diable sur cette mer de mort alors qu'ils étaient les mètres dans ce coin de South Blue. Non, Blor était bien d'accord sur ça. Ils pouvaient vivre tranquillement sans risquer leur peau en restant ici. Une vie paisible en somme.

J-3

Blor était inquiet. La mer était calme. Trop calme. Les hommes ne sentaient pas qu'il se passait quelque chose. Le sixième sens du pirate ne cessait de l'alarmer. De quoi ? Il avait un doute. Un peu plus tôt, il avait aperçu un navire de la marine au loin. Celui-ci était resté à bonne distance pendant une heure. Une vive conversation a éclaté parmi les pirates. Attaquer ou ne pas attaquer ? Les premiers se sentaient invincibles au point de vouloir être encore plus connu ; le capitaine Blor et ses lieutenants avaient tous leur tête mise à prix. La somme totale était plutôt coquette. Les autres n'espéraient qu'une seule chose : une terre ou ils puissent se reposer et dépenser sans compter. Le capitaine avait murement réfléchi sa décision. Ils n'allaient pas attaquer. Ils allaient même changer de direction pour s'éloigner du navire. Blor ne voulait pas tenter le diable. Il avait eu beaucoup de chance ces six derniers mois, il fallait ne pas toujours compter sur sa bonne étoile. Pourtant, alors que les hommes manœuvraient et que le bateau disparaissait à l'horizon, le capitaine pirate se sentait bizarre.

Plus tard, donc, ce sentiment s'était transformer en inquiétude. Qu'est-ce qui n'allait pas ? Sa chance l'avait-elle abandonné ? Pourtant, il faisait beau et l'horizon semblait prometteur. Blor secoua la tête : il devait se faire des idées.

J-2

La tempête secouait le navire dans tous les sens. Elle s'était abattue sur les pirates aussi rapidement qu'elle était violente. Deux hommes étaient passés par-dessus bord. Ils n'ont pas été repêchés. Le mental des pirates avait sérieusement pris un coup. Ceux qui avaient voulu attaquer les marines n'avaient plus guère envie de guerroyer. Tout le monde était d'accord sur une chose. Ils devaient trouver une ile et y rester quelque temps. Plusieurs avaries mineures avaient commencé à cristalliser la peur des pirates autour de l'idée que Blor n'était plus aussi chanceux qu'auparavant. Heureusement, ces lieutenants maintenaient en respect les plus pessimistes. Afin de donner un signe de bonne volonté et éviter une mutinerie, Blor ordonna de changer de direction. Il y avait une ile, non loin sur sa carte. Il n'en connaissait pas grand-chose, mais il songeait que c'était l'endroit idéal pour se faire oublier quelque temps. Après bien des difficultés, sa boussole lui indiqua qu'ils allaient dans la bonne direction. Seule la durée de la tempête pouvait alors décider de l'état final des hommes.
Elle dura toute la nuit.

J-1

Un noyé de plus pendant la nuit. Ils s'en étaient bien sorti. Le soleil régnait à nouveau dans le ciel. Le moral des hommes remonta un peu. Brièvement. La vigie alerta tout le monde. Un navire de marine arrivait droit sur eux. Les armes furent sorties. La tension monta jusqu'aux extrêmes.

H-4

Le combat avait été terrible, mais les pirates avaient vaincu. Ils n'étaient plus qu'une soixantaine en état de survivre. Ils avaient laissé l'épave du navire là ou ils s'étaient affrontés, les cadavres flottant tout autour. La priorité pour Blor, qui était resté à l'abri dans sa cabine pendant les affrontements, c'était de trouver une terre afin de faire cesser cette mauvaise passe. Une tempête et deux navires de la marine en si peu de temps, c'était décidément la preuve qu'ils étaient dans les choux. Heureusement, ils arrivèrent en vue de l'ile. Blor sourit à sa vue et ses hommes explosèrent de joie. Il en était certain, c'était sur Endaur qu'ils pourraient trouver un peu de repos.


Dernière édition par Adrienne Ramba le Jeu 2 Fév 2012 - 15:42, édité 2 fois
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Ils finirent par débarquer.

La vigie avait repéré un débarcadère vide. L'équipage manoeuvra sans trop de soucis malgré les avaries du navire. Il était vrai qu'il n'était plus aussi reluisant que lors de sa fraiche jeunesse. Il était plutôt la parfaite représentation de son équipage : usé et abimé. L'équipage n'hésita pas à abandonner le navire à l'embarcadère sans autres gardes que deux hommes qui ne pouvaient marcher sans assistance. Une soixante d'hommes s'avança donc sur un chemin de terre assez large pour faire passer cinq hommes de front. Armes au poing, ils avançaient prudemment. Personne ne savait ce qu'on pouvait trouver sur cette ile. La présence du débarcadère signifiait qu'il devait y avoir une présence humaine. Hostiles ou pas, ils ne préféraient pas prendre de risque. La chance n'avait pas été bonne dernièrement. Le Capitaine Blor avançait derrière une ligne de pirates, entouré par ses lieutenants. Il était confiant. Ils avaient rencontré dernièrement les pires difficultés, rien ne pouvait leur arriver dorénavant. Il le pensait sincèrement. Le pauvre.

Après cinq minutes de marche prudente, ils arrivèrent en vue d'un village. Plutôt rustique, il ne semblait ni grand, ni riche. La planque parfaite pour les pirates. Blor comptait sur l'isolement de l'ile pour rester discret, il avait fait le bon choix. La chance était effectivement de retour. La rumeur se répandit parmi les hommes. Certains laissèrent éclater leur joie d'avoir un trouvé un coin ou il serait peinard. Blor les fit taire sèchement.

Deux seconde les enfants. C'est habité. On va d'abord s'occuper de contrôler ce village. Après, vous allez pouvoir fêter ça, j'vous le promets !


Une deuxième vague de cri de joie fit réponse à sa déclaration alors qu'il souhaitait le silence. Il souffla d'ennui alors que ses lieutenants traduisaient ses ordres par quelques mandales bien placer. Le calme revint. Devant, les habitants du village avaient aperçu depuis longtemps la présence des pirates. Presque exclusivement composer de mères de famille, elles s'étaient rassemblées au centre du village avec divers ustensiles de cuisine en main. Blor et ses pirates s'approchèrent et constatèrent les forces en présence. Elles étaient inférieures en nombre et leurs armes étaient dérisoires, mais Blor tilta sur quelque chose. Pas une seule ne semblait fragile. On aurait dit des hommes par leur musculature. Seuls des visages et des vêtements adéquats ne laissaient aucun doute sur leur condition de femmes. Les pirates firent cercle autour du groupe. En temps normal, les quolibets, les blagues salaces et les propos machos auraient été largement utilisés par la soixante de pirates. Sauf qu'ils n'étaient pas habitués à voir des femmes dont certaines étaient plus musclées que les plus braques des pirates. Ils en prenaient beaucoup pour leur égo de mal dominant. Blor s'avança par rapport à ses hommes, rassurer par la présence toute proche de ses lieutenants.

Mesdames ! Nous sommes des pirates et nous allons prendre le contrôle de cette ile ! Résistez et vous mourrez ! On ne fera pas de quartier, même si vous êtes des… femmes…


Sur ces derniers mots, quelques habitantes sourirent. Une se permit un rire jaune. Blor sentait la sueur couler sur sa joue. Pourquoi était-il inquiet ? Ce n'était que des femmes. De simples femmes. Sauf qu'elles semblaient ne pas avoir peur, à la différence de quelques pirates qui semblaient visiblement troublés par le physique peu atypique de ces dames. Plus que le discours de Blor, c'est l'inutilité de la résistance qui fit tomber les armes des femmes. L'instant d'après, elles étaient menacées par des sabres.
Blor fit face à ces hommes et déclara un peu trop pompeusement.

