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Que d'amis et d'ennemis

Kurumu venait de quitter Vendredi, île qu'elle avait renommé, avec un gros butin. A peu près, plus de trente millions de berrys, grâce à une carte offerte par Polissongohan, jeune enfant qui habitait sur Cotton Candy Island. La fillette était contente, mais ses réserves de nourriture diminuaient, et ça faisait déjà quelques jours qu'elle n'avait pas trouvé une île où faire escale. La nuit tomba, et la jeune fille s'endormit, laissant le voilier se déplacer au gré du vent. Quelques gouttes tombèrent, puis une pluie torrentielle s’abattit sur South Blue. La demoiselle se réveilla, et fut étonné de voir ça, alors que la mer était calme. Seulement, elle ne pouvait rien faire, puisqu'elle n'avait ni k-way, ni parapluie. Se fut ainsi qu'elle resta en position foetal à recevoir toute la flotte, et ce, durant toute la nuit.

Au petit matin, la jeune fille avait des cernes, et était malade. Elle n'avait pas fermé les yeux de la nuit, et cela l'avait achevé.
*Maintenant qu'est ce que je peux bien faire. J'ai quitté ma maison, des soldats de la marine m'en veulent... Et là, je suis au milieu de l'océan, sans un quelconque repère. Le pire dans tout ça, c'est que j'ai attrapé froid.*
Elle regarda autour d'elle afin de chercher une île où accoster.
-"Récapitulons. J'ai encore la mallette, la boussole, et de la nourriture... Enfin, pour ce qu'il en reste. Putain, ça craint un max, il faut vraiment que je trouve un équipage, ou un groupe d'amie, sinon je risque d'y passer."

Naviguant suivant le bon vouloir du vent, et par flemmardise de ramer, Kurumu parvint à voir une île, du moins, ça y ressemblait.
*J'espère que tout se passera pour le mieux* pensa-t-elle, tout en mettant les voiles vers cette dernière.

La demoiselle accosta sur cette fameuse l'île, qui apparaissait aux yeux de Kurumu, comme sa sauveuse, celle qui lui permettra de se reposer et de se ravitailler. Pour éviter que des soldats de la marine puisse la trouver, la jeune fille prit l'initiative de ne pas s'amarrer aux quais comme tout le monde, mais plutôt de cacher son voilier. En plus de cela, celui-ci contenait un joli magot qu'il serait dommage de perdre.
La plage, et le bord de mer étaient séparés des habitations et des magasins. Plusieurs accès existaient pour se rendre sur le sable doux, et ce, sans une once de surveillance. Chaque personne pouvait entrer et sortir de la ville, quelque soit son appartenance, et ça, c'était bien.

Une fois le bateau moins visible, elle enleva son veston et s'essuya rapidement les cheveux, puis alla en ville pour se promener. La métropole à l'intérieure de l'enceinte était jolie, les maisons étaient blanches aux toitures bleutées. Les chemins étaient fait de pierres bleues et cimentées entre elles, puis poncés, afin qu'elles aient toute la même hauteur. Vêtue de sa tenue d'écolière encore mouillée et les cheveux en bataille, elle ne fit pas trois pas sans que personne ne la regarde avec un air bizarre. Kurumu pouvait même entendre des murmures qui la concernait directement. Gênée, elle s'écria :
-"Mais qu'est ce qui ne vas pas chez vous ? Pourquoi vous parlez sur moi ?"
L'une des personnes lui répondit :
-"Votre tenue n'est pas conforme aux règles de Seafoam Islands."
-"Comment ça ? C'est quoi ce délire ?" s'étonna Kurumu qui n'avait pas encore esquissé un petit sourire.
-"Pour faire simple, pour les femmes et filles, celle ci ne peuvent pas portée de jupes, question de pudicité. Sur cette île, tous sont les bienvenues qu'ils soient pirates, chasseurs de prime, soldats de la marine et du gouvernement. Même les révolutionnaires y sont autorisés. Donc là, vous devriez vous changer jeune fille. Non loin d'ici, il y a un magasin spécialisé dans la vente de vêtements." Puis il retourna à ses occupations.
-"Mais je m'en fiche que tout le monde ait le droit de venir, je veux simplement que vous arrêtez de me regarder avec des airs d’ahuri, comme si vous n'avez jamais vu de personne en jupe. Mais, c'est bon, je vais me changer. Pas la peine de me le redire."

L'adolescente était de mauvais poil. La nuit fut horrible, et il lui en fallait peu pour s'énerver. Comme c'était partit, la journée allait être longue, mais elle n'oublia pas le plus important : se faire toute petite afin que la marine ne lui tombe pas dessus.
*Je sais ce qu'il me reste à faire maintenant.*
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La brunette s'aventura dans la ville afin de trouver le dit magasin. Cependant, à chacun de ses pas, elle était émerveillée par la scintillante cité, mais les habitants de Seafoam Islands continuaient de la regarder d'un air intrigué. Tournant la tête de gauche à droite et vice versa, elle trouva finalement une boutique de vêtements, du nom de Fashion Mode. Elle entra et la jeune fille eut des étoiles dans les yeux. Le magasin était grand, et le choix des robes, t-shirts, pull et bien d'autres, était quasiment infini. Kurumu se hâta sur les habits de marque, en oubliant la principale raison de sa venue.
-"Toi là bas, aide moi à tenir mes affaires, j'ai pas cinquante bras." dit-elle à un groom.

L'homme arriva, et la demoiselle déposa sur les bras de ce dernier, la vingtaine de vêtements qu'elle avait choisi.
-"Vous savez, ils vous faudra de l'argent pour payer tout ça."
-"J'ai ce qu'il me faut. Ne t'en fait pas. Mais, j'y pense, pourquoi y'a-t-il des robes, mais pas des jupes ?"
-"Si vous voulez, sur Seafoam Islands, les femmes ne doivent pas montrer leurs jambes, car, il risquerait d'y avoir des tromperies. Un homme pourrait demander le divorce pour une autre femme, juste parce qu'elle a de plus jolies jambes."
Kurumu n'était pas convaincu, et hésitait à se prendre des robes. D'après elle, elles ne serviraient que lors de soirée, ou de bal de fin d'année, mais malheureusement, la jeune fille avait arrêté d'aller à l'école. Cependant, elle eut une pensée pour ses amies, principalement Jaz et Naoko. Elle regrettait le fait qu'elles ne soient pas à ses côtés. Essayant les différentes tenues dans une cabine d'essayage, l'adolescente avait enfin le sourire. Faire les boutiques lui faisait tout oublier. Passant près de deux heures dans le magasin, mais surtout à s'admirer dans une robe noire aux bordures rouges, elle passa à la caisse. La note fut salée, mais ça, elle s'en doutait.

Kurumu sortit de la boutique en jean bleu foncé, avec un débardeur orangé. Autour de son cou, elle s'était mis un foulard de la même couleur que son jean, et à ses pieds, elle avait des bottes Primigi Durham noire. Au moins, elle allait respecter cette fameuse règle de l'île, qui était, d'après son avis, totalement absurde. La brunette avait payé avec l'argent de son magot, puis continua sa petite promenade au sein de l'île.
*J'en ai marre de dormir au sol ou dans le bateau. J'aimerais un vrai lit. Et aussi j'aimerais me laver, car l'eau de mer j'en ai ras le bol. En plus, je sais pas si je me ravitaille maintenant, ou j'attends le lendemain... La seconde option me paraît le mieux.*

La demoiselle marcha la tête baissée, sans faire attention aux personnes qui venaient en sens inverse. En plus de cela, la pauvre fille sans défense, qui avait laissé sa Pourfendeuse du Ciel sur son voilier, était chargée comme une bourrique. Elle avait au moins sept sacs de vêtements. Malgré cela, les habitants de l'île cessèrent de la regarder, bien que la brunette continuait d'éternuer, et de se moucher. La fatigue commençait à l'exténuer, et la nuit exécrable qu'elle avait passé n'arrangeait pas les choses. Pour se reposer rapidement, Kurumu demanda à un passant où est ce qu'il y aurait un hôtel. L'homme sympathique, et qui voulait faire sa bonne action du jour la guida avec des indications claires et précises.

Ce dernier avait vu juste. Malgré les trois cul-de-sac qu'elle s'était pris, et après avoir passé devant des dizaines et des dizaines de maisons, elle trouva enfin un hôtel. Pas n'importe quel hôtel, mais un quatre étoiles. Kurumu savait qu'elle allait payer très cher la nuit, mais la demoiselle voulait se rétablir du mieux qu'elle le pouvait. Elle entra donc et fut choquée par la décoration. Tout était sublime, luxueux, des lustres qui devaient coûter des dizaines de millier de berrys, des fauteuils hautes gammes, et même les personnes qui avaient une chambre étaient d'un rang social supérieur aux autres. En tout cas, cette demeure était complètement différente des piteuses auberges et misérables gîtes dans laquelle la jeune fille avait passé la nuit.
-"Bien le bonjour mademoiselle, que puis-je pour vous ?"
-"Bonjour, j'aimerais une chambre pour une nuit s'il vous plaît."
-"Bien sur, votre chambre est la numéro 0080. Voulez vous que l'on vous porte vos sacs ?"
-"Oui s'il vous plaît. J'aimerais aussi qu'une personne puisse me montrer ma chambre, si cela ne vous dérange pas."
-"Évidement !" En s'adressant à un porteur :
-"Montrez lui sa chambre je vous prie."
Le porteur acquiesça et guida Kurumu à sa chambre. Celle ci était très grande, bien éclairée, avec vue sur South Blue. Le matelas n'attendais plus qu'elle. Mais avant de se reposer, elle se changea et prit un bon bain bien chaud. L'ado était d'autant plus surprise quand elle apprit que le bain faisait jacuzzi.

Avant de se mettre dans le bain, Kurumu mit à laver ses vêtements. Passant près de trois quart d'heure dans la baignoire, elle décida de sortir, puis mit un t-shirt et un petit short, qu'elle avait acheter à la boutique, et s'allongea sur le lit. Le matelas était favorable à son rétablissement et était tellement moelleux qu'elle s'endormit directement.
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La nuit était tombée depuis une trentaine de minutes. La môme était dans son lit, en train de rêver. Pendant ce temps, non loin de la plage, deux individus arrivèrent. Ils étaient assez grands et suffisamment musclés pour pouvoir faire peur aux gens. L'un avait des cheveux noirs en bataille, et l'autre, était chauve. Marchant tranquillement sur le sable en direction de la ville, l'un d'eux demanda :
-"Es tu sûr que c'est ici ? Pourquoi sur cette île, et pas sur l'une de Grand Line ? J'ai l'impression d'avoir fait un retour vers le passé..."
-"La localisation ne peut être que viable. Après tout, nous savons parfaitement qui nous a mis sur cette piste. Son travail ne peut connaître que la réussite."

