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[RP - Solo] Refaire ses premiers pas.



L'enquête




Chapitre n°01 - Comme un bleu



Ω Moi
ω Les autres


    ▬ Moi. Darkcyan▬ Colonel d'Élite Oko Tamaka. Royalblue▬ Sergent d’Élite Kirigaya Klein. Goldenrod▬ Soldat Jean Caisse. Blue▬ Lieutenant d’Élite Spiegermann G. Freidrich. Darkgreen▬ Commandant d’Élite John S. McGaugh. Cornflowerblue▬ Soldat 01. Steelblue▬ Soldat 02. Darkseagreen▬ Soldat 03. Grey▬ Soldat 04. BurlywoodOnomatopée !! !!!


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Dernière édition par Baal Z. Aran le Mer 19 Juil 2017 - 9:32, édité 15 fois
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Bureau d'Oko Tamaka

Ω Bordel. Cela faisait longtemps que je n'avais pas mis les pieds ici. J'ne pensais pas me déboussoler à c'point. Y'avait tellement d'eaux qui s'étaient coulés sous les ponts depuis mon départ que je m'perdais dans cette putain d'jungle à la con fait de couloirs et de carrefours. Le plus rageant dans tout c'dédale, c'était que j'avançais comme un noob. À deux reprises je posai la question à un passant pour m'orienter. Deux fois, mec!! Deux fois! Ça m'faisait horriblement chier de demander mon chemin comme un bleu. Impossible de s'retrouver facilement... Le bruit des pas raisonnaient en écho dans les allées. J'étais seul dans cette portion du QG. Ça m'rappelait le bon vieux temps. J'étais étonné de ne pas avoir croisé un seul collègue depuis mon entrée. 'fin, d'mon époque, j'entends. J'me souvenais de certains encore. En particulier, celui qui m'avait aidé à m'refaire. Ouais, tu vois de qui j'parle. Il s'agissait de ce brave Adan. J’espérais bien l'revoir celui-là. J'irais faire un tour dans les quartier après l'entretien que j'devais faire avec un dénommé Oko Tamaka, dit "le Basilic"... Surnom d'merde. On m'avait averti pour ses yeux, etc, etc... Du blabla, ouais. Commandant de la 101éme flotte d'élite qu'ils disaient. Connais pas. Par contre, l'autre vieux, le chef d'la base. Le Vice Amiral Otto Anderman devait se souvenir d'moi. Ouais mon gars, j'étais tombé littéralement dans sa base en 1610. Il ne pouvait que s'rappeler d'moi, ce brave type. J'avais séjourné de bons vieux moments à le servir dans la Marine régulière. D'abord comme matelot de première classe, puis, comme caporal, puis, sergent... C'était une autre vie. Je débouchais maintenant dans une zone moins peuplé. J'sentais que j'étais proche du bureau.

Ouais mon gars, si tu avais suivi un peu mon parcours, tu comprendrais pourquoi chuis là maintenant. C'était avec beaucoup de réflexions que j'me décidais enfin revoir la Marine d'élite. Ça faisait un moment qu'elle m'faisait d'l'œil. T'façon, y'avait qu'ça qui me tenait aux tripes. Et vu que je n'savais plus quoi faire depuis que j'traînais dans l'Cipher Pol, j'pensais reprendre du service. Surtout après une mission aussi désastreuse... Plus d'regrets, désormais. c'était du passé. Ouais, petit, j'vais d'l'avant. Chuis comme ça, moi. Faut pas chercher. Tant pis, si c'n'était pas la bonne chose à faire. J'm'arrêtais alors quelques instants devant le bureau d'Oko. J'prenais le temps d'fermer les yeux et de souffler un peu. J'passais ma main sur ma nuque, l'air angoissé. Un peu. Peut-être. Le stress? Mouais. J'frappais ensuite la porte. J'n'aime pas attendre, mais j'prenais sur moi cette envie de rentrer sans autorisation. Après un "oui?", je pénétrais alors dans la salle. L'homme me dévisagea alors un moment. Après m'être avancé, j'restais debout ne sachant pas quoi faire. J'le fixais. Après un silence, il me parla en premier.



~~ Page 1 ~~

D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'acier
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Dernière édition par Aran Z. Baal le Jeu 19 Sep 2013 - 12:45, édité 2 fois
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La pièce dans laquelle tu pénètres, le bureau du Basilic, ne possède qu'un ameublement spartiate, mais tout de même de bon goût. Lors de la réouverture de la base, tu comprends qu'on n'a pas lambiné sur la qualité de vie de l'État-Major. Un bureau massif à la Louis XIV probablement sculpté dans de l'orme teint de sang de roi des mers prône au centre de la pièce spacieuse. Spacieuse mais tout de même creusée dans les montagnes, comme la majorité de la base.

Aucune tapisserie n'a été placée pour couvrir le roc dont les murs sont faits. N'ont été ajoutés qu'une patère soutenant un manteau de commandant d'élite ainsi que quelques cadres imageant les héros de la Marine d'Élite. Tu remarques même que l'homme adossé à un large fauteuil devant toi figure parmi les hommes dans les cadres. La première impression qui t'assaille, c'est la force de caractère dont émane l'entièreté de l'être qui te fait face.

Les jambes croisées et directement appuyées sur le bureau, Oko Tamaka te jauge d'un regard vide d'une quelconque émotion de derrière le rebord de son large chapeau. Ses bottes salissent le meuble hors de prix, mais il ne semble pas s'en préoccuper. Un cigare repose dans un cendrier posé sur le bureau, à côté d'un paquet de paperasse et d'une médaille indicative de grade.

Ton grade.

Ne cherchant visiblement pas à être protocolaire, le Commandant n'a enfilé qu'un débardeur kaki sur une chemise de lin légèrement salie. De sa mine patibulaire, tu ne ressens rien, l'homme semble froid, dépourvu d'émotion ou d'un tout autre indice d'une conscience particulière. En fait, tu finis même par te demander s'il est vivant, de par l'absence de mouvement chez le Basilic qui reste confortablement prostré dans son fauteuil.

Un mouvement de tête. Tu notices qu'il a remarqué Sombreacier.

-Z Baal?

Tu acquiesces. Que faire de plus devant un homme dont les seules paroles te cloues sur place?
Il bouge alors un peu trop brusquement sur son fauteuil, un peu trop maladroitement même. Et puis, soudainement, de manière plus qu'imprévisible, tu vois le Basilic tenter en perdant graduellement de l'équilibre de se lever de son siège, pour finalement s'affaler pitoyablement au sol. Il se frotte la tête, se relève, affichant toujours la même mine antipathique.

-Même pas mal.

Puis il fini par s'avancer vers toi. Te tend la main.

-Heureux d'avoir un homme de plus chez moi.

Il te lance cette phrase sans toutefois afficher ne serait-ce qu'un simple signe de joie. Comme si faire preuve d'une quelconque émotion lui était complètement impossible.

Tu sers la main basanée, et là tu comprend que lui et toi êtes en partie fait de la même trempe. Ça main est froide, dépourvu de vie. C'est un cyborg, non seulement ses yeux sont mécaniques, mais on dirait bien que ce n'est pas que ça.

-Alors? Tu viens ici pour servir la 101e? te lance-t-il en retournant prendre son cigare. Tu viens parce qu'on t'a forcé? Par réaffectation? T'étais où avant? J't'avertis j'aime pas les menteurs.


