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[FB] La Vengeance dans la peau



La Vengeance dans la peau



Purge dans le Royaume de Goa en 1622


Précédement

De retour à la pergola, j'attendais impatiemment un mystérieux jeune homme. C'était un assassin ambitieux rencontré quelques jours auparavant suite à une complication dont on s'était juré tous les deux de résoudre. En effet, une organisation nous avait vendue à des Marines corrompus et on comptait bel et bien nous venger. On avait donc décidé de se séparer pour que chacun récupère des informations importantes sur ces malfrats. Ainsi, on pouvait d'or et déjà trouver leur planque et aller la ravager. Avoir un nom était aussi la bienvenue. Tout aller être détruit! Il ne fallait pas laisser de survivants!! Et pour se rejoindre, on s'était donné rendez-vous ici à une certainement heure.

***

En ce qu'il me concernait, j'avais suivi depuis les toits les soldats qui rentraient bredouilles. Ils n'avaient pas capturé les deux assassins qu'on était, l'inconnu et moi-même. En effet, seul un individu qui connaissait nos agissements, aurait pu leur indiquer notre position. Or, on n'était plus là quand les militaires débarquèrent. Disons, qu'on leur avait laissé un petit souvenir... Les hommes en uniforme blanc retournaient donc à la caserne, sauf quelques-uns. Oui, leur supérieur avait certainement des comptes à rendre. Après tout, il allait sûrement me guider à la source, la source qui serait probablement une personne qui avait balancé les deux criminels, la personne qui était capable de révéler de tels renseignements. Cette nuit-là, l'opération manquée poussait le chef de la troupe à demander des explications avec son fameux contact anonyme. Je verrais bien. Je décidais alors de le suivre.

Un peu plus loin, ma cible emprunta une ruelle moins fréquentée. À cette heure-ci, il n'y avait pas l'ombre d'un chat. Il était seul. Je m'approchais doucement en réduisant mon allure. L'officier pénétra ensuite dans une maison qui semblait vide. Je devais être prudente, car l'absence d’animation pouvait être un leurre également. Je profitais de l'occasion pour descendre. Je m'approchais de la porte avec une certaine rapidité, mais à la fois avec une lenteur soutenue. Je me glissais au-dessous de la fenêtre dont les volets étaient fermés. L'épaisseur du carreau était assez maigre pour que je puisse écouter pleinement la discussion "secrète". Le Marine parlait avec un autre homme où je pus sans peine reconnaître la voix.


    Alors? Notre marché tient toujours?
    Elle attendra. J'attends d'abord des explications sur la disparition des assassins. Tu dois bien être au courant, non?
    Hein?! Mais de quoi tu parles?
    Ne joues pas l'ignorant. Si je suis là, c'est pour savoir pourquoi il y avait personne chez Deval.
    Quoi? Il est mort? Tu n'as pas été rapide comme je te l'avais dit. Tu devais déjà être sur place!
    Attention, ne me dit pas ce que je dois faire. Je suis un Marine! Si je veux, je peux te coller en taule, toi et tes potes. Mais sache bien que j'en tire beaucoup plus en fermant les yeux sur tes agissements.
    Tu nous as promis ta protection. Si tu rompes le contrat, tu auras à faire à mes hommes!


Ahahahahah, il me faisait bien rire ce dialogue musclé. Je n'avais pas encore tous les informations que je voulais.


    En attendant, je tiens pour responsable du meurtre de Lord Richard Deval les membres de ton réseau de criminels.
    Ok, ok, ok. Calmons-nous. Par contre, si tu n'arrives même pas à capturer l'assassin, comment veux-tu pouvoir mettre tout ça sur le dos de Lord Vendetta?


Lord Vendetta? Ce nom me disait quelques choses... Soudain, un bruit suspect venant de la rue fit interrompe le sujet. Je m’éclipsais en deux temps trois mouvements pour ne pas être repérée. J'attendis un peu et je me remis à la fenêtre. Plus de sons. Et merde. Les deux hommes avaient du se sentir épiés...

***

L'homme que j'attendais venais d'arriver. Il était exactement là où il était la dernière fois qu'on s'était donnée rendez-vous ici... À peine arrivé, je lui questionnai sur l’identité d'une personne.


    Ah te voilà! Je t'attendais. Dis moi, avant que tu me balance ce que tu sais, connaîtrais-tu un certain Lord Vendetta?


Avant de partir, je lui expliquais que si du manière ou d'une autre, nos futurs agissements étaient mises à jour, qu'il fallait me considérer comme si j'étais Rei Kimura. Quand on se venge, autant aller jusqu'au bout, autant inspirer la peur...


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Servo Vendetta. Un nom que Rafael ne connaissait que trop bien. Un nom familier et apprécié, fort heureusement. Mais les circonstances étaient douteuses. L'assassin avait remonté la piste méthodiquement et il ne lui avait pas fallut longtemps pour trouver le pot aux roses. Mais pour cela, il fallait revenir aux sources de la mission, la missive qui avait fait appel aux services des assassins. Un papier parcheminé qui n'avait que trop traîné en ville. D'habitude, les assassins n'étaient contactés que par une unique lettre d'information, et les missions étaient soit confirmées localement par les gradés de la Confrérie, soit relayée par la Secrétaire à Hinu Town. Le seul moyen accessible aux néophytes était les égouts d'Hinu Town, mais les véritables frères de la cause savaient outrepasser cette voie et s'adressaient directement aux assassino, ou à leurs maestro. L'assassin avait ainsi remonté la trace de la missive jusqu'à Goa, ce qui était relatif à un nouveau client, en quelque sorte. Quelqu'un qui n'était pas usager des services et croyances de la Confrérie. Quelqu'un qui les contactait vraisemblablement pour la toute première fois. C'était donc un message qui avait transité par la salle inhospitalière. La salle aux contrats, ainsi était-elle nommée, rassemblant sur ses murs plusieurs centaines de contrats achevés par la Confrérie. La majorité, contrairement à ce que l'on pouvait croire, ne concernait pas directement des assassinats. Assassin était en effet un bien grand mot, et la mort n'était pas un châtiment adapté en toutes circonstances. Remontant les pistes, il était aussi arrivé à une autre conclusion, concernant la jeune femme cette fois. Elle avait elle aussi été envoyée pour neutraliser Deval, mais sa mission émanait de Goa même. Il avait donc traîné dans quelques coins sordide et retrouver un ordre de mission semblable à celui qui lui était parvenu via la Secrétaire. Vraisemblablement, les commanditaires avaient cherché à trouver un assassin à tout prix. Ils avaient cependant tenté de prendre contact directement avec la Confrérie, ce qui laissait présager qu'ils cherchaient à la contacter elle. On pouvait penser qu'il s'agissait là d'un hasard, qu'ils cherchaient à tout prix un assassin et ce, peu importa son origine. Mais les choses étaient autres. Dans les tavernes les plus mal famées, on parlait de type lambda, au physique normal, qui ne se démarquait pas. On racontait sur ce type qu'il était venu chercher des assassins de la Confrérie. On lui avait dit d'aller voir à Hinu Town, mais il avait insisté. Quelqu'un qui était au courant de la cellule de la Confrérie implantée à Goa. Quelqu'un qui voulait absolument avoir un assassin de l'Umbra. C'était ... intéressant.