Marchant lentement et tranquillement dans la ville, les deux hommes, contrairement à la jeune fille, n'étaient pas émerveillés par la jolie ville, bien décorée. Les lampadaires reflétaient le bleu du sentier. Le chauve prit la tête de la marche, et ne semblait pas surpris par l'unique présence de vendeurs de substances illicites. Ce type de personnes dormaient le jour et bossaient la nuit, pour être tranquille, mais aussi, pour ne pas se faire attraper. Leur but était de générer assez de bénéfices pour partir loin d'ici, et avoir la belle vie. Trouver la personne idéale pour lui refourguer ses biens était quelque chose d'aisé, puisque toutes les personnes qui sortaient la nuit, étaient soit des vendeurs, soit des consommateurs. L'un d'eux, habillé en survêt et grosse lunette noires alla voir les deux hommes et leur proposa un prix pour ses barrettes. Seulement, d'une rapide torsion, l'équipier du grand chauve brisa la nuque de ce vendeur.
-"Tu aurais dû le laisser parler."
-"Qu'est ce qui te fait croire que nous sommes sur le bon chemin ? On cherche un objet petit sur une île immense. Elle peut être n'importe où !"
-"Tu omets un détail. IL nous a donné la localisation exacte. Nous n'avons plus qu'à la trouver. D'ailleurs, mon petit doigt me dit de nous rendre dans cet hôtel. En théorie, tout le monde devrait dormir, excepté cette sous race d'individu. Hors, il y a des personnes encore debout."
-"Encore ce fameux pouvoir ?"

Il ne préféra pas répondre, et continua de suivre sa piste. Pur coïncidence, ou total hasard, cette fameuse piste mena les deux individus à l'hôtel quatre étoiles, hôtel où dormait paisiblement la jeune fille. Le grand chauve posa sa main sur la porte de la demeure, et d'un coup de pression, elle vola en éclat. La personne de l'accueil était choquée, et lui expliqua que c'était fermé.
-"On aimerait voir le propriétaire ! Où se trouve-t-il ?"
Cette absence de réponse lui causa sa perte, puisque le coéquipier du chauve, se jeta sur celui-ci et lui tordit le cou. En revanche, l'autre personne de l'accueil donna une réponse claire et précise.
-"Eneryansha, n'oublie pas les ordres. Nous devons ramener l'objet en faisant le moins de victimes. Hors, tu as déjà tué deux personnes."
-"Ouais, ouais" dit-il en sortant un pistolet.

Il commença à tirer sur tout ce qu'il pouvait : les lustres, les fauteuils, les cadres, les portes. Quant au chauve, il posa sa main sur les murs, et d'un coup de paume il les brisait. Les personnes qui passaient une nuit à l'hôtel était en panique, et Eneryansha en profitait pour tuer quelques grooms. Montant les étages, la destruction de l'hôtel prenait de l'ampleur. La pauvre Kurumu, qui avait envie de passer une merveilleuse nuit fut réveillée par les coups de feu. Énervée, elle sortit de sa chambre en shirt et t-shirt, puis voulu trouver les personnes à l'origine de ce brouhaha. Ce fut rapide, puisqu'un nouveau mur venait de s'écrouler.

La demoiselle aperçut enfin les troubles-fêtes. En plus d'être musclé, le chauve était grand, vêtu d'un t-shirt blanc, et d'un jean vert. Il semblait rester calme, alors que la marine allait surement venir pour les arrêter. Quant à son complice, il était un peu plus petit, habillé dans un ensemble orange. Seulement un symbole de couleur violet était visible. Il y avait deux lettres : LL. Kurumu ne savait plus où est ce qu'elle avait entendu quelqu'un prononcer ces lettres, mais elle devait les arrêter.
-"J'ai payé pour avoir du calme et me reposer en paix ! Pas pour avoir un cirque !"

Eneryansha tourna sa tête et aperçut la brunette. Dès lors, il tapota sur l'épaule de son complice, afin qu'il se retourne aussi.
-"Intéressant... Toi, va chercher l'objet. Je m'occupe de la fille. Je suis sur que tu perdras ton sang froid."
-"Encore toi qui fait le meilleur boulot. Je vais finir par me plaindre."
A ces mots, il s'en alla, laissant le chauve et la môme en tête à tête. Derrière ce dernier, il avait la foule qui tentait de fuir l'hôtel et les deux fous.

-"Je ne m'attendais pas à te voir en ces lieux. Je suis Té Sym Pah. Membre du LL."
-"M'en fiche d'abord. Casse toi d'ici, et laisse moi dormir. Je ne suis pas d'humeur à parler avec un chauve."
-"Rejoins nous. Rejoins le ruban Lila et sa noble cause. Tu feras partie de l'élite."
-"Et pourquoi je vous rejoindrais ?"
-"Lu Bu ne t'as pas expliqué... Tu as deux choix. Soit tu t'allies à nous, et donc tu obéis à notre chef, qui n'est autre que ton père, ou alors, tu meurs car tu peux nous être un frein. C'est..."
-"QUOI ! Retire ce que tu viens de dire ! Mon père ne feras pas de choses pareilles !! Tu mens ! Tu mens je te dis. J'ai aucune raison de te croire. Et comment se fait-il que tu connaisses Lu Bu ?"
-"Tu ne me croirais pas de toutes façons. Allie toi à ton père, et prend son nom. Oublie le Sound L. afin de faire de grande chose en ce misérable monde."
-"Et si je veux prendre son nom, sans pour autant vous rejoindre ?"
-"Tu risques seulement d'entacher sa réputation..."
-"Ah ouais... Vu que tu mens, alors je prendrais son nom. Et arrête tes balivernes. Ne parle pas de mon papa comme si s'était un tueur."

Elle se jeta sur l'homme, le poing en avant. Seulement il évita le coup. Kurumu avait la hargne. Il n'était pas envisageable de dire du mal de son père, surtout si c'était des mensonges. La demoiselle perdit son sang-froid, et donna des coups dans tous les sens, de façon désorganisé. Malheureusement, Té Sym Pah anticipait tout, et contre-attaqua. Coup de genou, paume du tigre, phalange du singe. La pauvre gamine était en sang. Malgré tout, elle se releva.
-"Je vois pourquoi il disait que tu pouvais être un frein, ta détermination est sans faille. Seulement, la volonté ne suffit pas. Pour avancer, il te faut la puissance. Le fait que tu te sois jeter sur moi montre un refus de coopérer. Alors soit, je vais te montrer la mort de près."

Alors qu'il s'apprêtait à donner un premier coup, sur la gamine qui était à genou, l'homme de tout à l'heure, qui avait loué une chambre arriva.
-"Jeune fille, votre tenue n'est toujours pas conforme aux règles de Seafoam Islands. Vous devez vous changer."
-"Nan mais je rêve. L'hôtel est en train de se faire ravager par deux fous. Je suis en train de me faire frapper, et toi, tu reviens avec ta putain de règle à la con. Mais tu te fous de ma gueule."
-"Dommage que tu sois si vulgaire, mais ton heure est arrivée."

D'un déplacement rapide, il se trouva devant l'homme et murmura un mot : Excalibur. Technique de poing, qui consistait à fendre l’air afin d’obtenir le pouvoir tranchant de l’épée légendaire homonyme, capable de couper toute matière. En un coup, il tomba raide mort.
-"Ah ton tour, jeune fille. Tu aurais dû accepter ma proposition. Mais avant de mourir, si tu ne me crois pas, je te conseillerais de rejoindre Grand Line, la route de tous les périls. Là-bas, tu pourras devenir plus forte. Mais bon, il faut encore que tu survives à ce coup."
Il posa sa paume sur la poitrine de Kurumu et dit : Paume de Shura. D'un seul coup, l'ado cracha du sang, et eut le même destin que l'homme. Elle venait de se faire tuer par un chauve. Allongée sur le sol, elle ne pouvait plus bouger. A ce moment, Eneryansha revint aux côtés de Té Sym Pah, puis affirma que la mission était un succès. Ils partirent en laissant l'hôtel en ruine.


Dernière édition par Sound L. Kurumu le Mar 18 Mar 2014 - 21:54, édité 1 fois
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A l'extérieur, Eneryansha entra en contact avec un escargophone :
-"Mission accomplie. Nous avons ce qu'il faut."
[...]
-"En parlant de ça, nous avons vu, tu sais qui."
[...]
-"Bah Té Sym Pah a dû la tuer. Quand je l'ai rejoint, la pauvre gamine, en sang, jonchait sur le sol."

Se fut sur ces mots qu'ils quittèrent l'île, en échappant à la marine. Les secouristes avaient encerclé le bâtiment et sortaient les blessés sur des civières afin de leur administrer les soins nécessaires à leur rétablissement. Ils trouvèrent Kurumu sous des décombres, et s'occupèrent d'elle. La demoiselle ne bougeait pas, son pouls était faible. Les médecins sur les lieux faisaient leur possible pour aider les personnes gravement blessées, mais cela ne suffisait pas : certains mourraient dans d'atroces souffrances.

La demoiselle était dans sa bulle, sans rien entendre. La majorité de son corps était enroulé dans des bandelettes. Les médecins lui disaient de tenir bon, mais ça entrait dans les oreilles d'une sourde. Ils lui firent la total : massage cardiaque, perfusion, mais rien. La petite était dans l'anti chambre de l'enfer.
-"... Rumu... Kurumu...debout !"
-"Qui c'est ? Y'a quelqu'un ?"
-"C'est moi ! Tu m'as déjà oublié ?"
-"Cette voix...c'est... MOI ?
Sur un fond blanc, Kurumu put s'apercevoir, comme si elle était dans un miroir. Seulement son visage n'avait pas d'yeux, et elle portait une longue veste avec écrit : Soit forte, poursuis tes rêves et tes ambitions.

Pendant qu'elle rêvassait, son coeur cessait de battre. Un médecin hurla d'emmener les défibrillateurs et de les charger. Il déchira le t-shirt de l'adolescente, et envoya les premier chocs électriques.
-"Regarde toi ! Tu es faible... Depuis quand es tu devenues aussi pitoyable ? Où est passée LA Kurumu que je connaissais. Tu n'es qu'une môme ! Tu vas te faire arrêter en un rien de temps ! Tu dois connaitre la vérité... hein... Kurumu ? La... vérité ?"

Le médecin mit son index et majeur sur le cou de la jeune fille, mais il ne sentait plus le pouls. Malgré les chocs des défibrillateurs, la môme venait de quitter ce monde. A côté, deux personnes lisaient le journal.
-"Tiens tu connais la meilleure ?"
-"Vas-y raconte !"
-"Il va y avoir le projet N. En gros, ça à pour but d'empêcher les pirates d'atteindre Grand Line. Suffit juste que le projet soit opérationnel."
-"Mais ça va pas engendrer une bataille entre les pirates et la marine ?"
-"Ça, c'est leur problème..."

Lorsque Kurumu entendit cette conversation, elle se redressa et reprit son souffle.
-"NAN ! Faut pas qu'il aboutisse !"
La demoiselle se releva difficilement, et voulut retourner à son navire. Elle ne fit pas trois pas avant de s'écrouler. La môme n'avait plus de force dans les jambes pour tenir debout, mais un médecin lui donna des béquilles, afin qu'elle puisse se débrouiller seule. Sa mission terminée, il alla voir d'autres blessés. L'adolescente avança dans la ville qui était en pleine effervescence. La population locale n'en revenait pas que des personnes aient attaqué l'hôtel le plus côté de l'île. Sur le chemin, certaines personnes se moquaient de la fillette, qui ressemblait plus à une momie, qu'à une humaine. Cependant, cela faisait son charme d'après quelques individus qui achetaient des barrettes. Elle devait se dépêcher, car son temps était compté. Si le projet N aboutissait, elle resterait coincée sur South Blue, et ça, ce n'était pas envisageable.
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Kurumu faisait du mieux qu'elle pouvait, mais marcher avec des béquilles n'était pas chose aisé, d'autant plus, qu'elle ne s'en était jamais servie. C'était une première. Avec la foule qui était proche de l'hôtel en ruine, les vendeurs de substances, qui faisaient voir des éléphants roses, se dispersèrent aussi rapidement que des feuilles mortes emportées par le vent. Certains, dont les plus avide d'argent, se firent attraper par la marine. La jeune fille continua son chemin jusqu'à son voilier, sans tenir compte des remarques qu'elle put entendre.