Dernière édition par PNJ Requiem le Dim 16 Juin 2013 - 19:31, édité 1 fois


    Bureau d'Oko Tamaka


    Il faisait bien impression. C'était comme on m'le disait. Ado', j'aurais certainement flippé un peu, genre mal à l'aise, quoi. J'ne bougeais pas d'là où j'étais. J'préférais rester sur d'l'observation. Silence de mort. Y'avait d'quoi foutre les chtons à un môme. Toujours immobile, j'regardais le type silencieux. Il dégageait une aura extrêmement puissante. Et rien qu'pour ça, j'sentais qu'on allait bien s'entendre, être sur la même longueur d'onde. Ouais, mon gars. À vue d'nez, on était d'la même trempe. Ah, enfin! Il s'décidait enfin à s'bouger, ça d'venait agaçant à force. Il m'semblait qu'il s'intéressait tout d'un coup par mon cher Sombracier, héhé.

      Z. Baal?

    À entendre sa voix, j'ne pouvais que rester à ma place. Ça, c'était un homme! Le seul truc qui m'faisait chier, c'était sa position hiérarchique vis-à-vis d'moi... Surtout qu'en revenant dans la Marine, j'ne pensais pas être affecté avec un grade aussi naze. Sergent d'élite... Y'avait d'quoi s'foutre une balle dans la gueule. J'valais bien plus qu'ça! 'Fin bon, c'était comme ça... J'remontai vite la pente de toute façon. J'fixais encore le Commandant, mais j'fronçais les sourcils, l'air anxieux, tu vois? Il n'tenait plus sur ses pattes l'bonhomme. Quel clown! Il venait de tomber dans mon estime, le gars. Comme s'affaler parterre comme une merde? J'étais déçu. Il s'releva alors. Finalement, après s'être mis debout, il me tendit la main.

      Heureux d'avoir un homme de plus chez moi.

    Hmm, le ton d'sa voix trahissait c'qu'il disait. On sentait aucune émotion. Le mec ressemblait plus à une machine livide avec ses airs d'absences. Je n'répondis pas encore, mais je lui serrais la main, l'air nonchalant. En cet instant, j'avais l'impression qu'il s'foutait d'ma gueule. Ses pitreries me rendaient perplexe. J'me faisais mon opinion sur sa personne vite-fait. Un mec bizarre, voilà. C'était seulement à partir d'là que les choses devinrent sérieuses. Il me questionna, mais cette fois-ci, de manière plus professionnelle. Ce qui m'rassura un peu. J'préférais ça que d'le voir faire le cirque.

      Tu viens parce qu'on t'a forcé? Par réaffectation? T'étais où avant? J't'avertis j'aime pas les menteurs.

    Et voilà, ça faisait son dur, le sérieux revenait enfin. Je n'aimais vraiment pas les questions. Généralement, c'était moi qui les posais. Oui, mon gars. C'n'était qu'un test, rien d'plus. J'ne montrais aucun signe de faiblesse ou de stress. C'était mon tour d'parler. J'commençais alors tranquillement, l'air de rien. J'prenais bien l'temps d'expliquer sans aller dans les détails chaque question.

      Chuis venu d'mon plein gré, mon colonel. J'sentais qu'la Marine d'élite avait encore besoin d'mes services. J'viens du Cipher Pol 5, m'sieur. Au bout de cinq ans de loyal servitude, j'ai décidé d'revenir dans cette faction. Aujourd'hui, chuis sûr d'pouvoir faire mes preuves en bonne et due forme.

    Toutes ses questions n'rimaient à rien, mon dossier était là pour ça. J'attendais alors s'il en avait d'autres dans le même genre. J'espérais surtout que cet entretien inutile s'termine bientôt. Par contre, me refaire visiter la base ne s'rait pas d'refus. Ne reflétant aucune émotion, j'le regardais encore. Impatient.


    ~~ Page 2 ~~

    D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'acier
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    Dernière édition par Aran Z. Baal le Mar 7 Mai 2013 - 15:40, édité 1 fois
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    Tu réalises après lui avoir répondu , que le Colonel jette un œil rapide sur tes fichiers tout en portant son cigare à moitié consumé à ses lèvres épaisses. Il prend un bouffée, puis se retourne vers toi.

    -Ça marche.

    Il te refile ton grade. Repose son cigare dans le cendrier et souffle une large bouffée dans ta direction opposée.

    -Sergent d'Élite, c'pas rien. Prends en soin, défend ce titre comme tu devras défendre l'honneur de la 101e corps et âme. qu'il te dit toujours dans le plus calme et froid des sérieux.

    Tu comprends donc assez rapidement que Le Basilic n'est pas du genre à rigoler. Pas du tout. Il se dirige alors vers son manteau de colonel qu'il s'empresse de passer sur ses épaules.

    Réajustant son chapeau, il te demande:

    -Partant pour visiter un peu Navarone?

    En fait, il n'attend même pas de réponse qu'il te double en s'engage dans le couloir d'où tu étais arrivé un peu plus tôt. Vous parcourez plusieurs longs couloirs traversés par d'autres matelots qui se tassent et font leur salut solennel au Colonel qui leur porte un semblant d'attention.

    Dans la base creusée dans le roc, vous visitez la court intérieure, les sous-sols, les quartiers des soldats, puis finalement, le port. Lorsque vous débouchez au port, tu ne peux te retenir d'être époustouflé. Jamais tu n'as vu autant de cuirassiers de la marine réunis en un seul endroit. Partout ça cri, ça rit, ça se hèle. Des centaines de matelots travaillent à récurer les ponts, réassembler les cordages, faire des exercices de patrouille.

    -Ça, Baal, c'est la puissance de la 101e. Des hommes engagés, heureux, dynamiques et sans aucun doute dévoués. Je te veux comme chacun de ces héros qui donnent leur vie pour la paix. C'est grâce à cette volonté que des hommes et des femmes comme les Yonkous sont tenus chaque jours en respect par la Marine.

    Tout les navires que tu vois ici appartiennent à la 101e, impressionnant non?
    Vous êtes alors interrompu par un homme portant un manteau de sergent qui arrive à la course vers vous.

    -Colonel ! Colonel!
    -Qu'y a-t-il Sergent Kirigaya?


      Dans le port de la base



        Sergent d'Élite, c'pas rien. Prends en soin, défend ce titre comme tu devras défendre l'honneur de la 101e corps et âme.
        Oui, mon colonel.

      Et c'était reparti. Ça revenait naturellement. "Oui, mon colonel" par-ci, "oui, mon colonel" par là. Putain d'conventions à la con. Fallait vite que j'monte les échelons et reprendre ma vraie place. Ouais, j'allais craquer sinon. 'Fin bon, Sergent d'élite ça restait quand même quelque chose de moyennement correcte... En voyant prendre son manteau, ça m'rageait encore plus. Faudra qu'un jour j'puisse m'en filer un. Ouais, petit. Juste histoire d'changer un peu et m'démarquer. Y'avait rien de plus emmerdant que les tâches lambda et inutiles. Moi, fallait que j'tâte du terrain, frapper du pirates, faire chier des bulles... Bref, comme dit dans ma préz', les règles et moi, ça faisait deux. J'sentais que j'commençais mal mon intégration dans la Marine. Mon retour aurait pu être mieux. Sans comptait que l'autre gus était vraiment curieux. Trop, même. Beaucoup trop à mon goût en fait. En définitif, faudra que j'prenne du recule. Mais quand tu t'mets à parler tout seul, que tu pars sans vérifier qu'on te suit, y'a d'quoi flipper. Je restais alors derrière lui, toujours à écouter c'qu'il disait. Bon, au moins, ce p'tit tour était utile. P'être en deux-trois semaines max je n'serai plus perdu. On arrivait maintenant près des docks.