Etant arrivé à cette conclusion, Rafael n'avait pas tardé à aller voir l'un de ses plus proches amis. Un homme qui s'était élevé à un rang que peu des siens avaient atteint. Contre toute attente, un noble. Un Lord. Sevo Vendetta, surnommé "Vengeance". Il était le maître de la guilde d'East Blue. Curieux hasard. Reçu comme un vieil ami dans son salon, l'assassin avait longuement bavardé avec celui qui fut son pupille, il le questionna sur les hommes qui pouvaient en attenter aux assassins de la Confrérie, car tout cela ne pouvait être qu'un piège à leur attention. Ainsi, il ne fut pas surpris de voir un sourire s'étaler sur le visage de son frère, lorsqu'il lui révéla qu'il était sur les traces d'un noble de la pire espèce, protégé par son statut de privilégié. Il lui révéla qu'il s'opposait activement à lui sous sa face publique, mais qu'il était trop bien protégé et avait l'aval de la Garde Royale pour y risquer ses assassins. Il lui révéla, de plus, que Deval était l'un de ses plus fidèles serviteurs, et que la raison pour laquelle il avait commandité sa mort lui échappait. Trop encombrant, risque de fuites ? Quoi qu'il en soit, Charles Tampleton, tel était son nom, oeuvrait main dans la main avec la Garde Royale et était détenteur d'un gros tiers des parts du marché d'esclaves de la ville. Cette nouvelle crispa légèrement l'assassin, comme toujours avec les affaires de trafic humain. C'était bien l'une des choses les plus abominables qui puisse être. Un crime des plus grave, qui méritait presque sanction immédiate. Mais ça ne s'arrêtait pas là. La majorité des gens qu'il envoyait se faire vendre et évaluer n'étaient que des pauvres hères qui présentaient des difficultés à payer les taxes exorbitantes imposées par le gouvernement. Elles étaient raflées sous un prétexte ou un autre par la Garde Royale et finissaient par disparaître des registres, ou n'y figuraient jamais, pour se retrouver dans les geôles de Tampleton. Personne n'avait jamais réussi à prouver le lien, et les yeux des assassins ne suffisaient pas. Le regard de Vendetta s'illumina lorsque Rafael lui proposa de s'en charger. Et ils se saisirent mutuellement le bras, en signe de respect et de reconnaissance. La position de Vendetta était trop forte pour qu'elle puisse être sacrifiée, il ne pouvait donc risquer de s'impliquer personnellement. De plus, quelques soupçons pesaient déjà sur lui : il avait fait l'objet de nombreuses calomnies de la part de Tampleton. Ainsi, si Rafael pouvait se charger de Tampleton pendant que Vendetta organisait une soirée caritative à l'attention d'une quelconque cause, il serait de ce fait innocenté et on reporterait son attention ailleurs. Une chose idéale, non ? Seul restait le mystère de la mort de Deval. Pourquoi chercher à s'emparer d'un assassin de la Confrérie ? Un occasion de se débarrasser d'un poids encombrant et une 'récompense' pour le Garde chargé de la capture ? Rafael ne pouvait s'en assurer, peut-être qu'il en apprendrait plus en croisant les informations récupérées par la jeune femme qui l'avait accompagné.

~~~

L'assassin ne se fit pas prier plus longtemps et gagna le lieu prévu de la rencontre. Il sortit des ombres, comme à son habitude et ne se fit pas prier un instant. Sobre, un brin menaçant. Il se cantonna là, bras croisés, en attendant qu'elle arrive. Il patienta une bonne dizaine de minutes avant qu'elle ne se fasse voir. Parfait, elle avait tenu ses engagements et revenait en un seul morceau. Il l'écouta, patient, retenant cependant un sourire amusé à ses paroles. Comme quoi, elle avait fait du bon travail. Pourtant, quelque chose grinçait là-dedans. Pourquoi lui parlait-elle de Servo, alors ? De toute manière, il n'allait pas risquer de compromettre quoi que ce soit à l'attention de son allié, de son ami. Il opina puis se mordilla la lèvre inférieure avant de répondre.

"J'ai entendu parler de lui. Un des rares nobles qui ose s'opposer à l'esclavage. Publiquement je veux dire." lui répondit-il, ce qui ne l'engageait pas à grand chose.

Le lien se fit tout à coup dans sa tête. S'il s'opposait publiquement à l'esclavage, alors il était un obstacle pour Tampleton. De ce fait, cela pouvait déboucher sur différentes hypothèses. Les calomnies de ce vil personnage étaient peut-être fondées, ou du moins avait-il une vague idée de qui pouvait être Servo. Et ça, c'était bien embêtant. Mais il ne fallait peut être pas mettre la charrue avant les boeufs, il était d'autant plus probable que ce ne soit que du vent et une malencontreuse coïncidence. Malheureusement, les coïncidences, ça n'existait pas ...


"Je sais qui a fomenté ce coup, par contre. Un des maîtres du marché aux esclaves de la ville. La Garde Royale travaille avec lui et ferme les yeux de temps à autres. Lord Charles Tampleton. De ce que je sais, ils raflent les citoyens ne pouvant s'honorer de leurs taxes, et Tampleton les fait transférer dans ses geôles. La Garde touche une belle récompense en retour de ces pauvres individus." continua l'assassin, avec un ton glacial qui ne laissait aucune équivoque quant à sa pensée envers ces actes.

"Je pense qu'il serait sage de faire passer un petit message à notre cher Lord Tampleton ... et à ses sbires corrompus. M'est avis que nous n'arriverons pas à lui mettre facilement le grappin dessus. Sauf si certains membres de la Garde se révèlent bavards ..." proposa-t-il, attendant la suite des nouvelles apportées par sa compagne d'infortune.


Dernière édition par Rafaelo Di Auditore le Dim 2 Juin 2013 - 15:01, édité 1 fois
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    Je pense qu'il serait sage de faire passer un petit message à notre cher Lord Tampleton... Et à ses sbires corrompus. M'est avis que nous n'arriverons pas à lui mettre facilement le grappin dessus. Sauf si certains membres de la Marine se révèlent bavards...
    Je crois que pour cela, j'ai ce qu'il faut. Si mes sources sont bonnes, on devrait le trouver non pas dans son manoir ce soir, mais dans leur repère de malfrats. Mais il y aura tous ses hommes...


Je lui passais un objet anodin mais assez subtile pour faire passer comme un symbole reconnaissable. Cela servait pour laisser passer les membres de la confrérie sans pour autant donner de nom. Je l'avais récupéré la vielle au soir.


    Cette chose, va nous servir. Il faudrait mieux commencer discrètement. Et pour cela, tu va le porter sur toi jusqu'à notre arrivée. Cela dit, si notre couverture sera grillée une fois à l'intérieur, je ne ferais pas de quartier.


Nos informations se complétaient. Mon compagnon avait plus les noms et moi le lieu. On était enfin prêt pour notre descente, héhéhé. Une fois d'accord sur le plan et les quelques détails, on se mit en route.

***

Après avoir marché plusieurs minutes, on arriva enfin dans la zone désirée. On était dans une ruelle assez sombre. On se trouvait face à un vieux bâtiment dont le niveau du sol était inférieur à celle de la rue. On descendit les marches, puis je toquai le nombre de fois qu'il fallait pour le code. Rafaelo se tenait juste devant moi. Une personne ouvrit alors le judas et dévisagea mon compagnon. Après avoir analysé l'insigne du regard, il entrouvrît alors la porte. Seulement, un mec derrière lui semblait être réservé sur notre identité, comme s'il avait reconnu Rafa ou moi. Il demande de refermer le verrou rapidement. Aussitôt, mon camarade profita du moment pour se jeter sur le portier.

Heureusement qu'il n'y avait pas de masse de monde. L'opération s'annonçait plutôt bien. Le lieu ressemblait à un bar abandonné. On avait qu'une poignée ennemis à moitié assommés pour nous accueillir, c'était parfait. Au bout de quelques minutes, on s'était habitué à la pénombre. Visiblement, c'était bien là l'entrée du repère, mais on ne savait pas trop où. Un passage secret devait certainement donner l'accès. Je pris par le col un mec et je le secouai.

    Dis-nous par où il faut passer pour rejoindre votre QG, chien!


Un peu sonné, il me répondit naïvement.

    Jamais!!


Nonchalant, je l'avais poignardé. Tant pis, de toute façon, on trouvera bien l'ouverture, même s'il fallait retourner tout le restaurant. C'était très vide, ça devrait être rapide. Les tables et les chaises étaient empilées dans un coin. Je commençais à taper contre les murs pour entendre s'il y avait un creux. Finalement, c'était le bar poussiéreux qui attira mon attention. J'observais longuement les bouteilles rangées côte à côte. Rien de louche. Je retournais alors au centre de la pièce. Je l’entravai alors contre le tapis. Après quelques injures, je vis que j'avais glissée sur une trappe. Comment avais-je pu oublier ce genre de cache??

