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[FB - Solo] L'Arc Gavin Alphens - Fallait pas me faire chier


Gavin Alphens


Chapitre n°01 - Fallait pas me faire chier



Ω Moi
ω Lui
ϕ Eux


    ▬ Moi. Darkcyan▬ Charles, le barman. Darkgoldenrod▬ Jimmy l'abruti. Darkolivegreen▬ Hermep, l'idiot d'fis à papa. Saddlebrown▬ Criminel Jack. Crimson▬ Criminel Victor. Indianred▬ Sbire à la con 01. Maroon▬ Freluquet lambda 01. Peru▬ Sergent-chef Humphrey Grap. Blue▬ P'tain d'gradé 01. Darkblue▬ Soldat Anne. Dodgerblue▬ Soldat John. Cornflowerblue▬ Saloperie d'chef. Darkred▬ Freluquet lambda 02. SandybrownOnomatopée!!!!!


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Dernière édition par Aran Z. Baal le Mer 9 Juil 2014 - 19:01, édité 27 fois
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Dans un bar quelconque


Ω Permission. Ça, c'était un mot que j’appréciais grandement. Ouais, c'était le seul moment où je pouvais sortir de ce quotidien monotone. T'sais, être à la caserne et rien faire, suivre des instructions à longueur de journée, faire du sport inutilement pendant des heures, bouffer d'la merde à la cantine. Bref, t'vois le topo. Prendre l'air ça faisait du bien, surtout en cette saison. Il faisait bon. Une soirée parfaite, quoi. J'me posais dans un coin paisible du premier bar venu. C'était calme, tranquille, pépère. L'endroit idéal pour finir sa journée dans le bonheur. Cool, hein? En plus, y'avait d'la musique sympa qui passait. Nickel. Un type, 'fin un clodo mettait d'l'ambiance à sa façon avec son ukulélé. Ouais, c'était super. Mon entrée attira l'attention deux secondes à cause de ma taille, mais rien d'bien méchant. L'esprit de fête avait repris son court, héhéhé. J'avais oublié de retirer mon uniforme de Marine, ce qui avait dû soulager les esprits faibles me croyant dur. Certains se faisaient plus petits, mais globalement, tout se déroulait à merveille. Des méchants? Boarf, j'verrai bien. Le barman s'pointa près d'moi et m'demanda c'que je voulais prendre.

    Bonjour. Puis-je prendre votre commande?
    Ouais. Se sera une bière pour moi et un cola pour mon bras.
    Je vous demande pardon?

Le mec n'avait pas pigé que j'carbure au cola. En même temps, qui aurait eu l'idée et l'audace de fonctionner avec un produit de consommation? J'veux dire que c'n'était pas logique. Normal qu'il n'bitte pas, voilà. Alors fallait que je l'explique, histoire qu'il ne bug pas cinq minutes. J'n'aimais vraiment pas attendre.

    Écoute mon gars, chuis un cyborg. Une machine si tu préfères. Et j'ai besoin d'alimenter mes circuits avec du punch, du tonus. Une boisson dynamique, quoi. Capiches?

Encore une fois, j'venais de détourner l'attention vers moi. Fallait dire que je n'avais pas une voix d'tapettes. C'était limite une engueulade. 'Fin, j'm'étais modéré. S'serait con de finir en baston pour des queues d'prunes. J'attendais alors patiemment ma commande en écoutant le clochard chanter ses poèmes. C'était intéressant et beau à la fois. Il avait de l'idée, le p'tit.


Attendre. C'était une chose que je détestais. Il n'y avait rien de plus barbant que d'moisir sur place à attendre. Pouah, ce genre de truc te tue encore plus vite qu'une lame dans le cœur. J'me ferais chier si c'bon gars ne braillait pas ses poèmes. Mais... Très vite, quelque chose d'autre m'attira l'attention. Un mec s'pointa avec deux gus, l'air méchant, tu vois? Genre celui qui veux casser l'ambiance dès son entrée. D'ailleurs, il gueula à tout le monde d'rester tranquille et qu'il en avait pas pour longtemps. Visiblement, il cherchait une personne.

    Bonsoir, bonsoir tout le monde. Que personne ne bouge ou je lui troue la peau. Je cherche juste un certain Jimmy. Je sais qu'il traîne par là. Je n'en ai pas pour longtemps.

Tout le monde se tu. Tout le monde savait qu'il fallait fermer sa gueule, sauf moi. Ma base de donnée ne répertoriait pas cet individu plutôt menaçant pour la populace. 'Fin... Ce n'était qu'un p'tit joueur à vu d'nez. Le type trouva du regard le fameux Jimmy et fonça sur lui. Il le chopa par le col et commença à lui crier dessus. Règlement de compte? Possible. Seulement, vu que je n'aimais pas moisir sur place, fallait que j'gueule. Mais... Pas directement sur le clown.

    Et ma bière? Elle vient? Je n'vais pas glander là pendant cent sept ans.

Alors comme d'un seul homme, toute la clientèle et les employés de l'auberge firent des yeux ronds. Hmm, étaient-ils habitués à ce genre de situation, ici? Il allait sans dire que le bonhomme qui avait réclamé le silence me fixa également. Et bien méchament, en plus. Il fit une sorte de grimace pour m'expliquer qu'il ne fallait pas aller à l'en contre de ses ordres, mais ça ne marchait pas sur moi. Ça m'faisait plutôt rire, même.

    Hé, dit-donc, toi là-bas. Ne joue pas le mariole.
    Bah quoi?
    C'est qu'en plus tu insistes? Il désigna l'uns de ses hommes. Va-donc t'occuper de lui. Et sans coup de feu cette fois-ci.

J'levais les yeux en l'air. C'était con, il avait l'air bien ce bar. Dommage qu'il fallait que ça tourne ainsi. Y'avait des gens qui n'savaient pas à qui ils s'frottaient. D'ailleurs, les vermines qui n'avaient pas froid aux yeux comme ça, je n'pouvais pas les blairer. Il s'la joue vas-y qu'chuis méchant, mais en fait chuis une vraie chochotte. Pathétique. Le larbin fit l'erreur de prendre un couteau. Mais faute au patron. Il aurait mieux fait d'prendre un flingue et m'loger une balle dans l'front. Lorsqu'il fut à proximité de moi, je m'levais d'un bond, retournant la table d'un coup et tous les verres qui allaient avec. Profitant de l'effet de surprise, j'lui pris son poignet avec ma grosse poigne. Sans attendre, je serrais sèchement. L'os se brisa dans un craquement sourd. Net. Les gens dans la salle étaient entre l’effroi et la panique. Pareil pour c'crétin d'guignol. Il était presque dans la consternation, le petit. Ça lui embouchait un coin, hein? Les civils ne savaient pas/plus quoi faire, alors fallait que j'les rassure.