        Ça, Baal, c'est la puissance de la 101e. Des hommes engagés, heureux, dynamiques et sans aucun doute dévoués. Je te veux comme chacun de ces héros qui donnent leur vie pour la paix. C'est grâce à cette volonté que des hommes et des femmes comme les Yonkous sont tenus chaque jour en respect par la Marine.

      À force de l'entendre, j'avais l'impression qu'il m'prenait vraiment comme un bleu. C'était lassant... Et rageant à la fois. Mon ego avait mal.


        Des Yonkous? Vraiment? Puis-je vous poser une question? Simple phrase de protocole. J’enchaînais pour ne lui laisser aucune réponse. Sauf votre respect, avez-vous déjà combattu contre l'un d'eux? Combattre un Yonkou est-il vraiment un défi? Qu'avez-vous ressenti lorsque vos lames se sont croisées? Le Nouveau Monde est-il aussi surprenant qu'on l'dit? J'aimerais bien savoir...
        Colonel! Colonel!
        Qu'y a-t-il Sergent Kirigaya?

      Un jeune arriva, essoufflé. Il s'courba, un peu fatigué. Y'avait des ch'veux bruns avec des pixels rouges par-ci par là. En se relevant, je vis sa p'tite mine. Presque pâle, d'ailleurs. Le mec portait une fine barbichette, bien propre. Nickel, quoi. Rien d'extraordinaire ne se dégageait d'son corps, pourtant, j'sentais qu'il devait être assez proche d'ses hommes. En même temps vue son âge... J'fixais le gus. Pas trop non plus, s'rait con d'le faire peur.


        Depuis quelques jours, du matériel disparaissait sans qu'on puisse avoir de preuves suffisantes. Seul, l'inventaire reste une trace possible, mais rien de concret affirme que nos hommes en sont l'auteur. Ça devient inquiétant, car ça voudrait dire qu'on a un intrus dans la base extrêmement doué pour passer outre la surveillance.

      J'levais les yeux, l'air stupéfait. Comment pouvait-on être con à s'point? Non, mais franchement! Sollicité le colonel juste pour ça, y'avait pas d'quoi faire un drame. Ça n'pouvait qu'être des soldats d'la base, ouais. Et leur petite blague pourrait leur faire de mauvaises surprises. J'ne pensais pas à une menace extérieure, ça n'rimerait à rien.


        Ce n'est pas tout. Il manque aussi de la nourriture dans la réserve. C'est minime, mais il ne faut pas jouer avec ça, vous savez? On reçoit chaque semaine un convoi qui nous livre des tonnes et des tonnes de bouffes. Et chaque proportion est calculée aux grammes près pour faire vivre la base. Les hommes ont le morale dans les chaussettes quand le ventre est vide. Il faut faire quelques choses.
        Puis-je me permettre? Y'a pas mort d'homme. Ce genre de choses s'règle sans l'aide d'un supérieur quelconque. À mon avis, c'ne sont que des rigolos qui pensent pouvoir gruger des rations supplémentaires...

      J'n'aurai pas dû m'la ramener, car Oko Tamaka me demanda de résoudre cet incident avec le sergent Kirigaya. Bordel! Boulot d'merde. Je n'étais pas rentrer dans la Marine pour courir après des copains. Ça f'sait chier. Du coup, à cause de cette interruption, j'n'allais pas pouvoir écouter c'que le colonel aurait pu m'dire sur les Yonkous. La poisse! Le cyborg nous quitta sans un mot, même. J'me retrouvais alors avec l'autre couillon. Mécontent d'ma nouvelle situation, j'me plaquais la main sur le front, comme si j'regrettais. Un silence court s'installa alors, juste le temps d'réfléchir un peu.


      Bon, fallait pas que j'perde du temps. Alors, j'commençais les interrogations illico. J'me renseignais alors sur deux trois détails qui pouvaient être anodins pour un bleu. Ce genre d'connerie me rappelait trop le Cipher Pol. La paperasse et tout ça n'était pas pour moi. Y'avait rien de plus cruel pour un homme. Après avoir eu mes quelques info', on s'bougea. En chemin, j'en profitais pour faire connaissance.


        Sergent Kirigaya, c'est ça? Moi, c'est Baal. T'es là d'puis quand?



      ~~ Page 3 ~~

      D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'acier
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      Dernière édition par Aran Z. Baal le Ven 6 Sep 2013 - 16:23, édité 5 fois
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      -Heureux de te savoir à Navarone, Baal. J'ai déjà lu ton fichier, si tu veux savoir. Je suis le second du Colonel Tamaka, ça fait deux ans que je suis ici.

      Qu'il te répond.

      -On a souvent proposé au Basilic de recruter quelqu'un de plus gradé, de plus puissant, plus influent et plus expérimenté que moi. Mais malgré tout il a toujours insisté pour me garder à ses côtés. Il dit que c'est parce qu'il me fait confiance plus qu'à personne, et que personne n'a plus sa place à la tête de la 101e que moi.

      Continue-t-il, le regard pétillant de fierté.

      Puis, sans même que tu aies posé d'autres questions plus pointues, il enchaîne. Comme inspiré par ses propres paroles.

      -Il n'y a probablement pas de meilleur meneur d'homme sur Grand Line en entier que le Colonel Tamaka. Chaque homme que tu peux croiser ici pourra te répéter la même chose, et chacun de ces mêmes hommes est près à donner sa vie pour le Colonel. Avec le Colonel, non-seulement on est la Marine d'Élite, mais on est aussi l'élite de l'Élite.


      Il continue de te jaser comme ça lorsque vous pénétrez à nouveau les couloirs de Navarone, visiblement, il t'amène aux entrepôts pour te montrer les problèmes dans l'inventaire. Il arrête un instant son monologue pour t'administrer une tape amicale dans le dos. Comme quoi pour lui tu es déjà quelqu'un de bien proche.

      -Tu verras, ça peut t'sembler un peu minable comme mission, mais ça te changera assez tôt du cipher pol. Ici on est un peu moins d'une dizaine de sergents, mais de ceux-là j'suis celui qui se démarque le plus. En fait, paraîtrait que l'État-Major penserait à ue promotion pour moi, mais bon là j'parle de rumeurs… Sinon fait gaffe aux officiers et aux autres sergents. La marine d'Élite c'un peu bourrin dans le genre, ils te chercheront probablement des noises.

      Il arrête un peu de te casser les oreilles. Mais semble anxieux, visiblement, une question le tourmente.

      -Au fait Baal. C'était comment, hum... La chute?


        Les entrepôts de la base


        Second du Colonel Tamaka? Hm, intéressant, ça. Si j'avais besoin d'information sur Oko, j'pouvais peut-être passer par ce jeunot. Et c'qu'il y'avait d'bien avec c'gamin, c'qu'il parlait automatiquement tout seul, donnant toujours plus d'info'. Même si c'était anodin, ça pouvait toujours être utile. Bon, bah y'avait plus qu'à s'faire super pote avec Kirigaya et j'm'assurais d'un bon séjour à Navarone. L'Élite de l'Élite? Tiens donc, toujours la même chanson. 'Fin, on verra bien. En tout cas, si c'était vrai, j'étais alors dans la meilleure faction qu'il soit. J'devais alors être au top du top, prouver que j'n'étais pas un bras-cassé.

