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C'est un fusil ? Une arme secrète ?! Non, c'est un tapir...

- Et toi alors ? T'en penses quoi ?
- ...
- Nan sans rire tu la trouves pas mortelle celle-là ?!
...
- Moi elle m'a fait poiler !
...
- Nan mais toi t'as pas d'humour aussi... Splotch !




East blue. Mer calme et ciel azur. Seuls quelques nuages semblables à des petits moutons mouchètent le ciel. Le temps idéal où la chaleur du soleil lutte à arme égale avec une légère brise rafraichissante. Et au milieu de ce havre de paix maritime : une barque.

A un bout de cette petite barque sans voile : Popoye le pêcheur. Popoye, c'est un mec sympa. Ça on peut pas le lui enlever. Du genre optimiste de tous les jours, qui à part la pêche n'a qu'un hobby dans la vie : les blagues. C'est donc revêtu de la tenue typique des marins de la région qu'il déblatère sans cesse, ayant à son actif le record du plus grand nombre de blague à la minute. Faut bien dire que les métiers de la mer, en général c'est dur. Alors pour pas sombrer dans un alcoolisme ravageur, Popoye est tombé dans l'humour. "On y a pas gagné au change" pourrons vous dire ses voisins et confrères...

De l'autre côté de la barque, en face d'un popoye hilare... Un tas de poisson. Et devant ce tas de poisson, un tonneau qui lui sert à ranger ses filets lorsqu'il rentre au port. Mais pour le moment, ce fameux tonneau sert surtout de support à une baudroie que le vieil homme a placé là. Vu la tronche que tire l'animal, ça a plus l'air d'une potence que d'une estrade pour le vainqueur du dernier loto. Pas de bol pour Joséphine la baudroie, c'est son tour.

- Et toi alors ? Tu la connais la blague du [...]
...


Derrière Joséphine, le tas de poisson que vient de pêcher Popoye s’agglutine avec des airs de chiens battus, tout en sachant pertinemment que rien ne les sauvera d'une séance de blagues pourries, dont ils ne comprennent d'ailleurs rien. Faut dire qu'il y a que Popoye pour penser qu'une baudroie ou un mérou peut s'esclaffer à la énième annonce de la blague de "toto mange du concombre." Y a que lui qui est assez désespéré et chassé par ses pairs pour rechercher un public et/ou des amis dans ses filets. Quoique désespérés, ses pauvres proies le sont aussi pour le coup. Être péché et mangé passe encore... mais obligé d'écouter ça avant ?!... Que Davy Jones leur vienne en aide.

- Raaah mais c'est pas vrai ! La chute est pourtant énoOoorme !
- ...
- J'suis sûr que t'as pas bien entendu en fait ! Ça doit être ça sinon t'aurais rigolé c'est obligé !
- ...
- J'vais reprendre du début.
- ...




Horrifiée, Joséphine la baudroie commence à se demander combien de temps est sensée tenir son espèce hors de l'eau... Trop. Puis tandis que la terreur s'empare à nouveau d'elle quand le pêcheur recommence son dico des blagues pourries, un grand choc percute la barque ! Bam ! Aaaah... sauvée.

Aussi sec, Popoye se rue sur le bord de l'embarcation afin d'observer la tâche sombre qui rôde autour de sa barque ; avant de se saisir d'un grand harpon qu'il jette vigoureusement dans l'eau. A force de pêcher à la recherche de pitance et d'un poisson enfin doué du sens de l'humour, Popoye est devenu un fin pêcheur. Plus fin que ses blagues en tous cas. Ni une ni deux, le requin naïf qui n'en avait pas conscience se retrouve embroché et remonté sur le pont, mort. Les autres poissons le regardent alors presque avec envie, se disant qu'être trop petit pour le harpon est vraiment trop injuste. Maudit filet qui vous capture vif ! L'animal mort et le vieil homme se font face quelques longs instants... instants de silence salvateur... puis le naturel revient au galop.

- Tiens ! Ça me rappelle la blague du... BLAM !

Dans une pluie fine de petites gouttelettes carmines, la moitié supérieur du requin est pulvérisée dans les airs ! Popoye bondit lui aussi vers les cieux sous l'effet de la surprise, et les autres poissons de même en espérant que l'dieu des poissons vient enfin les sauver ! Des petits bouts tombent encore dans toutes les directions tandis que Popoye se relève avec prudence... Médusé, il n'arrive pas à croire ou bien à comprendre ce qui vient de se passer. Ou encore ce que vient faire sur le pont de son embarcation ce fusil à canon scié encore couvert de sang et de tripes de requin.


    Un vrai bordel. Un mot sale. Teinté d'argot. Que mon esprit n'aime pas utiliser. Mais comment mieux définir la chose?

    Le temps a beau être avec nous. Les vagues ont beau gentiment se frotter à la coque de la barque tout en douceur, je ne peux qu'être triste. Moi qui voulait simplement naviguer. Sans heurt. Me voilà déjà, encore, poursuivi par les hommes. La marine. Je ne l'explique pas. Je ne comprends pas.

    Eux non plus.

    Epuisés par le combat passé, la fuite, Monster et Blake se laissent simplement aller à dormir. Sérrés dans la minuscule barque. Mes nouveaux compagnons. Moi, je renifle, bruyament. Comme si cela pouvait m'aider à comprendre ce qu'il se passe. Un cigare fumant aux commissures des lèvres, j'observe l'horizon. Et cette étrange tache noir que je crois voir. Mais aucun bruit, aucun mouvement n'en échappe. Alors sans savoir où l'on va, on se laisse bercer. Dans le calme et le silence de l'océan. Seulement troublé par un coup de feu quelques minutes auparavent. Coup sorti de nul part. Puis disparu aussi vite. Pour relaisser place au silence. Alors on continue à avancer au gré du vent. Trop harasés pour tenter de chercher une destination. Un but. L'heure est au repos. De toute façon, nous n'avons pas de mat, de voile. La pauvre barque n'aide pas à la navigation. Et je n'ai plus le courage de la pousser. De plonger pour faire avancer le minuscule navire en se battant contre le courant.

    Sauf que quelqu'un ne semble pas être d'accord avec mes envies de repos. Mes oreilles me previennent en premier. Un bruit de coque se fracassant violement contre les vagues. De cris et d'ordres lancés. D'abord infime. Mais se rapprochant de plus en plus.

    _Hmmm... Blake, tu vois quelque chose derrière? Mon doigt pointe le Nord, vers les bruits.

    _Grmmm... Hein, de quoi? L'homme entre-ouvre un oeil, presque énervé d'être réveillé.
    _Reveilles toi, ab'uti, tu vois pas que ça c'aint! Olé?!
    _Je dirais bien que c'est un bateau de la marine...
    _Et c'est tout? Tu crois quand même pas qu'ils sont là pour 'ien !
    _Oh ça va Kiki...
    _On va tous mou'ir !

    _Hmmm ... Et mince. Frère, reveille toi ! On va devoir pousser le navire.

    La veste se fait jeter. La chemise aussi. Et je saute dans l'eau aussi rapidement que je peux pour pousser la coque de noix. Je mouline mes jambes aussi vite que je peux. Mais c'est déja trop tard. Kiki hurle. Blake rit à pleine dent. Monster tourne d'une couleur à l'autre. Et les boulets tombent. Trop loin, trop peu précis pour nous toucher. Mais trop près pour ne pas géner la course. Une pluie de boulets qui fait gicler des vagues et de l'eau de chaque côté. je continue mon effort mais malgré cela le bateau marine s'approche. Inéxorablement. Les coups de canon se font de plus en plus pressants. Trop pressants.

    _Une barque ! Devant ! Ishii, tourne !!

    Ma tête heberge de l'eau. Pour apercevoir une coque encore plus petite que la notre sur laquelle nous fonçons. Je tente le virage. J'appuie de toutes mes forces sur la droite pour faire tourner le navire.

    _Un boulet va tomber dessus !
    _Y'a un ga's dedans la ba'lque!

    Je vois l'énorme bille de plomb tomber vers la minuscule coque et l'être endormi. Rapidement. Trop rapidement. Alors, dès que mes énormes bras sont à porté, je saisis le corps et le balance sans délicatesse dans notre navire. Puis je freine. Réaccélère. Zig zag entre les boulets. Comme je peux.

    _Encore une autre barque Ishii ! Devant !


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      Quelques heures auparavant, dans le port de Logue Town...

      -Les hommes sont prêts commandant. Parés à appareiller !
      -Appareiller ? Bougres de marins d'eau douce... Hors de question pour quiconque de lever l'ancre tant que je n'ai pas un harpon digne de ce nom. Et je ne parle pas de vos outils de fillettes pour pécher le poisson rouge... Alors on se remue le mou nom d'une pipe, et on me trouve ça !
      -Aye Aye commandant, je m'en occupe tout de suite mais... Mais pourquoi un harpon ?
      -Enfin Nestor ! Vous êtes bouchés à l’émeri ou quoi ? Avec quoi pensez vous qu'on chasse le cachalot hein ? Une canne à pèche ? C'est que ça a des dents acérés ces bêtes la !
      -Oui mais commandant, ici il s'agit d'un homme poisson cachalot...
      -Ahah, j'ai entendu cachalot ! Alors moussaillons ? Il arrive ce harpon ou je dois aller le chercher moi même !
      -Commandant ! Tout de suite commandant !



      (...)

      Et un harpon et quelques heures de navigation plus tard, sur le Karaboudjan, une fière caravelle de la marine...

      -BAARQUE EN VUE DROIT DEVANT !
      -Les voila commandant ! Ils ont navigué plus vite que prévu mais nous les avons retrouvé quand même...
      -Évidemment que nous les avons retrouvé. Comme si un vieux cachalot flibustier comme ce Mosh pouvait m'échapper à moi ! Archibald Chester Horncliff Aristide de la Baterilla!
      -Je n'ai jamais douté de vous commandant. Quels sont vos ordres?
      -BRANLE BAS DE COMBAT BANDES DE PLOUCS ! AUX ARMES ! Tout le monde sur le pont ! Artilleurs aux canons, ouvrez les sabords de poursuite ! Et déployez moi plus de toile, je veux qu'on leur passe dessus comme une lame de fond sur une coque de noix !
      -Canons parés commandant !
      -Alors FEU ! Coulez moi ces pirates du dimanche ! Et qu'on m’amène mon harpon que je vous montre comment on pèche le cétacé par chez moi !


      Galvanisés par leur capitaine les hommes du Karaboudjan ouvrent le feu de leur deux canons de proues dés qu'ils arrivent à portée. Et pendant que l'écart entre la caravelle et la barque se réduit les tirs se rapprochent. Jusqu’à ce que dans leur ligne de mire apparaissent une deuxième barque, juste sur le chemin de la cible...

      -Commandant ?
      -Quoi Commandant ? Ne jouez pas les lavettes Nestor, nous avons déjà eu cette discussion !
      -Mais Commandant...
      -il n'y a pas de mais! Cette barque c'est du détail ! Et la Justice ne s’intéresse pas aux détails. FEU VOUS AUTRES ! Je veux vous voir tirer jusqu’à qu'on éperonne ces truands ou que vos canons vous fondent entre les doigts !


      Et l'instant d'aprés la barque surnuméraire, moins agile que celle poussé par Ishi, est vaporisé par deux boulets de canons qui la frappent de plein fouet.