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L'assassin attrapa le symbole et le regarda une seconde avant de le faire disparaître entre ses doigts. Il acquiesça gravement à la demande de la jeune femme, peu enclin à suivre de quelconques ordres. Mais mieux valait profiter de l'occasion pour exercer un contrôle sur ses actes à elle. Elle semblait savoir ce qu'elle faisait. Bien que la notion de 'pas de quartier' dérangea fortement Rafael. Elle était un assassin dans la version la plus commune de la définition. Elle était ici pour l'argent, et faire couler le sang pour son propre profit ne la dérangeait pas. Peste soit des criminels. Ou des pirates. Il n'en savait foutrement rien à vrai dire. Son code lui dictait de l'empêcher de nuire, mais elle agissait tout de même dans le bon sens, non ? Elle dirigeait sa colère et ses armes vers Tampleton et ses sbires. Il ne savait rien de sa vie passée ni de ses actes. Alors pas de précipitations Rafael. On ne se basait pas sur des ressentis pour administrer le juste châtiment. Quand bien même son instinct avait toujours sinon souvent raison. Ils discutèrent un peu plus en profondeur du plan. Au moins ils étaient d'accord sur un point : tous ceux qui se dresseraient sur leur route en feraient les frais. Pour ça oui, Rafael ne se laisserait pas mourir pour sauver un simple type qui s'était mis du mauvais côté. Ils avaient fait leurs serments, à eux de les respecter : qu'ils fussent tourné vers la loyauté à leur maître ou l'argent. Ils se glissèrent dehors à la faveur de la nuit, se dirigeant vers la planque renseignée par la jeune femme.

Le garde de l'entrée leur ouvrit à la vue de l'insigne trafiquée de la Marine. Une sorte de mouette aux yeux jaunes, au lieu de l'habituel symbole bleu et blanc. Il se recula vivement en dévisageant l'assassin. L'uniforme lui était familier ? Il darda aussi un regard sur l'autre puis un de ses camarades lui ordonna de fermer la porte. Trop tard. Rafael le frappa sous le menton, l'envoyant à terre. Le gusse tenta de se relever mais la lame de la rapière lui chatouilla le menton, le dissuadant bien rapidement. De son autre main, l'assassin envoya deux dagues de lancer vers les mercenaires. Le premier s'en prit une dans la gorge, tuant net ses rétributions. Un second se la prit dans le thorax, l'expédiant ad patres en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Un autre vint attaquer Rafael. Avec un sourire amusé, il para son attaque et le mit à terre d'un violent coup de poing dans l'estomac. Faisant tourner sa lame dans sa main, il frappa ses côtes avec le pommeau de sa rapière en deux endroits. Le type se tordit de douleurs à terre, jusqu'à ce que la lame de l'assassin ne lui sectionne la carotide. Avant qu'il ne puisse revenir sur le type qu'il envisageait de garder en vie, sa partenaire était déjà dessus à le questionner. Confiant, il rangea son épée et croisant les bras. Il commença à regarder autour de lui cherchant ou pouvait bien être dissimulée l'entrée secrète, jusqu'à ce qu'un râle d'agonie ne perturbe sa recherche. Il se retourna vers la jeune femme, grognant.


"Ce n'était pas forcément utile ..." la réprimanda-t-il, dardant sur elle un regard neutre de toute émotion.

Puis il soupira et reporta son attention sur la pièce. Non pas que la mort d'un mercenaire, c'était l'hypothèse la plus probable, l'attrista mais cela le renseignait au moins sur les vertus qui animaient sa partenaire. La mort ne la dérangeait en rien ... que ce fut gratuitement ou non. Vingt contre un qu'ils finiraient par en venir aux mains à un moment donné. Mais pour l'instant, ils marchaient dans la même direction. Ainsi, l'assassin la laissa chercher, ne faisant que scruter l'endroit du regard. Ce n'était pas très difficile lorsqu'on savait comment faire. Le plancher était abîmé par endroit et on remarquait bien un passage plus clair vers le centre de la pièce, sous un tapis. Hé hé. Cela coulait de source lorsqu'on était au fait de ce genre de choses. Mais pas pour elle, apparemment. Elle se dirigea vers le bar, ce qui n'était pas si bête après tout, puis revint en soupirant vers le centre de la pièce. Rafael resta là, les bras croisé. L'attitude de la jeune femme ne l'encourageait pas à l'aider après tout. Une fois qu'elle se rendit compte de l'existence de la trappe, il se redressa et s'avança vers elle. Il posa doucement une main sur son avant-bras.


"Attention, c'est peut-être piégé." la mit-il en garde.

Mieux valait être paranoïaque que de se prendre un carreau en pleine poire. Il fit saillir sa gaine sa lame secrète et la passa dans la rainure de la trappe. Rien à signaler. Ok. C'était une planque en mousse ou quoi ?


"Hum. Rien à signaler pour l'instant." fit-il avant de s'emparer de l'anneau en fer.

D'un geste précautionneux, il souleva le bois et jeta un oeil expert autour de lui. Toujours rien. Bon. Il ouvrit en grand la trappe et la bascula en arrière. Il fit signe à sa partenaire de le suivre dans les escaliers. Au fond brillait la lumière d'une lanterne. S'ils leur montraient la voie à suivre, ce n'était même plus drôle. L'assassin commença à avancer dans la galerie sommairement creusée. Tout cela lui rappelait ses première aventures dans le royaume de Goa. L'époque où il avait eu des fers aux poignets. Un souvenir marqué au fer rouge. Littéralement. Il devait mettre fin à cette ignominie rapidement. Il rengaina sa lame secrète et se courba vers le sol, avançant au petit trot sans un bruit. Il croisèrent un premier garde qui sifflotait en astiquant sa lame. L'assassin l'attrapa par la gorge et l'assomma d'un coup sur la tempe. Il fit signe à la jeune femme d'avancer sans le tuer. Ils cheminèrent ainsi quelques minutes jusqu'à tomber sur un escalier qui s'enfonçait un peu plus dans les profondeurs de la cité. Quelques passages semblaient condamnés, d'autres voies d'accès peut-être ? Tout ceci lui était étrangement familier ... Un léger sourire s'étira sur ses lèvres.


"Bien. Je sais où nous allons. Je connais ces passages." lui révéla-t-il.

En effet ... si à l'époque il se doutait que quelqu'un reprendrait le trafic de l'homme qu'il avait tué, il ne pensait pas s'y retrouver de nouveau. Le passage qu'ils venaient d'emprunter était celui qui était utilisé pour faire transiter les esclaves en toute impunité à travers la ville. La demeure qu'il avait incendié il y a maintenant six ans devait se trouver quelque part au dessus d'eux : Tampleton avait du ré-utiliser ces accès. S'il ne les utilisait pas déjà à l'époque.


"J'ai déjà eu affaire à un marchand d'esclave il y a quelques années, et ils empruntaient ces passages pour faire passer les hommes à travers la ville. Nous devrons faire écrouler ces voies une fois que nous en aurons fini." lui expliqua-t-il, montrant quelques passages à travers les galeries.

C'était d'ailleurs étonnant qu'il s'en souvienne aussi précisément. Comme si c'était hier. Là, en bas des escaliers, il tourneraient à droite. Oui, c'était ça. Et là-bas, c'était écroulé ... Ah non. Une voie plus récente ? Pourtant le chemin continuait aussi vers la gauche.


"Ce passage n'était pas là la dernière fois. Suis-moi." ordonna l'assassin, montrant d'un geste la galerie.

Les deux comparses évoluaient dans une semi pénombre propice à leur progression furtive. Ils croisèrent un autre garde, que Rafael assomma d'un coup à l'arrière du crâne. Ils étaient sur la bonne voie. Il arrivèrent à une sorte de grotte semi-naturelle qui s'étendait non loin d'un cours d'eau souterrain. D'un geste, Rafael indiqua un tas de caisses situé à l'entrée. Il s'y glissa sans un bruit, tandis que résonnaient les voies des esclavagistes de l'autre côté. Un bac semblait transportait une cargaison d'hommes et de femmes enchaînés, et un type habillé de vêtements crasseux semblait discuter vivement avec un autre dont le visage était masqué par l'ombre d'une capuche. Trois gardes les entouraient. Y demeuraient aussi une demi-douzaines d'hommes légèrement armés. Rien ne garantissait qu'il s'agissait là de leur cible, mais il y avait bon espoir quant à la suite des évènements. L'assassin se mit à l'abri des regards, puis il se rapprocha de l'oreille de sa partenaire.


"S'il s'agit de Tampleton, le tuer ne suffira pas. Il faut trouver un moyen de démanteler son organisation et libérer ces esclaves. Je fais confiance pour ne pas - il insista sur ce mot - le tuer. Pour les autres ... pas de quartier. Laisse-moi l'esclavagiste." lui chuchota-t-il doucement.

Il attendit l'accord de la jeune femme, puis d'un signe commun de la tête ils se mirent tout deux en mouvement. L'un par la gauche, l'autre par la droite. Rafael fit claquer une de ses bombes fumigène contre son plastron puis la fit rouler vers les cinq hommes à côté du bac. Ils rivèrent leur regard sur la boule de métal qui apparut à leur côté puis remontèrent vers l'assassin en tirant leurs armes. Puis la bombe explosa, libérant une gerbe de fumée le mettant à l'abri de leurs regards. Courant vers ses cibles, l'assassin trancha la gorge de l'un des gardes sans ralentir. Il lança la dague utilisée à sur un autre qui s'affala sans un bruit. Un troisième tenta de lui asséner un coup au niveau du torse. S'effaçant, Rafael glissa sur ses genoux et passa un cheveu en dessous de l'attaque. Se relevant, il attrapa la cheville de son adversaire et le mit à terre, avant de lui claquer la pomme d'Adam d'un coup de talon. Efficace, minimaliste. Profitant du couverte de la fumée, il sauta au milieu des hommes qui toussaient. Il dégaina dans le même mouvement son épée courte et l'enfonça jusqu'à la garde dans le torse d'un des gardes. Une lame crissa sur la plaque de son armure. Trop téméraire Rafael ! L'assassin s'empara du poignet de l'impudent et le craqua d'une clef de bras. L'homme recula en hurlant, suivit d'un 'plouf' retentissant. Dommage l'ami. Son alliée faisait tout autant du bon travail, à en juger par les cris qu'il entendait. Il avança en zigzaguant pour trouver sa cible puis sauta sur elle avec un plaisir non dissimulé. L'assassin et l'esclavagiste roulèrent sur le pont du navire que ce dernier avait tenté de rejoindre. Rafael maîtrisa la situation, entravant son adversaire à terre.


