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La chance sourit aux audacieux... ou pas.



-Mushi mushi ?

- Ici le central, veuillez donner vos codes d’identification s’il vous plait.

La voix féminine qui me répond possède à peu près autant d’vie qu’un pacifista en période dépressive. Un vrai robot n’arriverait d’ailleurs pas aussi bien à vous donner l’impression que vous êtes face à une véritable machine dont le rouage qui a décroché le combiné ne fera aucun écart ou once d’humanité à votre égard. Professionnalisme en plus d’être miliaire… les parfaits ingrédients du psychorigide de qualité.

- Bien sûr, alors c’est « bouge-toi-de-me-filer-tes-supérieur-radasse-et-qu’ça-saute. »

Petite pause, j’attends avec un léger sourire les signes de gène à l’autre bout du gastropode…

- Navré mais je n’ai pas ce code dans mon carnet de jour. Veuillez répéter je vous prie.

Bon…

- Je vais reprendre pour vous mad’moizelle, alors écoutez moi bien.

Le ton est chantant, fleuri…

- Mouis ?...

- Magne toi les miches de m’trouver une carrure galonnée avant que j’vienne moi-même te lifter la couenne à grand coup d’épluche patate ! J’suis Thunder F. et j’ai pas qu’ça à foutre moi !


- T.T.Thunder F. ?!

- …S’il vous plait. Mad’moizelle. Vous seriez bien aimable.

Claquement du combiné qu’on laisse tomber sur le bois de la table, vite suivi par la cascade de talon haut qui disparaît peu à peu. Suit alors le long silence de l’escargo qui se rendort à moitié… Et moi j’me cure négligemment une dent du coin de l’ongle en attentant.

A mes pieds le souffle irrégulier et lourd de Jonas qui m’observe, plongé entre incompréhension et révolte.


Dernière édition par Toji Arashibourei le Ven 18 Oct 2013 - 0:27, édité 1 fois
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On vient le déranger. Encore. Une habitude lorsqu’on est à la tête d’un monde. Monde continuellement en demande, toujours après lui, en attente de quelque chose. Et lui, les mains plongées dans un pouvoir grisant, qui lui monte trop facilement à la tête, mais qui le met toujours plus en confiance. S’il y a une chose qu’on peut dire d’Ike Basara, c’est qu’il est autant arriviste qu’arrogant, assoiffée de pouvoir et de contrôle. Alors, lorsque la secrétaire déboule dans son bureau, suant la peur par tous les pores de la peau, Ike sourit.

D’un beau sourire, dévoilant ses dents parfaitement blanches. Sourire vicieux.

Arashibourei, il… Il…
Parle.
Il appelle !

Tu es sans doute une terreur sur les mers du monde, mais Ike est une petite teigneuse perverse dans sa vie de tous les jours. Un petit quelque chose inscrit dans son code ADN, qui fait que les gens préfèrent prendre ses distances avec lui. Il se lève de sa chaise trop confortable, et suit la secrétaire qui trottine jusqu’à ses quartiers. Tu entends la démarche pressée de l’une, et conquérante de l’autre, avant qu’elle ne reprenne le combiné en tentant de te parler entre deux tremblements incontrôlables :

Je… Je vous… vous passe Monsieur Basara !

La seconde d’après, tu entends un petit glapissement et ton escargophone prend un air assuré et dédaigneux. Au bout, une voix grave, sèche, qui se veut autoritaire, mais dans laquelle tu peux deviner une certaine excitation :

Arashibourei…

J’écoute.


Concis, direct. Ike ne perdra pas plus de temps.
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- Je… Je vous… vous passe Monsieur Basara !

Basara ?... LE Basara ?
Pfiuuuuu… un instant j’en perds ma langue morte, c’qui n’lui donne pas l’air plus vivante pour autant croyez-moi. Un membre des 5 étoiles, rien qu’ça ? Ben mon cochon, le jour où tu command’ras des raviolis frits attends toi à c’que ce soit l’empereur du Cashan qui décroche et note ton adresse. Vache !... Comme quoi j’ai un nom qui fait monter les greluches au plafond, ou alors j’étais attendu. Tant mieux, moi qui m’attendais à d’voir écouter les blablat’ries stupides d’un énième vice-amiral, me v’là direct au dernier étage de la maison mère.

- Arashibourei…

J’écoute.


Maison mère ou fils indigne, faut voir…

-Salut Basara, tout va comme vous voulez ?

Merde j’lai vouvoyé. Chiotte de sale habitude ancrée par plus d’dix ans d’esclavagisme et d’coups d’fouet. Gravé dans la peau c’genre d’habitude, et c’est pas une figure rhétorique. A moins qu’rhétorique ça signifie là "cautérisé au gros sel", mais j’en doute. Bref, où j’en étais moi ? Ah oui,

-Puisque tu m’écoutes j’vais en profiter pour parler alors, c’pas tous les jours qu’on à l’occaz’ dans la marine de s’faire entendre des huiles. Et même si j’suis plus vraiment d’la maison à priori, j’m'en voudrais d’rater l’occaz’, ne serait-ce que par respect pour les collègues qui ont pas cette chance.

