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Massive... Jungle is massive

Coups de la latte, tatanes et compagnie, le lot du jour pour le corps de Walters Scott qui ne peut rien faire d'autre si ce n'est de se mettre en boule pendant que sa tête se balance au bout des pattes d'un macaque de taille respectable. Enfin, ça c'est pour résumer la situation au cas où vous n'auriez pas lu ceci. Et comment dire, c'est la première fois que le bonhomme se sent complétement dépassé par les évènements.

Le passage à tabac finit par se terminer, puis il sent ses bras être ligotés et son corps se faire trainer sur le sol. Un juron passe entre ses dents, il vient de se faire capturer et il n'a même pas pu voir la tronche de cet enfoiré déguisé en squelette. S'il le chope, c'est clair qu'il va lui faire passer un sale quart d'heure. Peu après, la valse aérienne du singe s'interrompt. L'animal tient le crane par les cheveux. Il semble être quelque peu refroidi par quelque chose que Walters ne peut pas voir avant de pivoter au bout de sa chevelure. Et là il se retrouve en face d'une gamine, pas plus grande qu'une cage à poule, tenant ce qui ressemble à s'y méprendre à une aiguille à tricoter, au détail près que l'aiguille est plus grande que la gamine.

Spoiler:

Vision plutôt sympathique pour Walt', plutôt inquiétante pour le singe qui se retrouve paralysé, le regard plongé dans les immenses yeux de la fillette. C'est vrai qu'il sont bien flippants. Du genre qu'on n'arrive pas à savoir ce qui se passe derrière. Leur flippanterie s'accentue d'ailleurs avec l'effet du masque qu'elle porte. Une moitié de crâne humain, ou un truc qui s'y apparente... Peut-être que c'est du gorille, d'où l'effet sur la bête qui lui fait face ?
La tête tombe par terre avec un bruit sourd et le macaque se taille. Ouais la gamine aurait peut-être pu lui planter son engin de tricot dans l’œil mais on aurait risqué des plaintes de la SPA. Pour encouragement à la violence contre les animaux ou un truc du genre. Bref, du coup il se fait la malle à cause de la peur, et Walters se fait ramasser par l'enfant. Ils se fixent un moment dans les yeux sans se causer.

"Mmh... Toi t'es pas vraiment normale hein..."

Pas de réaction...

"Non mais r'gardes-toi un peu !"

Niet aussi....

"Comment t'arrives à supporter ces grolles par une tiaffe pareille ?! Sérieux ! Avec des chaussettes en plus !!"

Ah, ça bouge au niveau du corps. Ou plutôt le trainage s'arrête. Sinon, la fillette, bezef.

"Pas très causante à ce que j'vois... Pas encore appris le parler ? Dis tu pourrais pas m'amener vers quelqu'un qui sait comment s'servir de sa langue ?"

"Papa ?"

"Ah ben voilà une idée ! Vas-y traines-moi vers ton padre qu'on discute de me retrouver mes épaules et tout ce qui va avec."

Pendant ce temps, quelqu'un envoie Walters dans un truc avec des barres en métal, un grill géant peut-être ? Allez savoir ce que ça peut inventer des aborigènes affamés. Et la gamine commence de courir à travers les fourrés. Ah, on a remarqué l'arme que le borgne transportait jusque là. Il sent la chaine lui être retiré avant qu'une secousse... Mmh... secoue le... Barbecue...

Mouais...

Difficile de penser sans sa tête...
    Après une bonne demie heure de marche sous les fougères (la fillette n'étant pas assez grande pour avoir à s'embêter en traversant celles-ci, pas de 'à travers'), une grotte apparait au regard du borgne. Sa transporteuse court dedans en tenant la tête du pirate au dessus de la sienne et criant des 'Papa' à tout va. Mignon n'est-ce pas ? Au détours d'un boyau souterrain, une immense cavité surplombée de stalactites. Dans un coin, un tas de rochers indique qu'il y avait également des stalagmites mais que ces dernières étaient jugées trop encombrantes pour être gardées. Au fond, un lac souterrain héberge une petite barque et la lumière qui se reflète sur l'eau indique qu'un cours d'eau doit suivre vers le grand air.
    Soudain, les murs de la grotte se mettent à trembler. L'eau se retire de quelque mètres avant de doucement retrouver son niveau d'origine. Visiblement, s'aventurer sur ce cours d'eau risque de vous faire passer par la case geyser si vous ne connaissez pas parfaitement le rythme d'éruption...