    Chuis Marine, messieurs, dames. Et la loi, c'est moi. Alors, ne vous...
    PaANnn!!!!!

J'n'avais pas terminé ma phrase que celui qui s'y croyait trop me tira d'ssus. Erreur fatal, mec. Il n'fallait pas faire ça. Surtout sans viser. Et surtout sans savoir qui j'étais. J'n'étais pas n'importe quelle machine, moi. Chuis cyborg, ça n's'oublie pas!

    Reste où tu es, le géant. Sinon, je bute un innocent au pif. Elle par exemple.

J'posais la main sur le front, l'air sidéré. Visiblement, j'avais affaire un bleu. Un clamplin, quoi. Et encore, j'parlais même pas du main-cassé. L'imbécile de chef in-compétant avait ramené par le bras une jeune femme pour s'en faire une otage. Il tenait son arme encore fumante sur sa tête. Ok, j'n'allais pas faire joue-joue pour cette-fois. Méthode de persuasion classique. J'restais calme et j'lâchais mon agresseur qui chialait encore. Tss, je n'aimais pas ce genre de situation. On ne pouvait même plus s'amuser, ce n'était plus drôle, là. En temps normal, je n'aurais pas hésité à agir. Perdre x maudits civils pour capturer trois pauvres freluquets, j'risquais juste d'avoir des problèmes. En fait, le type qui tenait la femme m'énervait, maintenant. Un peu anxieux, j'passais ma main sur ma nuque. J'soufflais un coup, genre blasé. Voyant que j'n'faisais plus rien, mon interlocuteur reprit son affaire avec le dénommé Jimmy.

    Toi! Tu nous dois de la thune. Nous t'avons laissé une semaine de délais supplémentaire et tu ne nous a toujours rien remboursé. On a été clément avec toi, mais il ne faut pas pousser trop loin les limites avec nous. Tu as dépassé les bornes, alors paye-nous sur-le-champ!

Tremblant de peur, le Jimmy bégayait. Il cherchait à se défendre, mais il ne trouvait pas les mots. Il allait passer un sale quart d'heure, c'était sûr. Après tout, ce n'était pas mon affaire. Pirate ou civil, s'il crève sous mes yeux, ça m'faisait une belle jambe. Moi, j'voulais juste ma bière. Cela dit, si son "créancier" le tuerait, lui, il devenait mon affaire. Il devenait pirate. Et un pirate à mieux sa place en prison qu'en pleine nature. Toujours aussi immobile que les clients, j'regardais la scène d'un air vide. Voilà qu'le pauvre gaillard s'faisait secouer violemment, maintenant. Par l'autre bouffon, bien sûr.

    Ne me dis pas de conneries! Je sais que tu caches notre argent. Parle!! Ou je te coupe les doigts!

Pendant ce temps-là, les arsouilles ne bougèrent toujours pas. Ils espéraient qu'cela allait s'finir rapidement. Le deuxième larbin étala les phalanges de l'homme endetté. Il était prêt à couper le bout du membre. Alors forcément, ça réagit, ça retrouve ses mots.

    Ne me faites pas ça, pitié!!! Je n'ai pas votre argent! C'est vrai, je vous le dis!! Il faut me croire.

Quelle chochotte. Jimmy était au bord des larmes. On sentait dans sa voix la peur qu'il avait. En fait, son problème de frics m'avait diverti, finalement. Vivement qu'ça se termine, j'n'avais pas qu'ça à faire. Le fouteur de merde lâcha alors un soupir, puis, sans prévenir planta son sabre dans le ventre du Jimmy. Adieu mec, je t'aimais bien au fond. Tu mettais d'l'ambiance... L'assassin balança à terre la femme, comme s'il se débarrassait d'un chiffon. Quel con, il fallait vraiment être sûr de ce qu'il faisait.

    Tant pis pour toi. On t'avait prévenu! On t'avais laissé une seconde chance.

Bon, bah ça faisait un pirate en plus à traquer, maintenant. Pas l'temps de prier pour les âmes. Le boulot m'appelait. Et dire que j'voulais juste une bière à la base, être casé dans un coin, tranquille, pépère. C'était l'heure d'bouger, désormais.

    Bonne soirée messieurs, dames. Merci de votre compréhension. Vous autres, on s'en va. Et cesse de chialer, toi.


~~ Page 1 ~~

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Dernière édition par Aran Z. Baal le Mar 7 Mai 2013 - 23:54, édité 7 fois
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Dans la rue


J'ne pouvais pas laisser ça. J'me sentais obligé d'aller lui dire deux mots à c'troufion. Tu m'voyais m'arrêter là? Vas-y que j'bois ma bière comme si rien n's'était déroulé? N'im-por-te-quoi! Bon, y'avait aussi la foule qui voulait que j'lui règle son compte, mais ça, ça n'marche pas. J'voulais surtout m'le faire pour son intervention inutile et lui apprendre la vie. Ouais, j'comptais lui chopper par les couilles et qu'il regarde ses actes devant lui. Que ça lui serve d'leçon. J'n'aimais vraiment pas les gamins dans son genre. Avant d'sortir, j'indiquais au barman qu'il fallait un médecin pour Jimmy. Pas l'temps de m'en occuper, c'était pas mon job en plus. J'fis quelques p'tites foulées pour rattraper le pirate fraîchement récent. Arrivé à sa portée je m'exclamais.

    Hé! Mec! On part sans moi faire la fête?

il se retourna. Bam! Dans sa face. Le nez éclaté. Et encore, j'aurais pu abîmer davantage son visage, si j'étais allé avec mon bras mécanisé. Ses deux gardes du corps réagirent aussitôt. Normal. Alors bon, j'encaissais les coups d'poings. Rien d'bien méchant. Évidemment, pendant c'temps-là, leur chef s'faisait la malle. P'tit joueur. Il s'écriait pendant qu'il partait. Quel trouillard!

    Bordel. Mais, tuez-le, bande d'incapables!

Aller, vas-y, casse-toi, t'as raison. Tu n'perds rien pour attendre. De toute façon, tes deux acolytes, je m'les fais tranquille. Bref, voilà que j'avais les deux gus pour me donner une correction. Ça m'fasait rire. J'ne faisais rien pour l'moment, ils s'défoulaient comme des diables. Le pirate ne pouvait pas aller bien loin.