Ex-collègue. Tssss, fichue habitude.

-Alors bon j’étais tranquillement en train d’faire mes emplettes quand j’ai croisé un ami commun. Dis bonjour l’ami commun.
-Keuf, va crever charogne.
-Voilà merci. Et du coup j’me suis dit que c’était l’occaz’ d’avoir une ligne direct avec vous histoire de mettre quelques points sur des I avant qu’ les ponts et les artères soient définitivement coupées.

Tu mens. Tu l’aurais fait d’une manière ou d’une autre, c’était ton plan. Sauf que s’amuser à jouer les indifférents a toujours été ton péché mignon ; et ne serait-ce que pour voir l’effet que ça va faire sur ce Basara ça en vaut la peine. On en apprend beaucoup sur un homme quand on l’pousse un peu autrement qu'au bord d'une falaise… Puis c’est une méthode foutrement plus marrante aussi faut avouer, huhuhu. Car tu joues à un jeu mon p’tit Toji ; et tu l’sais. Un jeu sacrément dang’reux même, mais qui n’en est que meilleur.
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Regard dédaigneux du Denden, qui transmet exactement la mimique de l’homme à l’autre bout du fil. Tu prends ça avec une certaine légèreté, en te sentant sûrement en position de puissance, mais Ike Basara ne l’entend pas vraiment de cette oreille et n’est pas un poil amusé parce que tu lui racontes désormais. Indifférent, c’est le mot pour le décrire, sinon lassé. Même pas titillé quand tu n’omets pas de dire que tu es en compagnie de quelques-uns de ses alliés présumés.

En clair, tu l'ennuies. Tes faits et gestes ne l'exaspèrent pas un poil, mais il a tellement mieux à faire en fin de compte. Comme... Une partie de golf, peut-être, ou des dessins sur ses feuilles de rapport...

Quand vous aurez fini de brasser de l’air, vous me rappelerez.

Gotcha.
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-Ben merde alors... il a raccroché.

Regard amusé vers Jonas, comme dans l’attente d’une réaction de sa part. Non ? Ca t'amuses pas toi ? Visiblement pas. Boarf, quitte à jouer du monologue autant l’faire aussi au niveau des émotions, c’pas ça qui va m’décourager pour autant huhu. Notre petite guerre sous marine et l'idée d'un entretient aussi important m'a mis d'bon poil, alors il en faudra plus pour user mon quota d'humour journalier.

-Nan mais quelle idée t’as eu aussi de l’traiter d’charogne? Franchement ça s’fait pas Jonas, ce mec est super important.

Attends j’le rappelle, j’voudrais pas qu’il t’ai d’travers.


J’tripatouille le gastéropode qui a perdu de sa superbe, le temps de retaper les codes élémentaires. Bon, en tous cas me v’là renseigner un chouïa plus sur ce « Basara ». Toujours bon d’savoir un peu à qui on a affaire. Un connard arrogant en l’occurrence, et qui manque sacrément de savoir vivre. Deux défauts dont j’devrais être le seul à pouvoir user sur cette terre.

Alors le temps que la ligne se créer et que -je n’en doute pas- cette petite fripouille en mal de curiosité revienne à l’assaut ; moi j’pose l’escargophone sur le sol avant de me diriger d’un pas lent vers un des matelots qui se réveille à moitié. Son poids futile lorsque je le traîne jusqu’à ma place d’origine ne sera qu’un détail, de même que le cliquetis du rasoir à main lorsque je le dégaine d’une chiquenaude en me rasseyant.
Petite claque amicale sur la joue pour raviver un minimum le gaillard, sourire complice, et une trachée qui baille. Précise, fine, l’entaille le laissera juste ce qu’il faut s’étouffer dans son sang sans pour autant que tout c’beau monde se déverse trop vite. La mélodie des gargouillis paniqués commence, et moi j’attends toujours la tonalité.
Alors évidemment Jonas n’apprécie pas l'spectacle et se révolte, tente de se ruer de ses dernières forces sur moi, mais il me suffit d’un talon pour le plaquer violemment au sol et l’y maintenir le temps qu’on décroche. C’est tout juste si j’ferai attention au regard assassin dont il me gratifie.



-J’écoute.

Ah. A défaut d'ferrer la bête je l'ai au moins attiré prêt de l'hameçon.

-Ouais écoute. J’ai bien compris qu’t’avais pas d’temps à perdre alors j’vais la jouer concise. Tu vois c’que tu entends là, juste en fond ? Ça c’est l’bruit d’un mec qui s’vide. Un mec à toi en l’occurrence. Et j’ai pas mal de ses p’tits copains qui attendent leur tour si jamais on s’amusait encore tous les deux à jouer les malpolis. J’suis pas certains qu’t’es du genre à en avoir à faire ou même à percevoir le principe même d'une menace, mais j’aime que les choses soient claires moi aussi.

Difficile de dire sur le visage de l’escargophone si la mort de centaines de citoyens pèse. Alors j’enchaîne et reprend un ton plus fleuri.