"Pour tous ceux que tu as fait souffrir et dont tu as bafoué la condition et l'honneur ... repose en paix !" fit-il en guise de sentence, avant d'enfoncer sa lame secrète en plein dans son coeur.

L'homme ne put qu'essayer de respirer avant qu'il ne fut trop tard. L'assassin se releva, puis dévisagea les cages où trônaient une vingtaine d'esclaves. Il vit dans leurs yeux renaître une larme d'espoir, mêlée à la crainte. Comment leur en vouloir ? Le sang n'était jamais gage de liberté pour les néophytes. Pourtant, toute révolution se devait de passer par le sang. L'assassin s'avança vers les deux cages et fit glisser sa rapière dans l'anse des cadenas. D'un mouvement de levier, il les fit sauter l'un après l'autre.


"Vous êtes libre à présent, gagnez le fin fond du royaume de Goa, les assassins de la Confrérie vous protègeront. Ce bateau est à présent votre." leur fit-il, revenant en arrière, vers sa partenaire.

Ces hommes ne seraient que les premiers d'une longue série s'ils arrivaient à faire couiner Tampleton ... La fumée commençait déjà à se dissiper, révélant à l'assassin l'étendue de la scène.
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Hmm, plus je restais avec mon partenaire, plus je commençais à le détester. Toutes ses mimiques et ses habitudes m'exaspéraient, surtout ça manière de me prendre comme une bleue. Avoir des initiatives, c'était bien, mais les prendre en faisait le coq devant moi ne me donnais juste de la haine. Qui était donc cet camarade de jeu pour me considérer comme une novice dans le métier. En tout cas, s'il ce n'était l'effet voulu, c'était tout à fait ce que je ressentais. Et je n'aimais absolument pas ça. J'avais systématiquement l'impression d'être rabaissée... "Attention, c'est peut-être piégé, rien à signaler pour l'instant..." Mais arrête de parler comme ça bordel!! Mais par dessus tout, c'était sa manière de me donner un ordre. Si je voulais tuer, je ne me gênerai pas pour le faire quoi qu'il en soit. C'était d'ailleurs exactement ce que je réalisais quand mon compagnon emboîtait le pas sur le garde à terre. Dès que mon camarade eut le dos tourné, je plantais ma lame dans la poitrine mine de rien. Au moins, j'étais sûr qu'il ne donnera pas l'alerte celui-là.

Bon, si Rafaelo connaissait le chemin, tant mieux. Pas le temps à perdre à choisir quel passage emprunter. Quitte à avoir une personne qui savait où aller, alors autant se dépêcher à finir notre travail proprement. Proprement dans le sens tout nettoyer, pas de quartier, quoi? Abattre le chef des lieux comme un porc, faire souffrir ce chien pour le tort qu'il nous avait causé. Et bien sûr, ruiner les galeries après avoir récupérer leur or.

    Ce passage n'était pas là la dernière fois. Suis-moi.


En fait, plus on s'enfonçait, plus je doutais sur les intentions de l'homme que je suivais. Laisser des gus juste en les assommant. Se rappel des chemins à prendre sans trop d'effort. A croire que s'il était présent la dernière fois sur les lieux de mon crime, c'était peut-être pour m'empêcher. Qui dit que Monsieur Deval était vraiment mort? Après tout, c'était cet assassin qui avait tué ma cible. Il aurait très bien pu faire semblant. Et qu'au final, j'étais en train de me jeter dans la gueule du loup. Méfiance...

On était maintenant dans une salle qui faisait certainement office d'entrepôt. Ou plutôt de livraison. Du moins, c'était ce que j’en déduisais à entendre les voies des esclavagistes. Mon collègue me donna un aperçut de la situation. Une grosse quinzaine d'individus en gros dont deux bouffons qui étaient sur le point de terminer le deal. Rafaelo voulait se charger de ceux-là, car s'il s'agissait de Tampleton, on en finira rapidement. Pourquoi pas, mais s'il le chope, il ne devait pas le lâcher!! Je le laissais partir de son côté, tendis que je partais de l'autre.

L'espèce de captivé était visiblement assez grand pour accueillir un petit navire. Une étendue d'eau se trouvait donc au centre de la salle, laissant ainsi une sorte de sentier le long de la rive. Je m'approchais par derrière d'un premier homme tout aussi encapuchonné que moi. Sans me faire faire voir, je lui coupais la gorge en lui mettant la main sur la bouche, puis j'accompagnais le corps au sol pour étouffer le bruit. Sans plus attendre, j'enchaînais ma progression vers les autres. J'arrivais près de deux types. Les dix autres étaient alertés par ce que faisait mon partenaire. Plus besoin d'être discrète. Je n'hésitais pas à me montrer. Instinctivement, mes deux cibles réagirent en prenant leur arme. Seulement, j'embrochais un d'un mouvement circulaire au niveau du torse. Son ami esquiva d'un bond, car cela aurait du le toucher également. Mon adversaire était en rage et chercha alors à se venger. Je bloquais son attaque facilement. Aussitôt j'embrochais ce gueux. Il était temps que je m'occupe des personnes qui se dirigeaient vers Rafaelo. Pour ce fait, je ramassais les deux sabres de mes deux victimes. Je m'élançais alors.

    Michi no.


Avec cette technique, j'étais capable de ne pas me faire remarquer. Même dans des situations où on pouvait normalement ne voir que moi, les gens n'étaient pas en mesure de deviner ma présence. Je me faufilais entre eux pour les asséner de coup. Je coupais et je tranchais tous ceux qui se trouvaient sur mon chemin. Après cinq morts de plus, je fus "repérée". D'un commun accord, trois bouffons stoppèrent net leur course qui viser à tuer mon camarde, considérant une meilleur approche sans doute contre moi. Tant pis, plus besoin de mes deux sabres. Je les lança sur les deux qui poursuivaient Rafaelo. Je parvenais à planter une lame dans le dos de l'un, mais la deuxième lame passa à côté du second. J'étais maintenant tout près des trois troufions qui venaient vers moi. Je pris ma gunblade pour croiser le fer. Un imbécile tenta un coup d'estoc, un autre une frappe vertical, tendis que le dernier se contenta de se mettre sur ma droite pour réaliser une attaque horizontale. J'esquivais alors la lame qui venait vers moi par la pointe d'un léger mouvement, tout en bloquant les deux autres tentatives grâce à mon arme et à mon gantelet de fer. Je fis à ce moment là sortir ma lame secrète sous mon gantelet pour trancher la carotide. Je rouais par la suite pour me mettre derrière les deux suivants. J'osais un assaut circulaire, ce qui poussa un à faire une parade, alors que l'autre se décala. Je chassais d'un coup de pied celui-ci tout en redonnant un coup sur celui qui avait bloqué. Finalement, je le tuais juste à temps pour m'occuper du dernier. Je me contentais d'éviter un puissant geste de sa part. Le malheureux se trouva pile sur la trajectoire de ma gunbalde et mourra pathétiquement.

Je me dépêchais pour rejoindre Rafaelo qui était sur le pont du navire. Il venait de s'occuper du dernier qui me manquait. Les esclaves étaient libérés, mais aucune de nos victimes était ce maudit Tampleton. Je déclarais à mon compagnon d'un ton froid.

    Je n'aime pas vraiment l'idée de laisser partir ces débiles d'esclaves qui se sont laissés prendre. Si jamais ils se font à nouveau attraper, les esclavagistes vont certainement leur demander qui les a libéré. Ce qui est absolument idiot, puisqu'on doit agir incognito. Je veux bien qu'on s'entraide pour retrouver ce type, mais pas si on laisse des traces derrière nous encore une fois, tu te contenteras de progresser seul dans ce labyrinthe. Et un conseil: grouille-toi avant que je n’effondre le réseau de galeries...


Bien sûr, je savais que ce que je venais de dire ne plaisait pas à mon interlocuteur. De plus, les civils devenaient encore plus paniqués. Le but de notre venue était pour tout raser, tout faire chuter l'organisation. Donc enlever les esclaves des affaires permettait d'entraver les raisons de ce regroupement de criminels. Tout le monde devait payer, quelque soit son lien avec Tampleton. Quoi que faisait Rafaelo, je commençais l’exécution des prisonniers. Il n'avait pas intérêt à se mettre sur ma route. Seulement, je le sentais venir. Il me plaqua contre un mur avec une dague, chatouillant mon ventre avec celle-ci, il me fit un avertissement.

    On a besoin l'un de l'autre pour l'instant, me donne pas une raison supplémentaire...


Je n'écoutais pas. Je voyais une certaine faiblesse en lui, car il me relâchera violemment, comme si j'allais suivre ses directives. Pathétique. J'avais mes raisonnements et lui les siennes. Au moins, maintenant je remettais mes doutes sur le côté. Il ne travaillait pas pour mon ennemi. Il cherchait juste à faire la justice. Ça me dégoûtait, moi, je cherchais juste à me venger. Je me relevais avec un regard sévère.

    Se serait idiot de reproduire la même scène dans le manoir, alors laisse-moi faire mon plan. On s'est concrétisé et mis d'accord à la pergola. Tu ne peux pas revenir sur un accord.


Je venais à peine de finir ma phrase que je fis un geste rapide pour transpercer un malheureux. Mais aussitôt fait, aussitôt bousculer par Rafaelo qui s'obstinait décidément. Ainsi, une nouvelle lutte entre nous commença, cherchant à faire céder l'autre de son idée.

