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Un duel au sommet.

Shimotsuki, fin d’après midi.

Cela faisait bien longtemps que Gon n’avait pas remis les pieds sur son île natale. Plus d’un an en vérité. Sa famille lui manquait terriblement et il avait besoin d’une pause. Tuer, tuer, encore et encore, c’est épuisant pour le moral même si on a conscience de poursuivre une cause juste. Il avait besoin de voir sa femme, de jouer avec ses enfants et d’observer leurs progrès. Sûrement irait-il également saluer son maître qu’il considérait comme son père. L’île était enfin à portée de vue et on sentait que le navire commençait déjà à ralentir. Au fur et à mesure que les maisons grossissaient, que les paysages familiers lui revenaient, il sentait la nostalgie l’envahir et ne put retenir une petite larme.

Il n’était pas forcément fier de rentrer chez lui alors que le monde n’était pas encore parfait, mais il ne pouvait pas tout faire en un jour, bien sûr. Il devait d’abord devenir fort. Devenir le plus grand bretteur de ce monde.



Si je veux y arriver il faut absolument que je mette la main sur ce Hana Hana no Mi. Ce fruit maudit me permettrait de surpasser n’importe quel bretteur, j’en suis convaincu. Mais une chose est sure, il ne se trouve pas sur Shimotsuki. Je connais cette île par cœur. Je peux donc mettre cela dans un coin de  ma tête pour le moment et ne plus y penser. Voilà, c’est ici… J’ose pas rentrer. Comment va réagir Mila en me voyant ? Est-elle fâchée ? Et les enfants ?



La gorge serrée, Gon poussa la porte d’entrée. Sa femme était assise à la table du salon et lui tournait le dos. Une tasse de thé dans les mains, elle semblait en train de réfléchir intensément car elle ne l’avait pas entendu entrer. Lorsqu’il posa sa main sur son épaule, elle eut un sursaut tellement fort que la tasse brûlante vola dans les airs pour s’écraser au sol. La femme poussa un hurlement strident avant de reconnaître le visage de son mari.

-Gon ? C’est toi ? Ho mon dieu !

Explosant en sanglot, elle sauta au cou de son bien aimé pour l’embrasser. Les enfants arrivèrent en courant, ayant entendu leur mère hurler à la mort. En voyant leur père, ils se précipitèrent à leur tour en criant de joie. Gon sentit à nouveau les larmes lui monter lorsqu’il serra sa famille dans ses bras, mais cette fois-ci il ne tenta pas de se retenir. Il pleura à chaude larme. Il ne s’était jamais rendu compte à quel point ils lui manquaient.

-Tu restes combien de temps, Papa ?
-Deux, trois jours. Vous me manquiez trop.
-Tu dînes avec nous ce soir ?
-Bien sûr. Je ne manquerai ça pour rien au monde.

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Le lendemain matin, Gon se réveilla plein d’énergie. Cela faisait plus de six mois qu’il n’avait pas vu sa femme et cela s’était ressenti. Les voisins, eux, étaient grognons d’avoir si peu dormi. Réveillé de bonne heure et de bonheur, le bretteur avait décidé d’aller rendre visite  son maître, Honda. Celui-ci l’avait éduqué depuis son plus jeune âge et lui avait tout appris à propos du maniement du sabre. Ou plutôt des sabres. Honda-sensei était le maître du Nitoryu de Shimotsuki. Alors qu’il se dirigeait vers le dojo, un groupe de visiteurs débarqua en provenance du port.



Quelle foule ! Combien sont venus pour apprendre à manier les lames ? Très peu je pense. La plupart n’ont pas la carrure pour ça. Ce gros plein de soupe ferait bien de s’entraîner un petit peu plutôt que de manger. Des femmes, n’en parlons pas… Les femmes ayant réussi à devenir de grandes bretteuses dans l’histoire se comptent sur les doigts d’une seule main. Et celui-là ? Il porte des sabres ! Enfin ! Mais qu’est ce que… Son attitude est étrange… Il serait pas… Aveugle ? Un bretteur aveugle, non mais n’importe quoi !



Gon s’avança vers cet homme d’un pas décidé. Se prendre pour un épéiste alors qu’on n’a même pas le sens de la vue est un déshonneur pour la discipline et un affront pour ceux qui l’appliquent.

-Et toi ! Tu me vois ? Qu’est ce que tu fiches ici avec des sabres ?