-Voilà maintenant qu’on s’connait mieux j’vais passer au cœur du sujet. J’ai en ma possession un document signé par vos mains et ayant autrefois appartenu à un certain Krabbs. Ouais oubliez cet Hurluberlu d’Ange del flo, c’est qu’du flan ce type. Mais bon, tu t’en doutes si j’prends la peine de vous appelez c’est pas juste pour passer l’info et jouer les mouchards.

Niveau Shichibukai j’crois comprendre que les rangs s’vident plus vide qu’une calle sans coque, alors j’suis venu proposer ma main à la patte. Pour tout dire j’me suis habitué au train d’vie d’officier ; et ça m’simplifierait franchement la vie si on pouvait éviter de m’envoyer trente-six loustics aux trousses.


J’enchaîne, faussement radieux

-Puis, quitte à massacrer de la vermine rouge, autant être embauché pour ça non ? Vous savez parfaitement que j’aime ce taff et que j’y suis doué ; alors puisque la situation en laisse l'opportunité, j'voudrais mettre mes efforts à contributions plutôt que d’rester sur une vilaine histoire, non ? Voyez ça comme une deuxième chance pour un petit dérapage de parcours, avantages en prime huhuhu. Disons que ça m’embêterait d’rajouter des mouettes à mon menu v’voyez ?


Tu mens, et il le sait. Mais le fond du principe est là : préfèrent-ils m’avoir comme allié ou comme ennemi ?


-Tu m’suis toujours ?
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Difficile de lire ? Non, pas vraiment.

Basara s’en fout.

Il s’en cogne. Il s’en badigeonne le corps avec le pinceau de l’indifférence la plus totale de ces petits bruits de fond qui feraient tressaillir tout homme normalement constitué. Basara s’en balance totalement, n’hausse même pas un sourcil, ne fait mine de rien, et continue à t’écouter d’un air passablement ennuyé.

Et tu continues ton baratin à coup de menaces qui lui passent largement au-dessus et de blahblah dont il se tamponne le coquillard. Il s’installe confortablement dans ce fauteuil, met les pieds sur le bureau en attendant que tu ais finis ton discours ô combien éloquent. Il voit très bien ou tu veux en venir, il te voit arriver gros comme une maison avec ta demande, avec le fait que tu aies la lettre que l’on pensait entre les mains d’Ange. Et c’est avec une voix totalement détachée, comme s’il faisait autre chose en même temps, qu’il te répond :

Vous savez lire, non ? C’est bien beau d’avoir cette lettre, mais il faudrait prendre soin de voir ce qu’il y a marqué dessus, n’est-ce pas ? Faites un effort… Si vous voulez être Corsaire, vous devez venir chercher votre place ici, à Marie Joie. Sinon, elle ne vaut rien, pas plus dans vos mains que dans celle d’un autre.

Et avec un sourire moqueur, il ajoute :

« Tu m’suis toujours » ?
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-J’te suis pas j’te devance.

Ouais moi aussi j’peux m’montrer désagréable gary, t’as pas l’monopole et j’dirais même quelques années d’retards.

-Si j’prends la peine d’annoncer la chose plutôt que d’taper directement à ta porte comme un malpoli c’est que j’ai une proposition autre à vous faire. A rajouter plutôt. Et plutôt que d’venir pour rien d’autre que voir vos jolies frimousses, j’préfère poser les bases avant.

L’autre s’en fout ; normal, gérer le monde est une affaire de j’men-foutiste apparemment. Dire qu’on m’a passé le plus indolent du lot… merci Dame Poisse, j’suis content qu’tu t’souviennes des vieux intimes. Qu’est ce que j’fais ? J’raccroche et j’trouve un autre moyen ou interlocuteur ? Non, la flemme, cette affaire n’a que trop durer. On f’ra avec c’qu’on a, aussi horripilant soit-il.

-Bien que votre glorieux Gouvernement mondial opère avec force sur pas mal d’île et continent du globe, y a toujours eu et y aura toujours un espace où vous autres humains ne serez jamais maîtres : sous l’eau. Hors, j’vais pas te remettre le nez dans les chiffres t’inquiète, y a là une zone extrêmement préjudiciable à votre ordre. Beaucoup de pertes, matérielle comme humaine, monétaire aussi donc, et un asile pour la souillure que vous voulez chasser.

Moi c’que j’vous propose c’est d’aller faire le ménage là où tous vos amiraux et corsaires bardés de fruits du démon ne peuvent aller. Depuis la mort de Meuler et éventuellement celle du Fisherman, vous n’avez plus grand monde pour faire régner votre doctrine sous la surface. Moi je peux.

Mais tu t’en doutes, à compétence particulière salaire particulier. Ça aura un prix.

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Ha ha ha ha !

Il rit. Mais il rit… Vraiment. Le plus sincèrement du monde, Basara se fend la poire après ta déclaration. Il lui faut un certain temps avant de s’arrêter, un certain temps qui a sûrement vite fait de t’irriter… Et enfin, il reprend, clairement toujours amusé :

Je n’ai jamais sous-entendu que j’allais négocier quoique ce soit, Arashibourei. Il n’en a même jamais été question.

Et vous ne devancez rien. Vous pataugez.