      -COMMANDANT ! UNE AUTRE BARQUE DROIT DEVANT !
      -Mille bazar! Que le diable m'emporte ! Ce n'est plus un océan c'est une pataugeoire. A croire que tous les péquenots du coin se sont donnés le mot pour venir encombrer la route ! Hé Vigie, fais signe à ce pilote de pédalo de s'écarter dare dare ou on le coule comme le reste ! Et ce harpon il arrive ?
      -Le voila commandant !
      -Parfait ! Nestor, à vous le commandement. Moi je vais à l'avant pour m'occuper de ce cachalot en personne. En attendant continuez à filer droit dessus !
      -Aye Aye Commandant !
      -Ah, et prévenez Maya qu'il est grand temps de sortir cette soit disant machine de guerre qu'elle nous a fait embarquer. Elle m'a suffisamment chauffé les oreilles avec ce zouave d'épouvantail. Et dites lui bien que s'il n'est pas aussi efficace que prévu, je le balance à la mer comme un vulgaire sac de boulon ! Et tant pis pour ces satanés expérimentations scientifiques...


      Always look on the briiiight side of life ! Et quelques sifflements de rigueur pour faire bonne mesure. C'est presque ainsi que l'on aurait pu résumer la journée de notre bon Lucio. Pourquoi cette chanson s'applique-t-elle si bien à la situation ? Résumons !

      Tout avait commencé par cet aubergiste. Amène, ouvert, et souriant, il fut heureux d'accueillir un client comme le flemmard : du genre pas bruyant, peu de ménage, petites quantités de nourriture, bref, pour faire mieux, il aurait fallu un paresseux sous tranxène, ce qui, convenons-en, est particulièrement rare dans les auberges -sans compter que ceux-ci sont mauvais payeurs-. Jusque là, tout allait bien. Non, ce que le flemmard n'avait pas prévu, après avoir payé pour deux semaines de loyer, c'était d'hiberner pendant le mois. Car, lorsque l'aubergiste fut venu, notre tireur fut bien mari, une fois sans le sou, pour ces deux semaines de suppléments.

      Les aubergistes ont deux facettes. La première pour les clients réguliers. Celle que le commun des mortels admirent, cette face gironde et agréable, rouge de joie, la voix grave et rassurante, la... Bon, finissons là. Non, cette facette ne nous intéresse pas, ou plus. La seconde, en revanche, est plus... Désagréable. Notre bon tenancier, échauffé par le manque d'explication d'un homme endormi incapable de payer deux semaines de loyer, fut obligé de lui proposer un marché. Un mois de plonge, contre ses deux semaines d'impayés. C'était plutôt un bon deal, les chambres libres ne manquaient pas, l'héberger un peu plus contre un salaire en mois, c'était tout bénéf. Prenant ses maigres affaires, Lucio se tint... Fièrement endormi face à l'homme... Et...

      Jamais la ville ne vit passer plus rapide fusée. Rapide en nonchalance, en tout cas, titubant, ratant virage sur virage, s'appuyant fréquemment et brièvement sur quelque mur de passage. Un spectacle vraiment réjouissant. Un homme furibard le poursuivant, nettement moins. Arrivé sur la jetée, et repérant rapidement une barquasse, il se jeta -au sens propre- dedans, sortant son pistolet et tirant dans le poteau retenant l'embarcation, qui, sous le coup du flemmard et de la marée, commença à s'éloigner. Notre bon aubergiste, toujours échaudé, mais guère, finalement, chauffé, décida d'en tirer son parti. Seul sur une barque au milieu de l'océan, un pirate en ferait son affaire, si pas la faim et la soif.

      Et c'est ainsi que continua la sainte sieste. D'où notre "always look on the briiight"... Etc etc... Mais.... Aussi bien endormi, bercé par les vaues, l'homme n'eut aucune idée de la suite des évènements. Et lorsque la barque fut disloquée, et lui-même projeté sur... Une autre barque, il décida d'appliquer, faute de connaitre l'environnement, la meilleure des tactiques. Et fit le mort. Ce qui, vous en conviendrez, est vachement bien imité par le flemmard. Si ce n'est ce très très léger souffle qui soulève sa poitrine. Peut-être ne fait-il pas le mort et s'est-il rendormi. Je m'y perds aussi, je l'admets. En revanche, sa main, loyale servante, resta en alerte. Si qui que ce soit le touchait, ce serait un flingue sous le nez, et une explication rapide. Ouaipe. Faut pas lui en baver sur les rouleaux.

      Mais finalement, oui, finalement, l'homme entrouvre un oeil. Guère aidé par la gravité. Et, prenant vaguement conscience de la situation, se demanda, vraiment brièvement, pourquoi :

      1) On cherchait à l'abattre.
      2) Pourquoi zigzagait-on comme cela ?
      3) Pourquoi diable fonçait-on sur une autre barque ?

      Il en avait déjà, des cauchemars après avoir légèrement dépassé son rapport calorifique habituel. Mais celui-là n'avait rien à voir avec les autres. Déjà, le navire "ennemi" n'était pas un réveil géant, pire ennemi de Lucio. Un cauchemar soft, en somme.
        Le dispositif de communication intégré à mon système interne se promène calmement sur mon bras. On m'a placé dans une cabine à l'intérieur du navire de la marine depuis quelques jours maintenant. Apparement l'humaine qui est entré en communication avec moi, et qui appartient au gouvernement mondial, dispose d'une de mes cartes de programmation. C'est pour cela que je travaille pour eux. Ca et le fait qu'elle a énorément donné pour analyser mes données comportementales.

        En échange de la carte je doit les aider à traquer un criminel. Ils l'ont nommé. Le prénom est Ishii Mosh. Il est parfaitement absent de mes données sur les capitaines pirates. Mais si j'en juge par le langage très métaphorique de l'être humain, et le fait que plusieurs fois j'ai entendu les hommes de l'équipage l'appeler cachalot, il s'agit surement d'un être humain en très important surpoids, selon leur critères. A moins qu'il tienne se surnom d'une tendance importante à manger des calamars.

        Des coups de canons raisonnent. Ils sont combinés à de nombreux cris et signaux. Manifestement, l'ennemi a été trouvé.

        Pour que de tels coup aient lieu, je suppose qu'une bataille d'une très rare intensité fait rage. Selon mes données, il y a même des chances que plusieurs navires de guerre pirate soient déployés. Il ne va pas falloir très longtemps encore avant qu'on ne m'appelle pour participer au combat. L'escargophone ne va pas survivre longtemps en milieu hostile. Il a déjà manger aujourd'hui, je le remet donc dans ma cavité cranienne et la referme. J'ai bien fait.

        La porte de ma cabine s'ouvre. Un homme s'avance dans la pièce. Il dit à l'épouvantail de sortir de là, qu'on a besoin de ses services sur le pont, et que s'il n'est pas aussi efficace que prévu ils le balanceront à la mer.

        Il s'en va juste après, attendant surement d'être suivit par l'épouvantail.

        Je ne comprends pas.

        Je suis le seul habitant de la pièce, pourquoi vient-il chercher un épouvantail qui n'est pas là ? Et puis si j'en crois mes données, un épouvantail est une semi-réplique d'humain remplie de paille servant à effrayer les oiseaux dans les champs. Mes données sont pourtant clair, il n'y a aucun champs à bord du navire. Et pourquoi le chef de ce navire juge-t-il indispensable de protéger son navire des oiseaux pendant un conflit armé ? Ce Mosh a-t-il dressé des corbeaux de combat pour attaquer le navire ? Si c'est le cas, il faudra surement que j'analyse son mode de communication avec les animaux, qui doit surement être très perfectionner par rapport à celui de la plupart des êtres humains.

        L'humain revient. Je juge au son de sa voix qu'il est très mécontent. Manifestement, il m'a dit de le suivre, et qu'on m'attend. J'en déduit donc qu'il s'est trompé de dénomination. C'est étrange. Je pensais l'homme capable de différencier un Cyborg et un épouvantail. il faut que je remédie à cette petite erreur de l'homme. Après tout, son comportement avec les épouvantail est-il très différent de son comportement avec les cyborgs.

        J'entreprends donc de le corriger tout en le suivant sur le pont du navire.

        Pardonnez-moi soldat de la marine, mais je ne suis pas un épouvantail, mais un cyborg, modèle C-404. La différence fondamentale est que contrairement à l'épouvantail, je suis conçut pour être une arme de guerre, capable de démanteler des machines bien plus puissante que les épouvantails. Qui plus est je dispose de système automatisés me permettant de simuler une personnalité humaine, chose qu'un épouvantail est...

        Je suis interrompu par un coup de canon. Je suis du regard la trajectoire prise pas le boulet. Manifestement, la cible est un tandème de barques. L'une d'entre elle est poussée par un être ressemblant à un cachalot humanoïde. Elle est plus grosse que la première. Qui plus est, il semble qu'elles soient toutes les deux habitées. Ainsi, le dénomé Ishii Mosh à déployé des véhicule suicide afin de nuire à la sécurité de notre navire.

        Des débris de bois, flottent un peu plus loin. Et on peut remarquer que la plus petite des deux barques est ornée des restes d'un requin.

        Les choses sont clairs pour mes systèmes de déduction : le capitaine pirate à débarquer trois barques de combats, assez agiles pour passé sous les turbo laser. Ils ont compris que ne risquant pas d'être endommagé par un véhicule léger, les défense rapprochée du Karaboudjan ne sont pas très élaborées. Malheureusement, je n'arrive pas à déduire plus. Il me faudrait une cartes programmer pour l'analyse stratégique poussée, afin de comprendre au mieux le but du capitaine.

        Qui plus est, son navire semble avoir un système de camouflage, vu qu'il n'est nul part dans les environs.

        Un humain qui si mes données sont exact est le chef du navire réclame mon assistance. Apparement, mon rôle sera d'anéantir ses véhicule suicides, dans lesquels on m'apprend que Mosh est présent. Mon premier réflexe est d'envisager l'utilisation de mon canon à fission. Mais la portée et la largeur des rayons n'atteindra jamais les petits véhicules marins. Il ne me reste qu'un choix, mais qui nécessiterais l'utilisation d'une personnalité peu adaptée au combat en équipe avec des soldats de la marine : #000000.

        Je me retourne vers le capitaine.


        Je dois l'abattre via mon pistolet laser à température plasmatique miniaturisé, c'est la seule arme de mon arsenal capable d'une précision chirurgicale à une telle distance. J'ai besoin de cartes de programmation pour l'activé. Il me semble que vous m'aviez promis de m'en donner une, et que les humains tiennent leur parole.

        Je tends la main en attendant qu'on m'offre la carte. Je ne suis pas sûr à 100% que la carte des humains me permettra d'utiliser le pistolet, mais, sachant que toutes les personnalités contrôlant cette arme m'ont été fournies par la marine, il y a de fortes chances que celle-ci ne fasse pas exception. Seul bémol : Je ne sais absolument pas quelle personnalité elle contient.

        Statistiquement, ce risque mérite d'être prit.

        Et puis, il me faut la carte.

            Lance harpon chargé en main, le capitaine se retourne vers toi avec l’œil noir du type qui n'aime pas être interrompu. Puis il réalise qu'il n'a pas affaire à un de ses hommes mais au cyborg qu'on l'a convaincu d'embarquer... Hurler sur un cyborg ? Visiblement le capitaine ne souhaite même pas t'adresser la parole, du moins si l'on en juge par la seule phrase qui sort de sa bouche pendant qu'il essaye probablement de comprendre ce que tu lui as dit sur la situation tactique.