Dernière édition par Gon Blacknife le Lun 21 Oct 2013 - 22:16, édité 1 fois
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 Un Duel au Sommet

Un duel au sommet. 4ezo

On y est ! Je peux enfin apercevoir le ponton de ce bon vieux Shimotsuki. Une belle île, ça fait une belle peille que je ne suis pas venu dans ce coin du monde. On compte plus en années-là, mais en décennies. Ça met un bon coup de vieux quand même. Surtout quand certains souvenirs viennent vous hanter. Vous rappelant que le temps est passé et que les choses du passées ne sont plus pour des vieux débris comme nous. Enfin surtout moi. Heureusement l’air vient alors me caresser. Me ramenant à la réalité. Je suis là, affalé sur la rambarde du bateau qui amorce son approche sur le quai. On va enfin pouvoir poser pied à terre. C’est bien beau de naviguer en mer, mais c’est quand même bien de toucher la terre ferme de temps en temps.

Nous voilà hors du navire. Ca fait une belle petite foule tout ça. Ça en est surprenant, surtout vu la réputation de l’île. A l’époque du moins les choses étaient différentes. Tout change, même nous. Il me tarde de faire un petit tour. J’ai fait passer mon information aux ancien il y a de cela des semaines mais sont-ils prêts ? Je n’en sais fichtre rien. Puis, eux aussi ça fait un bail que je l’ai pas vu. Ca va peut-être me faire un choc et eux aussi. Après tout j’avais encore des yeux à cette époque et surtout je ne trainais pas avec un gamin haut comme trois pommes qui joue les caïds. Une vraie terreur des bacs à sable. Une chose est sûre la plupart des gens autour de moi ne sont pas là pour faire dans l’art antique du maniement au sabre. Surement des touristes, se sont toujours des touristes. J’en soupire rien qu’à l’idée. Puis comme un touriste, moi, je me fais accoster par un type du coin. Pour sûr, au vu de son attitude et de son assurance.

▬ Doku ?

J’ai beau voir sa silhouette, les vrais détails, c’est le gamin qui me les fournies.

▬ Il a pas l’air commode. Il te regarde d’une manière chelou Papy. On dirait qu’il cherche la baston.

Je sourit, à l’entente des mots de mon acolyte. Je réponds alors à mon tour, par respect. Mais à vrai dire je suis plutôt pressé.

▬ Vous voir sera quelque peu difficile dans mon état. Je suis sûr que mes yeux m’ont trahi. Quant au fait que je porte des sabres. Rien de bien étrange quand on en manie. Après je sais pas si vous êtes au courant, mais je suis ici même pour gravir le mont Hetnos. J'ai eu vent que la plus belle des reliques se trouve en haut de la montagne. Si ça vous dit, n’hésitez pas, l'aventure est une affaire de groupe pour sûr. Cependant veuillez m’excuser, je suis quelque peu pressé.

Sans perdre plus de temps, je dépasse l’homme. Je ne m’attarde pas pour voir s’il me suit ou s’il continu son périple vers le port. Je radote, je sais, mais il me tarde vraiment de les revoir tous. Chose qui arrive, bien plus vite que je peux le penser. Je n’ai pas le temps de faire 500 mètres de plus que devant moi se forme une ligne. Un petit groupe d’individus me barre alors la route. Un rictus me déforme le visage. Sans savoir pourquoi, je sens que ces personnes-là, je les connais.

▬ Hadamay ?
▬ Présent.
▬ G.G ?
▬Toujours.
▬ Tornado ?
▬ Je file au vent.
▬ Pancho ?
▬ Amigo.
▬ Maitre Chun ?
▬ Tu as l’air en bonne forme.
▬ Si vous saviez comment je suis si content d’entendre vos voix. Ca fait si longtemps.
▬ Ne m’oublie pas Grand-Père.
▬ Grand-Père ?!!!
▬ Ma fille, Tetsu. Une longue histoire.
▬ Comme la mienne mais plus tard. Vous êtes prêt ?

▬ Depuis des lustres. On attendait que toi, toujours à te faire désirer.

Je sens quelques larmes qui s’écoulent de mes yeux. Je m’empresse de les sécher. Un vrai signe de faiblesse que je n’ai pas réellement l’habitude de montrer. J’entends alors le soupire de Doku face à ce moment de tendresse. Toujours égale à lui-même, les films à l’eau de rose ce n’est pas son truc, il est plus genre ACTION. Un vrai gamin en quête d’adrénaline. Mes anciens compagnons rigolent. Des rires de joies qui accentuent mes légères larmes. Ça fait du bien de retrouver des gens agréables. On se croirait presque à la maison. Même si bon ma maison, pourrait plus porter le nom de maison d’accueil. Ce pauvre Achille doit être bien tranquille au fond de son siège.  Mais ne tardons plus, nous ne sommes pas là pour ça. On a une expédition à monter. Même si je sens, les imprévus ne sont pas loin derrière moi.