Mes enfants ! Mes guerriers ! Vous êtes maintenant chez vous ! Faites ce que vous voulez ! Piller ! Détruisez ! Mais ne tuer personne. Il serait dommage de perdre la confiance des autochtones. Nous sommes des gentlemans, n'est-ce pas ?

Rires parmi les pirates.
Amusez-vous ! Peut être que ces dames, malgré leur aspect un peu dur, sauront vous satisfaire au-delà du possible !

Blor doutait un peu de ces derniers mots et il eut la confirmation. Aucun pirate ne s'avança vers elle alors que d'habitude, ils n'hésitaient à sauter sur tout ce qui était féminin. Une femme plus costaude que les autres leva son poing en affichant un air entendu que tout le monde comprit aisément. Essayer s'avérait douloureux. Un silence gêné s'installa.

Et bien… alors… fouillez les maisons ! Vous trouverez peut être corps à votre goût ! Piller comme vous le faites si bien !


Entre les matrones musclées et la promesse d'autre chose, les pirates n'hésitèrent pas, une bonne moitié se précipita vers les maisons alentours. Les femmes voulurent les empêcher. L'idée ne semblait pas être acceptée, mais elle ne pouvait rien faire contre une quinzaine de pirates qui n'hésiteraient pas à les découper au moindre mouvement agressif.

Vous ! Allez les installer… dans cette grange. Je veux dix gardes pour les surveiller. Pour les autres, faites passer le mot. Tout ce qui n'est pas… apprécié… doit être amené à cette grange. Pour le reste, faites pareil après… utilisation. Gardez-en pour tout le monde !


Les ordres furent exécutés. Les femmes furent emmenées sans ménagement vers leur prison temporaire. Les pirates couraient en tout sens, explorant le village à la recherche de proie ressemblant à quelque chose de réellement féminin. Certains n'hésitèrent pas à saccager tout ce qui pouvait être cassé par pur professionnalisme du métier de pirate. Les habitudes ont la vie dure. C'est ainsi que cinq pirates pas particulièrement fort, mais un peu plus futés pour comprendre que la plus grande maison pouvait cacher les plus belles choses décidèrent de piller cette même maison. Le plus grand, qui était le plus stupide, frappa solennellement à la porte comme l'aurait fait quelqu'un de civiliser. C'est ainsi qu'Adrienne Ramba alla leur ouvrir.
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Dans la confortable chaumière, on pouvait y trouver une fille brave et fière. La jeune Adrienne faisait la vaisselle en grognant, rageant contre ses parents qui l'avaient laissé à la maison, alors qu'ils étaient partis parcourir la frondaison. C'était d'un ennui ! Mais qui sait attendre, l'amusement vient à lui ! C'est ainsi qu'Adrienne allait bientôt pouvoir s'illustrer au cours d'une aventure haute en couleur et sans futilité !

Va faire la vaisselle et puis c'est tout ! Et patati ! Et patata ! Ce n’est pas juste ! Moi aussi je voulais aller dans la forêt ! Moi aussi je voulais aller couper du bois ! C'est leur faute si j'étais toute chamboulée pendant le repas ! Ils avaient qu'à ne pas m'embêter en me piquant dans mon assiette. Les faux frères ! Je me vengerais ! Toute façon, popa sait que je suis la meilleure. Ils vont faire tellement de bêtises au travail que popa saura qui emmener la prochaine fois, ça sera moi ! Ah ah ! Sauf que là, au lieu de me battre contre tes troncs, je me bats contre des assiettes. C'est crade ! Ils en ont mi partout ! J'ai beau passer plusieurs minutes par assiette, je n’arrive pas à tout nettoyer ! Des vrais petits cochons ! Pourquoi sont ils pas comme popa ? Lui, il rend des assiettes toutes propres et il sort toujours de belles phrases intelligentes. C'est à se demander si mes frères sont intelligents. Pff. Et ça s'efface pas ! Rah ! Je veux sortir d'ici...

Attardons-nous un instant, évidemment, sur l'Adrienne de cette époque. Déjà grande du haut de ces dix-sept ans, la jeune femme avait déjà le physique d'un bloc. Musclée plus que de raison pour une fille de son âge, elle était déjà à la fin de son apprentissage. Le travail du bois et transport des buches ; elle n'était vraiment pas faite pour les fanfreluches ! Vêtue d'un simple top et d'un short, elle laissait transpirer sa force. Sa crinière blonde et ses beaux yeux lui donnait un air audacieux. Une fille comme les garçons de l'ile. Une fille tel un golem d'argile.

Revenons à l'histoire.


… et pouvoir voir le soleil et la lumière ! Sentir l'odeur des bois ! Voir les petits Woks dans les arbres qui m'observent de leurs petits yeux suspects ! Voir…
Trois coups à la porte. Je sursaute brutalement ; l'assiette que je tenais me saute des mains et se brise sur le sol. La tuile ! Moman va me faire une crise ! Qui ça peut bien être ? D'hab', si quelqu'un veut nous voir, ils entrent. On se connait tous dans le coin ! Et c'pas un secret que le reste de la famille est parti s'amuser en forêt avec le reste des hommes. Du coup, c'est forcément, un étranger. Vraiment bizarre. Il ne devait pas y avoir d'arrivée de navire dans le coin. Enfin, j'ne vais pas le laisser à la porte. Je laisse tout en plan en évitant de tout casser au passage, puis je sors de la cuisine et, en trois pas, je me dirige vers la porte que j'ouvre à la volée. Sans même savoir à qui je parle, je glisse un « ouiiiiiiii ? » gentillet. Je me retrouve avec trois types à la mine patibulaire qui me font face. Celui qui a frappé est un type assez grand. Enfin, il fait ma taille. J'suis grande pour mon âge ! Il a l'air bête. Encore plus bête que mes frères, c'est dire ! Il tient une massue à la main gauche et à la bouche ouverte ; il pue d'la gueule ! C'est une infection ! Je détourne le nez vers la gauche. Donc, vers sa droite. Plus petit que lui, il doit lui rester trois dents dans sa bouche au vu de son sourire bizarre. Un de ces yeux est fermé tandis que l'autre s'agite frénétiquement dans son orbite. Il a un pistolet et une petite épée à la ceinture. Il est trop bizarre son oeil ! Il me fait frimer ! Je me tourne vers le troisième, une espèce de nabot avec une longue barbe aussi sale que les vêtements en haillons qu'ils portent. Son odeur n'a rien à envier au gosier du grand dadais. Lui aussi à un pistolet, dans la main et le canon est dirigé vers elle. Mazette ! Ils n’ont pas l'air commode ! Je distingue deux autres types sur le côté. Ils s'amusent à casser des chaises dehors en riant grassement comme si, casser des chaises, c'était la plus belle chose à faire en ce monde. 'Sont vachement tordu en plus !

-Vous désirez ?
-Gneuh… entrer.
-Waouh ! C'quoi c'machin ?!
-Elle a plus de muscle que moi j'ai du bide !
-Gneuh…
J'm'en tape, j'veux pas rentrer là dedans, plutôt crever !
-ça en fera plus moi ! Ah ah !
-Gneuh… on rentre pas ?
-Toi si tu veux, mais moi, je pille que la maison...
-Mais si, on rentre et une fois rentrer, on rentre encore, n'est-ce pas, ma grande ? J'suis peut-être petit, mais c'pas une généralité chez moi !
-Gneuh… comprend pas… rentrer… pas rentrer… Je rentre !