            -MRKRPXZKRMTFRZ !

            Commandant Achab, vieux loup de mer:

            -Nom d'une pipe ! MAYA ! Veuillez récupérer immédiatement ce bougre d'olibrius de mécabidule ! Je vous avais dit que je ne voulais pas l'avoir dans les pattes ! Et ça incluait aussi de ne pas avoir à lui adresser la parole !

            -Pardon commandant, je l'avais perdu, je suis vraiment désolée, toutes mes excuses !

            Maya, technicienne zélée:

            Surgissant sur le pont derrière toi, voila la mécanicienne qui t'as promis la carte et fait monter à bord qui arrive à son tour... Se plantant entre toi et le commandant avant de le saluer plusieurs fois en baissant la tête dans une posture classique d'humble contrition...

            -Je ne trouvais plus la carte et il s'est activé tout seul, je m'en occupe maintenant !
            -Et bien ne le lâchez plus ! Et par les sept enfer faites en quelque chose de plus efficace que ça ! Et arrêtez aussi de vous excuser comme ça c'est agaçant. Je vous l'ai déjà dit, s'excuser est un signe de faiblesse, et la marine n'a pas besoin des faibles !
            -Oui commandant, pard... Vous avez raison commandant !


            Le commandant te lance un dernier regard méchant et tourne les talons pour rejoindre la pointe du bâtiment avec son harpon pendant que Maya se tourne vers toi pour te faire un grand sourire joyeux...

            -Ouf, j'ai bien cru que je t'avais perdu quand j'ai vu que tu n'étais plus dans la cabine. Tu ne dois pas t'adresser au commandant sans moi à l'avenir d'accord ? Sinon on va avoir des ennuis...

            Elle te tapote l'épaule d'un air complice, un geste souvent liés aux tentatives humaines d'établir l'interaction sociale nommé amitié, fichier manquant dans ta base de données principale... Puis farfouillant dans l'une des nombreuses poches à outils dont elle dispose à la ceinture elle exhibe d'un air victorieux une de tes précieuses cartes mémoires.

            -Tiens, voila ta carte, avec ça tu vas être tellement efficace que le commandant ne voudra plus jamais se séparer de toi ...
            _Monsieur dans la barque civile !! Veuillez vous éloignez de la présente place ! Vous vous trouvez au milieu d'un champs de bataille maritime!!

            L'ordre crié résonne dans les oreilles tandis que je commence peu à peu à percevoir la silhouette de l'embarcation, un vieil homme au regard perdu assis au milieu. Ses bras se perdent sur quelque chose... Notre barque avance... Une arme. Drôle d'arme. J'entends comme un pouls qui resonne. Mais mes petits yeux ne voient qu'un bannal fusil perdu dans les mains du vieillard. Notre barque avance encore... Les remous du grand navire marine percutent notre coque la faisant encore avancer, tanguer, presque chavirer. Le pauvre vieil homme semble horrifié, incapable de bouger.

            Le navire marine se rapproche encore plus près. Trop près. La distance s'affaiblit aussi visiblement que la peur monte sur le visage du vieil homme. Il faudrait éviter sa barque. Il faudrait mais le temps perdu à la manoeuvre nous ferait encore perdre du temps sur la mouette nous collant de trop près. Le vieillard pointe son "arme" vers nous, begaillant des menaces presque inaudibles, des "reculez... recu... reculez ou je... ou je ti... tire...". Alors je lui réponds de ma grosse voix, tentant de faire trembler jusqu'aux poissons enfouis au milieu de l'océan.

            -Bougez votre embarcation sur Babord ! Nous ne pourrons vous éviter autrement !

            _"Je vais... je vais... je... je vais tirer..."
            _"BOUGEZ VOUS !!"

            Comme un coup dans la gueule. Comme une infame injure, mon ordre cogne sur chaque coeur présent jusqu'à les faire trembler, un court instant avant que le vieillard ne percute. Qu'il se dise qu'il vaut mieux obéir. Ou tirer. Et son choix se fait sur la plus stupide des solution. Il pointe maladroiteusement son arme vers mon immense visage et appuie sur la gachette dans un "Clic" qui pourrait faire pleurer n'importe quel homme connaissant la beauté de la vie.. Mais le "Clic" n'est pas suivi d'un "Boum", juste d'un crachat d'eau, d'un etouffement presque animal. Alors lorsque nous arrivons à porté, ma grosse main gauche vient frapper son navire pour éviter la destuction de coque et tout vole un court instant. Les corps les coeur et les hommes.

            Lorsque je réoure les yeux fermés une infime seconde, je vois le dormeur avec l'étrange arme entre ses mains. Je vois Monster plonger dans l'eau. J'entends Blake rire à gorge déployée. Je vois le vieillard tombé dans l'eau remonter maladroitement sur sa barque.

            Je vois notre coque arrêttée et le navire marine arriver à porté de fusil. Je vois les mouettes s'avancer vers l'avant de l'embarcation, le fusil pointé sur nous. Alors je remonte sur la barque, observe un court un instant mon cigare éteint.

            _Hmm... Blake... Tu aurais une allumette?

            La flamme s'allume et le cigare refume.

            _Hmm... Mes amis. Je crains que nous n'ayons d'autres choix que de combattre... Le dormeur, si tu dors rééllement, c'est le moment de te reveiller si tu ne veux pas mourir aujourd'hui. Certains diraient "marche ou crève". Je dirai juste " Vis ou meurs". Navré de t'avoir mélé à ça mais tu n'as pas d'autre choix maintenant.

            Ma lame sort de son étui et avant que les premiers coups de canons ne recommencent à résonner j'ai déjà sauté d'un "Death Jump" sur le navire marine, manquant de chavirer la barque sous l'impulsion. Mes pieds retombent sur du dur dans un grand éclat au milieu d'une tripotée de marines me pointant déjà de leurs armes. Ne reste plus qu'à attendre de voir si les autres suivront. Je n'ai aucune chance seul.

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            Diable diable diable. La situation empirait. On lui tirait dessus sans raison, mais maintenant, il -enfin, il, celui qui pour l'instant s'était fort complaisamment occupé de sa santé physique- était bloqué par une barque fort malvenue étant donné la situation. Le seul point positif fut... La Grâce tombée du ciel.

            Car entre ses mains, ce fut une arme qui se retrouva soudainement projetée. Il n'eut aucun mal, instinctivement, à s'en saisir, et ses doigts se refermèrent avec aisance sur la crosse. L'arme tendue vers le ciel, le bras tendue vers son Destin, il était prêt.

            Et toujours couché, les yeux clos, un très léger ronflement sortant de sa gorge. On a les héros qu'on mérite, pas vrai ?

            Il ouvrit, finalement, un oeil, tandis qu'une grande douleur lui perçait le crâne. Non pas une balle. Juste la lumière du jour. Certes, il y avait de la brume, mais depuis le temps qu'il avait les yeux fermés, ça arrachait sévère.

            Se levant, dans un équilibre précaire, en bon titan tout juste sorti de sa prison cyclopéenne, il avisa le navire en face. Puis le cachalot à pattes. Qu'un cachalot ait des pattes ne l'émut guère. Somme toute, rien n'interdit, moralement, qu'un cachalot en ait, pas vrai ?

            Le cachalot semble s'adresser à lui. Et Lucio, de lâcher dans un ultime effort de sociabilisation :

            "Mrnoui."

            Ce qui était plus fort que le plus long des discours. Emouvant, aussi. Enfin, un peu, faut ps trop pousser non plus. En même temps, comme dirait une prof de philo à ses élèves, si vous avez de trop grosses attentes, faut pas s'étonner si vous pointez au chômage.

            Le cachalot s'élança. Tout en poids de cachalot. La barque manqua de chavirer. Et le tireur avec, mal assuré sur ses jambes. Mais un grappin tombé du ciel retint l'homme qui, avant même d'étouffer un baillement, se retrouve tiré sur le pont du navire. Où il va s'écraser mollement. Arrivée moins classieuse que le cachalot. Et le voila qui, luttant à nouveau contre la gravité, se remets sur pied.

            Entouré de marines. Tout comme le cachalot avant lui. Certains se sont détournés e celui-ci d'ailleurs, se concentrant sur une nouvelle cible.

            Rapide comme l'éclair, son arme se lève. Le nouveau fusil à canon scié, pointé droit sur le visage de l'homme le plus proche.

            Pot de fer contre pot de terre. Une mort certaine ppour ce jeune engagé, ayant sans doute quitté ses parents quelques mmois avant, des étoiles plein les yeux. Peut-être a-t-il embrassé sa fiancée une dernière fois. Sa soeur ? Oui, un bien triste destin.

            Le doigt presse la détente. Une si petite pression pour un geste si dur. Le chien s'active. Claquement sec. Et...

            Clic.

            Clic. Clic.

            Oh. Les munitions.

            Le poing d'un marine soulagé s'écrase sur son visage. Et le voila de retour au sol. Il jurerait avoir entendu l'arme soupirer. S'appuyant mollement sur son bras libre, il accroche le fusil à sa ceinture. Et dégaine son pistolet. Les yeux parfaitement vide. Se retourne. Une salve part. Et la vitesse du tireur, passée de celle d'une llimace narcoleptique au moine taoïste lambda, étonne. Un chargeur, tiré plus ou moins au hasard. Six balles. Obligeant ses adversaires à reculer. Deux d'entre eux s'effondrent.

            Round One. Fight.
              Pousser le navire... Et puis quoi encore ? D'une part, il était épuisé et n'avait pas l'intention d'aider Ishii. Il s'en sortirait bien tout seul et, avec un peu de chance, il se fatiguerait un peu plus ce qui laisserait l'opportunité à Monster de l'achever tranquillement plus tard. D'autre part il prenait très mal le fait d'être appelé "frère" par un Homme-Poisson. Il n'arrivait que très difficilement à maîtriser ses sentiments, et étaient donc trop occuper à se retenir de lui sauter à la gorge pour lui filer un coup de main. Il restait donc immobile, passant du bleu au violet à l'écarlate sous l'effet de la colère. Heureusement que son visage figé par des années de solitude ne laissait que très rarement filtrer les sentiments, sinon il aurait probablement été percé à jour par Blake qui était resté seul avec lui dans la barque.

              Blake. Il était pour l'instant la seule raison qui le faisait rester là pour le moment. Il s'était retrouvé impliqué dans l'intervention de la marine contre Ishii qu'il avait lui même déclenché. A cause de lui il était donc maintenant recherché et poursuivit en mer, comme eux. Bien sûr Monster aurait put plonger et disparaître dans les abysses pour échapper aux humains, mais il savait que Blake n'aurait pas cette chance. S'il voulait devenir humain un jour, il fallait qu'il commence par les aider, d'autant que celui-ci ne lui avait absolument rien fait, au contraire. Il s'était donc décidé à rester avec lui au moins jusqu'au moment où ils auraient semé les marines.

              Mais les problèmes commencèrent à se compliquer lorsque deux humains vinrent se rajouter à l'équation. Deux humains qui avait choisi ce recoin isolé de l'océan pour chercher les ennuis. Deux humains qui se retrouvaient maintenant dans le groupe d'Ishii, par la force des choses. Deux humains qui étaient donc maintenant la cible de la marine, à cause de la présence de ce gros cachalot d'Ishii.

              Encore des victimes de ces immondes Hommes-Poissons.

