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Enzo P. Hisachi, le fin du faim!

>> Enzo P. Hisachi


Enzo P. Hisachi, le fin du faim! 1342380180074329100

Pseudonyme: Le Fantasma-gore, Jörmungandr
Age: 26
Sexe : Homme
Race :Humain cornu
Rang : Survivant (affamé)

Métier : Scientifique(spécialiste en biologie et en chimie), Médecin, homme à tout faire.
Groupe : Cipher Pol 9
Déjà un équipage : Non.
But : Découvrir le monde, survivre.
Fruit du démon ou Aptitude pour la suite :
- Je souhaiterais acquérir le fruit du T-Rex.
-Maitriser le Rokushiki (condition indispensable pour faire partie du CP9)
-Bien plus tard, je voudrais tenter de maitriser le Haki de l’armement.

Équipements :
- Un livre sur la médecine.
- Un livre sur la fabrication de divers onguent et poisons.
- Une vieille redingote.
- Un haut de forme en piteux état.
- Un vieux pantalon troué.
- Une canne en bois solide mais tordue.
- Trois fioles de poison synthétique made by Enzo (ne lui servent à rien pour le moment).


Codes du règlement (2)

Parrain : Mon seul parrain est Don Vito !

>> Physique

Le docteur Duerf était en plein nettoyage de printemps quand, sous une pile de document qu’il venait de déplacer, il retrouva un dossier étiqueter « Enzo P. Hisachi ». Cela faisait un mois que le jeune homme était parti, et le bon docteur devait admettre que sa présence lui manquait. Plus qu’il ne l’aurait imaginé en tout cas. Il commença la lecture du dossier, prit de nostalgie.

« Nom : Hisachi
Prenom : Enzo P.

Description : Le patient est un individu de la race des humains. Il appartient à la sous espèce des cornus. Il mesure 2,02 mètres pour 93 kg. Bien que mangeant la nourriture en très grande quantité, il semblerait que les difficultés à s’alimenter qu’il a subit dans sa jeunesse font que sa morphologie s’en est retrouvée affectée, et que son corps est donc naturellement fin. Ses membres sont relativement longs, et sont les principales raisons de sa grande taille. Il possède un squelette incroyablement souple, et arrive à se contorsionner de façon impressionnante, ce qui fait que sa taille n’est pas un souci pour la vie de tous les jours. Le patient possède aussi une langue incroyablement longue, même comparé au reste de son corps, et atteignant les 15 centimètres. »

Le docteur stoppa sa lecture un moment, se souvenant qu’Enzo avait la sale manie de sortir sa langue à tout bout de champ, cherchant surement à imiter son serpent. Il se rappelait aussi de sa démarche, des grands pas que le jeune homme arrivait à faire avec les échasses qui lui servaient de jambes. Son incapacité à resté en place lui revint aussi en mémoire. Ainsi, Enzo était toujours en train de faire les 100 pas, ou alors, en train de jouer avec ses doigts, ou avec un objet qu’il avait ramassé. Il faut dire que le cornu possédant pas mal de tic nerveux. Mais le plus agaçant de tous était surement sa manie de grignoter dès que possible. Le plus triste dans l’histoire est qu’il ne semblait pas prendre le moindre gramme de graisse. Duerf se remit à lire le dossier.
« L’individu possède une musculature peu visible à cause de sa silhouette fine, mais bien présente. Cherche aussi à utiliser sa grande taille et sa force pour s’aider dans la vie de tous les jours. En plus de ses membres, le patient possède aussi une mâchoire assez solide, bien que son hygiène laisse à désirer. Cela serait probablement dut au fait qu’il devait mâcher des aliments parfois très résistants et non cuisiner pour survivre. En plus de cela, le patient possède aussi, comme tous les cornus, deux protubérances solides sur la tête. Les siennes se situent à l’avant de son crâne, et mesurent 18,5 centimètres chacune. Elles sont courbées vers l’avant, et incroyablement pointues. Elles possèdent aussi une bonne solidité, bien qu’un régime spécial puisse l’augmenter encore plus. »

Le docteur stoppa à nouveau sa lecture, se remémorant le jour où il avait proposé à Enzo ce fameux régime. Malgré le goût assez mauvais des aliments le composant, le jeune homme l’avait suivit sans broncher. Il faut dire qu’il adorait ses cornes, et qu’il en prenait grand soin. Malgré tout, il les cachait souvent en dessous de chapeaux ou de turban, en donnant comme seule explication que ça pourrait servir à « surprendre un adversaire ». Duerf pensait surtout que c’était une excuse pour s’habiller de façon spéciale. Il faut dire qu’Enzo, quand il ne se promenait pas torse nu, aimait bien mettre des vêtements sortant de l’ordinaire. Il adorait porter des habits de soirée, ou donnant l’air très chic. Le docteur se souvint de sa tenue le jour de son départ : une vieille redingote, un pantalon troué, des chaussures couvertes de saletés et un haut de forme en si mauvais état qu’il donnait envie de pleurer. Le médecin ne put pas s’empêcher de rire devant l’ironie de la chose. Ce qui lui rappela qu’Enzo, à attraper tout ce qui lui passait à porter de main, était aussi partis avec une canne. Elle était assez grande, pile à sa taille, et tordue de partout. Au moins, c’était l’accessoire idéal pour aller avec le reste de la tenue. D'ailleurs, à y repenser, le bonhomme n'aimait pas beaucoup ses cheveux: court et bouclant facilement, il n'en prenait pas du tout soin. Il faut dire que pour lui, le pratique avait priorité sur l’esthétique, et les cheveux, c'étaient surtout de l'esthétique.Enfin, le docteur Duerf se remémora l’ultime vêtement du jeune homme, que ce dernier portait tout le temps : son serpent, « Anko », qui s’enroulait le long de son corps et posait sa tête sur l’épaule du garçon, donnant l’impression d’être une simple décoration par moment. Après avoir été parcouru par un frisson, l'homme de science reprit sa lecture.

« L’individu possède comme autre caractéristique notable des yeux vairons, l’un d’un rouge-brunâtre, l’autre d’un bleu-vert. Il possède aussi un grain de beauté sur sa joue gauche. De plus, son corps, malgré toutes les épreuves qu’il a subit (selon les dire du patient), à conservé très peu de cicatrices, principalement deux : une le long de la cuisse droite, qui aurait été faite par le patient lui-même, à l’aide d’un couteau, un jour où ayant perdu la raison à cause de la faim, il commença à s’entailler la jambe pour la manger. Dieu merci, le patient reprit ses esprits avant de commettre l’irréparable. La seconde cicatrice est en fait une scarification, encore une fois faite par le patient, représentant le mot « Faim ». Elle aurait aussi été faite au couteau, un autre jour où le patient, prit d’hallucination et se croyant mort, commença à s’entailler pour vérifier si son impression était vraie. Les raisons pour lesquelles le mot « Faim » à été écrit n’ont pas été donné par le patient, mais il est simple de déduire que c’était la seule chose qu’il avait à l’esprit à ce moment la. »
Et encore une fois, le docteur mis une pause à sa lecture, pour se remémorer ces fameuses cicatrices. Il est vrai que le jeune homme agissait de façon étrange par moment, et, même s’il affichait une mine souriante et joyeuse la plupart du temps, son expression quand il était en colère ou affamé était assez effrayante. Tentant de penser à autre chose, Duerf tourna la page du dossier pour passer à la suite.




>> Psychologie

« Le comportement du patient semble être grandement influencé par les mentalités de son île natale. Il les décrits comme « Le jeu de la survie » et « Manger ou être manger ». Globalement, cela veut dire que l’individu est prêt à tout pour continuer à vivre correctement, quitte à mentir, voler et tricher. En tout cas, c’est ce que j’ai compris des explications que ce dernier m’a donné après lui avoir demandé plus de détail. De plus, il semblerait que monsieur Enzo possède un certain talent pour baratiner les gens ou jouer la comédie. Fort heureusement, l’individu parait tout de même capable de vivre en société et dans la légalité, tout en suivant sa logique. En effet, il dit chercher à connaitre le meilleur moyen de « survivre » lorsqu’il arrive dans un nouvel endroit. Et comme c’est l’argent qui fait tourner le monde, il cherche à en obtenir sans s’attirer d’ennui, donc, en travaillant normalement. Je le soupçonne tout de même d’effectuer des tâches discutable dans mon dos pour se faire plus d’argent encore. Mais, bien que cherchant à obtenir de l’argent, l’individu ne semble pas obnubilé par ce dernier. En revanche, la nourriture est quelque chose à quoi il pense très souvent. Le patient est d’une gourmandise incroyable, mais semble malgré tout se rationner lui-même. Surement un reflexes de son train de vie sur son île natale.
En dehors de cela, monsieur Enzo est un jeune homme assez sympathique, n’hésitant pas à aller vers les autres. Il semble aussi doté de beaucoup d’humour, et aime jouer sur les mots. »
Le souvenir des jeux de mots minables de Enzo, ainsi que son rire si particulier « Kehahahahaha, Rahahahahaha » revinrent en mémoire au docteur.

« Le patient possède aussi un certain manque de culture, ce qui s’explique par ses origines, mais il en a conscience, et tente de compenser ce manque en lisant énormément. Le patient possède donc une grande curiosité, ainsi qu’un certain attrait pour les sciences.
Sur le plan religieux, monsieur Hisachi c’est apparemment fait sa propre idée de ce qu’est Dieu. Pour lui, la vie et la survie sont dirigée par la chance et le destin, tous deux commandés par une entité nommée « Dame Fortune ». Le patient semble vouer un culte à cette entité, mais de façon très discrète. Ainsi, si j’ai déjà eu l’occasion de l’entendre en parler, la citer, voir la prier, je ne l’ai jamais vu la vénérer comme cela se fait dans les autres religions.

Mais malgré toutes ces qualités, le patient est néanmoins atteint par certaines maladies mentales. Pour commencer, il souffre de troubles bipolaires, amplifiés par une certaine paranoïa. Ces troubles se manifestent par des crises lui prenant durant des périodes de faiblesse psychologique, ou après un choc émotionnel violent. Parfois, les crises peuvent être déclenchées par sa paranoïa. Il possède oscille entre trois types de crise :

-les dépressives, provoqué par la peur, la panique, le stress ou la tristesse, ou encore sa paranoïa .Au cours de ces crises, il tente de fuir et s’éloigner de tout et n’importe quoi. Il réagit de façon violente au moindre signe d’agressivité ou peut s’évanouir. Fort Heureusement, ces crises sont relativement rares de ce que j’ai pus constater, et se déclenche difficilement.

-L’hypomanie, qui est plus un état qu’une réelle crise. Durant ces périodes, le patient a une idée fixe en tête et est prêt à tout pour la réaliser. Il devient surexcité mais semble toujours avoir un certain contrôle sur lui-même. Néanmoins, il peut avoir des réactions surprenantes, voir dangereuses pour lui et pour les autres.

-Les maniaques, qui sont la version hypomaniaque poussée à l’extrême Durant ces périodes, sa mentalité « La survie à tout prix » est décuplée, et il est capable d’agresser violemment tout ce qui l’empêchera d’atteindre son objectif. Il devient encore plus surexcité et est complètement intenable. Le patient semble appeler ces crises ses « faims ». Pour ne rien arranger, c’est durant ce type de crise que le patient est capable de déclencher le plus facilement la crise dépressive, et il se retrouve alors à osciller entre les deux sans prévenir, le rendant instable.

Malgré tout, il semblerait que la présence de l’animal de compagnie du patient, un anaconda dénommé « Anko », lui permette de se contenir beaucoup plus facilement, voir de se calmer rapidement. Il est donc important que l’animal reste en compagnie de son maitre, car ce dernier semble encore avoir du mal avec le concept d’animal de compagnie quand il ne s’agit pas de son serpent. Le jeune homme voue même une haine à certaines espèces marines, notamment les Rois des mers. En revanche, il semble aussi que quand le serpent se retrouve en difficulté, les crises de type maniaque s’enclenchent très facilement. Je prévois donc de faire subir une thérapie au patient afin de lui permettre de maitriser ses émotions durant ce genre de périodes. »

Le docteur referma le dossier. Il est vrai qu’il avait fait subir cette thérapie à Enzo, et que les résultats avaient été très concluants. Néanmoins, il savait que le jeune homme serait incapable de se contrôler en cas de trop grosse crise. Remettant le dossier en place, le docteur Duerf se leva pour aller regarder la lune à sa fenêtre. Il espérait que tout se passerais bien pour Enzo, qu’il ne serait pas perdant au jeu de la survie.




>> Biographie

]“Aussi loin que je m’en souvienne, elle a toujours été la, cette petite voix dans ma tête… Toujours la, à me susurrer des choses…
Grattant, creusant ; fouillant cherchant ; trouvant toujours de nouvelles pensées, de nouvelles idées, de nouveaux désirs, pour me faire souffrir. Cette petite voix pourrait être appelée faim. Mais la faim existait de différente façon, et prenait diverse apparence.
La faim classique, par exemple, rongeant mon estomac, me faisant perdre la tête à la moindre odeur agréable, à la moindre vision appétissante. C’est cette faim la qui m’a guidé durant une bonne partie de ma jeunesse.

J’ai vu le jour je ne sais où, et j’ai passé mon enfance sur une île dont j’aurais préféré oublier le nom. La bas, le malheur touchait tout le monde : une grande partie de la population était pauvre, affamée, et tentait de survivre comme elle le pouvait : fouiller les ordures, voler les trouvailles des autres, les plus forts et courageux tentaient d’aller chasser ou cueillir des fruits dans les forêts bordant les zones « habitables » de l’île, qui étaient le repaire de bon nombre d’animaux de très grande taille, carnivores, venimeux, et j’en passe. Ce qu’il fallait retenir, c’est qu’ils étaient dangereux, très dangereux. Les gens poussés par le désespoir allaient même jusqu’à chercher leur nourriture dans l’eau. Mais c’était de loin la manière la plus suicidaire d’agir : l’île se trouvait au milieu d’une des plus profondes criques sous marine du monde, et cette petite particularité géographique avait permit à un nombre impressionnant d’espèces ne se trouvant habituellement qu’au plus profond des eaux, ou dans les mers les plus éloignées et les plus dangereuses, de proliférer. Mettre un pied dans l’eau était une invitation à se faire happer à la jambe par une créature des océans, qui nous entraînerait au plus profond de la crique pour nous dévorer. Bien heureusement pour les malheureux qui se faisaient attraper, ils mouraient le plus souvent noyés ou écrasés par la pression de l’eau, bien avant que le monstre n’a pu commencer à vraiment les manger. Cette particularité de l’île rendait aussi quasi impossible les départ (à la nage ou en bateau, le voyage se terminait toujours au fond de l’eau), mais aussi les arrivés, la plupart les habitants de l’île ayant atterrit sur place suite à une tempête, un accident, ou comme châtiment pour leurs mauvaises actions.
La conséquence de tout cela était que l’île ne voyait amarrer que quelques commerçants, possédant de grands talents de navigation, et assez fous et avare pour débarquer ici, qui profitaient de la situation en vendant à prix d’or leur marchandise. Quand à ceux qui espéraient monter à bord du bateau pour repartir, la somme qu’ils devaient payer était si faramineuse que le One Piece lui-même n’aurait pas été suffisant pour embarquer.
Trouver une aussi grosse quantité d’argent pour monter dans l’embarcation de gens aussi malhonnêtes, tout cela pour probablement finir avaler par un roi des mers une fois au dessus de la crique, non merci. C’était peut être l’enfer sur Terre et sur mer, mais au moins, dans cet enfer la, on était vivant. Et tout le monde ici était trop lâche pour choisir de mourir. Ou plutôt, trop attaché à la vie pour le faire. L’enfer sur la Terre et les mers….. C’était le nom qui avait été donné à toute cette zone : « Inferno », le cauchemar vivant d’où on ne se réveille pas, la terre au dessus d’une crique si profonde qu’elle atteignait l’enfer. Le pire endroit où vivre dans le monde. Bref : chez moi.

Et chez moi, on jouait tous constamment au même jeu: le jeu de la survie… Personne ne pouvait y échapper, et à cause de cela, la mentalité des habitants devenait rapidement…. discutable. « Manger ou être manger », c’était ça le principe, et la gentillesse, la camaraderie et la compassion n’avait pas sa place chez nous. On ne faisait l’effort de s’attacher qu’à très peu de personnes, et généralement les gens restaient en famille quand ils en avaient une, ou trouvaient juste un ou deux alliés pour survivre, et éviter de sombrer dans la folie provoqué par la solitude.


Comment ai-je atterris la bas ? Je ne sais pas, je ne sais plus…. Et je ne suis pas sur de vouloir savoir. J’ai beau chercher au plus profond de ma mémoire, raviver des souvenirs que j’ai tant tenté de fuir, je ne trouve pas la réponse à ces questions. J’y étais, c’est tout. J’y étais, seul, à fouiller les ordures, à voler dans les assiettes des autres, essayer de piquer leur gibier à des chasseurs, cueillir quelques fruit en forêt pour fuir ensuite à toute vitesse. J’avais même manqué de me manger un membre, lors d’une semaine particulièrement difficile. J’étais près à tout pour m’accrocher à la vie, mais malheureusement pour moi, je n’avais personne pour me soutenir durant ces moments la.