Je ne comprends pas à tout ce qu'ils disent. Ils ont franchement atteint. Et plus ils parlent et plus sa puent. J'suis obligée de m'éloigner un peu, histoire d'avoir un peu plus d'espace vital. Ouf ! Je respire ! D'un coup, je préfère l'odeur de la vaisselle sale de ce midi ! Alors que je me suis arrêtée de reculer, le dos au mur, les trois types entrent. Le plus grand passe devant moi sans s'arrêter et commence à fouiller la chambre de mes parents. L'un peu moins grand prend la direction opposée et se met aussi à fouiller en proférant un grand nombre de gros mots pas bien du tout. Le dernier s'avance vers moi. Il fait vraiment peur là. Plus que les deux autres réunis. Surement plus intelligent aussi.

Euh… j'vais vous laisser. J'ai de la vaisselle.

Mais qu'est ce que je dis ? Il doit se passer un truc pas normal. De sales types dans notre village, il n’y a pas trente-six mille solutions. C'est soit des naufragés, soit des pirates ; voir les deux ! Et dire qu'il y a que les femmes au village, ça tombe vraiment mal ! Faudrait aller chercher les hommes ! En parlant d'homme, j'ai le nabot qui me suit jusque dans la cuisine, m'acculant jusqu'à l'évier. Il a une lueur dans ses yeux, il me veut surement du mal. Il n’arrête pas de faire gigoter la chose qui lui sert de pantalon tout en remuant sa langue sur ses lèvres. On dirait qu'il a faim. C'est bête, on a tout mangé à midi. Il devrait le deviner avec toute la vaisselle derrière moi.

Ah ! Ma jolie ! Enfin seul ! Montre-moi ce que tu sais faire de mieux !

Je ne sais pas de quoi il parle, mais c'est à ce moment-là qu'il pose ses mains sur mes seins. Ah ! Le pervers ! Il cherche à m'humilier ? Instinctivement, ma main agrippe de la vaisselle, une assiette en l'occurrence, et je la fracasse sur le crâne du malotru qui retire prestement ses mains pour s'attarder sur le haut de sa tête. Maman va vraiment me tuer ; deux assiettes en une journée. C'est de sa faute ! Je prends la paille à moitié sale et je frappe un coup sur chaque joue de petit personnage. Sa tête valdingue alternativement des deux côtés. Pourquoi j'ai fait ça ? La poêle est légèrement déformée ! Il faudrait que j'arrête de casser la vaisselle… Du coup, le balance mon poing dans la face du bonhomme qui est projeté en arrière. Il atterrit brutalement sur les fesses, le dos contre le mur, assommé. J'ai vu papa faire ça quand il n’est pas content. Ça marche du tonnerre. J'ai un peu mal aux phalanges, mais rien de trop ne grave. Je m'extasie un instant sur les couleurs qu'ont prises mes doigts, puis je me rends compte que je suis pas seule dans la baraque. La guigne ! Le grand dadais arrive justement, bouchant la porte de toute sa stature. Son regard me fixe d'abord, puis fixe le nabot, puis revint vers moi et le poing qui s'écrase brutalement sur son visage de demeuré. Il fait une sorte de « Gneuh » alors qu'il s'écroule de tout son long. Je l'enjambe prestement sans vérifier s'il est K.O. Déjà, le troisième sort de ma chambre avec mes sous-vêtements dans les mains. Il semble plutôt content avec son teint rougeâtre. Alors, ça, c'est non ! C'est qui, c'est types à vouloir m'emmerder ! Je l'attrape par le col avant même qu'il puisse dire quelque chose et, de l'autre main, je lui colle une série de gifles assez fort.

On ne touche pas aux affaires des autres ! Est-ce que c'est clair ?! C'est moman qui le dit !

Il ne répond pas. Le méchant. J'arrête de le frapper quand je m'aperçois que ça ne semble plus nécessaire ; il est tout mou et bave. C'est crade ! Je le lâche et m'essuie ma main souillée sur mon short. Là, j'vois les deux autres types de la bande qui me fixent, les yeux écarquillés. Je les fixe. Ils me fixent. Je les fixe. Ils se cassent en courant et en hurlant de l'aide. Étrange. M'enfin, j'vais pas non plus m'en plaindre. J'récupère mon sac que j'emporte partout avec moi quand je pars en forêt et qui traine à côté de la porte d'entrée, puis je sors de la maison en courant vers la forêt. Il faut prévenir popa et les autres ! Eux seuls pourront savoir quoi faire !
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… et donc…, vous vous êtes fait mettre dans cet état par une gamine, n'est-ce pas ?

Ouais Boss.


Une veine palpitait sur la tempe de Blor. Assis sur une chaise que ces larbins lui avaient trouvée, il fixait trois de ses subordonnées. L'un avait un sacré oeil au beurre noir, le deuxième avait les joues tuméfiées et le dernier avait carrément le visage bousillé. Il bavait, la tête penchée sur le côté comme absent. Pas une grosse perte, mais quand même ! C'est con de perdre quelqu'un pour rien.


Récapitulons.
Vous entrez dans la baraque. Vous tombez sur une gamine un peu musclée qui finit par vous tabasser tous les trois avant de partir vers la forêt sans rien dire. Et vous, vous n'avez rien fait.


Blor fixait les deux autres zigotos qui s'étaient enfuis. Ils ne faisaient pas les fiers et préféraient fixer le sol plutôt que de rencontrer le regard courroucé de leur capitaine.


Bah…, non… on a préféré… vous avertir…


Blor soupira. D'un geste, il congédia ses hommes qui parurent plutôt contents de ne pas s'être fait punir. Pour le capitaine en question, c'était une question de maintenir le moral de l'équipage. Ils avaient échappé au pire, l'ile avait été une bonne chose pour tous. La nouvelle de cette gamine foutant une rouste à trois de ces hommes ; parmi les plus faibles et bêtes, c'est vrai, mais ce n'étaient pas du genre à être bien vus par tout le monde. Quand on voyait les femmes de l'ile, on pouvait sacrément concevoir que les enfants n'étaient pas chétifs. Alors les hommes… justement ! Ou pouvaient-ils être ? Des femmes, des enfants, ils fallaient bien qu'ils soient quelque part ! Blor estimait qu'il fallait absolument savoir ce qu'il en était pour eux afin de mieux contrôler son séjour sur l'ile. Pour chasser les infos, rien n'était mieux que de demander à ceux qui devaient savoir. Un raisonnement assez simple, mais qui ne sera pas venu à la majorité des pirates de l'équipage. Il faut dire, demander à ceux qui savent, c'est demandé aux femmes parquer dans une grange ; la terreur féminine qu'elles inspiraient avait suffi à marquer leurs faibles esprits.

Ainsi, c'est encadré de ses six lieutenants qu'il se rendit à la grange transformer en prison l'espace d'une journée. Les femmes s'étaient installées et attendaient. Près des portes, les gardes faisaient grises mines, espérant être relevé rapidement. C'était à se demander qui étaient les pirates ici. Celle qui était plus costaude que les autres était la seule debout. Elle semblait attendre Blor, comme si elle savait qu'il allait revenir rapidement. Quand elle l'aperçut, un sourire funeste se dessina sur ses lèvres. Blor sentit des gouttes de sueur couler de son front. Toute cette histoire sentait vraiment le roussi. Une petite voix dans sa tête lui disait de reprendre la mer aussitôt, mais il ne voulait pas l'écouter. Avec un navire dans cet état, ils n'iraient pas loin. Surtout que la marine devait trainer dans les environs. Plutôt attendre ici.
Arriver devant la femme, Blor la fixa longuement comme s'il voulait lui signaler que c'était lui le chef ici, mais elle ne baissa pas les yeux. Au final, c'est le pirate qui dut s'incliner. Il se mit alors à faire les cent pas devant la femme, les bras dans le dos. Ses hommes se tenaient en rang derrière lui, prêt à agir au moindre mouvement suspect. Néanmoins, elle ne bougeait pas d'un pouce. Seuls ses yeux suivaient la silhouette du Capitaine Blor.