              Il arrivait à Monster de sacrifier des humains pour sa cause. Pour la bonne cause. Mais il les aimait tout de même, et ne leur faisait donc du mal que si cela était nécessaire. Si cela pouvait desservir la race Homme-Poisson, par exemple. Or, à cet instant, leurs morts n'auraient aucun sens. Ishii était déjà poursuivi. Laisser mourir ou pas les deux nouveaux venus, ainsi que Blake, ne contribuerait pas à faire détester encore plus le Cachalot.

              Pour cette raison leurs vies ne devaient pas être sacrifiées. C'est pour cela qu'il décida de ne pas fuir lorsque les deux embarcations se percutèrent et qu'il plongea dans l'eau. Le navire marine se rapprochait maintenant beaucoup trop rapidement pour pouvoir espérer récupérer les trois humains et pour nager plus vite que lui. L'affrontement était donc inévitable. Une bataille en mer comme il en avait connu des dizaines. Sauf que cette fois, il n'aurait pas affaire à de simple marchands mais à des soldats entraînés. Ça ne lui était arrivé qu'une poignée de fois et il n'en avait pas gardé un souvenir agréable. Mais aujourd'hui, il ne serait pas seul à combattre. Même si l'avouer le révulsait, Ishii était très fort. Leurs chances de survie n'étaient pas inexistantes.

              Le cachalot et le clandestin endormi avaient déjà fièrement bondit sur le bateau pour combattre vaillamment. Maintenant, c'était son tour. Alors qu'il était à quelques mètres sous la surface de l'eau, Monster commença à faire tournoyer ses tentacules derrières lui pour prendre de l'élan. Le vortex créé allait de plus en plus vite et, lorsque l'homme-pieuvre perça la surface, il s'envola littéralement dans les airs...

              ...Avant de retomber sur le pont et de se retrouver confronté à la folie du champs de bataille. Des coups de feu dans tous les sens. Des cris, des gémissements... La panique, la mort bientôt. Pour l'instant heureusement, les marines avaient leur attention dirigés sur Ishii et l'homme à la casquette. Monster ne se préoccupa pas du premier, mais le second faisait face à une bonne quantité de marines. Il fallait agir vite avant qu'il ne soit débordé.

              Ses tentacules s'élancèrent. L'une s'enroula autour de la jambe d'un sabreur attaquant de front l'endormi. Celui-ci, surpris par l'arrêt soudain de sa jambe en pleine course, vint immortaliser son visage dans le pont du navire. Deux autres attrapèrent deux soldats par le cou. Une dizaine de marines se retourna alors vers lui. L'occasion de ramener à lui les corps de ses prisonniers pour se protéger des tirs de balles. Puis il s'adressa à eux de sa voix grave et parasitée par les clapotis de ses tentacules buccaux et leurs mouvements incontrôlables.


              -On va essayer de limiter les dégâts... Ceux qui veulent rester en vie, suivez ces gars-là.

              Sans hésiter il jeta à l'eau deux de ses otages, en gardant celui qu'il tenait par les pieds par simple mesure de protection élémentaire. Puis il se tint prêt à faire face à ceux qui auraient le cran de rester. Il espérait qu'ils seraient peu nombreux...
              • https://www.onepiece-requiem.net/t4261-doc-monster
              Je regarde la main de la technicienne se posée sur mon épaule. Apprement ce geste se veut affectueux pour les humains. Pourquoi pas. De manière général, les contacts physiques entre humains semblent être un moyen de manifester à autrui son affection. Très étrange si l'on considère que la violence gratuite implique aussi le contact physique. Qui plus est on peut voir une différence saisissante d'attitude entre le commandant et la technicienne, vis-à-vis de moi. Peut-être que cela est dut à leur différence de sexe.

              Je l'ignore.

              Il n'y a rien dans mes données à ce sujet.

              J'attrape la carte, et entendant, les premiers tirs de fusils, preuve manifeste que les humains ont commencés les hostilités, je l'insère au plus vite. Je me retourne pour cela, singeant les manières humaines en terme de pudeur. En soit-même je n'y vois pas d'intérêt, mais mes fichiers m'indique que les humains sont plus à l'aise lorsque l'on adopte une attitude similaire à la leur.

              La carte pénètre.

              Je sens l'habituel afflux de donnée correspondant à la découverte d'un nouveau périphérique. Ma mémoire en elle-même est transférée dans la barre mémoire prévue pour cela. Je dédecte aussi des nouvelles fonctions possibles. La carte s'identifie d'elle-même. Je suis en train de céder mon corps à l'identité Judge-C modèle punisher. Manifestement, il s'agit d'une personnalité disposant d'accès prioritaires aux notions stratégiques, ainsi qu'à d'importantes connaissances de la juridiction humaine.

              Il s'agit d'une carte disposant d'une identitée forte, à la manière de #000000.

              Il a le contrôle de notre corps.

              Il a une nouvelle apparence. Il bloque quelques instant nos systèmes visuels et baisse la tête.

              Spoiler:

              *Commande d'accès au bouclier vibranium Dx84, modèle Avenger*

              *recherche*

              *Vindosse à trouvé des mise-à jour pour votre logiciel, veuillez patientez pendant qu'il télécharge automatiquement ces mise-à-jour*

              *le processus se terminera dans 5h 24 minutes et 18 secondes*

              Chiasse!


              Il relève la tête. Je perçois dans les affluts de données qu'il aimerait un gadget qui doit encore être réactivé. Il tourne la tête vers la technicienne, puis s'avance vers le centre du navire. Il a adopté dans sa démarche ce que les humains appellent je crois une démarche conquérante. L'arrivée de l'humanoïde étrange aux proportions anormale l'a a peine fait trébuché. Il s'adresse aux militaires.

              Soldats de la marine ! L'heure est venue pour nous de nous battre ! Face à nous, je ne vois que des monstres qui n'ont pour compagnes que la peur et le désespoir. Nous sommes le gouvernement mondiale ! Nous somme la justice et rien ni personne ne...

              Judge ?

              La lie de la société ne peux rien contre nous. Aucun châtiment ne sera assez doux. Rappelez-vous ce que disait le Grand Arashiburei : "tu te rends maintenant ou je te pète la gueule avant ?". Il s'agit de cela mes amis, mais nos ennemis ont refusés de se rendre ! Allez à la bataille, et soyez fiers d'être accomagnés du vaillant Capitaine Ame Rika !

              Hey le capitaine !

              Oui ?

              Le combat à commencé. Je crois que ton discours de motivation vient un peu tard. Regarde, il y a même un humain à tentacules qui a prit des otages.

              Mon dieu ! Cet homme-poulpe à fait une prise d'otage !

              Oui c'est ce que je dis...

              Donc, voila que le capitaine se dirige maintenant vers l'être tentaculaire. Dans mes donnée, je perçois que le chef de l'équipage pirate est l'espèce d'homme difforme qui a bondit sur le pont un peu plus tôt. Cela dit, dans son schéma comportemental, la neutralisation des criminels est déterminée par priorité sur leur dangerosité manifeste, et un preneur d'otage vient en tête de liste.

              Toi ! Le poulpe ! Si tu t'en prenais aux berger plutôt qu'aux moutons ? Viens gouter aux météores de pégase !


              Euh, ya un copyright sur les météores de pégase...

              Ah ? C'est embêtant. La colère du dragon passerait mieux ?

              Non, c'est prit aussi, il faut trouver autre chose pour ton coup de poing.

              Super bali bali punch miracle ?

              Un gamin sckyzophrène aux cheveux jaune à mis une réserve dessus lors de son duel épique contre un chewing gum.

              Bon, ben, Couteau de salle à manger, de l'école du couteau de cuisine, suivit d'un ATATATATATATATATATATA ?

              Ca doit être bon, je ne trouve pas dans mes données d'être aussi crétin pour donner un tel nom d'attaque.

              HAHA, la justice triomphera !

              Petit bémol : maintenant que nous prenons notre pose de combat, il semble évident que notre cible à put identifiée depuis longtemps notre volonté de l'attaquer.

              Et serait-ce la voix amicale et douce du commandant que nos senseurs auditif nous fond percevoir ?

                  Campé à droite de la figure de proue représentant une superbe sirène, le commandant Archibald décoche son harpon une seconde trop tard. Alors qu'il vise la surface ou Ishi vient de disparaitre pour prendre de l'élan, celui ci surgit comme une torpille et s'élance hors de l'eau si vite qu'il est déjà à mi chemin du pont quand le harpon se plante dans la coque de la barque... Laissant Archibald aussi surpris qu'énervé.

                  -Mille sabords ! Qu'est ce que c'est que ce bougre de sauvage d'aérolithe de tonnerre de Brest ! C'est nous l'abordage !

                  Jetant son lance harpon il suit l’atterrissage d'Ishi et dégaine son sabre avant de se frayer un chemin vers l'homme poisson en hurlant à ses hommes de faire front et de repousser l'ennemi. Bousculant les soldats sur son chemin et dirigeant les soldats vers les deux nouveaux assaillants, le tireur et le poulpe...

                  -Du large cornichons, l'homme poisson est à moi ! Occupez vous plutôt du poulpe ! Et Maya ! à toi ce sacré mitrailleur à bavette. Et fais bouger ce maudit Cyborg sur le champ !
                  -A vos ordres Commandant !
                  -Tout de suite monsieur ! 404, à l'attaque !

                  Rappelés à l'ordre par leur capitaine les soldats réagissent immédiatement, élargissant le cercle autour d'Ishi pour laisser passer leur chef et se répartissant sur les deux autres pirates.

                  -Ishi Mosh, Je suis le Capitaine Archibald Chester Horncliff Aristide de la Baterilla et ta fuite s’arrête ici. Je te laisse une derniére chance de t'en tirer, dépose les armes et tu auras la vie sauve !


                  Sur le reste du bateau on fait fi des sommations, après tout, de ce coté la les pirates ont déjà ouvert le feu. Poussant un cri de guerre perçant Maya charge bille en tête et sabre au clair droit sur le flemmard négligemment allongé contre le bastingage et dont la volée de plomb à poussé les soldats à se jeter à couvert. Et comme un seul homme les marins la suivent...


                  Du coté de Monster, n'ayant pas à suivre un officier aussi follement héroïque et ayant déjà constaté l'efficacité au corps à corps du céphalopode, les soldats optent pour une approche plus pragmatique et mettent immédiatement un genou à terre pour mettre la bête en joue.

                  -Feu !

                  Le dormeur ouvrit paresseusement un oeil, et fut fort déconfit, à la vérité, par ce qu'il vit. A vous dégouter de vous réveiller un jour. Mais bon, le réveil avait sonné, sous les traits d'une... Charmante ? mécanicienne parait-il... Timide ? Non , sérieusement, parle-t-on de la même personne ? Soit. Plus vif que l'éc... Enfin, que lui dormir, le flemmard se releva avec précaution, et fut sur ses pieds approximativement au moment où la cohorte l'atteignait. Et lui de saisir sa deuxième arme. Chargée elle aussi. Son fusil à canon scié personnel. Joie. Félicitée dans ta gueule. Avisant d'abord la chef de groupe, celle-ci dévie l'arme, levée un poil trop tard, et c'est un de ses gars qui a la sainte joie de se retrouver transformé en pulpe sanguinolente. Chez Joker, on aime presser dans la bonne humeur.