Des parents ? Non, je n’ai jamais eu cela. Les parents sont, pour les gens comme moi, un mythe, une belle histoire que l’on raconte à un enfant avant qu’il n’aille se coucher pour qu’il fasse de beaux rêves. Sauf que dans mon cas, c’était un écrit mélancolique, que la petite voix me susurrait régulièrement à l’oreille, et cela avait pour reflexe de me donner faim. Mais un autre type de faim : la faim des autres, de désir de ne plus être solitaire, d’être aimé. Sur cette île, j’étais seul, livré à moi-même. Les autres habitants n’étaient à mes yeux que des potentiels gênent à ma survie. Des barrières, qui, chacune dans son petit groupe, serrées l’une contre l’autre, souriaient à pleine dents, me permettant de bien ressentir ce couteau appelé solitude, qui s’enfonçait, tournoyait, remuait dans ma tête et mon cœur.

La faim, la faim, encore et toujours la faim, qui non contente de me détruire de l’intérieur, affectait ma façon de penser, au point de donner l’impression qu’elle parasitait les autres pécher capitaux, afin de régner en maitre sur mon esprit.
Petit à petit, ce désir de me nourrir, combiné à celui d’être aimé permit à une nouvelle envie de naitre en moi : celle de partir, de fuir cet endroit maudit. J’avais atteins le point de non retour, celui qui se trouvait après le désespoir et la folie, l’idée plus insensée encore de quitter cette île. C’était fou, certes, mais il s’agissait juste d’un autre embranchement du jeu de la survie : je pouvais trouver un moyen de réussir, je le savais ! Dès lors, tout mon être se mit à agir dans le but d’atteindre cet objectif. Mon cerveau bouillonnait, imaginant mille et une façons d’obtenir le Graal…. Je fis le tri entre les idées et petit à petit, un plan ayant des chances (très faibles, certes, mais des chances quand même) de réussir finit par se monter dans ma tête. Il fallait commencer les préparatifs, qui consistaient principalement à récupérer assez de nourriture et d’énergie pour que la faim ne reprenne pas le contrôle de mon être au mauvais moment. Tout débuterait avec l’arrivé d’un marchand, et il pouvait s’écouler des années, comme deux jours, entre chaque passage de ces escrocs. Mais il semblerait que la chance eu décidé de se ranger de mon coté, car il ne fallut que deux semaines pour qu’un colporteur décide de mettre un pied sur notre île, soit juste assez longtemps pour que je puisse me préparer un minimum, et juste assez peu de temps pour empêcher la faim de revenir. Je m’étais habillé de la plus belle façon possible ce jour la : une vielle veste trouée que j’avais volé à un des chasseurs du village, une fourrure de renard rieur récupérée sur le cadavre d’un vieil homme, et que j’avais noué en turban sur ma tête, et un pagne, fabriqué par moi-même avec les feuilles de la forêt. A l’époque, je m’étais vraiment mis sur mon 31.

Le marchand avait débarqué sur la cote nord, la moins risquée, ce qui avait provoqué, comme à l’habitude dans ce genre de cas, un attroupement autour de son bateau.
Déjà, au loin, je pouvais entendre dans la foule ceux qui proposaient tout ce qu’ils possédaient en échange d’une place à bord, ou d’une quantité raisonnable de nourriture. Les pauvres, ils se feraient rouler, à coup sur. Mais moi, j’avais plan, et il était bien meilleur, il ne pouvait pas rater…. Il ne DEVAIT pas rater !

Fendant la foule pour me diriger vers le propriétaire de la boutique flottante, je me jetai à ses pieds, avec la pose de supplication la plus belle que je pouvais faire, en hurlant si fort que ma voix domina celle des autres: « Monsieur, j’ai une offre à vous proposer que vous ne pouvez refuser ! ».
J’avais visiblement piqué sa curiosité, et celle des autres habitants qui commencèrent à chuchoter entre eux, probablement pour se demander l’un l’autre qu’elle pouvait être ma fameuse offre « impossible à refuser ».
Le marchand s’adressa à moi, avec un ton un peu amusé, préparant déjà sa réponse qui serait négative :
« Vas y, parle gamin, que m’propose tu ? »
-La plus rare et la plus chère de toutes les marchandises monsieur : moi ! »
Les chuchotements dans la foule prirent de l’ampleur. Je réussissais à entendre l’incompréhension de certains, et les rires des autres. Mais le marchand, lui, semblait avoir saisi :
« Tu m’propose de t’vendre…
-Comme esclave, c’est bien cela monsieur ! Dis-je avant qu’il ne finisse sa phrase.
-Tu réalise quel genre d’offre tu veux m’faire, mon garçon ? Le ton amusé de sa voix avait disparu, remplacé par un beaucoup plus sérieux. Tu sais au moins c’que c’est un esclave ?
-Des quelques informations que j’ai, oui, je sais ce qu’est un esclave : un outil, utilisé et maltraité par le plus offrant. Mais je sais aussi que les esclaves se vendent très chers, et sont dur à obtenir. Et même la plus misérable des vies, même les pires traitements et sévices possibles valent mieux que l’existence que je même sur cette île ! »
Ma voix c’était un peu cassée, car je m’étais remémoré toutes les épreuves que j’avais subit jusqu’à présent pour survivre, tous les sacrifices que j’avais du faire. Au final, ça n’était qu’un sacrifice de plus pour espérer obtenir de meilleures chances de survie.
Et visiblement, ce détail avait rajouté du crédit à mon petit discourt. Certaines personne quittèrent la foule et vinrent à ma rencontre pour tenter de me dissuader. Mais je restais de marbre, fixant d’un air décidé le marchand droit dans les yeux.
Ce dernier se mit à réfléchir quelques instant, se dirigea vers moi, et me tendit la main, affichant un grand sourire. Je pouvais voir dans son regard les berrys danser entre eux. J’avais gagné !
« Très bien mon garçon, j’accepte. Mais attention, une fois que t’auras mis un pied à bord, se s’ra pas possible de revenir en arrière. Et t’attends pas à d’la compassion de ma part, t’es un esclave maintenant, et j’vais t’aider à bien t’adapter à ton nouveau mode de vie ! »
Alors que j’attrapais la main qu’il me tendait afin de me redresser, il se saisi de mon deuxième bras et referma sur mes deux poignets une paire de menottes qu’il avait sorti de sous son manteau. Il m’entraina à bord, sous les cris des autres habitants, me hurlant de reprendre mes esprits, que de toute façon j’allais mourir dans la traversée, ou encore rigolant en complimentant mon courage. Je me retournai pour fixer cette foule de gens, que je connaissais depuis mon enfance, et que j’avais jalousé si longtemps, mais avec qui j’avais partagé tout de même pas mal de moments difficiles. Leurs réactions me touchaient, quel quelle soient, car je m’attendais à partir ignoré de tous, comme à mon habitude. Sans m’en rendre compte, je m’étais mis à leur sourire, et les mots « Merci…. Et bonne chance à vous. » m’avaient échappés.
J’observais une dernière fois leurs visages, me rendant compte que, malgré moi, une partie de ma tête s’était un tantinet attaché à l’endroit. Ou plutôt, se sentait ému de devoir le quitter. Ou alors, était-ce la joie de partir qui me mettait dans cet état ?

Mais l’autre partie de mon esprit, bien moins sentimentale, reprit rapidement le dessus, car ça avait marché. La première partie de mon plan avait marchée !
Le vendeur m’enferma dans une pièce tout au fond de la cale, où étaient rangé bon nombre de caisse et d’article en tout genre. Me lâchant juste un « Surtout ne casse rien ! », il m’abandonna ici et retourna à l’extérieur, surement pour tenter d’écouler une partie de son stock.
Assis sur le sol du navire, j’observais un peu plus en détails les marchandises empilées tout autour de moi. Visiblement, il m’avait rangé avec sa réserve de vêtements, assez importante, ainsi que plusieurs bocaux tous bien groupés dans un coin de la pièce, et contenant diverses choses que j’aurais été incapable de nommer à l’époque.
Je finis par remarquer sur l’un des murs un petit hublot couvert de poussière, mais qui laissait tout de même passer quelques rayons du soleil.
Une fois la nuit tombée, j’entendis des bruits d’objets se faisant déplacer provenant du coté par lequel j’avais été emmené. Visiblement le marchand avait quand de même réussi à faire quelques trocs. Il arriva devant moi, trainants deux énormes sacs de toile solidement fermés, qu’il lâcha avant de reprendre son souffle, pour finalement me dire « Nous partons, accroche toi bien ! », avant de tourner les talons et de s’en aller.
Je fus quelques peu surpris par ce départ visiblement précipité. En effet, cet homme, quand il débarquait sur notre île avec tout son bric à brac à vendre, restait au moins une semaine avant de lever le camp. Je pense qu’il craignait que les habitants n’essaient de venir me libérer au court de la nuit, aux vues de leurs réactions plus tôt dans la journée. Ou qu’ils n’essaient d’embarquer de force à bord, ayant vu qu’il était possible de monter sans payer. Oui, cette seconde option me semblait plus réaliste.

Mais à ma surprise vint s’ajouter de l’inquiétude : repartir ? La nuit ? Tenter de traverser la crique dans le noir ? C’était du suicide ! Je commençais à regretter ma décision, me disant qu’au final, la vie en enfer n’était pas si mal. Le stress commençait à monter en moi, et je sentais quelque chose battre dans ma tête, hurler de sauter du bateau, de fuir tant qu’il en était encore temps. Mon crane commençait à me faire mal, la panique me gagnait de plus en plus. J’avais voulu compter sur la chance, jouer avec le destin, et il semblait que j’avais perdu. Non, il fallait que je me calme, rien n’était encore décidé, je devais reprendre mes esprits, ne pas faire n’importe quoi, j’avais un plan et je devais m’y tenir.
Malheureusement, il est toujours beaucoup plus simple de parler que d’agir. Alors que je tentais tant bien que mal de conserver ma santé mentale, tout se mit à s’assombrir autour de moi. Je me sentais partir, emporté je ne sais où par une force supérieure.
Mon corps ne tremblait plus, ma tête ne me faisait plus mal. Le noir et les murs de la cale autour de moi avaient laissé place à un blanc maculé. Le stress et la panique que j’avais ressentis avant d’entrer dans cette pièce avaient complètement disparu. Je me sentais serein. Pas de bateau, pas de marchandise, pas de marchand, pas de menottes, pas de monstres marins, autour de moi, il n’y avait rien. C’était le calme absolu. Tout ce que je voyais, c’était du blanc à perte de vue. Rien pour tenter de me tuer, rien pour m’affamer. J’étais certes seul, mais au moins, j’étais en paix.
Mais, alors que je flottais dans cet oasis blanc de paix, mon regard se posa sur une masse noire, immobile au milieu de l’endroit, telle une tache d’encre en plein milieu d’une feuille vierge. J’étais incapable d’évaluer la distance qui nous séparait, la chose semblait face à moi, tout en paraissant à des dizaines de kilomètres. Elle se retourna, et je senti d’un seul coup tout le stress, la panique et la peur reprendre possession de mon corps. Cette chose était mon portrait craché, à la différence de ses yeux, qui brillait d’une lueur malsaine, et de son sourire. Il était immense, si grand qu’il prenait la moitié du visage de mon double, et il était aussi carnassier, fait d’une série de dents blanche, comme la salle, si pointues que le simple fait de les regarder me faisait souffrir. Je me redressai en sursaut, la respiration haletante, et le torse couvert de sueur. Je me mis à vérifier les alentours, affolé, et pour mon plus grand bonheur, j’étais de retour dans la cale du bateau. Un rêve. Tout cela n’était qu’un rêve. Rassuré, je cherchai à éponger la sueur sur mon visage, mais quelque chose me gêna. Mon regard se posa sur la paire de menottes. Cette vision me fit reprendre mes esprits. Avions-nous réussi à traverser la crique ? La réponse me parvint sous la forme du marchand.
« Alors, t’es enfin réveillé, mon grand ? »
L’homme était descendu dans la cale, une tasse de café à la main. Il en avala une gorgé avant de recommencer à parler, ayant visiblement deviné la question que j’allais lui poser.
« On à quitté la zone d’Inferno depuis 3 jours déjà, et ça fait autant de temps que tu pionce.
-On à réussi à passer la crique ?! Vraiment ?! Mais comm…
Il me coupa.
-Oui, nous avons passé la crique, et sans aucun problème. Par contre, n’espère pas que j’t’explique comment j’ai fait : c’est un secret, et de toute façon t’y comprendrais rien. Et puis, un esclave comme toi n’a pas b’soin d’information d’ce genre. Actuellement, on est sur Grand Line, j’vais chercher quelques îles où j’pourrais… Attend une seconde…. »
Il avala de nouveau une gorgée de son café, puis commença à se rapprocher de moi.
Malgré le fait qu’à l’époque, je n’étais qu’un adolescent, j’étais relativement grand, et bien qu’à genoux face à mon nouveau propriétaire, je lui arrivais au menton. Il posa sa main sur mon turban et commença à le défaire.
-J’n’avais prêté attention à ce truc la première fois. C’est d’la fourrure, ça, et d’bonne qualité en plus. Ca a pas du être simple à obtenir, quoi que, t’as surement du l’voler à quelqu’un…. Enfin, t’auras pas b’soin d’un truc comme ça la où tu va aller, donc si ça t’dérange pas, j’le récupère, garço…..Oh ! »

Sa surprise était due à la vue des deux protubérances solides, aussi appelées « Cornes », qui ornaient ma tête. Tout en passant sa main libre dessus, il les observa, l’air fasciné. Il déposa sa tasse de café et agrippa chaque corne avec une main, puis tira un peu dessus, marmonnant quelque chose comme « Assez dures, parfait… ». Enfin, il les lâcha, et se mit à ricaner.

« Héhéhé, alors comme ça t’es un cornu…. J’regrette pas d’t’avoir embarqué finalement, les cornus se vendent bien plus chers que les humains normaux. En plus t’es plutôt grand, j’devrais vraiment tirer un bon prix de ta trogne.50 millions ? 100 millions ? Plus, peut être ? Héhéhéhéhé… »
Le sens commercial du marchand reprenait le dessus. Des berrys plein les yeux, il se mit à regarder vers le plafond, surement en train de s’imaginer la pile d’argent qu’il pourrait obtenir en me vendant. Je me contentais de l’observer silencieusement, avant de prendre conscience de quelque chose : il était tant obnubilé par ses rêves dorés qu’il avait arrêté de prêter attention à moi. Serait-ce ma chance ? Déjà ? Devais-je sauter une étape de mon plan, et tenter de passer à la suite si tôt ? J’avais devant moi une opportunité qui ne se représenterait surement pas. Jusqu’à présent, même quand j’avais arrêté de croire en elle, la chance c’étais rangée de mon coté, et il semblait que dame fortune me tendait une nouvelle fois la main. Cette fois ci, je devais lui accorder ma confiance. Profitant de l’inattention du marchand, je me mis accroupi, pencha la tête en direction de l’homme, et utilisa mes jambes pour me propulser suis lui, cornes en avant. Le malheureux vit ses chances de voir ses rêves de richesses devenir réalités diminuer brusquement quand il réalisa qu’une corne était à moitié enfoncée dans son épaule, et qu’une autre transperçait sa gorge. Plaquant mon pied contre son estomac, je poussai un grand coup pour me dégager. Le marchand s’effondra sur le sol, tentant fébrilement d’utiliser ses mains pour contenir le sang coulant à flot de sa gorge. Il me regarda avec un air qui resta à jamais gravé dans ma mémoire. Un curieux mélange de haine, de peur et d’incompréhension. Voyant qu’il était encore vivant, je posai un pied sur son estomac, saisi sa tête entre mes mains, et lui fit faire un grand tour d’un coup sec afin d’achever les souffrances de l’homme. Ce grand « CLAC » sonore qui résonna dans la cale du bateau marquait l’un des moments les plus importants de ma vie : j’avais certes jusqu’à présent vécu sur une île où la marche à suivre pour survivre était « Manger ou être mangé », je n’avais jamais été responsable de la mort d’un humain, en tout cas par, directement. Mais la, je venais, pour la première fois de mon existence, de tuer quelqu’un…. Et ça m’affectait à peine. Ca confirmait en tout cas une chose : j’avais atteins LE stade : celui où je ne reculerais devant rien pour arriver à mes fins.
Mon plan original consistait à attendre qu’on soit sur une île et que le marchand vienne me chercher pour l’assommer et m’enfuir après lui avoir volé ses vêtements en me faisant passer pour lui. Même si j’avais brulé quelques étapes, et à moins que le marchand ait eu un assistant, j’étais désormais le maitre à bord.
Je me mis à fouiller le cadavre de ce dernier à la recherche des clés de mes menottes, tout en le remerciant de ne pas m’avoir attaché les bras dans le dos, mais à l’avant. Je finis par mettre les mains sur un grand trousseau contenant une bonne trentaine de clés de formes et de tailles variées. Après plusieurs essais je finis par être libre, dans tout les sens du terme, et je me lançai dans la visite du bateau, me servant du trousseau pour ouvrir portes et coffres. Il était vraiment grand, contenant bon nombre de marchandises en tout genre. En plus des vêtements, je trouvais des tissus, des fourrures, des tableaux, de l’alcool, des vivres en tout genre, plusieurs types de plantes différents, des choses qui semblaient de toute évidences être des médicaments, et j’en passe. C’était un véritable coffre au trésor, et tel un enfant, je courais dans tout les sens à la recherche de nouvelles découvertes. Je fus tant obnubilé par ma curiosité que je finis par trébucher sur quelque chose. Me redressant toujours aussi excité, je saisi l’objet et me mis rapidement à le détailler, impatient de savoir ce que c’était. Et de toute évidence, il s’agissait d’une cage. Me trouvant dans une zone trop sombre pour distinguer correctement son contenu, je me mis à la secouer jusqu’à ce qu’un sifflement finisse par s’en échapper. Intrigué, j’emmenai la cage sur le pont du navire, à la lumière du soleil, pour bien voir ce qui se trouvait dedans. Il s’agissait d’un serpent, dont les écailles étaient colorées de différents bleus, et qui était de toute évidence sur ses gardes. Enroulé sur lui-même, sifflant constamment, l’animal semblait prêt à me sauter dessus à la première occasion. Je me mis à réfléchir sur ce que je devais en faire : le tuer pour le manger ? Le jeter à la mer ? Le laisser mourir de faim ? Aucune de ces solutions ne m’apporterait quelque chose : j’avais trouvé suffisamment de nourriture sur le bateau pour survivre pendant longtemps, le laisser mourir de faim serait d’une cruauté sans nom de ma part, ne connaissant que trop bien cette terrible sensation, et le jeter à la mer ne valait pas mieux. Et puis, en scrutant les alentours, je pouvais voir que le pont était vide…. Ce détail me revint à l’esprit : j’étais seul sur ce bateau, tout comme j’étais seul sur Inferno… peut être que ce serpent m’aiderais à combler ma solitude. J’entrepris d’apprivoiser l’animal en commençant par le nourri. Après plusieurs jour passé à lui donner différents type de viandes, ainsi que des rats trainant à bord que j’avais capturé, il commença à arrêter d’avoir peur de moi, et me laissais même le toucher. Au bout d’une semaine, j’ouvris la porte de la cage, laissant au serpent la possibilité de se dégourdir les…. Enfin, de profiter de sa liberté ; et, ce fut avec une certaine joie que je le vis se mettre à me suivre un peu partout. Sa présence me faisait du bien, et j’avais enfin quelqu’un d’autre que moi-même à qui parler. À partir de ce jour, ce serpent devint mon fidèle confident, mon meilleur ami. Une raison supplémentaire de vouloir m'accrocher à la vie.