Bon… j'vais pas y aller par quatre chemins. J'ai deux questions. Je veux des réponses. Où sont les hommes ? Et qu'est ce qu'il y a dans cette forêt ?

Silence. La femme continuait de sourire sans rien dire. Derrière elle, toutes les autres se sont levées pour faire bloc derrière la chef d'un jour. Ça puait sévère pour Blor. Son instinct de survie lui criait de fuir cette grange, mais il n'appréciait pas qu'on se foute de sa gueule. D'un geste, il ordonna à ses hommes de mettre en joue les femmes. Son ton se fit sans pitié.

J'ai posé des questions. Je VEUX des réponses. Si vous ne me répondez pas, je tire dans le tas, c'est clair ?

Les yeux des femmes se mirent à jeter des éclairs. Elles ne pouvaient décemment laisser mourir certaines d'entre elles par pur esprit de résistance. Elles étaient fières, mais elles n'étaient pas prêtes à avoir la mort d'amies sur la conscience. Avec regrets, la femme de tête baissa la tête et murmura quelques mots.

Vos deux questions se répondent mutuellement.

Blor fit claquer sa langue appréciant sa victoire contre l'insolence de la prisonnière. Sans un regard pour elle, il quitta la grange en compagnie de ses lieutenants. Les gardiens étaient encore plus inquiets qu'avant son arrivée ; les femmes étaient plutôt remontées après la confrontation.
Toutefois, Blor s'en foutait. Il avait d'autres chats à fouetter. Avec cette info, il en déduisait que la gamine était partie chercher l'aide des hommes. Elle devait avoir une quinzaine de minutes d'avance à l'heure actuelle. Que faire ? Attendre l'arrivée des hommes de pieds fermes ? Blor n'aimait pas l'idée. Ils pouvaient mener un plan pour les piéger facilement. De plus, ils ne savaient pas combien ils pouvaient être. Enfin, tant qu'il ne serait pas sûr de contrôler cette ile, il ne se sentirait pas bien. C'était la même chose pour ses hommes. Il croisa nombre de regards inquiets. Il devait faire quelque chose. Décider, c'était son job. Ses lieutenants attendaient ses ordres. Avec eux, il se sentait invincible. Un regard vers la forêt le conduisit à prendre une décision importante. Elle ne semblait pas si terrible que ça, cette forêt.

Entourer de ses hommes, il donna ses ordres.


Vous tous ! Ils restent encore des habitants en liberté ! Ils sont dans la forêt et j'crains qu'ils veuillent libérer leur famille quand ils apprendront notre présence. On va aller les mater dans l'œuf ! Dolga ! Tu restes ici avec une quinzaine d'hommes et tu surveilles ce village. Prends Eferald avec toi. Les autres, vous venez avec moi. Nous allons passer cette forêt au peigne fin. Permis de tuer, mes amis ! Mais pas tout le monde !

Les hommes hurlèrent de rage. Exprimer leur frustration par le sang et les armes était bien une des choses qu'ils aimaient le plus. Deux lieutenants de Blor restèrent donc au village. Le reste continua à protéger Blor qui conduisait une quarantaine de pirates au coeur de la forêt. Il se sentait bien. Il avait l'impression de reprendre sa destinée en main. Quand ses hommes étaient heureux, ils savaient qu'ils ne pouvaient craindre personne. Il s'avança dans la forêt en conquérant, encadré par ses pirates, armes en mains, prêt à tuer. Des pirates, en somme.

Une demi-heure plus tard

La progression au sein de la forêt était plutôt difficile. Les pirates formaient une ligne ininterrompue sur une cinquantaine de mètres. Blor était au milieu, escorté de deux lieutenants tandis que les deux autres dirigeaient les hommes aux extrémités de la ligne. Étrangement, la forêt était silencieuse. Elle semblait plutôt vieille, comme si des esprits maléfiques y habitaient. L'entrain initial avait laissé place à une appréhension sans cesse grandissante. Certains voulaient revenir sur leur pas, mais Blor avait encore confiance en lui. Cette forêt n'était pas énorme tout de même ! Des traces évidentes laissées par les habitants de l'ile laissaient présager que la forêt était la source d'une forte exploitation de bois. Que pouvaient donc bien faire des bucherons face à des pirates entrainés ? Non, il n'était pas si maudit que ça. La chance était avec lui, forcément.

Devant eux, un éclaireur avançait au même rythme que la ligne. Situé soixante mètres plus loin, on le percevait difficilement avec les arbres. Ils étaient chargés d'annoncer la présence d'adversaire ou un quelconque danger. Il n'avait rien dit pendant tout ce temps jusqu'à ce qu'il pousse un cri de peur avant de se taire à jamais.

La ligne s'arrêta brusquement. Les hommes regardaient tout autour d'eux à la recherche de mouvements suspects. Blor donna quelques ordres d'un ton sec afin chacun garde ses positions. Accompagné d'une dizaine d'hommes, il s'avança prudemment jusqu'à l'endroit où l'éclaireur avait disparu ; personne n'avait vu quelque chose de suspect tellement la végétation était nombreuse. Ils découvrirent un trou suffisamment grand pour qu'un homme s’y glisse. Il fallut une seconde pour que Blor fasse une déduction enfantine. Un pirate tenta d'appeler l'éclaireur dans le trou, mais seul le silence lui répondit. Ça puait sévère. Même les lieutenants de Blor n'étaient plus aussi confiants. Ce qu'il allait décider de faire, personne ne le saurait jamais, car c'est à ce moment-là que tout s'accéléra.

Des exclamations de surprise se firent entendre dans toute la forêt. Ça venait de tous les côtés de la ligne. Blor ne savait pas ce qu'il se passait, mais il le comprit très vite. Une pierre aussi grosse que le poing passa à un quelques centimètres de sa tête. Un autre frappa brusquement l'un des pirates qui s'écroulèrent en grognant. En plus des pierres, des flèches rustiques commencèrent à pleuvoir. La plupart se cassaient à l'impact, mais les rares qui passaient transformèrent l'un des pirates en porc-épic.


Retraite ! Retraite !

Le mot étant lancé. Blor partit en courant vers la ligne, suivit des survivants de son groupe qui tombaient un par un. Il arriva bien vite parmi le reste de la troupe qui était, elle aussi, attaquée par un ennemi invisible usant de caillou et de flèche. Un homme pointa du doigt quelque chose dans les arbres. Blor aperçut au milieu des feuilles des animaux qui étaient l'auteur de ses lancers. De loin, ils ressemblaient à des singes.

Mais qu'est-ce que ce foutoir ?! On se fait maraver par des macaques ! Laissez-vous pas faire les mecs !

Une flèche alla se planter dans le coeur d'un pirate à ses côtés. Le désordre disparut l'espace d'un instant. Les hommes sortirent fusils et pistolet et se mirent à tirer dans les arbres. La quantité de projectiles diminua. Toutefois, les pertes étaient déjà sévères. Ça grognait de douleur, ça appelait à l'aide. Bref, c'était un vrai merdier. De plus en plus stressé, Blor ne pouvait que confirmer ce qu'il avait déclaré une minute plus tôt.