Vous vous pensez puissant et vous vous lovez dans cette arrogance alors que vous n’avez aucun argument à nous proposer qui vaudrait la peine que je me penche sur votre cas. Et vous tenez cette arrogance juste parce que vous avez survécu à une petite chaloupe de trois hommes qui se battent en duel… Oui, vraiment, que de défi ! Vous n’êtes pas plus important qu’un caillou dans ma chaussure, Arashibourei.

Dois-je vous rappeler que le type qui cire mes bottes vous a foutu une déculottée il n’y a pas si longtemps ? Et vous pensez sincèrement que je me sens inquiété par vos menaces ? Alors que… Tetsuda n’est ni le plus fort, ni le seul à être capable de vous battre…

Réveillez-vous, Arashibourei. Vous êtes en demande. Pas moi. Je ne l’ai jamais été

Vous voulez tuer ? Tuez. Allez-y. Ces otages. Ces hommes, ces femmes. Mes hommes, même. Il me suffira de vous en renvoyer cent, deux cent, trois cents, mille peut-être. Quand vous coulerez un navire, je vous en renverrai trois. Il me suffira de demander à Tetsuda d’aller essuyer ses bottes sur votre médiocrité. Et quand la plèbe me demandera ce que je compte prendre comme mesure contre vous, je leurs dirai de rester dans leurs chaumières et d’attendre que la tempête se calme. Et ils le feront. Peut-être même que les Révolutionnaires en auront marre de vos agissements et viendront vous faire ravaler votre égo… Ou alors, une information lâchée dans les médias sur qui est l’heureux possesseur de la lettre et vous voilà submergé de nouveaux prétendants…

Quoi que vous puissiez faire, Arashibourei, je ressors gagnant sur tous les tableaux.

Alors, non, pas de négociation. Vous avez cette lettre, vous voulez cette place : venez la chercher. Et vous aurez tous les avantages qu’a un Corsaire.


Il se penche, hausse les épaules avec un certain pragmatisme déconcertant :

La vraie question, c’est de savoir si vous voulez être intouchable ou si vous voulez passer le reste de votre vie à courir.
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Huhuhu...

Bon sang c'Basara c'est un morceau. Pas du genre que j'respecte pour le fond, mais plutôt pour la forme ; du genre qu'on s'doit d'reconnaitre non plus par ça rareté -l’arrogance à la quote- mais par la qualité du geste, de la parole.  J'écoute en silence mais tout sourire, buvant la réaction de l'étoile du jour mais trou noir de demain, suffisance faite maitre.

Alors évidemment, comme Jonas n'a droit qu'à la moitié des doubles monologues et qu'il me voit à la mine ébahie, il s'fait un devoir d'ouvrir sa gueule dans un sursaut de noblesse futile. Pôv' gus, s'il savait c'que Basara pense de lui... pour un peu ça m'frait d'la peine tient.

- Ne cédez pas monsieur ! Ma vie ne vaut rien face à la Just*... !!
- Chuchut !

Je l'interromps d'un index aimablement levé, sans pour autant couper l'ami du jour qui n'aura d'ailleurs rien remarqué. J'te comprends mon brave Jonas, mais là y a l'môme qui prend son panard et j'm'en voudrais de l'couper en plein ébat. Écoute le donc débiter son laïus suffisant ! Bon sang ce mec va mouiller ses draps ce soir ! Il est d'dans, il s'éclate ! Perso j'perds pas une miette de ce spectacle jouissif, même si au final les mots même qu'il s'évertue à m'cracher à la face glissent sur moi aussi facilement qu'une palourde sur une coque cuivrée. Car si le cœur et l'égo y sont, niveau fond c'est pas plus original qu'un discours d'agonie de jeune révo. Si c'était pas compensé par le jeu d'acteur, j'aurais d'jà d'mandé l'remboursement d'la place. Il en fait trop c'est ça l'souci... Moi aussi pt'être bien remarque... boarf.

Mais là j'suis mauvaise langue,  j'reconnais qu'par moment y a qu'en même des trucs qui accrochent l'esgourde et qui ricoche dans un coin d'ma tête. Son truc sur les révo tiens, tant qu'on parle d'eux ; ben au moment où il dit ça v'là que j'me mets à m'dire que pour une fois j'les comprends ces glandus utopistes. Sans déc' face à c'genre de gus c'est dur de pas vouloir faire une B.A en tartinant sa gueule sur la biscotte de l'histoire.
Putain c'est là que j'me dis qu'j'ai bien fait d'la jouer freelance pendant un temps... là ça va j'suis dev'nu plus mûr, plus posé... mais y a quelques années j'aurais pété un boulon direct et bam la cour martiale ! Dire que j'ai été sous la botte de c'genre de loustic... Les hautes strates qu'on les appelle... si hautes qu'elles sont repassées de l'autre côté faut croire.