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Cela ne se passerait pas ainsi. Alors qu'il conseillait aux esclaves de fuir, sa partenaire se dirigeait vers l'un d'eux, isolés. Elle voulait supprimer toute trace de leur passage, une mentalité qui était aux antipodes de celle de l'assassin. Il était là pour le bien du plus grand nombre et peu importait sa propre sécurité. De plus, il y avait des membres de la Confrérie qui attendaient à l'embouchure du canal, au cas où il arrive à libérer assez de monde. Mais la jeune femme ne le prenait pas ainsi. Une flamme d'une rare violence animait ses yeux, et réclamait le sang en toutes circonstances. Un constat qui fit frémir l'assassin. Pourquoi diable s'associer encore avec elle ? Parce qu'il avait encore besoin de ses informations, uniquement. Et même s'il n'aimait pas agir ainsi, elle ferait de la parfaite chair à canon. Il grogna en la relâchant, s'assurant d'un regard torve qu'elle ne ferait pas d'autre conneries. Après tout, elle avait autant intérêt que lui à ce que la mission se poursuivre sans ambages. Il ne souffrait pas la mort des innocents, il ne reviendrait pas là dessus. Quand bien même cela les mettrait en danger. Il était on ne pouvait plus sérieux, et tout autre débordement mènerait à un châtiment. Restait avec elle était déjà assez difficile à supporter, qu'elle ne lui donne pas en plus un prétexte pour la neutraliser.

Il s'éloigna, expliquant à l'un des esclaves les mieux en forme quelle voie il devait suivre, lorsqu'elle se releva. Elle n'avait rien compris et dégaina son arme avec un regard incendiaire. Elle le toisa, parla de leur accord. Tout relatif. Il n'avait rien conclut avec elle sinon d'en finir avec Tampleton. Elle n'était ici que par hasard, et elle avait faillit le payer très cher. Etait-ce la simple vengeance qui guidait ses pas ? Cette créature était dangereuse. Une véritable veuve noire. Elle était rapide, forte et n'en faisait qu'à sa tête. Tout cela n'augurait rien de bon. Elle décrivit un arc de cercle négligent pour ôter la vie d'un des hommes. L'assassin tourna sur lui-même puis fut sur elle d'un bond. Ils roulèrent à bas du bateau et Rafael se releva en roulant sur son épaule. Il passa un pouce sur sa lèvre ensanglantée puis adressa un regard sanguinaire à la jeune femme. Sa capuche était tombée en arrière. Il la remit rapidement, avant qu'on ne put le dévisager en détail puis tira sa rapière.


"Partez sur le champ." ordonna-t-il aux esclaves libérés, qui s'empressèrent de mettre en action ses paroles.

Les deux restèrent là à se regarder. L'assassin se plaça entre la jeune femme et les hommes à présents libres qui fuyaient. Il fit jouer de son épée, tout en restant en mouvement.


"Mes hommes s'occuperont d'eux. Mais toi, je vais m'assurer que tu ne me gènes plus." grogna-t-il, sans aucun sourire.

Elle rendait la mort avec une telle facilité, avec un tel plaisir. Elle devait avoir le sang de nombreux innocents sur ses mains, et cela ne la troublait nullement. Une autre caste d'individus que l'assassin abhorrait. Que ce fussent des corrompus du Gouvernement qui exploitaient et pillaient, c'était une chose. Mais celle-là, elle avait la même mentalité que bon nombre de pirates. Elle prenait ce qu'elle voulait quand elle le voulait. Et tout ce qui se dressait en travers de sa route devait mourir. Une logique implacable, quasi binaire. Des créatures parmi les plus dangereuses. Pas autant que ceux qui étaient convaincus de faire le bien, cependant.

Sans prévenir, l'assassin passa sa main libre au niveau de sa ceinture de dagues. Il en escamota trois et les lança dans le même mouvement. Il bondit alors sur la jeune femme, s'effaçant au dernier moment pour la frapper du coude. Il ne voulait pas la tuer pour l'instant. Mais il y avait là quelques points à mettre sur les 'i'. En tout bon assassin qu'il était, il ne le ferait certainement pas dans la douceur. Il continua sa charge, ne laissant aucun répit à la meurtrière. En plus de chercher à la blesser, il la testait, à savoir s'il avait la marge ou non de la faire flancher. Il n'était pas stupide au point de se penser supérieur à elle, d'autant plus qu'elle avait toujours été capable de le suivre. À en juger par les efforts démontrés contre leurs adversaires, elle était brillante, mais jusqu'à quel point ? Ainsi, il la malmenait pour la jauger. Toujours, il la frappait sans mettre sa vie en danger. Il avait besoin de savoir ... qu'avait-il encore besoin de savoir d'ailleurs ? Elle l'avait mené à l'infâme tripot où ils se cachaient et ainsi ouvert l'entrée sur les souterrains. En définitive, elle n'avait presque plus rien à lui rapporter. Mis à part son aide pour infiltrer la demeure de Tampleton. Le souvenir de sa dernière venue à Goa était cuisant, et trônait en la cicatrice d'une marque sur son épaule. Il ne voulait pas refaire deux fois la même erreur, surtout que son frère ne serait pas là cette fois.

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Voilà que ce couillon m'harcelait de coups. Mais il était con ou quoi?! On était dans la même équipe, bordel!! Il n'avait pas à agir comme ça, bon sang! Tant pis, je devais lui en mettre une pour qu'il comprenne. Impossible de travailler normalement si on en venait aux mains. La prochainement fois, je ferai plus attention pour choisir un partenaire afin d'éviter tout problème de ce genre. Car franchement, cela était plus qu'énervant. Finalement, je me disais que j'aurais du le tuer lors de notre première rencontre... Je n'en serai pas là si j'avais agi plus efficacement cette nuit-là...

A force de nous battre, on allait sûrement attirer l'attention. Déjà que les esclaves s'évadaient, ça me gênait affreusement. Ces derniers n'étaient que des poids morts pour notre tâche. Ils étaient trop loin pour que je les tue, car on se retrouvait maintenant Rafaelo et moi sur le sentier. Impossible d'atteindre le navire de là où j'étais. J'esquivais pour ma survie les dagues que l'assassin m'envoyait et toutes ses attaques à la rapière. Et dire qu'on se blessé mutuellement comme des cons pour si peu. Ça me rendait malade. Finalement, on comprenait qu'il était inutile de perdre nos forces à croiser le fer, ça ne rimait à rien. Je rengainais ma lame et sortis mon pistolet "apache". Je fourguais à temps mon poing américain et j'assénais un coup de toute mes forces. Je ne voulais pas non plus le tuer, mais juste lui faire comprendre qu'il ne faut pas me chercher. Je n'aimais pas qu'on me prenne de haut comme ça en croyant qu'on a raison. Bref, j'y allais avec les mains et les pieds, une baston des plus couillonnes entre gus. C'était plus une bagarre d'enfants qu'autre chose. On était pitoyablement ridicule d'être enlacé l'un à l'autre dans le but de faire mal. En effet, une fois de plus, on se retrouva tous les deux son corps contre le mien, tellement un moment terrible dans une maison close. Je me souvenais encore du combat qu'on fit lors de notre rencontre dans une histoire à peu près similaire. Une baston pour pas grand chose.

    Ah, tu ne peux pas t'empêcher de faire ça, hein. A chaque fois qu'on se bat c'est pour me sauter dis-moi. Vil coquin, va.


D'un autre côté, j'avais quand même peur qu'on ne vienne. Que tout le bruit de notre agitation aurait attiré des criminels. On était pourtant bien parti de ce côté là. Se serait dommage de se faire griller. Et dire que moi je voulais justement éviter cela. Rah, quel moment pénible. Bref, on se releva tant bien que de mal tous les deux. On s’épuisait vraiment pour rien. D'un coup, ce que je redoutais arriva. Sûrement une patrouille entra depuis la galerie principale. Ils virent les morts, mais pas le couple d'assassin qu'on formait Rafa' et moi. Il fallait les tuer avant qu'ils ne donnent l'alerte!! Seulement, au moment de m'élancer vers mes cibles, le pan de mur sur lequel je m'étais appuyé pour me remettre de mes émotions s'écroula. Je tombais sans savoir ce qu'il m'arrivais. J'entraînais dans ma chute mon partenaire. On roula dans une pente tout en se cognant contre la roche, j'en failli perdre mon arme. On déboula alors dans un couloir sans trop de lumière. On venait de tomber visiblement dans un passage qui avait refermé. Accès secret? Plus rapide?

    Bordel! On ne peut plus remonter. C'est à cause de toi, ça. Maintenant, il faut leur prendre de vitesse avant qu'ils annoncent notre massacre. On aurait eu le temps de cacher les corps si on ne s'était pas disputé...


Bon, pas la peine de discuter. Il fallait avancer. Je marchais la première. Je sentais que mon camarade me guettait au moindre fait et geste. Pff, j'avais l'impression d'être une gamine de cinq ans qu'on surveiller de près. Ça me rendait malade. J'étais assez grande pour savoir ce que je faisais, bordel! Il semblerait que cette galerie débouchait près d'un couloir plus éclairé. On n'avait pas fait beaucoup de marche, finalement. J'osais espérer être arrivée dans le repère principal et non dans une putain de salle d'échange ou de dépôt. Le nouveau dégagement était pavé et possédait des torches sur les murs. Il y avait des arcades qui donnaient sur une sorte de crypte. On pouvait entendre plusieurs voie qui s'élevaient depuis le bas. Visiblement, on était à l'étage, genre une claire-voie d'église. Je comprenais mieux l'architecture environnante. Un garde se trouvait à quelque pas de nous, il était sur le coté perpendiculaire à notre position. On se cachait derrière la rembarre de pierre. Je jetais un coup d'oeil pour savoir combien de personne il y avait au travers la barrière, au moins pour notre étage, car en bas ce n'était pas facile de savoir. A croire mon calcule, il y avait seulement deux types. Un autre était à l'opposé de celui était proche de nous.

