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Duel de Commandants [Oswald]

Duel de Commandants

Little Garden n'était plus qu'un lointain mauvais souvenir. Il fallait que l'équipage avance de l'avant, car le monde continuait toujours de tourner. Si nous sommes dans la Marine, c'est pour défendre les innocents des brutes qui ne respectent pas les lois du Gouvernement Mondial, nous n'avons pas le droit de pleurer nos morts ou encore nous remettre en question. Cela peut paraître dur, mais nous avons signé pour cette vie où nous mettons constamment notre existence en danger. La preuve, j'ai encore perdu un bras, ou du moins la prothèse. Je vois déjà les visages de la brigade scientifique horrifiés de voir que l'un de mes membres cybernétiques a été disloqué par l'intensité des combats que j'ai pu livrer sur l'île préhistorique. Enfin, avec un peu de chance, je trouverai peut-être une âme charitable sur le Léviathan qui accepterait de remettre en état mon bras gauche, car j'en ai cruellement besoin. Pour le moment, cette prothèse est dans ma chambre, rangé dans une malle. Étant privé de l'un de mes membres supérieurs, j'allais connaître des difficultés dans le combat au corps à corps. Certaines de mes techniques au sabre demandaient l'usage de mes deux bras, mais n'en ayant plus qu'un, je ne pourrais plus les exécuter. Il est primordial que je m'habitue à ce nouvel handicap, car ce n'est pas en plein combat que j'essayerai d'aviser.

De ce fait, je me dois de m'entrainer, et pour cela quoi de mieux que de se rendre dans la salle d'entrainement du navire. Et puis, qui sait je rencontrerai peut-être d'autres camarades avec qui je pourrais m'entrainer, et inversement ? Je portais sur mes épaules, la veste de la Marine, je n'avais rien en dessous de cette dernière, j'étais torse nu bien que ce dernier soit recouvert de pansements et de bandages. J'attachais fermement l'étui de Kokuro Kurai sur ma hanche gauche. Une fois cela fait, je quittais ma cabine pour me rendre dans la salle de combat du bâtiment de la Marine. Mais, il y avait un petit problème, je n'avais aucune idée d'où se trouvait la salle en question. Rappelons que cela ne fait que deux jours que je suis arrivé dans l'équipage des Rhino Storms, je ne connais pas encore bien les lieux. Je cherchais donc du regard un ou plusieurs matelots qui pourraient m'indiquer mon chemin. Manque de chance, personne dans les couloirs. Il fallait donc que j'aille sur le pont, là j'étais sûr de trouver quelqu'un.

Arrivé sur le pont du Lévithan, je voyais des dizaines et des dizaines de marins s'activer. Un léger sourire s'afficha sur mon visage. Je me dirigeais donc vers un groupe d'hommes, dès qu'ils me virent, ils me saluèrent bien qu'ils ne savaient pas qui j'étais. « Bonjour messieurs ! Je cherche la salle de combat du vaisseau, pouvez-vous m'indiquer où se trouve cette dernière ? » Demandais-je d'une voix douce. L'un des mousse me demanda de le suivre, car il était plus simple qu'il me montrait où se trouvait la zone d'entrainement que de me dire quel chemin prendre surtout que le bâtiment était l'un des plus gros bateaux de la Marine. Je suivais donc l'individu, papotant avec lui pendant que nous marchions. Je me voulais être le plus agréable possible, car je ne souhaitais plus de cette étiquette d'homme sombre, et renfermer sur soi-même. Notre marche dura une petite vingtaine de minutes. Je le remerciais chaleureusement, et il retourna sur ses pas. J'ouvris la porte de la salle d'entrainement, et je fus surpris de sa taille. Elle était immense, mais surtout elle disposait d'une panoplie d'équipement hallucinant. C'était un véritable Paradis pour ceux qui désiraient améliorer leurs techniques ou leurs conditions physiques.

Je ne traînais pas, car je n'avais pas non plus toute la vie devant moi. Je pénétrais dans la pièce, et je me dirigeais vers la zone pour épéiste. Plusieurs mannequins étaient mis à notre disposition. Je posais ma veste de Commandant sur le sol - ne sachant pas où la mettre - et je dégainais mon Meitou de son fourreau. Je commençais à m'échauffer en tapant sur les mannequins, mais très vite je me rendis compte que cela ne servait à rien. Taper sur un être inanimé n'apportera rien à ma technique, si je n'ai pas un partenaire, je ne pourrais pas faire évoluer mon style à un bras. Je m'asseyais donc près des êtres inanimés, en attendant que quelqu'un se pointe.
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"Putain t'es rouillé mon Oswald."