    Ignorant totalement les particularité géolo-aquatique de l'île, la gamine fonce vers une silhouette élancée aux longs cheveux blancs et à la peau marquée de nombreux tatouages. Torse nu, l'homme se retourne avec un sourire aux lèvres. Sa voix se fait suave à l'entrée de l'enfant.

    Spoiler:

    "Ahaaaaa, je vois que tu as trouvé le reste de notre invité Amy...Viens donnes-le moi..."

    Au moment où il voit son corps enfermé dans un grande cage Walters se dit être tombé pile poil sur la bande d'aboribals carnigènes Un sourire s'affiche sur son visage et, les yeux rivé sur lui-même, il commence à bouger. Il se lève, tente tant bien que mal de garder son équilibre, ce qui n'est étonnamment pas simple sans tête, vu que tout la plupart des organes qui nous servent à ne pas se casser la gueule s'y trouvent.

    "MAIS QU'EST-CE QUI T'AS PRIS DE L'APPORTER ICI SANS LUI BOUCHER LA VUE ?! IL POURRA SE CASSER COMME IL VOUDRA S'IL S'ÉCHAPPE !! STRAAAAAAAAAM"

    Le type, dès qu'il eut la tête en sa possession, gifla violemment la fillette du revers de sa main, l'envoyant bouler à l'autre bout de la pièce. Un gamin répondit silencieusement à l'appel en sortant d'un endroit hors du champ de vision de Walters. Ce dernier le reconnut immédiatement comme l'enfant-squelette qui s'était jeté sur lui un peu plus tôt. Stram donc.

    Spoiler:

    "On va devoir partir à cause de vos conneries. Vas chercher ton frangin et ramènes-le ici. Laissez les pièges et le matos."

    Le gamin partit en courant vers la sortie de la grotte. La fillette se relevait doucement pendant ce temps. Elle paraissait subir le choc du coup mais ne pleurait pas, signe qu'elle était habituée à être traitée ainsi. Walters garda le silence pendant que l'homme qui l'avait capturé posait sa tête sur un rocher, à un peu plus d'un mètre du sol. Il observa la figure svelte commencer de rassembler divers objets de tous les coins de la grotte. Il vit sa masse chaînée, son arme. Du côté du corps, il faisait discrètement les cent pas dans sa cage, s'habituant peu à peu à se mouvoir sans sa tête.

    L'homme finit par s'arrêter dans ses rangements. Il poussa une caisse du pied devant Walters et s'assit dessus. Une petite discussion entre geôlier et geôlard allait visiblement avoir lieu.
      "Alors dis-moi, pourquoi tu perds ta tête comme ça ?"

      Pendant ce temps, la jeune fille faisait des allez-retours avec des objets non inclus dans la catégorie de jouets réservés à sa tranche d'âge. Sabres, pistolets, bombes... Un véritable arsenal se faisait transporter par ses petits bras. Pour Walt', il semblait impensable de laisser un enfant toucher à ce genre de choses: quand il avait sa taille, il n'avait même pas le droit de toucher à une pelle.

      "He! Arrêtes de t'occuper de ce genre de choses."

      Stram revint, accompagné d'un garçon plus grand, plus âgé. Il semblait presque énervé par quelque chose. Walters haussa un sourcil. Il se souvint avoir son âge, remettre en cause les décisions de ses parents. Pendant ce temps, le benjamin suivait, la tête baissée.

      Spoiler:

      "T'as raison, j'ai d'autres chats à fouetter. Gram, prépare le corps pour être embarqué, Stram, charge la barque mais mais ne laisse rien tomber cette fois."

      "Papa ?"