Pressant le pas, et passant de nombreuses maisons dont les lumières étaient allumées, elle arriva enfin à la plage. Loin de la ville, l'ambiance était reposante. Les étoiles scintillaient dans le ciel de mille feux. Sur le bord de la plage, un peu plus loin, un couple faisait une balade nocturne. Il s'agissait d'un blond aux yeux bleus vêtu d'un short à fleur vert, et d'une chemise jaune avec des palmiers dessinés dessus. A sa droite, sa petite copine.  Cette jeune fille avait de longs cheveux châtains, lisses et fins, qui lui arrivaient à peu près au niveau des fesses. Elle portait la même robe que Kurumu avait acheté dans Fashion mode. De loin, on pouvait croire que c'était une gothique.

Les deux tourtereaux virent la môme en béquille, s'approcher du voilier. Ils étaient plus âgés que cette dernière, mais dans un élan de bonté, le blondinet voulut aider la brunette, qu'il ne vit que de dos.
-"Hey, ça va ? Tu veux un coup de main peut-être."
-"Nan mer..."
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, que Kurumu trébucha. Sans réfléchir, le bond lâcha la main de sa copine et rattrapa l'ado.
-"Moi c'est Billy. Et je te présente ma copine, Brenda. Enchanté."

Kurumu lui lança un regard glacial. C'était la deuxième ou troisième fois qu'un blond osait la toucher. Elle aurait préféré se casser la figure que de recevoir son aide.
-"Je ne t'ai rien demandé. Fout moi la paix. Je peux me débrouiller seule."
-"Viens Billy, elle ne veux pas de ton aide."
Seulement, le blondinet trouvait la petite mignonne. Les bandages cachaient tout, mais, tant que son visage était visible, cela lui suffisait.
-"Pour toi, je ferais tout, ma jolie. Dit, c'est quoi ton petit prénom au faite ?"
-"Nan Billy, tu vas pas recommencer ?"
-"Si on te le demande, tu diras que tu ne le sais pas."
Brenda connaissait bien Billy. A chaque fois qu'il voyait qu'une fille qui lui plaisait, il ne pouvait pas s'empêcher de la draguer. A force de voir ce cinéma, elle le laissa faire sans être jalouse.

-"J'ai pas de temps à perdre avec toi. Lâche moi la grappe !"
-"Tu sais que tu es craquante quand tu t'énerves ? D'ailleurs tu as quel âge ?"
Elle l'ignora, mais le blondinet se faisait de plus en plus insistant.
-"On t'a jamais dit que la curiosité était un vilain défaut ?"
-"Pourquoi es tu pressée ? Il y a quelque chose qui ne va pas ? Tu sais, un ange comme toi peut tout me demander."
Cet individu commençait à lui taper sur système. Elle n'en pouvait plus de ce type. La seule chose que Kurumu pouvait faire, était de lui expliquer rapidement ce qu'elle envisageait de faire, afin qu'il lui foute la paix.
-"C'est bon.... Je dois aller sur Grand Line, et passer la montagne. Mais il y a le projet N. Du coup, je dois le saboter."
-"Tu as dit Grand Line... As tu un log Pose ? Et comptes tu y aller avec ça ?" en désignant le voilier.
-"Un quoi ? C'est quoi ton log machin truc ? Ouais, c'est ça qui me fera passer la montagne."
-"Un log pose. C'est une sorte de boussole qui te permet de naviguer sur la route de tous les périls. Sans ça, tu erres sans fin, où alors, tu as de la chance et tu trouves une île, qui te permettra de te ravitailler. Si tu n'en as pas, je peux te dire un endroit où en trouver, mais se sera pas facile de t'en procurer un. Et Reverse est connu pour avoir de puissants et dangereux courant. Donc à peine arrivée, que ta chose risque de se briser. Mais puisqu'une jolie fille, quelque peu amochée, n'a pas besoin de mon aide, je m'en retourne à toi Brenda."

*Comment ce stupide blond m'a eu ? Comment a-t-il tourné la situation à son avantage ? Et merde, je n'ai pas d'autre choix que de coopérer.*
-"Attend ! J'ai besoin de ton aide."
-"Tiens tu as changé d'avis... C'est dingue ça, même quand tu détournes le regard, tu es charmante. J'accepte à condition que tu me dises ton prénom."
-"Et moi, je te le dirais quand je serais à bord d'un navire capable de passer cette montagne et avec ce fameux log pose."
-"Alors marché conclu."

Billy lui expliqua qu'elle ne pouvait pas faire cette mission, qui tendait plus vers du suicide qu'autre chose, dans son état actuel. Il fallait que la brunette se repose et qu'elle se rétablisse. C'était l'une des autres conditions pour qu'il l'aide. Kurumu n'avait pas le choix, et suivit Billy, qui après avoir déposé sa copine, emmena cette dernière chez lui. En prime, elle aurait même droit à son lit, chose qu'il ne partageait qu'avec Brenda. Lorsqu'ils arrivèrent, l'adolescente était choquée qu'un blondinet survienne à ses besoins seul, et qu'il arrive à gérer sa petite maison. En entrant, elle fut surprise de voir que tout était bien rangé. En dehors de ces stupéfactions, elle ne lui avait pas encore un adressé un mot. Billy, toujours dans sa grande générosité, lui montra sa chambre. Murs blancs, et le strict minimum : bureau, chaises, table de nuit et armoire. Finalement, Kurumu s'endormit, dès qu'elle s'allongea sur le matelas. La demoiselle ne savait pas si l'homme qui devait avoir dix-huit ans était sincère, ou alors si il allait lui tendre un piège, puisqu'il devait être aussi fourbe que les blonds. Mais ça, elle le découvrirait plus tard.
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La nuit fut courte. Seulement la jolie fille que Billy hébergeait continuait de dormir paisiblement, en oubliant même le projet N. Vers les coups de dix heures, le blondinet apporta un plateau avec le petit déjeuné, à la demoiselle qui dormait encore. Il prit l'initiative de la réveiller, puisqu'il savait parfaitement que la journée Kurumu allait être chargée. Contre toute attente, l'ado ne lui cria pas dessus, mais fut surprise que Billy soit au petit soin pour elle, alors qu'ils ne se connaissaient pas. En plus de cela, elle vit sur son lit, le petit déjeuné tout prêt, plus qu'à être dégusté. L'odeur de la nourriture lui donnait l'eau à la bouche. La môme prit le pain beurré, et s'apprêtait à le tremper dans le lait chocolaté, mais elle eut un blocage.
-"Tu pourrais partir ? J'aime pas qu'on me regarde manger."
C'était ses premiers mots de la journée à l'égard de Billy. Et pour une fois, ils étaient ni repoussant, ni méchant.
-"Tu sais que tu me fais tourner la tête ? Je t'ai regardé dormir, et tu ressembles vraiment à une enfant sage, sans aucun défauts."
Kurumu lui jeta un oreiller sur la tête. La demoiselle arrivait à bouger ses membres, même si elle ressentait encore quelques douleurs. Billy quitta la pièce.

La fillette ne savait pas quoi penser de cette personne. Elle semblait aimable, mais c'était obligé qu'il cachait son jeu. Kurumu hésitait à manger. Après tout, il aurait bien pu mettre de la drogue, ou empoisonner la nourriture.
*Il faut que j'arrête ça ! A ce rythme, je deviendrais parano.*
Oubliant le fait que la nourriture pouvait être néfaste à sa santé, la môme prit son courage à deux mains et commença la dégustation. C'était très bon, Billy avait même pensé à mettre un pot de confiture, et le pain était fait maison. La brunette était contente de ce repas, mais se rappela qu'il lui fallait un log pose, et un bateau, mais surtout une nouvelle garde robe, car l'autre devait se trouver sous les décombres.

Son repas terminé, elle sortit à son tour de la chambre. Surprise, dans les couloirs, Billy l'attendait.
-"Si tu veux, tu peux prendre une douche, ou un bain. Mais j'ai pas d'affaires de rechange... Quoi que je peux toujours te prêter les miens."
-"Nan merci" dit-elle en tournant la tête. Puis elle rajouta :
-"Je vais me racheter de nouveaux vêtements."
-"Tu veux peut-être que je t'accompagne ?"
-"Mais c'est bon là ! Tes questions à deux balles j'en ai ras le bol. J'ai plus besoin de béquilles et je peux me débrouiller seule. Tu n'as qu'à aller voir ta copine."

Elle mit les chaussons et prit des vêtements qui était posé sur la rambarde de l'escalier, et s'en alla chez Fashion Mode, pour se faire une nouvelle garde-robe. Bien que les habits étaient à Billy, Kurumu ne pouvait pas se rendre dehors avec un t-shirt déchiré, mais surtout en short. A l'extérieur, il faisait bon. Une légère brise parmi les rayons du soleil. C'était parfait pour la jeune fille qui devait avant toute chose faire escale à son voilier, afin de récupérer de l'argent. Elle avait encore des bandages au bras, et aux jambes, mais cela ne la gênait pas dans ses mouvements. Passant devant de nombreuses maisons, la brunette arriva sur la plage. Kurumu marcha tranquillement le long de la mer, puis une fois à son petit bateau, récupéra l'argent.

La demoiselle aurait bien voulu rester s'asseoir à contempler le soleil et les petite vagues portées par le vent, mais elle avait d'autres choses à faire. Prenant tout de même son temps, elle retourna à la boutique de vêtements, puis passa une nouvelle fois, près de deux heures à choisir le type d'habit qu'elle allait prendre. Finalement, un fois, sa dizaine de sac dans les mains, elle retourna chez Billy, sans jeter un oeil à l'hôtel dévasté par les deux barbares. Kurumu repensait à ce qu'avait dit Té Sym Pah. Même si elle ne le croyait pas, ça paraissait louche.

La brune arriva enfin chez Billy, qui lui ouvrit la porte.
-"Je t'en prie, entre. Quelque chose a changé chez toi. Peut-être le fait que ce t-shirt et ce jean te vont à ravir."affirma-t-il en regardant le fessier de son invité.
-"Si tu le dis. Bon alors c'est où que je trouve ce log pose ? J'en ai besoin rapidement."
Il l'invita à s'asseoir sur le canapé du salon, et lui dit :
-"Yokosaka Iwakami. C'est un homme d'affaire, qui s'est fait une réputation en expédiant des marchandises pour de nombreuses îles de Grand Line. Il essuie tout de même des pertes, en passant par Calm belt, ou encore Reverse, mais son bénéfice est toujours énorme. Une si jolie fille comme toi l'aura compris, il achète souvent des log pose, et toute la ville est au courant, puisque des navires, appelés exprès par Monsieur Iwakami, jettent l'ancre près de Seafoam Islands, afin de lui vendre l'objet que tu recherches. Simple comme bonjour... Mai bon, j'ai rencard avec Brenda, d'ici une vingtaine de minutes, du coup, je te montre sa demeure, et je te laisserais faire, en priant que ton si charmant visage n'ait pas d'égratignure."