Voyant qu'les poings ne m'faisaient qu'des chatouilles, les deux loufoques prirent alors leurs armes. Quitte à s'faire remarquer, autant aller jusqu'au bout, non? Pistolet et sabre pour l'un et juste une épée pour l'autre. On s'demande pourquoi, ahah. J'évitais presque nonchalant l'attaque verticale du premier. Par contre, j'bloquais le coup horizontal du deuxième avec le Sombracier. Dans la foulée, j'donnais un coup d'pied bien placé pour le premier. Donnons-lui un nom à s'cloporte. Aller. Jack. Et pour l'autre Victor. Du coup, le souffle coupé, Jacky s’affala à genoux sur le sol en lâchant son arme blanche. Évidemment, Vi-vi contre-attaquait illico. Banzaï! J'me décalais légèrement, puis, j'lui pris le bras pendant qu'il pointait le vide de son épée. Avec une p'tit prise sympa j'lui pétais son coude. Comme ça, celui-ci ne pouvait plus faire grand-chose à par se morfondre sur le sol à chialer comme un gamin de deux ans.

    Victor!! Prend ça, sale Marine!
    PaANnn!!!!!

Bordel! À bout pourtant, ces putains d'conneries pouvaient être sacrément mortels. Fait chier. Manque d'vigilance et voilà. Une balle dans l'épaule. Un peu plus et c'était dans l'crâne. Bon, entre nous, c'n'était rien, hein. J'pris sur moi. Mais maintenant, j'étais en rage. Jack bondit sur moi, sabre en avant. J'tenais encore son collège d'une main. Sachant qu'il était plié en deux, j'le fis bouger sur Jack.


Une foule s'était bien sûr agglutiné autour du combat. Ces civils allaient m'gêner, bon sang. Tant pis pour eux si l'un de ses couillons s'prenait une balle perdue... Il était l'heure d's'occuper de Jack. J'considérais l'autre comme invalide. J'n'fis plus attention à lui du coup. À un pas de distance, le duel allait certaine s'finir rapidement. J'pris l’initiative en m'jetant sur mon adversaire. Un autre coup d'feu retentit. Raté, mec. Sous le choc, s'con lâcha son arme. On était maintenant corps à corps. J'avais plus de chances de gagner. J'le plaquais alors sur son dos et j'levais alors mon bras droit bien haut. J'm'apprêtais à asséner le poing, mais Vic' en d'mandait encore. Il s'était rué sur moi, pensant pouvoir me dégager d'un misérable millimètre. Seulement, il avait tort. C'était mal de n'pas m'connaître. Alors, pas l'choix. J'donnais un méchant coup d'boule. Le gars séché en deux. Au moins, il n's'relèvera pas de sitôt. Pendant ce court instant, Jack en avait bien sûr profité pour prendre en douce son couteau. Malheureusement pour lui, je fus trop rapide pour lui. Le Sombracier s'écrasa dans son torse. Ses cotes se cassait, se fêlait. Ses boyaux devaient remuer un peu avec une pareille charge. Il cracha du sang par la bouche dans un hurlement de douleur atroce. Il avait mal. Très mal. Et ça s'voyait. Histoire d'être bien sûr, j'm'relevais d'un bond et j'le tirais vers moi avec mon bras gauche. J'l'envoyais alors valser sur son pote inconscient. Jack trébucha alors et s'écroula. Et voilà deux K.O. Maintenant, j'devais poursuivre l'autre peureux. J'balançais deux menottes à la foule pour gagner du temps. J'ordonnais au barman, plus qu'aux gens.

    Appelez les Marines. Qu'ils récupèrent ces gus. Attachez ces pirates avec ça, moi je file voir leur patron.

Les gens d'la foule s’exécutèrent instamment. Moi, j'courais déjà dans la direction qu'avait pris le lâche. Y'avait plus qu'à suivre le sang. Car ouais, le mec s'était pris une belle patate. Il ne pouvait que laisser une p'tite trace. On r'montant la rue, j'tombais sur des curieux qui cherchaient à voir ce qu'il s'était passé. Des coup d'feu se remarquaient d'loin. Alors, bon. Cette bande d’abrutis n'faisaient que m'ralentir. Tant pis pour eux. Une bousculade par-ci, une bousculade par là. J'en jartais un d'un coup d'bras. Laissez-moi passer bande d'cons! J'débouchais à présent dans un carrefour. J'avais comme perdu la piste. Bordel! Fait chier. J'tournais la tête comme une girouette. On pouvait dire qu'on me remarquait facilement avec cette attitude à la con. J'cherchais d'vue la rue possible. Finalement, j'optais pour celle sur ma gauche. Une fois d'dans, j'continuais alors tout droit, longeant le mur en p'tites foulées. Les civils se comportaient non plus comme des fouineurs, mais comme des paniqués. Un peu plus loin d'ma position y'avait un mort qui gisait sur l'sol. Les gens semblaient fuir quelqu'un. Ma cible. J'me tapais alors un putain d'sprint en n'faisant pas gaffe aux dommages collatéraux. J'étais désormais à quelques mètres de mon homme. Genre 10m, aller voir 20m. Le type que j'poursuivais pénétra dans une ruelle.


~~ Page 2 ~~

D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'acier
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Dernière édition par Aran Z. Baal le Mar 7 Mai 2013 - 23:29, édité 2 fois
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Dans la ruelle


Saloperie d'pirate. J'n'avais pas spécialement d'rancune contre c'type, mais si à chaque croisement d'rue il laisse un cadavre, il devenait mon affaire. Question d'principe. J'n'avais même pas d'raison professionnelle. 'Fin, à mon sens. Du coup, il commençait sérieusement à m'faire chier. À cause d'lui, j'ne pouvais pas profiter d'ma permission. Il m'faisait travailler encore. Les moments d'repos sont sacrées, mec. Il fallait les savourer pleinement. Là, j'comptais bien m'donner à cœur joie pour le baffer et l'remettre dans le droit chemin, histoire d'voir ce problème d'un autre angle. Ouais, autant prendre le bon côté d'la chose. Tu parles d'amusement...