Dernière édition par Tetsu Jolly le Jeu 28 Nov 2013 - 23:15, édité 5 fois
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Cela faisait beaucoup d’informations et surtout, beaucoup de zones d’ombre. Son histoire était vague mais avait titillé la curiosité du disciple d’Honda-sensei. Une relique se trouverait au sommet du mont Hetnos ? Une très ancienne relique ? Gon n’en croyait pas ses oreilles. Il avait vécu ici toute sa vie et mise à part cette dernière année, jamais il n’avait quitté l’île. La probabilité que ce non-voyant ne soit qu’un bonimenteur était très élevée, mais si jamais cette fameuse relique avait quoi que ce soit à voir avec les ponéglyphes, le sabreur voulait absolument faire partie de l’expédition. Mais le plus étrange était cet homme. Visiblement, il était originaire de l’île, alors comment se faisait-il qu’ils ne se soient encore jamais croisé ? Alors que l’inconnu s’éloignait, Gon remarqua qu’il ne portait en vérité qu’un seul katana, porté dans un fourreau. Ses yeux lui avaient joué un tour de toute évidence. Une file d’insulaire se placèrent devant le nouvel arrivant pour lui faire barrage.



C’est bien ce que je pensais… C’est un disciple de maître Chun. Leur école est de l’autre côté de l’île par rapport à l’école aux deux sabres de maître Honda. Voilà pourquoi je n’ai jamais eu l’occasion de le voir avant aujourd’hui. Mais cet attroupement… Son arrivée était-elle attendue ? Si oui, cette expédition est peut-être vraie finalement. Si c’est le cas, il faut absolument que j’y participe. Je ne dois en aucun cas laissé qui que ce soit s’emparer d’un élément des ponéglyphes, l’enjeu est bien trop grand…



Gon attendit sagement que les énergumènes aient terminés leurs émouvantes retrouvailles avant de s’approcher à son tour. Il claqua ses katanas dans ses fourreaux pour s’assurer qu’ils étaient bien maintenus et que la lame ne risquait pas de s’émousser en frottant contre l’intérieur du fourreau et s’approcha. Il planait une ambiance spéciale au sein du groupe. Une ambiance qui ne plus pas du tout au bretteur. Un vrai combattant devait laisser de côté ses émotions s’il voulait pouvoir progresser dans la voie du sabre. Chun ne le lui avait-il donc jamais appris cela ?

Les compères s’étaient déjà mis en marche, mais Gon les interpella.

-S’il vous plaît ! Bonjour, maître Chun.
-Ho ! Gon ! Quel plaisir ! Tant de retrouvailles le même jour ! Que viens-tu donc faire ici ? Je croyais que tu voulais quitter Shimotsuki pour… Je n’ai jamais très bien compris pourquoi… Eradiquer le mal de ce monde, c’est ça ?
-C’est exactement ça, hinhinhin ! Et c’est en très bonne voie. Mais je suis revenu voir ma famille un moment.  
-Très bien. Nous allions partir. Veux-tu te joindre à nous ? Nous allons gravir le mont Hetnos. Il semblerait que quelque chose de très ancien soit… « tombé du ciel ». Huhuhuuu !

Gon eut beaucoup de mal  croire ce qu’il venait d’entendre. Tombé du ciel ? Ce vieillard était-il devenu complètement fou ? Probablement. Mais jamais aucun disciple ne pourrait jamais remettre en question la parole d’un maître kendoka. Et puis un peu de marche n’ayant jamais tué personne, il accepta volontiers l’invitation. De toute façon, il y serait allé, alors autant avoir la bénédiction des membres de l’expédition.

-Et a-t-on de informations à propos de cette…  « chose » tombée du ciel ?
-Oui ! Ca viendrait tout droit des ANGES !