                  Le deuxième coup de sabre part. Et le tireur de se jeter en arrière. Non, non, pas de bullet time. De tomber ENDORMI en arrière, évitant le sabre de peu. Et lorsque celle-ci frappe à nouveau, le voila qui se retourne confortablement, évitant un nouveau coup de lame. Lorsqu'un des sbires s'approche, le bailleur laisse éclater un baillement, et, s'étirant, envoie son pied dans le visage de l'infortuné militaire. Dieu, que c'est fatigant de se battre. Néanmoins, d'une habile roulade flemmarde, il se glisse hors de la mêlée, profitant de la seconde de répit pour décharger son arme principale et... Tenter e la recharger... Six balles... Putain, faudrait voir des chargeurs automatiques, ça ferait gagner du temps. Pas le temps de terminer, il se sent... Saisi par les épaules. Deux nouveaux marines. Qui le tienne plus ou moins debout. Oh. Et la mécano de le charger à nouveau, cette fois assurée qu'il ne s'échappera pas.

                  Mais la loque entre en action. Déboitant, enfin, disons, flexifiant soudain ses muscles, dans une mollesse toute endormie, ses "gardiens" desserrent légèreement leur étreinte. Et le tireur d'en profiter. Il saute. Sur la mécano. Et là...

                  S'y accroche ? Non, non, je le plaisante pas, le tireur s'accroche à son adversaire, dans un geste proche d'un... câlin... Inutile ? La pauvre semble perdu, ne parvenant ni à se défaire d'un poids que le "rigor mortis" semble avoir figé, ni à le frapper, en raison de la soudaine proximité... Et un des marines qui hurle quelque chose à propos de leur cheffe prise en otage, tout de suite... Quatre... Cinq...

                  Et lorsque finalement, d'un coup de genou bien placé, il lâche prise, avant d'être repoussé, c'est pour s'écraser une fois de plus un peu à l'écart, léger sourire aux lèvres. Qu'il maudit, ce qu'il est fatigant de sourire !

                  Lucio : "Six."

                  Avant de se redresser, lui et le canon de l'arme levé. Freinant les marines qui avancent. Pas un coup ne part, néanmoins. Non. Il semble... Endormi. Les marines se regardent... Un premier avance. Et est stoppé net. Ses camarades le regardent, moins enclins, d'un coup, à charger. Cinq balles, tellement de marines. Dur dur d'être un pirate, mais situation d'ex-aequo salutaire.





                    Tu c’lois pas qu’il se’lait temps de penser à fai’le quelque chose d’intelligent, pou’l une fois, dans ta vie, non ? Olé !
                    Quoi ?! Et si tu la fermais un coup, pour voir ? Non parce que c’est pas que c’est déjà désagréable ces coups de feu et ces bruits de sabre, avec en plus le boucan des coques qui se cassent entre elles, mais ta voix d’acteur mexicain efféminé m’énerve.
                    Au lieu de te la jouer macho, olé ! Tu dev’lais plonger et les laisser là, oui !
                    Et tu veux que j’aille où, hein ? Je te rappelle que j’ai même pas assez d’argent pour me payer un tour dans un sex-shop. Evidemment, si tu connais un bon pote qui habite genre… Dans les coraux… préviens-moi. On lui rend visite. Dès que t’as réglé le problème de l’oxygène, évidemment. Parce que là, avec notre barque qui est super-foutue, on va pas aller super-loin !
                    Si tu savais comme tu m’épuises Blakou, olé ! C’est mauvais pou’l le teint, tu dev’lais le savoi’l.

                    Le boucan du diable qui régnait ici, en plein milieu d’East Blue, semblait avoir commencé de manière tellement brusque et rapide que la prise de conscience de la situation était compliquée. Voilà pourquoi Blake, alors que tout le monde devait surement faire quelque chose d’important, était encore le seul paumé à cogiter dans la mer froide. Bien sûr, se trimballer une libido tellement puissante qu’elle constitue une seconde personnalité, une voix constamment là dans la tête, ne constituait pas l’élément le plus pratique pour des réactions adéquates. Surtout quand cette schizophrénie passait son temps à faire sa tapette royale et à hurler à la mort plus ou moins toutes les quarante secondes.

                    Olé Blakou, je t’en p’lie, ne fais ‘lien de stupide… Pou’l une fois !
                    Je crois que c’est trop tard pour le coup.

                    Blake, le katana dégainé, s’employait à enfoncer la lame de son arme dans la coque du navire afin de l’escalader progressivement. Ce n’était pas l’action la plus simple qui soit, mais étant donné qu’elle constituait un exercice musculaire important – donc améliorait son physique – elle lui permettrait d’entretenir son sex-appeal et peut-être trouver une compagne pour le diner. Ce fut ainsi sur cette belle pensée que Blake retrouva tout son courage et son envie, juste à temps pour son débarquement.

                    Bonjour à tous, vous avez demandé une bonne dose d’épique ? Vous allez être servis !
                    Il faut toujou’ls que tu te la ‘lamènes, hein ? C’est plus fo’lt que toi ! Olé !
                    Kiki, fais-moi plaisir, va dormir.
                    Je te p’léviens, si je meu’ls à cause de toi, je m’a’llange’lai pou’l que même au pa’ladis, tu ne puisses plus avoi’l d’é’lection ! Olé !
                    Quoi ?! Tu ferais ça ?
                    Je vais me gêner ! Olé ! Enfoi’lé !
                    Bon ben j’ai juste à m’arranger pour ne pas mourir alors… Héhéhé !

                    Une petite flopée de marines s’était postée devant un corps que Blake avait fini par connaitre à force. Monster était là, debout, avec toute la classe dont pouvait disposer un poulpe capable de parler. On n’avait pas vraiment besoin d’être particulièrement intelligents pour comprendre que les gars en uniforme pointant leurs fusils vers lui allaient faire feu. Par contre, il fallait l’être déjà un peu plus pour comprendre que le soldat à leur droite, dont le bras était levé, constituait de toute évidence le plus gradé du groupe.
                    Malheureusement, Blake n’avait pas cette qualité.
                    Or, Kiki l’avait, lui.

                    Blakou ! Olé ! Ton pote poulpe va se fai’le descendre quand ce type baisse’la le b’las !

                    Comme disait le vieux Joe « pas besoin de rester là autant de temps que mettrait un vieux pour bander, ouais ! ». Sans attendre, Blake fonça, parcourut les deux mètres qui le séparaient du sous-officier en charge de l’escouade et n’attendit pas plus longtemps pour déchainer sur lui l’équivalent d’un millénaire de douleurs. Le cri de rage qu’il lâcha était censé galvaniser ses forces, tel un Kiaï d’art martial.

                    WOMEN ARE MINE !

                    Elle était là, la technique la plus redoutable mise au point par Blake à ce jour.
                    Il concentra toute sa force dans sa jambe droite, le pied gauche étant fermement positionné en avant et maintenu au sol. La scène parut se dérouler au ralenti. Un dixième de secondes avant que son coup ne frappe le soldat, Blake perçut le mot fatidique : « feu ». S’il ne pouvait pas tous les stopper, il pouvait au moins réduire leur nombre.
                    Renforcé par l’énergie du désespoir, son Kickvint s’écraser exactement sur la cible tant travaillée : l’entrejambe du Marine. Une frappe inhumaine, qui lui avait valu le surnom de « Castreur de Baobabs ». Telle fut la sentence réservée à celui qui avait provoqué les tirs vers Monster. Animé par l’adrénaline, Blake continua son enchainement à toute vitesse, complétant son coup avec une volée rapide et puissante de poings qui vint s’écraser à son tour dans les parties génitales du soldat. La technique Women are Mine permettait de mettre hors d’état de nuire à la fois un ennemi, et un rival potentiel dans la conquête des femmes. C’était donc en ce sens qu’elle constituait l’arme ultime pour les pratiquants de l’art martial du Perverse-Style.
                    Le soldat fut projeté en avant et tomba à la renverse sur deux militaires qui s’écroulèrent. Pendant ce laps de temps toutefois, quelques balles réussirent à partir, et Blake ne pouvait qu’espérer que Monster ait réussi à les éviter. Mais la grande majorité des soldats autour de lui était plus choquée et tétanisée qu’autre chose en voyant cette torture inhumaine qu’il avait réservée à leur compagnon.


                    Vous avez vu c'que cet enfoiré a fait au caporal-chef Marc-Alexandre III De la Noë ?
                    Ca vous a pas suffi de finir à poil à Loguetown ? Vous voulez aussi rentrer chez vous ce soir en ayant perdu tout intérêt pour que votre femme ne vous quitte pas ? Alors je vous adresse ce message : Que ceux qui veulent garder leurs attributs masculins s’écartent de mon chemin, car je ne ferai preuve d’aucune pitié.

                    Trois marines le regardèrent un instant puis firent volte-face et foncèrent vers une autre partie du pont. Blake, afin de maximiser la classe relative à cet instant superépique, ne prit pas la peine de se retourner, levant le bras comme un héros après son sauvetage. Alors il choisit de déclarer à l’encontre de Monster, mais suffisamment fort pour que tout le monde entende :

                    Non, ne prends pas la peine de me remercier. C’était normal de la part de Blake, CELUI QUI PELOTERA LA POITRINE DE JOUVENCE… Tu me feras plaisir en survivant et en me payant une prostituée ce soir si tu veux.
                    Une p’lostituée ? Tu pouvais pas t’louver plus cool ? Olé !
                    Ouais c’est vrai… Mais c’est pas de ma faute, il fallait que je trouve une bonne conclusion.
                    Ah ouais, olé ! Ben ça, c’est de la conclusion pou’llie de chez pou’llie c’lois-moi Blakou ! On c'loi'lait que t'es pas capable de t'louver une copine sans payer ?
                    Quoi ?!? Mais c'est fou ! Heu... Monster ! Ne va pas croire que je ne sais pas m'faire une fille sans payer, hein ? C'est juste que je serai fatigué, c'est pour ça...
                    B'lavo, t'as gâche ton instant "classe", sale con.

                    [HRP : Eh ouais, je m'incruste comme je peux xD Effectivement, j'avais dit y a deux heures que j'allais dormir mais l'appel du pervers était trop pressant HAHA ! J'espère que vous aimerez, deux mois sans rp, ça rouille :0]

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                    -Ishi Mosh, Je suis le Capitaine Archibald Chester Horncliff Aristide de la Baterilla et ta fuite s’arrête ici. Je te laisse une derniére chance de t'en tirer, dépose les armes et tu auras la vie sauve ! 

                    _Hmm... Non merci.

                    Le grand marine au visage déchiré et au harpon branlant s'avance. De chaque côté la guerre commence. L'étrange dormeur vient enlacer une mouette dans un sommeil plein d'amour. Mon frère de race joue des tentacules dans une danse entraînante. Blake fait une démonstration de toute sa beauté dans un One Man Show dont seul lui est capable. Et moi, l'immense Monstre de cette étrange troupe, je pare. Je pare les coups violents du Commandant.

                    Les coups claquent et les muscles se crispent.

                    Le marine est fort, trop fort pour moi. A chaque attaque je sens mes deux bras tenant l'épée crier de douleur. Je sens le sang couler sous chaque bille de plomb lancée. J'hume les rafales d'écume se rougir de mort. L'épée du commandant s'effondrer sur ma lame. Ses mouvements de bras et de jambes percer l'air et gicler dans ma direction. Tout mon corps se meurtrir sous les coups.

                    Et de chaque côté, cette foutue mort qui réapparaît inlassablement, enlaçant une nouvelle pauvre victime de la violence humaine.