    Je prend celui-là. Toi tu prends celui du fond et on revient ici avec les corps pour les cacher par là où on est venu. J'ai pas spécialement envie de reproduire la même erreur que tout à l'heure.


Ainsi, je me glissais vers le poteau d'angle pour surprendre le garde. Après l'avoir abattue discrètement, je ramenais sa carcasse encapuchonnée. J'attendais Rafaelo avant de passer à la suite du plan. On allait pouvoir voir qui était présent à la réunion de cette pièce. Peut-être que ce maudit Tampleton se trouve ici.

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Il aurait voulu la tuer, il n'aurait pas réussi. Pas de cette manière en tout cas. Ils ne cessaient de s'agripper et de se frapper durement, mais rien de véritablement sérieux. Un instant, Rafael songea à sortir sa lame secrète et à s'en servir. Un instant, seulement. Ils finirent pas se retrouver de nouveau collés, tant l'un essayait d'entraver l'autre. La jeune femme osa faire un mot d'esprit, Rafael la repoussa avec un regard mauvais, un peu trop violemment. Des bruits de pas commencèrent alors à se faire entendre. Il ne pensait pas avoir fait plus de bruits que de mesure, d'autant plus que le cours d'eau souterrain couvrait plutôt bien les sons. Certainement une patrouille ou une équipe de relève. L'assassin se releva d'un geste, s'empara d'une dague et se ramassa derrière une caisse pour bondit sur ses cibles au dernier moment. Ils n'allaient pas tarder à voir les cadavres et là, ils donneraient l'alerte. Mieux valait ne pas leur laisser cette occasion. Soudain, un bruit étrange retentit derrière lui. Un mélange entre des pierres qui roulaient et un glapissement de surprise. Avant qu'il n'eut le temps de comprendre ce qu'il se passait, sa cape le tira vers l'arrière et le tira dans le trou en l'étranglant à moitié. Il roula en arrière et dévala une pente irrégulière, se heurtant plusieurs fois contre les pierres éparses, ça et là. Il se releva chancelant. Un filet de sang coulait de son front. Il avait du se cogner et ce, grâce à elle ... Bordel, qu'est ce qu'elle avait fait ? Il la regarda en rengainant son arme, sans piper un mot. Il la fusilla du regard, ne jugeant pas utile de donner la réplique à cette femme. Avant qu'elle n'ait terminé sa phrase, il la poussa devant lui et s'engagea dans la voie qui se déroulait devant eux. Il n'y avait pas de quoi voir assez pour se repérer, ainsi il mit sa main en avant et s'aida du mur pour se diriger. Il ne perdait pas une miette de ce qu'elle faisait, prêt à la neutraliser à tout instant. Déjà que sa confiance était limitée, elle en devenait nulle.

Ils arrivèrent à une sorte de caverne rudimentairement travaillée. Enormément de caisses. L'assassin sentait qu'ils s'éloignaient de leur point d'origine. Etaient-ils sous Grey Terminal en ce moment ? Pas aussi loin, certainement. Mais il était sortis des quartiers cossus de la cité. Peut être un accès facilité à la mer par ce côté. Peu lui importait à vrai dire. Tampleton, si c'était bien son repère, ne se livrait pas qu'à la contrebande d'esclaves. Il y avait là quantité de soieries et autres produits de luxe. À en juger par certaines caisses, il y avait aussi le résultat de quelques rapines et très certainement de la drogue. Un réseau bien construit avec un noble à la tête. Peut-être que le tuer suffirait après tout. Une fois mort, son statut ne pourrait plus protéger ce petit groupe. Il suffisait juste de détruire ces souterrains, ou d'attirer la milice ici. La destruction d'un tel réseau pouvait être néfaste pour de nombreuses personnes, alors autant s'occuper de la tête de l'organisation et faire en sorte qu'on trouve cet endroit. L'assassin commençait à avoir sa petite idée. Il ignora les propos de la jeune femme et s'en alla dès qu'elle lui dit qu'elle allait s'occuper du premier garde. Assez discrètement pour qu'elle se retourne et se rende juste compte qu'il n'était plus là. Il se faufila entre les caisses, et sauta au dernier moment sur le garde, l'entraînant derrière un râtelier. Il l'assomma en lui claquant la tête contre le sol, puis le tira à l'abri des regards. Il ne voulait pas qu'elle voit ce qu'il allait faire. Rafael tira un escargophone blanc de sa manche.


"Vengeance. J'ai localisé la planque, assure-toi que la milice débarque rapidement dès que la cible sera exposée. Nous appliquerons le plan, et nous ferons en sorte que les soupçons soient levés. Secteur huit, zone quatre. Des entrées par les rivières souterraines, certainement au sud. Trouve les hommes libérés et rejoins-moi. Tu as dix minutes."
fit-il alors que la voix de son interlocuteur résonnait de l'autre côté.

La caverne était sous la ville, cela suffirait certainement. Lord Vendetta ramènerait des gardes civils, avec certainement quelques assassins sous leur habit pour gonfler les rangs. Ce serait plus que suffisant. Il revint vers la jeune femme, tout en dissimulant son escargophone. Il lui fit signe qu'il avait caché le corps et que ses remarques ne l'intéressaient pas. L'alerte allait être donnée sous peu, ce qui ferait une diversion suffisante pour son camarade. Il fit signe à sa partenaire de se rapprocher. Il avait pu jeter un coup d'oeil rapide dans la salle. Des poutres en bois à travers les arcades de pierre. L'endroit était ancien et certainement en train d'être rénové. Ou juste stabilisé.


"Il y a plus d'une vingtaine d'hommes ici. Les attaquer, ce serait prendre le risque d'être blessé stupidement." fit-il, avant de montrer les charpentes de la caverne.

"Il y en a tout le long, idéal pour se cacher. Je passerais par là. Il va falloir attendre que l'alerte soit donnée, Tampleton est dans cette pièce. Il faut l'empêcher de quitter cet endroit à tout prix, c'est notre seule chance. Il ne faudra le tuer qu'à un moment précis. Si jamais tu agis trop tôt, nous serons piégés." continua-t-il, ne jugeant pas utile de préciser qu'il s'occuperait personnellement d'elle en cas d'incartade.

"Quand la milice débarquera, je tuerais Tampleton. Ils m'accuseront et me rechercheront à moi. Toi, tu pourras fuir et t'occuper de mettre le feu à sa baraque : tu auras le champ libre pour ça seulement s'ils me suivent moi." termina-t-il.

Il avait besoin d'elle sur ce coup, en effet. Et il ne pourrait s'occuper d'elle par la suite : certainement mettrait-elle les voiles justes après. Il espérait juste qu'elle ne veuille pas tuer Tampleton de ses mains ... et si elle le faisait, il n'hésiterait pas un instant à l'abandonner là. Servo serait ici dans quelques minutes, et la milice devait voir l'assassin pour lui donner la chasse. On aurait du mal à imaginer que Lord Vendetta planifie de laisser échapper sa cible entre ses doigts au dernier moment. De plus, les gens seraient trop occupés à décrier Tampleton pour se préoccuper de Vendetta. C'était un plan simple qui suffirait à donner matière à laver son allié de tout soupçon.

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"Si jamais tu agis trop tôt, nous serons piégés." Et pourquoi nous? Cela pourrait être aussi seulement toi. Ahaha.

Je devais trouver maintenant un moyen pour me débarrasser de cet assassin en même temps que Tampleton. Plus question de faire équipe et pas moyen de l'avoir par moi même. Si je pouvais le mettre à dos mes adversaires pendant ma fuite, se serait l'idéal.

Je quittais alors l'encapuchonné, toute en faisant mine d'accepter ses intentions. Pour le moment, je n'avais pas le choix. J'étais obligé de suivre ses ordres si je ne voulais pas foirer notre objectif. Non, quoique. Il y avait toujours moyen de contrecarrer les plans de ce Rafaelo. Ça lui fera les pieds si je parvenais à tuer Tampleton à ma place. Comment un gamin aussi insolent que lui pouvait me dicter des ordres?

Je me dirigeais alors vers la salle avec la plus grande prudence que je pouvais faire. La vigie devait être doublé sans comptait le nombre de garde déjà présent. Un petit leurre suffirait à tromper l'ennemi.

A ce moment-là, un homme à moitié essoufflé vient interrompre la réunion. Un peu plus et j'étais repérée. Heureusement que je savais tenir mes distances. Le type commença à expliquer pourquoi il était là, limite s'il paniquait.


    Monsieur, il vous faut fuir. Il y a de nombreux victimes dans la zone A. Il est possible que les ravisseurs progressent en ce moment même pour vous tuer.
    ?? Je double la prime à celui qui me ramènera leur tête! Bon Dieu, je vous ne paye déjà pas assez? Envoyez Igor!


Igor? Pas une grosse brute j'espère. Tout ça me semblait guère rassurant... Il fallait agir rapidement avant l'arrivé d'Igor. Et s'il envoyé un monstre, cela signifiait qu'il n'était pas sur ses gardes.

Une fois assez proche de la position du chef des lieux, je balançais un cailloux dans la direction de mon ex-accompagnateur histoire qu'au moyen un vigie le voit. Ce qui me permettrais d'avoir le champ libre pour le surprendre. J'enduis ma lame secrète de poison.


    Bon sang! C'est quoi encore se raffut? Vous autres, aller voir ce que c'est. On continuera la réunion tout à l'heure.


Il venait de désigner cinq hommes. Ces derniers s'en allèrent du groupe voir. Ils virent donc Rafaelo. Merde, ce n'était pas assez. Je ne pouvais pas encore agir de là où j'étais. Je pénétrais alors dans une galerie et commençais à basculer les fondations. Je poussais les ouvrages en bois qui permettaient à la structure de ne pas s'effondrer. Au bout de la troisième poutre, ça commençait à devenir dangereux par-ici. De plus, j'avais attirer trop l'attention à moi. Des hommes se ramenaient. Théoriquement, Templeton devait maintenant fuir pour sa sécurité.