Des anges maintenant... Nan mais vraiment, c'est n'importe quoi...
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Un Duel au Sommet

Un duel au sommet. 4ezo

C’est parti mon Kiki comme vous direz Pancho, samurai au sang chaud qui ne rêve que d’une chose, trancher le maximum d’ennemis possible. Ce n’est pas vraiment le gars à avoir contre soit, ni même avec soit quelques fois. Mais il n’est pas méchant dans le fond, juste un peu rêveur dans ses coups de sabre. Il nous a raconté un jour que c’était lui qui avait défait le démoniaque squelette qui faisait trembler la population de l’époque. Un vrai rêveur. Hadamay lui c’est le sage après le sage. Notre sage étant maître Chun. Nous avons tous connu que lui d’ailleurs sur l’île en tant que maitre. Tous pas forcément à la même époque. Seul Tornado a fait son chemin dans une autre école. Ses deux sabres à la ceinture le prouvent non ? On fait une belle bande d’ahurit là non ?

Surtout qu’on un de plus. Gon qu’il s’appelle. Il n’a pas l’air super sympathique. Il parle surtout avec maitre Chun durant le trajet. J’espère qu’il va s’intégrer rapidement pour l’ascension parce que le mont Ethnos est réputé pour sa hauteur vertigineuse sûre mais aussi pour les dangers qui le peuplent. Une seule fraction de seconde à penser à autre chose que notre ennemi et cela peut être la mort. La mort ! Pancho ouvre la marche, c’est lui qui se charge de jouer les guides. Doku lui semble avoir trouvé bonne compagnie. La jeune fille de Hadamay lui fait la conversation. Il se chamaille plus qu’autre chose, des enfants. Doku est trop macho pour se faire marcher dessus par une fille. J’en ris intérieurement, il faut que jeunesse se fasse. Le sage m’attrape au passage.

▬ Alors je vois que toi aussi tu as la joie d’être père ?
▬ Oh non. C’est juste un gamin qui est à la recherche de ses parents. Il devient mes yeux comme ça.
▬ Ta cécité ne te gêne pas ?
▬ Non. Bien au contraire. Elle me permet de voir le monde sous de nouveaux horizons. Et puis disons que je ne suis pas totalement aveugle. Mais ça c’est mon secret.
▬ Toujours aussi mystérieux. C’est surement pour ça que maitre Chun a pu te laisser pénétrer le dojo. Tu l’as toujours intrigué. Espérons que cette quête soit le reflet de ses années passé tous ensemble.
▬ Si c’est le cas, on risque d’en voir de verte et de pas mure.


C’est à ce moment que je décide de quitter la compagnie de Hadamay. J’aime échanger avec lui. Il est toujours reposant. Il sait quoi dire … quoi me dire. Il m’a raconté comment il a récupérer sa fille. Une tragique histoire. Elles le sont toujours. Une mère bien trop fragile, des hivers bien trop vigoureux et une nature bien souvent maladroite. Le tout amenant à une petite sa mère et sans foyer. Juste un père revenant de voyage totalement désemparer à l’annonce de tout. Heureusement, il est tel un roc. Une montagne emplit de sagesse, qui même dans la pénombre la plus totale saura retrouver la plus infime des traces de lumières. L’amour de sa fille pour les armes blanches n’a fait que renforcer leur lien. Leur permettant de dépasser la mort de cet être cher. Je m’en vais dès lors vers ce cher Gon. Mais on nous arrête. Qui ose ?

▬ Halte là. Bien le bonjour maitre Chun.

De sa prestance, le grand samurai passe alors en tête pour discuter avec un vieil homme qui nous barre la route. Il se dit garde la frontière entre l’île et la montagne.

▬ Vous savez, semble-t-il où vous mettez les pieds. Je ne peux que vous dire de rester sur vos gardes. Parce que si vous ne l’êtes pas, le mont Ethnos ne fera qu’une bouché de vous tous. Les uns après les autres.
▬ Soyez prudents mes amis, mes élèves. Je ne peux aller plus loin. Je compte sur toi Pancho pour ne pas te perdre.
▬ Soyez sans crainte maitre, j’ai longtemps vécu là-bas. Je sais ce qu’il faut savoir.

Le début de l’aventure semble se décidé, attention mont Ethnos un groupe de samurai vient à ta rencontre.


Dernière édition par Tetsu Jolly le Jeu 28 Nov 2013 - 23:02, édité 3 fois
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Le petit groupe avançait à vive allure. Étrangement, Gon se sentait plutôt bien dans ce groupe uniquement composé de manieurs de sabres et de maître Chun. Il se sentait vraiment « à la maison ». Aussi étrange que cela puisse paraître, les bretteurs n’étaient pas très nombreux à sillonner les Blues et le révolutionnaire était bien content de pouvoir enfin échanger avec des gens qui comprenaient ce qu’il disait. Bien qu’hostile au début, il avait fini par se détendre et avait entamé quelques conversations afin d’agrémenter un minimum le périple fatiguant qui les attendait : l’escalade du mont Ethnos. Visible de n’importe quel endroit de l’île de Shimotsuki, cette montagne était réputée pour son environnement hostile, sa dangerosité et les créatures qui s’y étaient réfugiées. Sur tout l’île, seule une dizaine de personnes pouvait se vanter d’avoir atteint le sommet et d’en être redescendu.