Puis là où j'me dis que j'aurais pas supporté non plus d'les côtoyer c'genre de gus, c'est l'désintérêt total qu'il m'affiche pour la vie humaine. Car malgré tout c'qu'on peut dire ou croire sur moi, j'ai une profonde considération pour la vie. C'est d'ailleurs pourquoi je prends tant de plaisir à en priver les autres. Lui c'est... différent, malsain. Une simple ligne de plus en bas d'page, et encore pas la plus grosse et encore moins la première. Et ça j'peux pas l'piffer. Bordel pour un peu j'trouverais ça presque flippant même. Plus encore que la colère d'un Mandrake ou la brulure d'un Tetsuda en grande forme. Y a aucune forme de noblesse dans c'qu'il dit ou c'qu'il pense, pas même pervertie comme la mienne ou illuminée comme celle des Tenryuubito. Juste de l'arrogance et de l’indifférence à l'état brut, dénuée de toute aspérité ou prétexte. Répugnant, mais au combien dangereux.
D'ailleurs ça explique que notre Basara fasse tant l'malin. Sûr il se sait intouchable, inviolable, tout puissant. Mais c'est justement c'qui devrait lui interdire de fanfaronner. C'est seulement d'vant le vrai risque que l'arrogance et la verve prévalent.
Là j'parle juste à un escargo... Et quand un escargo se gausse, moi j'prépare patiemment l'persil.



Fin' bref, comme le laissaient annoncer les premiers échanges, notre affaire tourne à la mésentente et c'est pas ça qui m’empêchera d'dormir. J'te dirais même merci mon p'tit Basara, tu m'as épargné les affres de la facilité en coupant les derniers liens qui m'retenaient encore captif. Pour un peu j'allais cédé à la l'appel du confort en convoitant cette place ;  là d'ssus j't'en dois une.
Maintenant j'suis libre, pleinement. Comme un monstre marin. Libre de nager où j'veux, de chasser c'que j'veux, quand j'veux. Libre de vivre dans la misère ou dans l’opulence. Libre de m'faire harponner mais aussi de croquer le pêcheur imprudent. Tu crois m'faire peur en annonçant que j'ai la lettre ? Pôv' type va, j'me vexerais presque tant ça s'voit que t'as pas lu mon dossier ! Te donnes pas cette peine j'allais le faire huhuhu. Annoncer au monde que j'suis dans la danse, décaniller les zouaves qui s'mettront en tête de m'prendre en chasse, et ainsi bloquer aussi longtemps que possible une place de corsaire alors vide. Un premier trou dans votre réputée invincible défense les amis, et un petit caillou de plus dans l'équilibre des pouvoirs. J'crois que j'vais bien m'marrer à voir où tout ça va nous m'ner  tiens ! Huhuhu.

Car ouais j'ai bien l'intention d'prendre mon panard moi aussi. Un pied intégrale fait d'abus et de plaisirs interdits ou pas ! Libre bordel !  Putain qu'ça fait du bien de soudain l'réaliser pleinement alors qu'il est tout juste en train d'finir ton blabla ! J'pourrais faire tourner l'mot indéfiniment dans ma bouche comme dans ma caboche.



-[...]La vraie question, c’est de savoir si vous voulez être intouchable ou si vous voulez passer le reste de votre vie à courir.

Alors évidement comme ça en pleine excitation, la réponse file d'elle même avec l'assurance du gars qui n'sait pas c'que lui réserve l'av'nir mais qui l'attend d'pieds fermes. "Sea Wolf, seul contre le reste du monde" ? Mais que le reste du monde prenne garde !

-Ni l'un ni l'autre l'ami héhéhé.
CLANG !


Et comme j'ai plus rien à dire à faire ou à découvrir de mon interlocuteur, j'raccroche avec le feu au ventre et l'astre du jour au visage ! Putain d'aurore là où j'pensais filer en crépuscule, plus que de retour je renais ! Mwouahahah ça va chier drue les loulouttes, c'est moi qui vous l'dit. J'suis pris d'une fièvre de vie, d'une frénésie d'liberté ; pour un peu j'tiendrais plus en place et j'dois faire tous les efforts du monde pour pas ressembler à un môme qui a trouvé les clés du garage.
Ni une ni deux j'oublie donc l'escargophone et le visage qu'il affichait -devenue alors simple gelée flasque entre mes phalanges- pour me tourner vers un Jonas lui en pleine attente. Plus que sa vie, c'est l'honneur même de la marine qui se jouait devant ses yeux.

-Bon mon cher Jonas, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle à t'annoncer.

- ...

-La bonne c'est qu'ils t'ont écouté.

- ...




-La mauvaise... c'est qu'ils t'ont écouté, huhuhu.


Drapeau d'la marine sur lequel je m'essuie les mains des restes de négociation, puis me v'là qui tire lentement mon poignard de son étui, tout content qu'il est lui aussi d'varier son menu.


Dernière édition par Toji Arashibourei le Ven 18 Oct 2013 - 13:48, édité 1 fois
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Un sourire triomphant sur le visage, Basara se relève et pousse loin de lui l’escargophone fraichement raccroché. Les yeux dans le vide et toujours souriant, il se relève et se remet en route vers son bureau. Il jubile intérieurement et se prépare à passer le message à ses collègues étoilés. Sans doute enjoliver la vérité, dire qu’il est resté sur ses positions en tentant de raisonner l’homme poisson, mentir le plus sincèrement du monde pour que les prochaines décisions soient acceptées d’emblée.