      "Oh ta gueule toi, tu sers à rien alors fous-nous la paix, laisse faire les grands !"

      Baffe.

      "Pourquoi t'arrêtes pas de la frapper ? Elle a rien fait de mal !"

      "T'en veux une toi aussi ?!"

      Re-baffe.

      Walters pu admirer la dispute qui se déroula encore quelques instants sous ses yeux. Quel père exemplaire, ironiquement parlant bien sûr. Il soupira.

      "Quelle chouette vie de famille t'as là..."

      "Qu'essque tu cause toi ? Tu vois pas qu't'es dans la dèche ?"

      "Tu sais, j'suis pas venu seul, chez nous on se serre les coudes quand il faut..."

      "Et tu crois que c'est pour quelle raison qu'on se casse ? Quand tes potes arriveront ici, s'ils y arrivent, tout sera vide, aucune trace."

      "Si tu m'libères, t'auras ptet une chance d'avoir une meilleure vie...Pour toi, et surtout pour ces deux jeunes là..."

      "HAHA et si j'empoche ta prime aussi j'te f'rais remarquer !"

      Là, c'en était trop pour le bosco. Ce pseudo-ablinos aux yeux jaunes lui pesait vraiment sur le système.

      "OH TOI TA GUEULE, J'CAUSE PAS AUX ENFLURES QUI BATTENT LES GOSSES ! ET TOI, LE GRAND, SI T'AS ENVIE DE VOIR CE TYPE PERDRE SES DENTS DÉTACHES MOI. SINON TU RISQUES DE LES PERDRE AVEC LUI."

      Petit moment pour que tout le monde dans la grotte intègre ce qu'il se passe...

      ...Sauf pour l'aîné qui, de son côté, en a marre de son paternel, et qui est le seul à comprendre que c'est à lui que le prisonnier s'adressait. Contrairement à ce que son géniteur pensait, ses enfants n'étaient pas inutiles, ils n'étaient pas de simples outils. Et là, à cet instant précis, c'était lui qui tenait les liens qui emprisonnaient Walters Scott. C'était lui qui pouvait libérer le prisonnier, pas son père.

      Il prit sa décision et, pendant que le chasseur de prime qui avait réussi à mettre la main sur un poulain de plusieurs dizaines de millions, le dit poulain massait ses poignets à nouveau libres et s'avançait dans le dos de son tortionnaire. Il était énervé. Il était dégouté. Il souhaitait de tout cœur envoyer ce type au plus profond des enfers. Et il savait comment faire.

      -Spiritus Tactus - Poena Proditores-


      Dernière édition par Walters Scott le Ven 31 Aoû 2012 - 9:08, édité 1 fois
        Le coup de poing que le chasseur de prime reçu était bien plus qu'une simple droite bien placée. C'était comme s'il avait été frappé par un sac plein de glaçons. Alors que le monde basculait dans sa chute, il se souvint des personnes dont il avait odieusement profité. Les pirates dont il s'était approché afin de gagner leur confiance et par la suite les piéger. Ses parents, qu'il avait tué pour avoir un pactole de départ. Les mères de ses enfants, qu'il avait protégé durant leur grossesses avant de les abandonner dès la fin des accouchements.
        Gregory Graveheart était un traitre, cela ne faisait nul doute. C'était un traitre qui trahissait d'autres traitres, qui trahissait des individus reclus de la société, mauvais. Il avait souvent trahi, mais toujours pour la bonne cause. Mais c'était un traitre quand même.

        Walters ramassa sa tête pour la remettre à sa place. Puis il se tourna vers le semi-albinos avec un grand sourire. Il regarda son adversaire se relever et mettre sa main à la ceinture pour dégainer un sabre à la lame noire. D'une voie enjouée, il lui lança un "Alors, on danse ?" provocateur.
        Le pirate commença par esquiver plusieurs attaques. Classique, les adversaires qui se jaugent mutuellement. Enfin, en apparence. Vous le savez, Walters n'est pas du genre à mesurer, il est plus dans le spontané, et aurait bien frappé ce maudit père sérieusement, mais sans arme c'était dur.
        Le borgne se jeta à terre, ramassa une poignée de gravier en roulant et la lança sur le chasseur de primes. En se relevant, il chercha sa masse chaînée du regard. Se faisant, il vit les trois enfants observer le combat. L'aîné gardait les bras croisé et devait réfléchir à qui en sortirait vainqueur. La petite fille s'était cachée derrière une caisse et jetait des coups d’œil pleins d'angoisse sur la scène. Quand au gosse du milieu, il était debout, ne semblant pas comprendre ce qu'il se passait.
        Debout à côté de l'arme de Walters.