Mais Gon Blacknife n’avait pas peur. Il connaissait ses capacités et savait être en mesure de venir à bout des monstres qui les attendaient. Comment pouvait-il espérer un jour abattre l’amiral en chef de la Marine s’il ne pouvait pas se charger de quelques bestioles ? L’homme aveugle accéléra le pas pour rejoindre le niveau de Gon. Étrangement, le disciple de maître Honda éprouvait toujours une certaine appréhension envers ce fameux Tetsu. Sa cécité le mettait mal à l’aise et il refusait de croire que l’on puisse manier le sabre sans voir ses adversaires.

Il veut me parler ? Bon, ne l’envoyons pas bouler, après tout, je n’ai rien à lui reprocher jusqu’à présent. Et il se pourrait que sa technique me surprenne. Après tout, maître Chun parvient à se battre selon les déplacements d’air de ses ennemis, peut-être celui-ci en fait autant. Essayons d’avoir l’air amical. Mais qu’est ce que…


Un homme arrêta le groupe. Instinctivement, Gon porta la main sur la garde de son épée et se tint prêt à toute éventualité. Il se présenta comme gardien de la frontière et laissa passer la  petite troupe en leur demandant simplement de se tenir sur leurs gardes. Gon ne put s’empêcher de ricaner en se disant que ce type était vraiment inutile et devait probablement faire le métier le plus chiant que l’on puisse trouver sur toutes les mers. Il devait passer un ou deux clampins par jour qui allaient vers la montagne. Et encore !

Maître Chun resta avec le garde et le petit groupe de jeunes continua son périple. Le sourire aux lèvres mais toujours plongé dans un total mutisme, Gon laissa le fameux Poncho passer devant. Il prétendait le connaître chemin. Lui aussi connaissait les environs pour y être souvent venu jouer étant enfant, et s’entraîner étant adolescent, mais à cause du danger, il n’était jamais monté bien haut. Aujourd’hui était différent, ils allaient vers le danger pour découvrir l’inconnu.

Alors que l’île de Shimotsuki était belle, fraîche et verdoyante, le paysage changeait au fur et à mesure qu’ils s’approchaient du pied de la montagne. Le gris remplaçait progressivement le vert et les courbes délicates de la végétation laissaient leur place aux arêtes acérées des rochers. L’univers entier semblait émettre de l’agressivité.
-Bon, on est sept. Il faudrait qu’on se répartisse pour couvrir plus de terrain. Ca limitera les chances de tomber dans une crevasse ou d’être emportés par un éboulis. Et puis, si quelqu’un est attaqué, nous ne serons tout de même pas loin et pourrons intervenir. Allez, toi la fillette tu te mets au milieu. Tu y seras plus en sécurité.

Malgré les gémissements de la fillette qui voulait être considérée comme une grande tout le monde finit par obéir. C’était de cette façon que les risques étaient les moins élevés. Ils étaient à présent arrivés au pied du mont. De cet angle de vue, il semblait monter pour ne jamais s’arrêter, dépassant les nuages et allant rejoindre les dieux eux-mêmes. Le mur abrupt qui se dressait devant eux paraissait imprenable. Pancho expliqua alors la situation.
-Voilà, on y est. Il y a un chemin qui permet de gravir le mont Ethnos. Mais il ne commence qu’après une centaine de mètre. Pour commencer, on va devoir complètement escalader cette paroi. Après, ce sera plus tranquille.

Gon leva la tête en écarquillant les yeux. Mais dans quoi diable s’était-il embarqué ? Le mur s’élevait, encore et encore, jusqu’à perte de vue. Ils allaient devoir monter ça, à mains nues, sur plus de cent mètres ? Il s’approcha de la pierre et posa sa main que une roche qui dépassait pour s’en servir comme d’une prise. Immédiatement, les bords tranchants de la roche lui firent une entaille dans la paume. Les rochers étaient coupants à souhait !

-On va devoir se servir de nos épées. Impossible d’attraper ça à la main. Plantez vos lames entre deux rochers et servez vous de la garde comme d’une prise. Si vous avez besoin de couteaux, je peux vous en donner.

