Le Deal du moment :
Xiaomi Mi Smart Camera 2K Standard Edition (design ...
Voir le deal
11.39 €

L'entrée des artistes. [Log I-2]


Les Avalons - Arc I : L'ascension sur North Blue.



L'entrée des artistes. [Log I-2]


Un. Deux. Trois... Quatre ? Non, non, trois... Trois petits jours que notre minuscule mais fière petite barque fend les flots, en direction d'une terre nouvelle. Et encore une fois, pas de vent. Ça devient une habitude désagréable ça, sans parler du fait que l'on passe la moitié de la sainte journée à crever de faim. Et qu'on à pas de place à cause de toutes les affaires de Kanbei. Les Avalons ne démarrent pas fort du tout. Qu'est-ce que je raconte ? Les Avalons, c'est les meilleurs et c'est tout, faut pas chercher plus loin. Et moi je suis parfait, je suis le plus fort, le plus beau, le meilleur. Bref, je suis Lloyd Barrel.
Lecture attentive de la carte. Vérification du cap. Calcul au compas et à la boussole de la trajectoire. Modification du cap. Les cotes de l'île de Barnanos ne devrait pas tarder à apparaître, si je n'ai pas fait d'err... Oula, j'ai failli dire une bêtise. Moi, faire une erreur ? Impossible. Une erreur est synonyme d'imperfection. Est-ce que la perfection peut aussi être imperfection ? Non, non, donc c'est simple... Je ne fais jamais d'erreurs. Et en plus, j'évite aux autres d'en commettre : heureusement que j'ai prévu le coup du voyage plus long que planifié et qu'on avait fait le stock de vivres et d'eau pour l'occasion. Ce qui ne nous empêche toujours pas de mourir de faim. Vivement qu'on arrive pour manger un morceau. Un bon morceau.

"Terre en vue, Lloyd. Surement l'île de Barnanos.", me dit Kanbei, qui, équipé d'une longue vue qu'il avait surement fabriqué lui-même, occupe le poste de vigie. Je le dévisage méchamment, sans lui répondre.

"Terre en vue, Capitaine Lloyd...", reprend t-il en lâchant en soupir d'exaspération.
"Tu vois, quand tu veux.", lui dis-je en souriant. Enfin les égards dus à mon rang.
"Tu es vraiment bon en navigation, n'empêche."
"C'est normal. Ne m'oblige pas à te rappeler qui je suis... Je suis doué partout parce que..."
"Parce que t'es le grand Lloyd Barrel, je sais, je sais... Ça doit faire au moins cinquante fois que tu me le répète depuis qu'on à quitté Tanuki Island...", me coupe Kanbei.
"Y'a pas de mal à répéter une vérité vraie !"
"Pfff... Bon, qui rame jusqu'au port de Manshon ?"

Je ne dis mot. Mon silence parle de lui-même. Putain, c'est beau comme phrase. Pas étonnant qu'elle vienne de moi. Ou alors elle est belle parce qu'elle vient de moi. Les deux, surement. Ma perfection se justifie d'elle même. C'est beau.

"Excuse moi, question stupide, je m'y colle bien évidemment..."
"Tu comprends vite."

Mon acolyte le colosse se saisit donc des deux rames, et commence à mouliner les bras. Après une bonne demi-heure, nous arrivons finalement au port de Manshon. Nous avançons le bateau dans une petite place tranquille et isolée à un bout du quai. On amarre le bateau, et on débarque. La terre ferme. Le plancher de vaches. Ce que ça m'avait manqué. Ce que c'était bon d'avoir un appui fixe après trois jours de tangage, de roulis, et de lacet sur l'infinie étendue d'eau qu'est North Blue.

"Ce voyage m'a épuisé, il faut que je mange un morceau !"
"Parle pour toi... "Capitaine"...", répond Kanbei, encore essoufflé de la cadence que l'ai fait tenir aux rames.
"Toujours à te plaindre, décidément ! Quelle petite nature. Faudra corriger ça. Bon, je vais essayer d'aller manger un morceau dans une auberge. Toi, va chercher des provisions. On se retrouve au bateau dans... Disons..."
"Dès que le soleil se couche.", me coupe Kanbei.
"D'accord, disons cela."
"Ça va me faire du bien de plus me le coltiner un après-midi entier...", marmonne mon ingénieur sans que je puisse l'entendre.
"Pardon ?"
"Rien, rien. A toute à l'heure !"

Et c'est ainsi qu'on se sépare. Kanbei se dirige vers le centre ville, tandis que moi je me dirige plutôt vers le marché, la grand place de Manshon. C'est pas une ville si laide que ça. Elle est même plutôt charismatique pour un bourg rustique. Pittoresque. Oui, pittoresque, c'est le mot. Allez, puisqu'on se sent de humeur, c'est même une fort jolie ville. Moins que Barrel Town, bien évidemment, mais en même temps je doute qu'il y ait un jour un endroit aussi beau que mon île natale. Après tout, c'est l'île natale de Lloyd Barrel, le magnifique, futur seigneur des pirates et capitaine des glorieux Avalons. Mais elle sera encore plus belle lorsque j'y rangerai mon One Piece, une fois que je l'aurais récupéré. Une simple formalité pour moi, vu que c'est mon destin.
Tandis que j'erre, de rue en rue, prenant discrètement des fruits aux étals des marchands de primeurs sachant qu'ils me les auraient à coup sur offerts après m'avoir reconnu, je me rapproche d'un cercle de foule. Un immense cercle de foule. Mais ce qui m'intrigue vraiment, ce qu'il ne soit pas centré sur moi. Qu'est-ce qui peut attiré autant de monde. Mes oreilles captent alors un son très facilement reconnaissable. Une musique folâtre, amusante et divertissante, une musique si particulière que dès qu'on l'entend on ne pense qu'à une seule chose : le cirque. Un simple artiste de rue, ou carrément un cirque ici ? Vu le nombre de personnes rassemblées dans cette grande ronde, c'est possible que ce soit la deuxième option, même si ça parait invraisemblable. Même si invraisemblable ne veut rien dire pour moi, car tout m'est possible.
Je bouscule les badauds devant moi, et m'approche du centre pour essayer de comprendre ce qui se passe ici.


Dernière édition par Lloyd Barrel le Lun 27 Jan 2014 - 21:06, édité 3 fois


    L'entrée des artistes... ♪




    Naoko Idoka & Lloyd Barrel
    « Poisson rouge, poisson rouge... »


    Les deux jongles que tu t'amuses à lancer au-dessus de ton crâne retombent. Dès qu'elles arrivent au niveau de ton font, tu plis les bras, paumes dirigées vers le ciel, et les rattrapes malaisément. Aussitôt, tu rapproches tes jambes et te replaces au centre du cercle de roulottes, avant de recommencer ton manège incessant. Cachée derrière le chapiteau, tu profites de l'heure du repas pour t'amuser avec le matériel du jongleur, discrètement chipé une heure plus tôt.


    « Mon... Petit... Poisson... Rouge ! »


    Naoko. Que tu t’entraînes secrètement à une discipline que tu ne maîtriseras jamais ne me dérange pas. D'ailleurs tu ne déranges personne – aucun membre de la troupe n'ose venir t'arrêter pour t'assurer que tu es nulle en tant que jongleuse, et que tu le resteras toujours, quoi que tu fasses – malgré cette affreuse chanson que tu scandes depuis le début. Chanson, qui, comme vous pouvez le remarquer, m'est clairement adressée. Posé sur le rebord d'une fenêtre, je regarde la scène de massacre, d'un air blasé. Ce boucan que tu fais, mon dieu ! Dire que quand c'est moi qui m'amuse à remuer les cailloux du fond de mon bocal, tu me réprimes pour le bruit des pierres qui s'entrechoquent. Pff.