-Parle pour toi! Faudrait déjà que tu y mettes du tiens!

Crochet au visage, je bloquai. Enchaînement avec un croc en jambe que je brisai d'une légère feinte vers la droite, suivant ainsi un mouvement fluide provoqué par mon esquive, je surgit sur le flanc droit de mon adversaire, lui saisissant du même fait le bras qu'il avait utilisé pour me frapper une seconde plus tôt. Mes paumes serrèrent le bras de façon à ce que l'ennemi ne puisse plus le retirer, puis je balançai ce dernier haut dans les airs pour que la masse de mon adversaire chute lourdement au sol. Mettant le combat à terme, j'apposai un genou entre les omoplates de l'homme toujours sonné et administrai une clé de bras légèrement douloureuse pour lui enlever toute idée de contre-attaque.

-1,2,3…10! Bravo commandant Jenkins! Bien joué!

Je me dégageai de mon adversaire toujours plaqué au sol pour lui permettre de se relever. Je l'avais bien sonné ,semblait-il.

-Bon travail matelot, continu comme ça.

Je tendis une main encourageante que le jeune mousse saisi avec le sourire. Ici, dans la salle d'entraînement, je me sentais réellement chez moi, loin des regards désobligeants envers mon physique. Certes, depuis la bataille de Little Garden, la majorité de ces regards s'étaient dissipés, mais restaient malgré tout présent. Pourtant, dans la salle d'entraînement, on ne me reconnaissait pas comme Double Face, mais plutôt comme un héros en devenir. Un puissant combattant de qui on pouvait apprendre.

Torse nu au milieu d'un petit ring improvisé au centre de la salle d'entraînement , j'utilisai une serviette que l'on m'offrit pour me sécher le visage humidifié par la sueur, puis m'aspergeai de l'eau d'un seau qui attendait à proximité qu'on l'utilise. Partout autour de l'arène, une bonne dizaine de marines applaudissaient l'issue du combat, un autre matelot devrait venir à son tour tenter sa chance face à moi relativement bientôt.

Quelques jours déjà que les rivages de Little Garden n'étaient plus à l'horizon, quelques jours déjà que je reprenais la forme malgré ma cuisante défaite contre Morvak. Le simple souvenir du combat raviva la brûlure venant de la profonde entaille que m'avait fait subir Morvak, une des seules cicatrices que j'avais difficulté à faire disparaître malgré les multiples soins apportés par les infirmiers du navire, malgré les facultés surhumaines que Dark me procurait.

"Arrête de raviver des souvenirs merdiques. Si j'm'étais un peu plus donné contre ce foutu pirate je l'aurais fendu en deux, t'inquiètes Os'."

-Mouais, c'bien c'que j'me disais aussi…

"Hey! C'est du sarcasme ça!"

-Non…

Je posai mes yeux sur les matelots qui attendaient de voir qui serait le prochain à vouloir s'élancer sur le ring. Certains avec des regards admiratifs, d'autres avec des yeux de défis où brillaient un rien de malice. Mais ce fut entre deux têtes de moussaillons que mon regard s'arrêta. Plus loin dans l'immense salle d'exercice, assit près d'un mannequin d'exercice.

Un sabreur.

Souvenir virulent d'un Morvak fou de plaisir me fendant le torse en deux, le sang qui gicle. Une immense lame de vent ténébreuse déviée par un simple mouvement de sabre du pirate. Un cratère titanesque où je m'écrasai violemment. Un sentiment de colère mêlé à un désespoir frappant.

Un sabreur, comme l'homme qui m'avait si facilement défait dans la jungle de Little Garden.
Cross Jones qu'il s'appelait m'informa-t-on. Un nouveau sur le Léviathan, tout récemment envoyé ici en garnison. Un cyborg qu'il était, m'affirma un second matelot. Peu importait, quelque chose me poussait à vouloir me mesurer à lui, quelque chose de plus puissant que la volonté écrasante de Dark. L'instinct? Peut-être. Mais pour l'instant, il me fallait affronter cet homme, voilà tout.

J'écartai la barrière de marins pour m'adresser directement à l'homme.