Certains étant les disciples de l’école à une lame de maître Chun, ils n’utilisaient qu’un sabre, ce qui n’était pas suffisant pour grimper. Gon distribua alors des couteaux qu’il portait toujours sur lui. Depuis qu’il avait assimilé le Hana Hana no Mi, il pouvait se faire pousser autant de bras qu’il le voulait. Il gardait donc en permanence sur lui un stock d’une vingtaine de petites lames, en plus de ses sabres, pour les armer, le cas échéant. Ayant suivi une formation spéciale au sein de la révolution, il forgeait lui-même ses armes.

Lorsque tout le monde fut fin prêt, Gon planta son couteau dans la paroi et commença à grimper. Tantôt le couteau servait de prise pour se hisser, tantôt il servait de marche pour poser son pied. L’exercice était exténuant, le soleil tapait fort et les gouttes perlaient sur les fronts. Les kendokas s’étaient tous reliés par la taille à l’aide d’une corde. Ainsi, si l’un d’eux venait à tomber, les autres le retenaient. Après une cinquantaine de mètres, ils optèrent tous pour une pause, afin de laisser les muscles se reposer. Comme ils le pouvaient, ils se calèrent donc contre la surface de pierre, les deux pieds posés sur des couteaux.

La vache… Je me souviens maintenant pourquoi je ne suis jamais monté étant enfant. O en est à la moitié. Au moins tout le monde arrive. Même Tetsu… Comment-il fait pour savoir où il peut planter ? Ca me rend dingue. On ne dirait vraiment pas qu’il est aveugle… Hey ! C’est quoi ça ?
-C’est quoi ce truc, bordel ??


Gon tendait un doigt vers le ciel, au dessus d’eux. Alors qu’un grand ciel bleu les surplombait, un tout petit nuage, d’un noir intense semblait bouillonner, animé d’une sorte de mouvement intérieur. Tout le monde leva les yeux et regarda avec étonnement cette chose qui grossissait. Soudain, tout apparu.
-DES CHAUVES-SOURIS !!!!!

Une véritable nuée de suceurs de sang leur fonçaient dessus à présent. Crocs sortis, elles fondirent sur les intrus en équilibre.
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La nuée progresse vite, au fur et à mesures que les frénétiques battements d'ailes des chauves-souris les entraînent vers les différentes cibles repérées et choisies pour la collecte de sang. Votre sang. A peine le temps de s’apercevoir des crocs menaçants brandis que le nuage se divise en tout un tas de petits groupes vifs et agressifs se jetant sur chacun de vous. Voletant au-dessus de vos têtes pour fondre à vitesse folle sur votre chair dans l'espoir d'y planter leurs crocs. Si le nombre est à leur avantage, l'environnement l'est également. Difficile de repousser ces sales bêtes quant elles sont dans leur élément. Si vos mouvements de ripostes ou de défenses sont restreints, il n'en est rien pour elles.

Aussi n'hésitent-elles pas à se déplacer sans cesse, évitant ce qui viendrait les menacer. Enfin, toute chose n'est pas invincible. Et lorsque vous parviendrez à dompter la position précaire dans laquelle vous êtes, faisant de vous de parfaits équilibristes, vous vous apercevez que, frêles créatures qu'elles sont, leur résistance est bien maigre. Un point faible comme un autre. Ce n'est que le premier obstacle cela dit, en dehors de la paroi rocheuse tranchante comme une lame que vous devez escalader. Et si vous le surmontez, alors pourrez-vous reprendre votre route. Poursuivre l'ascension, pour finalement atteindre le début du sentier menant au sommet du mont Ethnos, cinquante mètres plus haut...

Considérant cette première étape réussite, voici ce sur quoi vous tomberez en guise d'accueil.

Spoiler:

Ouai, rien que cela. C'est très gros. C'est très grand. Et c'est affalé sur le chemin. Tête en avant pointant vers l’amont du chemin, son fessier vous faisant face. Charmant. Si le chemin est assez grand pour accueillir l'animal dans sa largeur, il est en revanche impossible de le contourner. Car en plus d'être sur votre route, il dort, le gaillard. Genre, un sommeil de plomb. Il va falloir lui passer sur le corps. Et avec sa masse, simplement grimper ne suffira pas, en plus d'être assez compliqué. Non, ce qui serait bien, c'est de le réveiller et de gentiment lui demander de se pousser. Un peu comme ce que s'apprête à faire Pancho, en beaucoup moins subtil. Lui ce qu'il aime, c'est trancher. Alors que ce soit de la chair humaine ou animale au final...