Retraite ! Tout le monde en arrière !

Il fut le premier à détaler. Il évita miraculeusement un trou dans le sol assez gros pour le happer. Il projeta un de ses hommes dedans pour se sauver lui-même. Pauvre type. Mais les malheurs ne s'arrêtaient pas là. De divers troncs d'armes et même du sol, de petites créatures poilues sortirent armés de gourdins et se mirent à harceler les pirates en déroute, toujours sous la menace des divers projectiles. Une des bestioles sortit juste devant Blor et lui mit un coup de gourdin dans la jambe. Il serra les dents de souffrance et shoota du pied dans la petite créature qui ne pesait pas bien lourd. Un autre derrière lui n'eut pas beaucoup de chance. Un coup de gourdin dans les roustons, ça calmait son homme.
En ordre dispersé, les hommes fuyaient. Que pouvait il leur arriver de pire ? C'est alors que plusieurs s'exclamèrent de stupeur en pointant du doigt les hauteurs devant eux. De larges troncs d'armes accrochaient par des lianes tombées dans leur direction et fouetter le sol sauvagement. Cinq pirates avaient fauché par l'un des troncs, envoyés valdinguer en arrière vers les petites créatures qui s'empressèrent de leur mener la vie dure.

Le cri de Blor résuma parfaitement la situation.

Mais putain ?!! C'est quoi ce putain de bordel de merde ?!!

***
Au loin, une jeune fille musclée, accompagnée de son paternel, avec une vingtaine de bucherons dans le dos, regardait la déroute des pirates en souriant.

Faut pas embêter les Woks !
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Village forestier d'Endaur. Tout semblait calme.

C'est alors que, surgissant de la forêt telle des désespérés fuyant un démon, quelques pirates arrivèrent au dit village, harassé d'avoir couru. D'autres suivirent, à plus ou moins égale distance, dans des états de fatigues diverses, mais tout semblait bien heureux de sortir enfin de cette fichue forêt. Ils n'étaient plus qu'une vingtaine d'hommes. Leurs peaux étaient couvertes de griffures et de blessures. Certains avaient des flèches plantées dans leur corps. Du sang coulait de leur front meurtri par les pierres. Tous avaient le regard de ceux qui venaient de vivre l'enfer. La forêt avait aspiré leur colère sauvage et leur tempérament guerrier. Ils n'étaient plus que des pauvres hères complètement démoralisés parce qu'ils venaient de vivre. Leurs yeux n'exprimaient qu'une terreur muette, eux qui étaient censés inspirer cette erreur chez leurs adversaires.
Comme quoi même les plus petites des créatures pouvaient terroriser des terreurs à l'échelle de South Blue.

Tout cela, Blor le voyait, le deviner et y penser. Il pensait avoir touché le fond. La moitié de son groupe avait disparu au sein de cette forêt. L'autre moitié n'était plus que l'ombre d'elle-même. Un de ces quatre lieutenants s'était pris une flèche qui lui était destinée. En d'autres circonstances, il aurait cherché à récupérer son ami, mais la terreur l'avait emporté à face à la raison. À ses côtés, les trois autres lieutenants n'étaient pas aux mieux de leur forme. Ils étaient peut-être les plus fermes de son équipage, mais même eux avaient été sacrément secoués par l'épisode forestier. La confiance était sérieusement ébranlée. Blor espérait que rien de pire ne pourrait arriver par la suite. Problème : il ne savait toujours pas où étaient les hommes. Ils représentaient une force importante qui pourraient leur poser des problèmes, surtout qu'ils n'étaient plus aussi nombreux et en confiance pour s'y opposer. Le capitaine aurait pu s'en arracher les cheveux. Pourquoi ça s’était goupillé comme ça ?! Que devait-il faire ? Ils voyaient ces hommes le fixer, attendant ses ordres, ses conseils ou même juste sa voix ! L'appréhension était grande, mais ce n'était pas encore la débandade, car tous espéraient que Blor saurait changer la situation. S'il ne le pouvait pas, personne ne pouvait y arriver. L'homme sentait la pression sur ses épaules, encore plus que d'habitude.


Bon. Les gars ! Pas un mot sur ce qu'il vient de se passer ! On va regrouper tout le monde, puis on retourne au navire. On cherche à le réparer. On y arrive ou pas trop, on repart dès que c'est possible. Des questions ?

Aucune. Évidemment. Tant que Blor reprenait les commandes, c'était bon signe. Personne ne voulait briser la dynamique qu'il essayait de relancer.

Ainsi, ils reprirent la route, se dirigeant vers le centre du village et, plus précisément, la grande qui devaient abriter les femmes et la quinzaine de gardes. Le village était incroyablement calme, comme s'il était vide. Blor ne savait pas combien de temps ils avaient passé dans la forêt ; il s'était absenté un peu plus d'une heure. Cette ambiance lugubre, Blor ne l'aimait pas. Ça n'augurait rien de bon, encore, mais il ne montra rien. Pas question de faire encore un peu plus déprimer les hommes : ils risquaient la mutinerie à ce rythme. Heureusement, la promesse d'un départ rapide le servait, car c'était ce que tous voulaient. Une fois arrivé à la grange, il comprit que ce qu'il avait prévu n'allait pas être facile, mais très très dur.
Au lieu de trouver les femmes parquées et les hommes les encadrant, ils découvrirent un espace vide, ou presque. Deux hommes étaient allongés sur le sol avec de belles bosses sur la tête. Un troisième était assis contre un poteau, l'air hagard. Blor se précipita vers lui comme un monstre sur un pauvre enfant qui allait se coucher.

Qu'est-ce qui s'est passé ici ?! Ou sont les autres ?! C'est quoi ce bordel ?!

L'autre le regarda un instant sans le voir, comme s'il était invisible, puis il prit conscience de la présence de son capitaine et d'une bonne partie de son équipage. Les connexions se firent dans sa tête et quelques éléments de réponses purent être donnés.

Les femmes… Dolga voulait plus surveiller le bateau… le réparer… mais les femmes… trop fort... elles nous ont tapés dessus. Kaputt… une mandale et dodo… et vous, ça va ?

Il ne semblait pas voir l'état dans lequel se trouvaient les autres pirates. Il n'était pas lui-même en bon état de toute façon. Blor le laissa s'affaisser contre le poteau comme s'il avait utilisé toute son énergie. L'envie était grande de proférer plusieurs dizaines de jurons dont il avait le secret. Sa patience était en lambeau ; il ne pensait pas qu'il pouvait être encore plus au fond du trou qu'avant. Le groupe de femmes en liberté, un groupe d'hommes qui peut arriver à tout moment, c'est à regretter la marine ! Qu'est-ce qui clochait avec cette ile ? C'était surement le lieu de vie du diable ! Il évita de croiser le regard de ses hommes qui ne devaient pas avoir apprécié la nouvelle. Ils murmuraient tout bas. Il ne fallait pas laisser la contestation croitre. Dans ces moments là, il aurait dû leur parler et les convaincre, mais, à chaque fois qu'il essayait, une mauvaise nouvelle était à nouveau annoncée. Ce n’était pas le climat le plus favorable à donner de la motivation à une bande de pirates. Seule solution dans ces cas-là ; ne pas laisser le temps aux hommes de réfléchir. Du coup, il reprit son chemin vers le navire. C'était évidemment l'objectif le plus vital de l'ile. Le seul élément pour s'enfuir. De plus, l'autre type en avait parler ; y aller ne pouvait pas faire de mal.