*Je n'y crois pas ! Ça doit être un cauchemar ! Comment ce blondinet peut-il réfléchir, et prendre un air si sérieux ? Il ne cesse de me faire des compliments, sans me connaître, et d'après les propos de sa copine, ce n'est pas la première fois... Putain, mais depuis quand un déchet comme lui qui ne pense qu'à draguer, peut être doué pour la réflexion ?*
Kurumu tapa le poing sur la table puis se leva.
-"C'est bon, je me tire. Je trouverais toute seule."
-"Si tu le dis... Donc c'est un manoir à la toiture bleu, avec un très grand jardin. Il devra surement y avoir des chiens et des jardiniers. Suffit de te promener vers le centre de l'île, tu trouveras facilement je pense."
Elle s'en alla en claquant la porte. Billy se leva, et vit les sacs dans le couloir, et se dit qu'elle allait surement revenir. Il repensa au visage de la môme avant de se faire beau pour son amour.
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La brunette était énervée. Le comportement qu'avait pris Billy ne lui avait pas plu. Mais l'important était qu'elle savait où se rendre. Kurumu marcha d'un pas pressé, en faisant attention à ne pas aggraver ses douleurs. Cette fois ci, les habitants de Seafoam Islands ne la regardaient pas par rapport à sa tenue vestimentaire, mais au fait qu'elle soit blessée. Cela aussi embarrassait la demoiselle, mais préféra les ignorer. Cela faisait près de dix minutes que la jeune fille se promenait dans la ville à voir les mêmes maisons, les mêmes lampadaires, et les mêmes boutiques. Elle se demanda si elle ne s'était pas perdue, et si c'était le cas, alors tout était de la faute de Billy et de ses explications à deux berrys. Finalement, elle préféra demander son chemin à la première personne qu'elle rencontrerait, enfin la seconde puisque les deux premiers étaient des enfants de dix ans, jouant au ballon.

Un peu plus loin, elle vit un jeune homme aux cheveux noirs en épi. Il devait faire environ un mètre quatre vingt pour soixante cinq kilos. Cet personne semblait perdue dans ses pensées. Kurumu le regarda près de cinq minutes, puis s'aperçut que son regard était fixée sur un collier avec un pendentif en forme de coeur. Il avait les pouces dans les poches de son jean marron, un chemise noire en col "V" avec des bordures dorées. En plus de son chic look, il avait des chaussures bateau, qui le différenciait des autres garçons. La demoiselle s'avança vers lui.
-"Dit moi, saurais tu où se trouve le manoir d'un certain Iwakami ?"
Aucune réponse, et il reprit sa promenade quotidienne. Kurumu lui attrapa le bras.
-"Mais je te parle ! Répond moi !"
-"Oups... Désolé, j'étais en train de réfléchir."

Il regarda la fillette de haut en bas, et de gauche à droite.
-"Je sais où il se trouve. Mais au faite, pourquoi le recherches tu, et me demandes tu ça, alors que tu ne t'es pas présentée ? Dans tous les cas, moi c'est Dan, dix neuf ans, et célibataire."
-"Je m'en fiche, si tu ne veux pas m'aider, je m'y rendrais par mes propres moyens. Y'a plein de gens qui pourront me donner la direction exacte."
Le comportement de la fille plaisait de plus en plus à Dan, il l'a voulait en petite amie. Chez lui, c'était l'aîné. A chaque fois qu'il voyait son frère avec sa copine, cela le déprimait. Pour lui, ça devait être le plus grand qui ramenait une fille à la maison, et pas l'inverse. Depuis ces jours, il tomba dans la dépression, et pour oublier, il se promenait dans la ville jusqu'à tomber sur ce fameux pendentif. Dès qu'il le vit, il ne put s'empêcher de le regarder.
-"Je t'y emmène à une seule condition. Fait semblant d'être ma petite amie."
-"QUOI !! TU..TU TE FOUT DE MOI ?" Elle recula d'un pas, puis se rappela des enjeux.
-"Je veux bien le faire, mais je t'interdis de me toucher, excepté les mains, pour que cette mascarade soit réelle aux yeux des autres."

Dan:

Dan accepta la condition de Kurumu, puis l'emmena jusqu'au manoir. Le jeune homme avait un léger sourire, mais était toujours perdu dans ses pensées. Quant à la môme, elle ne savait pas ce qu'il lui était passé par la tête. Le garçon faisait exprès des détours pour rester le plus longtemps avec la fillette. Vers le manoir, il lui demanda :
-"Au fait, pourquoi cherchais tu ma maison ?"
-"Ta.. ta maison ? Et même, je peux pas te le dire, c'est... privé."
-"Tu veux que je te fasse visiter ? Après tout, on est un couple."

Kurumu acquiesça et s'apprêta à suivre Dan. C'était une très grande demeure avec une toiture bleue ciel. Il y avait deux étages, dont le premier qui comportait un balcon. Chaque étage ainsi que le rez-de-chaussé étaient composés de six à huit fenêtres dont les bordures étaient la même couleur que le toit. Les murs étaient blancs, la porte d'entrée, en chêne massif, faisait près de deux mètres de haut. Aux côtés, il y avait deux lanternes éteintes. Si le manoir était impressionnant, le jardin reflétait bien l'esprit des lieux. Une pelouse bien verte, avec des brindilles à la même hauteur, qui s'étendait sur pas mal d'hectares. Des buissons aux fruits rouges entouraient la jolie demeure, protégée par un grillage, mais aussi par une dizaine de chiens de garde.

La demoiselle avait enfin mis ses pieds dans le jardin. Encore quelques pas, et elle serait enfin à l'intérieur du manoir. Une fois devant la porte, celle ci s'ouvrit. Un blond se trouva devant eux. Il avait la peau mate, et ressemblait fortement à Billy. En revanche, il fit mauvaise impression à Kurumu, en étant habillé en débardeur jaune et short rose à fleur. Malgré son look de clown, il savait faire ressortir ses muscles.
-"C'est qui cette fille Dan ?"
-"Ma copine." affirma-t-il d'un air fier, de conquérant.
Seulement, il explosa de rire à la réponse de son aîné, puis partit à la plage.
-"Euh... c'était qui ?"
-"Junichi, le troisième de la famille. Il a dix sept ans et il est spécial. Par contre, je dois te prévenir. Déjà, toute la famille doit être à la maison, mais le principale soucis, c'est qu'en plus des domestiques, nous avons deux esclaves. Elles se font souvent battre pour leurs incapacités et leurs échecs. Il y en a une qui appartient à Junichi, qui la bat par pur plaisir, et la seconde, est au frère de mon père."

Junichi:

Le hall était recouvert de tapis rouge. C'était une grande pièce avec plusieurs portes, mais aussi plusieurs escaliers qui menaient à l'étage. Les murs étaient marrons, sur lesquels, il y avait de nombreux cadres, peintures et têtes d'animaux en guise de trophée.
-"Je t'offre un petit quelque chose à boire ? Ou à manger ? De toutes façons, je ne te fais pas visiter si tu ne manges pas en tête à tête avec moi."
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Acceptant la proposition de Dan, ce dernier lui prit la main et l'emmena en cuisine. En théorie, ils devraient retrouver Sara et Sasetsu là-bas. Après tout, il était presque midi et chez les Iwakami, l'heure du repas était à midi et demi précise. Sara était une fille de petite taille aux cheveux verts, toujours prête à servir les maîtres du manoirs. Souriante et serviable, c'était elle la plus appréciée au sein de la famille Iwakami. Quant à Sasetsu, elle faisait ce travail par défaut. Son père, qui était patron d'une grande enseigne, fit faillite. Pour sauver quelques unes de ses entreprises, il demanda de l'argent à Monsieur Iwakami. Dans un élan de bonté, et après avoir étudier son cas, il prêta une masse de berrys à cet individu, en échange de bien à hypothéquer. Le père, voulant à tout prix sauver son honneur auprès de ses employés, proposa de donner sa fille, seule bien qui lui restait.

Les deux personnes acceptèrent. Un an plus tard, cela ne suffisait plus et il mit la clé sous la porte, perdant sa fille, qui n'eut pas le choix de travailler en tant que domestique. La fuite lui était déjà passé par la tête, mais Sasetsu savait que si elle mettait un pied dans le jardin, sans l'accord d'un membre de la famille, les chiens la déchiquetterait. De ce fait, elle était parfois rebelle, mais se faisait corriger directement, voire punir. Il lui est arrivée une fois d'être privée de nourriture pendant soixante douze heures. Depuis, elle a compris qu'elle devait être obéissante. Elle avait de long cheveux noires, ainsi que des yeux de la même couleur.

Sara et Sasetsu:

La cuisine était propre et hygiénique. On pouvait même y manger par terre. Les deux domestiques y étaient aussi, et furent surpris de voir Dan avec une fille. Sara alla les voir.
-"Bon retour Monsieur Dan. Voulez vous prendre le repas maintenant ? Dois-je servir mademoiselle ?"
-"Oui s'il te plaît. Dit à Sasetsu de préparer une table pour deux personnes, et qu'elle fasse ça bien."
-"Bien Monsieur." Puis elle s'adressa à la brunette.
-"Moi c'est Sara, enchantée. Je suis l'une des domestiques."
-"Je m'appelle Kurumu."

Se fut sur cette phrase que Sara s'en alla préparer le repas du faux couple. Dan tint la main de la jeune fille et l'emmena à la table. Nappe blanche, chaises de luxe, chandelle. Tout était parfait, et fait pour que la môme se souvienne de ce moment. Malgré cet instant qui s’annonçait agréable, le jeune garçon était évasif, encore perdu dans ses pensées. Kurumu ne pensait qu'à une chose : le log pose. Finalement, les plats arrivèrent rapidement, et l'ado se servit puis goûta. Elle trouva ça très bon, mais au moment où elle voulait demander la recette, une femme aux cheveux blonds lui arrivant jusqu'au dessus du bassin entra.

Dans sa robe de chambre fuchsia, cette dame était sublime. Des yeux marrons, des lèvres mis en valeur par le gloss, et une paire de sein plus onéreuse que la majorité des femmes de son gabarit. Elle s'installa à la table de Dan.
-"Tu es rentré bien tôt. Y'a-t-il un problème ?"
Regardant par la fenêtre, il fit "non" de la tête.
-"D'ailleurs, qui est cette jeune fille ?"
-"C'est Kurumu, ma petite amie !"
-"Fabuleux mon fils. A propos de ton père, il ne rentrera pas avant ce soir. Il est allé récupérer les log pose."
Elle resta à la table jusqu'à ce que les deux tourtereaux eussent terminé.
-"C'est ma mère, et elle s'appelle Mei... Tiens, je vois que tu as fini. Alors t'as trouvé ça comment ?"
-"J'ai bien aimé."

Mei était une maman poule, un peu comme toutes les mères nobles. Elle ne pensait qu'au bien être de ses enfants, mais n'aimait pas les pratiques d'Hizashi, qui ramenait des esclaves à la maison. Lorsqu'il faisait un abus, elle en référait à son mari, puis décida de les libérer. Mei n'aimait pas garder des personnes captives dans son manoir, mais pour les deux qui restaient, elle ne pouvait rien faire, ni même pour Sasetsu.

