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Aux condamnés.






C'est quand le ciel s'assombrit que j'ai l'air d'un illuminé. Quand je crois à un rêve enterré que tous mes désirs resurgissent dans un monde morbide où les craintes écrasent les espérances. Les larmes coulent à l'intérieur. Continuellement. Tandis que dehors, c'est sec, aride, un visage traversé par de grandes rides de désenchantement. Et patient, j'attends mon heure.

Elle viendra, surnaturellement, comme la vingt cinquième, elle viendra nous pourrir pour nous libérer enfin d'un poids bien trop lourd à porter. Attendant, je porte mon propre sac de souffrance, j'avance, je rampe, je frissonne. J'attends.

Et parfois, à un carrefour de maux, je rencontre un voyageur qui porte un fardeau plus léger ou beaucoup plus lourd. Je te rencontre toi et je te demande : comment est-ce que tu vis, toi, condamné ? Et je te demande : quels sont tes désirs, toi, condamné ? Est-ce que tu aspires à une vie paisible à l'abri des regards du Mauvais Monde ou veux-tu le côtoyer ? Je suis des deux, moi. Forcé de partager le même lit, sanctuaire des hommes perdus et délaissés.

Aux condamnés.




    Le jeune Axel profitait d'une promenade sur le Marvel Genbu, un soir où la lune n'était pas plus belle que ça, où la mer était calme, où le souffle du vent passait à travers nuages et marées, doucement, comme un murmure, un chuchotement.

    Il se détendait, la journée ayant été, elle non-plus, pas si exceptionnelle, pas si belle, pas si remarquable après tout. Une journée comme une autre, une journée où sa nuque se tirait toute seule et balafrait sa tête, esprit se voulant libre et pourtant coincé entre ennui et folie naissante. Bref, un autre jour était passé, et toujours pas de réponse.

    Ceci dit, par ce soir empli de normalité, alors qu'il s'étendait sur un rebord du navire, le punk vit un simple objet, suivant les courant, à peine distinct dans la houle de cette mer noire, et pourtant qui attirait toute son attention : une bouteille. Une bouteille simple, en verre, vert foncé, et qui gambadait, comme avec négligence, comme sans intérêt. Mais ce détail transcendant cette soirée trop normale, trop usuelle, ce détail, de par son inutilité inusuelle sans être exceptionnelle, ce détail vint briser l'ennui du charpentier.

    Ce dernier s'accrocha au navire grâce à une de ses chaînes à grappins, et descendit le long du bois massif afin de la récupérer. D'abord déçu que ce ne soit pas de l'alcool, le punk fut étonné de voir un message à la place du doux breuvage espéré. Il déboucha le récipient, et récupéra le papier déjà usé, entre la vie qu'il avait dû avoir et l'écriture qui le déchirait de toute part.

    Il la lut. Attentivement. S'arrêtant sur chaque mot de cette lettre pourtant courte. Ce n'était pas une réponse, non. Ce n'était pas une solution. Mais Axel put, alors qu'il lisait les lignes noires sur le support pas si blanc, Axel put quelque part se reconnaître. La personne ayant écrit ce petit bout de pensée était comme lui. Ou du moins, elle semblait l'être. Axel voulait qu'elle le soit.

    Alors, avec un sourire léger, il prit lui aussi un bout de papier, de l'encre et une plume, dérobés à on-ne-sait-qui sur ce rafiot désespéré, et écrivit à son tour un autre message pour le prochain fou qui ramasserait cette bouteille. Pour le prochain cinglé en attente d'un calme idyllique, d'une utopie de silence, d'un Eden de sérénité.

    Et avec toute l'attention du monde, le jeune Giriko mit sa lettre dans la bouteille, la reboucha, et la reposa sur les flots, avec douceur, avec affection, comme si c'était un bébé, un nourrisson qu'on abandonnait là pour une vie meilleure. Non, ce n'était pas une réponse. C'était simplement un effort de compréhension.

    C'était un espoir.