        "Eh toi ! Lances moi ma masse s'il te plait."

        Le père se retourna vers son fils, qui semblait hésiter. Non, pas hésiter, ne pas comprendre ce qu'on lui demandait. Lui qui avait été habitué aux ordres implacables. Gregory Gravheart voulu dire mettre l'enfant en garde mais il fut pris de vitesse.

        "STEPHANO, FAIS LE !"

        Stram fut soudain tiré de ses réflexions. Il se baissa et attrapa la masse par le manche et la lança de toutes ses forces vers le pirates, qui l'attrapa au vol par la chaine, la fit tournoyer quelques fois et la lança droit sur son adversaire.

        -Spiritus Tactus - Poena Fraudsters-

        Lorsqu'il se prit la masse dans l'estomac, Gregory Graveheart eu l'impression qu'elle avait été chauffée sur le feu. La chaleur était tolérable: il aurait peut-être une petit brulure sur la surface de contact mais pas au dessus du premier degré. Il avait quelque fois volé, à ses débuts. Il se souvint de l'argent pris à ses parents, après leur mort. Il se souvint de ce qu'il avait prit pour se nourrir quand ceux-ci le privaient de repas.
        Puis il revint à la réalité. Il était à genoux, devant ce grand borgne à la tête à l'option détachable. Ce dernier semblait être perdu dans ses pensées. Il regardait ses mains et l'arme qui s'y trouvait. C'était le moment: le chasseur de prime se leva et chargea. Son sabre traversa son adversaire de part en part, mais celui-ci ne broncha pas. Son sang coulait, la blessure était béante, mais c'est à peine s'il esquissait la moindre pointe de souffrance.

        "Mmmh... Bizarre, ça fait pas toujours la même chose... Si j’essaie ça ?"

        -Spiritus Tactus - Poena Violenti-


        Gregory Graveheart se mit à hurler de douleur. Ses deux mains lui faisaient un mal fou. Il avait l'impression que de la poignée de son sabre sortaient des milliards de pointes qui lui remontaient le long des bras, jusqu'aux épaules, passant dans son dos et descendant ensuite au pieds. Il pouvait sentir chaque pointe se ramifier en des milliers d'autres, puis se confondre entre elles. Pour chaque coup, chaque fois qu'il avait tué, prenant un plaisir malsain dans l'opération, il pouvait sentir une nouvelle pointe se former dans son corps. Puis, relevant les yeux, il vit Walters Scott, celui qui lui faisait payer l'addition de ses crimes, de ses péchés. Il vit son sourire.

        Puis ce fut la délivrance.
          "Il est mort ?"

          "Mmmh ? J'pense pas non..."

          Le chasseur de prime gisait à terre, immobile. Ses enfants s'étaient rassemblés autours de Walters et de leur père. Le pirate retira le sabre qui lui traversait l'estomac et le jeta au sol. Les deux frères échangèrent un regard entendu, et le plus jeune sorti un pistolet de ses vêtements. Il pointa l'arme directement sur l'homme gisant au sol.

          "Eh oh, du calme, c'est pas des jouets ce genre de choses..."

          "C'est bon. J'sais tout ça. J'veux juste le finir.

          Walters attrapa la main du jeune homme et dévia le coup. La balle se logea juste à côté du crâne de Gregory. Le son de l'impact ramena ce dernier à ses esprit. Il roula sur son dos pour récupérer son arme et se saisi de Stram, le menaçant avec son sabre.