Mei:

Dan emmena sa "petite copine" à l'étage, toujours la tête dans la lune. Cette fois ci, il lui avait lâché la main, et mis ses pouces dans ses poches. Montant les escaliers, tous deux arrivèrent dans le couloir des chambres, salles de bain, toilettes, et bien d'autres pièces qui n'ont pas encore eu d'utilité. En passant devant les différentes portes, il expliqua à qui appartenaient les pièces. Au moment, où il voulut montrer l'endroit où il dormait, Junichi ramena sa fraise.
-"Alors comment trouves tu cet endroit ? Viens, il faut que je te montre mon objet."
-"Si c'est ton esclave, on s'en fiche. Va voir ailleurs si on n'y est."
Il s'en alla après que son frère l'ai envoyé balader. Dan reprit là où il s'était arrêté, mais passa devant la chambre de son frère Yahiko, qui était actuellement en couple avec Rei.
-"J'aimerais bien qu'il se pointe pour lui montrer que ce n'est pas le seul."

Vœu exaucé. Une porte s'ouvrit, et Yahiko sortit avec sa copine. Yahiko était une pâle copie de Dan. Les deux se ressemblaient comme deux chemises, portaient les mêmes vêtements. Là où ils se différenciaient c'était au niveau de la couleur des chaussures bateaux, et au niveau de la coupe de cheveu. Yahiko avait les cheveux blancs. C'était une personne qui aimait jouer à l'andouille, et délirer avec ses amis. D'une nature sociale, rien ne l'empêchait de faire le premier pas afin de rencontrer de nouvelles personnes. En plus de cela, il aimait faire la fête, et n'avait pas peur de se prendre un râteau, ni même de se rendre ridicule. Était ce cela la réussite pour avoir une copine ? En tout cas, Dan y réfléchissait beaucoup.

Quant à Rei, sa petite copine, elle avait toujours le sourire. C'était une blonde aux yeux bleus. Ses cheveux ondulés étaient mi-longs. Elle avait la taille de Kurumu. C'était une fille de noble. Elle avait rencontré Yahiko à une fête qui eut lieu sur le bord de mer. De nombreuses personnes tournaient autour d'elle, dont Billy, mais tel un guerrier courageux, Yahiko prit la main de Rei et lui demanda de devenir sa petite amie. Devant la foule et l’audace du garçon, elle accepta.

Le joli petit couple:

-"Kurumu, je te présente Yahiko et sa copine Rei."
-"Bonjour Dan, et enchantée, Kuru..mu si je ne me trompe pas." dit Rei.
-"Salut Rei. Qu'est ce que t'en dis Yahiko ? J'ai une petite amie, tu vois, je suis digne d'être ton grand frère. C'est l'aîné qui doit montrer l'exemple et pas l'inverse. Tu n'es que le second de la famille."
-"Ouais, ouais, ouais... C'est vrai qu'elle est mignonne, mais Rei à beaucoup plus de charme. Sur ce, je dois te laisser, balade en amoureux..." rétorqua son frère cadet.
Il tendit son bras, Rei l'attrapa, puis quittèrent la place.

La visite continua, et Dan était énervé. Visiblement, il ne s'attendait pas à une telle réaction de la part de son frère. Il penserait qu'il serait dégoûté, voire humilier de n'être que le second de la famille, mais rien. Comme si il se fichait du classement mis en place par sa famille. Continuant d'avancer, des cris de femmes  s'entendirent. Kurumu avait peur, mais ne le montra.
-"C'est quoi ces cris ?"
-"Rien, juste mon oncle Hizashi qui bat son esclave. Pour changer...."

Ils arrivèrent à la chambre de l'aîné. La brunette entra et s'assit sur le lit. La pièce était parfaitement rangée et nettoyée. Aucune poussières sur le bureau et sur les meubles, pas de vêtements qui traînaient sous le lit. Typiquement, une chambre digne d'un noble.
-"Est ce que..."
-"Non, fout moi la paix."
-"Bah si c'est comme ça, je me casse. A jamais."

Kurumu claqua la porte et s'en alla du manoir. Sans compter le repas, la visite avait duré près d'une heure et demi, le temps de montrer les salles de bain qui ressemblaient à des piscines, et il était maintenant près de seize heures. L'important pour la brunette, c'était d'avoir des repères. Elle en avait pas mal, mais là, la demoiselle devait réfléchir à un plan. Le manoir était tellement bien gardé, que l'infiltration et le vol du log pose allait être difficile.
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La seule chose qu'elle pouvait faire était de se rendre chez Billy , même si cela ne l'enchantait pas du tout. Kurumu était en colère. La rejeter de cette manière était quelque chose que la jeune fille ne connaissait pas. Auparavant, elle avait bien eu des embrouilles avec les personnes de sa classe, mais elle considérait plus ça comme une trahison. La jeune brune haïssait ce type presque autant que les blonds. Passant près d'un quart d'heure dans les ruelles de Seafoam Islands, elle finit par arriver devant la maison appartenant au blondinet. La demoiselle ouvrit le portillon, puis frappa à la porte. N'ayant aucune réponse, elle fit retentir la cloche, comme si c'était une sonnette. Mais toujours rien.
*Évidement... Il doit être avec sa copine.*

Kurumu s'assit sur la marche qui se trouvait devant la porte et attendit patiemment le retour du blondinet. Les premières minutes, puis des heures entières passaient, sans que l'ado ne puisse faire quelque chose. La fatigue la gagnait de plus en plus, et surtout, elle devait agir ce soir. D'après les propos de Mei, la mère de Dan, le père sera rentré le soir. Dans l'hypothèse qu'il donne les log pose le lendemain, seule une soirée était envisageable pour le fameux vol. La fillette fini par s'assoupir devant le pallier. Il était dix huit heure trente, et le soleil commençait à se coucher.

Une quinzaine de minutes de plus tard, Billy arriva avec Brenda, la main dans la main. Il réveilla ensuite l'ado.
-"Mais qui vois-je ? Ne serait ce pas un ange ? Sache que le coucher de soleil se marie bien avec ta petite tête d'enfant."
Elle reprit ses esprits.
-"Ouvre moi ! C'est pressé."
-"Attend Billy, tu ne vas pas l'écouter ? Elle te parle comme si tu étais un chien ." Puis en s'adressant à Kurumu.
-"Ne parle pas comme ça à mon mec. Compris ? Déjà, t'as de la chance qu'il t'invite chez lui, donc la moindre des choses c'est de te la fermer et d'attendre comme tout le monde !"

Finalement, il ouvrit la porte, et la jeune fille se hâta à la salle de bain sans lui répondre, même si l'envie de le faire la démangeait. Prendre un bon bain avant la mission suicide serait parfait pour commencer la soirée. Elle monta quelques vêtements propres et qui ne l'entraveraient pas dans ses mouvements. Brenda expliqua à son copain qu'il ne devait pas se laisser faire par une ado pré-pubère, et qui profitait clairement de lui, mais surtout de sa maison. Billy ne le voyait pas de cet oeil, puisque c'était lui qui avait proposé à la jeune fille de dormir ici. Mais il affirma qu'il ferait des efforts.... enfin, si il y arrivait. Dix minutes plus tard, Kurumu était encore en train de prendre son bain, et là, Brenda péta un câble. Elle monta les escaliers, puis tapa du poing sur la porte.
-"Mais tu vas sortir ? T'en a pas marre de profiter des honnêtes gens ?"
Kurumu ouvrit la porte. Elle était en train de se sécher les cheveux avec une serviette.
-"C'est bon, de toutes façons, j'avais terminé."

Brenda était une jolie fille à fort caractère. Autant elle pouvait laisser passer certaines choses, mais à des moments, quand le vase était plein, tout allait pour le mal, et le faisait savoir. Mais elle pouvait également être sympathique et compatissante envers des inconnues, ou des personnes dans le besoin. C'était une fille tellement amoureuse de Billy, qu'elle était prête à le suivre où qu'il aille. Elle avait de long cheveux noirs lui arrivant jusqu'au bas du dos, un fin nez, mais aussi des pupilles turquoises. Comme toutes la majorité des filles de son âge, elle avait une poitrine dont elle était assez fière.

Brenda:

La jeune fille déposa la serviette sur la rampe de l'escalier et descendit se faire un petit quelque chose à manger, afin de ne pas partir le ventre vide. Faisant comme chez elle, elle ouvrit tous les placards et sortit les ingrédients et ustensiles nécessaire pour le repas. Une dizaine de minutes plus tard, le plat était fin prêt, et commença à manger. A la troisième bouchée, Billy arriva et s'installa en face d'elle.
-"Je t'ai déjà dit que je n'aimais pas qu'on me regarde manger."
-"Qu'est ce qu'une si jolie beauté pourrait avoir à se reprocher ? Mais je voulais juste te dire de ne rien tenter qui soit dangereux. Tu peux toujours en..."
Elle le coupa dans sa lancée.
-"Je m'en fiche. Je vais me reposer et partir le soir, à des heures où je serais sûre que le gars est revenu avec cette stupide boussole."
-"Je prierais pour toi ma rose pailletée. Mais si tu veux, tu peux dormir dans la chambre d'ami, ou alors dans mon lit. Je ne me permettrais pas de te proposer le canapé, puisqu'une déesse comme toi ne mérite pas un tel châtiment."
-"Putain ! Tu vas arrêter avec tes adjectifs à la con ? J'en peux plus de t'entendre dire de la merde à mon propos. JE NE SUIS PAS JOLIE ! Imprime toi ça dans ton crâne de moineau."

Billy s'en alla, et Kurumu finit son assiette. En réalité, elle savait qu'elle avait plutôt une belle tête, mais la brunette n'aimait pas qu'on le lui fasse remarquer. C'était le compliment à bannir. Quand on le lui sortait, elle pensait qu'on se foutait d'elle. La demoiselle préféra aller dans la chambre d'ami, puis ferma la porte à clé, afin d'être en paix. Elle avait la pression. Cambrioler seule un manoir n'était pas chose aisé, d'autant plus, que les propriétaires risqueraient d'être présent.
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Dans le ciel étoilée, la lune était à son apogée. Minuit passé, Kurumu se leva et se changea afin d'être prête. Aucune erreurs lui étaient permises. Elle descendit à la cuisine, mais ne se fit pas de petit déjeuné. La petite avait la boule au ventre, mais prit tout de même un couteau, pour pouvoir se défendre, en espérant qu'elle n'aurait pas à l'utiliser. Une fois dans le couloir, elle ouvrit la porte, mais entendit ce bon vieux Billy, qui tel un gentleman, se devait de prévenir la brunette.
-"Ne fait pas de chose que tu pourrais regretter. Si tu te fait prendre, tu finiras en prison. Et que ferait une fleur resplendissante parmi toutes celles fanées ?"
-"...M'en fiche ! J'aurais cette merde coûte que coûte."

Elle claqua la porte, puis partit. La demoiselle aurait pu prendre sa Pourfendeuse du Ciel, mais elle n'avait pas envie de faire un détour à son voilier. Plus tôt elle infiltrait le manoir, et plus vite elle en ressortait avec cette stupide boussole. La ville était calme, quelque peu animée par les escrocs et par les vendeurs de substances illicites. A chacun de ses pas, et au fur et à mesure qu'elle s'approchait de la demeure de Yokosaka Iwakami, la pression montait. L'adolescente perdait son sens de la logique, et son intelligence au profit de l'idiotie, mais ça, elle ne l'avait pas encore compris. Une fois dans le centre de la ville, Kurumu s'arrêta un instant. Son coeur battait de plus en vite, puis regarda sa main, qui avait de légers tremblements. Ell s'avança et arriva au manoir, souffla un bon coup, puis y alla.