        On arriva enfin aux entrepôts. C'était plus calme par ici. Des tonneaux d'bois et des conteneurs s'empilaient les uns sur les autres, tous aussi bien immatriculés et bien tassés. Le tout, bien rangés. Nickel, quoi. J’analysais alors d'un rapide coup œil la grande salle. Rien d'louche à première vue. Quelques soldats s’occupaient à charger des caisses depuis un navire sans faire attention à notre arrivée. Tout semblait normalement normal. En se dirigeant vers le chef d'l'équipe, mon nouveau collègue me prit par l'épaule. 'Fin, façon d'parler, car vue ma taille, il me fit plus une tape amicale dans l'bas d'mon dos qu'autre chose.


          Sinon, fait gaffe aux officiers et aux autres sergents. La marine d'Élite, c'un peu bourrin dans le genre, ils te chercheront probablement des noises.

        Ahahahah, j'ne pouvais pas m'retenir de rire. J'le regardais alors de haut, j'fis un sourire presque malicieux. J'laissais couler un p'tit silence, puis je répliquais sèchement.


          T'sais, j'ne suis pas né d'la dernière pluie. Alors bon, tu n'm'apprends rien la-dessus. On doit avoir quoi? Aller, chais pas, dix ans de différence, tout au plus. J'penses que j'ai suffisamment roulé ma bosse pour savoir ce genre de choses. T'es jeune, t'as d'la conviction et d'la volonté, c'est cool. Deux ans qu't'es là, dis-tu? Rah, même si t'es bien placé p'tit, t'as encore de l'expériences à avoir. Désolé, mec. Juste, que ça m'fait rire, quoi. T'as lu l'dossier sur moi, tu doutes bien que j'en ai vu des choses, des trucs à faire chialer des Yonkous... Bref, j'm'emballe, là...

        J'me demandais si j'avais bien fait d'avoir répliqué, j'le voyais anxieux le p'tit. J'étais p'têt allé trop loin dans mes propos. S'rait con de s'faire un ennemi pour si peu. Finalement, après toutes attentes, il m'lâcha juste une question sur mon passé. Pour le coup, c'était moi qui étais presque surpris. J'pris alors un p'tit moment, comme si j'réfléchissais, quoi.


          Au fait Baal. C'était comment, hum... La chute?
          La chute? Hmm, ignoble. À vomir. Si t'as pas les couilles pour rester en vie, j'peux dire que tu claques avant d'avoir vu le bout du couloir. C'était... juste horrible. Quand tu vois tes copains paniqués à courir dans tous les sens, ça t'fait d'l'effet, mec. Tu te dis, à quoi bon faire quelque chose pour freiner la descente alors que t'sais que t'vas y passer. NON! Faut pas. Faut rester sur ton objectif. Survivre. Pas l'temps d'aller jouer les héros, pas la force d'aider les autres. Physique ou mental, hein. Tu t’accroches à tes tripes et tu y vas. Ouais, les compétences seuls ne suffissent pas. J'te souhaits d'ne jamais vivre cette expérience, mon gars.

        Un type s'pointa avec un carnet. Une insigne m'indiqua son grade et son nom. Jean Caisse qu'il s'appelait. Il nous fit le salut militaire à la con. S'il n'y avait pas l'autre Kiki, j'l'aurais expliqué que c'était inutile avec moi. Bon, le Marine commença alors à parler à mon camarade.


          Sergent Kirigaya. J'ai revérifié la liste comme vous l'aviez demandé. Il ne s'agit pas d'une erreur de calcule et il nous manque bel bien des planches, de la peinture blanche et bleue, des cloues, de la toile, des marteaux et des scies.
          Très bien. Repos.
          Non. Attendez. Sans même attendre, j'chopais des mains le carnet et j'lisais le contenu du haut vers le bas vite-fait. Sans regarder le militaire, j'posais la question. Cette liste date d'hier. Quand as-tu découvert le vol d'matériel?
          Euh, dans les environ de 16h, il me semble, monsieur.
          Et pareil pour les autres jours, Baal.

        J'me grattais alors la tête, l'air déçus. J'fronçais les sourcils. Fixant alors le Jean, j'parlais à Kirigaya.


          Depuis combien d'temps déjà Kiri'? Trois jours, maintenant? Et c'est toujours les mêmes choses qui sont volées? Les mêmes quantités? Et aucun homme ne manque à l'appel du soir?
          Oui, monsieur.

        Ça m'faisait chier. Vraiment chier. J'me frottais alors la nuque. Bon, il m'fallait du temps pour cogiter tout ça. C'était bientôt l'heure d'bouffer. Alors, pendant qu'on ira à la cantine pour manger, on en profitera pour poser les bonnes questions là-bas. Et j'n'aimais pas travailler le ventre vide.


          Klein? Ça t'dis de s'caler un morceau? C'n'est pas l'heure d'bouffer? J'arriverais mieux à réfléchir. Et tu pourras m'dire tout c'que j'n'sais pas.



        ~~ Page 4 ~~

        D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'acier
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        Dernière édition par Aran Z. Baal le Ven 6 Sep 2013 - 16:32, édité 5 fois
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        Sergent d’Élite Kirigaya Klein [1050 Dorikis]

        -Ouais, allons casser la croûte. Déclare le sergent alors que tu lui emboîtes le pas, direction la cafète de Navarone.

        La cantine, comme une grande majorité des pièces de la base, est énorme. Une quantité impressionnante de tables, de sièges, et surtout, de nourriture s’y retrouvent. Comme un nombre incroyable de matelots, de mousses, de sous-officiers et de responsables de l’entretien. Tous là pour manger un morceau. L’immense salle creusée dans la pierre semble, selon toi, pouvoir accueillir plusieurs centaines de personnes.
        Kirigaya te fait signe de prendre un plateau et s’insert dans la file d’attente, puis répond à tes questions posées plus tôt.

        -Normalement, le déchargement de matériel et de vivres se fait directement via le second port, spécialement réservé aux navires marchands. C’sont habituellement les troupes permanentes et l’équipe d’entretien qui gère le déchargement des navires et le classement de l’inventaire une fois le tout stocké dans les entrepôts.

        Qu’il t’explique en se frottant la barbichette, hésitant entre une salade de pommes de terre et un potage aux champignons.

        -L’inventaire se fait juste après les déchargements, et ensuite à chaque semaines par après. Mais à chaque fois qu’on procédait au décompte, on se retrouvait avec du matériel et d’la bouffe manquante. On a soupçonné le personnel des navires, et une enquête a été menée à leur égard. Mais eux-mêmes listaient leurs marchandises et rien n’était supposément manquant lors des déchargements. On s’retrouve alors dans une impasse.

        Enchaîne-t-il alors que vous prenez place à une table où une troupe de matelots saluent cordialement le sergent Klein.  Klein qui, depuis ton récit sur la chute, te considère avec un certain respect silencieux.
        Décidément, la nourriture de Navarone est de bonne qualité, chapeau aux cuistots! Tu y retrouves tous les groupes alimentaires, des choix de repas équilibrés et coriaces pour maintenir toute la garnison en santé.