                    Plié sous les coups de l'assaillant, à reculer peu à peu jusqu'au bord du navire, à ne plus pouvoir faire autre chose que de supporter les coups trop forts, trop violents de l'adversaire, je tente une parade. Stupide. Celle des mots.

                    _Hmm... Mais pourquoi moi ?

                    Cette question qui ronge mon cœur, mon esprit. Cette question qui vient répondre aux coups, comme pour tenter de comprendre. Pourquoi la marine m'en veut tant. Pourquoi suis-je obligé d'encore fuir. Pourquoi fais-je si peur ? Mais le commandant, lui, ne comprend rien de tout ça, trop occupé à frapper, à laisser son cerveau éteint. Alors il répond simplement par une phrase qui n'explique rien. Qui entraîne d'autre question. Qui fait bouillir mon sang.

                    -"Parce que tu es un criminel recidiviste et un assassin ! Et que force reste à la loi !"

                    Mes mains restent stoïques, mon regard glacial et mon corps droit. Mais à cet instant je bouillonne de cette insulte. Mon sang coagule de rage et il me faut user de toute ma patience pour ne pas perdre le contrôle. Répondre calmement.

                    _Hmm... Navré mais vous vous trompez d'homme. Ne me traitez plus jamais d'assassin.

                    Alors je cours vers lui, taillant les deux mètres nous séparant d'un pas fait avec mes immenses jambes. Je profite de l'effet de surprise. De cet infime instant où ses yeux se révulsent de voir mon corps géant se contorsionner vers lui. Mes gros bras viennent enlacer le commandant et tous mes muscles crient pour faire voler l'homme avec moi. Loin en arrière. Nos deux corps se jettent et traversent le bastingage, tombent et giclent dans l'eau créant alors un immense geyser sous le poids des deux corps. Ma peau respire enfin. Mon corps me remercie. Mes sens se réveillent.

                    Je suis dans mon élément.


                    Dernière édition par Ishii Môsh le Ven 12 Oct 2012 - 18:31, édité 2 fois
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                    Et galère, et merde, et nageoires ! Voilà trente secondes que Monster avait fait sa petite apparition, et voilà qu'il se retrouvait face à une rangée de marines prêt à le transformer en passoire, tel des chasseurs ivres en communion avec un majestueux cerf. En prenant en compte la situation, et l'absence de vitesse qui caractérisait Monster, la situation ne se présentait pas sous l'angle le plus favorable. Apparemment, l'otage que tenait l'Homme-Poulpe n'impressionnait guère de monde. A défaut de ralentir ses adversaires apparemment assez méprisant de la vie des leurs, il pouvait se servir de son prisonnier comme bouclier. Mais il n'était pas sûr que cela suffirait, et cherchait donc un moyen de survivre qu'il ne trouvait pas.

                    Il n'eut pas besoin de chercher longtemps. Le vengeur démasqué, le superman en caleçon sans collant, le Robert Pattinson des mers, celui qui arrive à faire mouiller les sirènes mouillée, alias Blake Redhorn, venait de voler à son secours. Dans un enchaînement digne d'un maître de Kung-Fuck, il venait de balayer trois des cinq militaires qui lui faisait face. Malgré cela, des balles volèrent et l'une d'elles vint se loger dans un de ses tentacules. Fort heureusement, ces attributs étaient très élastiques et l'impact en fut diminué, mais la balle pénétra quand même la chair sans traverser le membre. La douleur était intense mais Monster se concentra pour ne pas lâcher le corps précieux de son otage, miraculeusement épargné par les tirs de ses alliés.


                    -Tu me feras plaisir en survivant et en me payant une prostituée ce soir si tu veux.

                    Profitant du moment de flottement qu'avait provoqué l'apparition de Blake, Monster bondit en avant en direction des deux derniers marines qui ne savaient plus trop où donner de la tête. Malgré son manque de rapidité il surprit les soldats en étirant deux de ses tentacules vers eux pour les enrouler autour de leur cou et les ramener à lui. Sans leur laisser le temps de diriger à nouveau leur fusil sur sa personne, il les assomma proprement en faisant cogner leur tête l'une contre l'autre.

                    -Je t'offrirai volontiers ces deux personnes pour t'accompagner cette nuit. Paraît que les militaires aiment bien les jeunes recrues musclées.

                    L'un des deux amants de Blake, privé de tout tonus musculaire, lâcha son arme à cet instant. Monster s'accroupit et la ramassa. C'était la première fois qu'il tenait une arme humaine de sa vie. Utiliser leur matériel le mettait un peu dans la peau de cette race. C'était du moins l'impression qu'il en avait.

                    Il la lança à Blake et récupéra l'autre que tenait toujours le second marine.


                    -Tiens, utilise ça comme tu le sens.

                    Ce fut à ce moment que l'Homme-Poulpe remarqua la présence d'un shérif futuriste qui brandissait fièrement son thorax étoilé vers lui, et qui le défiait.

                    -Couteau de salle à manger, de l'école du couteau de cuisine, ATATATATATATATATATATA

                    Oulah... C'était quoi cette vieille technique sortie du grenier ? Quoi qu'il en soit, le cow-boy des mers semblait en vouloir à sa personne, car il était évident qu'il était prêt à bondir sur lui. Les deux êtres se faisaient face, immobiles. Guettant le mouvement de l'autre pour anticiper la riposte. Monster récapitula sa position. Trois tentacules tenant les corps de trois otages qui flottaient devant lui. Cinq autres sur lesquels il prenait appui, dont un qui était blessé. Deux bras occupés à tenir un fusil de marine. Il n'était pas en position de faiblesse.

                    Il bondit en arrière pour se mettre le plus possible hors de portée du justicier solitaire, pointa son arme en direction de l'étoile et pressa la gâchette.
                    • https://www.onepiece-requiem.net/t4261-doc-monster

                      -Bougre de...

                      Achab n'a pas fini de jurer qu'Ishi l'attrape et l’emmène avec lui droit vers la mer... Une technique de fourbe bien dans les habitudes des hommes poissons. Mais le commandant n'a pas vécu toutes ses années à faire corps avec son navire pour se laisser balancer à la baille sans réagir.
                      Et alors même qu'Ishi passe le bastingage pour plonger vers la mer Achab libère une mains pour saisir une drisse providentielle et colle dans les valseuses du cachalot un bon vieux coup de bottes des familles. L'étreinte du mastodonte se relâche un instant, la tension de la corde fait le reste. Et pendant qu'Ishi s'enfonce dans sa flotte le commandant suspendu a sa corde est entrainé par son élan et va survoler les flots en décrivant un demi cercle a l'avant du navire avant de revenir vers l'autre flanc du bateau. Droit sur les arrières de Monster et de son binôme au sang chaud.


                      [...]

                      -Les gars, je crois que ce type est un putain de pervers !
                      -Ouais c'est sur, et un pervers vicieux, t'as vu comme il a visé les burnes !

                      Souffrant d'une douleur commune en visualisant une nouvelle fois l'horrible destin qui vient de frapper le caporal-chef Marc-Alexandre III De la Noë, les hommes continuent leur réflexion stratégique et la contre attaque qu'il faut mettre sur pied. La marine ne fuit jamais, c'est bien connu...

                      -On va utiliser la technique Sea wolfs !
                      -Mais oui ! Voila, ça c'est une idée de génie ! On prend qui ?
                      -Mister Septembre !
                      -Miss Octobre !
                      -Ok, va pour miss Octobre, action les gens...

                      Et alors que Blake se pavane sur le pont persuadé d'avoir mis tout le monde en fuite, le groupe de marines revient se déployer en face de lui. Et avant que le pervers ne frappe à nouveau, ils déploient leurs arme secrète !

                      -MISS OCTOBRE ! POSTER GÉANT !
                      C'est un fusil ? Une arme secrète ?! Non, c'est un tapir... 120726102521848877

                      Et profitant lâchement du saignement de nez que ne peut manquer d'occasionner une telle rencontre, les cinq hommes sautent sauvagement sur le pervers affaibli.


                      [...]

                      Sur le pont un peu plus loin les hommes hésitent, le pirate semble dormir mais son flingue a tiré sans faute sur le premier assaillant qui a fait un pas dans sa direction... Et Maya n'est pas du genre à ordonner un assaut en aveugle sur un tireur d'élite. Non Maya, c'est plutôt la ruse et les mécanismes... Et beaucoup de chance aussi...

                      Tout le monde recule à pas de loups pour ne pas réveiller le dormeur, et au signal tout le monde se planque à couvert... Pas longtemps, juste celui de procéder à un changement de tactique.

                      -Attrapez le palan !

                      Un des hommes attrape immédiatement la chaine accroché au mat et qui sert à manutentionner les trucs lourds qu'on doit rentrer ou sortir de la cale. Le temps pour la miss de calculer la bonne trajectoire, pour les hommes de s'agripper à la chaine et de tirer un grand coup, et le crochet traverse l'espace d'un bord à l'autre du bateau dans un bruyant cliquetis de maillons qui défilent, et il va crocheter la chaloupe qui repose dans ses bossoirs sur un flanc du navire.
                      Les hommes tirent dans l'autre sens, la chaine se tend, la chaloupe suit le mouvement et se retourne dans son logement pour venir basculer sur le pont. Tombant comme une grosse cloche à l'endroit précis qu'n pauvre pirate solitaire et fatigué a choisi pour s'assoupir un instant...

                      -A l'attaque !

                      Cible verrouillée. Assaut imminent. Charger, Frapper, Détruire.

                      Mise à feu dans...

                      3...

                      2...

                      1...

                      ATTAAAAAAAAAAAAAAAAA

                      Tu as encore changé le nom de l'attaque ?

                      Non ! Notre piège ne prend pas. L'ennemi garde nos hommes en otage. Je ne peux me permettre de tenter l'assaut !

                      Force est d'avouer, l'autre semble ne pas respecter les normes à priori en vigueur chez l'être humain en ce qui concerne la loyauté et le sens de l'honneur. Je ne vois que deux possibilités : soit mes données sont fausses, soit cet être n'est pas un humain. Il faudrait que le capitaine Ame Rika, se renseigne. Malheureusement, il semble que sa programmation de base ne le pousse qu'à une seule chose : vouloir expressément fracasser la tête de l'humanoïdes au nombre improbable de bras.

                      D'ailleurs, il ne semble pas non plus avoir d'option esquive de tir de fusils, si j'en juge par mes senseurs qui m'indique l'approche d'un projectile à haute vélocité droit sur notre corps.

                      Par contre, contrairement à certaines autre, il semble manifestement avoir conscience que nous sommes un cyborg et que notre surface est entièrement métallisée. A moins qu'il soit normal pour les êtres humains d'essayer d'attraper des balles à main nues...

                      Bing !

                      Dommage légers : localisation, main gauche, difficultés légères à bouger la main. Inutilité du mode réparation pour l'instant.

                      Aucune de tes balles ne me fera de mal. Je suis le Capitaine! Je suis la justice ! Rien ne pourra m'atteindre, car l'ordre guide mon chemin. Je suis le Juge et le Bourreau, je suis l'élu de tout ceux qui suive la voie de l'équilibre ! Crains moi Chtulu, car je suis le MJ !

                      Erreur système, commande parfaitement inexistante dans cet univers...

                      Il tend la main gauche en avant, et lève le bras droit au-dessus de la tête. Nos jambes fléchissent légèrement. De ce que je comprends, il vient de décider de se battre. Mes données m'informent que tout autour de nous, les pirates sont tous occupés par les soldats de la marine. Par défaut, il nous ont confié l'humain étrange.