-Commandant Jones m'a-t-on dit? Te joindre à nous te dirais?

Regard vers le sabre du commandant, regard vers moi. Les fins esprits auront compris, d'autres non. En fait, seulement les témoins de la grande bataille de Little Garden pouvaient se vanter de connaître la suite des évènements. Car en effet, les pouvoirs que j'avais découverts au fin fond de la jungle préhistorique n'étaient secrets pour personne. Et de nombreuses rumeurs couraient le Léviathan à leur sujet. Le fruit tailladant allait s'éveiller, le fruit permettant à n'importe quel homme de faire face au plus puissant des sabreurs.

Du moins, cela restait à prouver.
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Plonger dans un profond mutisme, je ne faisais guère attention aux acclamations qui venaient d'avoir lieu dans la salle de combat. J'entendais les marins scandés le nom d'un Commandant. Mais cela ne m'intéressait guère, car j'étais une personne - si on peut encore employer ce terme - qui n'aimait pas prendre des bains de foules, je préférais rester dans ma sphère morose. Néanmoins, une voix vint interrompre ma méditation. Mon regard se posa sur son propriétaire, il en faisait de même. La personne qui m'avait appelé était bicolore, c'est-à-dire qu'il avait une partie du visage blanche et l'autre noire. Ce physique si particulier me permettait de savoir que l'individu qui m'avait proposé que je me joigne à eux, était le dénommé Oswald Jenkins.

L'homme qui était lui aussi commandant voulait que je prenne part à leur petite fête sur le ring. Même si l'idée me déplaisait, c'était toujours mieux d'affronter quelqu'un que de taper sur un mannequin fait de bois. Je me levais donc sans dire le moindre mot, je rangeais Kokuro Kurai dans son étui, car je pensais que nous allions pour un combat à mains nues. Je m'avançais donc vers l'assemblée de Marines d'un pas lent et lourd. Les yeux des mousses se posèrent sur ma prothèse droite qui brillait sous les feux des projecteurs de la salle. Mes membres inférieurs étaient cachés sous mon pantalon noir. Si le Commandant Jenkins ne possédait aucune information sur mon compte, il lui était impossible de savoir que mes jambes n'étaient plus que des tiges de métal et d'acier conçues et crées par le plus grand des scientifiques, le Dr. Vegapunk.

J'arrivais au niveau d'Oswald. Mon regard froid et sombre rentrait en contact avec le sien. Je ne disais toujours rien. L'ambiance que nous étions en train de faire pouvait ressembler à un avant-combat, comme si nous nous défions du regard avant d'en découdre avec les mains et les pieds. Après une bonne minute d'un échange du regard intense, je décidais de sortir de mon silence. « Ne voyant aucune arme sur vous, j'en déduis que les miennes ne me seront d'aucunes utilités. » Lançais-je d'un ton glacial. Je décrochais de mon dos l'étui qui contenait mon Meitou, et je le posais contre le ring. Je jetais un rapide coup d’œil à l'assemblée de mousses pour leur faire comprendre que le premier qui touchait à ce sabre risquerait la correctionnelle. Pour moi personne n'était habilité à toucher cette arme, je suis son unique propriétaire, ce qui signifie que je suis le seul qui puisse la manié. C'est comme une femme, cela ne se prête pas.

Une fois cela fait, je montais sur le ring. Je me dirigeais vers l'autre coin sans prêter attention au monde qui m'entourait. J'étais dans ma bulle, concentrer sur le combat qui allait venir. Je craquais ma nuque ainsi que ma mâchoire. Mon unique main faite de métal se mit à tourner sur elle-même comme si je cherchais à la dégourdir ce qui était complètement inutile. Je regardais l'autre Commandant, il avait l'air chaud, et en confiance. Il était donc primordial que je sois tout de suite à mon maximum sinon je risquerai l'humiliation. Même si mon torse était bandé, et que mes plaies étaient en train de cicatriser, je ne me faisais pas de bille pour elles, car je savais qu'elles allaient tenir. Et puis, si mes points venaient à lâcher, la douleur sera toujours moins douloureuse que le jour où on m'a implanté mes membres cybernétiques. « Je suis à vous, Commandant ! » Dis-je pour montrer que j'étais prêt. Du moins, je le croyais.
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Partout autour de la plateforme, les encouragements et les cris qui fusaient quelques secondes plutôt se calmèrent les uns après les autres. Une légère tension semblait s’être installée après la tranchante remarque du commandant Jones par rapport à son sabre. Peu nombreux étaient les matelots qui avaient connaissance de la personnalité de l’homme qui était récemment arrivé sur le navire, ainsi, la première idée que je pu me faire de l’homme fut plus ou moins chaleureuse. En effet, les autres matelots, à mon instar, avaient eux aussi été surpris par le ton du sabreur. J’analysai l’homme qui semblait au final être fait en partie de métal, alors que ce dernier jetait derrière lui l’étui de son sabre. Mes yeux perçants firent rapidement le tour de l’homme, il semblait posséder une main complètement cybernétisée, alors que le reste de son corps devait probablement lui aussi être généralement métallisé, les reflets des projecteurs ne mentant pas sur la composition de son épiderme. Son regard était froid, suffisant, tout comme son verve. Décidemment, j’avais devant moi un soldat, un vrai. Le genre d’homme qui accomplit les missions avec efficacité et puissance. Le genre d’homme que l’on pouvait caractériser de force tranquille. Le genre d’homme qui savait taper sur le système de Dark.