J'm'engageais alors dans la ruelle. Lugubre. Le cliché parfait pour l'genre d'endroit louche. Plutôt sombre, le passage semblait continuer vers une impasse. T'es coincé, mec. Ma cible poussait désespérément les saletés qui la gênaient. Il m'envoyait des poubelles et d'autres conneries en tout genre dans le but de me freiner, voir stopper ma course. Quel débile. Ce n'était pas ça qui allait m'arrêter. En tout cas, j'm'enfonçais maintenait loin dans la ruelle. Il était fait. Soudain, il se retourna, chose que je n'avais pas anticipé. Ce fourbe pointa son pistolet sur moi et tira.

    PaANnn!!!!!

Heureusement que c'con n'était pas doué. Son stress l'rendait tout tremblant au point d'me manquait à une distance pourtant pas si éloigné qu'ça. Par réflexe, je fis un mouvement d'esquive tout en envoyant mon filet d'capture. Comme un con, j'e ratais aussi. Putain d'malchance! L'homme que je traquais n'osait plus tirer davantage et lâchait son flingue par peur ou par stupidité. Peu importe en fait, car je m'élançais d'un bond vers lui. Pendant l'vol, j'chargeai un puissant coup d'poing avec l'Sombreacier. Mon bras, porté en arrière, était prêt à asséner toute ma force. J'm'écriais.

    Punch Impact!!

Avec cette technique, mon bras mécanique acquiert la faculté de produire un unique coup d'poing dévastateur. Ouais, grâce à ma science, quand j'active l'système, j'rends mon attaque extrêmement destructeur. Le hic, c'est qu'ça n'marche qu'une fois. L'temps d'recharger, 'faut au moins plusieurs minutes. Du coup, mes prochains coups n'feront guère plus de dégâts qu'ma propre force.


Avant d'recevoir mon fatal directe, l'pirate hurla de toutes ses forces.

    À moi, mes hommes!!!

La pointe d'mon canon percuta violemment le thorax, j'sentais sous la puissance du choc les os se biser encore plus que pour Victor ou Jack. Chais plus. Le mec d'vait certainement cracher tous ses boyaux. J'pouvais t'dire que j'n'étais pas allé avec l'dos d'la cuillère. Le pauvre vomissait son sang par la bouche à flot. Une gicle m'éclaboussa au visage. C'était si hard, qu'les dégâts n's'mesuraient qu'à l'intérieur. Ouais, une tapette d'son genre n'pouvait pas résister à une pareille frappe.


Diantre, j'aurais dû m'en douter. Déjà qu'le coup d'feu devait sûrement alerter ses compagnons, son cri d'détresse fit venir une horde de dégénérés. Ils sortaient tous des maisons avoisinant et même derrière moi. Une dizaine? Une vingtaine? Peut-être plus. J'n'savais pas et après tout, j'm'en fichais. De toute façon, j'allais m'les faire.


J'entendis un gémissement venant du criminel à terre. Il s'exprimait avec peine. Ses paroles ne s'adressaient pas à moi, mais à ses hommes. Je doutais fortement qu'ces derniers puissent l'entendre. Même moi, j'galérais à bitter c'qu'il disait. C'était complètement inaudible. Le son était comme étouffé par sa toux. Un mec sortit du lot, plus confient qu'les autres. Certainement un sbire d'type qui gît comme une larve. C'polichinelle me donna un ordre, c'que j'n'appréciais pas du tout.

    Lâche tes armes maintenant, Marine. Sinon, nous n'hésiteront pas à te faire la peau.

Mais pour qui il s'prenait c'gus? C'n'était pas le nombre qui allait changer la donne. J'n'avais pas froid aux yeux, alors j'm'en battais les couilles d'ses recommandations. Et ouais petit, chuis Marine, j'te rappelle. Chuis la loi, quoi. J'représente la droiture. Alors le jour où j'me plierai à des pirates, tu m'feras signe, d'acc'? Me retournant vers lui, j'ne pouvais m'empêcher d'lâcher un soupir agacé. Je soufflais presque lors d'ma réplique.

    Jamais, vermine! Et t'façon, j'n'peux pas.
    C'en est assez. Attaquez-le!!

Sans plus attendre, j'fonçais droit sur lui, avec la ferme volonté d'exploser sa face d'rat. J'allais porter un coup avec l'Sombracier, mais un idiot d'subordonné s'intercala. Ce dernier reçut mon poing en pleine tronche et vola en arrière. Bien sûr, ça commençait à m'fusiller derrière. Et sèvre. Les balles fusèrent de toute part. J'plongeais in-extremis. J'roulais pour échapper aux hommes qui voulaient m'attraper ou me couper avec leur sabre. J'profitais alors d'ce moment pour r'prendre appuis et bondir sur mon adversaire. Le temps qu'ils rechargent leur arme, j'avais d'quoi asséner une bonne patate à celui qui m'avait parlé sur un mauvais ton. Dans l'air, j'activais mon grappin. De ma main gauche, je fis sortir un câble muni d'une pince. Comme une flèche, elle allait s'agripper au pied d'ma cible (l'homme qui sortait du lot). D'un coup sec, j'le fis revenir pour qu'ma prise vienne sur moi. J'attendis encore un peu pour qu'il soit bien à bout portant. Au moment où j'allais frapper, un clan-clan osa me pousser sur le côté. Putain d'merde, j'ne l'avais pas vu. Je ratais alors pathétiquement mon attaque. D'autant plus que j'm'écrasais comme un bouseux d'premier ordre sur des caisses. Atterrissant maladroitement, un coup d'canon retentit. Pas celui des navires, non, mais celui qu'on pouvait porter sur l'épaule.

    BoUMmm!!!!!

J'sortais à peine la tête des débris d'bois que j'vis le boulet foncer sur moi. L'explosion survient alors, comme évident. Les planches déjà éclatées volèrent à nouveau. Une partie du mur s'fissura. La fumée se propageait depuis l'impact. Il y eut un boucan d'enfer au contact. Un freluquet d'la bande s'écria, remplie d'émotion.

    Victoire! Il a son compte.

Perplexe de gagner rapidement, l'sbire qui semblait être leur chef ordonna qu'on vérifie si j'étais en vie.

    Toi, va voir s'il bouge encore. Et maintenant qu'on a du calme, je veux trois autres pour aider notre camarade.

Erreur, mec. Ouais, j'n'me laisse pas abattre facilement. J'sortis d'mon troue à toute vitesse. En m'propulsant, j'éjectais le clampin qui devait m'voir, plus ceux sur mon passage. J'en choppais un et j'me tournais pour l'envoyer valser sur les autres. Ils étaient pris d'vitesse. Et ouais bande d'nazes, fallait pas m'faire chier. Mon attaque surprise les déstabilisait tellement que j'pus prendre mon temps pour tirer. Juste assez en tout cas.