C'est prudemment et à l'affut du moindre mouvement suspect que le groupe se dirigea vers le bateau, cherchant à quitter le village. Ils mirent quelques minutes à en sortir et à commencer à apercevoir le bateau. Rien n'avait bougé jusqu'à ce qu'un groupe d'individus apparaissent de par derrière des fourrées. Une balle partit ; la tension était vraiment à son comble, mais une voix puissante fit avorter la confrontation avant qu'elle ne soit commencée. Une voix de capitaine, évidemment.


Mais qu'est ce que vous foutez bande de naze ?! Z'êtes aveugle, c'est les nôtres !

En effet, la demi-douzaine d'hommes qui sortaient des fourrées n'étaient personne d'autre que des hommes de Blor avec Eferald à leur tête. La balle avait tué net un du petit groupe. Ça avait jeté un froid sur les retrouvailles. Un silence gênant s'installait tandis que chacun s'observait. L'autre groupe semblait tout aussi amocher que la bande à Blor. Toutefois, ce n'était pas des arbres, des cailloux et des flèches qui avaient pu les blesser ainsi. Ils semblaient avoir réchappé à une bataille de taverne. Les visages n'étaient guère joyeux. Ils croyaient se voir dans un miroir avec la bande à Blor qui n’étaient pas mieux. Celui-ci chercha à comprendre, sauf qu'il avait vraiment du mal à se calmer.

Eferald ? Qu'est-ce qui s'est passé ?! C'est quoi tout ce bazar !

Bah… je pensais qu'on serait assez avec la moitié à tenir tête aux femmes… j'ai envoyé le reste au navire pour voir au niveau des réparations. Puis, elles nous ont attaqués. On a battu en retraite pour éviter de se faire submerger. On a été tenu en respect un sacré bout de temps. Puis, en un éclair, elles ont disparu. Il y a pas longtemps. J'pensais aller voir au navire ce qu'il se passait.
Et sinon, ils sont où, les autres ?


Ils gardent les hommes.

Ah bon ?

Ouai. Discute pas.

Eferald échangea un regard avec l'un des autres lieutenants. Ça suffit à tout lui expliquer. Ils étaient dans la mouise.
Blor prit la direction de tout le groupe et, au pas de course, ils revinrent au navire. Celui-ci ainsi que l'embarcadère étaient déserts. Ce n’était pas bon du tout (encore ?!). Pas de gardes ; problème en perspective. Tout le monde se doutait de quelque chose ; une embuscade les attendait surement. Blor laissa une vingtaine d'hommes sur l'embarcadère et monta à bord avec le reste, les lieutenants en tête. Il y avait une atmosphère de bateau fantôme. Aucune présence, pas même celle d'une mouette. Le désordre du pont, les dégâts des récentes batailles et les grincements des cordages ; ce n'était pas le moment de faire une blague. Ou sinon, on devrait assumer de se faire découper en morceau par une bande de pirates sur les dents. Blor décida d'explorer l'intérieur. Évidemment, il continua de rester derrière les plus forts de ses hommes. La peur ne change pas toujours un homme. La colonne d'homme avança prudemment dans les couloirs sombres. Le bruit des piétinements en ces lieux pourtant si commun, mais dorénavant source de toutes les peurs, accroissait le sentiment d'oppression.

Soudainement, quelqu'un sauta sur le premier de la colonne. Ils luttèrent l'un contre l'autre sans que personne puisse y faire quelque chose. C'est seulement lorsque Blor reconnut l'inconnu qu'il gueula à nouveau d'une voix tonitruante.


Arrêtez ça ! C'est juste Blarag ! Stop ! Stooooooop !

Ils s'arrêtèrent. L'inconnu, Blarag, avait le visage hagard et son visage était couvert d'hématomes. Il faisait partie du groupe à Dolga. En apercevant son capitaine, il se précipita vers lui en débitant des propos incompréhensible.

Femmes ! Attaque ! Sauvage ! Trésor ! Dolga ! Les autres ! Disparus ! Blessés ! Envolés ! … Démon !!


Blor était pris d'une grande lassitude. Blarag ne semblait plus dans son état normal. Il décida de remonter sur le pont histoire d'y réfléchir au frais. Hélas, alors que la moitié était déjà dehors, ces derniers se mirent à crier de stupeur. Le capitaine joua des coudes pour se faire une place. Une fois sur le pont, il ne put s'apercevoir que de l'étendue du problème.

Une grande masse d'homme et de femmes chargeaient le navire. C'était les habitants du village. Le plus impressionnant restait sans nul doute les armes des hommes. Ils portaient… des troncs. Pas des petits trucs, des gros troncs longs de plusieurs mètres. Ils les portaient à six, chargeant comme si c’était des béliers. D'autres s'en servaient comme de boucliers. Les hommes sur l'embarcadère cherchaient à monter sur le navire afin de se mettre à l'abri, sauf que Blor estimait que c'était une très mauvaise idée. Les troncs semblaient plus avoir pris pour cible le navire plutôt que les pirates. Vu l'état du navire, c'était très mauvais signe.


Mais c'est qui, ces types ?!! C'est quoi ce foutoire ?! C''est quoi cette putain d'ile de dingue ?!
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À une centaine de mètres de là, une jeune fille ne cessait de pousser des hourras. Enhardies par la puissance des habitants, elles chargeaient aux côtés de ses frères et de ses parents. Une incroyable envie d'en découdre l'avait saisi ; il était temps de chasser ces pirates moisis !

Chaaaargéééé ! Allons-y ! Ils ne peuvent rien contre nous ! On va les faire retourner d'où qu'ils sont venus ! L'ile d'Endaur résistera toujours aux pirates ! Je cours sans m'arrêter en direction de l'embarcadère. Avec ma bonne taille, j'arrive à voir les pirates ; pas mal de bucherons sont plutôt petits. Le navire est arrêté le long de l'embarcadère qui semble presque plonger dans la mer vers une direction inconnue. La moitié des pirates est sur le pont et nous regarde. Je ne vois pas leur tête, mais ils doivent en faire un sacré ! Le reste est sur le ponton. Ils se sont regroupés et ont sorti les armes. Ils ne vont pas fuir ! Les pauvres. La mer serait plus douce que de nous affronter. Rien qu'à voir mon père à mes côtés, je suis un peu triste pour eux. Il a les yeux révulsés et de la bave dégouline de son menton. Il est comme ça depuis que j'ai dit que des pirates m'ont agressée. Il n'a pas arrêté de dire « vengeance » depuis ce moment.

Ah ! Tout s'est passé si vite ! Dire qu'il y a même pas trois heures, j'étais encore à la maison à faire la lessive. J'aurais jamais cru que la faire aurait conduit à un événement aussi amusant ! Il m'avait à peine fallu une quarantaine de minutes pour trouver papa et les autres. Le temps d'expliquer la situation et de regrouper tout le monde, on a pu assister à la débandade des pirates qui m'avaient suivie. Les Woks ont été terribles ! Maman me dit tout le temps qu'ils peuvent être terribles quand ils s'y mettent. J'ai pu le voir là ! Papa voulait attaquer à ce moment-là, mais il ne devait pas avoir toute sa tête. Les autres l'ont empêché en l'immobilisant. Il a agité sa hache pendant une minute avant de se calmer. J'ne voulais pas voir papa se faire casser la figure par les Woks. Tout le monde savait que c'était suicidaire de s'aventurer dans leur territoire alors qu'ils étaient aussi énervés. Traverser leur territoire sans prendre les chemins balisés, c'était vraiment le truc à ne pas faire ! Du coup, on a dû prendre un chemin détourné pour éviter le groupe le plus énervé. Pas moyen de se faire canarder à notre tour ! L'autre raison, c'était que certaines avaient insisté pour prendre des troncs fraichement coupés. Je ne savais pas à quoi ça pourrait servir contre les pirates, mais j'ai rapidement compris ! C'est trop bien !