                      Maintenant, Poulpe, montre moi ce que valent les enfants de Davy Jones. Laisse ces otages et défend ta vie, tu n'aimeras pas finir en salade !

                      IL se jette en avant. Il va frapper du poing droit. Il va viser le haut du crâne de l'homme étrange. Je reçoit déjà une commande visantà l'activation de notre armement. Il énonce encore une fois le nom de sa technique.


                      Technique secrète du clan Garcia : La chute du beignet de morue !

                      On aura connut plus idiot comme nom donné à un coup de poing descendant...
                        Clic.
                        Clic clic.

                        Soupir...

                        Sensation de vide... comme une faim qui vous tiraille l'estomac... Y a comme un manque ressentit par le fusil... comme deux trous incomplets. C'est ça. Incomplets de deux petites munitions qui font autant partie de lui que sa crosse ou ses percuteurs. Qu'est ce qu'une arme sans munition hein ? Un simple objet, presque inoffensif... Vide de sens. Et qui accessoirement a aussi faim qu'un tapir de 350 kilos qui vient de passer plus de dix jours en léthargie saline. Et non messieurs ce n'est pas une métaphore. Alors quand un hurluberlu s'amuse à se crisper sur les deux détentes, c'est un peu comme s'il enfonçait le doigts dans la panse de la bête affamée. Qui dort dîne, ok ; mais faut voir à pas pousser trop loin.

                        Minuscules particules d'odeur... Bien trop infimes pour que des narines humaines puissent seulement avoir conscience de leur existence. Elles volent, au grès des courants d'air... avant de délicatement se poser sur le rebord froid et encore humide d'un canon scié. Snif Snif... Étrangement, les tubes métalliques semblent inspirer par à-coups. D'abords par hasard... puis par curiosité... Et enfin par envie ! Odeur. Nourriture ? Oui. Mangé ? Non, pas comme ça. Tirer d'abord. Mais faim... Brouloubrouloubrloulou... estomac imaginaire qui se tord au supplice. Si manger ! Non ! Pas bien. Vilain Gnuh ! Rester dur. Si manger ! Non ! SI ! Sucre ?... Huuuum... nourriture lyophilisée... glups. Manger oui... snif snif... hummmmm...

                        Blong !

                        Gros fracas et le monde qui s'assombrit d'un seul coup. Pas mal. Gnuh dur. Et quelque chose de mou a amortit le choc. De très mou d'ailleurs. Confortable. Huuum. Sieste encore ? Non, manger ! Ah oui manger ! Snif snif... là !


                        (...)

                        Tandis que la troupe de marine se rapproche de la chaloupe écrasée dur le pont, on peut les voir savourer leur petite victoire. On a beau l'répéter, la balistique dans la marine, c'est leur dada. Sauf qu'à défaut d'un dormeur qui ne doit plus se réveiller, c'est un étrange boucan qui leur provient de la barque retournée. Visiblement un truc bouge encore à l'intérieur. Un truc gros, et visiblement doué d'une gestuelle sacrément bordélique. On jurerait même entendre des bruits de sabots taper chaotiquement sur l'intérieur de la coque. Et des grognements plaintif d'un animal en mal d'orientation et de lumière aussi. Sans compter les murmures étouffé d'un homme dont l'espace vital a soudainement diminué drastiquement. En bref, il s'passe des trucs pas net là dessous.

                        - Snif snif... GNUH !
                        Cronch cronch...

                        Huuum... boooon. Faim partie. Boite dure à ouvrir, mais trop faim pour attendre. Pansements et ampoules de désinfectant pas bons, mais trop faim pour y faire attention. Rations de survie déshydratée et sucres compacté ?... huuuuum trop boooooooon ! En quelques instants de gloutonnerie mal-avisées, le museau caoutchouteux de l'animal s'est automatiquement dirigé vers les boites de survie réglementaires des canots de la marine, avant de leur montrer avec si peu de politesse le chemin de l'estomac. Tout y est passé, rations, médicaments, pansements... tout. Pour l'esprit de la bête qui se croyait condamnée à dormir dans l'océan, c'est une renaissance. Suffisamment pour avoir transgressé son éducation de gentil fusil à son papa bien sage en tous cas. Sauf que...

                        Grmmmmmml...

                        Sauf que tout se paye, et la pauvre bête le découvre à ses dépends. Bizarre... Crampes étranges à l'estomac. Bon ? Non, pas bon. Désagréable même. Danger ? Peut être, vomir ? NON ! Trop faim ! Mais pourtant... Burps ? Oh oui... surement burps. Ça monte... ça vient...

                        - BURPS*
                        BLAM BLAM !

                        Burps donc. Et un beau... Mais ça va un peu mieux. Moins de crampes. Le teint un peu moins pâle aussi, même s'il en faudrait peu pour que ça revienne. En tous cas la faim va mieux... mais juste le temps que l'estomac se rende compte de la duperie : il est toujours vide ! Seules les papilles et le cortex Gourmetus Avalus en ont profité. Il va falloir trouver autre chose pour... Snif snif ! Danger ?!...

                        Au milieux des débris de la barque éventrée par les deux déflagrations de chevrotines, un tapir un brin malade redresse doucement les naseaux et ses deux petits yeux... comme à regret... comme par peur de ce qu'il pourrait voir. Une ribambelle d'humains aussi étonnés qui lui par exemple. L'animal se fige... Peut être qu'en ne bougeant plus ils ne le verront pas ? Dans le doute, choisir la solution la moins couteuse en énergie. Plus bouger donc... Ceci dit, y a un truc pas confortable qui arrive à traverser le cuir et la graisse de la fesse droite. Comme s'il était assis sur quelque chose de relativement dur... Dommage qu'il se refuse à bouger pour vérifier ça, de peur d'être vu par ces hommes en blanc. Et cette femme qui fait peur...



                        Quelques longues secondes passent... L'animal ne bouge toujours pas... La ruse marche, vu que personne ne bouge non plus en face. Trop balaise l'instinct animal ! Sauf qu'ils gardent les yeux grands ouverts et toujours fixés sur lui... Un signe néfaste ? Noooon... continuons à ne pas bouger dans le doute, sait-on jamais... Sauf que... mélanger deux déflagrations de poudre noire à du désinfectant militaire, et vous obtiendrez des particules hautement irritatives pour les muqueuses. Nasales par exemples. D'un Tapir à tout hasard...

                        Snif snif... Non, se retenir... pas bouger... faire abstraction des narines qui démangent. Non. Ne pas se frotter le museau sur le pont en bois. Ça serait si bon... Non! Tenir. Encore tenir. Noooooon... ah..Ah... Tenir... AAAAH... Ten*...

                        - ATCHA !

                        Un bon kilo de mélange zoanesque de muqueuses nasales aussi collantes et pégueuses qu'une cour de maternelle en période d'allergie, et aussi solide et résistant qu'un filet d'acier... Tout ça file dans lesa airs au grès du destin, c'est à dire droit vers ce brave capitaine Achab dont la courbe élégante a décidé des joies d'une rencontre homme/morve. Même involontairement, les tirs réflexes du tapir semblent se fier à d'innombrables séances d'entrainement au tir sur cible. Alors un truc qui se balance dans le vide comme ça, vous avouerez que ça porte le flanc au subconscient ballistico-déflagrationnesque. Même morveux.




                        (cf Fiche Tech)

                          Diable. Oui, diable est le premier mot nous venant à l'esprit. Merde serait plutôt celui venant à la tête du tireur. Parce que se prendre une barque sur la poire -au sens propre, même si ça mériterait d'être une expression-, ça n'a rien d'agréable. Généralement, il était sur la barque. Pas "sous". Et il n'avait ni les capacités, ni l'envie de briser le bois à main nue. C'est bien une idée de blonde vengeresse, coller des pains à un cercueil en placo pour s'enterrer plus encore. Même si, techniquement parlant, il est toujours à la surface... C'est gênant. Très. Trouver une manière de s'en...

                          Lucio : "Eurf..."

                          Gémissement qu'il ne parvient à retenir lorsqu'un soudain poids sorti de nulle part l'écrase avec la finesse d'un pachyderme à un tournoi de bingo. Bordel, c'est quoi "ça" ? Il y avait quelque chose dans la barque ? Mais... Pourquoi ne l'a-t-il pas senti de suite ? ça ne passe pas inaperçu un poids comme ça... Il a du être suffisamment sonner pour ne pas se rendre compte qu'on l'écrasait, sans doute.

                          Essayant de bouger, il se rend à l'évidence. Un de ses bras est coincé sous le patapouf. Avec la moitié inférieure du bestiau. Ca bouge, ça grogne, ça respire, oui, c'est un bestiau. Si c'est carnivore, Lucio est foutu dans un espace aussi restreint. Inutile de lutter, il ferme les yeux, près pour l'ultime sommeil. La bête se lève. Son ventre grogne. La bête va déjeuner.

                          Quelques blomblomblom, il sent la masse se mettre sur pattes et... Se trainer un peu vers les rations règlementaires. .......... Nous n'irons pas jusqu'à dire que c'est vexant, mais presque. Enfin passons. Cogiter, oui, c'est ça. Pour se sortir de là, attendre que les marines soulèvent. Roulade, on espère éviter la première lame, et...

                          *BLAM BLAM*

                          Lucio : "Gneuf !"

                          Saloperie de recul et onomatopées merdiques, le mélange d'une bonne scène burlesque. Le poids de l'animal et la puissance du tir achève d'attendrir la viande déjà peu active du tireur. Et de la tuer par brisure de colonne vertébrale. La lumière du jour. Que...

                          Il peut enfin voir l'animal. Un... Tapir ? Que fout un tapir ici ? Et... C'est lui qui a... Les marines ne bougent plus. Pas de doute. Le tapir a tiré. Les marines semblent figés. Et le tapir repasse à l'action. Bordel de... Comment une bestiole, fusse-t-elle de cette carrure, peut tirer ? Elle n'a pas d'arme ! Tout ce qu'il a entendu, c'est le bruit de deux mâchoires mâchant -rôle primaire de la mâchoire-, pas de mécanisme de rechargement. C'est quand même pas la nourriture qui a détruit la barque !

                          Soudain, illumination. C'est complètement con, mais... Tu veux manger, l'animal ? Le pirate décroche de sa ceinture une petite dose de poudre et, sans violence mais fermement, fourre la charge dans la bouche de l'animal. Avant de choper la tête et de tenter de la tourner vers les marines éberlués. Pourvu que la charge n'ait pas à être introduite de l'autre coté. Et le tireur, toujours coincé, d'espérer que son hypothèse débile va le sauver.




                            Il avait attrapé l'arme en vol, même si, sincèrement, Blake n'avait aucune idée de la meilleure façon dont il pourrait s'en servir. Après tout, s'il avait été tireur d'élite au lieu de bretteur, ça se serait certainement ébruité. Toutefois, il décida que la meilleure façon d'utiliser le fusil nouvellement obtenu – sachant que, selon lui, meilleure façon était forcément la manière avec le plus de classe – était de le lever bien haut. Puis, par un symbolisme allégorique, il s'écria :

                            Aussi facilement qu'avec des Marines, le Pervers peut briser un fusil ! YAAAAH !