    Rocket Shot!

J'venais d'utiliser mon arme secondaire. Et ouais gamin, ça en jette, hein? Un projectile sortit d'la gueule d'mon canon. Une rocket, moins rapide qu'le boulet, fusa comme l'éclaire sur mes cibles. L'impact infligea beaucoup plus de dégâts, les hommes volèrent jusqu'à s'retrouvaient dans la grande rue. Le mur d'la bâtisse s'effondra et un cratère se créa. J'venais d'faire mouche. Manquait plus qu'ceux d'derrière. Seulement, à ce moment-là, ma vision se troubla d'un coup. Je perdis peu à peu mes forces et je m'écroulais sur mes genoux, jonçant comme une merde sur le pavée. Du gaz venait d'être déversée...


~~ Page 3 ~~

D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'acier
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Dernière édition par Aran Z. Baal le Mar 7 Mai 2013 - 20:09, édité 1 fois
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Du côté des Marines


ω De l'autre côté de l'île, dans la paisible ville de Chom, des hommes dans les bureaux de la caserne étaient en train de débattre quand un sergent vint ramener son rapport. Après un salut militaire bref, le sous-officier donna une liste à son supérieur en expliquant son problème.


    Cela fait quelques heures qu'un de mes hommes manque à l'appel. D'habitude, il n'est jamais absent et cela m'inquiète. Je pense que s'il n'est pas encore à la base, c'est qu'il a eu des problèmes. Les témoignages de l'incident de cette fin d'après-midi rapportent qu'un Marine était déjà sur la trace d'un criminel avant même l'arrivée du Sergent Tom Ate. Il est probable que ce soit mon soldat, puisqu'il était en permission aujourd'hui. Demande permission d'envoyer des soldats enquêter. Il lui est sûrement arrivé quelque chose d'anormal depuis.
    Sergent-Chef Grap, de qui s'agit-il? Soyez plus clair quand vous parlez.
    Aran Z. Baal. Un nouveau. Il est sous ma responsabilité.
    Aran... Baal? Hmm, d'après sa fiche, c'est un débrouillard. Ne vous en inquiétez pas. Toutefois, je vous autorise à partir avec 10 hommes seulement. Allez donc voir en ville, sait-on jamais. À mon humble avis, il doit sûrement ronfler dans une taverne quelconque. Rompez.

Ainsi, le sergent Humphrey Grap pu appeler quelques uns de ses hommes. Un peu ronchon d'être dérangés pendant leur pause, les soldats se mirent en quête de retrouver leur camarde soldat. Vu qu'il s'agissait d'un collègue, ils pouvaient faire l'effort. Menant l'affaire avec une poignée de braves, le sous-officier chercha longuement où se trouvait Baal dans la cité de Karnutes. Seulement, impossible de mettre la main sur lui. Et pourtant, il ne passait pas inaperçu avec sa carcasse de fer. Monsieur Grap se souvenait alors du rapport porté sur l'incident de cette fin d'après midi. Il y avait eu quelques morts dans la grande rue alors qu'un homme soi-disant de la Marine coursait un criminel. D'après le compte-rendu, cela s'était survenu à cause d'une dispute banale. Une bagarre qui avait commencé sur des queues de prunes. Mais rien ne mentionnait Baal sur l'affaire. Juste un simple militaire sans nom. Le sous-officier localisa alors les zones possibles où son soldat aurait pu aller. En ciblant des points précis, il n'aurait qu'une petite partie de l'agglomération à fouiller. Cela allégerait son travail déjà bien pénible. Pour gagner du temps, il envoya par groupe de quatre, deux troupes inspecter deux quartiers différents.


    On reste en contacte Den Den Mushi tous les quart d'heure, compris? Le reste qui ne sont pas avec Anne et John, venez avec moi. Je pense savoir où trouver une information à cette heure de la nuit.
    Entendu, m'sieur.
    D'accord, chef.

L'équipe du Sergent Grap se dirigea alors vers une auberge d'une vielle connaissance. Le gradé était ami avec le propriétaire depuis très longtemps. D'ailleurs, c'était précisément cette établissement qu'il avait conseillé à Baal. Mais il ignorait si son soldat fréquentait ce bar sous sa proposition. Il espérait le voir allongé sur une table, endormi. Le vieillard et ses deux hommes entrèrent alors dans la taverne qui commençait à fermer. Le barman reconnu aussitôt son copain.


    Oh! Quel bon vent t'amène mon vieux loup de mer?
    Je suis en mission, Charles. Je ne suis pas venu boire un coup, se sera pour la prochaine fois. Dis-moi, tu n'aurais pas vu un grand gaillard, cheveux courts, peau mate. On ne peut pas le manquer, c'est un cyborg assez colossale.
    Non. Pas vu, désolé. Un nouveau pirate? Tu sais, c'est plutôt tranquille par-ici. À part quand on a des cas comme tout à l'heure. Ce qui est assez rare.

Bien sûr, le serveur mentait. Mais pourquoi il cachait la vérité? L'homme qui tenait le restaurant avait bien vu Baal commander sa bière et son cola, mais il ne voulait pas communiquer cette information. C'était plutôt louche comme comportement. Consterné, Humphrey Grap ne savait plus trop où chercher. Il croyait les paroles de son pote. Chose qu'il ne devrait pas faire. Il valait mieux suivre ses intuitions parfois... Il passa alors à d'autres questions.


    Hmm, je nage complètement dans cette affaire et ça m'intrigue beaucoup. Il ne s'agit pas d'un pirate, mais d'un de mes hommes. Peut-être le meilleur, d'ailleurs. Un sacré avenir ce gars-là. Et cela fait des heures qu'il a disparu. Je pensais le trouver chez toi, mais visiblement, non. Bref. Tu as du être au courant de la petite bagarre qui a éclaté tout à l'heure, non? D'après le rapport, ça s'est passé chez toi. Tu peux m'en dire deux trois mots?
    Bah rien d'extraordinaire, tu sais. Un petit incident qui a débuté chez moi pour une histoire de sous, si j'ai bien suivi. Et qui s'est terminé dehors. Les Marines de Tom sont les premiers arrivés sur les lieux. Voilà ce que je sais.

Toujours perplexe, le sous-officier se gratta la joue. Il réfléchissait. Il était presque ennuyé. S'il tenait absolument retrouver Baal, c'était plus pour honorer un engagement que par devoir. En effet, s'il avait ce cyborg dans sa section, c'était surtout du au père de Baal. Ce dernier avait réussi à affecter son fils auprès de son ami. Oui, Humphrey Grap était un vieux collègue du papa de Baal. D'où l'intérêt que le sergent portait et s'obstinait à retrouver son soldat. Soudain, son escarophone sonna.