    En voilà une autre! Arrêtez-là!!


Un type se ruait sur moi, mais je le stoppais net. Je croisais le fer avec deux autres, puis un quatrième tentait de faire le tour par derrière. Seulement, des roches tombaient sur lui avec la poutre. J'abandonnais donc le combat pour gagner du temps et tentais de retrouver ma cible.

Les éboulements n'étaient pas suffisant pour détruire tout le réseau. Je m'occupais alors de pousser quelques poteaux de soutiens. Je parvenais à retrouver le chef avec sa suite. Ils se dirigeaient vers son manoir.


    Halte! N'espérez pas d'aller plus loin. La milice est au bout de toutes les issues!


C'était vrai en plus. Je n'avais pas prévenu mon ami, car je ne comptais pas non plus qu'il sort d'ici indemne. Templeton s'arrêta en me voyant.


    Ainsi tu as survécu à Igor? Qu'est-ce que tu me veux?


Igor? Ah oui. Ahaha, il devait surement en train de massacrer ce pauvre assassin à l'heure actuelle. C'était une occasion à saisir.


    Comme tu le vois. Si j'étais toi, je ne bougerais pas. Tu peux renvoyer tes gardes, ils font mal leur boulot. Et de toute façon, ce n'est pas eux qui m'intéresse, mais toi.


Les hommes me tenaient en joue avec leur fusil, tendis que moi je pointais du bout de mon canon l'homme que je traquais depuis le début. L'ambiance était tendue. Je comptais vraiment sur le renvoie de ses hommes pour être tranquille.


    Dis à tes bons-à-rien de charger tous tes biens précieux que tu as volés sur mon navire dans la zone A. Et en vitesse. Tu ne veux pas mourir, n'est-ce pas? Se serait con de finir comme ça, pas vrai?


Il ne pouvait que m'obéir, sinon, il y passait.


    Ah tant que j'y suis, donne moi ton numéro de compte en banque. Maintenant!



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Que ... ? Un léger bruit de cailloux attira l'attention de l'assassin. Il se retourna pour voir le sourire illuminé de la garce - il n'avait pas d'autre mot - qui attirait l'attention sur lui. Il retint un juron, avisant qu'il n'était pas le seul à avoir entendu cela. Il gagna rapidement un coin d'ombre, mais c'était trop tard. Même s'ils ne l'avaient qu'aperçu, les hommes de Tampleton se mirent en marche vers lui. Putain, j'te jure. Un instant, il hésita à faire feu sur la traîtresse, puis se ravisa. Il n'avait qu'une balle après tout. Un petit groupe se dirigea vers lui. Ils l'avaient bien vu, en effet. La peste soit de cette femme. Rafal grimpa rapidement sur les barils et gagna les hauteurs en plantant son épée courte dans une poutre. Il se maintint là, en hauteur dans l'obscurité. Il attendit que les hommes passent à son niveau.

"Bordel, je suis sûr de l'avoir vu aller ici ! J'te dis, j'suis sûr que c'était un de ces assassins, les gars qui sont habillés en blanc et qui tuent pour du fric. Ouais, lui il était en noir, mais pareil j'te dis."
fit l'un des hommes soulevant le tissu recouvrant l'un des caisses.

Un sourire se dessina sur les lèvres de l'assassin. Pour du fric ? Vraiment. Un des hommes leva les yeux. Il y en avait toujours un foutu de lever les yeux. Il ne lui laissa pas le temps de parler. Il détacha son arme et l'envoyer s'enfoncer dans sa poitrine, passant entre le plexus et la trachée. Poussant de ses pieds, il se jeta sur les deux qui trônaient derrière celui qui regardait dans les caisses. Libérant ses lames secrètes l'assassin les tua sur le coup, roulant sur leur cadavre pour faire tomber le quatrième larron de derrière en lui fauchant les jambes. Se relevant dans le même geste, Rafal lui craqua la pomme d'Adam avec le talon, alors que le dernier se relevait et contemplait ses quatre camarades morts.


"Pi ... tié ?" fit-il, en levant le mains.

"Pour du fric, vraiment ? Nous sommes la Justice." grogna-t-il en lui enfonçant sa rapière dans le ventre, remontant jusqu'à son estomac.

Le corps sans vie de la vigie s'effondra. Rafael récupéra ses armes. Le plan de l'autre traîtresse n'avait pas si bien marché, au final. Hé hé, elle pensait vraiment l'avoir comme ça ?


*Boum.*

Hein ?

*Boum.*

Que ...

*Boum.*

On dirait des bruits de pas. Et ... ça se rapprochait ?

*Boum.*

Heu, bonjour ?


IGOR
[FB] La Vengeance dans la peau Super3309JohnDesantis-Golem

L'assassin ne prit pas le temps de se demander ce que ce gros là faisait face à lui. Il frappa du poing sur son estomac, bien décidé à le faire plier. Le choc fit un gros plaf qui résonna dans toute l'épaule de Rafael. Il resta là, à regarder alternativement son poing, la tête du colosse. Son poing, la tête du colosse. Puis il comprit son erreur lorsque Igor lui attrapa le bras et le souleva comme s'il s'agissait d'un fétus de paille. Oups. Le monstre grogna et lui colla un coup de poing qui faillit lui décoller la plèvre. Rafael en eut le souffle coupé et ne put que tomber à terre en position foetale lorsqu'il le lâcha. L'assassin toussa et se recula, s'aidant des caisses pour se remettre debout. Il ... il avait entendu ses côtes craquer, bordel. Il esquiva la main géante de son adversaire et recula dans la galerie pour se mettre hors de portée de lui. C'était quoi cette force de dingue ? Au moins, il avait la vitesse liée à sa carrure, c'était déjà ça. Reprenant son souffle un peu plus loin, Rafael sortit son épée courte. Le métal, ça avait l'avantage de percer la chair. Il se rua sur le colosse et roula sous sa main tendue avant de se redresser. Il profita de sa vitesse pour bondir et attaquer avec son arme, pointe vers le bas. D'un geste lent et empreint de puissance, Igor mit son bras en barrage et la lame vint s'enfoncer dans sa chair, libérant un flot de sang rouge sombre ... et l'assassin resta suspendu dans les airs, les mains serrées sur son arme, enfoncée dans l'avant-bras d'Igor. Heu ...


Baffe magistrale. Envoyé dans le décor. Rafael s'écrasa dans les caisses en grommelant de douleur. Igor ôta l'écharde qui lui chatouillait le bras et l'envoya rebondir plus loin. Il s'avança d'un pas lourd vers Rafael, qui recula en trébuchant dans les décombres. Bordel, c'était quoi ce gars ? Puis sa formation reprit le dessus. Il y avait forcément un moyen de le battre, de le mettre à terre ! Il inspira profondément. Quels outils avait-il à sa disposition ? Ses fumigènes ? Il préférait ne les utiliser qu'en dernier recours. Ses dagues ? Si l'épée lui avait fait si peu de mal, qu'en serait-il de ces petites lames. Son mousquet ? Une balle devrait suffire, mais il en doutait. L'heure n'était plus à réfléchir, il n'avait pas le temps. Igor frappa du poing. L'assassin esquiva en se jetant en arrière. Il cogna le mur de son dos, privé de toute sortie. Presque. Lorsque le monstre réitéra son coup, Rafael prit appui sur le mur et se jeta en l'air en réalisant un salto. Il s'appuya sur l'épaule d'Igor et réussit à lui passer dans le dos d'une acrobatie d'expert. Jusqu'à ce qu'un violent tiraillement ne le ramène à côté du colosse. Celui-ci tenait la cape de l'assassin dans sa main gargantuesque. Manquant d'air, Rafael griffa le plastron de son armure puis réussi à défaire sa cape avant que la pogne géante d'Igor ne le renvoya vers ses ancêtres. Se réceptionnant à genou, l'assassin dégaina sa rapière et l'enfonça dans le ventre de son adversaire, cherchant à percer un organe vital. L'arme glissa sur sa peau et s'enfonça entre deux muscles, ne dépassant pas les dix centimètres de chair. Et ... merde.


"On peut ... négocier ?" tenta l'assassin, juste avant que le monstre ne l'attrapa par le col.

"Igor pas discuter. Igor taper." grogna-t-il, abattant son poing sur la trogne de Rafael.

L'assassin sentit son nez céder et le sang maculer son visage. Et Igor frappa. Une fois. Deux fois. Rafael tenta de se défaire de sa poigne, oubliant soudainement tous ses enseignements. Il frappa sur son poignet comme un possédé, griffant et tapant du pied. Mais le colosse n'en démordait pas. Il riait grassement, étalant ses dents jaunes. Puis l'assassin sembla abandonner, gémissant de douleur. Il laissa ses bras tomber. Le géant le ramena à lui, soufflant son haleine fétide à son visage.


"Tu es mort, petit assassin." railla-t-il, levant une quatrième fois son poing démesuré.

Mais il n'était pas de cet avis. Profitant de cet instant de répit, Rafael frappa de son poing dans la bouche d'Igor. Le monstre le lâcha, sous le coup de la surprise. Se récupérant tant bien que mal, l'assassin arma son mousquet de manche et se dressa face au colosse qui essayait visiblement d'enlever quelque chose de sa mâchoire. Il adressa un regard furibond à Rafael, hurlant de rage à travers le bombe fumigène qui lui bloquait les mandibules. Un sourire se dessina sur la face abîmée de l'assassin.


"Pas encore. Par contre, toi ..." fit-il, tirant sur l'amorce.

Le coup de feu partit et frappa la boule métallique. Une explosion retentit, mêlant fumée et lambeaux de chair. Os et cervelle repeignirent la caverne, alors que l'assassin tombait à genoux, essuyant le sang qui lui dégoulinait sur le visage. Un vertige faillit le ramener à terre mais il se maintint. Il récupéra ses armes sur le monstre, sachant bien qu'il ne valait mieux pas traîner par là. Il gagna les hauteurs, perclus de douleurs, et se déplaça en toute discrétion pour étudier la suite des évènements. Le fumigène aux allures carmines couvrant ses mouvements, il n'eut aucun mal à se glisser hors de la vue des mercenaires venus attester de ce qu'il venait de se passer là.


