Il aurait voulu répondre, lui dire qu'il ne pouvait qu'accorder du crédit à ses dires, que l'Union avait déjà failli une fois, que son frère avait rejoint les rangs ennemis, que Reyes avait disparu mystérieusement. Que le monde avait repris son élan, laissant les retardataires sur le carreau. Mais il ne pouvait se décharger, ne pouvait remettre ses fautes sur le dos des autres : il se devait d'assumer les erreurs, car c'était ainsi qu'allait le monde. Les leaders étaient là pour assumer, pourquoi en serait-il autrement ? Il n'avait pas demandé cela, mais l'avait accepté et fait sienne cette résolution. L'Union se relevait timidement, chancelant sur ses nouvelles bases, et il espérait timidement que l'invitation de Mandrake à cette échauffourée leur ouvrirait les portes de Grand Line et du dangereux monde qui s'étendait au delà de Reverse. Il soupira, il s'était laissé un maigre instant emporter par la frivolité de ses doutes. Elle était épineuse la donzelle, et c'était tant mieux. Elle ne s'expliquait pourtant pas, et l'assassin n'était pas d'une grande patience, surtout lorsqu'on entendait le son des canons et les cris de ses frères. C'était une guerre, pas un salon de thé. Il lui avait posé une question et elle n'avait pas ...
Flammes et souffrance. D'un coup, le monde se renversa et la colère de mille dieux fit frissonner la croûte terrestre. Rafael ne put qu'esquisser un geste vers l'infiltrée, avant que le souffle de l'explosion ne l'atteigne. Malheureusement pour lui, il n'était pas fait de chair, et le vent eut rapidement raison de lui. L'assassin ne fut pas projeté à terre, mais vola purement et simplement en éclats. Comme la flamme d'une bougie, il fut soufflé et dispersé, comme écartelé par la traîtrise du gouvernement. Que s'était-il donc passé ?! Agrippant son esprit à la terre, il fit émerger un bras du néant et enfonça ses doigts dans les gravats, luttant désespérément contre l'amas de pierres et de corps humains qui tombaient encore tout autour de lui. Et alors que son visage se recréait face à l'immense gerbe de flammes qui balayait le champ de bataille, il vit tous ses efforts balayés comme fétu de paille. La fumée en fut soufflée, réduite à néant : il ne restait que poussière et décombres. Se relevant péniblement, l'assassin toussa fortement, titubant sous la force de l'assaut. Fort heureusement il n'avait pas été blessé, mais il était affaibli par ses derniers efforts, cela se voyait sans peine. Il voulut offrir une main aidante à la jeune femme, mais un formidable mal de crâne lui foudroya les tempes. Il posa un genou à terre, plissant les yeux sous la douleur tout en se tenant la tête. Jamais il n'avait ressenti pareil choc, un filet de sang s'échappa de son nez. Rafael l'essuya négligemment, soudain sous l'emprise d'une lassitude éprouvante. Il voulut parler, mais le monde se retrouvait flou autour de lui. Ses oreilles bourdonnaient, et la terre vacillait. Il se releva, faisant un pas en arrière, alors que le monde reprenait petit à petit substance. Il regarda sa main, surpris par le sang qu'il y trouvât, ne sachant comment expliquer ce nouveau phénomène. Sa capuche glissa sur sa nuque, révélant son visage à la jeune femme. Et à nouveau le sang coula de ses narines, maculant sa bouche. Ses oreilles s'arrêtèrent de siffler, lui permettant de ne comprendre que la fin du message de la jeune femme.
"Dou ... double identité ? Je ... attendez, je ..." commença-t-il à répondre, comprenant tout à coup la raison de son mal.
Le souffle de l'explosion lui avait demandé énormément d'énergie et il en avait déployé déjà auparavant une quantité faramineuse. Les combats touchaient à leur fin pour lui, et son corps commençait à lui faire sentir. C'était la première fois qu'il en faisait autant avec son fruit, normal qu'il ait du mal à enchaîner les techniques. Mais alors qu'il secouait la tête pour chasser les derniers picotements désagréables, il aperçut le doigt de Shaïness, pointant quelque chose derrière lui. Un frisson glacé lui parcouru l'échine, le temps s'était arrêté. Lentement, il se retourna, alors que la poussière retombait. Une grande silhouette encapuchonnée se tenait devant lui, à deux mètres à peine. L'éclat d'une lame luisait sous son poignet, et ses habits étaient souillés par le sang et les flammes. Sous l'ombre de sa capuche, un sourire malsain se dessinait, et une fraction de seconde, Rafael eut l'impression de se retrouver face à son frère. Reculant d'un pas, il ouvrit la bouche, muet de stupeur puis dégaina sa lame secrète en pure défense. De sa main gauche, il tira sa rapière de sa ceinture, exécutant un dernier pas de retrait. Une moue de surprise s'était emparé de ses traits, alors que son coeur commençait à s'emballer dans sa poitrine. Yusuf se tenait face à lui, et il sentait la haine qui émanait de lui, palpable. Mais ... comment ? Pourquoi ?! C'était lui qui avait mené ce combat, c'était sur son initiative que Jonas avait mené cette mission, y conviant les plus hardis des révolutionnaires. Et à nouveau, l'échine de l'assassin frissonna. Evidemment, il n'y avait pas d'autres explications. Reprenant de son aplomb, il se décala sur le côté, se mettant entre la jeune femme et Yusuf, tout en se mettant en garde.