        -Seulement, je ne fais que t’raconter les témoignages des hommes que j’avais mis sur l’enquête. À l’époque j’avais accompagné le Colonel Tamaka pour la rafle des Shinnoryus sur Hungeria. Et quelle rafle! On a dut trimballer deux pacifistas! T’imagine! Même que le Colonel s’est fritté tout seul à leur capitaine, Mizukawa Sutero!

        Continue-t-il de te raconter, soudainement emporté par un dynamisme et une estime incroyable envers son supérieur. Mais il coupe court, tout d’un coup, à ses propos et affiche une mine légèrement morose. Le tout en posant un regard légèrement hargneux derrière toi.

        -Aran, fais pas d’conneries…

        Te souffle-t-il avant que tu ne te retournes pour voir quelle est la source du brusque changement d’attitude de ton collègue.

        [RP - Solo] Refaire ses premiers pas. 496986NazibyKrimsonblood
        Lieutenant d’Élite Spiegermann G. Freidrich [1200 dorikis]

        -Eh bien eh bien! J’avais entendu dire qu’un nouveau sergent faisait son entrée dans la 101e. Mais de la à savoir que c’était une carcasse mécanisée! Se gausse le nouvelle arrivant.

        Il est svelte, plus grand que la moyenne, même. Pas musclé, presque frêle, mais une aura légèrement effrayante émane du bougre qui prend appui du coude à votre table, à ta gauche. À sa vue, une mine tendue s’affiche sur tous les autres matelots à votre table. Ces derniers, d’un mouvement commun, se lèvent tous avec empressement et obtempèrent le salut militaire le plus droit et officiel que tu as vu de toute ton existence.

        Sans même accorder une simple attention aux mousses, l’homme médaillé comme étant lieutenant d’élite pose sur toi le même regard qu’un vautour poserait sur la carcasse d’un éléphanteau. Un regard qui te fait rapidement comprendre l’avertissement que Kirigaya t’a donné plus tôt. Kirigaya qui, comme sur ses gardes, siffle d’une voix d’où tu distingues un relent de haine :

        -Lieutenant Spiegermann.

        Simple salut exempt de toute politesse qui semble coûter un terrible effort à ton nouveau compagnon.
        Et le lieutenant Spiegermann de continuer de te fixer ardemment, ignorant avec délice Klein qui attaque farouchement sa salade de pomme de terre, sans toutefois quitter le nouvel arrivant du regard.
        Nouvel arrivant qui finit par ouvrir une bouche de charognard, pour t’adresser la parole.

        -J’imagine que l’on doit votre venue ici au fait que le dernier QG où vous opériez n’avait plus besoin de vos facultés de machine à laver?

        Un simple instant, les paroles de Kirigaya te reviennent à l’esprit « Sinon fait gaffe aux officiers et aux autres sergents. La marine d'Élite c'un peu bourrin dans le genre, ils te chercheront probablement des noises. ».


          La cantine


          Bon. J'n'm'aimais pas vraiment tout ça, au final. Comme il disait, y'avait une impasse dans cette histoire. Et moi, j'n'aimais pas les murs. J'les fonce dedans, tu vois? Pour l'heure, les renseignements apportés par Klein m'indiquaient seulement que cette affaire de disparitions allait durer plus longtemps qu'j'navais prévu. Bordel d'merde. Quel poisse!!

            Aran, fais pas d’conneries...
            Comment?
            Eh bien, eh bien! J'avais entendu dire qu'un nouveau sergent faisait son entrée dans la 101ème. Mais de là, à savoir que c'était une carcasse mécanisée!...

          La voie venait de derrière moi. Elle avait une certaine puissance, pour sûr. Mais bon, ça n'faisait pas d'effet sur moi. Pas assez impressionnant. Aller, quoi. Franchement, il avait cherché loin, pas vrai p'tit gars? J'le tire mon chapeau. Bravo. Ouais mec, t'es l'meilleur... J'ignorais qui était c'gus, mais certainement un crétin sans tripe pour oser m’insulter. J'regardais ma bouffe, car j'avais faim. Et j'ne voulais pas choper un torticolis pour savoir qui c'était. J'n'avais pas proposé à mon collègue d'se caler un morceau pour s'en prendre plein la tronche. D'autant plus qu'on avait du boulot sur la planche, nous. Pas l'temps d's'amuser à faire chier les nouveaux. Y'avait dans mon assiette du filet mignon d'porc à la crème et aux carottes. Un régale! Je pris alors avec ma fourchette un mélange d'viande et d'légume, le tout, baignant dans d'la sauce.


          J'n'avais pas remarqué tout d'suite, mais depuis qu'le bouffon s'était pointé, Klein n'disait plus grand-chose. Encore trop jeune pour s'laisser maltraité par ses collègues ou supérieurs... Qu'importe, en fait. Pourtant, j'aurais bien voulu savoir sur son histoire d'intervention contre les Shinnoryus, etc. D'ailleurs, j'étais subitement très intéressé dès qu'ça parlait d'pacifista. Et ouais gamin, les robots c'est ma passion! Faudra qu'j'fasse un tour un d'ces quatre pour en revoir un d'plus près. Quand on parle d'machine, mes yeux commencent à briller, t'vois? Mon domaine d'prédiléction!! Bref, p'tit moment d'joie inutile... Le nom indiqué par Klein m'disait quelque chose. J'réfléchissais à haute voie.

            Mizu? Mizukawa Sutero? Hmm, ma base de données m'indique une prime de B 102.500.000 pour c'gus. Intéressant.

          Y'avait comme un blanc, là. Tout d'un coup, c'était l'silence total. Mais genre, total. Comme si tout le self s'était tu. J'n'aimais pas ça. Les mousses de notre environ nous saluèrent illico, comme apeurés. Ils s'empressèrent d'chercher une autre table. Sans parler d'ça, l'imbécile qui était derrière moi s'avança alors, se mettant sur la chaise voisine. Il montra ainsi son visage. Une face froide et... livide. Ouais, une face d'rat, quoi. Mon compagnon n'm'avait visiblement pas écouté et faisait son salut à l'officier presque à contrecœur. Lieutenant d’Élite... Pouah!! J'ne fis absolument rien. J'continuais juste d'manger. Tranquille. Seulement, l'homme à ma gauche osa encore en r'ajouter une louche. Quel imbécile!

            J’imagine que l'on doit votre venue ici au fait que le dernier QG où vous opériez n’avait plus besoin de vos facultés de machine à laver?

          En un simple instant, les paroles d'Klein m'revenaient à l’esprit «Sinon fait gaffe aux officiers et aux autres sergents. La marine d'Élite c'un peu bourrin dans le genre, ils te chercheront probablement des noises.» Tant pis. J'n'aimais pas qu'on m’insulte. Et plus particulièrement lorsqu'on fait référence à mon physique d'cyborg. J'm'en contrefichais des conséquences. Erreur à n'pas faire, mec. Néanmoins, avant de passer à l'acte, sans l'regarder, je répondis avec un certain sourire. Un peu l'même qu'celui qu'afficha Gol D. Roger avant son exécution à Logue Town. Si j'pouvais éviter la casse, autant régler ça par la parole.

            Sais-tu qu'en m'traitant d'machine à laver, tu ne t'fais qu'un ennemi d'plus??

