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Ce qui est à moi, est à moi !


Depuis combien de temps suis-je à la dérive ? Trois jours ? Une semaine ? Un mois ? Peut-être moins, peut-être plus. En réalité, je n'en sais rien. J'ai perdu la notion du temps depuis mon évasion. Pour moi, les jours passent et se ressemblent. Ils se décomposent en deux cycles bien définis : le jour et la nuit. L'un apporte chaleur et déshydratation, l'autre apporte froideur et peur. De plus, je n'ai plus de vivres depuis deux/trois jours environ. Tout ça, je ne le supporte plus. Je n'accepte pas d'être dans une telle situation, moi qui suis l'élu des dieux, leur descendance. Ce qu'ils m'ont fait et plus particulièrement ma chose est un acte odieux, allant à l'encontre des lois humaines et divines. Cependant, j'accepte de lui pardonner cette offense. Elle est ma chose, elle est à moi et rien qu'à moi. Je lui arracherais ces cheveux un à un. J'aimerais comprendre pourquoi la nature lui a donné une chevelure flamboyante, pourquoi elle tient tant à la démarquer du genre humain. Elle deviendra mon sujet d'expérience numéro un, je ferais d'elle un pantin vivant. Cette fois je le sais, mon but c'est elle ! Elle deviendra ma chose, mon jouet personnel, oui je le jure devant vous mes ancêtres. J'obtiendrais cette femme se prénommant Lilou et la transformerais en sujet d'expérience, je le ferais pour le plaisir de la science, pour mon plaisir et pour son plus grand bonheur. Ma bonté me perdra un jour, mais je n'y peux rien, je suis comme ça. Je suis tel …

Aow Aow Aow

Qui vient perturber ma tranquillité ? Des mouettes ?! Ce qui veut dire que la terre n'est pas bien loin. BINGO ! J'étais tellement perdu dans mes pensées que je n'avais même pas fait attention à ce qui m'entourait. Je ne sais pas sur quelle île je suis, mais la chance est avec moi. Le bateau de ma chose est juste en face, ce qui veut dire que mon arme l'est aussi. Je souris, finalement ma patience a été récompensée. Après tout, c'est normal, je suis l'être divin qui réside dans ce bas monde. Les pouilleux veulent m'affaiblir, mais les dieux ont en décidé autrement. Le courant me porte lentement mais sûrement vers le rivage. C'est seulement qu'après plusieurs bonnes minutes que je fais escale sur la terre ferme.

Soudain, un étrange sentiment m'envahit, un sentiment de soulagement. Pourquoi ? Peut-être parce que je venais de reprendre conscience que mon monde ne se limitait pas qu'à un tonneau. Quel sentiment étrange pour un être de mon envergure. Après tout, le divin ne connaît pas la restriction, puisque tout vient de lui et que tout lui appartient. Je n'aime pas cette sensation inutile et déplacée. Ils me le paieront d'avoir fait naître en moi cette chose inappropriée. Ils ont osé me rabaisser, car ils ne supportent pas la grandeur de mon être, mais ils comprendront bientôt tout le poids de leur crime. Je leur trancherai les mains et m’abreuverai du sang qui coulera de leurs plaies. Je n’arrêterai de boire que lorsque le sang se sera coagulé et que ma soif se sera dissipée. Voici le châtiment qu'ils ont mérité, je suis d'une bonté inouïe et je m'en étonne moi même. Je suis parfait, je suis moi.

Mais pour l'heure, je vais m'occuper de récupérer l'arme qui servira à cette punition. Mais comment ? Je suis encore trop faible pour assiéger ce navire et qui plus est, je ne sais pas ou mon arme est stockée. Il me faut trouver une solution et vite quand soudain, la solution vint s'imposer d'elle même. En face de moi, un charpentier était en plein travaux et sa caisse à outils sans surveillance et donc à porter de main. Un sourire s'affiche sur mon visage, je sais comment pénétrer en toute tranquillité dans ce navire. Je vais tout simplement emprunter le matériel de l'être inférieur et me faire passer pour lui. Je n'ose même pas imaginer la joie qui va l'envahir quand il va savoir qu'un homme de mon rang a osé toucher des objets si impropres. Je ramasse la boite à outils et comme pour me prouver que je fais le bon choix, voici que les dieux s'en mêlent et viennent m'aider. Pourquoi ? Une casquette se trouve juste sur le sommet de la caisse. Je la mets sans plus attendre et me dirige vers les marines qui gardent le bateau.