N’ayant pas passé tous ces jours à simplement tenter d’apprivoiser l’animal, j’en avais aussi profité pour visiter la totalité du bateau. En plus du stock de marchandises incroyablement important et varié, j’avais découvert dans la cabine du feu marchant une série d’ouvrages en tout genre, parlant de navigation, de plantes, d’animaux, mais aussi de médecine et de science. Ayant appris à lire autrefois sur Inferno, en échange de diverses vivres et objets volés, j’entamai avec joie la lecture des différents livres. Grace à eux, j’appris que le serpent de la cage, que j’avais appelé « Anko », mais que je surnommais « An », était une femelle anaconda de l’île de Jaya, une espèce ayant comme particularité de vivre plusieurs siècles et de devenir immense, car les serpents ne cessent jamais de grandir. Je découvris, grâce aux livres, mais aussi à des notes du marchand, que la raison pour laquelle il gardait captif ce serpent était parce qu’on pouvait créer diverses produits toxiques et corrosifs avec son venin. Je trouvai aussi plusieurs notes citant la zone d’Inferno, qui étaient de toute évidence le secret permettant d’atteindre l’île et de la quitter sans encombre, mais ne connaissant rien à la navigation, et ne trouvant sur les sujets que des livres nécessitant de bonnes connaissances en la matière, j’abandonnai l’idée de percer ce mystère. De toute façon, cela ne me servirais à rien : je ne comptais pas, pour toute la nourriture du monde, y remettre les pieds un jour. Tout se passait bien pour moi, je me sentais, pour la première fois depuis longtemps, heureux. Mais au bout de trois semaines, les conséquences de mon inattention vinrent me tirer de mon bonheur, tout comme le marchand avant moi : j’avais complètement oublié un petit détail qui avait pourtant une importance énorme : le bateau se déplaçait. Depuis trois semaines, il dérivait au gré des flots, n’ayant personne pour le naviguer. Après tout, n’ayant que peu de connaissance en matière de bateau et de navigation, j’avais négligé bon nombre de choses primordiales : les voiles n’étaient pas rentrées, le gouvernail partait dans tous les sens, et l’ancre trempait à moitié dans l’eau. C’est en jetant un coup d’œil distrait à l’horizon que je remarquai une ombre au loin, grandissant de minute en minute. Il s’agissait d’une île, et de toute évidence, le navire fonçait droit dessus à toute vitesse.

Complètement paniqué, l’unique idée qui me vint à l’esprit fut de ramasser An et de foncer à la cale m’enrouler dans plusieurs fourrures. Ne sachant décidément pas quoi faire d’autre, je décidai d’imiter le comportement que certains habitant de mon île appliquaient en cas de coup dur, chose qu’ils appelaient « prier », et je me mis à supplier la chance de bien vouloir me tendre la main une fois encore. Je pouvais sentir An trembler contre moi, tandis que ma tête se mettait à me faire atrocement mal. Je finis par entendre un grand bruit de collision, puis je sentis mon corps être propulser vers quelque chose de dur, tout en entendant de nombreux fracas autour de moi.
Heureusement, les fourrures amortirent le choc, et bien qu’An fût un peu écrabouillée, nous nous en sortîmes tous les deux sans blessures. Sortant de mes fourrures, je me mis à évaluer l’ampleur des dégâts : pas mal de coffres et de caisses s’étaient renversés, certains s’étaient ouverts sous le choc, d’autres avaient tout simplement explosés, des bocaux brisés trainaient un peu partout sur le plancher, déversant leur contenu (visiblement corrosif pour certains) un peu partout, des bouteilles avaient subies le même sort, et la pièce commençait à prendre une odeur assez désagréable. Mais le pire était un énorme rocher qui avait transpercé la coque, créant ainsi un trou béant en plein milieu de la cale, et maintenant le bateau dans une position diagonale. Je m’extirpais de la carcasse du navire pour tomber sur une planche de bois marquée « Charon », ce qui devait être le nom de l’embarcation, mais aussi un groupe d’une douzaine de personne, dont la quantité augmentait de seconde en seconde. Se fut, au bout de quelques minutes, tout une foule qui s’était réunie autour du bateau.

Tous ces gens parlaient entre eux, ce qui provoquait un brouhaha assourdissant. La plupart me fixait bizarrement, tandis que d’autre ne lâchaient pas des yeux le bateau. La masse finit par s’écarter pour laisser passer un vieil homme, petit et trapu, suivit de près par un autre, plus jeune, assez grand, élancé, portant un bouc, et un carnet de note à la main. Le vieillard prit la parole :
« Silence, silence ! Que se passe-t-il ici ?!
-Un bateau semble s’être échoué sur nos cotes monsieur. Répondit l’homme élancé.
-J’le vois bien, ça, crétin. Chuis pas encore gâteux ! Ce que je veux savoir, c’est pourquoi il y a un bateau échoué sur nos cotes !
-De toute évidence monsieur, ce grand jeune homme, là bas, semble provenir de l’embarcation. Il pourra surement nous éclairer sur le sujet.
-Il est vrai que je ne me rappelle pas de sa tête….. Et pourtant, j’ai pas d’problème de mémoire ! J’ai même une mémoire d’éléphant ! Je me rappelle encore de ce que j’ai mangé le jour de mon anniversaire il y a 40 ans !
-Euh…. Certes monsieur, c’est très bien. Mais je pense que le fait que vous mangiez le même repas à chacun de vos anniversaires depuis 70 ans joue un peu….
-Oh, tais toi donc. Allons interroger ce jeune homme plutôt. Hé, toi, la ! »

Le vieil homme m’avait interpelé. Il semblait quelqu’un d’important ici, alors il valait mieux pour moi que je ne fasse pas de bêtise.
« Je suis le maire du village de Purgatoris, de l’île de Purgatoris, et j’exige de savoir qui vous êtes, et pourquoi ce bateau est échoué ici !
-Hum… euh, je m’appelle…….
Mon nom. Cette question me fit me rendre compte que ça faisait très longtemps que je ne l’avais pas entendu, ou moi-même pas prononcé… Ce nom qui m’avait été donné par un des habitants d’Inferno, celui qui m’avait appris les bases de la survie. En y repensant, cet homme avait été une forme de « parent » pour moi, à l’époque. Mais le pauvre décéda un jour, dévoré par un Roi des mers, alors qu’il tentait de quitter l’île, lui aussi. Je fus tiré de mes rêveries par les toussotements d’impatience du vieillard.
-Je m’appelle Enzo. Enzo P. Hisachi. Je… Je ne sais pas trop par où commencer…..
-Monsieur, de toute évidence, ce jeune homme est plutôt sonné, ce qui est compréhensible après un accident pareil. Je vous propose de le laisser se reposer avant de l’interroger.
-Oui, tu as raison, Nabetse. Mon garçon, suivez moi, vous allez me raconter tout ça à l’infirmerie du village. »

Je suivis les deux hommes sans discuter, tenant de leur cacher la tête d’An qui s’était enroulé autour de mon torse sous mes vêtements, me disant qu’a la vue du serpent ils tenteraient de la capturer pour la manger. En tout cas, sur Inferno, ça se serait passé comme ça.
Mais je n’étais plus sur Inferno, et ça, je l’oubliais encore un peu. J'étais désormais sur Purgatoris, une île très petite ne comptant qu'un seul village, et à ne ressemblant en rien à mon ancien lieu de résidence. Ainsi, je fus très surpris de voir une ville si propre, avec autant de maisons paraissant assez solides, des gens qui semblaient bien nourrit, et heureux. Je n’apercevais pas de forêts où de créatures dangereuses dans les environs, il n’y avait pas cette odeur écœurantes dans l’air, celle mélangeant les ordures et les cadavres… C’était… différent, très différent. J’étais tellement surpris que je ne savais pas si je devais en être heureux ou non.

Une fois arrivé chez le maire, on me fit pénétrer dans une grande pièce, aux murs couverts de livres. Le dénommé Nabeste aida son supérieur à grimper sur sa chaise, puis se tourna vers moi, et me demanda de tout raconter en détail. Le maire le coupa pour lui dire que c’était à lui de dire ce qu’il fallait faire. S’en suivit une dispute entre les deux, puis une bataille relativement ridicule, à base de coups de carnet et de lancers de dentiers, puis, une fois le calme revenu, je pus raconter mon histoire.
Bien évidemment, j’hormis de parler du meurtre que j’avais commis, et je me présentai plutôt comme le fils adoptif du marchand, qui m'avait prit sous son aile et emmené avec lui après de l’un de ses passages sur l'île où je vivais, attristé par les conditions déplorables dans lesquels je grandissais. Je prétendis qu’il décéda au cours d’un voyage, terrassé par le scorbut, me forçant à jeter le corps à l’eau pour éviter toute contamination. Mon « père » étant le seul qui savait comment naviguer, je me retrouvai donc complètement perdu et paniqué, et incapable de diriger correctement son navire après sa mort, ce qui fut la raison pour laquelle je laissai le bateau dériver jusqu’au moment où il s’échoua sur Purgatoris.
Mon histoire n’était certes, pas totalement vraie, mais elle était crédible, et c’était le principal ! Je leur dis aussi n’avoir aucune envie de reprendre la mer, et juste un chercher un endroit où à vivre en paix.
Touché par mon récit (et par mes talents d’acteurs, que je semblais avoir naturellement développé), le maire me proposa de m’installer au village, et de m’aider à m’adapter à la vie ici.
J’acceptai sa proposition, mais je décidai d’utiliser plutôt la carcasse du navire comme maison. Avec l’aide des habitants, je pus arranger le bateau pour le rendre habitable, et je devins homme à tout faire, marchandant une partie du stock du bateau, et rendant différents services aux habitants de Purgatoris contre un peu d’argent. À ma grande surprise, à la vue d'Anko, les habitants ne s'enfuir pas ou ne cherchèrent pas à la manger ou à la tuer. Bien qu'appréhendant un peu la présence d'un serpent près du village, ça ne les gênaient pas plus que ça que je la garde avec moi constamment, et ils disaient juste d'elle que c'était un "animal de compagnie original". Les gens du coins n'avaient vraiment pas la même visions des choses qu'à Inferno. "Animal de compagnie".... Il est vrai qu'avant de rencontrer Anko, j'étais persuadé que les animaux étaient la ou pour être manger, ou pour essayer de nous tuer. Oui, les choses étaient vraiment différentes ici....

Je vécu sur cette île durant plusieurs années, et ce fut sans aucun doute les plus belles de ma vie. Certes, l’île avait ses problèmes, mais c’était un paradis pour moi comparé à la zone d'Inferno.
Les gens du village nous adoptèrent très vite, moi et An. Je devins assez proche de certains d’entre eux, comme le docteur Duerf, médecin locale qui me pris sous son aile. Il m’aida à déterminer mon âge, soigner quelques vielles cicatrices, il m’apprit à soigner les blessures des gens, qu’elles soient sur leur corps ou dans leur tête. Il m’aida aussi à apprendre à maitriser ma « faim », qui me faisait perdre le contrôle de moi-même. Elle se manifestait toujours, mais de façon beaucoup moins violente. J’étais rassasié, que ça soit dans mon estomac, dans ma tête, ou dans mon cœur.
Bref, le docteur Duerf était un homme charmant, agréable, toujours très calme. Je prenais un plaisir fou à venir étudier avec lui, ou juste discuter. Il s’entendait avec tout le monde à Purgatoris, sauf le professeur Nietsnie, une scientifique, spécialiste en chimie toujours fourrée dans son laboratoire et ayant une assez mauvaise réputation en ville.
Moi, je l’aimais bien. Certain disait d'elle qu'elle était bizarre, hystérique, voir carrément folle. Moi je trouvais juste qu’il était un peu différent. Toujours plongé dans ses pensées, elle n’hésitait pourtant pas à venir me faire part de ses nouvelles découvertes. Elle m’aida à comprendre les livres de science que j’avais trouvés dans le Charon, ainsi qu'à essayer diverses expériences citées dans les fameux livres. Grâce aux connaissances acquises à ses coté, je réussi même un jour à reproduire le venin de An de façon artificielle, ce que le professeur considéra comme une grande découverte. Elle m'assura ce jour la que j'avais un don pour la science! Oui, il n'y a pas à dire, j'aimais beaucoup cette femme.

Mais certains virent d’un mauvais œil le fait que je traînais souvent avec elle, et ils s’amusèrent à propager de sombres rumeurs sur moi. J’avais finis par m’attirer une réputation de briguant, d’homme très violents, et même d’assassin. Ironiquement, cette réputation me permit d’obtenir des clients un peu particuliers : on venait e temps en temps m’engager pour jouer les garde du corps, filer une raclé à quelqu’un, voir même effrayer une personne au point de provoquer son départ de l’île. Et j’acceptais. A chaque fois. Tant que c’était bien payé, je n’hésitais pas à accomplir la basse besogne de n’importe qui. Après tout, j’avais grandit avec l’idée d’être près à tout pour survivre. Et la, il me fallait de l’argent pour survivre, donc, je ne reculais devant rien pour en obtenir ! L’unique demande du genre que je refusai fut un assassina. En effet, quelqu’un, un jour, me demanda d’aller tuer le maire du village… Ce type finit sans dents, la main brulé, et attaché au fond de la cale d’un bateau en direction du Triangle de Florien. Je n’allais tout de même pas tuer l’homme qui m’avait permit de m’installer ici et de goûter au bonheur! J’étais près à tout pour survivre, mais je n’étais pas non plus un ingrat. En tout cas, pas de ce cas la.

J’étais vraiment attaché à Purgatoris, j’y avais découvert beaucoup de chose. L’une d’entre elle était l’amour. Par trois fois, mon cœur s’était mis à battre pour quelqu’un. Tout avait commencé avec Jeanne, une jeune fille au tempérament explosif. Toujours joyeuse et pleine d’énergie, j’étais tombé sous le charme de sa force de caractère. J’aurais passé un an avec elle, et ça aurait put durer plus longtemps, mais elle rêvait d’aventure, de grandeur, et moi, j’avais commencé à me plaire dans cette vie calme et tranquille. Elle finit par partir pour North Blue, décidée à devenir chasseuse de prime, et la dernière fois où je la vu fus un peu avant son départ. Le jour venu, j’étais resté caché dans le Charon toute la journée, ayant trop peur de devoir affronter la vision d’elle partant et me laissant seul. J’ai toujours regretté cette décision, et je me suis toujours dis que j’aurais pus la retenir…

Après cet évènement, j’étais devenu assez froid, m’approchant peu du village en lui-même, préférant m’entrainer au combat et a la survit, comme sur Inferno, pour me changer les idées. Celle qui me permit de sortir de cet état se nomma Appollonie. C’était une joaillière, de passage sur l’île, qui voulut m’acheter quelques une des pierres précieuses faisant partie de la cargaison du Charon. N’ayant pas assez pour payer, elle avait joué la carte de la séduction, ce qui avait marché à merveille sur moi. Ce fut une relation très courte, et ses sentiments n’étaient surement pas réciproques aux miens, mais ça me permit de me remettre du départ de Jeanne, et d’aller de nouveau de l’avant. Aujourd'hui encore, je suis reconnaissant à Appollonie pour ça.