          J'sentais d'la tension monter Des soldats observaient la scène à distance. Bande d'curieux. J'fermais les yeux et j'soupirais. J'étais un peu dégoûté par s'genre d'comportement. J'avais complètement oublié qu'il pouvait y avoir des abrutis dans la Marine. Quelle stupidité d'être revenu... Ce genre d'propos assez révoltantes me donnaient l'droit d'me mettre hors d'mes gongs. Mais j'me retenais encore. Juste un peu. Sinon, j'n'allais pas tarder pas à m'faire connaitre. S'il m'cherche encore, j'ne ferais que l'maîtriser pour dire deux trois p'tites choses. T'façon, j'savais qu'j'allais m'faire des ennemis, même ici. Tout l'monde observait la p'tite querelle. Sauf que j'sentais qu'le regard du Sergent Kirigaya était différent.


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          À l’écoute de ta réplique au Lieutenant Spiegermann, la tension devient soudainement poignante dans toute la cantine. Des murmures étouffés fusent d’un peu partout dans la grande salle alors qu’un semblant de cercle se forme autour de toi et du lieutenant. Personne ne voulant rester près de vous deux, mais tout le monde voulant néanmoins assister à la confrontation des deux esprits.

          Spiegermann, lui, affiche toujours ce même sourire carnassier évoquant un renard famélique plutôt qu’un humain. Seule une lueur dangereuse dans ses yeux s’est ajoutée à l’attitude qu’il adopte. Visiblement, ta réplique semble plutôt agir comme carburant au plaisir meurtrier qui semble émaner de l’homme. Tu comprends assez rapidement, en toisant le Lieutenant, que certains hommes sont dans la Marine d’Élite pour une très bonne raison. Lui, est un meurtrier de haut calibre, un monstre qui ne vit que pour faire couler le sang par besoin viral.

          Un danger plus que potentiel.

          -Hé…Hé…Hé…

          Ce rire presque imperceptible, il le pousse dans un souffle alors qu’une langue pointue de vipère passe sur sa lèvre supérieure.

          -Ça m’étonnerait qu’une pauvre machine à laver puisse réellement servir d’ennemi… Et puis, j’ai très peu d’ennemi ici. Pour ne pas dire aucun. Pas vrai les gars? Termine-t-il à l’intention d’un groupe de matelots qui hochent la tête spasmodiquement lorsque le regard de tueur de Spiegermann se pose sur eux. Ils sont terrifiés, visiblement.

          Tout près de toi, Kirigaya est droit comme un i. Tu sens une espèce de dégoût mélangé à une frousse de l’homme qui caresse la crosse d’un Colt attaché à sa cuisse. Le Lieutenant marche calmement vers toi, te fixant toujours de son regard glacial.

          -Et puis, même si ennemi tu pouvais être, poursuit-il lorsqu’il arrive à ta hauteur, il me semblerait étonnant que tu me poses un réel problème. N’est-ce pas? Hé…Hé…

          Il dit cela d’un ton peu amène en passant son regard de rapace vers Kirigaya. Certes son regard se repose toujours vers toi.

          Comme s’il attendait avec amusement que tu répliques d’une quelconque façon, alors que la population entière de la cantine de Navarone reste prostrée et paralysée devant le Lieutenant qui inspire la crainte.
            [HRP: Désolé, avec le temps que j'ai pas joué Baal, j'ai peut-être perdu l'habitude de sa façon de parler...]



            La cantine


            Quoi? Alors comme ça j'devais m'faire un adversaire de plus au sein du Gouvernement? J'devais baffer un collègue pour qu'il arrête ses conneries? C'était ça le prix à payer? C'type avec ses grands airs venait d'me chauffer sérieusement les boulons. Il fallait que ça cesse, maintenant. Ouais mon gars, maintenant. T'façon, se sera une occaz' de montrer au p'tit que si ça arrivait à lui aussi de se faire embêter par ses camarades, qu'il ne devrait pas s'laisser marcher sur les pieds. Vu son attitude de gamin tout peureux, cet officier Spiegermann devait sûrement l’emmerdait souvent. Chuis un Marine, moi. J'défends la veuve et l'orphelin. J'représente fièrement la justice. Si un Marine s'amuse à martyriser ses pairs, c'n'est plus un putain d'Marine. Non, c'est moi qui t'le dis.


              T'es sûr de toi? Ne m'sous-estime pas!

            Sans attendre quoi que ce soit, j'me levais d'un bond. Dans mon geste violent, la table s'renversa sur mon compagnon. Désolé, p'tit. En profitant de mon retournement vers c'couillon de sergent, j'levais le Sombreacier frénétiquement et prêt à réaliser un Punch Impact dans sa gueule. Toute la force de mon bras mécanique se dirigea au bout de mon canon au moment de l'impact. Sa face de rat s'déforma au contact de ma ferraille et le mec fut propulsé trois tables plus loin. Les témoins de la scène réagirent instantanément. C'était clair. Voilà ce qui arrivait aux gens qui m'insultent de "machine à laver". Personne n'a l'droit de m'insulter, capiche?


            Spiegermann s'était relevé, main contre la joue, l'air outré. Il ne se l'attendait pas à celle-là, hein? Arrête d'me regarder comme ça, tu m'donnes encore plus envie de t'en coller une autre. Il avait son autre main prêt à prendre son arme. J'étais vraiment au taquet s'il fallait lui remettre à nouveau à sa place. Évidemment, le bordel créé ne fit qu'aggraver ma situation de nouveau venu. C'était quitte au double. T'façon, j'avais une sale réputation, alors c'n'était pas ça qui allait changer la donne. Les soldats pouvaient m'apprécier, mais les supérieurs non. J'râlais trop pour eux. Question d'principe. Faut savoir imposer son respect. Et j'n'ai pas l'temps de m'amuser. Chuis en mission, moi. Kirigaya Klein se releva aussi. J'ne voulais le faire tomber, mais ma colère était plus forte que moi.



              Baal, je t'avais dit de ne pas faire d’conneries...


            Je ne prêtais pas attention à c'qu'il pouvait me dire. J'en avais rien à foutre. Je regardais mon adversaire du jour droit dans les yeux. Mon regard était sèvre et accusateur. Finalement, comme on pouvait s'y attendre, un gradé qui vit la scène seulement après -comme toujours, d'ailleurs- nous engueula tous les deux après avoir demandé aux Marines curieux de retourner à leur place. Heureusement ou malheureusement pour moi, mais l'officier qui s'ramena pour gueuler était Oko Tamaka.



              Spiegermann! C'est quoi ces manières? Baal! C'est quoi ce raffut? Réparez-moi vos conneries tous les deux et allez voir le Maître-coq pour vous excuser de la vaisselle cassée. On n'est pas dans un foutoir!


            P'tain, comme si j'avais que ça à faire. Quoique, j'devais aller en cuisine aujourd'hui pour la suite de mon enquête, alors pourquoi pas maintenant? C'premier jour sera marquant pour tout le monde, en tous cas. Au moins, ils sauront tous autant qu'ils sont que j'n'étais pas un rigolo... Ouais, mon gars, chuis comme ça, moi.



            ~~ Page 6 ~~

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            -Ah! Yé souis complètément outré dé voir qué des hommés de joustice comme vous pouisse détrouire la magnifique vaissellé dé ma cousine!