Ils me regardent de bas en haut avec leurs airs hautains. Pour qui se prennent-ils ? Pour qui me prennent-ils ? Leurs regards m'insupportent, je devrais leur arracher les yeux pour me dévisager de la sorte. Ils devraient se sentir honorer de pouvoir regarder une personne aussi importante que moi. Mais non, ils se pensent supérieur, ils se prennent pour ce qu'ils ne sont pas.

« Vous êtes ? »

Et voilà, c'est le comble ! Ils osent me parler, comment une fourmi peut parler à l'éléphant ? Pourquoi l'être supérieur devrait s'ennuyer à écouter le balbutiement de l'inférieur ? Je ne sais pas, mais je me dois de jouer mon rôle. Pour le bien de ce monde qui a besoin d'être purifié, il me faut m'abaisser à ces stupides rats.

« Charpentier. Je viens de la part de ma cho … Mademoiselle Lilou »

Ils se regardent et finissent par me laisser passer. Ont-ils cru à mon histoire ? Après tout, ils sont stupides et sans aucun intérêt. Il va de soi que le plan du divin se déroule à la perfection. La dernière fois que j'étais dans ce bateau, je me faisais passer pour un mourant, quelle ironie. Moi qui ai tout fait pour en sortir, voilà que j'y entre de ma propre volonté. Je sais ce que je cherche, mais je ne sais pas où le trouver. La logique voudrait que mon arme soit avec les autres armes, à l'armurerie. Cependant, je ne sais pas où aller. À droite ou à gauche ? Étant donné que je suis droitier, allons à gauche. J'avance de quelques mètres quand soudain, une nouvelle intersection s'offre à moi. Cette fois-ci, trois possibilités.  Quand on ne sait pas où aller, il suffit de continuer tout droit. Appliquons cela à la lettre. Plus j'avance et plus j'ai l'impression de me perdre dans les méandres de ce bateau. La patience à ses propres limites et elle commence à les atteindre. Le bout du couloir n'est pas bien loin, mais à ma plus grande stupéfaction je n'étais qu'au début de mes malheurs. Une nouvelle intersection s'offrait à moi, cette fois-ci s'en était trop ! Quel est l'abruti qui a pu construire un tel rafiot ? Veut-il mettre le divin au défi ? Sait-il les risques qu'il encoure ? Je me ferais un plaisir de lui arracher les doigts de mes dents pour qu'une chose aussi inutile ne revoie plus le jour. Et, c'est animé par la colère que j'arpente les couloirs de ce navire, sans vraiment faire attention au chemin emprunté. Quand soudain, quelque chose attira mon attention. A ce moment même, un sourire apparaît sur mon visage. Je suis vraiment l'être élu des dieux ! La chance est de mon côté je me trouve juste devant la cabine de ma chose. L'excitation m'envahit, est-elle dans ses appartements ? Est-elle en train de dormir, ou bien en train de manger ? Va-t-elle devenir mon jouet personnel plus vite que prévu ? Je l'espère et je le souhaite. J'ouvre la porte prêt à faire couler son sang. Mais rien, il n'y a personne. Ça aurait été bien trop facile, cependant, je veux qu'elle sache qu'elle est à moi, et à personne d'autre. Mon but, c'est elle, elle deviendra mon jouet personnel, ma chose. Oui et je vais le lui notifier tout ça.

« Ta vie n'est plus tienne, car tu es mon but.
Je comprends l'impatience qui naît en toi pour devenir mienne, car ça en est un privilège.
Mais ne t'inquiète pas, tu n'auras guère longtemps à attendre.
Parce que tu es ma chose.
Ylvikel Strauer
 »