La troisième fut ma plus longue relation avec une femme : elle se nommait Marie, c’était l’une des patientes du docteur Duerf. Nous nous étions rencontrés un jour où, me rendant à l’infirmerie pour recevoir mon cours de médecine hebdomadaire, je m’étais trompé de porte et était rentré dans la chambre d’une patiente. Sa chambre. Le courant était très vite passé entre nous. La où Jeanne était une pile électrique, Marie était au contraire incroyablement douce et calme. Je crois bien que si je devais revivre pour jusqu’à la fin des temps un passage précis de ma vie, ça serait les moments passés à ses cotés.
Elle m’avait mis des rêves plein la tête, je voyais déjà mon futur avec elle, au calme, sur Purgatoris. Mais la maladie vint me faire descendre de mon petit nuage, et me l’enleva. Le jour de son enterrement, je n’avais jamais ressentis une telle tristesse. Elle m'avait littéralement avalée.
Le monde aurait put bruler autour de moi que je n’aurais pas réagit. Je restai dans cet état pendant longtemps, et cela semblait inquiéter le docteur Duerf. Il fit une trêve avec le professeur Nietsnie pour essayer de trouver un moyen de m’aider. Ils tentèrent différents traitements, à base de médicaments et de longues discussions, et leurs méthodes paraissaient fonctionner. Mais, plus que les thérapies en elles même, je pense que c’est le fait de les voir mettre leurs différents de coté pour m’aider qui m’a permit de me relever.

Et une fois ce mal que le docteur et le professeur appelaient "dépression" passé, ma petite vie sur l’île repris tranquillement, je réussi à être de nouveau heureux. Incroyablement heureux. J’étais persuadé que plus rien ne pourrait m’atteindre, que plus rien ne pourrait me faire flancher. Que ce bonheur était ce que j’avais cherché durant toute mon enfance, et que je ne pourrais pas être plus satisfait, plus rassasié. Mais à l’année de mes 26 ans, le destin décida de me prouver que j’avais tord.
Ce jour la, j’étais resté toute la nuit faire la fête au village. J’avais finis par dormir sur place, trop saoul pour pouvoir retrouver le chemin jusqu’à mon chez moi. J’avais du rester loger deux jours de plus chez le professeur Nietsnie car une tempête avait éclaté et le maire avait donné l’ordre de se barricader tant qu’elle ne serait pas terminée.

Et, le troisième jour, et retournant enfin chez moi, un peu inquiet des dégâts qui auraient put être causé à mon bateau maison par la météo, je cru rêver.
A la place du Charon se tenait devant moi un cadavre. Un cadavre de Roi de mers. La tempête avait été si violente que les flots avaient transporté un monstre de la sorte jusqu’ici.
Mon monde s’écroulait. Par chance, An se trouvait avec moi au village, car je ne me séparais jamais d’elle, et donc, il ne lui était rien arrivé, mais matériellement parlant, j’avais tout perdu. Tout ce que j’avais amassé ces précédentes années se trouvait à bord du Charon. Et le Charon se trouvait désormais sous un roi des mers. Sous un de ses horribles Rois des mers. L’une de ces démoniaques créatures qui m’avaient retenu prisonnier d’Inferno durant des années. Ceux qui m’avaient prirent mon mentor. Une fois de plus, ils frappaient, m’enlevant de nouveau quelque chose qui m’était cher.
La rage, la tristesse, le dégout, la frustration, tous ces sentiments dévoraient mon corps et cherchaient à sortir. J’avais l’impression que mon crane allait éclater. Et puis, je pris conscience de quelque chose. En regardant de nouveau le Roi des mers, la terreur de l’océan, l’animal que je hais le plus au monde, mort, sort corps trainé jusqu’au rivage d’une banale petite île, il y eu en moi un déclic. Et si la destruction de ma maison était en fait Dame Fortune qui me tendait une nouvelle fois la main ? Et si c’était une façon de m’ouvrir les yeux, tout comme Jeanne avait voulu le faire à une époque ? Une vie tranquille et calme sur une petite île sans trop d’histoire ? Non, ça ne me convenait pas. Ca ne me convenait plus ! Dans ma tête, tout c’était remit à gratter. Remit ? Non, ça n’avait jamais vraiment cessé. La faim, le désir, ils revenaient affamer mon corps et mon cerveau. La faim d’aventure, de conquête commençait à s’emparer de moi. Pourquoi juste vivre une petite vie tranquille dans une petite maison tranquille ? J’avais passé mon existence jusqu'à aujourd’hui à trois endroits: sur une île totalement horrible, où la faim et la volonté de ne pas mourir m’empêchait de vivre, puis pendant une courte période sur un bateau où j’étais devenu avide de découvertes, de connaissances et de nouveautés, au point d’en perdre le sens des priorités, et enfin sur une autre île, calme et agréable, où j’avais pus commencer à profiter de la vie, mais où la paresse et la tranquillité m’avaient fermés les yeux : il y avait encore tant d’autres endroit à découvrir dans le monde. Pourquoi juste s’arrêter à ces deux la ? J’étais persuadé que chacune avait quelque chose à me proposer, quelque chose à m’offrir, une nouvelle sensation à me faire découvrir. Et puis, le monde n’était il pas comme un immense Inferno en fait ? Un endroit où il fallait jouer le jeu de la survie ? Avec des vivres, ou avec de l’argent ; à l’aide d’une arme, ou à l’aide de sa renommé, c’était toujours une question de survie ! Mais le monde n’était il pas aussi un immense Charon ? Un refuge gigantesque, où je pouvais aller où bon me semble, et contenant aussi plein de « marchandises », d’objets incroyables à découvrir ? Et le monde n’était il pas un immense Purgatoris ? Un endroit où, n’importe quand et n’importe où, je pouvais accéder au bonheur ? Rencontrer des gens formidables ?
Décidément, je ne pouvais juste rester la. Je ne devais pas juste rester la. La vérité avait enfin éclatée devant moi : ce que je voulais réellement, ce n’était pas de la nourriture, ce n’était pas pleins de richesses, ce n’était pas des gens qui m’aiment et qui soient près à m’accueillir les bras ouvert, ce n’était pas juste vivre de façon tranquille : ce que je désirais réellement, ce dont mon corps était vraiment affamé, c’était de pouvoir trouver tout cela où que j’aille !

Je me mis à réfléchir : comment voir un maximum du monde ? La solution me vint à l’esprit presque immédiatement : la marine ! Elle dirigeait le monde, alors s’il y avait des gens qui me permettraient de le découvrir, c’était bien eux. J’avais entendu dire qu’ils recrutaient dans les Blues, et j’étais près à faire n’importe quel boulot qu’ils me proposeraient! Il ne me restait qu’une chose à faire : me préparer.

J’étais décidé, je voulais découvrir le monde, je voulais obtenir le monde. Après que le roi des mers fut dépecé et découper par les habitants de Purgatoris pour récupérer sa chaire, je fis le tri dans les débris du Charon pour voir ce qui avait résisté au choc :
Deux trois vêtements bien protégés mais tout de même dans un état déplorable, une grande canne que le poids du monstre avait, par miracle, tordu un peu juste, et quelques berrys. Je passai récupérer le livre le plus complet de médecine du cabinet du docteur Druef, et le livre de chimie traitant du plus de sujet chez le professeur Nietsnie, quelques fioles de mon poison synthétique, je laissai ma petite Anko s’enrouler autour de mon torse, comme à son habitude, je fis mes adieux à la ville, ainsi que mes plus sincère remercîments aux habitants, et je pris le premier bateau pour l’une des Blue. N’importe laquelle, je m’en fichais : le monde était grand, et il fallait bien commencer quelque part !

Une fois à bord, je trépignais d’impatience. Je voulais en voir le plus possible, en posséder le plus possible, rattraper tout ce temps perdu par la peur et la décadence. Je voulais étendre le jeu de la survit à un niveau mondial, étendre mes découverte à un niveau mondial, découvrir le bonheur à un niveau mondial ! J’étais comme fou, je ne tenais plus en place. Oh que j’avais hâte, que j’avais hâte d’arriver ! Que j’avais hâte de voir le reste du monde ! Que j’avais hâte de rassasier cette faim qui me rongeait !


Aussi loin que je m’en souvienne, elle a toujours été la, cette petite voix dans ma tête… Toujours la, à me susurrer des choses…





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Le Test rp est obligatoire, il vous sera donné par le modérateur responsable de la section présentation.
Faire un test rp avant l'intervention sera totalement inutile : il ne comptera pas.

Quand vous estimez avoir terminé votre présentation, signalez le et demandez votre test RP. Pour plus de lisibilité vous pouvez aussi l'indiquer dans le sous titre de votre présentation [En attente de Test RP] Plus ce sera visible, moins vous avez de chance que les modérateurs vous loupent.


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Dernière édition par Enzo P. Hisachi le Lun 6 Aoû 2012 - 6:01, édité 21 fois
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Bonjour et bienvenue sur OPR ^^
J'espère que tu vas apprécier ce forum, apparemment tu aimes déjà merci pour les compliments !
Si tu as une question n'hésite pas et up dès que tu veux ton test rp.
N'oublie pas de trouver les codes du règlement ;)

Concernant les pouvoirs/objets :
Fruit du démon ou Aptitude pour la suite :
- Je souhaiterais acquérir le fruit du T-Rex.
-Maitriser le Rokushiki (condition indispensable pour faire partie du CP9)
-Bien plus tard, je voudrais tenter de maitriser le Haki de l’armement, voir, si possible (et avec beaucoup d’entrainement) un second type de Haki.

Équipements :
- Un livre sur la médecine.
- Un livre sur la fabrication de divers onguent et poisons.
- Une vieille redingote.
- Un haut de forme en piteux état.
- Un vieux pantalon troué.
- Une canne en bois solide mais tordue.
- Trois fioles de poison synthétique made by Enzo (ne lui servent à rien pour le moment).

Les haki/fdd capacités etc... sont à acquérir par la suite donc tu ne peux rien utiliser dans ta présentation (c'est juste un rappel au cas où).
Concernant les objets ils sont tous communs donc acceptés d'office (les fioles de poison synthéthique, tout dépend du poison: si il recquiert des compétences spécifiques et est particulièrement dangereux il faudra voir par la suite).
    Game Master a écrit:Bonjour et bienvenue sur OPR ^^
    J'espère que tu vas apprécier ce forum, apparemment tu aimes déjà merci pour les compliments !
    Si tu as une question n'hésite pas et up dès que tu veux ton test rp.

    Hé bien, si c'est déjà possible je veux bien prendre connaissance du sujet de mon test RP.
    Par contre, on a une date limite pour le poster?


    N'oublie pas de trouver les codes du règlement ;)
    C'est fait!



    Les haki/fdd capacités etc... sont à acquérir par la suite donc tu ne peux rien utiliser dans ta présentation (c'est juste un rappel au cas où).
    Je le re-note au cas où! o/

    Concernant les objets ils sont tous communs donc acceptés d'office (les fioles de poison synthéthique, tout dépend du poison: si il recquiert des compétences spécifiques et est particulièrement dangereux il faudra voir par la suite).
    Le poison seul n'a pour l'instant rien de particulièrement dangereux vu la faible quantité transporté dans les fioles. Mais je tenais à préciser qu'il était en ma possession car je compte l'utiliser plus tard durant le développement de mon personnage. Si jamais vous considérez qu'il me faudra acquérir avant des compétences particulières, aucun soucis! \o
    • https://www.onepiece-requiem.net/t5533-le-petit-guide-de-survie-d
    • https://www.onepiece-requiem.net/t5368-enzo-p-hisachi-le-fin-du-faim
    Salut Enzo, voilà ton test rp. Si ça te plait pas, signale le moi.


    Tu es tout jeune Ciphel Pol et pour ta formation, tu as pour ordre d'intégrer une cellule révolutionnaire, ce que tu finis par réussir, mais entre tes "crises" et tes obligations envers ta mission, il est dur de maintenir ton infiltration. Alors que les révolutionnaires vont enfin révéler l'action terroriste qu'ils comptaient mener, tu sens venir une crise importante. Comment la situation va t'elle se passer ? Raconte nous cela.
    • https://www.onepiece-requiem.net/t2303-fiche-du-vieux-pludbus
    • https://www.onepiece-requiem.net/t2255-toujours-pas-six-pieds-sous-terretermine-meme
    Bonjour, où en es-tu Enzo ?
      L'écriture du test RP avance bien, mais elle est quelque peu retardée par divers problèmes personnels.
      De plus, je vais aussi revoir la description physique et psychologique de mon personnage, ainsi que la présentation de sa biographie.

      Dans tout les cas, et à moins qu'un imprévu ne me tombe dessus entre-temps, le tout devrait être posté pour la semaine prochaine au plus tard.
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      Salut Enzo, bienvenue ici.

      On est la semaine prochaine désormais, où en es-tu ?


      Enzo P. Hisachi, le fin du faim! 661875SignTahar
      • https://www.onepiece-requiem.net/t2280-
      • https://www.onepiece-requiem.net/t2249-
      Erf, je me rend compte que j'aurais du dire "au cours de la semaine prochaine", ça aurait été plus exact. ^^"

      Enfin, bref, pour ce qui est du test RP, j'ai quasiment terminé. Avec la relecture et les correction, je devrais poster le tout aujourd'hui ou demain. (je rappelle que j'ai 6 heures de décalage horaire avec la France, donc quand il sera demain chez vous ça ne sera pas forcément le cas pour moi . ^^')

      Pour résumer: ça ne devrait plus tarder! o/
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      Voila voila, mon test RP étant terminé, je le poste ici. Je tiens à m'excuser pour sa longueur, et aussi à prévenir que j'ai aussi modifié la présentation de la description physique et psychologique d'Enzo. Je trouvai l'ancienne version bâclée. Bref, bonne lecture.



      Test RP


      Je ne sais pas si vous vous en étiez rendu compte, mais la nourriture peut avoir un goût, une saveur totalement différente selon les conditions ou le moment durant lequel vous la mangez. Il en va de même pour les boissons.

      Quand vous êtes heureux, satisfait, tout à un goût bien meilleur. Vous pouvez pleinement profiter de ce que vous mettez dans votre bouche. À l’inverse, lorsque vous êtes préoccupé, concentré, que votre cerveau est fixé sur quelque chose de peu agréable, quand vous êtes triste, en colère, ou encore qu’une pensée particulière vous mine l’esprit, la nourriture devient fade, insipide, elle prend une saveur désagréable. Et dans ce genre de cas, on a beau avoir devant soit le plus beau repas du monde, on se retrouve quand même avec l’appétit coupé.

      Actuellement, je me trouvais plutôt dans la seconde situation. Oui, ce café que l’on m’avait servit était écœurant, une immondice sans nom, je n’avais jamais rien bu d’aussi dégoutant jusqu’à ce jour, et Dame Fortune sait que j’en ai bu des choses dégoutantes.

      Mais quelle était la chose qui pouvait autant me miner l’esprit à ce moment ? En fait, il s’agissait de trois questions :
      « Comment je m’étais retrouvé dans cette situation ? », « Pourquoi ce café avait un goût si atroce ? (ça ne pouvait pas juste être à cause de mon état d’esprit actuel) », et enfin « Quelle était cette désagréable sensation, ce pressentiment que j’avais, qui rendait ma tête si lourde et douloureuse ? »

      Incapable de trouver pour le moment une réponse à la troisième question, je me mis à balayer du regard la salle où je me trouvais. Elle était assez grande pour y faire tenir une trentaine d’homme, était éclairée par plusieurs torches accrochées aux murs, et en plein milieu de la pièce se trouvait une large table ovale où pouvait s’asseoir une vingtaine de personne. Et cela tombait plutôt bien, il y avait justement une vingtaine de personne, moi compris, majoritairement masculine, présentes dans la salle et assises autour de la table. Sur cette dernière se trouvait plusieurs cartes, déroulées, représentant différentes mers, principalement celle d’East Blue. La plus grande des cartes était celle de Loguetown. Elle était couverte de notes, de croix, et de nombreux bâtiments ainsi que plusieurs rues étaient entourés.
      L’homme à coté de moi, un barbu à l’air patibulaire, avait les yeux plongés dans ce qui semblait être le croquis d’un bateau, un grand bateau, vu de l’intérieur et de l’extérieur. Les autres personnes présente dans la salle discutaient entres elles de différentes choses, mais les mots « marine » et « opération » semblaient régulièrement revenir.