            L'immense "cousine" est en activité intense. Les éclats de casseroles, le tintamarre des louches et des spatules, le sifflement de la viande sur le grill. Les cris des cuisiniers peinent pourtant à couvrir la voix haut-perchée et colérique du chef-cuisinier Luigi.

            -Déjà qué la cafétéria sé doit d'être oune endroit dé respect et dé civilité, yé souis complètement choqué dé votre attitude dégradante. Vous né donnez pas oune bon exemple à vos matélots s'en est désolant! C'est oune chance qué lé colonel soit oune homme d'honneur et…

            Et il continue comme ça sans arrêt, flanqué devant la porte des cuisines dans lesquelles vous pouvez voir s'animer de nombreux sous-chefs dans un environnement immaculé et carrelé d'où s'échappe de douces fragrances épicées et de la vapeur.

            -… Et pouis ma cousine est mervélleuise, yé né comprend pas porqué vous tentez dé vous la lancer par la caboche…

            Et dire qu'à côté de toi, le lieutenant Spiegermann endure la même chose que toi…. insoutenable…


              La cuisine


              Et blablabla, et blablabla... Vas-y, tu m'soûles déjà avec ton accent incompréhensible. J'me souvenais pas de s'type. Il devait sûrement être arrivé après mon départ de Navarone. Et l'autre couillon de Spiegermann, tu n'veux pas m'jouer un sale tour, là? On faisait moins le mariolle, hein? J'me demandais bien si son discours allait bientôt s'finir. C'était rageant d'se faire remonter les bretelles. Et dire que d'autres soldats bien trop curieux nous voyaient. Fin... Ils nous écoutaient derrière la porte. Ils devaient bien s'foutre de notre gueule. Sauf peut-être ce brave Klein. Mais la ferme, mec. Ferme-la, bon sang! Quand j'sentais la fin v'nir, j'coupais presque la parole pour intervenir plutôt.


                J'vais vous la rembourser, moi, cette vaisselle. Ne vous en faites pas. Maintenant qu'chuis en cuisine, j'aimerais en profiter pour faire ma mission. Les disparitions d'ration, ça vous parle, hein? C'est problématique d'avoir d'la bouffe qui manque quand on a plusieurs milliers d'bouches à nourrir. Donc, dites-moi c'que j'ne sais pas.
                Ces rations disparoues, moi, yé né les ai yamais vou. Cé sont cés idiots dé l'entrépôt qui né sont pas foutu dé garder des marchandises comme il faut!
                ...

              Évidemment. C'était toujours la faute des autres. J'devais chercher les informations tout seul. Ça m'faisait penser au Cipher Pol, tout ça... Il n'y avait rien d'emmerdant qu'être entouré de personnes aussi incapables qu'un foutriquet. J'irai moi-même vérifier alors. Spiegermann me regardait sévèrement depuis le début d'la scène que nous faisait l'autre cuisinier. Il ne m'aimait pas, ça s'voyait clairement. Il grogna une menace à la con avant d'me laisser seul avec le cuistot.


                On se reverra sale machine. Je te laisse avec ta mission de merde. Tu ne perds rien pour attendre.

              Le Lieutenant d’Élite ouvrit la porte. Les soldats qui étaient derrière s'empressaient de faire genre qu'ils nous n'épiaient pas. Salut militaire et tout. Klein avait raison sur un point. Certain des officiers d'élite soutenaient cet enfoiré de Spiegermann. Et voilà, j'me faisais un ennemi d'plus, c'était réglé comme du papier à musique. Je m’apprêtais alors à bouger moi aussi, mais une voix venant de la cantine retint mon attention.


                Baal! Baal!

              John? Putain, lui? Commandant d'élite ici? C'est génial, ça. Content qu'il ait gagné du gallon celui-là! Il méritait cette place, lui. Putain, un vieux frère d'arme, ça m'faisait plaisir. C'était un pot quand on était tous les deux soldats dans la Marine régulière à Inu Town. Il avait grandi, le bougre. Je le reconnaissais presque pas! Lui, c'était le genre de mec à se sortir de toutes les situations merdiques. Grand gaillard qui n'avait pas froid aux yeux. On s'entendait bien lui et moi. Plus mature que moi cela dit, ce type était super top à tous les niveaux. Commandant d'élite c'n'est pas rien et j'n'attendais pas moins de lui.


                Repos, mec. Repos. Tu ne vas pas faire un salut à ton vieux camarade de fortune, ouais? J'ai appris ton arrivé à Navarone, c'est super. Tu es sous les ordres de qui? Sergent? Je pensais que tu avais gagné des meilleurs titres que ça, mec. Ahahah, mais bon, faudra trouver du temps pour se remémorer du bon vieux temps et me dire ce que tu es devenu depuis. Là, je t'ai vu à la cantine frapper Freidrich. Tu commences déjà à te créer des embrouilles? Fais gaffe mec. Je ne sais pas si on t'a déjà averti, mais entre Marine d'élite, ça se frite un peu. À ta place, je me ferais plus petit. Fin bon, c'est pour toi que je dis ça.

              Commandant d’Élite John S. McGaugh

              Tu m'vois là? Là, j'étais frais. Le fait de revoir un ancien camarade m'avait redonné d'la pêche dans mon moral. J'oubliais vite ce Spiegermann de malheur. Par contre, j'voyais le gus à l'accent fort qui nous demandait d'partir, car c'n'était pas l'endroit pour ça.


                Chuis en mission, mec. En en reparlera demain. Faut que j'fasse un tour en cuisine, d'abord. Chuis sur une enquête, là. Donc toi là, le maitre-coq, puisque tu crois qu'personne ne vole ta bouffe, j'vais aller m'en assurer moi-même. Dis-moi où est la chambre froide?
                Yé mé j'ai du travail, moi. Parlez dans vos quartiers. Ici, cé ma cousine. Et vous sergent, vous né les trouverez jamais fouiller dans mé frigo. Pas vrai mes bambinis?
                Ouaiiiisss!! répondaient en cœur tous les cuisiniers dans la pièce.
                J'parlais pas forcément de tes mecs, l'italien. Pour l'instant, j'pense plus que ce sont des soldats qui volent la bouffe. Des gars d'ici qui s'croient plus malins que d'autres. Tu vas voir, tiens. J'te paris tout c'que tu veux. Ça va les faire drôle d'me voir là où ils s'y attendront pas, c'est moi qui vous l'dis.
                Yé mé vous êtes fou. Personne né va dans ma chambre froide, comprendo?
                Baal, écoute Luigi et soit raisonnable. Je sais que tu peux faire des trucs tarés, mais tu comptes vraiment passer la nuit dans ce frigo?

              Bien sûr. Et si j'fonce dans une fausse piste, j'interrogerais un à un le personnel qui s'trouvait là. Sans exception. Le maitre-coq semblait être résolu à nous faire partir de sa "cousine". Je soufflais, l'ai agacé. J'n'avais pas l'temps à perdre. J'pris le gus par le bras et j'le décalai sur ma gauche. J'forçai le passage et hop, direction la chambre froide.


                Écoute l'italiano, ma mission est d'inspecter sur un problème majeur. Je soupçonne que des imbéciles fouillent ce putain d'frigo pendant la nuit, alors m'empêche pas d'faire mon job, capiche?

              Derière-moi, mon ancien camarade tenta d'me raisonner un peu. Mais ça n'prenait pas. Personne va me stopper. Point.


                Toujours borné le Baal. On le changera pas. Je serai demain à la première heure devant la porte.