    Plulu plulu plulu. Plulu plulu plulu.
    Oui?
    On a trouvé une piste, m'sieur. John est déjà en route avec nous. Venez-nous voir à l'entrepôt n°3.
    Ok, on arrive.
    Gotcha!

Charles avait écouté discrètement la conversation. Cela allait être utile pour lui.


    Humphrey?
    Oui?
    Si je peux t'aider en quoi que ce soit, n'hésites pas à me le dire.
    Merci. Aller les gars, on y va. Désolé pour le dérangement. Bonne soirée messieurs dames.

Pendant que les hommes de la loi se dirigeaient vers le port, Charles s'empressa de prendre son Den Den Mushi et d'appeler un mystérieux homme. Le "Code Red" était lancé... Visiblement, vous en apprenez un peu plus sur ce barman, non? Bah en fait, il y a un détail qui peu vous semblez bizarre comme ça, mais comme vous pouvez le douter, Victor et Jack ne furent pas livrer à la Marine. Et pour cause, Charles les protégeait depuis le début.



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Dernière édition par Aran Z. Baal le Mer 4 Déc 2013 - 14:49, édité 5 fois
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Dans l'entrepôt n°1


ϕ De l'autre côté de la cité de Karnutes, dans le petit port, des hommes se tenaient dans un bureau aménagé du vieux entrepôt. L'une des personnes présentes, fumant son cigare, expliqua la nouvelle situation à ses membres qui assistaient à sa réunion. Déposant le Den Den Mushi qui tenait dans ses mains, il cracha une épaisse fumée, puis déclara solennellement.

    Messieurs, nous sommes en Code Red. Un petit groupe de Marines va venir d'un moment à l'autre ici. J'ignore qui leur a indiqué notre emplacement, mais il en payera de sa vie. Pour le moment, je veux que vous leur tendiez un piège. Aucun ne doit savoir notre existence. Compris?

Ils s’exécutèrent tous à la tâche, se dépêchant à vitesse grand V, car personne ne voulait subir la colère de leur chef. Sauf un. Un qui était salement amoché. Il peinait encore à bouger. Il ne quitta pas l'assemblée par désir ou par faiblesse, mais seulement parce que le grand patron le retenait encore quelques minutes pour lui parler seul à seul. Tremblant de peur, l'homme à la face abîmé, se retourna donc vers son boss avec beaucoup de craintes. Il osa demander malgré tout.

    Oui père?

Là, vous vous dites: "Quoi?! Ce freluquet qui s'était fait tabasser méchamment par Baal n'était autre que le putain de fils de celui qui tire les ficelles?" Eh oui, ainsi, ce gringalet à moitié inutile s'approcha de son père bien tant que mal. Il redoutait profondément son paternel, qui celui-ci, n'affichait pas de sentiment. D'ailleurs, il continuait à le fixer, tout en prenant soin de finir son cigare. L'écrasant sur le coin du cendrier, il expulsa la fumée de sa bouche, puis s'exprima dans un ton puissant et ferme.

    Hermep? Tu me déçois, beaucoup. Jamais tu n'aurais dû te charger de cette mission. Maintenant c'est trop tard. Tu enchaînes connerie sur connerie. Tu veux me ressembler, mais tu te retrouves toujours à faire l'inverse. Alors, c'est la dernière fois que je te vois dans mes pattes, d'accord? Cela dit, je te laisse me montrer ce fameux Marine qui t'a fait ça.

Le réseaux implanté depuis quelques temps à Inu Town, et non à Manshon, faisait pas mal d'affaire dans le coin sans jamais se faire repérer en aucune façon. Et les petites boulettes causés par le fils à papa étaient vite réglés et sans histoire. Mais cette nuit là sera bien différente... En effet, les contrebandiers avaient hormis un détail important. Baal. Depuis un moment, ils commençaient à apprendre beaucoup sur les habitants et en particulier sur les Marines. Mais ils ne savaient pas comment fonctionner le cyborg.


Les contrebandes commençaient à prospérer dans le coin, sans même à avoir besoin d'aider de la part d'une Mafia quelconque de North Blue. Ils étaient complètement indépendants dans le sens qu'ils n'avaient pas de soutient. Ils opéraient seuls dans la zone, donc sans concurrent, sans ennemi, seulement des acheteurs/vendeurs. Leur bénéfice se portait surtout sur la vente d'armes volés, fabriques illicites de produits chimiques et parfois, de la revente d'esclaves quand l'occasion s'y prêtait. Leur affaire fonctionnait donc à merveille. D'ailleurs, il semblerait que dans la petite ville portuaire, dans certain quartier, les habitants redoutaient ce réseau illégale au point de se la fermer. Du moins, les rumeurs qu'avait mis en place le cerveau de cette organisation avaient une grande efficacité pour semer le doute partout sur l'île. Ainsi, les Marines n'arrivaient pas à détecter s'il y avait des méchants sur place à cause de témoignages trop confuses. Pratique, non?


Les deux hommes se dirigeaient alors silencieusement vers l'entrepôt n°2. Les criminels employés par le patron des lieux, quant à eux, préparaient des embuscades pour empêcher les Marines du sergent Grap de venir ici. La surveillance était redoublée et les gardes étaient deux fois plus vigilant que d'habitude. En chemin, le père et le fils s'entretenaient au sujet de leur capture.

    J'espère que ça vaut le coup d'oeil. Tu sais qu'il n'est pas judicieux de me faire perdre mon temps.
    Je vous rassure que c'est une pièce unique. Vous y gagnez au change.
    Et de quelle manière?
    Au départ, on devait le tuer comme tout individu qui se mêle de nos affaires. Mais vu son cas exceptionnel, vous en tirez davantage en le gardant en vie. Un cyborg comme vous les aimez...


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Dans l'entrepôt n°2


Ω Merde. Voilà dans quoi j'étais. Une belle merde. L'genre de truc qui t'colle à la peau toute ta vie si tu n'fais rien pour t'en débarrasser. Et là, j'devais vite sortir de c'pétrin. Putain d'galère. Et dire que j'voulais juste donner une bonne leçon à un p'tit merdeux. Me voilà attaché à un stupide lit d'médecin, le genre chelou, t'vois? Pas les tous propres, tout jolie, tout blanc. Non, non, ceux qu'on retrouve à Grey Terminal dans un sale état. Et plein de rouilles en plus. Le même truc hideux qui sent la mort à plein nez, qui t'met pas en confiance. Tu commences à pigé? D'ailleurs, avec ça, j'n'imaginais même pas la tronche du toubib...