      Je pris une gorgé de cette immondice que certains qualifiaient de café, ce qui me remit en tête ma seconde question. Après avoir plongé mon regard pendant cinq bonnes minutes dans le liquide noir, à la recherche de ses origines, je décidai de remettre cette tache à plus tard, et de plutôt répondre à ma première interrogation. Fouillant dans ma mémoire, les souvenirs de ma présence ici commencèrent à émerger dans le creux de mon crane douloureux.Tout avait commencé après que j’eus rencontré ce vieil homme, à bord du bateau m’emmenant de Purgatoris aux Blues.



      Il y a trois mois….


      Je m’étais enfin envolé de Purgatoris pour me rendre dans l’un des QG de la marine se situant dans les Blues. Après m’être calmé, je me sentis stupide d’être partis de façon précipitée sans prendre connaissance de ma future destination plus en détails. J’allais dans un Quartier Général de la Marine, oui, mais lequel ?. Cherchant du regard quelqu’un à qui poser la question, mon attention fut attirée un vieil homme, allongé sur une chaise longue se trouvant sur une petite terrasse, quelques mètres plus loin. Ou plutôt, c’était le livre qu’il tenait dans ses mains qui avait attiré mon attention : « Les reptiles de Grand Line ».

      Je possédais autrefois un exemplaire de cet ouvrage, et à sa vision, je ne pus m’empêcher de me rendre en direction du vieil homme pour y jeter un coup d’œil.
      Ce dernier, bien que d’un certain âge, n’était visiblement ni aveugle, ni gâteux. Il remarqua très rapidement ma présence, et le fait que j’essayais de lire par-dessus son épaule. Malgré le fait que j’avais tenté le plus discrètement et silencieusement possible de me maintenir en équilibre entre le mur et le « plafond » de la terrasse, le vieillard m’avait tout de même repéré. Néanmoins, il ne semblait pas énervé ou agacé, il affichait juste une expression sereine. Il se mit à me parler d’une façon tout aussi sereine, me donnant l’occasion d’expliquer les raisons de mes acrobaties, mais aussi de connaitre la destination de ce bateau : North Blue, plus précisément le quartier général de la marine de North Blue. Mon cœur se serra en entendant le nom de la mer où nous nous rendions : les souvenirs du départ de Jeanne se mirent à danser dans ma tête. Cherchant à vite les dissiper, je me concentrai sur la conversation avec le vieil homme.

      Il se présenta à moi sous le nom de Toasty, et il passa la plus grande partie du voyage à me tenir compagnie. Nous discutâmes de beaucoup de chose, notamment des Blues, de leur histoire, mais aussi du passé de marin de Toasty, qui n’arrivait pas à s’arrêter de parler, trop heureux d’avoir trouvé un auditeur réellement intéressé par ses histoires. De plus, je lui présentai Anko, ce qui le ravit encore plus. Il m’avoua posséder une certaine passion pour les reptiles du monde (ceci expliquant le livre qu’il lisait plus tôt dans la journée). Après quelques jours de voyages, nous finîmes par arriver à bon port, et bien qu’attristé par le fait de quitter déjà le vieil homme, je lui promis d’aller lui rendre visite après mon passage à la marine. Mon premier jour sur l’île, je le passai dehors, à dormir à la belle étoile, dans un arbre. Je n’avais pas de quoi me payer une chambre à l’auberge, et de toute façon, la vue du ciel parsemé de perles de lumière et la caresse du vent frais de la nuit étaient des choses dont j’avais l’habitude.

      Le lendemain matin, après avoir fait sursauter des marines en plein tour de garde lorsque je descendis de mon arbre, je m’excusai auprès d’eux et leur demandai où il fallait se rendre précisément pour postuler dans la marine, et en suivant leurs indications, je me rendis au bâtiment principal du QG. Après plusieurs minutes à essayer de faire comprendre à la standardiste que je n’étais pas un clochard mais un potentiel futur marine, elle finit par, tout en montrant un certain dégout pour ma personne, m’emmener dans un couloir où se trouvaient six banc de deux places, et quatre personnes assissent sur certains d’entre eux, toutes très bien habillées. On me demanda d’attendre ici que mon tour vienne.

      De toute évidence, ma tenue amusait beaucoup les autres personnes patientant avec moi, probablement présente pour postuler elles aussi. Je me doutais un peu que ce n’était pas le genre de vêtement qu’il fallait porter pour un entretient, mais je n’avais rien d’autre, alors qu’importe. Les minutes passèrent, très lentement, tout comme les autres candidats, les uns après les autres. Et enfin, après trois bonnes heures, alors que je me trouvais en pleine tentative d’apprentissage du poirier avec An, on finit par venir me chercher pour me faire passer.

      Quelle ne fut pas ma surprise quand je vis que la personne qui me ferait passer mon entretient était Toasty. Ou plutôt, le Vice-amiral Amadeus Telsa, dit « Toasty », temporairement affecté à la direction du QG de North Blue. Tous les deux heureux de nous revoir, nous nous mîmes à discuter de la pluie, du beau temps, de l’histoire de ce quartier général, de la situation géo politique des pingouins-garoux du Shin Sekai, et de plein d’autre chose encore. Finalement, les raisons de ma présence et de celle de Toasty ici finirent par être abordées. À bord du bateau faisant le voyage de Purgatoris jusqu’au QG, j’avais mis le Vice-amiral au courant de mon désir de rejoindre la marine, et ce dernier ayant trouvé mon profil « intéressant », décida de se charger des entretiens d’embauche pour les nouveaux marines de d’aujourd’hui dans l’espoir de me revoir et de me proposer une offre particulière : un poste bien plus intéressant que celui de simple marine. Décidant d’accepter sa proposition, il me demanda de le rejoindre le lendemain dans l’arrière-cour du QG pour passer différent test d’aptitude, afin de voir si mon profil conviendrait. Sans me donner plus de détail, il me fit conduire dans une chambre où je pus loger pour la nuit.

      Le lendemain fus effectivement une journée remplie de tests en tout genre : voir ma vitesse de déplacement, à quel point je pouvais être discret en me déplaçant dans une pièce ou si j’arrivais à conserver une information dite secrète, voir mes aptitudes au combat…. Les tests finirent par s’étendre sur toute la semaine, et pour chacun d’entre eux, ms résultats semblaient plutôt satisfaire le Vice-amiral Telsa. Tout se passa bien jusqu’au moment du test final, où des marines vinrent chercher monsieur Telsa pour régler un problème « très important ». Ce dernier insista pour que je l’accompagne, et on finit par nous conduire dans une petite pièce, à proximité des geôles du QG, où se trouvait juste une chaise, et attaché dessus, un marine qui paraissait en bien piteux état.

      Il était accusé de trahison, d’avoir divulgué des informations capitales sur la marine aux groupes de la révolution. L’homme, lui, clamait son innocence, mais l’un des marines nous ayant conduit ici tendit un dossier à Toasty, qui, après sa lecture, affirma que cet homme était bel et bien un traitre. Il saisit le pistolet se trouvant à son ceinturon et me le tendit. La demande du vieil homme me surprit : il voulait que je me serve de son arme pour tuer le traitre. Il ajouta que cela servirait de test final, et permettrait de savoir si j’étais vraiment prêt à tout pour rentrer dans la marine.

      Je pris l’arme dans ses mains, me mis à la fixer, puis à fixer le traitre, qui clamait toujours son innocence. Que faire ? Obéir, et prendre le risque d’éliminer quelqu’un n’ayant vraiment rien fait ? Non, en fait, la véritable question c’était « comment ça marche déjà un pistolet ? ». Je n’’avais aucune raison d’hésiter à tuer cet homme. J’avais déjà fait ça par le passé, et je pouvais recommencer. Je savais parfaitement que dans cet univers, il fallait parfois que certain meurt pour que d’autre survive. Non, il fallait parfois que certain meurt pour que moi je survive. « Manger ou être manger », ça a toujours été ma façon de voir, et le jour où elle allait changer n’était pas celui-ci.
      Pointant le canon en direction de la tête du marine attaché, je pressai la gâchette sans hésiter, prêt à entendre une grande détonation.

      « CLIC »

      Rien. Je pressai à nouveau la gâchette, mais plutôt que des balles accompagnées de « PAN ! PAN », il n’en sortait que des « CLIC….CLIC….. ». Si j’avais pu voir très souvent à l’œuvre des armes à feu, c’était la première fois que j’en utilisais une. J’avais surement du faire quelque chose de travers. Cela me préoccupait tellement que je ne remarquai pas que les visages de Toasty et des marines présent dans la salle, le traitre compris, affichaient un grand sourire. Je ne remarquai pas non plus le vieillard se diriger vers moi en rigolant et en me félicitant. Je ne prêtai pas attention non plus à son air horrifié lorsqu’il me vit tenter de briser la nuque du traitre pour en finir avec lui.

      Après m’avoir plaqué au sol pour m’arrêter, tout ce petit monde m’expliqua qu’il s’agissait en fait d’une mise en scène pour savoir si j’étais prêt à tuer quelqu’un dans le cas où on me l’ordonnerait. C’était bel et bien le test final, et je l’avais réussi, même un peu trop bien réussi. Toutes ces épreuves avaient confirmé ce que Toasty semblait penser depuis notre première rencontre : je ferrais un bon membre des services secrets de la marine. Discret malgré ma taille, agile, plutôt futé quand il s’agissait de se cacher ou de berner les gens (merci les années passées à voler en mentir sur Inferno), sachant se défendre et ne reculant pas devant le fait d’abattre un homme, je pus rejoindre grâce à ce profil (et grâce à un petit coup de pouce du Vice-amiral Telsa) la brigade du Cipher Pol 9, dite CP9.

      Et les choses se passaient plutôt bien pour moi, en temps qu’agent secret du gouvernement. Certes, on ne me donnait que de simple mission de reconnaissance ou d’espionnage de petits équipages pirates, et je n’avais jamais quittés les mers Bleues, mais ça ne me dérangeait pas. Tout vient à point qui sait attendre, et j’étais conscient que pour le moment, je n’allais pas me retrouver chargé d’une grosse mission où je devrais traverser la moitié du monde tout en suivant des gros méchants pour au final les exploser à moi tout seul. Et puis, on m’autorisait quand même à emmener Anko avec moi durant la plupart de mes missions, ce qui me rendait encore plus heureux. Mais les choses commencèrent à se précipiter au bout de deux mois.



      23 jours plus tôt


      Ce fut un appel de Toasty qui fut l’élément déclencheur de tout ça. Il me contacta pour me parler d’étranges évènements dont le chef du QG de East Blue lui avait fait part. Il semblerait que le passage de navires à la cargaison mystérieuse commençait à se faire de plus en plus fréquent près des côtes du Royaume de Goa. Des informateurs sur place auraient affirmé que ces navires appartenaient aux membres d’un petit groupe de révolutionnaires résidant au Grey Terminal. Le Vice-amiral me chargea donc d’infiltrer ce groupe de la révolution pour voir ce qu’il préparait. Le haut gradé me présenta la chose comme une mission « d’un niveau supérieur comparé aux missions que tu as accompli jusqu’ici, et qui peut se révéler très dangereuse si jamais tu te fais repérer. ». J’acceptai sans hésiter, me sentant prêt à passer au stade supérieur. Toasty, plusieurs marines gradés et moi, nous passâmes quelques heures à chercher comment réussir mon infiltration, et nous finîmes par imaginer un plan pouvant réussir : un petit bâtiment de la marine faisant de temps en temps le tour du Royaume de Goa allait me prendre à son bord en temps que prisonnier, et se débrouiller pour être sur le chemin de l’un de ces mystérieux bateaux de la révolution. La réaction « normale » des révolutionnaires à bord devait être d’attaquer le bâtiment de la marine pour me libérer, les marines présent à bord ayant pour rôle de m’attacher et de me « torturer » sur le pont (car j’étais un traitre qu’il fallait punir (Toasty semblait beaucoup aimer les histoires avec des traitres) pour attirer l’attention des ennemis du gouvernement, puis de fuir le plus naturellement possible dès l’abordage, en utilisant des canots de sauvetage modifiés avec la technologie des îles célestes (drôle d’endroit dont j’avais entendu parler dans des livres et que j’avais hâte de visiter) afin d’aller plus vite sur l’eau pour fuir.

      Avant mon départ, je confiai An à un marine du QG d’East Blue, car je refusais qu’elle m’accompagne dans une mission pouvant s’avérer trop dangereuse. Une fois parti, il me fallut deux jours pour me rendre au lieu de rendez vous, et je dus attendre un troisième jour avant que le navire des révolutionnaires ne se manifeste. Après avoir vérifié que tout le monde était à sa place et que chacun savait ce qu’il avait à faire, le bâtiment de la marine réquisitionné pour la mission prit la mer et avança de façon à passer très à proximité des membres de la révolution. À bord, chacun se mit à jouer son rôle. Deux marines m’attachèrent au mat du bateau, et commencèrent à me frapper en criant des choses comme « Tu vas parler sale vendu ?! », ou « Ta maman pratique la fellation en enfer ! ». Et ça faisait mal. Ça faisait très mal. Bon sang, on était sensé jouer la comédie, pourquoi ça faisait si mal ?! Je réalisai que seul les coups du marine de droite me faisait mal. Son visage me disait quelque chose. Essayant de réfléchir malgré la douleur, je finis par me souvenir de son identité : il s’agissait de l’une des personnes ayant passé l’entretien d’embauche pour entrer dans la marine le même jour que moi. Ce ne fut que plus tard que je compris pourquoi il se défoula tant sur moi à ce moment : de la jalousie. Après tout, alors que lui avait été nommé simple marine, moi, j’avais fais mes débuts chez le CP9, et ça principalement parce que je connaissais celui faisant passer les entretiens. Sa jalousie était légitime, certes, mais que voulez vous ? Dame Fortune était de mon coté…. Quoi que la, elle m’avait un peu abandonnée.

      Mais alors qu’on me tapait dessus comme un bavard tape la causette, le navire des révolutionnaires longea le notre. Il était plus grand, et plutôt impressionnant. A son bord, trois membres de l’équipage se trouvant sur le pont aperçurent la scène.

      -Capitaine, capitane, un bateau marine ! On fait quoi, on les attaques ?
      Demanda paniqué un homme plutôt musclé mais d’apparence assez jeune.
      - Non, calme-toi. C’est juste le bateau de reconnaissance de la marine. Commença à répondre le fameux «capitaine », un cinquantenaire très grand, roux, et lui aussi plutôt musclé. Il fait régulièrement des rondes autour de l’île. On n’a rien à craindre d’eux : leur rôle n’est pas de se battre. Ils ne sont de toute façon pas équipés pour…. Attends un peu…..

      -Qui a-t-il, Terence ? Demanda-le troisième homme, brun, de taille moyenne, plutôt fin et enroulé dans une cape.
      -Ecoute…..
      -……. foiré ….. Connard de traitre……
      -Hey mais ils sont en train de tabasser quelqu’un la !
      -Ouais, et de toute évidence, c’est un gars qui les as trahit.
      -En effet. Et vu le traitement qu’ils lui infligent, il n’as pas du se contenter de révéler la couleur du caleçon de son chef. Bon, les gars, changement de programme : on attaque leur bateau et on libère ce type !
      -T’es sur de ton coup Terence ?
      -Complètement Mac, si cet homme à trahit la marine, alors il est plus de notre coté que du leur. Et il aura peut être des informations importantes à nous donner.
      -Mais chef, vous n’avez pas peur pour la cargaison ?
      -Peur pour quoi ? Je vous l’ai dis : ce genre de bateau n’est pas fait pour le combat, et les membres à bord ne vont surement pas nous résister bien longtemps. BON, TOUT LE MONDE, ECOUTEZ MOI ! PREPAREZ LES GRAPPIN POUR ABORDER CETTE PSEUDO BARQUE. JE VEUX VINGT HOMMES AVEC MOI ! ALLEZ, ON NE TRAINE PAS, HOP HOP HOP !
      Une vingtaine d’homme se réunit face à Terence, et sous son commandement, abordèrent notre navire. Les marines, eux, préparé pour cet instant, commencèrent à se mettre en position de combat, mais leur commandant prit la parole pour leur dire que l’ennemi était trop nombreux et qu’il fallait mieux quitter le navire. Il est vrai qu’il y avait à peine une dizaine de personne à bord, et que n’importe qui de sensé connaissait l’issus de la bataille. A peine l’ordre reçu que les soldats se ruèrent sur les cotés du bateau pour monter à bord des canots de sauvetage. En à peine dix minutes, il ne restait plus que moi et les révolutionnaires à bord de l’embarcation. Tout c’était déroulé comme prévu !

      -Ils fuient ? Aussi vite ? C’est suspect ça… Fit le dénommé Mac, sur ses gardes.
      -Suspect ? Suspect ? Bien au contraire, ça aurait été suspect qu’ils ne fuient pas Mac. On allait plus que les massacrer la, il aurait fallut qu’ils soient fous pour rester et tenter de nous affronter !
      -Mouais…. Bon, au cas où, je vais fouiller le navire. HEY, LES GARS, ON FOUILLE STE BATEAU, EMBARQUEZ TOUT CE QUI PARAIT UTILE, ET PREVENEZ AU MOINDRE TRUC SUSPECT !