La délinquante grimpa au grillage afin de l'enjamber, en essayant de faire le moins de bruit possible. Étant en jean, il lui était difficile de faire des mouvements souples, mais elle arriva finalement à passer le premier obstacle. Seulement, dès qu'elle posa les pieds au sol, des aboiements s'entendirent, et cela ne présageaient rien de bon. Les hurlements des chiens s'approchèrent de plus en plus. Kurumu prit ses jambes à son cou, et chercha un arbre dans le jardin afin de s'y réfugier. Finalement, elle en trouva un mais au moment de s’agripper à une branche, un chien lui mordit la jambe. Elle poussa un cri de douleur, mais avec son autre pied, Kurumu lui donna des coups de pieds afin qu'il lâche prise. Une fois qu'il reçut près d'une dizaine de coups, il tomba sur le dos et avec ses autres camarades chiens, ils ne cessèrent d'aboyer.

Soudain, une voix s'éleva. La personne disait aux chiens de se la fermer, sinon, ils finiraient à la mer. C'était pas parce que toute la famille était absente qu'ils devaient faire autant de bruit. A cet instant, la brunette compris qu'il ne devait rester qu'une ou deux personnes, en plus des domestiques et des esclaves. L'un des chiens aboya de nouveau, mais cette fois ci, l'individu lui tira une balle de plomb. L'animal gémit, puis tous s'éloignèrent de l'arbre. Kurumu avait le mollet en sang. Heureusement pour elle, ce n'était qu'une petite morsure. Elle descendit de sa cachette, et à sa grande surprise, les animaux n'étaient pas revenu à la charge. L'ado alla à la porte du manoir, et crocheta la serrure sous le regard des chiens. Perdant son sang-froid et en faisant n'importe quoi, la porte s'ouvrit. Tout était calme.

Kurumu monta les escaliers en boitant, laissant des goûtes de sans sur le tapis, lui permettant ainsi de fouiller les chambres des trois garçons. Puis ensuite viendra celle d'Hizashi, pour finir avec celle des parents. La première pièce devait être celle de Yahiko. Aucune esclaves, et ce n'était pas la même décoration que dans la chambre de Dan. Sur les murs quelques photos de Rei. L'ado commença à regarder dans les tiroirs, sous le lit, et sous les vêtements, mais rien. La chambre était vide. Elle sortit donc. Kurumu savait qu'elle devait se rendre dans le bureau de Yokosaka, mais elle ne savait pas où il se trouvait.

La demoiselle ouvrit toutes les pièces de l'étage une par une, passa sa tête à l'intérieur, et referma la porte si la chambre n'avait rien à voir avec le bureau du père. A la quatrième, celle de Junichi, la jeune fille vit une femme assise en tailleur, les mains derrière le dos, menottées au pied du lit. Ajoutons à cela, un collier également attaché au même endroit. Elle avait les cheveux bleutés, des yeux bleus et portait des lunettes rondes. Elle ne portait que trois vêtements : un long draps blanc avec trois trous (pour passer la tête et les deux bras), puis une ceinture bas de gamme, afin que le drap puisse faire t-shirt et jupe, et aussi une culotte. Cette femme qui devait avoir dans la vingtaine, était désespérée et les larmes aux yeux. Elle s'était faite attrapée par Hizashi sur une île de South Blue. A l'origine cette femme était une inspectrice qui était chargée de surveiller les nouvelles entreprises. Seulement, l'entreprise d'Hizashi n'était pas conforme aux règles. Il employait énormément de personne qu'il rémunérait très mal. Ne voulant pas que son entreprise ferme, il l'endormit avec du chloroforme, et la ramena chez lui pour l'offrir à son neveu. Malgré cette tentative, son entreprise ferma dès l'arrivée de trois hommes, accompagné de la marine. Devant toute la population qui travaillait au noir, il passa quelques jours en prison, jusqu'à ce que son frère ne la caution. Depuis ce jour et pour lui, il aurait déshonoré sa famille.

-"Attend s'il te plaît. Écoute moi je t'en prie."
-"Tain j'ai pas le temps. Tu veux quoi ?"
-"Aide moi à m'en sortir s'il te plaît."
-"Regarde toi ! T'es presque ligotée au lit, faut encore trouver les clés. Laisse tomber."
-"Avant de partir écoute ma dernière demande. Je peux surement t'aider. Ça doit faire près de trois, quatre ans que je suis ici. Je connais la maison. Je sais aussi où sont les clés. Je t'en prie jeune fille..."

Kurumu hésitait. Cette inconnue pouvait tout aussi bien être un fardeau, mais aussi une aide précieuse pour s'en sortir assez rapidement. Finalement la brunette accepta et écouta les indications de l'esclave pour pouvoir mettre la main sur la clé. Aussitôt dit, aussitôt fait, la clé fut trouvé dans le tiroir du bureau de Junichi. Elle défit les liens de la femme, qui lui sauta au pied en la remerciant.
-"Merci, merci, infiniment merci pour ta bonté. Qu'est ce que je pourrais faire pour t'aider ?"
-"Déjà, lâche moi ! Ensuite je dois trouver le bureau du propriétaire pour avoir un log pose."
La môme suivit donc la femme qui disait connaitre l'emplacement de la fameuse pièce. En chemin, elle se présenta à l'adolescente qui n'en n'avait strictement rien à faire. Son prénom : Hina.  

Hina:
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-"On a de la chance, ils sont tous partie à l'exception de la dizaine d'agents de sécurité qui se promènent dans le manoir, Hizashi, les domestiques, qui à cette heure doivent dormir, une autre fille prisonnière de ce barbare et..."
-"Je m'en fout, je compte pas tous les voir. Je veux seulement la boussole et je me tire, vite fait, bien fait."
-"Quel est ton nom jeune fille ?"

Kurumu lui prit le bras, et entra dans la porte qui se trouvait à ses côtés. Hina ne comprit pas pourquoi cet agissement, jusqu'à ce que la brunette lui dise clairement de se la fermer. Des hommes, surement les fameux agents faisaient des rondes. La fillette sentait la pression monter en elle. Il y avait encore des traces d'effraction sur la porte, et ils ont pu le remarquer. Elle pria pour que ce ne soit pas le cas. Ils n'étaient pas affolés, ni même pressés. Elle en déduisit donc qu'ils n'avaient pas encore remarqué et qu'ils devaient simplement faire une ronde. Les deux femmes soufflèrent, puisqu'elles n'étaient pas encore coincées.

La jeune brune entre-ouvrit la porte et vit que le chemin était libre. Hina prit la tête de marche, et entrèrent dans une nouvelle pièce, qui se trouvait à cinq minutes de l'ancienne. Dans la nouvelle chambre, il y avait un lit deux places en bois massif, deux armoires, des bureaux, et un cadre qui représentait la tête du père. Kurumu comprit que c'était la chambre de Yokosaka, et en profita pour fouiller dans les meubles. Mis à part des papiers, contrats, plume d'encre et autres objets inutiles, il n'y avait rien de bien intéressant, où du moins, pas l'objet désiré par Kurumu, qui commença à se plaindre.
-"Tu dis que tu sais où se trouve son bureau, et on est en train de faire la chambre de leur vieux. Va comprendre le délire..."
-"Chuut... Tu vas nous faire repérer."
-"Je vais...."

Elle s'arrêta net, puisque des bruits de pas s'approchaient. Les deux femmes se cachèrent sous le lit, juste au moment où la porte s'ouvrit. Deux hommes entrèrent et regardèrent la chambre. Rien d'anormal disait l'un, alors que son collègue avait juré qu'il avait entendu des paroles dont l'air était plus proche de la femme que de l'homme. Son équipier lui dit qu'il a dû rêver, ou alors qu'il avait trop bu. Les deux partirent, puis se fut aux femmes de sortir de dessous.
-"Je vais t'y emmener, deux secondes je te prie. Je suis venue ici pour me changer."

La demoiselle tourna la tête quand Hina se changea. Les chances de réussites ne cessaient de diminuer. A chaque fois, quelque chose rendait l'obtention du log pose difficile. Les chiens, la blessure, Hina, les agents de sécurité... Tout ça commençait à saouler l'adolescente. Par chance, Hina venait de terminer de se changer, et se mit un ensemble noir, une petite jupe, bien que cela soit interdit, des collants et des chaussures à talons. Kurumu préféra ne rien dire sur la tenue vestimentaire de sa complice, et suivit la femme. Il fallait maintenant faire demi tour puisque le couloir se terminait à la chambre des parents.

Le retour était calme. Pas de gardes, hormis les den den caméras situés dans des coins du plafond qui n'avaient pas encore été remarqué. Seulement, il fallait de nouveau traverser le hall pour atteindre l'autre escalier menant à un autre étage, dont le nombre de pièces pouvaient se compter sur les doigts de la main. En autre, il y avait le bureau du père, mais aussi la chambre d'Hizashi. Hina voulut expliquer à Kurumu que ça allait être dangereux, mais la demoiselle s'en fichait. Voyant que le hall était libre la brunette se hâta, malgré sa blessure, jusqu'à l'étage d'en face. Toujours en boitillant, elle parvint à surmonter les marches de la mort.

Le couloir était configuré de la même manière que le précédent, sauf avec des pièces en moins, toujours avec des den den caméras dans les coins du plafond. Généralement, ce couloir n'était pas gardé par les agents de sécurité puisque Hizashi était souvent dans sa chambre, et quand il n'y était pas, c'était une gamine qui y était. La gente féminine marchait tranquillement jusqu'à arriver devant la première porte qui n'était autre que la pharmacie.
-"Ne veux tu pas te désinfecter ? Si ce sont les chiens qui t'ont fait ça, tu devrais te soigner, avant d'être amputée de la jambe."
Kurumu grimaça et accepta. Elle entra dans la pièce, ouvrit les armoires et mit du Biseptine sur des compresses qu'elle tamponna sur sa blessure. Toute la pièce était carrelée. Il n'y avait qu'une seule fenêtre. La jeune fille regarda au travers, en pensant qu'elle allait peut-être échouée, et ne plus revoir le monde extérieur.

Une fois le bandage enroulée autour du mollet, les deux compères y retournèrent pour ce qui semblait être la dernière ligne droite. Elles sortirent puis pensèrent à refermer la porte. Le bureau était juste en face de Kurumu, encore plus déterminée que jamais. Cette fois ci, l'avancée se faisait plus rapidement. La seconde puis la troisième porte venaient d'être passée. Seulement en passant près de l'avant-dernière, des gémissements de femme s'entendirent. Ne pouvant pas laisser passer ça, Hina entra en trombe. Quant à la jeune fille elle ne savait pas quoi faire : continuer seule, puis récupérer le log pose, et détaler comme un lapin, ou alors aider Hina à ne pas se faire de nouveau capturer, mettant ainsi son but en danger. La deuxième option était la meilleure, et Kurumu entra, dégoûtée de l'acte irréfléchie de son alliée.