Qu… Qu’est-ce qu’il… va se passer ?

Un vague coup d’œil vers la secrétaire qui comprend que cet air pervers sur son visage n’annonce rien de spécialement bon, Basara se racle la gorge et fait un signe de la main qui la somme à prendre des notes :

Contacte tous les journaux du monde, lâche l’info que Toji Arashibourei a la lettre de Corsaire. Je veux que tous les regards soient braqués vers lui, je veux savoir où il va, ce qu’il fait, pourquoi il le fait, jusqu’où il peut aller… et…
Et… ?

Un silence.

Appelle la brigade scientifique, demande leur de trouver un moyen rapide pour envoyer des humains sous l’eau et pouvoir se battre. Ils ont carte blanche, pour tout. Qu’ils emploient les grands moyens.
Sous l’eau ?
J’ai vraiment besoin de me répéter ?
Mais…
Silence.

La femme se stoppe, glapit, se tait. Basara est intimidant parfois.

On apprend toujours mieux de nos ennemis. Arashibourei a raison, sous l’eau nous sommes faillibles. Mais ça changera…

Une question de temps. Il poursuit sa course jusqu’à son office, le pas conquérant et fier.

Quand nous aurons annexé la totalité des océans, ça changera…
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-C'est bien.

Sa tête se repose sur un soupire, comme soulagé de son poids et de celui des responsabilités. La lutte est finie, il le sait et semble alors l'accepter sans mal. Et face au petite sourire franc qu'il affiche en levant les yeux vers le soleil, j''en coupe mon élan et mes airs carnassiers.

-Bien ?

-La Justice est sauve - elle – et c'est tout ce qui importe. Tu as échoué Thunder F.

Presque une lueur de défi dans sa voix. Mort, il l'est déjà... alors il peut bien faire ce qui lui chante.

-Échoué ? Pas vraiment non. Je m'attendais à cette réponse de la part de tes chefs humains. Prévisible sur le fond même si la forme m'a surpris pour sûr ; j'étais loin d'me douter que les 5 étoiles prenaient au berceau.


-A qui veux tu faire croire ça...

-A personne. J'me fous d'ton avis et de tous tes tiens ; et ce depuis une sacrée paye. C'était plus une façon d'piquer au vif le gouvernement et d'tester ses réactions. Une manière de m'foutre de leur gueule et p'être même au passage de récolter confort et réduction d'impot.  Maint'nant j'sais qu'il n'y a plus d'retour en arrière possible pour l'un comme pour l'autre ; c'qui n'est pas plus mal huhuhu.


-Alors pourquoi cette colère que je sens en toi ?

-Cette col... j'vois pas d'quoi tu parles.
-...
-Putain arrête de m'regarder comme ça sans rire tu m’énerves.
-...
-Nan sans dèc' j'vais finir par te */...
-Par me... tuer ?



Un instant j'inspire à pleins poumons pour lancer une avalanche de surenchère verbale autant que létale, quand tout à coup j'ai comme un grand poids qui m'tombe sur les épaules. Plus qu'un poids qui tombe, c'est surtout mes propres forces qui me semblent soudainement plus lourdes. Ma cage thoracique s’affaisse donc bruyamment, tandis que je me dégonfle tout à coup en me rasseyant lourdement sur la carcasse du scaphandre éventré. Sur mon visage, la lassitude et l'usure du temps.

-Roh et puis merde t'as raison.

A toi j'peux bien l'dire, d'toutes façons ça va pas faire une grande différence ; j'suis un poil titillé c'est sûr.

Pas tellement par la réponse, là d'ssus j'ai été réglo avec toi ; nan c'est plus l'air d'empaffé de l'autre zig' qui m'a tapé sur l'coquillage. Ca devrait être interdit d'être aussi péteux. Dire que même de loin j'ai pu être sous les ordre de c'genre de mec ça me.... j'me sens sali quoi merde !


-Sali ? Toi ? Tu me fais rire Arashibourei. T'as les mains et l'âme plus sales que quiconque sur cette mer.

-Ouais non mais c'pas pareil. Même dans la raclure y avait une sorte d'honneur, de classe. Là c'est juste... répugnant.

-Qu'est-c'qu'il ne faut pas entendre...

-Tu peux pas comprendre. D'toutes façons personne n'peux m'comprendre.
Même pas toi.
-Même pas tes fameux "Loups" ?

Bam, sujet sensible. Jonas semble l'avoir deviné et il tape là où sa fait mal. L'enfoiré se sait perdu alors sa vengeance s'exerce là où il peut encore. 'Foiré.

-Ouais nan mais alors eux... c'est différent. Eux peuvent me comprendre.

-C'est pour ça qu'ils t'accompagnent aujourd'hui ?

-'Spèce d'enf... oiré !...

Le pire c'est que j'peux pas d'donner tord... La moitié est morte, l'autre éparpillée aux quatre vents par la marine. Quant aux officiers... J'peux pas vraiment dire qu'ils aient bien cerné l'personnage non. Entre celles qui veulent me buter et ceux qui s'tirent sans donner de nouvelles, difficile de croire qu'ils aient bien pris la nouvelle.