      Et sur ces mots, Mac et les autres révolutionnaires se mirent à fouiller tout le navire. Pendant ce temps, leur chef se dirigea vers moi et à l’aide d’un sabre, commença à défaire mes liens.

      -Hey, mon gars, ça va ? Pas trop sonné, t’arrive à comprendre ce que je dis ?
      J’avais encore mal à cause de ma séance de punching ball, mais mes idées étaient en place.

      -Oui, oui, je vous comprends. Merciiiii, merciiiii beaucoup monsieur !
      -Hamamamama, parfait. T’es un costaux toi. N’empêche, ils t’ont pas loupé, t’as du leur faire une sacré crasse.
      -Ça, je ne vous le fait pas dire, mon bon sauveur !
      -Hamama, à la bonne heure. Tu t’appelle comment mon gaillard ?

      Mes liens étaient complètement défaits. Je m’étirai un peu avant de donner à mon « sauveur » mon identité. Ou plutôt, une identité.[i/]

      -Je m’appelle Momoiro Kakarichou. Vraiment, c’est un plaisir de vous rencontrer !
      -Okay Momoiro Gabriel, vie...
      -Momoiro Kakarichou !
      -Heu, oui, pardon. Je disais donc, vient avec moi et mes hommes à bord de mon bateau, on va te trouver des fringues correcte et tu vas nous expliquer pourquoi on te maltraitait comme ça !

      [i]Il est vrai qu’actuellement, je ne portais que des haillons dont le haut était couvert par mon propre sang. La seule chose encore en bon état que j’avais sur moi était mon caleçon. Et il valait mieux qu’il reste en bon état car dans ce caleçon se trouvait quelque chose de très important. En plus de mes bijoux de familles, j’y avais planqué deux objets d’une importance capitale pour la mission : un tout petit den den muchi, de la taille d’une noix, qui me permettrait de communiquer des informations à mes supérieurs, et un passe de la marine, qui me permettrait de me faire reconnaitre une fois la mission terminée.

      A bord de leurs bateau, on me fit entrer dans la cabine du capitaine, sous l’œil du fameux Mac, qui était de tout évidence quelqu’un de particulièrement méfiant. J’allais devoir me méfier de lui. Heureusement, le capitaine du vaisseau et grand chef à bord, Terence Azier, était beaucoup plus souple d’esprit, et me laissa m’expliquer sans problème. Je racontai l’histoire préparée pour cette mission : ayant perdu foi en le gouvernement à cause de toute les crapules qui y siégeaient et qui se présentaient comme « défendant la veuve et l’orphelin » alors qu’ils les laissaient mourir quand ces derniers se trouvaient dans le besoin, je m’étais mit à m’infiltrer des bateaux de la marine et je les sabotais de l’intérieur, afin qu’ils puissent couler en pleine mer, en guise de revanche. Malheureusement, je me fis attraper dans ce navire de surveillance alors que je m’apprêtais à le saboter, et la suite de l’histoire, mes sauveurs la connaissait.

      Après vérification de Mac qui trouva effectivement un début de trou dans la coque du navire, tout le groupe de révolutionnaire cru en mon histoire, et on me fit une proposition : les rejoindre pour pouvoir faire tomber tous ces pourris aux ordres du gouvernement. Ma réponse fut bien évidemment positive, et, les choses se passant encore mieux que prévu (merci Dame Fortune), je pus intégrer sans problème la cellule révolutionnaire que l’on m’avait chargé de surveiller.

      On me conduit à leur base, se trouvant à Grey Terminal, et là bas, tout le monde m’accepta très rapidement. Sauf Mac, qui lui, me gardait toujours à l’œil. De ce qu’on m’avait dit sur lui, il était un vieil ami de Terence, le chef de cette cellule, et les deux s’accordaient une très grande confiance. Mais Terence reprochait souvent à Mac d’être trop suspicieux avec tout et tout le monde. Ouais, de toute évidence, ce type avait des chances de mettre à mal ma mission, et je fis mon maximum pour paraitre le moins suspect possible en sa présence.

      Hormis ça, la cellule révolutionnaire, sobrement nommée « Black and White », ne semblait rien cacher de particulier. Elle comptait à peine une trentaine de membre, dont dix d’entre eux se chargeant uniquement de la navigation, et elle ne semblait pas être du genre à se lancer dans de grandes opérations. La plupart des membres de l’équipage du bateau qui m’avait « secouru » appartenait à d’autres cellules révolutionnaires et étaient retournés dans leurs groupes d’origine. Restait ces mystérieuses cargaisons que Terence s’était mit à ramener régulièrement depuis deux moi selon les dires, et personne hormis lui et Mac, n’était au courant de leur contenu ou de l’utilisation qui allait en être faite. J’eu la réponse à la première question le quatrième soir après mon arrivé, où l’on me chargea de monter la garde prêt d’une grande pièce à l’allure de dépôt, où se trouvait une certaine quantité de caisse remplie de bouteilles d’alcool, dont le nombre augmentait après chaque allé/retour en bateau de Terence (c’est à se demander pourquoi personne d’autre n’avait tenté de vérifier le contenu des caisses). J’attendais toujours avec impatience ces jours où je devais monter la garde, car c’était l’unique moment où je pouvais être seul. Allant me cacher au fond du dépôt, je profitais de ces instants de solitude pour mettre ma main dans mon caleçon pour en sortir mon den den muchi, et faire part de mes découvertes à mes supérieurs.

      Et j’avais passé les trois semaines jusqu’à ce jour en compagnie de ces révolutionnaires, qui m’avaient (presque) tous définitivement adopté. J’avais réussi à garder ma couverture, malgré quelques crises de panique due aux interrogations un peu trop insistante de Mac, mais à chaque fois, j’avais pu me contrôler et trouver une explication relativement crédible à mon état et à mes sautes d’humeur. Ça n’avait pas été toujours facile, mais je m’en étais sorti. Et de toute évidence, Mac commençait à agir de façon moins suspicieuse avec moi. J’avais gagné ! Hormis ces petits incidents, il ne c’était rien passé de spécial, et les mystérieuses cargaisons étaient à chaque fois des bouteilles d’alcool (j’avais vérifié le contenu de plusieurs d’entre elles pour être sur, et même si l’alcool à l’intérieur était assez fort, il n’y avait rien de suspect). Rien de spécial, jusqu’à aujourd’hui. Ce matin, Terence nous avait demandé de tous nous rendre en salle de réunion(les membres chargés de la navigation non compris), car il allait apporter aujourd’hui les « dernières caisses » et il avait ajouté qu’il allait nous faire expliquer comment allait se passer la suite des opérations. Le fait que j’avais été moi aussi convié en salle de réunion était bien la preuve que j’avais été accepté. Et ainsi, depuis trois heures, nous attendions Terence dans la salle, tout en buvant ce café totalement écœurant et en regardant les plans et les cartes que Mac nous avait apporté. J’étais un peu stressé à force de me demander quel pouvait bien être cette opération dont Terence parlait, mais, ayant trop peur de moi-même me mettre dans une situation difficile à trop y penser, je m’étais mis à réfléchir à autre chose, et à repenser à tout ce que j’avais du traverser pour arriver la.

      Voila, j’avais la réponse à ma première question. Le café était toujours écœurant et malgré tout, ce mauvais pressentiment ne m’avait pas quitté, mais au moins, j’avais de nouveau toutes mes idées en place et j’avais aussi obtenue plus ou moins une réponse à ma troisième interrogation : c’est cette opération qui me donnais ce mal de crâne. Ou plutôt, le fait de ne pas savoir quelle était cette opération.

      La porte d’entrée de la salle s’ouvrit avec un grand bruit, et Terence entra, plus énergique que jamais !


      -Bon, les gars, pardon du retard, j’ai eu quelques soucis pour le débarquement ! Ah ! Je vois que Mac vous a déjà montré les cartes, c’est parfait, ça va accélérer les choses. Mettez vous en place tout le monde, ça va commencer.

      Obéissant à leur chef, tous ceux qui c’étaient levés retournèrent s’assoir, et ceux occupés à discuter cessèrent leurs bavardages pour se concentrer sur ce qu’allait dire Terence. Mac vint récupérer le plan que tenait Nicolas, le barbu à coté de moi, et une fois le chef bien installé, la réunion commença. Ce dernier prit la parole.

      -Hum hum, mes chers camarades ici présents, je pense que la plupart d’entre vous se posaient des questions à propos des caisses que je m’amuse à transporter jusqu’à notre base depuis un mois. Dans le cas contraire, vous êtes trop crédules, reprenez vous !

      *Et c’est toi qui dis ça, mon gars….. Urgh, satané café….*

      -Hé bien, avant de vous donner plus de détails à propos de mes petites transactions, je vais vous poser une question, moi : savez-vous ce qu’est « La Hotte » ?

      On commença à marmonner autour de la table, l’un de mes voisins me demandant même si moi je savais ce qu’était cette fameuse hotte. Pile après que j’eu répondu à la négative, Terence se saisi du plan que Mac avait récupéré auprès de mon voisin barbu et le posa sur la table, de façon bien visible.

      -C’est ÇA !

      C’étaient toujours les même croquis du même bateau, vu de l’intérieur, de l’extérieur, ainsi que sous différents angles. Maintenant que j’avais le plan complet sous les yeux, je pouvais remarquer que le bateau était composé d’une multitude de pièces relativement grande. Tout comme les cartes d’East Blues, il y avait de nombreuses annotations, en particulier à coté des fameuses pièces.

      Décidant d’attendre la suite du monologue d’Azier car me trouvant trop loin pour distinguer clairement les annotations, je pris une nouvelle gorgée de ce jus de chaussette que mes « camarades » appelaient « café ». Ce n’était pas possible qu’une boisson puisse être aussi mauvaise. Franchement. Celui qui l’avait préparé avait vomir dedans, ou alors il avait découvert que j’étais un espion et il tentait de m’empoisonner.

      Je me mis à ricaner intérieurement à cette idée. Mais, petit à petit, les rires se stoppèrent, et une terrible pensée me traversa l’esprit : et si c’était vrai ? Et si quelqu’un avait vraiment fini par me démasquer ? Et si mon café était réellement empoisonné ? De la sueur commença à perler l long de mon front, tandis que mon souffle s’accélérait et qu’inconsciemment, je me mis à jeter des coups d’œil rapides aux personnes autour de moi, notamment Mac. Il venait de sourire. Je l’avais vu, j’en étais sur, il venait de sourire, la, à l’instant. Il m’avait repérer, il allait me tuer. Mon cœur battait la chamade, ma vision commença à se troubler. NON ! Non ! Je ne devais pas céder à la panique ! Je ne devais pas avoir de telles pensées ! Je ne devais pas perdre les pédales pour de simples suppositions. Fermant les yeux et tentant de me rappeler de tous les conseils que le docteur Duerf m’avait donnés pour que je reprenne le contrôle dans ce genre de situation, je me mis à essayer de respirer calmement, tout en cherchant à reprendre le contrôle de mon être et en me répétant intérieurement « Du calme ! Du calme ! ». Ciel, que j’aurais voulu qu’An soit la. Au moins, quand j’étais en sa compagnie, j’arrivais si facilement à reprendre mon calme, et à le garder. Mais non, je ne l’avais pas amené avec moi, parce cette mission pouvait se révéler particulièrement dangereuse, et que…. Mais oui. Ma mission ! Je ne devais pas oublier les raison de ma présence ici : surveiller les actions suspectes d’un petit groupe de révolutionnaires! Je rouvris les yeux pour constater que la plupart des gens présents dans la pièce s’étaient penchés sur la table afin de mieux distinguer les plans de La Hotte. M’épongeant le visage tout en balayant rapidement la salle du regard, je remarquai que mon voisin à la pilosité faciale abondante me fixait d’un air étrange. M’avait il observé durant mon début de crise ? De toute évidence, oui, mais sa réaction ne fut pas celle à laquelle je m’attendais. Il versa discrètement le contenu de son café dans un trou du plancher se trouvant près de ses pieds, et me marmonna :


      -Je savais qu’il était pas net ce café !

      Me retenant de rire, je pus entendre Terence se racler bruyamment la gorge, signe qu’il allait recommencé à parler. De toute évidence, ce qui avait été de longues minutes dans ma tête n’avait en réalité duré que quelques secondes.

      -Comme vous avez pu le constater grâce à ces plans gracieusement fournis par l’un de nos contacts dans la Marine, la Hotte est en réalité un immense cargo contenant de très grandes quantités d’armes et d’équipements faisant le tour des postes de la Marine à travers le monde pour les ravitailler. Il se rend sur tous les océans de la planète, et est capable de traverser n’importe quel obstacle, quelque soit sa taille, à l’aide d’un système de propulsion révolutionnaire inventé par le docteur Vegapunk en personne ! Des mers bleues au Shin Sekai, en passant par-dessus Red Line et traversant Grand Line, rien ne peut arrêter cette merveille de technologie et de navigation ! Et Vous savez quoi ? La merveille est actuellement de passage dans les mers bleues, et dans quelques jours, elle arrivera à East Blue.

      -D’accord, chef, la Marine à un super vaisseau de la morkitu pour la ravitailler, le fameux vaisseau va passer près de chez nous bientôt, mais pourquoi vous nous parlez de ça ? Commença Lerijae, l’une des femmes du groupe.
      Attendez, ne me dite pas que vous voudriez piller ce navire ?!

      -Le piller ? Répondis le chef des Black and White, avant de balancer son index de gauche à droite pour manifester la négation. Non, tenter de piller ce bâtiment reviendrais à essayer de libérer tous les prisonniers d’Impel Down uniquement armé d’un couteau à beurre. Vous pensez bien que le gouvernement ne va pas laisser autant d’équipement sans surveillance. Le cargo, en plus d’être résistant, est très bien gardé, et je rappelle qu’il y a à bord tout le nécessaire pour se défendre en cas d’attaque. Non, piller un fort ambulant comme celui la ne servirait à rien…. Le faire exploser, par contre…..

      Tandis que je commençai à prendre une nouvelle gorgée de café (après tout, un choc culinaire comme celui la me remettrait surement mes les idées en place), la dernière phrase de Terence arriva à mes oreilles, et ma seule pensée fut : « Attend…. Quoi ?! »

      -Hamamamamama, oui, oui mes chers camarades, le faire exploser, vous avez bien entendu. Depuis plus d’un mois, je m’échine à transporter des bouteilles contenant de l’alcool hyper concentré, plus pur que pur, et surtout, au potentiel explosif et inflammable incroyable. Et la dernière livraison, magnifique cadeau d’un de nos alliés, est une grande quantité de poudre à canon et de nitroglycérine, camouflée aussi dans des bouteilles d’alcool. Toute résistante qu’elle est, nos petites bouteilles combinées aux explosifs et à la poudre à canon présente à bord de la Hotte vont nous permettre d’en faire un magnifique feu d’artifice !

      -Mais…. Mais c’est insensé ! Hurla Lerijae . Pourquoi est ce nous, les Black and White, une petite cellule de la révolution, qui devrions nous charger d’une telle mission ?!

      -Justement Leri, justement ! « Une petite cellule de la révolution » ! On n’est pas nombreux, on connaît bien le coin, on à pas mal de contact à travers tout East Blue, on peut donc facilement débarquer sur une île sans trop se faire remarquer. J’en ai longuement discuté avec les autres chefs de la révolution : un petit groupe comme le notre pourra plus facilement atteindre cet objectif qu’une grosse armée. La Hotte relâche légèrement sa surveillance lorsqu’elle est dans les mers bleues, vu que quasiment tout le coin est aux mains de la Marine. Ici, donc, on pourra bien plus facilement s’infiltrer dans le bateau, poser nos explosifs et tout faire péter !

      Lerijae semblait toujours assez septique, tout comme plusieurs de ses camarades. Moi, par contre, j’étais complètement statique. Mon cerveau était en train d’analyser la situation.

      -Je vous explique globalement comment on va procéder : dans une semaine, nous partirons pour Logue-Town, avec deux bateaux sensés livrer de l’alcool aux auberges de la ville. Sauf que toutes ces auberges sont à notre botte, et sont en réalité dirigées par des membres de la révolution ! Lesdits membres nous ont déjà communiqué pas mal d’informations très utiles pour la suite, notamment les horaires de ronde des gardes, les passages secrets de la ville, et autres. Bref, on s’infiltre en ville prétendants êtres des marchands/livreurs, et, au cours de la nuit, on s’infiltre dans le bateau en neutralisant les gardes sur le port, on fait rentrer les bouteilles à l’intérieur, (chose qui sera facile, car la plupart des membres de l’équipages de la Hotte seront en ville, nos amis barmen se chargeront de les retenir le plus possible) on place , on amorce le tout, et on se casse à toute vitesse pour pas se prendre le badaboum dans la gueule !

      Les membres de Balck and White ne semblait pas plus rassurés.

      -Allez, ne vous inquiétez pas, c’est juste le grosso modo, la. Ça sera beaucoup plus complexe et réaliste quand je vous l’aurais expliqué en détail !

      Guts, un petit gros se trouvant à quelques places de moi, prit la parole.