La lettre écrite, je la pose sur son bureau bien en évidence. Je suis fier et excité, j'aurais tant aimé voir sa réaction. Sera-t-elle émue jusqu'aux larmes ? Je le pense. Cependant, le temps m'est compté et je ne peux m’éterniser trop longtemps sur ce rafiot. Il me faut récupérer mon ar … Alors c'est là que tu te cachais ? Et d'un mouvement vif et sec, j'empoigne mon arme. Je n'aurais jamais cru que ma chose gardait si précieusement mes objets. Elle sera vraiment parfaite quand elle sera mienne. Je la rendrais bien plus utile que ce qu'elle n'est actuellement. Mais pour l'heure, je vais me contenter de partir d'ici, je ne supporte plus d'être dans une telle abomination. Par chance, sa cabine possède un hublot qui donne droit sur la mer. Je l'ouvre et commence à passer à travers. Un dernier regard vers les appartements de ma chose et … PLOUF !
Il aura été plus simple de fuir du navire que d'y pénétrer. En tout cas, la mer a été mon salut non pas une, mais deux fois. Et, c'est sur cette pensée que je nage vers la rive et la liberté …  
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Maudit rafiot, me voilà tout trempé. Quel abruti a pu vouloir d'une telle merde et pourquoi n'y a-t-il pas de panneau pour se diriger ? N'est-ce pas complètement stupide ? Ces êtres vivants ne sont bons à rien ! La nécessité qu'ils soient purgés devient une affaire de la plus haute importance. Devrais-je commencer ici et maintenant ? Quand je regarde toute cette vermine autour de moi qui ose respirer le même air que le mien, ça me dégoûte. Regardez-les s'épanouir de leur pauvre existence. Ils me répugnent au plus haut point ! Comment est-ce que Dieu peut continuer d'approuver l'existence de ces êtres inférieurs ? Je ne sais pas, mais une chose est sûre. Il m'a envoyé ici pour purger cette terre et c'est ce que je vais faire …

Toute cette raclure n'a que trop vécu, je vais délivrer la terre de ce qui l'accable de honte. Je trancherai leurs artères et laisserai pleuvoir le sang sur le sable. Il se teintera d'une couleur rougeâtre, les murs se verront repeints d'un rouge vif et éclatant. Les cris deviendront leurs chants et leurs peurs ma force. Rien que de l'imaginer j'en tremble. Mon excitation est à son comble et un grand sourire s'affiche sur mon visage. J'espère que leur sang sera juteux et savoureux …

Je suis prêt à sortir mon scalpel, prêt à faire un vrai massacre. Une jeune femme s'approche de moi, elle est blonde et grande. Elle a l'air forte et fière. À côté d'elle, un petit garçon qui la tient par la main, ils se regardent et se sourient. Elle a en elle la joie de vivre, elle est la cible idéale. Plus que quelques mètres nous séparent, trois, deux, un … Elle est passée, vivante. Une affiche avait attiré mon attention, comme si Dieu voulait leur laisser un peu de répit avant le jugement dernier. Je me retourne et la regarde une dernière fois, elle était si vivante, si aimée. Je regrette de ne pas l'avoir tué, elle m'aurait fait du bien. Sa mort m'aurait apporté une énorme satisfaction, mais je dois accepter les choix de Père et me dirige donc vers cette affiche.




Ce qui est à moi, est à moi ! Fruit_imagesia-com_aucp_large
Un Fabuleux prix à gagner à la chasse au trésor de Banaro !

Venez nombreux participer à la plus grande chasse au trésor jamais organisée sur Grand Line à Banaro, qui aura lieu Samedi soir. De nombreux lots sont à gagner ! Sans compter qu'un prix "mystère" d'une valeur inestimable sera offert au grand vainqueur. Pour savoir ce que c'est, nous vous donnons rendez-vous Samedi soir devant la place centrale ! Alors, n'attendez plus et venez nous rejoindre !

Je souris, finalement je comprends mieux les desseins de père maintenant. Il veut que je participe à cette stupide chasse. Pourquoi ? Est-ce que le prix mystère serait quelque chose d'assez intéressant pour que Père décide de m'y inscrire ? Sûrement, il est le Tout-Puissant et sait tout sur toutes choses. D'ailleurs pourquoi est-ce qu'ils mettent un fruit en tête d'affiche ? Peu importe, si c'est sa volonté je dois la respecter. J'arrache donc l'affiche et me dirige vers le seul moyen d'atteindre cette île : la Translinéenne.