-A qui la faute ?

-Nan mais merde à la fin ! "Sea wolves, seuls contre le reste du monde ; et que le reste du monde prenne garde" ! C'est pas du flan c'te putain d'devise ! Une putain d'clique où on s'serre les coudes et où on accepte les p'tits défaut des autres contre vents et marées, voilà c'qu'ont était ! Voilà c'que j'voulais qu'on soit...

Et le pire c'est qu'au final voilà qu'ils me reprochent tous ma double identité. Mais au final, est-ce qu'il y en a seulement un seul qui a r'marqué que depuis leur rencontre j'avais pas commis une seule crasse ? Putain non pas un ! Alors que j'aurais pu bordel, c'est pas les occaz' qui manquaient ! Mais non, l'air de rien j'avais levé la caudale et j'm'étais assagi ; histoire de n'pas les trainer dans les emmerdes quoi... et puis j'en avais plus vraiment b'soin non plus. Ça m'suffisait nos histoires, nos aventures.

Pas un pour m'dire quoi que ce soit à la fin. Bam trois ans d'vie et d'mort jetées aux oubliettes pour une simple p'tite histoire de double vie. Merci les potes je note.

-Une simple petite histoire de trahison, de meurtre, d'abus de confiance...
-Ouais c'pareil...

-Et toi alors ? Tu leur en as jamais voulu pour quoi que ce soit ?


Re-Bam, l'image d'une gothique qui nage sur le dos d'un monstre marin. Celle d'enfants révo s'enfuyant et d'une colère qui monte encore et encore. Le sentiment de trahison que j'avais ressentit à ce moment là. La déchirure du cœur et de l'orgueil. Bordel ça m'avait vraiment retourné... Mais bon j'avais pardonné ! Il avait fallu qu'on parle, deux fois, mais j'l'avais fait c'putain d'pas. Pour eux ! Et c'est pas toujours que j'fais un pas qui soit pas dans la tombe. Alors que d'leur côté... rien nada kedal !

-Mouais j'veux bien concéder qu'ça doit être dur à encaisser comme nouvelle... surtout pour la mouflette. Mais bon c'est pas comme si c'était l'genre de truc que j'pouvais leur annoncer au premier jour ou même après. Pt'être une fois arrivé à Shabondy, mais ces enfoirés du CP8 m'en ont pas laissé l'temps.


-Tu l'aurais fait ? J'veux dire, tu leur aurais vraiment dit un jour ?
-...
-Volontairement ?
-Non... Jamais j'l'aurais fait faut bien l'reconnaitre.

-Pourquoi ? Si t'étais si sûr de tes hommes et de vos liens tu aurais pu leur dire non ?

-Ouais t'as raison... mais j'me doutais bien que ça passerait pas. Faux être lucide jamais la mouflette et la gothica aurait pu prendre ça bien.

Tu vois, là tu mets l'doigt sur un truc mon gars. J'ai jamais vraiment eu confiance en eux, c'est ça l'soucis. Pas forcement sur le terrain, la d'ssus c'était des chefs rien à r'dire. Nan plus en coulisse... Ils étaient pas comme la première génération, pas aussi soudés, pas aussi */...


-A ta botte ? A ton image ? A tes ordres ?

-Grmelmle... Ouais on peut dire ça. Nan là la deuxième ils étaient plus indépendants, plus vivants... moins contrôlable aussi du coup. C'est ça l'soucis, j'ai toujours voulu contrôler les autres ; même mes amis j'veux dire. Comme si j'voulais les protéger autant que moi même en décidant de c'qui est bon ou pas.

-Tu es faible Toji.
-Que ?... Nan mais t'as vu ta gueule ? J't'emmerde d'abords.
-Héhéhé, tu vois pas que tu es pété de trouille ?
Fais le taire.
T'as la trouille du monde qui t'entoure, d'en perde le contrôle et de repartir dans ce que tu as réussi à fuir. T'as la trouille de toi même. T'as la trouille que ceux que tu crois être tes amis te lâchent sur l'instant en découvrant qu'elle saloperie tu es. La trouille qu'en essayant d'changer tu t'affaiblisses et perdes alors le seul repaire que t'as dans c'monde où tu d'débats pour exister. C'est pour ça que tu as horreur qu'on te résiste ; ça ébranle le seul point solide sur lequel tu te rattaches et dont tu te rends compte qu'il t'est plus néfaste qu'autre chose. Tu t'embourbes et plus tu te débats plus tu étoufferas.
Fais le taire !
Faut pas être bien malin pour comprendre qu'au fond d'toi t'aurais aimé être différent. Non ? J'ai tord peut être ?
OUI t'as tord !

-Non.

-Il est encore temps Arashibourei. Temps de changer, temps d'aller vers la rédemption ou du moins ne plus nuire. Pour toi, pour tes amis.

-Tu t'plantes juste sur un truc mec...