A l'intérieur se trouvait l'esclave et Hizashi. Ce dernier avait des cheveux noirs plaqués en arrière. Il portait également des lunettes, avait la forme des yeux en amande dont les pupilles étaient marron. C'était une personne qui aimait porter des costards dont les prix étaient exorbitant. Il vivait pour une seule chose, rebâtir son honneur, et sévir son esclave quand il essuyait quelques échecs. En ce moment, il cherchait des personnes qui pourraient l'aider à monter une nouvelle affaire. Il avait bien quelques contacts, mais d'après ses dires, ils seraient louches. Il vivait donc chez son frère après avoir passé un petit séjour en prison. La principale raison, c'était qu'il devait pas mal d'argent pour dédommager les victimes du travail au noir. C'était une personne qui n'aimait pas être en tort, et surtout imbu de lui-même.

Hizashi:

A ses côtés, il y avait une jeune esclave, à genou, en train de pleurer. Cette personne avait les poignets et les chevilles attachés par des menottes à un pied du lit. Elle était en position pardon, la front contre le sol, avec l'arcade sourcilière en sang. Ses seuls habits étaient deux morceaux de tissus qui recouvraient sa poitrine, son bassin et son fessier. En pratique, et loin du monde de l'esclavage, c'était une jeune femme qui aimait sourire, parler et boire. Elle aimait bien les enfants n'ayant pas encore atteint la majorité, et ce, quelques que soient leur comportement.  Âgée de dix neuf ans, Madoka, prénom de la jeune fille, avait les cheveux courts de couleurs verts, et des pupilles jaunes. Elle était contente de sa poitrine, qui pour son âge, était quelque chose de bien, et qu'elle mettait souvent en valeur lors des fêtes. Madoka s'est faite capturée par malchance. Hizachi cherchait une autre personne, puisque Mei avait relâché la dernière qu'il avait ramené. Par conséquent, dès qu'il la vit, il ne s'y prit pas à deux fois, et se lança dans le vif du sujet. Avec des hommes, ce fut chose aisée, et la garda avec lui, en affirmant que c'était dorénavant son objet. De ce fait Mei ne pouvait rien dire.

Madoka:
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-"Mais qui vois-je ? Ne serait ce pas cette bonne vieille inspectrice, et vous, jeune demoiselle, devez être l'ex-copine de mon neveu. Kurama ? Kuromu ? Kurumu ! Je l'avais oublié."
-"Libère cet enfant Hizashi !"
-"Fort intéressant... J'ai plusieurs options qui s'offrent à moi, comme par exemple, appeler la garde, ou encore vous tuer ici et maintenant, avec ce joli sabre, ou encore corrompre celle qui s'est fait jeter par mon neveu, qui en passant, est en train de plonger dans les ténèbres pour avoir un look post apocalyptique... Quel déchéance..."
-"Pourquoi t'es entrée dans cette chambre ? Il ne manquait plus que quelques pas avant d'avoir la boussole. Maintenant on est coincée !" dit-elle en attrapant le col d'Hina.
-"Aidez moi s'il vous plaît. Je vous en prie." demanda Madoka qui continuait de verser des larmes.
-"La ferme femme ! Personne ne t'a donné l'autorisation de parler !" Il lui donna de violents coup de pieds avant de reprendre.
-"Tu veux donc un log pose. Et tu as fait tout ce chemin pour un objet, alors que tu aurais pu en avoir un de la part de Dan ? Triste ironie du sors..." rétorqua-t-il en récupérant son sabre.
-"Je peux te laisser une chance de t'en tirer. Je te donne un log qui se trouve dans le bureau de mon frère, et tu quittes le manoir en oubliant tout. Ou alors, tu peux toujours combattre contre moi, et les gens de cette demeure, en risquant de perdre au mieux ta liberté, ou au pire, ta vie."

Kurumu hésitait. Elle pouvait s'en sortir saine et sauve, mais laisser les deux femmes entre les mains d'Hizashi n'était pas envisageable. Madoka ne cessait de lui demander de l'aide, et se faisait battre à chacun des mots qu'elle prononçait. Aucun êtres humains ne méritaient une telle punition. Même si la brunette s'en fichait des gens, elle ne put s'empêcher d'être gênée par la scène. Elle ne voulait pas vivre avec cette image de la femme battue pour un rien, et allait donc les aider quitte à ne pas passer Grand Line, et à ne pas connaître cette vérité. La demoiselle sortit son couteau de cuisine. Devant cet acte, Hizashi comprit qu'elle refusait son offre. D'un rapide mouvement, elle lança son couteau dans la main de l'homme, afin qu'il soit désarmé. Son sabre était tombé. Hina le récupéra et s'apprêta à le tuer.
-"Nan ! Ne fait pas ça."
-"Pourquoi ? Après tout ce qu'il m'a fait subir, il doit mourir."
-"GAAR.. !!"
Il n'eut pas le temps d'appeler l'assistance, puisque Hina le bâillonna.

Kurumu ne prit pas la peine de lui répondre, et voulut s'en aller, mais Hina n'était pas de cet avis. Il fallait encore sauver Madoka.
-"Tu n'en oublierais pas une par hasard ?"
-"Non ! Déjà que toi, c'était pour une bonne cause. Elle, elle n'aura rien à faire avec moi, ni même avec toi. Déjà que nos chances sont faibles... Si c'est pour me taper encore une personne qui ne réfléchit pas, alors laisse tomber, où alors foutez moi la paix et barrez vous."
-"S'il te plaît, jeune fille. Libère moi. Je n'en peux plus de vivre cet enfer. Si c'est pas lui qui me torture, c'est Rikka, et elle, elle est beaucoup plus stricte, plus barbare. Je te le demande à genou."
-"Désolé, mais se sera pas pour cette fois." disait elle embarrassée de la voir dans cet état.
-"Je ferais tout ce que tu voudras. Tout ! De la tâche ingrate, à la mission suicide. Si c'est pour ma liberté je le ferais."

Pendant que le petit trio parlait, l'un des agents de sécurité cru entendre Hizashi crier. Il le fit savoir à ses collègues, mais ceux ci, en pleine partie de poker, lui disait qu'il avait perdu la tête, qu'ils avaient fait des centaines de rondes, mais tout était normal, et qu'il ne devait pas s'en faire. L'homme leur fit confiance, et retourna à sa partie en misant un grosse somme, puisqu'il avait deux as, et dans la rivière, il y avait l'as de coeur. Peut-être avait-il la flemme de se lever, alors qu'il pouvait empocher gros. Dans la chambre d'Hizashi, ce dernier bougeait comme une anguille, et émettait des sons plus ou moins audibles. Dans sa dernière phrase, il demandait à ce qu'on le détache. A ses côtés, Kurumu hésitait encore. Un fardeau de plus, entraînant une nouvelle difficulté, et augmentant ainsi les chances de ne pas s'en sortir.

-"Je ne veux pas."
-"Mais pourquoi ?" disait-elle encore la tête baissée.
-"..."
-"Si je te montre ma tête, pourras tu encore me le refuser ?"
-"On verra bien."

La brunette était déstabilisée. Elle n'avait jamais vu une personne se faire battre autant, avec un corps meurtri de coups et blessures. La pauvre fille baignait dans son sang. Cependant, pour montrer son état de détresse totale, Madoka voulut lui montrer son visage. Kurumu était donc prête à le voir, et quand elle l'aperçut, elle détourna le regard. En plus de l'arcade sourcilière explosée, son nez était en sang, des yeux aux bords noires qu'elle n'arrivait pas à ouvrir. Des oreilles rouges en sang. Et le pire dans tout cela, c'était les lèvres qui ne laissaient pas couler un filet de sang, mais carrément une rivière. Toute la lèvre inférieure saignait. Devant un tel massacre, l'adolescente chercha la clé, et défit les liens de la jeune fille.
-"Merci beaucoup. Quand je serais rétablie, tu me diras quoi faire, je l’exécuterais pour te remercier."
-"Oublie. Si je rends un service, c'est pas pour avoir quelque chose en retour."

Hina assomma Hizashi avec le manche du sabre, puis toutes les trois retournèrent à la pharmacie, afin que Madoka puisse se procurer les soins nécessaires. Kurumu était assise et réfléchissait.
*J'ai une handicapée qui a des difficultés à marcher, et une autre inutile, ça va être coton pour sortir d'ici. D'autant plus que les gardes feront surement un tour dans notre couloir, et demanderont des nouvelles à Hizashi. Dès qu'ils le verront, toute la maison sera en alerte, et les chiens seront lancés... Mais comment ? Comment ? Regarde moi ces conditions... Ils me prennent pour Naruto où quoi ?*
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La demoiselle pressait Madoka. Elle avait envie d'en finir vite et quitter cette île rapidement. Quant à Hina, elle aidait la jeune fille à se soigner. Après tous les coups qu'elle avait reçu, il lui était impossible d'atteindre tous les endroits touchés. Passant près d'un bon quart d'heure, Madoka était enfin pansée, et toutes les trois s'apprêtèrent à entrer dans la dernière pièce du couloir, qui était le bureau de Yokosaka Iwakami. Kurumu ouvrit la porte après avoir attendu quelques minutes, le temps de souffler et d'évacuer le stress. En entrant, une grande pièce avec un bureau rond au milieu. Une petite bibliothèque bien garni était collée à l'un des murs. Il y avait un lustre, deux armoires, un pelage d'ours qui faisait office de tapis. Sur le mur de gauche, il y avait une fenêtre, et au dessus de la porte, il y avait de nouveau un portrait de Yokosaka.

Cet homme devait avoir la quarantaine d'année et était l'aîné de sa famille. Tout ce qu'il entreprenait aboutissait, et se révélait être un franc succès. Il rencontra Mei lors d'un voyage d'affaire. La charmante femme lui avait plu, et lui demanda sa main, chose qu'elle accepta. Ensuite virent la naissance de Dan, suivit de Yahiko et celle de Junichi. Le père aimait porter un monocle, afin de laisser un espace entre les riches et les pauvres. Contrairement au père de Kurumu, qui laissait sa fille seule lorsqu'il y avait un contrat à signer, Yokosaka emmenait toute sa famille, et de temps en temps, quelques domestiques. C'était un homme grand, quelque peu musclé, avec de larges épaules. Il avait les cheveux court de couleur blanc, jaune, et un collier de la même couleur.

Yokosaka:

En plus des meubles, il y avait une personne assise sur la chaise du bureau. Cet mystérieuse femme était vêtue d'un long manteau bleu à capuche, d'un pantalon bordeaux et d'une paire de mocassin marron. A son cou, un collier avec une croix, et sur son visage était dessiné un sourire sadique. La capuche cachait ses yeux, mais quelques mèches chatains de ses cheveux pouvait être vues.

Rikka (mystérieuse femme):

-"Ri... Rikka ? Que... Que fais tu ici ?"demanda Madako d'un air tétanisé.
-"Oh... mon esclave favorite. Je savais bien que vous viendrez. Toi la brunette à la gueule d'ange, dès la première fois que je t'ai vue, j'ai eu comme un mauvais pré-sentiment. Je me dois de vous réduire à l'état d'esclave."
Kurumu ne l'avait pas écouté, et donna des pistes à suivre.
-"Vous deux, occupez vous d'elle le temps que je trouve le log pose."
Aussitôt dit, aussitôt fait. Hina et Madoka s'approchèrent de Rikka avec plus ou moins de difficulté. Par chance, ou total hasard, la fille châtain ne savait pas se battre. Son rôle au sein du manoir était de faire du mal aux esclaves qu'Hizashi ramenait. D'ailleurs, c'était lui qui l'avait embauché. Après s'être retrouvée à la rue, Rikka errait d'île en île à la recherche d'un emploi. Attendant patiemment sur les quais, Hizashi, qui devait emmener des papiers à une entreprise, tomba sur cette misérable personne. Étant dans un bon jour, il l'employa en tant que bourreau.