Plusieurs minutes passèrent avant d'arriver devant l'embarcadère de la Trans. Toujours la tête plongée dans mon affiche, je me demande ce que peut bien être ce prix mystère quand soudain, quelque chose m'interpelle. Ce fruit ne ressemble à aucun fruit connu. Est-ce un de ces fruits mystiques que l'on appelle Fruit du Démon ? Je ne crois pas à leurs existences, mais depuis l'homme-fumée, j'ai changé d'avis à leurs sujets. Je commence à sourire, tout s'explique. Il veut m'envoyer là-bas pour me rendre encore plus fort avant de débuter ma divine mission. J'ai enfin compris ton message.

Lorsque je décolle enfin les yeux de mon affiche, je remarque la présence plus ou moins étrange d'un grand nombre de marines. La vermine se multiplie vite, mais à ce point je ne l'aurais jamais imaginé. Pourquoi y en a t'il autant ? Dans tous les cas, mieux vaut ne pas attirer leur attention, je ne veux pas être en retard à cette chasse. Mais comment passer ? Dois-je encore me travestir ? Non aucunement ! Il y a toujours un autre moyen moins salissant. Mais lequel ? Quand soudain, la solution vint à moi. Un mendiant se trouvait là, à quelques mètres de moi. Puisqu'il ne veut pas que je les tue, autant les utiliser à mon avantage ! Je me dirige donc vers cet être inférieur et puant. Il me répugne au plus haut point, mais je dois faire avec. Je le fixe et il me fixe. Rien que le fait de le regarder doit lui procurer une joie immense. Je n'aime pas m'abaisser à leur niveau, je le tuerais plus tard de toute façon.

« De l'argent facile ça te dit ? Je te donne cinq cents Berry si tu vas alerter les marines là-bas en leur disant qu'il y a une émeute dans le centre-ville. Je t'en donne cinq cents de plus une fois que c'est fait. Dis-leur aussi que c'est un ordre de Mademoiselle Lilou. »

À peine ai-je eu le temps de sortir le billet que l'homme m'arrache l'argent des mains et part prévenir les marines. Ces derniers tombent assez facilement dans le piège et une bonne trentaine d'entre eux filent. Le mendiant revient assez vite me demandant le reste. Pense-t-il vraiment que je vais les lui donner ? Un sourire s'affiche sur mon visage. À la place, je vais le tuer. Oh oui, je vais le tuer et le faire hurler. Son sang ne demande qu'à sortir de ce corps qu'il est obligé de faire vivre. J'entends d'ici ses appels au secours, mais ne t'inquiète pas ton sauveur est là. Je glisse ma main dans ma poche pour récupérer mon arme, mais à la place j'attrape l'affiche.

« Tsss. Tiens … »

Lui aussi est un petit veinard. Je lève les yeux vers le ciel. Pourquoi tiens-tu à les protéger aujourd'hui ? Je me dirige donc vers l’accueil maintenant que la voie est libre. La caissière est une femme plutôt ronde avec des lunettes violettes. Quelle horreur ! Déjà que c'est un calvaire pour mes yeux de la regarder, si en plus elle n'a pas de goût. Mais d'un côté, ce n'est guère surprenant. La vermine ne sait pas faire la différence entre la beauté et la laideur. Elle mérite la mort pour m'affliger une telle vision, mais il ne veut pas et c'est avec dégoût que je lui demande mon billet pour Banaro. Je pensais avoir fini avec ce calvaire, mais cette vermine ose me demander neuf cents milles Berry. Je dois rester calme, je ne dois pas céder à mes pulsions. Pourtant ça serait si bon, si gratifiant. Je verrais bien ces tripes sur le mur, juste derrière et son foie un peu plus bas. Je me mords les lèvres pour contenir ma rage et lui tends l'argent. À son tour, elle me tend mon billet. Je m'en vais sans même dire un mot. Qu'elle s'estime heureuse de m'avoir parlé et d'être encore en vie. Je me dirige donc vers mon embarcation et y pénètre à bord à l'aide du bout de papier. Cette race est si insignifiante à mes yeux, pourquoi est ce que je suis obligé de me plier à leurs règles ? Il faut que j'arrête d'y penser, je suis là où je dois être. Je sors l'affiche de ma poche et la regarde une dernière fois. L'embarcation commence à bouger, et je suis en route vers mon destin …
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