    « Vas-y... Tourne... En... Rond ! Dans... Ton... Bocal... Rond ! »


    Au rythme de la chute et du renvoi des jongles, tu places des paroles improvisées, qui donnent une cadence absolument désastreuse à ta... Turlurette. Fatigué, j'essaye de rester optimiste, en me disant que le bruit sourd de la jongle qui tombe dans l'herbe est en fait un son imitant une percussion, placée volontairement dans cette symphonie calamiteuse. Mais finalement, c'est une mauvaise idée, car ta performance musicale est presque plus malheureuse que ta méthode de jonglage.
    Et je ne parle même pas de tes rimes – surtout que mon bocal est rectangulaire, aujourd'hui.


    « Mon, petit, poiss... Aïe ! »


    Une troisième jongle en provenance du chapiteau venait de buter sur ton épaule, interrompant à jamais ta composition. Enfin ! L'épaule nue et rouge, tu la frictionnes vite avec la paume de ton autre main, une larme aux coins des yeux. Vexée, tu jettes un coup d’œil boudeur vers l'ouverture de l'immense toile. Une musique vient alors chatouiller tes oreilles. Une musique que tu entends tous les jours. Une musique, certes assourdissante, mais déjà tellement plus avancée que ta chansonnette improvisée. Ramassant les jongles sur le chemin, tu accoures déjà à l'entrée. Comme un clocher rythme la vie d'un village, tu savais exactement à quelle heure débutait cette musique, puis à combien de minutes elle redémarrait.

    Il est donc une heure, et l'ouverture du guichet pour la vente des places est à présent faite. La musique se rependait à travers la place principale, afin d'attirer des clients. Tu adorais ce moment. Arrivant à côté de la caisse, tu attrapes rapidement des tracts et pars aussitôt en repérage de clients. Donner envie aux gens de voir le spectacle pour constater le soir – en apercevant leurs visages dans le publique – que le charme opère, c'est merveilleux.

    C'est donc vêtue de ton habituel accoutrement que tu trottines sur le pavé. Non loin de là, un jeune homme, plutôt charmant, d'une blondeur remarquable. Le pauvre semble fatigué, une légère barbe de trois jours sur le menton. Un aventurier ? Sûrement, au vu de ses vêtements, il n'a pas l'air d'un gros sale. En sautillant, tu t'approches rapidement de lui, sourire ancré sur tes lèvres, lui adressant ces mots.


    « Bonjouuuur bonjour bonjour cher monsieur ! Vous entendez cette musique ? C'est celle de mon cirque, qui se trouve là-bas, au bout de la rue ! Nous donnons une représentation en fin d'après-midi, notre première sur Manshon ! Êtes vous intéressé ? La place le premier jour est moins chère ! »


    Tu sembles trop joyeuse pour amadouer efficacement. Tendant une brochure au jeune homme, toujours ce sourire enfantin fixé sur ta bouche, tu écoutes la musique lointaine, si agréable, si gaie.
    Quelle belle journée !


    © Never-Utopia


    Dernière édition par Naoko Idoka le Mer 13 Fév 2013 - 19:19, édité 2 fois
    • https://www.onepiece-requiem.net/t7194-naoko-idoka#88842
    • https://www.onepiece-requiem.net/t6958-naoko-artiste-de-cirque
    Une jeune femme s'approche de moi. Physiquement, c'est tout à fait mon genre : elle est plus petite que moi (elle doit mesurer un mètre soixante-cinq, peut-être un peu moins), et est vraiment très jolie. Elle a une magnifique chevelure d'un rouge éclatant, flamboyant, vivant, comme si ses cheveux étaient recouverts de sang. Ce genre de cheveux qui fait que quand on croise une telle demoiselle dans la rue, on ne peut pas s'empêcher de la suivre du regard, captivé par cette couleur. Elle à aussi de très beaux yeux, d'une couleur fort singulière, une sorte de marron doré très attirant. Magnétique, presque, à l'instar de son sourire étincelant et éclatant. Ce n'est pas le genre de fille vulgaire qui ressemble à une sorte de mante religieuse anorexique, elle, est très mignonne et à l'air très douce. Un très beau visage en somme.

    Et si seulement c'était tout. Au niveau du corps, aucune ambiguïté possible, elle est vraiment très sexy, surtout dans cette tenue de scène qu'elle semble porter. Des brassières, un soutien gorge tout fin et un petit shorty noirs, et des jambières et une écharpe rose. Une petite tenue qu'elle porte particulièrement bien, car elle à de très très très belles formes, un corps de rêve. Mince, fine, et avec les rondeurs qui vont si bien à la gente féminine placées comme il faut et où il faut.

    Oui, c'est tout à fait le genre de fille qui ne peut s'empêcher de tomber amoureuse, de moi, le grand Lloyd Barrel, pour ma personnalité et pour mon physique ravageur. Vraiment, je vole les coeurs comme un Arsène Lupin cupidon. Un parfait gentleman, en fait. C'est normal que tout le monde m'apprécie, et que toutes les demoiselles aient le coup de foudre pour moi.

    Bref, cette créature de rêve s'approche de moi en cabriolant et me tends un morceau de papier.

    "Bonjouuuur, bonjour, bonjour, cher monsieur ! Vous entendez cette musique ? C'est celle de mon cirque, qui se trouve là-bas, au bout de la rue ! Nous donnons une représentation en fin d'après-midi, notre première sur Manshon ! Êtes vous intéressé ? La place le premier jour est moins chère !"

    Un cirque, dans cette ville ? Incroyable. Je me souviens d'être allé une seule fois au cirque. Enfin, non, c'est le cirque qui est venu à moi. Je voulais voir un spectacle de cirque, et mon père l'avait fait venir au manoir rien que pour moi. C'est normal qu'il m'offre tout ce que je voulais, je le méritais, le mérite, et le mériterai à l'avenir. Je mérite toujours les bienfaits que l'on m'accorde. Et on m'accorde justement une très jolie jeune fille qui m'invite à aller au cirque. Elle doit être à fond sur moi pour me proposer ça, je ne vois aucune autre explication... Par contre, hors de question que le fabuleux, le génial, le magnifique Lloyd Barrel ne débourse pas une seule pièce. Mon ventre gargouille. J'ai vraiment trop trop faim, il faut que je m'alimente, je n'ai pas vraiment le temps de succomber aux charmes de cette jeune fille. Mais bon, c'est vrai qu'elle est jolie. Oui, elle mérite vraiment elle aussi que je l'accompagne, que j'aille voir son numéro de cirque. Après tout, Kanbei est parti me faire mes courses, j'ai donc du temps libre pour moi, pour jouir de mon statut de capitaine. Après tout, où serait l'intérêt d'avoir des serviteurs ? Moi je suis juste la pour ramasser le magot, le One Piece surtout.

    "La place le premier jour est moins chère ? Pourquoi ne me l'offrirais tu pas ? Quand c'est gratuit, on apprécie toujours plus les choses, n'est-ce pas, jolie demoiselle ? Mais avant de penser à aller au cirque, il me faut manger ! Je peux t'accompagner pour un repas si tu insiste...", lui dis-je.