La petite brune fouilla dans les tiroirs du bureau, et mit la main sur cet objet qui l'avait fait tant suer. Un bracelet avec une boule en verre qui contenait une flèche bicolore. Kurumu était dégoûtée. Elle venait de risquer de sa vie pour ça. Seulement, la demoiselle ne pouvait pas quitter le manoir en passant par la porte, puisque la bagarre faisait du bruit, et avait ramené les gardes, qui défoncèrent la porte à coup d'épaule. Celui qui avait entendu les premiers bruits affirma qu'il avait raison, et dit qu'il le sentait qu'il y avait des étrangers. Au moment où les agents de sécurité entrèrent dans le bureau, Rikka était hors état de nuire. Elle n'était pas morte, mais seulement inconsciente puisque Hina l'avait poussé contre la bibliothèque, et qu'un vase lui était tombé sur la tête. Une fois dans les pommes, cette dernière lui attacha les mains, et lui banda la bouche, avec l'aide des bandages récupérés à la pharmacie.
-"On est coincée !! Que faisons nous ?"

La seule issue possible était de sauter par la fenêtre. Elles ne devaient pas risquer grand chose, puisque les buissons, qui entouraient le manoir, pourraient servir pour amortir leur chute. Kurumu se demanda si les chiens allaient se mettre à leur poursuite si elles s'enfuyaient, car après tout, Hizashi leur avait dit de ne pas bouger. En espérant avoir raison à propos des chiens, Kurumu s'écria :
-"On sort par les fenêtres, c'est notre seul moyen."
La fillette avait peur de se louper, mais se fut la première personne à sauter, sous le regard impuissant des agents, qui ne la croyaient pas capable. La vitre se brisa en mille morceaux, et ces derniers sortirent leur pistolet afin de faire feu sur les deux femmes.

Seulement, elles aussi sautèrent, et en prime, Hina prit avec elle Rikku, sous la demande de Madoka, qui avait bien envie de se venger. Toutes atterrirent  dans les buissons. Chacune se relevait et suivait Kurumu qui était déjà en train d'enjamber le portail, avec difficulté, puisque sa blessure s'était ré-ouverte. Les gardiens tirèrent, mais se fut vain. La gente féminine s'était déjà faite la malle. Ils ordonnèrent aux chiens de les attaquer, mais puisque les ordres ne venaient pas d'Hizashi, les animaux ne bougèrent pas. Cependant, dès qu'un agent vit Madoka dans le bureau, il s'empressa d'entrer dans la chambre du frère de Yokosaka. Dès qu'il vit son patron ligoté par des menottes, il se mit à la recherche de la clé. Malheureusement, cette dernière était caché sous un tapis, et dès lors qu'il lui défit ses liens, les femmes n'étaient plus dans le jardin du manoir.

Kurumu n'en revenait pas. Avec tout les handicapes qui s'étaient rajoutés au fur et à mesure, elle était encore en vie, et en plus de cela, le log pose était sien. Hina remercia une nouvelle fois la brunette et s'en alla de cet île, mais pour Madoka, qui se trimbalait Rkka, elle ne savait pas où aller, car la pauvre femme n'était pas originaire de Seafoam Islands. Dans un élan de générosité, la brunette lui dit qu'elle pouvait la suivre chez un blondinet, qui devrait l'accepter chez lui. Il était environ deux heures du matin, et elles s'éloignaient du manoir, jusqu'à sortir du centre de l'île. Maintenant, il était impossible aux agents de suivre leur trace.... Enfin, c'était ce qu'elles croyaient.
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-"Ça sert à rien de fuir. Ils retrouveront notre trace. Ta jambe et mon visage laissent couler du sang. Ils sauront où nous retrouver."
-"Ouais, bah j'ai pas d'idées. En revanche, si tu en as une, je te laisse faire" rétorqua la brunette qui boitait.
Soudain, Madoka eut une révélation. Elle s'arrêta, déposa Rikka au sol, qui était sur son dos, puis lui déchira son manteau pour en faire des bandages. Les deux filles se pansèrent une nouvelle fois afin de s'en aller tranquillement, pour ne pas être suivi. Les saignement étaient limités. Ils étaient encore présent mais ne laissaient pas de trace. Quant à la pauvre Rikka, ligotée et bâillonnée, elle n'arrêtait pas de se tortiller. Pour qu'elle cesse des les ralentir, Madoka lui asséna un coup sur la nuque, afin que son ex-bourreau se tienne tranquille.

Marchant dans les rues éclairées, les deux femmes ainsi que leur prisonnière arrivèrent chez Billy. Kurumu frappa à la porte, et le gentil blond ouvrit.
-"Tiens, mais c'est mon ange. En plus, tu es encore en vie, pas de grosses blessures... Mis à part au mollet... Suis moi, je vais me faire un plaisir de te soigner ma beauté."
-"Je me débrouillerais seule."
Il regarda à côté de la brune.
-"Couleur de cheveu original, belle tête malgré les blessures, elle a ce qu'il faut au bon endroit... Enchanté, moi c'est Billy, veux tu que je te soigne ? Je dois avoir des strips de suture dans la salle de bain."
-"Moi c'est Madoka, et j'aimerais bien ton aide."
-"Et qui est cette fille endormit ?"
-"Une personne dont je dois me venger." lui répondit la jeune fille avec le sourire
-"...Euh.... Okay." Puis en s'adressant à Kurumu.
-"Si tu es ici, ça veut dire que tu as eu ta boussole, maintenant, tu dois me dire ton prénom ma colombe."

Kurumu entra sans le regarder, ni même lui répondre, et s'installa sur une chaise de la cuisine pour observer le log pose. Elle était fatiguée, et ne pensait qu'à une seule chose : dormir. Seulement, cela lui était impossible, tant qu'elle ne s'était pas désinfectée, et changée ses bandages. Les paroles de Té Sym Pah lui restèrent dans la tête, et ne voulait pas s'en aller. Pourtant, la demoiselle était persuadée que ce n'était que des balivernes. Après tout, comment pourrait-il connaître deux personnes qui auraient pu la tuer ? Et surtout, pourquoi se serait-il allié à des barbares ? Une demi heure plus tard, Madoka eut fini de se soigner, et ce fut au tour de l'ado d'y aller.

Madoka s'installa dans la chambre d'ami, et s'occuperait de Rikka dans la journée. Billy lui avait donné des cordes afin qu'elle puisse immobiliser la bourreau, pour ne pas qu'elle puisse s'enfuir. Kurumu, qui prit la place dans la salle de bain, effectua ses soins, et se fit couler un bain chaud, puis elle prit le lit de Billy pour s'endormir.

Le lendemain, au manoir des Iwakami, le père était furax. Il avait convoqué toutes les personnes qui étaient dans sa demeure le soir du cambriolage. Tous se firent réprimandés. Ça se comprenait, puisqu'il venait de perdre près de cinquante millions de berrys. Hizashi, jaloux de la réussite de Yokosaka, arriva à ses côtés, en se frottant les mains. Il était content que son frère connaissent enfin un échec, mais lui annonça qu'il connaissait la responsable de tout ça : l'ex-copine de Dan. Le père appela son fils, et demanda le nom de cette gamine pré-pubère qui avait osé le défier. Devant la colère de son père, il cracha le morceau. Il prit les enregistrement des den den videos, puis alla à la marine, demandant que cette fille soit derrière les barreaux.

Chez Billy, ce dernier venait de préparer le petit-déjeuné et l'avait apporté aux deux demoiselles, avant de retourner dans son salon. Kurumu reprit des forces avant de repartir à la recherche d'un navire. Quant à Madoka, elle avait envie de converser avec sa petite prisonnière. Elle lui défit son bâillon.
-"Je vais me venger pour tout ce que tu m'avais fait subir. Ne t'en fait pas, mes mains et mes bras n'ont pas de problèmes" dit elle toujours avec le sourire.
-"Attend... On peut s'arranger ? Je n'avais pas le choix. Si je ne faisais pas ça, alors je serais encore à la rue à cette heure-ci." dit-elle, le visage terrifié
-"Hmm... D'accord, j'aimerais te proposer un truc, mais seulement une fois que tu auras payé tes actes."
Rikka était à genou, les mains liés derrière le dos, une corde autour du cou, en se demandant ce qu'elle allait bien pouvoir lui faire.

***

Une fois tout ceci terminé, Madoka demanda à Rikka si elle voulait vivre une aventure ensemble, à bord d'un bateau, en oubliant Hizashi et compagnie. Cette dernière accepta, et voyait en cette proposition, une chance de se racheter. Madoka remercia Kurumu pour la liberté, mais également Billy qui l'avait hébergé. Les deux filles partirent laissant Mister Blondinet et Miss Brunette en tête à tête.
-"Pour le navire, tu veux qu'on procède comment ?"
-"M'en fiche, t'en que j'en ai un qui franchisse cette montagne."
-"Bah si tu veux, y'a le mien qui attend au quai. Mais si tu es venue en bateau et que tu as des affaires, alors il faudrait mieux que tu me rejoignes là bas. Si tu veux, je peux prendre tous tes sacs de vêtements dans ma maison, et les monter à bord."
-"Ouais, faisons comme ça alors..."

La demoiselle s'en alla à la plage, en prenant soin de ne pas faire de gestes brusques, puisque les blessures pouvaient saigner de nouveaux. Billy, quant à lui, alla retrouver Brenda pour lui annoncer la nouvelle. Une bonne heure fallut à la jeune fille pour atteindre le quai d'embarcation. Vers les midi, elle trouva le blond qui avait ramené une pancarte avec l'inscription : Ma fleur des îles, je suis ici.
Kurumu en avait honte, et lui dit qu'il y avait encore quelques affaires à charger.
-"Mais au fait, où tu l'as eu ?" demanda-t-elle intriguée
-"Le bateau ? Bah, je me le suis payé. Si tu veux, je fais des tournois dans des arènes, sans que se soit dangereux... Tu t'imagines si des gens blessent ma belle tête... Ouais, et donc c'est du divertissement, et les gagnant empoche de l'argent. Ajoute à cela le fait que j'ai tapé le fer à l'usine pour avoir des sous de côté... Ce fut affligeant, mais je remercie ce travail, puisque c'est grâce à lui que j'ai un beau corps de rêve."

En réalité, elle s'en fichait pas mal. Dans ses mains, elle avait son arme et la mallette. Le reste, et notamment le coffre, c'était Billy qui devait s'en charger. Le voilier était enfin vide. La môme monta à bord du navire qui allait la rapprocher rapidement de la vérité. Kurumu chercha une chambre afin d'y déposer ses affaires, et une fois la chose faîte, elle s'endormit, laissant à Billy le soin de les guider jusqu'à la fameuse montagne. Le pauvre homme devait tout faire, mais s'acquitta de sa tâche. Petit à petit, le navire quitta le port et en même temps Seafoam Islands.
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