              J'me retrouvais devant les portes. Le froid se sentait déjà, même depuis l'extérieur. On m'ouvrit l'accès et j'y allais devant tout le monde. J'me plaçais alors dans le centre la pièce congelée. J'étais sûr que j'prendrais les fautifs la main dans l'sac. Les soldats de John étaient tous étonnés. Pareil pour les cuistots. J'les entendais dire que je n'allais pas tenir 10 minutes et que j'allais revenir. Bande de p'tits joueurs. Chuis pas comme vous, moi. Chuis une machine, une vraie. J'tiens le coup plus facilement que vous. J'ai déjà connu pire, alors le froid... J'vais p'être rouiller un peu, mais de là à mourir bêtement... Laisse-moi rire. Sérieux? Tu pensais vraiment qu'j'allais crever comme ça??



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              D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'acier
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              Dernière édition par Aran Z. Baal le Mer 13 Nov 2013 - 0:42, édité 3 fois
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              ω Très tôt le lendemain matin, des soldats qui accompagnaient le Commandant d’Élite John S. McGaugh dans la cuisine de la base se demandaient bien ce que le cyborg était devenu. Le Sergent d'Élite était mort par le froid? Ou était-il congeler jusqu'à la moelle? Certains, moins crédules sur les capacités de Baal, suggéraient de ramener un médecin. Les cuistots dans la cuisine étaient déjà là, en train de préparer le petit-déjeuné. Le maitre-coq Luigi n'appréciait pas du tout que des soldats viennent en masse dans son laboratoire, comme si Baal était le centre du spectacle.


                Yé mé cé né pas la foire, ici...
                Aller, Luigi, laisses-moi juste voir Baal, massure qu'il va bien. J'immagine que vous ne l'avez pas encore sorti. Je vais le dégager de là avant qu'il ne se transforme en glaçon géant pour de bon.

              John et ses hommes étaient devant la porte qui menait à la chambre froide. Les paris étaient lancés!


                J'te dis qu'on va trouver qu'un cadavre, c'est obligé.
                Mais non! J'ai entendu dire par le commandant que c'était son pote. Ça veut dire qu'il le connait mieux que nous et le sergent Baal doit sûrement en train de lutter contre le froid.
                Genre, il est sûrement en train de faire son petit footing du matin, ahahah. Rigola un plaisanta qui se mêla de la conversation.
                Pff, je paris mon salaire qu'il est vivant.
                Aller, tenu.

              Un grand moment de suspens arriva. L'atmosphère était tendu. Quand on ouvrit la porte de la chambre, l'air ambiant gela certains soldats. La vapeur masquait la vision légèrement. Elle se dissipa quelques secondes plus tard. Tout le monde regardait avec fébrilité l'intérieur du frigo géant. Les doutes disparaissaient pour laisser place à la révélation! Baal ne semblait pas avoir bougé d'un pouce, il était complètement gelé. De la glace recouvrait tout son corps, même le Sombracier semblait s'abîmer à cause du froid intense. Comme le Sergent d'Élite était comme mort, les Marines qui avaient pariés que le cyborg ne tiendrait pas s'empressaient de revendiquer leur victoire. Leur Commandant s'avança alors vers son ami. Lui, il savait. Il était sûr que son pote n'était pas dans le repos éternel. Il le chopa et le ramena dans la cuisine.


                Est-ce que tu as pu voir quelque chose avec cette couche de glace qui te couvre les yeux, Baal?

              Les hommes de John étaient entre l'admiration, l'étonnement et la crainte que le Baal soit mort. Le commandant les rassurait en leur expliquant qu'il était bien en vie. Le corps était juste pris par la glace, rien de plus normal. Il y a des gens parfois, qui sont prêts à prendre des risques inutilement... En voyant le bloc gelé, le Maître-coq demanda.


                Yé mé qé cé pas la foire, ici...
                Écartez-vous, les gars. Luigi, as-tu un grand four de dispo'? C'est plutôt urgeant.

              Aussitôt, John emmena Baal dans le four de libre afin de décongeler rapidement son ami. Il était conscient que c'était risqué et dangereux, mais il savait que Baal allait tenir. Le cyborg n'était plus à ça près. Tout le monde regardait avec des yeux ronds la scène. Les soldats relançaient des paris.


                Les gars, moi je vous dis qu'il va le cramer. Il ne se rendra même pas compte que le glaçon sera en train de cuire.

              Machine en route, John surveillait de méticuleusement le fourre. Derrière la vitre, le bloc-Baal était déposé au centre. La chaleur montait peu à peu. Au bout de quelques secondes, le cyborg commençait à rougir sérieusement. Ses plaques en métaux luisaient derrière la glace qui fondait. La vitre de l'appareil commençait à se condenser, de la buée se formait au point de ne plus rien voir. C'était presque bon, le Sergent pouvait dans quelques instants être libéré de sa prison. Tout d'un coup, paniqué de se retrouver dans une fournaise ardente, le cyborg se précipita vers la seule sortie possible, à savoir, la vitre. Il traversa aisément le verre humide et percuta un plan de travail une fois dehors. Il était complètement déboussolé.


                Aaaahhhhh!!!!! Que'est-ce que j'fous là, moi? C'est quoi c'délire, bordel!?

              Baal se trouvait au milieu des marines et des cuisiniers. Il ne comprenait pas ce qu'il faisait là. Ses parties métalliques étaient encore chaudes. C'était le bazar et Luigi ne manqua pas à crier.


                Yé mé cé pas possible. Vous cassez tout cé que vous touchez, vous.


              Grand moment de solitude...


                Alors Baal, on dirait que n'as pas croisé une seule fois ces voleurs de nourriture. Tu vois, personne n'est venu...
                Ouais bon, hein. N'en rajoute pas s'il te plait. Maintenant qu'chais que c'est une fausse piste, faut que j'retourne dans les docks... Mais avant, interrogation pour tout monde!




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              D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'acier
              ©odage by Hathor

              • https://www.onepiece-requiem.net/t7801-je-m-en-contrefiche
              • https://www.onepiece-requiem.net/t7678-ce-titre-n-est-pas-original#94602
              Tu ne sais pas trop ce que tu dois chercher sur le pont bondé de ce navire. Le mousse t'as affirmé tout à l'heure qu'on y avait trouvé des pièces à conviction pour ton enquête. Un navire courrier! Qu'est-ce que tu pourrais bien trouver là dessus? Tu ne sais pas trop, mais si ça peut aider ton enquête, pourquoi ne pas chercher un peu?

              Le problème, c'est que soudainement, la caravelle s'ébranle et s'engouffre dans la baie de Navarone, les amarres sont rentrés, les voiles grande ouvertes, les roues à aube se mettent à tourner comme le navire crache une fumée noire et qu'une sirène gronde le départ du bâtiment de livraison. Personne pour te permettre de descendre, personne pour te porter une quelconque attention, personne pour répondre à tes questions. Et le navire quitte Navarone comme tu demandes en criant qu'on te ramène au port.

              Sur ledit port, le mousse qui t'avait indiqué le navire parle à une silhouette adossée à l'ombre d'un bâtiment.

              -Vous êtes certain qu'il y avait des informations pour le sergent Baal sur ce navire, mon lieutenant?

              Et Spiegermann de répondre, en affichant un sourire carnassier:
              -Bien entendu, mon cher. Bien entendu.