¡Hasta la vista, gros lard!

Et il tranche. Le résultat n'est pas celui espéré. L'entaille est là, quelque peu profonde, mais aucun morceau n'est tombé du corps massif de l'ours. Et le fameux ursidé lui, qui a ressentis le picotement au niveau de sa fesse, baille bruyamment, sa gueule s'ouvrant en grand, avant de péniblement se redresser sur ses pattes arrières. De toute sa hauteur, soit facilement trois mètres, si ce n'est plus, il vous toise un instant. Il semble ne pas en croire ses yeux. Tout juste sorti de sa sieste que la viande fraiche se présente à lui, comme une offrande. Il n'a même pas à s'épuisa à faire le déplacement... Comprenez qu'il ne se prive pas et sa patte de fendre l'air pour balayer votre ligne. Le dîner est servi.
    Un Duel au Sommet

    Un duel au sommet. 4ezo

    Des saletés de chauves-souris. Elles nous attaquent en plein sur cette voie rocheuse. Là on est plutôt mal. Doku qui est sur mes épaules, commence légèrement à paniquer. Il m’indique tout de même encore où il faut poser les pieds et mains. Le groupe se stoppe. Mon cerveau est en ébullition cherchant tant bien que mal une quelconque solution valable. Les secondes passent. Bien trop rapidement. Tout le monde est encore à l’arrêt alors que la masse d’ennemis est déjà sur nous. Tous d’un bras accroché à la paroi, ils essaient de l’autre de balayer les petites choses de leur lames. Peine perdu. Doku, lui se cramponne bien à moi, une certaine peur au ventre. Ces viles créatures ont l’air fragile, il faut en profiter.

    ▬ Il est temps de réagir mes amis. Tornado, tu es l’homme de la situation. Montre à Pancho comment faire tournoyer tes sabres. Avec ta technique de la vague, tu pourras faire un maximum de dégâts. Bien plus que nous à trancher dans le vide.
    ▬ Il me faut mes deux bras pour ça.
    ▬ Ne t’inquiètes pas. Je te tiendrais par les pieds, pendant que G.G tiendra Pancho. Aller dépêchez-vous.

    Ni une, ni deux. L’équipe se mit en place. Telle une sculpture de lego moi-même et Doku tenons le sabreur aux deux lames pour qu’il soit libre de ses mouvements. Grâce à sa technique le nuage de chauves-souris disparait. Bien plus efficace que nos lames toutes séparées. Pancho essai tant bien que mal de faire avec exactitude le mouvement. C’est grossier mais ça semble marcher. Après de bonnes dizaines de secondes, les ennemis se voyant en faiblesse, prirent alors la fuite. Le spectacle de centaines de cadavres plus bas faisait froid dans le dos. Le danger est écarté, c’est l’essentiel. Reprenons notre escalade.

    Avec pour seul obstacle les rocheuses, la monté est alors beaucoup plus facile. Les quelques mètres qui nous reste à gravir, sont avalés en quelques dizaines de minutes. Nous voilà enfin au sentier. Gon est le dernier, celui qui ferme la marche. Doku toujours sur mes épaules j’aide le natif de l’île à gravir les derniers centimètres. Sourire aux lèvres, j’essaie de faire bonne figure. J’ai un bon ressentie envers lui.


    ▬ Tout va bien ?

    Que je lui demande. Mais il ne peut me répondre coupé par un cri tout droit venu de la gorge de Pancho.

    ▬ ¡Hasta la vista, gros lard!

    Qu’est-ce qu’il a encore fait ? Je me retourne. C’est là que mes yeux croisent une chose bien trop grosse et épaisse pour que je la zieute en une seule fois. Cet ours est énorme.  Pour sûr que le mexicain au cure dent un peu trop aiguisé a dû lui flanquer un bon coup de sabre. De quoi le sortir de sa léthargie. Je me dépêche de rejoindre le début du cortège.

    ▬ Tu n’as pas pu t’empêcher ?

    Mais Pancho n’a pas vraiment l’air de m’écouter, ses yeux sont fixer bien plus haut. L’ours. J’entends un liquide tomber non loin de moi. Je me mets moi aussi à observer la bête. Sa langue ne cesse de faire le tour de ses lèvres et un litre de bave ne peux s’empêcher de s’extirper de sa mâchoire.

    ▬ Je crois qu’il a faim le bougre.