    Impossible qu'elle refuse. Elle doit déjà être depuis longtemps sous mon charme légendaire... Je ne sais pas si je pourrais un jour m'investir vraiment dans une relation avec une femme. Aucune de celles que j'ai connu n'ont su voir et comprendre ma grandeur, ma magnificence. Mais bon, en tant qu'homme parfait, je me dois d'être d'une galanterie sans failles. Frapper une femme, voila ce qui serait une chose difficile pour moi. Et je dis bien difficile et pas impossible, car certaines femmes sont encore plus effrayantes que certains hommes. Eh, mais n'allez pas croire que j'ai peur de quoi que ce soit. Lloyd n'à jamais peur de rien. La peur c'est pour les faibles, et les idiots. Et sans rire, je ne suis ni l'un, ni l'autre.
    Et ça, ma charmante interlocutrice le sait bien, c'est d'ailleurs pour cela qu'elle est raide de moi.
    J'attends qu'elle accepte mon invitation, chose qu'elle fera sans aucun doute possible.


      L'entrée des artistes... ♪ 2 !




      Naoko Idoka & Lloyd Barrel

      « La place le premier jour est moins chère ? Pourquoi ne me l'offrirais tu pas ? Quand c'est gratuit, on apprécie toujours plus les choses ... »


      En plusieurs années de tractes de spectateurs, ce jeune homme est le premier à tenter la gratuité de la place... Le premier ! De quoi en faire une exception, effectivement... Plutôt outrée, tu examines lentement son visage, grimaçant légèrement, histoire de vérifier s'il est sincère ou non. En vue de son air authentique, il semble très sérieux. Accepter ou non ? Non, bien sur que non, tu allais décliner. Après tout, il y a dans cette rue des tas d'autres jeunes gens qui payent. Laisser passer un inconnu pour au final ne rien avoir en retour, pourquoi faire ça ? Pourquoi ferais-tu ça ? Tu es une femme censée, non ?...


      « … n'est-ce pas, jolie demoiselle ?... »


      Femme censée ou non, tu es le genre de demoiselles qui succombent facilement à ce style d'annonce. Toisant maintenant sa chevelure blonde, tu ne sais plus vraiment quoi répondre. Il a l'air suffisamment sur de lui pour te proposer cela. C'est donc ça, avoir confiance en soit ? Tu dois te le demander. Pour n'être jamais complètement assurée, tu admires ce trait de caractère – même s'il pouvait paraître comme un défaut d'égocentrisme, aussi poussé qu'avec cet individu... Du moins, tu le perçois ainsi.


      « Mais avant de penser à aller au cirque, il me faut manger ! Je peux t'accompagner pour un repas si tu insiste... »


      Oui, il a VRAIMENT confiance en lui. Au travers de cette déclaration, tu comprends un petit peu ce menton pas très rasé. Il ressemble vraiment à un aventurier, mais ne te rappelle en rien ces maudits pirates qui viennent marchander avec vous chaque mois – vous en parlant de toi et de ta troupe, évidement. Et s'il en est un ? Peut-être que les pirates ne sont pas tous les mêmes, finalement ? Tu te serais trompée tout ce temps à leur sujet ? Non... Tellement de questions qui viennent se bousculer dans ton cerveau, qu'au final, tu ne réfléchis même pas à la question et répond sans même savoir dans quoi tu es en train de t'empêtrer.


      « Hm... Alors j’insiste, beau jeune homme. Simplement, voyez-vous, je doute qu'une simple artiste comme moi puisse offrir un repas complet à quelqu'un d'aussi parfait que vous, qui mériterait des montagnes de gourmandises posées sur une table aussi grande qu'est votre splendeur... Disons que si vous m’offrez à manger, vous aurez le droit de passage pour le cirque... Hm ? ♪ »


      Parfois, il est amusant de jouer de son charme. Bien sur, ce que tu viens de dire ne se demande pas, « normalement ». C'est à en faire frémir mes belles nageoires. Peut-être qu'il sera suffisamment outré pour s'en aller, et qu'ainsi, tu puisses reprendre tes petites affaires ? Il n'a pas l'air simple à captiver, mais le flatter semble tellement simple. Cependant, il ne s'avère pas non plus du genre à lâcher facilement prise...


      Mais où tout cela va-t-il nous mener ?... ♪



      © Never-Utopia
      • https://www.onepiece-requiem.net/t7194-naoko-idoka#88842
      • https://www.onepiece-requiem.net/t6958-naoko-artiste-de-cirque
      La jeune fille semble me dévisager. Je sais exactement ce à quoi elle pense. Elle est sans doute incroyablement surprise que j'accepte sa sous-entendue proposition d'invitation. Elle ne s'attendait sans doute pas à ce que l'homme le plus parfait du monde, moi, le grand Lloyd Barrel, aille vers elle. C'était sans compter sur ma perspicacité exemplaire et ma compréhension légendaire de la gent féminine. Ah la la, qu'il est bon de faire un tel effet sur les dames !

      "Hm... Alors j’insiste, beau jeune homme. Simplement, voyez-vous, je doute qu'une simple artiste comme moi puisse offrir un repas complet à quelqu'un d'aussi parfait que vous, qui mériterait des montagnes de gourmandises posées sur une table aussi grande qu'est votre splendeur... Disons que si vous m’offrez à manger, vous aurez le droit de passage pour le cirque... Hm ?"

      Beau jeune homme. Quelqu'un d'aussi parfait que moi. Aussi grande que ma splendeur. Enfin ! Enfin je retrouve un peu du respect dont on me témoignais sur Barrel Island. Bon, c'est pas encore ça, mais c'est toujours mieux que rien. Oui, elle aurait pu plus me complimenter sur mon physique ravageur, elle aurait pu me faire sa déclaration d'amour la maintenant, et elle aurait pu... Tout simplement m'inviter à manger ! D'un autre côté, comparé à ce que Kanbei me baratine depuis quelques jours, c'était déjà un excellent début. Il n'y a donc pas que des sots en ce monde, il n'y a donc pas que des ploucs qui me manquent de respect.

      Et puis, pour le repas... C'est vrai que ça à l'air d'être une artiste de rue, elle fait partie du bas-monde, des péquenots, je ne peux pas trop lui en vouloir pour ça. Elle n'a sans doute pas eu, pas divinement mérité le même train de vie que moi étant enfant. Mais je ne peux pas me permettre de l'inviter à manger. Déjà que j'essaie de lui faire plaisir en lui parlant, il ne faudrait pas qu'elle pousse ma gentillesse et ma générosité trop loin non plus. Et puis, je n'ai vraiment pas beaucoup d'argent sur moi...
      Oh, et puis tant pis. J'ai toujours le salaire de Kanbei dont je peux jouir naturellement selon mon bon vouloir, puisque je suis son capitaine. Mais... Je suis un pirate. Et un pirate, c'est déjà quelque part un hors-la-loi. Vu que la loi empêche les hommes de faire ce qu'ils veulent, et qu'elle ne me concerne pas, je peux faire ce que je veux. Bien, déjà, le problème financier est évité. Je vais peut-être l'inviter finalement, cette petite. A moins...

      A moins qu'elle ne me teste en disant ces phrases. Non, non, impossible ! Personne n'aurait ni le culot ni l'audace de proférer de telles sottises ainsi baragouinées à l'encontre du magnifique, du grand Lloyd Barrel. Cette demoiselle me connait parfaitement, c'est tout. On verra bien, si c'est le contraire. Allez, chanceuse. Allez mignonne. Tu as gagné le droit de passer un peu de temps avec l'idole que tu vénères depuis ta plus tendre enfance.

      "Ha ha ha ! Eh bien soit, jolie demoiselle, puis ce que c'est ce que tu désire au plus profond de toi-même ! Tu es "invitée" à déjeuner par le formidable Lloyd Barrel !", dis-je, en esquissant une révérence à l'annonce de mon beau nom. Une révérence en mon honneur, pas celui de mon interlocutrice. Je ne courbe l'échine devant personne.

      "Tu dois sans nul doute mieux connaître que moi cet endroit, je me trompe ? Je t'en pries, couvres toi et montre moi le chemin... Jeune et jolie demoiselle dont je ne connais toujours pas le nom... Mais tu va très vite y remédier, n'est-ce pas ?"