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    Vraiment? Tu crois avoir la situation bien en main? Tu es drôlement bien sûre de toi. Saches qu'ici, tu es chez moi. Et c'est moi qui commande. Alors, que faisons-nous?
    Ton chez toi n'existera plus! Tout est en train de s'écrouler. Alors tu comptes encore rester ici à me menacer avec tes...


Les hommes que j'avais laissée tout à l'heure me débloquaient la situation. Ils tombaient à pique. Ils venaient de débouler dans notre galerie, échappant à une chute de pierre. Ne remarquant pas leur chef et sa suite, l'un d'eux s'écria "Elle est là". Il y eut alors un léger mouvement dans la foule et Tampleton profita de se moment pour fuir à nouveau en laissant le soin à ses garde de me tuer.


    Tu ne perds rien pour attendre!!


Je pris rapidement un des arrivants contre mon corps à l'instant même où les tires retentirent en échos. Les balles sifflèrent dans ma direction. Mon bouclier humain reçut la plus grosse quantité de plomb qui m'était destin, son camarade, le reste. Alors que la moitié des gardes rechargeait, d'autres se précipitaient avec le sabre, j'abandonnais le cadavre que je tenais encore et tirais trois coups de feu. Je touchais trois cibles différentes, mais pour le reste, je devais faire avec la lame. Je bloquais alors une attaque, tout en esquivant une autre. Je repoussais un gus d'un coup de talon et me déplaçais sur le côté pour tenter de les contourner. Je n'avais le temps de m'amuser. Je balançais alors ma poudre d’escampette pour fuir sans être vue.

Aoi rattrapa sa cible avant que celui-ci ne disparaisse pour de bon. Templeton vit qu'Aoi avait effectivement raison. Il croyait qu'elle avait bluffé, mais il y avait bien la Milice à l'entrer. Ces derniers s'apprêtaient à entrer, car ils entendaient le remue-ménage. Le noble rebroussa son chemin, mais la pirate était là. En se retournant, il vit avec horreur la lame enduis de poison qui allait le tuer. Il réussit à bloquer l'attaque, mais la dague ripa sur le côté et blessa le côté de l'homme riche.


    Tes numéros de comptes!!


C'était trop tard. Templeton allait mourir d'ici quelques secondes. Enragé de l'avoir tué trop tôt, elle fouilla son corps qui se tordait à l'agonie. Son cri ne pouvait qu'attirer d'avantage ses hommes et la Milice. Hathor récupéra seulement un petit carnet qu'elle regardera ultérieurement et un Den Den Mushi. Elle se dépêcha de partir pour éviter une des deux factions ou pire encore, les deux à la fois. Elle emprunta un accès secondaire. Celui-ci s’engouffrait à nouveau dans le cœur du réseau.

J'arrêtais de courir. J'étais plutôt tranquille ici. Je n'entendais plus que mes propres pas. J'ouvris alors le carnet trouvé sur le corps de Templeton. Mais je n'y trouvais rien. Peut-être que c'était sous une forme d'encre, visible seulement sous certaine condition. Je l'examinerais plus tard. J'avais peur de rencontrer Igor en chemin. Je profitais aussi pour passer un appel à mon équipage pour qu'il commence le chargement des caisses. La zone A devait être tranquille, maintenant.

Je pénétrais maintenant dans une zone qui avait moins souffert par les éboulements. Par chance, c'était la réserve. Seulement, malgré le chaos, des hommes tenaient leur position. Je vérifiais mes barillets. J'en changeais un. Arrivé près d'eux, je tirais deux coups. Il y en avait de mort, l'autre étais blessé, mais il se précipita sur moi avec rage et épée à la main. Peine perdue. Les caisses et les tonneaux étaient ranger de part et d'autre. Il y avait quoi faire. Je pris deux barils sur moi et je rependis de la poudre d'un grand. J'ouvris un des petits que je tenais et commençais à faire une traînée jusqu'à la sortie. Du plus loin que je le pouvais en faite. Quand il fut vidé, je refis la même chose avec l'autre tonneau. J'allumais ensuite un feu. Je n'attendais pas le "boum" venir.

Quand l'explosion survint, tout le réseau trembla. Il y eut comme une petite secousse. Il fallait dire que le souffle se rependait rapidement dans les couloirs grâce à l'oxygène concentré en masse. Les hommes de Templeton qui restaient encore ne pouvaient pas fuir face à cela. De plus, la réserve se tenait juste sous une place publique. Le sol pavé s'écroula d'un coup alors que des nobles tardifs marchaient dessus. En center town, il n'y avait plus que des dégâts matériels et un mur de manoir qui s'effondra avec la toiture. Bref, un gros bordel. Aoi avait rejoins ses nakamas. Ils allaient pouvoir partir.


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D'après les testaments de la Reine des Masques, dit Hathor.
©odage by Hathor


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Browl.

Crac.

La poutre se fissura et rompit alors que l’assassin courait dessus. Sautant par pur réflexe, il se réceptionna au sol en roulant sur un mercenaire. Il grimaça de douleur et se relevant en se tenant le flanc, tandis que le monde tremblait autour de lui. Il releva le col de sa tunique et s’en servit pour respirer à travers. Les caisses tremblaient et tombaient, renversant à terre leur contenu. Rafael trébucha, se rattrapa contre le mur. Il n’avait pas la moindre idée de ce qui avait pu causer mais il aurait mis sa main à couper qu’il s’agissait de l’autre folle. Il se remit à courir, tête baissée. Les hommes couraient autour de lui et fuyaient dans tous les sens sans se préoccuper du reste. Leur vie avait plus de valeur que celle de leur patron, il fallait dire. Une nouvelle explosion retentit, faisant trembler d’autant plus le réseau. Des zébrures inquiétantes commencèrent à parsemer le plafond, faisant accélérer la cadence à l’assassin. Il se redressa pour gagner en vitesse alors que le sol se dérobait littéralement sur ses pieds. Bondissant de toutes ses forces, il passa par-dessus le gouffre qui se dessinait sous ses pieds et roula douloureusement de l’autre côté. Sans un regard en arrière, il sprinta jusqu’à l’entrée pour se jeter  dans les escaliers au moment où le plafond cédait en emportant une partie du manoir Tampleton.

L’assassin sortit du passage secret accompagné d’un nuage de poussière. Toussant et trébuchant, réussit à se dégager avant que la bicoque qui dissimulait le passage ne s’effondre aussi. Il resta quelques secondes à terre, étourdi par la violence démentielle du choc. Il se releva en gémissant, alors que les badauds commençaient à se rassembler ça et là. Il se remit la capuche sur la tête et rampa jusqu’aux ombres avant de s’adosser au mur et d’inspecter ses blessures. Une esquille de bois s’était figée dans son flanc, laissant une large marque carmine s’épancher sur sa tunique blanche. Il ouvrit cette dernière, révélant sa peau nue et meurtrie. Saisissant le morceau de bois, il tira dessus sans sourciller, se mordant la lèvre pour contenir sa douleur. Satanée femme. Il frappa le mur pour évacuer la douleur puis lança le bout de bois en face dans la ruelle, les tremblements se calmant. Il referma sommairement sa tunique et se releva en s’appuyant sur le mur qui avait tenu malgré tout. De la chance dans son malheur. Les sifflets retentissaient au loin. La raison de sa venue lui remontait soudain en mémoire. L’assassin grommela puis se hissa sur le mur à la force des bras. Gagner … en hauteur.


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« Là-haut ! »

Sirène, sifflets. Un noble aux allures meurtrières qui vocifère des ordres, menant la milice de sa main de fer. Alors sur les débris du manoir,  une marque fugace prend de l’ampleur et s’enflamme en une fresque bientôt légendaire. Le compas et la feuille. Le A des Auditore, le A des assassins. Il Assassino signe ses méfaits, revendique la chute de l’empire esclavagiste de Tampleton. Un parmi tant d’autre, Goa méritait d’être purifié et le feu restait la meilleure façon de le montrer.

Le A des Assassins.:

« C’est lui ! » hurla le noble, montrant du doigt l’assassin qui trônait en haut d’une bâtisse plus grande que les autres.

Le révolutionnaire trônait à l’angle du toit, montrant son costume et sa présence. Toisant la milice de son odieuse suffisance, leur montrant qu’il n’avait pas peur d’eux et de leurs actes. Il était si haut qu’ils ne pouvaient voir le sourire qui se dessinait sur sa face, auquel faisait réplique celui de Lord Vendetta qui prouvait par là même qu’il était apte à faire la traque aux assassins et se lavait de tous soupçons en traquant ces derniers. La mise en scène était parfaite, épique. Les flammes faisaient miroiter la silhouette de Rafael qui tournait le dos pour ne plus jamais se faire voir. La milice hurlait et tirait dans sa direction, sous la main de fer de Vendetta. Tampleton gisait assurément sous les décombres de son manoir, lui et de nombreux hommes. Et tous mettraient cela au crédit de l’assassin. La nuit était dégagée, offrant une vue magnifique sur le brasier qui se répandait à travers toute la baraque du noble téméraire. Les passages étaient comblés, plus aucun trafic ne se ferait à travers ces derniers. L’impensable avait été fait, on avait osé s’attaquer à la noblesse de Goa. Une revendication dangereuse et pernicieuse qui ne faisait pas peur à l’assassin. Les sirènes sonnèrent longtemps cette nuit là, et l’assassin ne put mettre la main sur la femme qui l’avait si violemment manœuvré. Il ne put que voir un étrange navire partir en vitesse de Goa, hors d’atteinte pour lui. Sa vengeance attendrait un autre jour.
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