J'voyais autour d'moi des vieux meubles et des placards en mauvais états. Ils étaient tous remplis de tubes à essaie et autres flacons divers. Des instruments d'chimistes s’empilaient les uns sur les autres. Des papiers traînaient sur les coins d'tables plaquées contre la paroi. Et des outils en tout genre étaient comme abandonnés sur la surface des bureaux. Lugubres. Bref, le p'tit atelier parfait pour un scientifique malsain n'souhaitant pas qu'on sache ce qu'il faisait. Car oui, 'fallait l'reconnaître, petit. Tout ça n'était pas normal. Vraiment pas normal d'chez pas normal. À c't'époque, j'réagissais p'être différemment que maintenant, mais voir tout c'bordel de labo' improvisé me foutait quelque part les j'tons. Ouais, aller, t'as gagné. J'avais la trouille comme pas permis. En s'retrouvant sanglé sur une table d'opération, j'pouvais dire que j'faisais moins le malin. Même que j'ne pouvais vraiment plus bouger d'chez bouger. Juste la tête, quoi. Aller, le buste un peu. Mais voilà. J'étais comme paralysé. J'n'aimais pas du tout ça!


Plus inquiétant vu d'ma position, c'était toute cette fumée qui s'dégageaient des tubes. Gaz? Possible. C'était sans doute avec ça qu'je m'étais fait avoir. D'ailleurs, faudra vite que j'me bricole un truc pour éviter une erreur semblable. Et puis, y'avait ce froid si proche d'la mort. Ouais, le même genre de vent glacial qui t'frissonne le dos. J'sentais vraiment qu'y'avait un truc pas net à m'faire chialer. Ce local m'faisait penser presque à une morgue plutôt qu'un labo'. Une chambre froide était juste à côté. Même si j'n'en voyais pas l'accès, j'étais capable d'la deviner.


La porte grinça. Voilà autre chose. J'n'avais même pas l'temps te décrire où j'me situais qu'on v'nait m'voir. Inutile d'faire celui qui dort. Ou plus idiot encore, le mort. En s'approchant, j'vis avec plus d'clarté un homme à l'allure ténébreuse. Froid et sans expression, voir livide. J'n'parvenais pas à savoir s'il souriait ou s'il grimaçait. En tout cas, ça annonçait la couleur. Rouge. Grand, bien bâti, belle bouille pour un type comme lui. Visage sévère, même. Le regard perçant à en foutre la frousse. Un quadragénaire sans trop d'rides. Droit, il était vêtu d'un smoking propre avec un pin's ayant pour symbole Phi au niveau du torse. Toujours avec un cigare, le gars me dévisageait longuement. Le stéréotype du parfait mafieux, quoi.


À c't'âge là, j'étais con. J'fis le genre d'réflexe stupide que beaucoup d'entre vous aurez fait en voyant l'homme menaçant. Si j'pouvais te donner un conseil, p'tit gars, se s'rait celui-là: Ne jamais insulter un inconnu. Surtout c'genre d'inconnu. Le mec m'asséna un puissant coup d'poing dans la face histoire que j'me calme. Puis, il s'décida enfin à ouvrir la bouche. P'être que ça avait dû faire effet. Quoique.

    Hé bien, hé bien. Spécimen fort intéressant. Jeune, robuste et qui ne semble pas manquer de cran. On ne m'avait pas menti sur toi. Au début, je pensais te vendre à un Dragon Céleste et pour bon prix. Te voir en tant qu'esclave m'aurait fait une énorme compensation. Cela aurait comblé tous tes dégâts causés à tort dans mon travail minutieux. Mais finalement, le destin a fait que tu me seras plus utile ici, ahahah.
    Tu n't'en sortiras pas comme ça! J'vais t'montrer qui chuis!! Deuxième réflexe survenu à cause d'ma rage. Chose à éviter, petit. J'étais en rogne. J'n'pouvais pas supporter d'être maîtrisé comme un cobaye. Chuis un cyborg! Une machine qui va te pulvériser!! Tu n'perds rien pour attendre!!!

Un rictus se dessina sur le coin d'sa lèvre. Puis, il s'contenta d'me dire dans un sourire le plus large qu'possible.

    C'est justement pour ça que je te garde encore en vie, gamin. Je suis très intéressé par ton corps métallique et... Et ta hargne, si tu vois ce que je veux dire. Tu devrais... Tu devrais comprendre maintenant. Ahahahahahah!!!!

Après avoir poussé son rire diabolique, le mafieux m'indiqua qu'il était pressé et s'en alla. Il me laissa à nouveau seul. Limite si je n'préférais pas l'voir dans la même pièce que moi encore un temps. Ça m'faisait chier d'être coincé comme un bleu sur c'billard. Même si j'avais l'habitude d'être seul, c'n'était pas un problème. Juste que j'savais dans quel genre de passe j'm'étais fourré. Encore et encore. Survivre. Retour à l'enseignement de départ. J'imaginais bien l'vieux m'voir dans mon état et d'me laisser seul avant d'me dire de m'échapper et de survivre. Comme dans l'ancien temps. Des fois, j'me demandais si j'avais bien fait d'quitter mon île pour en arriver là...


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Quand le chat n'est pas là les souris dansent, c'est ça? Sauf que moi, j'étais plus le rongeur pris au piège dans la souricière qu'un fêtard heureux d'être seul. Le FAIL. J'pouvais t'dire que dès que j'étais seul, j'faisais tout pour m'sortir de là. J'me débattais comme un diable pour au final m’épuiser pour rien. Les sangles étaient foutrement bien serré. J'te vois v'nir, toi. Non, non, non, j'ne pensais pas à mon père ou à mon île natal. Ou encore à tout c'qui m'attendait dans la vie. Conneries pour désespérés, ça. Au contraire, j'luttais pour garder la tête haute. J'prenais mon courage à deux mains et j'y allais. Aller, mon gars, 'faut foncer. Il n'y a qu'ça d'vrai. Pas vrai, petit? Alors bon, j'recommençais à sortir les pieds et la main d'mes étreints comme j'le pouvais. Et ouais gamin, j'n'étais pas d'ceux qui laissaient tomber au bout d'cinq minutes. Moi, j'persévérais et basta. Quoi qu'il arrive, tu n'cherches pas à comprendre et tu t'bâts.