"Que penses-tu faire, mon frère ? Je ne te laisserais pas faire, je ne laisserais pas réduire nos efforts à néant, tu n'as jamais servi que tes propres intérêts après tout !" grogna-t-il, dardant un regard incendiaire sur Yusuf.
"Mi signoria, mettez vous à l'abri, où ce vil serpent vous tuera en premier." ordonna-t-il, sans rompre le contact visuel avec son opposant.
Il savait que son adversaire était plus doué que lui, tout comme Rafael était en grand état de fatigue. L'adrénaline commençait à faire son effet, tout semblait si calme. Le calme avant la tempête. La tension entre les deux hommes était palpable, et pour l'assassin il était évident que Yusuf était un traître. Lui seul avait eu les plans, et les infos, il le savait : il avait des yeux et des oreilles partout. Et il était impensable que Mandrake ait trahi. Ce ne pouvait être que lui, ce félon qui avait envoyé tant d'hommes à l'abattoir, les piégeant dans la toile de la Marine, entre le feu et la pierre. La colère s'empara de Rafael, alors que de nouveau, quelques volutes de fumée émanaient de lui. Il n'était plus question de grandes démonstrations de force : tout ne serait qu'arts d'assassin et de combattants expérimentés, mais le jeune Auditore savait que Yusuf possédait un talent aussi rare que dangereux. Cet homme était doué d'une rapidité phénoménale et une capacité incroyable à anticiper chaque action, ressentir chaque présence. C'était un assassin bien plus puissant que lui et pourtant il était prêt à l'affronter de toutes ses forces. Essuyant son nez du pouce de la main droite, il se mit en garde : lame secrète vers l'avant et rapière vers l'arrière. Il avait un avantage inestimable en l'objet de son logia. Si Yusuf pouvait le frapper à envie, lui pouvait encaisser. Il suffisait simplement de le forcer à s'expliquer, et alors il le traînerait devant Jonas. Rafael pouvait être percé de part en part, cela ne le tuerait pas tant qu'il garderait le contrôle. Et on ne pouvait pas en dire autant de son adversaire. Il risqua un dernier regard à l'attention de Shaïness, s'assurant qu'elle ne risquait rien. Si Yusuf voulait faire disparaître tous les révolutionnaires, il ne laisserait aucune preuve, en commençant par s'assurer de neutraliser les électrons qui gravitaient autour de Rafael. Surprenant le regard farouche de son adversaire, l'Auditore fit un nouveau pas sur le côté, en simple défi. L'annonce était claire : le combat était entre eux deux, interdiction de toucher à la donzelle. Elle connaissait les codes, et était de leur côté tout en étant liée au Cipher Pol. Elle était donc un agent de premier ordre, et Yusuf un traître de première.
Flammes et souffrance. D'un coup, le monde se renversa et la colère de mille dieux fit frissonner la croûte terrestre. Rafael ne put qu'esquisser un geste vers l'infiltrée, avant que le souffle de l'explosion ne l'atteigne. Malheureusement pour lui, il n'était pas fait de chair, et le vent eut rapidement raison de lui. L'assassin ne fut pas projeté à terre, mais vola purement et simplement en éclats. Comme la flamme d'une bougie, il fut soufflé et dispersé, comme écartelé par la traîtrise du gouvernement. Que s'était-il donc passé ?! Agrippant son esprit à la terre, il fit émerger un bras du néant et enfonça ses doigts dans les gravats, luttant désespérément contre l'amas de pierres et de corps humains qui tombaient encore tout autour de lui. Et alors que son visage se recréait face à l'immense gerbe de flammes qui balayait le champ de bataille, il vit tous ses efforts balayés comme fétu de paille. La fumée en fut soufflée, réduite à néant : il ne restait que poussière et décombres. Se relevant péniblement, l'assassin toussa fortement, titubant sous la force de l'assaut. Fort heureusement il n'avait pas été blessé, mais il était affaibli par ses derniers efforts, cela se voyait sans peine. Il voulut offrir une main aidante à la jeune femme, mais un formidable mal de crâne lui foudroya les tempes. Il posa un genou à terre, plissant les yeux sous la douleur tout en se tenant la tête. Jamais il n'avait ressenti pareil choc, un filet de sang s'échappa de son nez. Rafael l'essuya négligemment, soudain sous l'emprise d'une lassitude éprouvante. Il voulut parler, mais le monde se retrouvait flou autour de lui. Ses oreilles bourdonnaient, et la terre vacillait. Il se releva, faisant un pas en arrière, alors que le monde reprenait petit à petit substance. Il regarda sa main, surpris par le sang qu'il y trouvât, ne sachant comment expliquer ce nouveau phénomène. Sa capuche glissa sur sa nuque, révélant son visage à la jeune femme. Et à nouveau le sang coula de ses narines, maculant sa bouche. Ses oreilles s'arrêtèrent de siffler, lui permettant de ne comprendre que la fin du message de la jeune femme.