        L'entrée des artistes... ♪ 3 !




        Naoko Idoka & L'Iode Barrel

        « Ha ha ha ! Eh bien soit, jolie demoiselle, puis ce que c'est ce que tu désire au plus profond de toi-même ! Tu es "invitée" à déjeuner par le formidable Lloyd Barrel ! »


        Le formidable Lloyd Barrel.
        Ce que tu désires au plus profond de toi même.

        Suite à tes derniers propos, on pourrait croire que tu te joues de lui. Hm ? Vous y croyez ? Alors vous devez aborder un air encore plus idiot que le sien. Sincèrement, manger des patates avariées tous les jours, ça ne la dérange pas.
        Qu'as-tu à gagner avec un repas complet ? Rien, voyons.
        Pff. ~

        Ce jeune homme, bien que séduisant, se montre particulièrement égocentrique ! Tous ces compliments envers sa personne, cette légère courbette en fin de phrase – même si tu penses qu'elle t'es accordée... – ou même simplement le fait de te tutoyer sans te connaître vraiment... Voici les éléments qui illustraient le plus son amour-propre. Pourtant, il n'est pas fait pour te déplaire.
        Deux « jolie demoiselle » en quelques minutes seulement, c'est un record.
        Surtout de la part d'un homme aussi nombriliste.


        « Tu dois sans nul doute mieux connaître que moi cet endroit, je me trompe ? Je t'en pries, couvres toi et montre moi le chemin... Jeune et jolie demoiselle dont je ne connais toujours pas le nom... Mais tu va très vite y remédier, n'est-ce pas ? »


        En entendant cela, tu n'imagines pas qu'un pauvre Kanbei verrait bientôt sa paie diminuer de quelques sous.

        Couvres toi et montres moi le chemin.

        En baissant les yeux sur son ton ventre à l'air, tu fais aussi bien la moue qu'une limace. C'est bien rare qu'un homme te demande ça. Mais bon, les désirs de Mr.Nombril sont des ordres, et ça, tu l'as plus ou moins compris ! Un coup d’œil à droite, un autre à gauche... Tu es vraiment une imbécile. Comme si une veste allait apparaître d'un coup sur les pavés sales. Ne voyant rien germer, tu lèves ton regards au ciel.
        Et si on s'arrêtait là, Naoko ?


        « Désolée... A moins que je retourne à ma roulotte, je n'ai rien à me mettre ici. Ça ne vous dérange pas, Monsieur Barrel ? ♪ En fait, je ne connais pas tellement l'endroit... Comme vous le savez, c'est notre première représentation, ce soir, on a juste eu le temps de s'installer !... Mais y'a des coins sympa, par là. Vous me suivez ? »


        Dis-tu, grand sourire aux lèvres.
        Comme s'il est utile de le préciser.
        Tournant le dos et devançant le jeune homme, tu avances, les mains cachées dans le dos, très doucement, presque sur la pointe des pieds. C'est la posture mal assurée et abordée quand tu ne sais pas vraiment où aller.
        Naoko, tu es vraiment trop évidente.


        « Monsieur... Mon prénom, c'est Naoko Idoka. Idoka, je le tiens de mon père, un des principaux artistes de mon fameux cirque. Je ne suis qu'une simple assistante, d'où ma tenue ! »


        Une femme peut prononcer ces mots avec tristesse, mais toi, tu as toujours ton air enfantin. En même temps, ce qu'il vient une fois de plus de dire, ce n'est pour donner envie de pleurer la tête enfuie dans une vieille chaussette.

        « Jeune et jolie demoiselle »
        Un adjectif en plus.
        Wha.


        © Never-Utopia



        Dernière édition par Naoko Idoka le Sam 16 Fév 2013 - 22:13, édité 1 fois
        • https://www.onepiece-requiem.net/t7194-naoko-idoka#88842
        • https://www.onepiece-requiem.net/t6958-naoko-artiste-de-cirque
        "Désolée... A moins que je retourne à ma roulotte, je n'ai rien à me mettre ici. Ça ne vous dérange pas, Monsieur Barrel ? En fait, je ne connais pas tellement l'endroit... Comme vous le savez, c'est notre première représentation, ce soir, on a juste eu le temps de s'installer ! Mais y'a des coins sympa, par là. Vous me suivez ?", me dit-elle.

        "Monsieur Barrel". Cette demoiselle me teste donc bel et bien ! Elle ne me connait pas, et toutes les phrases qu'elle prononce depuis le début de notre rencontre ne sont que flatteries. Un peu comme Kanbei, sauf que ce dernier étant profondément rustre, et aussi un peu fou, je finis par m'y attacher et à le prendre comme une véritable marque de respect de sa part. Mais là, ce n'est pas le cas. La jeune fille, elle, essaie simplement de rentrer dans le jeu, d'entrer dans mes bonnes grâces. Après tout, elle craque complètement pour moi. C'est surement sa façon à elle de me draguer. Intéressant.

        "Eh bien soit, allons-y, je te suis...", dis-je, lui montrant clairement que j'attends un prénom cette fois ci.

        "Monsieur... Mon prénom, c'est Naoko Idoka. Idoka, je le tiens de mon père, un des principaux artistes de mon fameux cirque. Je ne suis qu'une simple assistante, d'où ma tenue !"

        Une simple assistante ? En effet, cela explique cette tenue. Mettre en valeur le charme de la jeune fille aux dépens de son quotient intellectuel. Pourtant, elle est loin d'être bête, il ne faut pas oublier que c'est une femme. Bon, elle n'est pas aussi intelligente que moi, le grand Lloyd Barrel, mais c'est parce que je suis incarnation de la perfection. Ha ha.
        Toujours est-il que je la suis jusqu'à un petit restaurant qui à l'air fort sympathique. En fait non, il à l'air plutôt miteux, et il n'est pas certain que la nourriture servie à l'intérieur soit de toute première fraîcheur. Enfin bref, il colle bien à l'atmosphère ressentie dès l'entrée dans cette ville qu'est Manshon. Et il faut bien que je commence à m'habituer à rabaisser le train de vie que je mérite et que j'ai toujours eu, du moins pour le moment : je suis un pirate désormais, un aventurier des mers, je dois faire des compromis. Pour l'instant. Une fois que le One Piece sera en ma possession, ce qui est une simple formalité à accomplir, tout pourra rentrer dans l'ordre naturel des choses.

        Nous nous décidons à tout de même rentrer dans le restaurant. Jusqu'à ce qu'un coup de feu m'en dissuade. Je m'arrête net d'avancer, au moment même où je vais passer le pas de la porte. Il y a eu un bruit de coup de feu. Un bruit de fusil un coup. Un bruit qui n'à non pas brisé le silence, mais rompu le brouhaha routinier de la petite ville. Un bruit que j'avais déjà entendu. C'était le son qu'avait produit l'arme de Kanbei, qui avait descendu de sang froid un marine sur Tanuki Island. En plus, ça vient de l'endroit où il est parti. Et merde.

        "Qu'y à t-il ? Ce restaurant ne vous convient pas ?", me dit Naoko en se retournant vers moi, toujours avec ce petit air enfantin.
        "J'ai peur que mon serviteur ne ce soit fourré dans des ennuis... Des ennuis avec la marine. En tant que pirates, on à toujours des ennuis avec la marine."
        "Des ennuis ?"

        Je sens tout à coup la présence d'une main sur mon épaule. Je tourne lentement la tête, en me demandant qui donc osait posait sa main répugnante sur mon corps divin. C'est un marine. Re-merde.