                            Alors que Blake tentait de mettre toute la force contenue dans ses beaux biceps pour casser l'arme en deux, il sentit que le pont tout entier était en émoi devant cette scène de puissance virile. Eh oui, qui d'autre pouvait mériter d'être sous les feux des projecteurs que celui destiné à peloter la Poitrine de Jouvence ? Surement pas ces types mal habillés en blanc et bleu, incapables de choper une gonzesse poilue sur l'île des gorilles transalpins bisexuels. Non, il n'y avait que lui qui avait le droit d'attirer toute l'attention... Alors pourquoi diable LA MAJORITE DES GENS NE FAISAIT PAS ATTENTION A LUI ?!

                            Pauv'le Blakou, tout l'monde s'en fout de toi. Olé !
                            C'est pas qu'ils s'en foutent, c'est juste qu'ils sont tellement éblouis par moi que... haha heu... Il faut qu'ils regardent ailleurs... Bande de nazes, vous savez pas c'que vous ratez !

                            Sous l'effet de la colère, il balança l'arme sans réellement regarder où est-ce qu'elle pourrait aller. On raconte que c'est dans ce genre de situations que l'on reconnaît réellement les personnes extraordinaires : par un hasard uniquement dû à la supériorité naturelle de Blake sur le commun des obsédés de bas étage, un angle parfait fut induit au fusil qui fut pris dans un courant d'air adéquat. Conséquemment à cela, l'arme oscilla dans un effet spectaculaire, décrivit une courbe sensationnelle, puis s'envola. Alors, crosse en avant, le fusil s'enfonça dans l'entrejambe d'un homme d'âge mûr qui avait eu la malchance de décider de se déplacer balancé à une corde. D'un geste à la naïveté rêveuse, Blake avait suivi du regard la courbe de son projectile totalement improvisé, se rendant compte à quel point ses talents étaient nombreux et inexploités. En effet, la probabilité que le fusil ait eu une trajectoire-boomerang aussi incroyable était bien trop faible pour que cela ne soit dû qu'à une chance de cocu. Mais dû à un talent de Pervers par contre...

                            Oh mon Dieu Blakou, t'es... Un monst'le ! Waouh ! Olé ! En plein dans le mille du capitaine en plus, waouh !
                            Hahahahaha... Heu, évidemment c'était calculé ! Je te présente d'ailleurs la fabuleuse technique du Lancer de Nichons, spécialement adaptée pour l'occasion.
                            J'dois avouer que tu m'as imp'lessionné, v'laiment ! Olé !
                            OUAIS ! Je suis le plus fort, j'ai même fait mal au capitaine ! Yeah yeah yeah ! Respectez-moi, respectez Blake, celui qui pelotera la Poitrine de Jouv... OH MON DIEU !

                            Picotement aux yeux. Une intense brûlure fit son apparition, lacérant les joues, la gorge, la poitrine, l'estomac. Blake sentit, exactement à l'emplacement d'où émanait la voix de Kiki, comme un soulèvement, un durcissement... Un redressement. Un frisson lui parcourut l'échine de la peau, la sueur perla le long de son front. Ses membres tremblèrent l'espace de quelques secondes, devant le spectacle absolument mythique qui se déroulait sous ses yeux.
                            Une femme, exposant ses attributs mammaires expressément géniaux, dont le côté intérieur des cuisses n'était dissimulé que par un désastreux potiron, se tenait juste devant lui. Sur le coup, Blake ne fit pas attention aux indices prouvant que ce n'était pas réel : le calendrier sur le côté gauche, les écritures, le noir et blanc de l'image. Non... Tout ce qu'il voulait, à cet instant, c'était aider cette femme à se débarrasser de son soutien-gorge – à le garder, pour sa collection – à renifler le petit morceau de dentelle dans sa main et à couvrir son corps somptueux de baisers expérimentés.
                            Malheureusement, tout aurait été bien plus simple si sa réaction s'était limitée à cela... Mais non. Il avait fallu que Kiki s'en mêle. Il faut toujours que Kiki s'en mêle de toute façon.
                            L'envie de la seconde personnalité de Blake était renforcée par l'abstinence dont ils avaient fait preuve ces derniers temps : à vrai dire, qui aurait-il pu peloter depuis leur départ de Loguetown ? Les tentacules de Monster ? Les crocs d'Ishii ? Le vulgaire poisson qu'il avait attrapé l'heure d'avant ? Non... Rien n'avait pu satisfaire ses envies, au point que, à présent, ses pulsions en avaient été démultipliées. Pire, elles étaient démesurées, tellement que la plus inattendue réaction physique en temps de combat survint.
                            Le saignement de nez de l'Obsédé.

                            Le liquide rouge se mit à couler à flot, les membres de Blake restant immobiles, sur place. Et ce fut à ce moment précis que les cinq marines – totalement pas classes – décidèrent de lâcher le poster, mettant fin à la supercherie, et se jetèrent sur lui.
                            La douleur physique fut grande, immense même. En même temps, il n'y avait pas réellement d'autre sensation physique quand on se prenait une bonne volée de coups simultanément. Mais tout cela n'était rien par rapport à la douleur morale. Car Blake venait de se faire duper. Le poster tombé, le voile recouvrant la vérité l'était également. Ça n'avait pas été une réelle déesse aux courbes sensuelles qui l'avait charmé, mais une vulgaire photo. Lui, le Pervers, l'homme destiné à traverser les océans afin de trouver la Nymphe de Rough Tell, venait de se faire avoir comme un simple obsédé de petite école.
                            Quelle honte.
                            Quel blasphème.
                            Quelle vengeance.

                            Sous l'effet de la colère faisant place après une précédente béatitude, Blake recouvra son esprit. Non, il n'était pas un petit obsédé sexuel, il était le pratiquant du Perverse-Style. Et de fait donc, il était un véritable guerrier. Rassemblant tout l'oxygène qu'il put trouver dans cet espace confiné entre les sueurs de Marine – véritable calamité – et les bras poilus, il s'écria :

                            A moi la puissance des Nichons interstellaires !

                            Les Marines n'en crurent pas leurs oreilles, eux aussi choqués par un événement totalement hors contexte. Cela ne dura qu'une ou deux secondes, certes, mais fut suffisant pour permettre à Blake de se remettre en situation. Car non, on ne se moquait pas d'un pervers impunément. D'une roulade magistralement exécutée malgré les coups qu'on lui avait administrés, il se sortit de ce pétrin et se retrouva à un mètre du groupe de soldats.

                            Vous ne me laissez pas le choix, sales mangeurs de moules avariées... Pornostyle ! Eroticostyle !

                            Blake exécuta une série de poses symboliques, témoignages muets de son charisme naturel. Puis, par un magnifique saut, il se débarrassa à la fois de son T-shirt et de son pantalon. Le simple fait d'être un peu plus dénudé et surtout plus classe lui apporta une sensation jouissive. Il était plus léger, plus confiant en ses capacités, plus beau, plus sexy, mais surtout, plus fort. Oui, car tel était le but de tout pervers : obtenir toujours plus d'efficacité au fur et à mesure que les vêtements disparaissent.

                            A présent, criez, vermines... Criez devant Blake Redhorn, celui qui pelotera la Poitrine de Jouvence ! Women are mine ! Women are mine ! Women are mine ! Women are mine !

                            Pornostyle et Eroticostyle conféraient à Blake non seulement plus de vitesse, mais surtout plus de force. Et cela combiné à la haine d'avoir été trompé par une photo rendit ses mouvements bien plus terribles que tout à l'heure. Cette fois, l'attaque de coups de pieds aurait très bien pu être capable d'émasculer un géant, tant la violence était inouïe.
                            Quatre des cinq soldats subirent ainsi la torture ultime que pouvait endurer un homme, tombant au sol en pleurant à larmes immenses. Le cinquième, quant à lui, regarda la scène d'un regard ébahi, les yeux grossis par la crainte et l'effroi.

                            Olé Blakou, sois gentil. Le pauv'le.

                            Blake attrapa le soldat par le col, le soulevant. Ses yeux n'arboraient plus leur commun vert émeraude. Non, sous l'effet de la colère, ils avaient viré au noir. Un noir aussi sombre que des poils d'entrejambe féminin.

                            Est-ce que tu as peur, soldat ?
                            O... S'il... vous... plait, je veux... Je veux avoir des enfants...
                            Alors dis-le !
                            Dire quoi ? Bouhouhou...
                            Dis-le !
                            Mais dire quoi ?
                            Olé Blakou, di'le quoi ?
                            Ah merde. Dis qui je suis !
                            Vous... vous êtes... Je sais plus... Bouhouhou...
                            Je suis Blake Redhorn, et je serai celui qui pelotera la Poitrine de Jouvence !
                            Vous êtes Blake Redhorn... Et vous... Vous serez celui qui pelotera la Poitrine de Jouvence. S'il vous plait, ne me faites pas de mal. Je veux des enfants...
                            Alors survis, et transmets la légende de Blake Redhorn. Mais rappelle-toi une chose : ce que le pervers te laisse, il peut te le reprendre. Manque encore de respect aux pervers, et tu ne pourras plus jamais te servir de ton p'tit ver de terre. Même pas comme boussole !
                            Olé, Blakou, comme boussole ?
                            Ouais, comme boussole. C'est une des étapes qu'un Pervers doit franchir... Quant à toi... Maintenant, va-t-en, hérétique !

                            Il lança le Marine par terre, tout en gardant une mine de vengeur masqué venant d'accomplir l'acte pour lequel il était né. Le soldat rampa au sol, visiblement traumatisé par le tel déchainement de violence et de classe auquel il avait été spectateur et dont ses amis avaient été victimes. Blake ramassa un katana lambda qui trainait au sol, dont l'ancien propriétaire avait sans doute été un des Marines. Un bretteur sans sabre, ça ne marchait pas vraiment. Il se retourna alors, et vit par terre, sur le pont, ce qui avait été le déclencheur de tout cela.
                            Le poster.
                            Il fallait avouer qu'il s'agissait là d'une tactique tout de même très efficace. Il fallait aussi avouer que cette femme possédait des courbes... Tout bonnement incroyables. Non, ce serait mal de laisser cette photo géante ici. Mieux valait qu'il la prenne, oui... Au moins, il pourrait en prendre soin et aurait de quoi... S'amuser les soirs où il serait un peu seul. Blake ramassa le poster et remarqua alors l'appellation « Sea Wolves », inscrite sur le côté.
                            Qui n'avait jamais entendu parler de cet équipage Marine qui avait fait trembler bien des brigands ? Se pouvait-il que le modèle qui avait donné naissance à cette photo magnifique fasse partie des Wolves ? Après tout, pourquoi pas ? Il s'agissait là d'un mystère qu'il lui faudrait résoudre, tôt ou tard. Mais pour l'heure, il avait autre chose à faire.

                            Blake plia puis rangea le poster dans son caleçon – n'ayant plus de poche à présent – et se mit à regarder le pont en son ensemble. La colère avait commencé à s'apaiser. Personne ne pouvait se moquer impunément du Pervers. Absolument personne...
                            A présent qu'il venait de se débarrasser de ses ennemis, qu'il s'était déshabillé et avait trouvé un katana, il ferait mieux de finir ce qu'il avait commencé. Conclure les ultimes scènes du théâtre d'affrontement de ce navire. Mettre un terme à l'histoire, terminer l'instant sur un épilogue digne d'une apothéose, avec en rôle phare des êtres tous plus singuliers les uns que les autres. Et surtout, avec en vedette, le plus grand et le plus beau de tous.

                            Blake.


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