"Dou ... double identité ? Je ... attendez, je ..." commença-t-il à répondre, comprenant tout à coup la raison de son mal.
Le souffle de l'explosion lui avait demandé énormément d'énergie et il en avait déployé déjà auparavant une quantité faramineuse. Les combats touchaient à leur fin pour lui, et son corps commençait à lui faire sentir. C'était la première fois qu'il en faisait autant avec son fruit, normal qu'il ait du mal à enchaîner les techniques. Mais alors qu'il secouait la tête pour chasser les derniers picotements désagréables, il aperçut le doigt de Shaïness, pointant quelque chose derrière lui. Un frisson glacé lui parcouru l'échine, le temps s'était arrêté. Lentement, il se retourna, alors que la poussière retombait. Une grande silhouette encapuchonnée se tenait devant lui, à deux mètres à peine. L'éclat d'une lame luisait sous son poignet, et ses habits étaient souillés par le sang et les flammes. Sous l'ombre de sa capuche, un sourire malsain se dessinait, et une fraction de seconde, Rafael eut l'impression de se retrouver face à son frère. Reculant d'un pas, il ouvrit la bouche, muet de stupeur puis dégaina sa lame secrète en pure défense. De sa main gauche, il tira sa rapière de sa ceinture, exécutant un dernier pas de retrait. Une moue de surprise s'était emparé de ses traits, alors que son coeur commençait à s'emballer dans sa poitrine. Yusuf se tenait face à lui, et il sentait la haine qui émanait de lui, palpable. Mais ... comment ? Pourquoi ?! C'était lui qui avait mené ce combat, c'était sur son initiative que Jonas avait mené cette mission, y conviant les plus hardis des révolutionnaires. Et à nouveau, l'échine de l'assassin frissonna. Evidemment, il n'y avait pas d'autres explications. Reprenant de son aplomb, il se décala sur le côté, se mettant entre la jeune femme et Yusuf, tout en se mettant en garde.
"Que penses-tu faire, mon frère ? Je ne te laisserais pas faire, je ne laisserais pas réduire nos efforts à néant, tu n'as jamais servi que tes propres intérêts après tout !" grogna-t-il, dardant un regard incendiaire sur Yusuf.
"Mi signoria, mettez vous à l'abri, où ce vil serpent vous tuera en premier." ordonna-t-il, sans rompre le contact visuel avec son opposant.
Il savait que son adversaire était plus doué que lui, tout comme Rafael était en grand état de fatigue. L'adrénaline commençait à faire son effet, tout semblait si calme. Le calme avant la tempête. La tension entre les deux hommes était palpable, et pour l'assassin il était évident que Yusuf était un traître. Lui seul avait eu les plans, et les infos, il le savait : il avait des yeux et des oreilles partout. Et il était impensable que Mandrake ait trahi. Ce ne pouvait être que lui, ce félon qui avait envoyé tant d'hommes à l'abattoir, les piégeant dans la toile de la Marine, entre le feu et la pierre. La colère s'empara de Rafael, alors que de nouveau, quelques volutes de fumée émanaient de lui. Il n'était plus question de grandes démonstrations de force : tout ne serait qu'arts d'assassin et de combattants expérimentés, mais le jeune Auditore savait que Yusuf possédait un talent aussi rare que dangereux. Cet homme était doué d'une rapidité phénoménale et une capacité incroyable à anticiper chaque action, ressentir chaque présence. C'était un assassin bien plus puissant que lui et pourtant il était prêt à l'affronter de toutes ses forces. Essuyant son nez du pouce de la main droite, il se mit en garde : lame secrète vers l'avant et rapière vers l'arrière. Il avait un avantage inestimable en l'objet de son logia. Si Yusuf pouvait le frapper à envie, lui pouvait encaisser. Il suffisait simplement de le forcer à s'expliquer, et alors il le traînerait devant Jonas. Rafael pouvait être percé de part en part, cela ne le tuerait pas tant qu'il garderait le contrôle. Et on ne pouvait pas en dire autant de son adversaire. Il risqua un dernier regard à l'attention de Shaïness, s'assurant qu'elle ne risquait rien. Si Yusuf voulait faire disparaître tous les révolutionnaires, il ne laisserait aucune preuve, en commençant par s'assurer de neutraliser les électrons qui gravitaient autour de Rafael. Surprenant le regard farouche de son adversaire, l'Auditore fit un nouveau pas sur le côté, en simple défi. L'annonce était claire : le combat était entre eux deux, interdiction de toucher à la donzelle. Elle connaissait les codes, et était de leur côté tout en étant liée au Cipher Pol. Elle était donc un agent de premier ordre, et Yusuf un traître de première.