        "Vous êtes des pirates ? Intéressant. Vous êtes en état d'arrestation. Pas la peine de préciser que toute résistance est inutile."
        "Vous faites erreur, je ne suis pas une..."
        "La ferme, sale pirate."
        "Non mon gars. C'est toi qui la ferme."

        Je lui colle mon poing dans le ventre. Son corps se tord en deux. Un coup de coude dans la nuque termine de l'envoyer manger le sol. Je me retrouve alors nez à nez avec ses cinq autres collègues, dont deux d'entre eux dégainent leurs sabres. Vu la façon dont j'ai décalqué leur camarade, ils ont l'air hésitant. Je tire ma révérence habituelle en leur souriant.

        "Lloyd Barrel, le grand. Capitaine des Avalons, pour vous servir. Enfin, non. Sérieusement, vous vous imaginez ? Moi, vous servir ? La bonne blague.", commencé-je. Je m'adresse à Naoko : "Tu sais te battre ? Si oui, ça risque de t'être utile, même si je n'aurai aucun mal à les fracasser."

        Je me retourne ensuite vers le groupe de marines.

        "Je devais aller manger, mais je pense plutôt que c'est vous qui allez déguster. Au menu, salade de pains, de châtaignes, et de pralines. Curieux mélange, il ne sera surement pas à votre goût. En vous souhaitant tout de même bon appétit.", leur dis-je en souriant. C'est parti. Je désarme le premier d'entre eux avec une clé de bras, et lui entaille la jambe avec son propre sabre. Je le jette au sol, puis m'occupe de son propriétaire : coup de poing, balayette, coup de pied.
        Pendant ce temps, deux des marines s'étaient retournés vers Naoko.


          L'entrée des artistes... ♪ 4 !




          Naoko Idoka & Lloyd Barrel & Viald & Kanbei



          Seul un pirate peut- faire rimer Marine et Ennuis.
          Que se soit dans un champ de coquelicots, derrière le bar d'un restaurant miteux ou au fond d'un puits, le poème est toujours le même, seule la morale change.

          Six marines, un premier déjà terrassé, deux pour toi, les autres pour le nombriliste. D'ailleurs, les deux marines retournés vers toi doivent vraiment être des froussards, découragés par la phrase de Lloyd – il a bien dit qu'il n'aurait « aucun mal à les fracasser », et à moins que se ne soit un énième compliment à son égard, il est vrai qu'il se débrouille bien.

          Mais tout de même, vouloir s'attaquer à jeune femme découverte qui, en circonstance, n'a pas une carrure de combattante. Ce sont vraiment des vieux ploucs. A ta place, Naoko, je me serai caché derrière un hublot de mon épave décorative. Oh, mais suis-je bête. Tu n'es pas condamné à tourné en rond et autour d'une pieuvre synthétique comme un gringalet attardé, toi. Il va donc falloir se battre. N'est ce pas, cocotte?

          Tous les deux portent l'arme mais ne la dégaine pas. C'est ce qui te permis de battre le premier. Un simple gifle sur une joue. Simple, mais puissante. Ce n'est pas d'une tape sur la joue qu'on bat un marine. Cependant, c'est juste assez pour le déstabiliser, le temps de lui placer la chaussure dans l'entrejambe, et finir par un coup de genoux dans le bas du dos, alors que la victime abrite la partie à deux mains. On ne refait pas une jeune du cirque, qui apprend la souplesse et la rapidité depuis son plus jeune âge. Grâce à cet entraînement rigoureux, les beaux corps tels que le tien, paraissant minces et sans plus de forces, se révèlent en fait pleins d'atouts et de facilité.

          D'ailleurs, le second s'en rend compte. Pour assurer ses arrière, il finit par dégainer son sabre, mais sa réflexion est trop lente. Nombreux sont les numéros où tu te retrouves entourée de flèches et de couteaux. Les armes à lames ne te font pas peur, il faut juste se méfier de ceux qui les utilisent. Voyons.

          Levant haut la jambe, tu donnes un coup de pieds sur la face plane du sabre, puis attrape la base de l'hira (vive les gants en cuir) pour chopper le manche. Une main qui pousse sur l'épaule droite du marine, un pied qui écrase sa chaussure gauche, tu lui fiches un coup de kashira derrière le crâne. Aïe. Malheureusement, que l'on parle du premier ou du second, ce traitement ne suffit pas.

          Et le dernier ? Monsieur « Moi je Moi je » s'étant occupé très rapidement des deux autres, le pauvre devait se sentir délaissé. Simplement, il n'eut pas le loisir de se faire descendre à coup de chaussure et de sabre. Un homme était apparu, à cinq mètres de toi et du solitaire. Très vite, il sort une arme, tire, et atteint ce cinquième avant d’achever les autres.


          « Voilà notre capitaine, Lloyd Barrel et? Madame? Enchanté. Wanajima Kanbei »


          Tu es encore toute choquée, toute bleue, livide quand cet homme prend la parole.
          Capitaine. Lloyd Barrel. Serviteur.
          « En tant que pirates, on a toujours des ennuis avec la marine. »


          « Ma.. Mademoiselle Naoko... Naoko Idoka... Enchantée.. »


          Sont-ils des pirates ? Tu en quasiment sûre. Oui. Tu venais d'agresser des marines au profit de ces hommes ennuyés.
          Et seul les pirates peuvent faire rimer Marine et Ennuis.




          © Never-Utopia
          • https://www.onepiece-requiem.net/t7194-naoko-idoka#88842
          • https://www.onepiece-requiem.net/t6958-naoko-artiste-de-cirque
          Les deux marines sont étalés au sol. Je tourne la tête vers Naoko. Elle s'est débarrassé des deux qui étaient sur elle. Cette demoiselle à du répondant, et sait apparemment se battre. Comme prévu de la part d'une artiste de cirque comme ceux que j'avais du affronter il y a deux ans sur Barrel Island. De la souplesse, et des acrobaties, principalement. Et c'est rudement efficace. Il reste un dernier marine encore debout, qui ne peux que constater avec stupeur que tous ses collègues sont terrassés, et qu'il va surement subir le même sort. Il recule en titubant et, tétanisé, tremble de tout son corps. Je fais un pas vers lui en faisant craquer mes poings, pour vraiment lui faire peur.
          Le marine est descendu d'une balle dans le torse. J'ai déjà vu ce genre d'exécution quelque part. C'est typiquement "Kanbéilien". Je dois avouer que je ne comprends pas vraiment sa philosophie du "Je tue tout le monde.", mais bon, tant qu'il fait ce que je lui demande quand je lui demande, ça me convient. Il faut bien que je laisse mon serviteur se défouler un peu, sinon il va nourrir de la rancoeur envers moi. Toujours est il que le voila arrivé jusqu'à moi. J'en déduis donc que le coup de fusil que j'avais entendu auparavant provenait bien de lui.

          "Voilà notre capitaine, Lloyd Barrel, et... ? Madame ? Enchanté. Wanajima Kanbei.", dit-il en s'adressant à un homme d'une trentaine d'années à côté de lui. Il est grand, plus que moi, et à une carrure athlétique, moins que moi. Cependant, ses muscles sont très biens dessinés, contrairement aux miens. Moi, je n'ai pas besoin de ce genre d'artifices. La barbe de trois jours qu'il arbore ainsi que sa peau légèrement bronzée lui donnent un côté aventurier assez charismatique. Même chose pour sa veste en cuir et ses bottes. Il à encore un peu de goût. Par contre, il porte une chemise à fleurs dégueulasse. Mais pas dégueulasse dégueulasse. Non, non. Sa chemise est immonde. Je cache mon mépris évident pour son style vestimentaire.