Du coup, on est arrivé au village après les pirates. Il n’y avait plus personne. Par contre, on a fait tellement de bruit qu'on est tombé sur les autres mamans. Elles nous ont vertement rouspété. Puis, elles ont dit que les pirates étaient au navire et qu'elles avaient eu le temps de préparer quelques bonnes surprises. C'est bien nos momans ! Ça a réveillé papa. Il a lancé la charge sans demander l'avis des autres, mais tout le monde a suivi. Même les momans ! Elles disaient qu'elles montreraient ce qu'elles ont trouvé plus tard. Du coup, on se retrouve là à charger les pirates. Les troncs servent à nous protéger sommairement contre les balles. Je vois plusieurs personnes s'écrouler, blesser aux jambes, mais la meute ne s'arrête pas. On les soignera plus tard. Personne ne peut nous arrêter, c'est la fin !

La première ligne est au corps à corps avec les premiers pirates. Dans un ultime bond, ils les poussent tous d'un coup à l'aide du tronc d'arme. Ils essaient dans un premier temps d'user de leurs armes, mais ils n'ont pas l'aisance pour. Les imbéciles ! Ils pensent à essayer de pousser que bien trop tard, rapidement, ils sont tous pousser dans l'eau. Sur le bateau, évidemment, il ne reste pas sans rien faire. Certains tirent, d'autres descendent affronter aux sabres les bucherons qui sont armés de haches et de gourdins. La puissance contre l'expérience, on ne sait pas qui va l'emporter. Pendant ce temps-là, le reste des hommes et des troncs prennent pour cible le navire. Usant d'une des massives tiges comme un bélier, ils foncent vers la coque du bateau toute proche de l'embarcadère. La force des bucherons alliés à la résistance des bois d'Endaur perce de formidables trous dans la coque. Mon père, le plus fort de l'ile, prend à main nue un des plus petits troncs, mais qui reste tout de même massive, et l'envoie sur le navire tel un chétif javelot. L'objet volant s'écrase lourdement sur le pont du navire, fauchant deux pirates. Trop fort mon papa ! En parlant de faucher, il prend un autre tronc et se mettent à faucher tout les pirates qui passent à sa portée. J'pourrais rester en admiration des heures devant mon papa, il est trop fort ! Mes frères ne sont pas à la ramasse. Ils encerclent un groupe de pirates et manient la hache comme jamais auparavant. Si seulement ils pouvaient être aussi motivés à la forêt ! Mais je fais quoi, moi ? Je veux participer ! A l'assaut ! Au lieu de rester les bras ballants ! À mes côtés, les femmes ne bougent pas. Elles disent qu'elles attendent le feu d'artifice. C'est quoi, ça ? J'm'en fiche, j'y vais ! Je n’attends pas !

***

Blor aurait bien voulu se suicider. Il aurait ainsi échappé à une dépression croissante. Voir son navire se faire massacrer par des brutes, voir ses hommes nager lamentablement dans l'eau, assommée par des troncs rageurs, voir des troncs voler… il ne voulait plus voir. Stop. C'était un rêve, fini les conneries. Mais dès qu'il ouvrait les yeux, c'était à nouveau le foutoir. Que faire ? Ça sentait les fins des haricots. Il ne restait plus qu'une dizaine de pirates sur le bateau. Une dizaine était aux prises avec les bucherons. Le reste barbotait. Seule idée en tête ? La fuite. Quitte à crever, autant crever sur son bateau et loin de cette bande de tarets. Non ! Il ne devait pas fuir ! Il allait partir en beauté ! Ils avaient des canons. Seule solution honorable : tout faire péter à coup de boulets et de poudres. Il rigola comme un fou ; ses lieutenants furent persuadés qu'il avait un gros problème psychologique.
Hélas, le sort s'acharnait encore.

Une porte pivota et un homme en sortit. Il était complètement affolé et ne cessait de bredouiller quelque chose. Ça semblait important, mais il était bien trop agité pour que Blor puisse comprendre. Autre bizarrerie, deux femmes passèrent la porte à la suite de l'homme. Elles étaient armées de poêle à frire. Étrange armement. Blor passa de l'homme aux femmes et inversement. Il ne comprit pas ce que se faisaient des femmes à bord de son bateau ; elles étaient pourtant regroupées plus loin à regarder le bateau comme si elles attendaient quelque chose ? Attendre ? Blor avait peur de comprendre. Sans préavis, les deux femmes coururent vers l'autre côté du bateau et sautèrent à la mer. L'homme bredouillait toujours.


Mais putain !! Tu vas me dire ce qu'il y a d'important, 'spèce de chiure !!

Boum ! Boum ! Badaboum !

Hein ?!

Puis il comprit. Cet homme ; le responsable des canons. Cette porte ; l'accès au canon. L'homme faisait « cinq » avec ses doigts. Puis quatre. Puis trois.

Putain de merde !!

Blor passa par dessus de bord avec une agilité qu'il n'aurait jamais cru avoir. Ses lieutenants suivirent, les autres aussi, mais c'était l'explosion du stock de poudre qui les projeta bien plus que l'embarcadère. Le capitaine des pirates atterrit lourdement sur les fesses, se brisant le coccyx. Il se mit à pleurer. De souffrance ? De tristesse ? On ne pouvait pas le savoir. Il semblait si lamentable.

***

Le navire a explosé d'un coup, Boom ! J'ai été soufflée par le souffle de l'explosion, comme tout le monde d'ailleurs ! Heureusement, c'est la partie arrière du bateau, la plus éloignée du rivage, qui a explosé. Les dégâts sont minimes, mais le bateau coule, enfin, ce qu'il reste coule. Je m'aperçois alors qu'une espèce de gros lard pleure à côté de moi. Bizarre. J'l'ai vu dans la forêt, il semblait être le chef. Pourquoi pleure-t-il ? Les capitaines ne pleurent jamais d'habitude. Je regarde de l'autre côté. C'est un pirate balafré qui se trouve là. Il a plus la tête d'un méchant, lui. Ils donnent des ordres aux autres. Il demande même au type triste s'il va bien. C'est lui le capitaine ! Forcément ! J'vais me faire ! Papa sera content ! Il me voit. Il voit que je veux le frapper. Il semble ennuyer. Quoi ? Je ne suis pas assez pour lui ! Il va voir ce qu'il va voir ! Je me relève d'un bond et je cherche à le frapper à la tête, mais il esquive rapidement et tente de me frapper avec son épée. Son épée ? Il n'en a plus ! Il devait être épéiste. Dans l'explosion, il l'a lâché et elle est tombée pas loin. Il l'aperçoit. Merde ! Faut pas qu'il la saisisse, sinon, il me découpe en morceau. Je lui fais un croche-patte et il trébuche. IL se mange le bois la tête la première, mais glisse à moitié vers son épée. Je saute dessus. Il fait une roulade sur le côté, puis revient et me fait trébucher en me roulant dans les jambes. Je roule sur moi même à mon tour, il a saisi son épée. Pas le temps pour la subtilité, je me relève d'un bon et je le ceinture, le propulsant dans l'eau. Pendant l'instant où on est dans les airs, je lui balance mon poing dans la figure. Il lâche son épée.