          "Héhéhé... T'aurais pas du louper ton coup petit con..."

          "Lâches-le."

          "Et pourquoi ça ?"

          "Oh rien, juste une intuition."

          Walters profita du regard perplexe du chasseur de prime pour tirer sur la chaine de sa masse. Le pied de son adversaire se trouvait au passage et fut pris dans le mouvement, se propulsant à terre et libérant le garçon. Le véritable combat pouvait commencer.
          Le borgne se jeta en avant et voulu assener un coup dans l'estomac de Gregory. Ce dernier eut le reflex de rouler en arrière pour se relever et faire face à Walters. Il tenta un coup d'estoc qui fut paré grâce à la chaine. Puis il pivota afin d'assener une coupe de taille de l'autre côté. Le pirate vit l'attaque arriver et voulu désarmer l'albinos en frappant le poignet. Mais le sabreur évita le coup en retirant son bras avant de repasser à l'attaque.
          Plusieurs passe d'arme s'enchainèrent ainsi, sans que l'un puisse prendre le dessus sur l'autre. Les enfants observaient toujours le combat, ne sachant pas vraiment s'ils devaient intervenir en faveur du pirate ou rester hors du passage. Les deux combattants prenaient visiblement un grand plaisir à combattre. Gregory était certain que la blessure infligée à Walters serait la clé à sa victoire. Le borgne quant à lui s'en fichait éperdument, ce ne serait pas le première fois qu'il mourrait.
          Puis vint l'erreur, celle qui intervient dans ces combats d'endurance. Walters la senti venir: une grande attaque de taille afin de le pousser à reculer, un bonne attaque en soit mais mal exécutée. Le chasseur de prime prit son élan et s'avança avant d'abaisser sa lame, laissant une ouverture béante. Il reçu la botte du pirate juste au dessous de son plexus, ce qui lui coupa la respiration et le souleva juste assez pour l'expulser à plusieurs mètre, en direction de la cage où son adversaire avait été enfermé.
          Le borgne lança la masse droit dans le visage de Gregory, qui bascula en arrière sous l'impact. Se tenant à quatre pattes, il ne put éviter un nouveau coup de pied placé dans ses côtes. Il se trouvait maintenant dans la cage, désarmé, à la merci de son adversaire. Ce dernier fit passer la chaine de son arme entre les barreaux du dessus et la passa autours de la gorge du chasseur de prime, puis tira pour le relever.
          Gregory Graveheart devait désormais faire face à ses enfants. Ces derniers lui portaient un regard plein de haine. Un regard qui était d'habitude réservé à son dos. La peur d'être corrigé pour tant d'impolitesse les empêchant de le lui jeter au visage.

          "Pourquoi tu m'as pas laissé le tuer ?"

          "C'est pas de ton âge..."

          "Et maintenant, tu vas faire quoi ?"

          "J'sais pas trop..."

          "Pa...pa."

          Les quatre mâles présents posèrent leur regard sur la petite fille aux pieds de Walters. Elle le regardait droit dans l’œil. De sa petite main, elle attrapa la chaine qui pendait vers le sol.
          Et tira dessus.

          Le message était clair. Se fendant d'un grand sourire, Walters souleva Gregory Graveheart jusqu'à ce que ses pieds ne touchent plus le sol. Tous regardèrent le chasseur de prime suffoquer. Ils le regardèrent en famille.
          Une famille de pirates.

          ***

          Quelques heures plus tard, après avoir enterré le corps, Walters ramassa ses affaires et se dirigea vers la sortie. Les enfants ne bougèrent pas, jusqu'à ce qu'il s'arrête avant de les perdre de vue.

          "Bon les mioches, vous comptez rester planter là à vouer un culte à la mort ? Z'auriez pas plutôt envie de vivre une vraie vie ?"

          Trois paires d'yeux se fixèrent sur le borgne, ne semblant pas comprendre ce qu'il voulait dire. Puis la gamine se mit à courir en direction du pirate qui se baissa pour la prendre sur ses épaules. Les deux garçons échangèrent un regard, haussèrent les épaules et suivirent leur sœur.