          Etant donné que Kanbei m'à présenté à lui, j'imagine que c'est un allié. A tous les coups, c'est un boulet qui ne fera que nous ralentir. On ferait mieux de le laisser aux marines le temps de s'enfuir et de retourner à la barque. Naoko bégaie maladroitement son nom à Kanbei, tandis que l'homme accompagnant mon compagnon m'adresse la parole, après avoir déshabillé du regard la demoiselle, sur qui il à visiblement bloqué.

          "Salut. J'm'appelle Viald. C'toi le capitaine ?"

          Ha. Ha. D'accord, très bien, tu t'es cru où toi ? Mis à part le fait que tu t'appelles Viald et que c'est un nom de merde, tu débarques comme ça avec tes gros souliers et ta chemise gerbante, et tu te permets de me tutoyer comme ça ? Pour une fois que j'aimerais que Kanbei, d'habitude gâchette facile, ait envie de s'amuser à transformer tout le monde en gruyère... Il faudrait complètement que je lui apprenne le respect, à ce bonhomme là ! Mais bon, en même temps, mon serviteur me l'amène devant moi, et me présente à lui. Sans doute veut t-il qu'il rejoigne l'équipage. Attends. Une nouvelle recrute. Un coup de feu. Kanbei. Les choses deviennent de suite plus claires, il a du lui faire passer un test, tout simplement. Mais s'il est là devant moi, c'est qu'il l'à réussi. Et comme je ne vois pas de traces de blessures sur son corps, j'imagine qu'il l'a brillamment réussi. C'est bon à savoir ça. Je vais faire confiance à Kanbei.

          "Je suis en effet le capitaine. Le capitaine des Avalons. Si t'es là devant moi, j'imagine que c'est parce que tu as réussi le test que t'as imposé Kanbei. Je me trompe ?"
          "C'est exact... Capitaine Lloyd..."
          "Tu l'as amené devant moi. Tu réponds de lui ?"
          "Ouais."
          "Ok Viald.", commencé-je en me retournant de Kanbei à lui, avant de continuer, en le fixant dans les yeux : "Si t'es la, c'est que t'es intéressé par mon équipage. Eh bien soit, bienvenue à bord. Je verrai bien ce que tu vaux en temps plus utiles, pour l'instant je vais faire confiance à Kanbei. On à pas le luxe de perdre du temps en paroles inutiles pour le moment."

          Viald hoche la tête. Un sourire satisfait s'affiche sur son visage et sur celui de Kanbei. Bon, ça y est on est trois dans l'équipage. Je viens de doubler mon nombre de larbins. Excellent.

          "Ah j'oubliais... Moi, c'est "Capitaine" Lloyd, avant que tu fasses l'erreur.", lui dis-je, alors qu'il me regarde avec un air un peu ahuri. Voila, ça c'est fait, ça m'évitera d'avoir envie de perdre ma virginité meurtrière sur lui. Je me tourne vers Kanbei, qui me dévisage, un air interrogatif imprimé sur la face. Surement par rapport à Naoko.

          "Bon, c'est à moi de m'expliquer, c'est ça ? Je vais faire vite. Naoko est une artiste de cirque, on devait aller manger un morceau, et on s'est fait attaquer par les marines. Je... Crois qu'ils l'ont pris pour une des notres.", dis-je. On devrait pas être là à discuter, on ferait mieux de se tirer avant que plus de marines n'arrivent. Je veux bien être mille fois supérieur à ces parasites des mers, que dis-je un million de fois, s'ils sont trop nombreux, ça va être compliqué. Il faut qu'on s'arrache. Je me retourne vers Naoko.

          "Je crois bien que tu es dans la merde jusqu'au cou, avec ça. Tu comptes faire qu... Ça va Naoko ?"

          La jeune fille est toute pâle, livide, avec une face de macchabée. Elle a vraiment pas l'air dans son assiette. Peut-être est-ce de voir quelqu'un mourir à deux pas de soi, ou peut-être est-ce parce que les marines vont désormais la prendre pour une pirate. On peut toujours la laisser nous suivre. Je veux dire, on vient de ramasser Viald, on peut bien la prendre en plus. Ah mais merde, on tiendra pas tous sur ma petite barque. Même à trois, ça va être tendu, avec le canon et tout le barda de Kanbei. Il faut qu'on vole un bateau plus grand. Mais bien sur, personne n'a pensé à en parler plus tôt. Heureusement que je suis là pour prendre ce genre de décisions. Mon équipage à bien de la chance de m'avoir comme capitaine. C'est d'ailleurs pour cela qu'ils me suivent.
          Mais pour l'instant, il est difficile de bouger, avec Naoko qui semble dans un état léthargique. Elle à pas l'air bien du tout, presque au bord de l’évanouissement.

          "Naoko... ? Dépêche toi. Faut se presser de décamper là.", lui dis-je en lui tapotant l'épaule. Dis donc, elle à pas intérêt à nous ralentir, celle là. Quel que soit son problème, ce n'est pas le mien, donc je m'en moque. Logique irréfutable. Je m'adresse ensuite à Kanbei et à Viald : "Sécurisez moi la rue. Viald reste ici. Kanbei, va te poster là bas, dans le coin. Dans cinq minutes, on est partis, direction le port. Aucun marine ne passe. Ne me faites pas trop regretter de ne pas le faire moi-même."

          Les deux hommes hochent la tête, et se postent aux endroits qui leur sont assignés. Putain Naoko, ressaisis toi, sinon, on va te laisser là...
            J'suis là. Je fais face à mon nouveau capitaine blond. Il est grand, certes, mais pas plus que moi. Faut dire qu'avec un mètre quatre-vingt-douze on trouve pas facilement plus haut que soi. Il se la pète un peu, faut l'avouer. Non mais regardez-le sérieux. Avec des airs de noble. Faut déjà pas perdre de temps, j'entends des bottes crisser derrière moi. Les marines approchent, je sens leur odeur de justice. Ouais, ça veut rien dire, mais c'est classe. Faut pas m'faire chier, j'ai pourtant encore envie de casser des gueules, donc quelques soldats bien frais en plus ne m'fera pas d'mal du tout. Surtout que je ne peux pas tomber sur plus fort que moi, enfin c'est rare. Très rare. J'ai le visage un peu crasseux et mes yeux sont lourds et fatigués, mais je tiens toujours debout, prêt à en découdre. L'capitaine n'est pas un gringalet tout mou, mais en tout cas ses muscles sont pas plus développés que les miens. Au premier abord, on ne peut pas comprendre que c'est un pirate assoiffé par l'aventure. Ou pas. Ouais, ou pas. Il me fout pas la trouille, loin de là et j'ai l'impression qu'il est mon égal. C'pas normal, surtout pour un soi-disant capitaine pirate. J'me retourne fièrement et j'vois Kanbei près de moi, toujours aussi froid et glacial. Plutôt glacial, même. Vu que ce type là est sacrément bizarre. Ouais faut le dire, avec sa peau bruni et ses cheveux en bataille flamboyants, il fait louche. Mais bon, n'allez pas croire que j'ai peur de lui aussi. J'ai peur de personne. Enfin, il me semble.
            En tout cas, je leur fais confiance pour l'instant, pas plus de préjugés.


            "Je suis en effet le capitaine. Le capitaine des Avalons. Si t'es là devant moi, j'imagine que c'est parce que tu as réussi le test que t'as imposé Kanbei. Je me trompe ?"
            "C'est exact... Capitaine Lloyd..."
            "Tu l'as amené devant moi. Tu réponds de lui ?"
            "Ouais."