« Tu l’as dit Os’, allez empresse toi de lui fendre la tronche pour qu’on passe au prochain. J’m’ennui là. »
-T’inquiètes Dark, j’en fais mon affaire. Répondis-je distraitement à l’intention du côté droit de mon organisme.

L’air devenait graduellement lourd et chargé autour de nous, n’importe qui pouvait sentir le sentiment de défi qui rôdait autour de moi et de mon nouvel adversaire. La tension grimpait et venait à plafonner alors que le cyborg et moi nous toisions, si bien que bientôt, plus personne dans la salle d’entraînement n’osait parler. L’attroupement près de la plateforme se fit plus épais, mais certes le silence planait comme un rapace au dessus de l’assemblée et descendait comme les gouttes de sueurs sur le front des spectateurs. Cross Jones fendit finalement le silence en déclarant qu’il était près, les seuls bruits qui émanaient plus tôt de lui étant les sons qui émanaient des mécanismes de son corps qui se préparaient à l’affrontement. J’avais autrefois combattu un cyborg et l’altercation avait eu pour issue ma défaite, cette fois-ci, ce serait différent. Malgré mon opiniâtreté véhémente par rapport à ma prochaine victoire, je me devais tout de même de corriger mon adversaire sur les équipements à utiliser durant le combat. En effet, lentement en moi je sentais s’écouler le à la fois glacé et bouillonnant liquide qu’était le pouvoir du fruit tailladant. Calmement la constitution des muscles de mon torse et de mon bras droit changeait pour durcir et devenir plus acérée qu’une lame de rasoir. Je ne pouvais attendre plus longtemps de combattre, le besoin indicible de combat de Dark s’éveillait en moi et me hurlait de sauter à la gorge de mon nouvel antagoniste, si bien ne lui glissai-je que quelques mots avant de passer à l’attaque.

-Je crois que tu as mal compris où je voulais en venir Jones. Dépêche-toi de ramasser ton sabre et surtout, pas de quartier.
Blade Mode 1

Sur ce, je tendis mon bras droit perpendiculairement à mon corps, les muscles peu impressionnants de ce dernier bandés au maximum. Puis en une seconde, les éclats de lumière qui semblaient ne pouvoir percer la pénombre de cette partie de mon corps se mirent à réfléchir avec ardeur sur les ténèbres de mon membre, renvoyant des éclats de lumière à la fois clairs et obscurs. La foule fut parcouru d’un étonnement qui me tira un sourire, la seconde plus tard, j’apparaissais aux côtés du commandant qui devait avoir suivit la scène avec attention.

Propulsé par mon élan prit un instant plus tôt, je passai à la gauche du cyborg au niveau de ses genoux, prévoyant lui lacérer ces derniers d’un bon sabrage de mon bras droit. Ce fut lorsque mon bras entailla le tissu pour poursuivre sa course vers les jambes de Jones que je compris que la situation m’échappait. Effectivement, lorsque mon bras métallisé entra en contact avec les jambes du cyborg, un très aigu tintement s’éleva dans la salle. Malédiction! Les jambes de Cross devaient elles aussi être robotisées! Je tentai aussitôt de freiner pour rester à la hauteur de mon adversaire, adversaire qui ne perdit pas de temps pour réagir à mon escarmouche, réaction qui promettait de me coûter cher.
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