Soudain, alors qu'je me débattais comme un diable, une ombre s'glissa derrière moi. Elle s'révéla à la lumière des lampes au-dessus d'moi. Comment c'mec était venu?! J'ne l'avais pas vu quand l'autre s'était pointé! C'était quoi s'bazar?? J'n'avais pas non plus entendu la porte. Bordel, 'fallait pas m'faire peur comme ça, mec. J'voyais donc un gus à faire pâlir des mômes de onze ans. Pour ma part, j'tenais encore bon, mais pour combien d'temps? 'Y'avait un type grand et élancé vêtu d'une blouse de scientifique. Alors c'était lui l'docteur? Merde, vu sa tronche, il était hors de questions qu'il me touche ne serait-ce qu'une fois. J'sentais d'la sueur sur mon front, j'commençais à stresser comme un bleu. Ok, t'as gagné, j'repensais à mes camarades de la caserne. Mais bordel, laissez-moi!!


    Bon sang, t'es qui toi?!

Pas d'réponse. I'm forever alone. J'avais beau lui crier dessus, il avait comme un rempart qui l'empêchait de suivre toutes discussions ou quoi?! À croire qu'il faisait exprès d'm'ignorer. Et tu sais ô combien 'faut pas jouer avec moi. Ça commençait sérieusement à m'énerver. Vraiment. Là, ça faisait beaucoup d'chez beaucoup. 'Faut que j'sorte de mes gonds, 'faut que j'pète un câble, 'faut surtout lui montrer de quel métal j'me chauffe!!! J'étais tellement en rage que j'arrivais à faire bouger la table sur ses pieds. Aller, encore un peu, j'allais bien finir par y arriver! Non? Indifférent à mon comportement ou à mes attaques verbaux, l'homme de science s'retourna prendre une seringue. S'il comptait m'anesthésier, il s'foutait le doigt dans l'œil jusqu'à l'omoplate. Il revient l'instrument à la main et le sourire aux lèvres. J'n'aimais pas cette expression qui s'dessinait sur sa face. En fait, j'n'aimais pas sa tronche, tout simplement.


Il commença à faire l'geste "rituel". Vas-y que j'te plante l'aiguille dans l'épaule gauche. S'con venait d'mettre le bout sur une plaque en fer ou un truc du genre. Il avait dû toucher un composant ou j'ne sais quoi, car à c'moment-là, mon harpon fusa comme une flèche, ne manquant pas de déchirer le cuir qui retenait ma jambe gauche. De la main du même côté, l'arme se câbla contre la paroi d'en face. Des flacons gazeux et des tubes à essaie se fracassèrent quand la corde vint les percuter. Les produits chimiques commençaient à s'mélanger, à réagir. 'Fallait pas rester là. Ça sentait mauvais dans tous les sens du terme. Pendant que mon -bourreau- prenait la tangente sans un bruit, je pris cette opportunité pour m'échapper. Ça passe ou ça casse comme on dit, hein? Ouais mon gars, là, 'fallait pas s'poser de question et foncer. Prendre ta voie d'sortie quand elle se présente, quel que soit les dangers. Juste survivre. Et quand t'as pas les couilles pour prendre c'genre d’initiative, t'peux être sûr d'crever en deux deux. Avec ma main encore valide, j'réussis à sortir une lame, genre un couteau. Puis, j'coupais net les sangles qui me retenaient le bras et le torse. Finalement, juste un côté suffit pour retrouver toute ma force. Pas l'temps d'fuir l'explosion tant attendu. J'parvenais à m'foutre derrière le lit après l'avoir basculé. Et...


    BoUUmm!!!!!

Mais un boum intense, mec. Pas un truc sans importance, quoi. La détonation fut si violente que je fus projeté contre le mur opposé. L'billard m'écrasa. Les autres éléments douteux de gaz réagirent à la chaîne. Bordel, mais c'était puissant! Je fus encore soufflé jusqu'à perpète. J'ne dis pas la gueule des locaux, maintenant. Ou encore, la tronche qu'allait faire le boss du coin. Tout partait en ruine. J'ignorais complètement où j'étais, mais certainement pas dans une église. Le bois qui servait de palissade flambait. Des hommes s'activaient pour éteindre ce départ d'incendie. J'crois que j'venais d'faire beaucoup de dégâts. Deux ou trois labo' prenaient feu, la grande salle où je me trouvais était aussi abîmés sur un côté. Et dire que je n'comptais que m'échapper en douce, maintenant c'est raté. Tous ces bandits allaient me tomber dessus. Tant pis pour eux, s'ils me sautent dessus, ils l'auront cherchés...


'Cherchais des yeux une sortie quelconque dans tout c'bordel. J'pouvais p't-être profiter du moment d'confusion pour m'dégager d'ici discrètement. Pour l'instant, d'mon côté, personne ne semblait m'avoir remarqué. J'ne voyais même plus le gus qui devait m'opérer. Certainement dans les flammes celui-là. J'me trouvais visiblement dans un entrepôt. Des caisses à perte de vu s'étendaient dans toute la salle. J'étais en hauteur et je pouvais tout voir. Ouais, j'me situais sur une passerelle. 'Y'avait une fenêtre au bout d'ma position. Aller, j'passe par là. Soudain, des hommes alertés par l'explosion débouchèrent d'une porte. Quatre mecs. Donc quatre morts. En me voyant, l'un d'eux s'exclama de stupéfaction.


    Hé! Toi! Que fais-tu là?

Comme si j'allais lui répondre. Sans un mot, j' l'attrapais par le col et j'le balançais par-dessus la rembarre. Les trois autres réagirent illico, mais j'donnais un puissant coup d'poing avec mon Sombracier sur le premier bouffon qu'il cogna ses camardes en volant en arrière. Certains, tentèrent de s'rattrapper, mais ils s’étalèrent maladroitement sur le sol. J'courais du mieux que j'pouvais droit devant moi. J'défonçais alors le mur en bois et la fenêtre à coup d'épaule. J'tombais d'un étage, mais c'n'était pas un problème. J'étais enfin dehors! Enfin libre!! J'reconnu les alentours malgré la nuit. J'étais dans l'vieux port d'la ville. Personne derrière moi. J'pouvais aller chercher d'l'aide. 'Fin, du renfort, quoi. Comme ça, ces saloperies d'criminels seront vite sous les verrous. Ouais mec, 'fallait pas m'faire chier!




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