            Attendez. Attendez. Attendez là ! Non mais c'est moi ou Kanbei se révèle être une vraie tapette. Une vraie, une pure, une pute. J'ai l'impression qu'il est complètement soumis à son capitaine et n'ose pas le contredire. Pourtant j'ai remarqué auparavant que Kan' est une personne différente et plus forte que la moyenne. On est pas des types normaux, y en a pas mal dans ce monde. Et ces gens là mettent un peu de l'action et jouent des rôles essentiels dans c'foutu monde chelou de pirate et de marine à casquette dégueulasse. Je tapote rapidement ma magnifique, ma sublime, ma délicate chemise rose à fleurs pour faire partir la poussière et non j'aime pas les hommes, ce qu'on peut croire juste parce que j'ai du rose sur moi. Et j'aime pas les gens qui me font la réflexion. Putain, mais j'en ai marre de toute cette merde là, je m'ennuie grave. M'faut de l'action, du sang et dents qui volent. Malheureusement, il ne se passe rien pour le moment alors j'attends et j'écoute le blondinet que je trouve un peu con, mais j'ai envie de lui obéir parce que c'est comme ça. Et que même s'il doit être moins fort que moi, c'est quand même mon capitaine et je le respecte rien que pour ça.

            "Ok Viald."

            Ça va, il prononce bien mon nom et ça c'est cool. Très cool.

            "Si t'es la, c'est que t'es intéressé par mon équipage. Eh bien soit, bienvenue à bord. Je verrai bien ce que tu vaux en temps plus utiles, pour l'instant je vais faire confiance à Kanbei. On à pas le luxe de perdre du temps en paroles inutiles pour le moment."

            Je hoche la tête, parce que je sais pas quoi faire d'autre. J'attends l'action, toujours. J'tire un sourire, pour lui dire que j'suis d'accord. Même si je m'en fous un peu de ce qu'il dit.

            "Ah j'oubliais... Moi, c'est "Capitaine" Lloyd, avant que tu fasses l'erreur."

            Ecoute mon gars. Ecoute bien. Même si je sais que tu m'entends pas là. Il est hors de question. Il est hors de question que je t'appelle. Il est hors de question que je t'appelle "Capitaine". Va au diable, bâtard. Tu veux que je te tranche la gorge comme un vulgaire volatile ? Ah merde j'ai rien pour trancher. T'as de la chance mon pote. J'fais volte-face et je vois Kanbei Wanajima qui se pose des questions. Pas mal de questions. Ah oui la fille trop en chaleur, comment j'ai trop envie d'elle là. Ahem. J'ai des pulsions, faut que j'aille voir un psy'. Mais sur les mers y en a pas. Enfin il me semble. Bah oui vu que y a pas de terre sur l'eau. Sinon on dirait pas qu'il y a de l'eau. J'dis n'importe quoi là ? Ouais, me semble.

            "Bon, c'est à moi de m'expliquer, c'est ça ? Je vais faire vite. Naoko est une artiste de cirque, on devait aller manger un morceau, et on s'est fait attaquer par les marines. Je... Crois qu'ils l'ont pris pour une des nôtres."

            J'm'en fous de ce qu'elle est, je la veux. Elle sait se battre ? Certainement. Je fais plus du tout attention à ce que raconte l'autre ahuri. Enfin mon capitaine quoi. Parce que c'est irrespectueux de l'appeler comme je viens de le faire. C'mon chef quand même hein. Je l'entends parler, mais je suis perdu dans mes pensées perverses. Elle me plaît la fille là. STOP. J'ai trente-quatre ans, faut se calmer. Elle pourrait être ma fille, nom d'un dieu. Ouais, un dieu, parce que y'en a plusieurs. Je crois. Apparemment. C'est ce qu'on dit. Peu importe, moi j'ai juste entendu cette phrase-là :

            "Sécurisez moi la rue. Viald reste ici. Kanbei, va te poster là bas, dans le coin. Dans cinq minutes, on est partis, direction le port. Aucun marine ne passe. Ne me faites pas trop regretter de ne pas le faire moi-même."

            Va y avoir de l'action finalement, c'est mieux. J'entends toujours les pas sur le sol derrière moi. Ils sont de plus en plus près de nous. J'vois Kanbei aller ce foutre dans un putain coin sombre et empoigner son fusil. Il se prépare à tirer et je vois Lloyd et la fameuse Naoko qui doivent maintenant partir. Moi je m'avance tel un beau gosse de la ville. Face aux rafales de vents, j'ai la classe et ça se voit. Ils sont là. C'est l'heure.

            "Red Shots !"


            Dernière édition par Viald le Dim 17 Fév 2013 - 21:19, édité 1 fois
            • https://www.onepiece-requiem.net/t7166-fiche-de-viald
            • https://www.onepiece-requiem.net/t7129-connaissez-vous-viald


            L'entrée des artistes... ♪ 4 !




            Naoko Idoka & Lloyd Barrel & Viald & Kanbei

            La malaise est installé. Dès que le mot pirate était venu transpercer tes oreilles et que tu avais répondu aux marines, des maux de tête pénibles étaient venus ébranler ton esprit. Pourquoi, pourquoi, pourquoi. Au moment où les deux godiches s'étaient retournés vers toi, tu savais déjà qui ils étaient. Lloyd l'avait dit lui-même. Toi qui cultives depuis toujours une haine profonde envers ces sauvages, toi qui te battais psychologiquement contre eux, qui les méprisais, et qui, dans ses pires journées, venais se cacher dans un coin de sa roulotte, mon bocal dans tes bras, remplit de tes larmes chaudes... Alors,maintenant, tu trahirais ton propre honneur ? Tu es bien difficile à comprendre.


            « Je crois bien que tu es dans la merde jusqu'au cou, avec ça. Tu comptes faire qu... Ça va Naoko ? »


            Te rends-tu au moins compte de ton acte ? Pendant que tu te battais, réfléchissais-tu bien à la situation ? Tes coups et ta réaction étaient-ils calculés ? Bien sur que non. Sinon, comment pourrait-on expliquer tes mains tremblantes et ton teint pâle ? Par la mort de ce marine, si près de toi ? Tu n'as pas vraiment l'habitude de voir un homme débouler d'une rue pour tirer sur un autre, certes... En même temps, qui chercherait à assassiner une pauvre artiste ? Même pas le plus miséreux des pirates.


            « Gnh... Non... »


            Naoko, il va falloir choisir. Le capitaine et son équipage doivent décamper. Cette saleté de capitaine, qui ne s'est même pas représenté comme tel. Pourtant, vu son caractère, il aurait pu s'en vanter. Ainsi, tu aurais passé ton chemin, et jamais tu ne te serais retrouvée dans cette galère... Mais les choses ne se sont pas passée comme, maintenant, il faut assumer, et vite prendre une décision. Si seulement Lloyd était un poil plus égocentrique...


            « Naoko... ? Dépêche toi. Faut se presser de décamper là. »


            Sa main vient réchauffer ton épaule, main que tu t'empressas d’écarter en secouant ton buste. Que dois-tu faire ? J'aurai été ravi de te conseiller, mais malheureusement, la seule chose que les poissons avent faire, c'est des bulles.
            Partir avec les pirates ? Ou bien rester pour risquer d'être reconnue comme telle par la suite, alors qu'il n'en est pas ? Des passants avaient assister à la scène, ils risquent de te reconnaître facilement. En même temps, tu es si peu discrète... Tant pis. Il faut que tu rentres, et que tu fasses comme si de rien n'était. Tu ne diras rien, et avec un peu de chance, tout se passera bien.

            C'est ce que tu penses faire, ce que tu veux faire, ce que tu dois faire. Oui, si cette phrase, ce souffle n'était pas venu se loger dans le tympan, tu l'aurais fait. Au loin, au bout de la rue, une voix féminine, sûrement celle d'une ados qui murmure à ses amies.