Ouais j'reconnais que j'commence à enfin m'dire que depuis tout c'temps j'aurais aimé être un autre gars... Ne pas avoir vécu l'enfer. Ne pas vouloir la faire vivre au autres. Ne plus m'affirmer par la seule voie que ce damné Monde a bien voulu m'laisser... Mais va pas croire que j'regrette un seul instant c'que j'suis devenu. Putain ça non j'en suis même pas peu fier ! J'suis Thunder F. nom d'une bitte d’amarrage !

L'est trop tard pour changer c'foutu destin qui m'a arraché à la mer, mais par tous les enfers d'impel down j'préférerais encore crever que de n'pas avoir rendu les coups aux centuples. Et si mes potes prennent des éclats aux passages, qu'ils serrent des dents ; tout comme moi j'aurais serré des dents et retourné terres et mers pour sauver une seule de leur miche !

Mais ça ils en auraient conscience ? Non ! Pas un seul instant ils ont pu voir à quel point j'tenais à eux bordel ! Putain j'aurais tué pour eux, j'aurais brisé mes mains et mon âme s'ils me l'avaient seulement demandé !

Tsssss... tu t'affaiblis encore.
Et malgré tout j'ai voulu y croire, jusqu'au bout. J’espérais encore et encore qu'ils me comprennent et m'acceptent. En entier. Même maintenant j'peux pas m’empêcher d'y croire, de penser qu'ils s'estiment au moins un peu au fond d'eux des Sea Wolves. Que tout c'qu'on a fait et vécu n'a pas été vain, balayé simplement par une brise du large...
Tu deviens pathétique... regarde toi.
Mais j'me rends compte que j'me suis trompé tu vois. En l'disant c'est plus évident c'est sûr, ça en devient presque ridicule tell'ment j'aurais du l'voir avant mais que veux tu... On était pas une famille...

Alors la prochaine fois qu'on se croisera... là faudra vraiment qu'on parle.

Voilà... là tu te retrouves.
Et s'il s'avère que t'as raison mon p'tit Jonas... S'il s'avère que j'me suis planté depuis l'début... que les seuls humains en qui j'ai cru aient été indignes de ma confiance...
Bieeeeeeen... continue...
Alors là j'peux te dire que vous allez vraiment découvrir ce que j'appelle la colère.



(...)



Le vent du large me réveille, lavant mes pensées jusque là en ébullition de sa fraicheur. Je m'étonne de m'retrouver debout à faire les cents pas, mâchoire serrée et poings en blocs. Combien de temps ?  Allez savoir.  Alors je reprends sur moi et retourne m'assoir, l'esprit de nouveau clair, loin de la tempête et des éclairs. Jonas m'y attend, de son regard calme qui vous transperce.

Il y a tant de chose qu'on pourrait encore se dire...


-J'taime bien mon p'tit Jonas.

-...
-Nan sans rire j'me devais de te le dire malgré les apparences, je t’apprécie vachement. C'est pas tous les jours que j'ai l'occaz' de parler comme ça à quelqu'un, à coeur ouvert, alors j'te dis pas l'bien qu'ça m'fait. Dis toi qu'en c'moment j'deviens chaque jour un peu meilleur et que ça s'ra aussi un peu grâce à toi p'tite canaille.

Bon, après le fait que tu vas mourir bientôt ça aide à lâcher les confidences, j'avoue. Le prend pas mal hein, c'est pas contre toi tu l'auras compris.


-Tu vas tous les tuer ?

-Ben écoute... Ton cher petit Basara s'est fait une joie de m'expliquer qu'on ne pouvait pas avoir le beurre et l'argent du beurre, alors de mon côté j' me fais un devoir de lui rendre la politesse.

J'ai mis votre exécution à tous dans la balance et j'aurais l'air de quoi si j'allais pas au bout d'mes discours. Déjà qu'on m'prend visiblement pas encore assez au sérieux dans c'foutu merdier, alors bon. Disons que j'ai une réputation à tenir malgré tout c'qu'on a pu se dire tout à l'heure.

Mais dis toi bien aussi que j'y prendrais pas forcement plus de plaisir que ça à l'faire hein. J'aurais pt'être même un p'tit pincement quand j'te découperai la couenne tiens.

Après j'vais t'faire une faveur mon gars, pour tes efforts et ton oreille charitable. J'vais te tuer en premier ; histoire que t'assistes pas au massacre généralisé. J'sais à quel point on peut tenir à ses hommes, alors j'vais t'épargner ça.


-Ta bonté te perdra Arashibourei...

Enfin un bon conseil.
-Ouais j'passe mon temps à me l'dire en c'moment.

-Il est encore temps de faire machine arrière tu sais, tu peux encore*/...
-Navré l'ami... j'ai aucune envie de faire machine arrière.
Tsss, menteur.
Seulement un p'tit changement d'cap ou deux de prévus huhuhu.



Je lui laisse donc le temps de se préparer, vérifiant machinalement le tranchant de ma lame tandis que de son côté il s'efforce de remettre lentement en place les derniers boutons de son uniforme taché de sang... Puis quand je vois à son visage et à ses yeux qu'il est prêt, je m'avance sur lui d'un air grave mais vide de toute haine.

-Un dernier mot ?

-On se reverra à la table de Davy Jones Arashibourei, et le plus tôt sera le mieux.

-Huhu, pour sûr.



- Fin -
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