Évidemment, je plonge dans l'eau. Heureusement que ce n’est pas du côté du bateau ! J'aurais pu me casser la tête au passage ! Par contre, j'ai à peu près pied. Ce qui n'est pas le cas du pirate ; il est petit. C'est rigolo, ça. Alors qu'il essaie de surnager avec ses pieds et ses mains, je lui balance quelques mandales dans la figure. Au bout d'un moment, il bouge plus, complètement K.O. Ah ah ! Bien fait pour lui ! Je ramène son corps à la rive et je souffle un coup. J'suis toute mouillée ! C'est collant, j'aime pas. Alors que j'essore mes cheveux, mon père me saute dessus et m'enserre dans ses bras. Il était inquiet ! Ooooh ! Papa ! Je m'aperçois alors que la bataille est finie. Papa a mis K.O une dizaine de types. Les autres ont fini les derniers. Il ne reste plus grand-chose du navire. C'est ballot quand même. Au loin, on aperçoit la voile d'un navire. On me dit que c'est la marine. Ils ont dû voir l'explosion de loin. Ou l'entendre. Enfin, on va pouvoir se débarrasser de ses vilains pas beaux. Pendant ce temps, il me faudrait une serviette, pas envie d'attraper froid.
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C'est en se séchant un peu plus tard qu'Adrienne découvrit la vérité auprès des femmes toujours aussi bavardes.

Waouh ! Quelle aventure ! Je ne pensais pas qu'il se serait passé autant de choses avec les momans ! Elles ont été aussi courageuses que les papas ! Je jette un oeil dehors. Justement, les hommes ont regroupé les pirates au centre du village. De l'embarcadère en piteux état vient une centaine de marines qui venait tout juste de débarquer. Ils commencent à encercler les pirates. Un marine plus imposant que les autres, le chef, surement, discute avec papa. J'aimerais bien savoir ce qu'ils se disent, mais plus, important, pour une fois, j'ai autre chose à regarder. J'en crois vraiment pas mes yeux. Devant mes yeux s'étale un véritable trésor. Dans la maison où je me trouve ont été entreposées toutes les richesses pillées récemment par les pirates ! Ça faisait beaucoup !

Et cela, c'est grâce aux femmes ! C'est quand même impressionnant. Après que le capitaine pirate et ses sbires soient partis me poursuivre, les femmes se sont révoltées et ont réussi sans trop de difficultés et de blessures à repousser leurs gardiens. Pendant qu'un tiers tenaient à distance la poignée de méchants, le reste est allé au navire à peine garder. Après s'être débarrassées des sentinelles, elles ont découvert le trésor ! Elles étaient venues pour détruire le navire, mais découvrir une si grosse somme à l'intérieur, ça ne pouvait que réveiller l'instinct cupide qui sommeille en nous ! On est attiré par l'argent, l'or et les bijoux ! On en a pas beaucoup sur notre ile, alors, une telle quantité, on ne pouvait décemment la laisser à la mer. Du coup, elles ont mis une bonne heure à tout décharger et à tout cacher dans plusieurs maisons. Le capitaine étant sur le retour, elles ont dû s'enfuir, mais deux plus téméraires que les autres ont voulu faire ce qui était prévu à la base : détruire le navire. Et elles ont réussi ! C'est une victoire des femmes sur les hommes : C'est sûr ! Papa était tout surpris quand on lui a dit ça. Il s'est énervé, puis il s'est pris un beigne de moman. Il a plus rien dit après.

Actuellement, la question était de savoir ce qu'on devait faire de tout cet argent. Certains voulaient le rendre, d'autres non. L'esprit cupide, toujours ! Moi aussi je suis partagée. J'aimerais bien garder quelques-uns de ces bijoux, mais c'est triste pour ceux qui ont tout perdu. Je m'aperçois alors qu'il y a tas de richesse qui est un peu à l'écart. Je demande ce que c'est et on me répond brièvement. Je réfléchis deux secondes, puis je tilte. Je sais quoi faire ! On va faire un truc bien, mais on va garder un peu de bijoux ! Je parle à tout le monde ; elles semblent d'accord même si les plus cupides boudent un peu. L'argent change vraiment les gens ! Elles étaient calmes et déterminées au combat. Là, on pourrait presque les voir se battre pour quelques piécettes ! Enfin, vaut mieux mettre en application ce que je viens de décider.

Je sors de la maison et je me dirige vers le chef des marines. Mon papa me voit arriver et semble s'interroger. Rah ! Il croit encore que c'est l'affaire des hommes de faire affaire avec la marine. Les femmes voulaient récupérer la prime des pirates pour avoir encore plus d'or. Cupidité. Encore et toujours. Popa semblait avoir échoué dans sa négociation. Les primes, c'est pour les chasseurs de primes. Dommage. Il fait gris mine. Je le comprends ! Maman va le houspiller après cet échec. Pourtant, je lui avais dit qu'envoyer papa, c'était pas la meilleure solution. Mon papa, il est plus à l'aise avec les arbres et les haches et pas à la négociation avec un officier de la marine. Comme il me voit arriver, le marine se tourne vers moi et me demande ce que je veux. Il a pas l'air gentil. Autant faire rapide.

Je voulais dire qu'on a récupéré le trésor que, les pirates, ils avaient pillé. Il n’a pas été perdu dans le naufrage. Vous pourrez le rendre à ceux à qui ça appartenait ? Ils seront contents de retrouver ce qui leur appartient, non ?

Il me regarde avec surprise, puis il sourit. Il est plutôt sympa en fait. À côté, papa ne comprend pas trop. J'vois ça dans ces yeux. On redonne l'argent ?! L'argent des primes, en moins, il devait penser qu'il allait vraiment se faire engueuler par moman. Il ne voulait pas d'un deuxième beigne. Du coup, l'officier a ordonné à la moitié de ses hommes de déplacer le trésor sur le navire. Heureusement que c'est un gros bateau, mais de toute façon, il paraitrait que d'autres navires allaient venir les décharger des pirates. Bon débarras ! Pendant qu'ils passent à mes côtés en file indienne, je vois celui qu'ils appellent Blor. Il pleure toujours comme un gosse. Il n'arrête pas de dire que le destin la abandonnait. Il est bizarre ce type, quand même. Il a un gros bandage sur le postérieur, c'est plutôt drôle. Je vois aussi celui que j'ai mis K.O. Il me lance un regard mauvais. Brrr ! Faudrait pas que je le recroise un jour celui-là, il semble m'en vouloir à mort ! Allez ! Ouste ! Hors de ma vue ! Hors de mon ile !

Finalement, les marines sont partis avec les prisonniers et l'or du pillage. On allait pouvoir commencer le partage. Car on a gardé de l'argent ! Oui ! Les mamans ont récupéré les possessions des pirates aussi ! Ils ont tout nettoyé le navire comme des pilleurs ! Pire que des pirates ! Comme ça appartient aux pirates, on sait pas à qui ça appartenait auparavant. Il me semble pas que la marine allait redonner cet argent à des nécessiteux. Du coup, on l'a gardé ! Na ! Il y a déjà pas mal d'objets de valeurs et de sommes d'argent. Le partage s'annonce ardu ! Déjà, les Woks sont privés de récompenses, même s'ils ont beaucoup fait dans l'histoire. Quoique, ils s'en fichent pas mal ! Moi aussi j'ai beaucoup participé ! J'veux une bonne part ! J'aime bien les bracelets là ! Ils sont trop beaux ! Je les veux !! Aaah ! Poussez pas ! Je veux ma part.

C'est sur le spectacle affligeant d'une lutte sauvage pour récupérer un peu de dorure que finit maintenant cette bienheureuse aventure. Les hommes qui ne comprenaient pas le pourquoi d'une telle lutte retournèrent à la coupe du bois. Les femmes continuèrent à lutter dans l'hystérie et dans la joie.
Ils ont peut-être oublié quelques choses d'importants. Il faudrait s'occuper des blessés, nan ?
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