            « Mais, la fille là, c'est pas celle qui distribue les tracts pour le cirque ? Si, hein ?... Elle m'en a proposé un, toute à l'heure. J'ai refusé, évidement. »


            Peut-être que ces paroles ne sont qu'illusion, mais en tout cas, elles engendrent la goutte qui fais déborder le vase. Un affreux sentiment de honte s’agrippe à ta gorge. Que faire ? Et si cette histoire remonte aux oreilles du directeur ? Toute la troupe sera au courant ? Est-ce qu'on va te chasser ? On te blâmera ? Tu prends peur... Tu paniques, mais le temps de réflexion n'est pas là. Lloyd donne déjà les ordres de rapatriement, ses deux hommes sont déjà postés aux croisements de rues. Timidement, tu attrapes un bout du vêtement du capitaine et tires légèrement dessus, mais le relâche dès qu'il pose ses yeux sur toi.


            « Alors... Je viens avec vous... »


            Derrière, les coups de Viald et les tirs de Kanbei se font entendre. Difficile de savoir si ce sont eux ou les cris des marines qui sont les plus bruyants.


            © Never-Utopia
            • https://www.onepiece-requiem.net/t7194-naoko-idoka#88842
            • https://www.onepiece-requiem.net/t6958-naoko-artiste-de-cirque
            Naoko semble vraiment mal en point. Pourtant, en tant qu'artiste de cirque, habituée à faire l'assistante dans des numéros dangereux, elle devrait savoir gérer son stress, surtout si elle fait ça avec son père depuis qu'elle est toute petite. Toujours est-il que là, on perd un temps précieux. Les renforts des marines vont arriver d'ici peu, et s'ils dépêchent des unités d'élite, on risque d'être vraiment dans la merde. Ce n'est pas que moi, le grand et magnifique Lloyd Barrel ait peur d'eux, mais j'ai peur que s'ils sont trop nombreux, c'est-à-dire s'ils comprennent le risque que représente mon divin équipage pour eux, le combat se corse un petit peu. J'aime bien Naoko, c'est une gentille et jolie fille, mais mon équipage, surtout moi en fait, passe avant tout. Des marines arrivent déjà sur Kanbei et Viald, je les entends qui commencent à se battre. Pour l'instant, ce ne sont que des larves impuissantes qui arrivent, mais leur nombre est de plus en plus important. Sans oublier que Viald commence à fatiguer, et que Kanbei sera à court de munitions s'il continue de tirer comme ça. Bon ok tant pis, son délai de réflexion est écoulé.

            "Viald. Kanbei. On s'arrache !", leur dis-je alors, en criant pour qu'ils m'entendent avec le vacarme des combats.

            Je sens alors quelque chose tirer mon manteau. Je me tourne vers Naoko. Elle lâche ma veste, et, avec un regard entre la gêne et la panique, me dit :

            "Alors... Je viens avec vous..."

            Contrairement à Viald ou Kanbei, Naoko, même si elle sait se battre, c'est pas une pirate. Elle a l'esprit du cirque, pas l'esprit des pirates. Mais bon, en attendant, elle est sympathique. On la prend avec nous jusqu'à nouvel ordre. On décidera de la marche à suivre et de ce qu'on va faire plus tard. Voila déjà un problème de réglé. Mais si Naoko nous accompagne dans notre aventure, cela soulève un autre problème par la même occasion. A trois, ça passait difficilement déjà, mais à quatre c'est complètement impossible qu'on voyage sur ma petite barque. Il nous est impératif de trouver une embarcation plus grande. Et puis, si nos rangs grossissent aussi vite, le fait que l'on quitte North Blue prématurément pour aller sur Grandline n'est pas à exclure. Et pour passer la fameuse Reverse Mountain, j'ai peur qu'une petite coque de noix, ça soit pas suffisant. Enfin, moi, le grand Lloyd Barrel, je n'ai peur de rien. Mais je suis sur et certain que ce n'est pas le cas de mon équipage, car ils sont loin d'avoir mon niveau, tant en maturité d'esprit qu'en force mentale et physique. Après tout, si je suis le capitaine, c'est bien aussi pour une raison autre que le destin.

            "Allez, on se magne le cul et on se barre vite fait !", hurlé-je à ceux qui sont désormais mes hommes. Je fais un signe de la main à Naoko, et on commence tous à courir. Je passe devant, suivi de près par Naoko et Viald. Kanbei, lui, couvre nos arrière, vociférant des "Tous à terre ou je vous troue la peau" ou des "Cassez vous ou je vous bute !" tout en tirant en l'air pour effrayer habitants et marines de la ville de Manshon. Ainsi, un chemin dégagé s'offre à nous, et la panique s'installe, à notre avantage. Il faut impérativement qu'on cause un immense bordel si on veut pouvoir disparaître sans laisser de traces.

            Nous arrivons finalement sur le port. Mais je ne sais pas si finalement, c'était le meilleur endroit pour se cacher. Après tout, l'endroit était complètement à découvert, et plein de marines. Sans compter que les itinéraires de fuite étaient bien réduits, surtout à quatre, et avec les tronches qu'ont Kanbei et Viald, ces deux psychopathes. Je prends alors la décision de séparer le groupe, à peine arrivés. Décision que naturellement, tout le monde approuve. Faut qu'on se fasse oublier, même si ça va être difficile. On ne peut pas pas juste prendre un bateau au hasard et se tirer, va falloir réfléchir pour prendre cette décision. Et j'aurai besoin de Kanbei, car je peux lui faire confiance pour ce qui concerne les bateaux et leur armement. Le problème, c'est que dans l'état actuel des choses, ce malade est activement recherché par la marine, et pour meurtre en plus ! J'improvise un discours court, mais parfait, tout comme moi :

            "Bon. Faut se faire oublier, au moins un peu, le temps qu'on puisse chercher un vrai bateau. On va rester sur cette île quelques temps. J'aurais préféré qu'on se fasse pas remarquer maintenant qu'on commence à être de "vrais" pirates, mais bon tant pis. Au moins ça fera parler de nous, et ça c'est dans notre intérêt.", je marque une pause, avant de continuer : "On a pas de "vrai" bateau, même si ma barque est un navire formidable. On a pas de Den Den Mushis pour rester en contact. Mais on a pas le choix, faut quand même se séparer, ça leur rendra la tâche de nous retrouver que plus difficile. Quoi qu'il en soit, on se retrouve après-demain à l'aube, ici. Kanbei va venir avec moi, faut qu'on voie pour le bateau de toute manière.", dis-je en m'adressant à mon partenaire. Dire que je pensais vraiment que Kanbei m'aiderait à canaliser et à maintenir ma magnificence. Au final, c'est plus moi qui m'occupe de contenir ses accès de folie. Quel coeur d'or je suis. Je termine ce discours : "Bon allez, les Avalons. On se retrouve dans deux jours, et pas de bordel d'ici là sinon vous aurez affaire à moi, compris ?"

            Nous nous séparons. Kanbei et moi partons dans des ruelles sombres. J'ai remonté mon beau manteau vert jusqu'au visage pour ne pas être reconnu. Je sens que soir nous allons dormir dans une auberge miteuse, chose indigne de ma splendeur. Mais bon, malgré ce déshonneur, c'est la vie d'aventurier et les conséquences qu'elle entraîne. On va se cacher, pour l'instant. On ressortira demain, pour s'occuper de nos affaires. A chaque jour suffit sa peine, et avec deux nouveaux larbins dans mon équipage, je suis assez satisfait. North Blue entendra bientôt parler des Avalons, et de leur grandeur. De ma grandeur, à moi, Lloyd Barrel, leur capitaine. J'espère juste que Viald et Naoko vont pas nous... Euh ME causer d'ennuis...

            Fin du RP.