      -Okay boss, on t’a toujours fait confiance et tu ne nous à jamais déçu. C’est une mission périlleuse que tu nous demande d’’accomplir, mais on le fera : nous restons quand même très fort, et ce n’est pas le danger qui va nous faire reculer ! Malgré tout, j’aimerais quand même que tu clarifie quelque chose : ce bateau, il va exploser quand il sera encore amarré au port, non ? Et ça ne risque pas d’être une petite explosion vu tout ce que tu nous à dis. Alors, quand il va faire boum, Logue-Town risque d’être touché, nan ?

      Le ton de Terence devint plus grave.

      -Oui, oui la ville va être touchée. Oui, elle va être touchée, et pas qu’un peu. Selon les estimations qu’on à faite, au moins 30% de la ville va être atteint par l’explosion. Oui, je sais, il n’y aura pas que des marins qui risquent de périr ! Mais avant que vous ne répondiez quoi que ce soit, dois-je vous rappeler de quelle ville il s’agit ? Logue-Town. S’il y a bien un endroit sur la mer qui est à la botte de la Marine, c’est cette ville. Les pirates et les révolutionnaires, ils s’amusent à les exécuter en publique pour amuser la gallérie ! Nos contacts se trouvant la bas on eu un mal fou à s’intégrer, et vivent tous les jours dans la peur d’être découvert par la police locale. Mais dites vous que si l’on réussi cette mission, non seulement on privera le gouvernement d’une quantité incroyable de ressources, mais en plus, on se débarrassera aussi d’un grand nombre pantins du gouvernement, qui n’auraient pas hésités une seconde à agir si les rôles avaient été inversés.

      Le chef des Black and White se tourna alors vers moi.

      -Momoiro, tu ne nous à rejoins que récemment. Mais pourtant, je suis sur que tu comprends que ce sacrifice est nécessaire pour faire avancer les choses. Vas y, toi, qui déteste la Marine plus que quiconque, dis nous ce que tu en pense !

      Ce que j’en pensais ? Actuellement, je pensais à beaucoup de choses, énormément de choses, et pas qu’à ce maudit jus de chaussette dont le goût venait de devenir encore plus mauvais. Mon cerveau avait analysé complètement la situation, et s’était rendu compte d’un truc : je m’étais retrouvé embarqué dans une affaire bien plus grosse que prévu. Je savais qu’il y avait une chance que je découvre une sombre affaire derrière cette mission…. Mais un acte terroriste de cette envergure ?! C’était beaucoup trop gros pour moi, simple débutant. Mais je devais absolument les empêcher d’agir. Plus j’y pensais, et plus je saisissais à quel point leur action risquait de faire mal. Non seulement elle allait provoquer une perte de matériel sans précédent, mais de plus, les pertes humaines seraient monstrueuses. Je concevais parfaitement que parfois, au nom de la survie, une vie doit être sacrifiée au profit d’une autre. Mais des centaines ?! Non, vraiment, non, je ne pouvais pas accepter cela. Même s’il m’arrivait de comprendre la vision de la révolution, même si j’arrivais à admettre que les reproches qu’elle faisait au gouvernement n’étaient pas tous faux, je ne pouvais pas la laisser commettre de tel acte. Je devais empêcher cela, je devais empêcher cela, mais comment ?! Ma position de petit nouveau dans le dangereux monde du Cipher Pol me revint à l’esprit. Non, tout cela était trop gros pour moi, beaucoup trop gros. Toutes ces informations tournoyaient, virevoltaient dans ma tête. Le fond de mon crane se mettait à me gratter. La panique, la peur et le stress s’emparaient à une vitesse incroyable de mon corps. C’était beaucoup plus fort que ma petite crise de panique de tout à l’heure. La manie, la dépression, elles hurlaient dans mon cerveau, elles hurlaient sans que je puisse comprendre un traitre mot de ce qu’elles disaient. J’allais exploser, mon crane allait exploser, mon corps commençait déjà à trembler. Et Terence me fixait toujours, attendant ma réponse. Ma bouche commença à s’ouvrir, ma langue commença à agir. J’allais parler, j’allais dire quelque chose… Mais quoi ?! Dans cet état, je pouvais sortir tout et n’importe quoi. Non, non, je devais me calmer, je devais essayer de reprendre le contrôle. Comme m’avais dit le docteur, dans ce genre de situation, quitte à ne pas se contrôler complètement, autant essayé de contrôler aux moins ses actes et ses paroles. Et, grâce à un effort mental surhumain, je pus choisir mes mots.

      -Je…..Je……Je…….
      -Momoiro ? Ca va, tu ne me semble pas bien… C’est le café, c’est ça ? Je leur avais dit de ne pas en acheter auprès de ce colporteur d’Alabastra, mais noooooon, enc…
      -Je dis qu’il faut les butter ! Les massacrer ! Les exploser !
      Je venais inconsciemment de plaquer violement mes mains sur la table, manquant de renverser quelques tasses. Ces…. Ces traitres….. Ces vendus... Qu’ils aillent au diABle ! On…. On A…..On a l’occasion de mettre un grAnd coup de pied dans les couiiiiiiiiiilles du fgourvernenent…..Gouvremement….GOUVERNEMENT ! Je….. Je….
      Des larmes commencèrent à couler le long de mes joues. Lentement, je repris mon souffle.
      -Je vous suis complètement sur ce coup, chef ! Vous pouvez compter sur moi !

      Ma petite prestation avait de toute évidence surprise tout le monde… Mais, contre toute attente, elle semblait aussi avoir convaincu les plus réticents. L’un après l’autres, les membres présent se levèrent pour déclarer à leur chef qu’ils le suivraient jusqu’au bout. Tandis que je reprenais fastidieusement mon calme, mon voisin barbu me tapota l’épaule et me dit : « Ils ont vraiment du te faire souffrir mon gars…. Si un gars comme toi est prêt à tout pour les mettre à mal, alors moi aussi ! »
      La suite de la réunion fut surtout à base d’explications détaillées sur comment l’infiltration à Logue-Town et dans la Hotte devait se passer. Toute l’équipe semblait remontée à bloc pour cette mission. Je ne m’en rendis pas compte sur le coup, mais seul Mac resta calme durant tout le reste de la journée. Moi, à l’inverse, j’eu du mal à rester en place durant le reste de la journée. La plupart des révolutionnaires étaient surement persuadés que c’était la mission qui me mettait dans cette état, mais non : j’attendais surtout la tombé de la nuit, car aujourd’hui, je devais garder le dépôt plein d’explosif, et donc, je pourrais être au calme pendant plusieurs heures afin de bien réfléchir à la situation, et surtout, afin de prévenir mes supérieurs.

      Et le béni moment vint enfin, celui où l’on vint me chercher pour m’annoncer que je devais monter la garde. Comme à mon habitude, je passai les vingt premières minutes à effectivement monter la garde, en attendant que tout le monde aille se coucher et que la voie soit libre pour commencer la communication. Mais, le fait de prévenir mes supérieurs m’obnubilait tellement que j’en oubliai d’avoir un reflexe base : correctement vérifier que personne ne m’avait remarqué ou suivi. Entrant dans le bâtiment, je pus constater que de nouvelles caisses avaient faite leur apparition. Il s’agissait sans doute de la poudre à canon et de la nitroglycérine dont parlait plus tôt Terence Azier. Je remarquai d’ailleurs que l’une entre elles était ouverte, et que l’intérieur de ces boites était très rembourré. Surement pour éviter les chocs, de ce que j’avais lus, la nitroglycérine était un liquide particulièrement dangereux à manier. D’autres caisses aussi, plus anciennes en revanche, avaient été ouvertes. Certaines n’entre elles avaient été vidées de leur contenu, contenu qui trainait actuellement à différents coins de la pièce. Il s’agissait sans doute des bouteilles que Terence avait montré à certains membres du groupe, suite à leur demande de voir le fameux alcool super inflammable. Les membres de cette équipe devaient vraiment s’accorder une énorme confiance pour laisser trainer des objets au contenu aussi dangereux comme ça…. Ou alors, ils étaient complètement inconscients…. Oui, c’est ça, inconscient, et stupide aussi pour certains d’entre eux, ça me paraissait plus logique ! Je trouvai aussi une note à l’entrée : « On s’est un peu oublié avec l’excitation, tu pourrais ranger pour nous ? Merci. Signé : T.A ». Inconscients, stupides, ET fainéants… Génial ! Mettant le nettoyage de coté pour le moment, je Balayai la salle du regard, et je finis par déglutir : les caisses ne se comptaient pas par millier, certes, mais elles étaient assez nombreuses pour provoquer déjà à elles seules une très grande explosion. Transporter tout cela dans la Hotte n’allait pas être facile pour les Black and White. Qui sait, peut être qu’ils allaient échouer, peut être que le grand badaboum n’aurait pas lieux en fait, malgré toutes les précautions de Terence….. Non, non, je ne devais pas résonner comme ça. Je ne devais pas me fier à de simples idées irréalistes. Il fallait que je prévienne Logue-Town. Me cachant derrière trois caisses empilées, je mis, une fois de plus, ma main dans mon caleçon pour en sortir mon gastéropode de communication. Après quelques secondes d’attente, quelqu’un décrocha enfin à l’autre bout du fil. C’était la traditionnelle voix roque à qui je faisais mes rapports de mission, voix dont je n’aurais pus dire l’appartenance à l’époque. Après tout, même au CP9 on se cachait beaucoup de chose. Et puis, si jamais je me faisais attraper, il fallait que je sois capable de donner le minimum d’information, et ça, c’est plus simple quand on ne connait que le minimum, justement. Chassant le stress qui s’était mit à monter en moi à l’idée de me faire attraper, je tentai d’expliquer le plus en détail possible la situation à mon auditeur : en quoi consistait le plan des révolutionnaire, comment allait se dérouler ce plan, quelles seraient les conséquences si jamais ils réussissaient, à quel point leur café pouvait être immonde. J’en profitai pour donner aussi un maximum de nom, à commencer par le leader de cette cellule et son second : Terence Azier et Mac Donald. Une fois ma communication terminée, je raccrochai le den den muchi et me préparai à le remettre dans mon caleçon quand une voix atteignit mes oreilles.


      -Décidément, la première impression est toujours la bonne.

      La phrase fut suivie par des bruits de pas. Bruits de pas qui appartenaient, tout comme la voix, à ce cher Mac, qui apparu devant moi comme s’il avait toujours été la.

      -Je…. Hum, je….
      -Ne cherche pas à t’expliquer, j’en ai déjà entendu assez. Halala, dire que j’avais baissé ma garde, dire que j’avais presque commencé à te faire confiance.

      Il s’adossa contre un mur, me regardant droit dans les yeux. Le regard suspicieux auquel j’avais droit habituellement avait laissé place à une expression dure, presque de la haine.

      -Un chien du gouvernement, parmi nous. Je savais que les voyages de Terence allaient se faire remarquer mais non, encore une fois, il a trouvé que je dramatisais les choses.

      Le stress. La panique. La peur. Toutes ces émotions, elles revenaient, elles revenaient envahir ma tête. Mon cerveau s’activa, se mis à imaginer les pires scénarios possibles, partageant tous la même fin : la mort. Ma mort. J’avais envie de hurler, de fondre en larme. Je n’arrivais pas à me contrôler cette fois. Non, en fait, je n’essayais même pas, car c’étais peine perdue. Je me connaissais, je reconnaissais ces symptômes : j’étais en train de sombrer, de sombrer dans l’océan tumultueux de mes émotions. J’arrivais à peine à regarder Mac. J’entendais ce qu’il disait, je l’écoutais, mais ses paroles se perdaient au milieu des hurlements résonnant dans ma tête. Je pouvais tout de même sentir la sueur couler le long de mon corps, les larmes commencer à jaillir de mes yeux. Je pouvais sentir mes bras et mes jambes se mettre à trembler. Je ressentais toutes ces choses. Je ressentais trop de chose.

      -Que t’arrive-t-il ? Ah, encore une de tes petites « crises » ? Tu en as eu une durant la réunion de ce matin, n’est ce pas ? À vrai dire, j’ai observé ta réaction plutôt…. particulière ce matin, et c’est elle qui m’as donnée envie de te surveiller de nouveau. Comme quoi, j’avais eu une bonne intuition. Bon, maintenant que j’ai entendu tout ce que tu as dit, je vais en parler à Terence pour revoir le plan… Quand à toi, je pense qu’il est inutile de te garder en vie.

      « Inutile de te garder en vie ». Cette phrase la, je l’avais entendu distinctement. Très distinctement. Elle se répétait dans ma tête, couvrant tout les autres bruits qui, jusqu’à présent, m’assourdissaient. Elle venait de provoquer le réveil de deux choses chez moi : la colère, et le désir de vivre.
      De ce qu’on m’avait dit, Mac Donald était un homme qui, s’il ne croyait pas facilement en son prochain, accordait une confiance totale à sa propre personne. Il ne doutait jamais de ses capacités, et se considérait comme très fort. Et c’était surement vrai. Ainsi, c’est grâce à cette confiance qu’il avait du entreprendre l’idée de me suivre seul. C’est aussi grâce à cette confiance qu’il avait décidé de m’abattre aujourd’hui. Mais Mac oubliait deux choses : même le plus puissant des hommes peut se faire dominer, et le stress, la peur de la mort et la volonté de vivre étaient probablement les meilleurs produits dopant de la création.

      Ah ? Il voulait me tuer ? Ah, il voulait m’abattre ? Ah, il voulait me faire taire ? Et bien ça n’allait pas se passer comme ça ! Je n’avais pas fait tant de chemin pour simplement mourir ici. Non, je gagnerais au jeu de la survie, aussi longtemps que cela m’était possible. C’était Mac, ou moi. Et ça ne serait pas moi. Mon corps obéissant à mes instincts, je projetai mon bras à toute vitesse vers le révolutionnaire, l’attrapant à la gorge et le plaquant violemment contre le mur sur lequel il s’appuyait, tout en resserrant de toutes mes forces mes doigts autour de son cou. Sa tête fit un bruit sourd au contact de la pierre. À partir de ce moment, tout se passa très vite : le second des Black and White eu le réflexe de saisir mon bras pour tenter de se dégager, la longueur de ce dernier empêchant Mac d’atteindre quoi que ce soit d’autre. Il me faisait mal, certes, mais la douleur dans mon crâne provoquée par l’idée de mourir était bien supérieure. Réalisant assez vite que c’était inutile, le révolutionnaire dirigea alors son autre bras vers son ceinturon, pour tenter de dégainer son pistolet. Mais mon corps et mon cerveau réagirent plus vite, et je levai et recourbai une de mes jambes avant de plaquer violemment mon pied sur sa main, l’enfonçant dans son estomac. La douleur provoquée par ce coup fut telle qu’il commença à verser quelques larmes, et à ne plus pouvoir retenir sa salive. L’étreinte de sa main sur mon bras augmenta, mais petit à petit à petit, elle se mit à diminuer. Et, au bout de ce qui m’avait semblé être une éternité, il lâcha prise. Conservant ma position encore quelques instant, je finis moi aussi par relâcher sa gorge. Le corps de l’homme tomba sur le sol, inerte. De toute évidence, l’ami Mac venait de se faire nommer abbé.


      Complètement essoufflé, le visage couvert de larmes et affichant une expression démente, je repris progressivement mes esprits. Une vive douleur se fit ressentir dans mon bras. Le massant un peu, je réalisai que l’étreinte de l’homme avait été si forte qu’il me l’avait fracturé. Je réalisai aussi la situation dans laquelle je venais de me mettre : j’avais tué un membre des Black and White. Et pas n’importe lequel : le second, le bras droit du grand chef, le type qui depuis mon arrivé portait des soupçons sur moi. En gros, j’étais dans une sacrée merde. Mon esprit allait de nouveau se laisser dominer par la panique quand mon désir de vivre reprit le dessus : je devais camoufler ce meurtre, et vite. Me focalisant complètement sur la recherche d’un scénario expliquant la mort de l’homme, une idée finit par germer. Un plan assez osé, mais qui avait des chances de marcher. De belles chances, oui. Mais il me fallait agir vite.

      Je commençai par écarter les caisses qui étaient posées trop près du corps, que je n’avais pas déplacé. Puis, je récupérai une des bouteilles trainant dans la salle, saisi l’arme à feu du cadavre, je posai la bouteille sur son corps, je répétai une ultime fois mon texte dans ma tête, et, une fois que je me sentis prêt, je tirai sur la bouteille pleine d’alcool hautement inflammable. Et comme prévu, elle explosa, sans atteindre les autres caisses que j’avais suffisamment éloignées, et elle mit le feu au cadavre. Je jetai rapidement le pistolet dans les flammes, avant de me m’agenouiller à quelques mètres du cadavre.

      Le bruit attira très rapidement plusieurs membres de Black and White, dont Terence Azier. Ils me trouvèrent en larme, me tenant mon bras, et fixant le corps en feu, l’air horrifié.


      -Mais…. MAIS QUE C’EST IL PASSÉ ICI ?! hurla Terence.
      Momoiro, pourquoi t’es dans cet état ?! Et c’est qui ce type en train de…. Non…..Non….Ce……Mac ? MAAAAAAAAAAAC !