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    Moi.

    Je fais difficilement la différence entre rêves et réalité, entre désirs et besoins, entre moi et moi. Car je ne sais pas. Je ne sais toujours pas si le monde est parce que je le vois, ou si mes yeux sont juste preuve que je n'y appartiens pas. Je me perds entre actions et pensées, ne sachant pas quelle est le sens de la causalité entre ces deux mondes, ou si déjà il y en a une. Je me maintiens difficilement, entre raison et folie, ne sachant pas laquelle des deux écouter, ne sachant même pas définir l'une ou l'autre.

    Condamné, toi qui me ressembles, saches que le poids sur mes épaules se fait plus conséquent à chaque jour qui passe. Chaque pas m'enfonçant un peu plus loin dans ma boîte de Pandore, je continue à chercher la solution, une solution. N'importe laquelle.

    Condamné, toi qui me ressembles, saches que je ne vois plus mes mains tellement elles sont couvertes de sang. Je ne vois plus cette salope qu'on appelle espoir, et qui nous fait tourner la tête, qui nous fait sourire bêtement car elle se croit du bon côté. Car elle nous fait croire qu'il y a un bon côté. Et pourtant je continue à la chasser, pour la suivre, pour l'aimer ou pour la tabasser une bonne fois pour toute. Parce qu'il n'y a rien d'autre à faire.

    Condamné, toi qui me ressembles, je sais que je ne suis pas exceptionnel. Je sais que le monde vacille, autant que moi, dans le doute et l'interrogation. Je sais que le monde se ment à lui-même, comme je le fais, dans l'espoir de naviguer un peu plus longtemps, vers une ataraxie, vers ce qu'on appelle un rêve.

    Je ne suis pas grand chose, comme je ne pourrais me définir. Je vis mal, comme je me déchire les poings à frapper, comme je me déchire la gorge à hurler.

    Condamné, je ne sais pas où toi tu en es, ou si toi tu vois le même monde que moi. Mais je sais une chose : je continuerais à brûler ma vie, à brûler mon être, à brûler mon monde pour espérer, dans un dernier souffle, apercevoir quelque chose qui ressemble à une solution.

    Je continuerais à brûler, comme mes pensées brûlent cette lettre.




    Aux condamnés.
    • https://www.onepiece-requiem.net/t9308-timbeeeeeeeeer-fiche-d-axe
    • https://www.onepiece-requiem.net/t9281-axel-chainsaw-giriko
    Elles savent toutes bien mentir et encore mieux quand tu affiches le moindre intérêt pour leurs miches, pas parce que tu veux te les faire, non, mais parce que la seule chose dont t'as envie, c'est qu'elles se portent bien. Est idiot celui qui pense qu'elles ne le savent pas, oh si, la mienne le sait, elle en profite et se tait et quand elle en a marre, elle se barre, pour revenir en réclamer du temps après. N'est-ce pas les pires ? Pauvres filles. Celles qui croient t'apprécier mais qui paradoxalement se jouent de toi, se foutent de toi et puis reviennent, et puis reviennent. Enfonce le couteau, remue-le, tortille-le dans la plaie. Si c'est là ce qu'il te plaît, je t'en prie, sois mon invitée. Mais viendra un jour où tu regretteras, le jour où j'aurais réussi à revenir à mes sens, à détacher complètement mon esprit, mon cœur de tes bras, viendra un jour où tu regretteras. Continue donc de me sourire, tu es de la pire espèce. Je le vois maintenant, ton sourire, mes yeux sont bien ouverts. Tu es de la pire espèce.

    L'inconnu chante l'amour, le loue jusqu'à plus fin ! Sait-il que ce qui vient après brisera tous ses mots sur papier ? Tu ai
    Tu aimes quelqu'un mais aimes-tu son côté sombre ? Son côté effrayant qu'il renie en ne sachant pas. T'en gagneras des batailles, de la joie momentané mais la guerre ne finit jamais. Prépare toi consciencieusement parce que le pire va arriver.