    C’est alors sans crier gare que l’animal m’envoie l’une de ses pattes en comité d’accueil. Avertie par Doku, j’ai juste le temps d’extirper ma lame de son fourreau et de contrer l’attaque. D’un mouvement circulaire j’envoie les griffes acérées voir ailleurs. Il va falloir trancher dans le vif si on veut passer. Je matte un coup derrière moi.

    ▬ Je crains que cet animal ne veuille pas se déplacer de lui-même. Sortez vos merveilles.


    Dernière édition par Tetsu Jolly le Jeu 28 Nov 2013 - 23:05, édité 1 fois
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    Les créatures aux dents pointues tournoyaient à grande vitesse autour du groupe, fonçant rapidement en piqué avant de repartir hors de portée des sabres. Les hommes devaient se tenir à la paroi pour ne pas tomber et n’avaient donc, dans le meilleur des cas, qu’une main pour repousser les assaillants. Gon comprit rapidement qu’il n’arriverait à rien en donnant des coups dans le vide. Les cibles étaient trop nombreuses, trop rapides, trop mobiles… Cela le faisait chier de dévoiler ses capacités, mais l’idée de finir écrasé au bas de la falaise l’emmerdait encore plus. Il se concentra alors.

    De nombreux bras se mirent alors à pousser sur le dos même des chauves-souris et leur attrapèrent les ailes. Ainsi bloqué, de nombreuses créatures se mirent à chuter pour aller s’écraser contre la paroi rocheuse ou au pied de celle-ci. Les nombreux chocs firent ressentir une violente douleur dans les bras du maudit qui dut faire un effort surhumain pour ne pas tout lâcher. De leur côté, les autres avaient également réussi à décimer une grande partie des bestioles volantes. Lorsque leur nombre fut diminué suffisamment, les survivantes s’enfuirent sans demander leur reste.

    Je ne m’étais jamais imaginé que monter cette montagne était si dangereux. J’ai grandi ici sans jamais le savoir. Heureusement. Si j’avais su qu’un tel défi se trouvait tout prêt lorsque j’étais jeune, nul doute que j’aurais essayé. Et j’en serais probablement mort… Enfin, on arrive enfin n haut. J’espère qu’il n’y aura pas trop d’autres surprises de ce genre.


    Alors qu’il arrivait enfin au sommet, il vit une main tendue vers lui. Tetsu l’aveugle lui proposait de l’aide pour finir son ascension. Mais bordel, comment il sait où je suis ? se demanda Gon en attrapant la main. Il allait le remercier lorsqu’un des mecs fut pris d’une pulsion de connerie irrépressible et alla donner un violent coup de sabre à une grosse bête affalée sur le chemin. Evidemment, il y avait un truc à ne pas faire, et c’était fait à présent. C’était une espèce d’ours. Enfin ça ressemblait plutôt à un paresseux mais… de la taille d’un ours. Gon se plaça aux côtés de Tetsu et sortit ses sabres.
    -Mais il est con ton pote ou quoi ?

    Le monstre tenta de fendre le crâne de l’aveugle d’un coup de griffe pas ce dernier para le coup de sa lame. Il avait l’air affamé, le bestiau et on venait de lui servir le petit déjeuner. Gon se déplaça lentement, de façon à se placer légèrement sur le côté. Il était trop gros pour être encerclé, mais disperser ses cibles était déjà un bon début. Le révolutionnaire frappa un premier coup, immédiatement suivi d’un deuxième. L’ours ne tenta même pas d’éviter l’attaque, mais il possédait une telle couche de graisse que les attaques ne semblaient pas réellement l’atteindre. Au lieu de sang, un liquide jaune pâle s'écoulait très lentement de ses plaies.

    -Faut qu’on essaye d’attaquer tous en même temps ! On finira par l’avoir. Attention !

    La bête féroce avait tenté une charge contre Poncho, celui qui l’avait réveillé et contre qui il semblait garder une certaine rancune.

    La vache, il est aussi fort que résistant et… Ho mon dieu ! Personne ne l’a encore remarqué visiblement… Il faut que je les
    prévienne !



    -Hey tout le monde ! Prenez garde ! Sur sa tête, il y a un… un…

    Un tout petit oiseau s’envola du crâne de l’ours et resta en vol stationnaire pendant quelques secondes avant de foncer sur Gon. Le bretteur l’esquiva d’un bond et le piaf continua sa course et passa littéralement à travers le tronc d’un arbre qui s’effondra avec fracas.

    -Un picpicus ! Son bec est plus tranchant qu’un sabre ! Évitez le à tout prix !

    Le volatile était déjà reparti en piqué, tailladant les hommes qui se trouvaient sur son passage.
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