      Le chef des révolutionnaires se jeta aux pieds du cadavre, le fixant, l’air abasourdit.
      -Que…..Que…….
      -Il…. Il a essayé de me tuer……..
      Toutes les têtes se tournèrent vers moi.
      -Il a voulu me tuer…… Je…. J’étais en train de ranger les bouteilles, comme vo…vous me l’aviez demandé et il est arrivé et m…m’a sortis des choses comme quoi « J’en savais trop », et qu’il fallait me faire…taire…..
      -Mac ? Te faire taire ? Mais à propos de quoi ?! Demanda Lerijae, les larmes aux yeux, l’air tout aussi abasourdit que Terence.
      -Un…. Un jour, je suis venu le trouver dans ses appartements pour tenter de lui expliquer qu…qu’il n’avait pas de raison de se méfier de moi. Il venait de partir et avait oublié de ve…ve…….de verrouiller la porte. Je suis entré… Je sais, je n’aurais pas bu….du…du, oui, d….du.
      J’avais du mal à trouver mes mots. Il faut dire que je ne jouais pas vraiment la comédie à propos de mon état. J’étais réellement déboussolé et choqué. De plus, mon bras me faisait horriblement mal. Après avoir essuyé quelques larmes, je me remis à donner ma version des faits.
      -Je…..J’avais trouvé ceci dans ses appartements.
      Je tendis à Lerijae ma plaque passe partout de la Marine, que j’avais sortis un peu avant l’arrivé du groupe. La plaque ne contenait aucune inscription, juste le symbole de la marine, ainsi qu’un sigle représentant un m. Ce passe pouvait être donc associé à n’importe qui, et Mac était actuellement dans un état qui l’empêchait de s’expliquer.

      Lerijae ne sembla pas comprendre ce que signifiait l’objet. Elle le tendit à Terence, qui était clairement secoué par les évènements récents. Mais la vision du passe l’acheva.

      -Ce….C’est un…. C’est un symbole des agents du gouvernement. C’est avec ça qu’ils se font reconnaitre par leurs pairs.

      Des cris de stupeur et d’horreur se mirent à résonner dans la salle. Savoir que Mac Donald, le fidèle Mac Donald, était un traitre choquait tout le monde. Et c’était compréhensible. Je repris mon explication, toujours aussi secoué.
      -Après m’avoir dit qu’il comptait m’éliminer, on a commencé à se battre. J’ai ramassé une bouteille qui trainait et je la lui ai lancé à la figure, mais il a sortit son arme au même moment et à tiré. Et…. Et elle lui a explosée à la figure…. Je……Je……

      Je ne trouvai rien d’autre à dire. Je n’avais plus rien d’autre à dire. Maintenant, il fallait espérer que l’on me croit. Et ce fut le cas. Ma version semblait crédible, et même s’il était dur pour eux d’admettre que Mac était un traitre, son attitude distante et suspicieuse envers tout le monde donna du crédit à mon récit. De plus, la plaque était LA preuve qui ne trompait pas.
      Le lendemain, la nouvelle fit le tour du groupe. Elle fit un coup au moral de plusieurs membres, tandis que d’autres avaient encore plus envie d’en faire voir de toutes les couleurs au gouvernement. Chaque chambre fut fouillée, retournée, afin d’être sur qu’un autre traitre ne se cachait pas dans l’équipe. Ayant prévu le coup, je dus avaler mon escargophone afin d’éviter d’être découvert. Vu sa petite taille, le gober ne fut pas un souci, mais c’est sa récupération qui me posa problème. C’est probablement l’un des passages de ma vie que j’aimerais le moins revivre.
      Malgré cet incident, ma place dans le groupe fut sauvée, et même si certains m’en voulaient pour avoir provoqué la mort de Mac, j’eus plutôt gagné du crédit, voir de l’affection, auprès du reste des Black and White.

      Et, une semaine plus tard, toute l’équipe, moi compris, embarqua pour se rendre à Longue-Town, bien décidé à faire exploser la Hotte.
      À bord, la peine des révolutionnaires pouvait se ressentir. Étant monté dans le premier bateau de livraison, en compagnie de Terence, je l’avais aperçu, assis dans sa cabine, fixant tristement mon passe. Ayant cherché à le récupérer durant toute la semaine, je tentai de profiter de cette occasion.


      -Je peux entrer ? Demandais-je, après avoir toqué à la porte.
      -Hum ? Oh, c’est toi Momoiro ? Viens, rentre, fais comme chez toi….
      La voix du révolutionnaires était emplit de tristesse.
      -Hum… Vous…. Vous voulez peut être en parler ?
      -Parler de quoi ? Parler du fait qu’un homme que j’ai considéré comme un ami durant toutes ces années m’a lâchement trahit ? Grrrr, je me sens si stupide, si stupide de l’avoir cru durant tout ce temps….
      -Vous savez…
      Je m’assis à coté de lui.
      -Vous savez, il ne vous à pas forcément trahit vous. Peut être qu’il avait juste une vision…. Différente des choses. Je sais qu’on peut feindre des sentiments, une relation, mais une amitié ? Durant tout ce temps ? Non, non, même si cet homme à trahit la révolution, je ne crois pas qu’il vous ait trahit. Je suis sur que s’il y a bien une chose à propos de laquelle il ne vous à pas mentit, c’est ses sentiments pour vous.

      Terence se mit à réfléchir un moment. Puis, un petit sourire se dessina sur son visage, et son ton devint un peu moins triste.
      -Oui….Oui, tu as peut être raison. Peut être que nous avions juste des…. Objectifs différents…. Je vais arrêter de ruminer la dessus, on a une mission après tout, non ?!
      Il se releva d’un coup, un peu plus en forme qu’il y a quelques instants. Il me tendit la main pour m’aider à se redresser.
      -Merci ptit gars. Je ne regrette pas de t’avoir rencontré. Après cette mission, passe me voir, je pense que tu as beaucoup d’avenir.
      -Merci monsieur. En attendant, je vais voir sur le pont si on à pas besoin de mon aide. Et donnez moi ça, le conserver ne fera que vous rappeler de mauvais souvenirs !
      Je pris rapidement la plaque dans ses mains avant de me diriger vers la sortie. Terence resta immobile quelques instants, l’air un peu surpris, avant de se mettre lui aussi à la recherche de quelque chose à faire.


      Dernière édition par Enzo P. Hisachi le Sam 4 Aoû 2012 - 2:28, édité 2 fois
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      Je remarque que j'ai dépassé le nombre de caractères maximum dans le post où se trouve mon Test RP, je mets donc la suite ici:

      Et, la journée passa tranquillement. Terence repris du poil de la bête, et moi, sur le pont, fixant l’horizon, une tasse de café à la main, je me mis à rigoler intérieurement. Dans quelques temps, Terence aurait la preuve que son ami ne l’avait jamais trahit. Une fois arrivé à Logue-Town, toute l’équipe des Black and White se ferait sauter dessus par la Marine, avertie, et prête à agir. Les contacts se trouvant en ville avaient déjà du se faire arrêter. Le second bateau aussi se ferait attraper, parce qu’il aura eu la confirmation de ma part que le premier est arrivé à bon port sans problème, et il jettera donc lui aussi l’encre à Logue-Town. Et au cas où certains d’entre eux arriveraient à s’échapper, ils découvriront que la sécurité de la Hotte à été triplée pour prévenir de tout incident. Et moi, dans tout ça, je n’avais plus qu’à m’éclipser une fois arrivé à bon port. Je me sentais un peu mal de tous les envoyer se jeter dans la gueule du loup, mais on m’avait donné une mission, et je me devais de l’accomplir. Et puis, pour permettre à une vie de continuer, parfois une autre devait se laisser prendre…

      Je bus une gorgée de café. Il était meilleur. Non, moins mauvais en fait. C’était toujours un jus de chaussette écœurant, mais, maintenant que j’avais le cœur léger et l’esprit tranquille, il était moins mauvais. Et comme à chaque fois qu’on me servit une tasse de ce jus de chaussette, j’en bus tout le contenu, jusqu’à la dernière goutte. Après tout, c’était de la nourriture, et, bonne ou mauvaise, la nourriture, ça ne se gaspillait pas !






      Ah, et j'ai apparemment aussi dépassé le nombre maximum de caractère dans le premier post, je mets donc mes informations IRL ici:

      Informations IRL

        Prénom : Antony

        Age : 19 ans

        Aime :Sayonara Zetsubô Sensei, les jeux vidéo, les mangas, l’humour en tout genre, les animaux, la lecture, les longues discussions sur un sujet ou un autre.

        N'aime pas : La mauvaise foi, les rageux, les rats, l’injustice, l’intolérance, Dora l’Exploratrice.

        Personnage préféré de One Piece : Brook en premier, suivit de près par Mister 2/Bon Clay.

        Caractère :On me dit souvent que je suis un excentrique bavard et capable de rendre malsain et macabre n’importe quoi. Et c’est probablement vrai.
        Mais je ne suis pas méchant, hein, j’ai juste des gouts un peu bizarre et tant qu’on ne me cherche pas, je suis une vraie crème ! :3
        J’espère que je me plairais ici !


        Fais du RP depuis : J’ai touché à très peu de RP, et ça remonte à un certain temps, donc on va dire que je suis débutant/moyen.

        Disponibilité En fait, je vis en Guadeloupe, donc, à cause du décalage horaire (qui est de 6 heures ou 5 heures selon l’heure d’été ou d’hiver), quand c’est l’après midi en France, on est encore en pleine mâtiné chez moi. Mais jusqu’à présent je n’ai jamais eu de problème avec ça, donc je ne pense pas en avoir ici non plus.
        Sinon, je suis sur mon PC tous les jours, mais à cause de mes horaires de travail, en semaine, je passerais plutôt dans l’après midi et tard le soir chez vous.


        Comment avez vous connu le forum ?
        Mon cousin m’en a parlé, j’ai été séduit par l’idée de refaire du RP (sur One Piece en plus), et j’ai décidé de m’inscrire après la lecture de quelques topic.
        Je tiens à le redire ici : vraiment, chapeau bas aux créateurs de ce forum, c’est vraiment bien pensé et bien présenté. J’aimerais voir plus de forum RP comme ceux la. (Nan, je fais pas de la lèche, je suis sincère ! ><)

        Remarque: A propos de mon avatar: celui ci est temporaire. Un avatar représentant mon personnage selon la description que j'en ai faite est en cours de création, j'ai donc en attendant choisi celui ci qui était assez proche de l'idée que je me fais du personnage.

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      Tchop Enzo,

      Voilà, j'passe te donner ton premier commentaire pour ta prèz, j'vais tenter de faire court (pas comme toi, hein).

      Au niveau de la construction de ton personnage c'est impec, j'ai rien à redire. Le tout est cohérent, bien construit, intéressant, original... Voilà, point barre.

      Là où il y a quelques petites choses à améliorer, c'est dans dans la syntaxe. Il reste quelques fautes d'accord par-ci par-là mais vu la longueur ce n'est à mon avis ni étonnant, ni grave. Il y a par contre un mot avec lequel tu semble avoir de la peine, et je l'ai déjà utilisé deux fois dans ce paragraphe. Là. Sans accent grave lorsqu'il est utilisé comme déterminant ou pronom, avec l'accent le reste du temps. Un petit conseil pour ne plus tomber dans le piège, si t'as un doute, essaies de le passer au masculin (cette fille-là // ce mec-le... ah ça marche pas, ce mec-là c'est 'achement mieux !)

      Sinon, dans l'ensemble, c'est long, vraiment très très long. J'vais pas te pénaliser là dessus, t'as voulu bien faire le travail et tu l'as très bien fait, si ce n'est pour le test RP. On t'as demandé de décrire comment tu gérais ta crise, pas comment c'est déroulée ton entrée au CP. Je comprend que ça te gratouille de pas faire les choses dans l'ordre, mais ça aurait pu être un parfait FB à faire avec d'autres joueurs, dommage du coup.

      Bref, pour moi c'est bon, et même très bon, et t'as donc ma voix et mon avis pour 800 dorikis.

      À la p'luch man.
        Merci Walters. Bon, par contre, il y a un truc qui m'embête un peu dans ce que tu dis:


        Walters Scott a écrit: On t'as demandé de décrire comment tu gérais ta crise, pas comment c'est déroulée ton entrée au CP. Je comprend que ça te gratouille de pas faire les choses dans l'ordre, mais ça aurait pu être un parfait FB à faire avec d'autres joueurs, dommage du coup.

        Je pensais que le test RP n'était pas canonique, que ce que l'on y écrivais n'arrivais au final pas vraiment à notre personnage, ne rentrais pas en compte dans sa chronologie.
        Vu qu'à la fin de la biographie, j'explique comment Enzo c'est retrouvé dans les mers Bleues, et pas comment il est rentré dans le CP, et que pour le test RP il était dans le CP, je me suis dit qu'il fallait expliquer comment il avait atterrit la. ^^'
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        Salut Enzo, voilà un deuxième commentaire.

        Petit point forme, pour commencer : tu as pas mal de difficulté au niveau des participe passés. Parfois des confusions avec l'infinitif, parfois conjugué comme un présent. Autre confusion récurrente, a/à. Un effort à faire à ce niveau. Dans l'ensemble, ce point excepté, tout est globalement bien écrit.

        Anecdotes pour la route, quelques autres erreurs notables :
        -avant que + subjonctif, et non + indicatif
        -voire / voir. Sur / sûr. Prêt / près. Différent / différend. Tort / tord.

        Je passe sur les descriptions, elles sont bonnes, et bien amenées, rien à redire.

        Concernant ta bio, c'est sympa. La longueur ne dérange pas, cependant, deux choses me gênent dans ton histoire. La première, un marchand sans équipage, c'est très curieux. Surtout sur GL. Pour manœuvrer une embarcation, il faut des matelots. Sinon, c'est impossible. Et c'est s'exposer à beaucoup de dangers de se la jouer solo pour un mec qui ne voyage pas à vide. Ce qui m'amène au deuxième point : pourquoi personne n'a pris place à bord, quitte à retenir le marchand en otage et à le forcer à naviguer ? C'est encore le plus simple pour partir. Vous êtes tous habitués à vivre dans un enfer, à côté, ça relève d'un jeu d'enfant. Que personne avant toi n'ait envisagé ça, ça parait curieux. Donc, oui, bonne histoire, on prend plaisir à la lire, mais ce passage là, qui est finalement le nœud du récit, laisse un peu perplexe.

        Du côté du test RP, comme Walters, je dois dire : c'est long. Et ce coup-ci, à la différence de ton histoire, on le regrette. Parce que le scénario met 30 paragraphes à se lancer, encore plus à rejoindre le thème imposé pour le test. Un peu border-line, d'ailleurs, vis à vis du sujet, ton histoire, mais à la rigueur, c'est pas trop grave. Donc, oui, long. Cela dit, moins de fautes qu'au niveau de ton histoire, un bon point. Ce qui manque, c'est un peu de piquant. Oui, on se demande si Enzo va être démasqué, oui on finit par se prêter au jeu. Mais d'un autre côté, on tombe sur une presque caricature de chef révolutionnaire prêt à commettre un attentat qui va coûter la vie à des milliers de civils. Ça donne pas trop envie, faut avouer. Également, le Terrence ne te suspecte pas toi, plutôt que son ami fidèle McDo. Donc deux trois ficelles un peu grosses. Et également, une fin carrément trop ouverte. On s'attend à un dénouement soigné, presque à avoir des nouvelles du Vice-Amiral évoqué au début – sinon à quoi bon avoir passé 150 lignes avec lui dans l'intro ? - et on a ça. Résultat, l'histoire n'est pas palpitante. Sympathique, avec de bons traits d'humour et une narration agréable, mais pas véritablement prenante.

        Voilà, pour moi, on est sur du 650 Dorikis. On est dans les clous pour le CP9, bien joué. Au prochain avis, tu seras validé. Félicitations.
          Salut Enzo, dernière voix pour toi.

          Des descriptions très sympa, soignées et tout... Une bio carrément chouette, j'ai beaucoup aimé l'ile de départ, la solution d'évasion (même si l'étape liquidation du marchand est un poil facile) et les différentes péripéties qui te tombent dessus, notamment la naissance de ton amour profond pour le roi des mers. Bref très bon perso.

          Niveau test RP, bon, le lancement est un poil hors sujet et j'ai un peu de mal avec l'officier qui recrute des gens pour les services spéciaux plutôt que pour ses propres troupes, mais bon, le personnage est intéressant et l'intro amusante. A développer j’espère ?
          J'ai été un peu déçu par le comportement révolutionnaire lors de ton arrivée chez eux, après le niveau d'écriture de ta bio, les dialogues et l'opération un poil basique que tu nous sors font un peu tache je trouve.
          A coté de ça les phases "problèmes comportementaux", et particulièrement le moment de paranoïa grandissant sont très bien rendus...
          Et au final je suis un peu de l'avis de Trinita. On a un peu l'impression que ça tombe à plat et c'est dommage, y'avait moyen de faire plus percutant qu'une simple "Et les révos finirent au trou"...

          Au bilan je suis sur du 750 dorikis, ce qui te valide à 720 dorikis

          Bye Red